L’argent, ça fait tourner la tête
**Alliance du pouvoir et de l’argent
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*Devenir milliardaire en si peu de temps, ce n’est pas le fait du hasard
*bradage, escroquerie à grande échelle et dilapidation organisée des deniers publics
*Gaspillages en tous genres !
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*La vie des milliardaires
**Pour célébrer ses 600 milliards de centimes, un caîd de la contrebande organise une fête grandiose à Tébessa
****Au moment où l’Etat et les citoyens algériens subissent de plein fouet les effets de la crise financière, les caïds de la mafia de la contrebande entretiennent un train de vie princier au vu et au su de tout le monde.
A Tébessa, à l’est du pays, les caïds de la contrebande s’enrichissent au point où certains d’entre-eux n’ont plus ni peur ni honte d’exhiber leurs fortunes colossales. Ces caïds narguent les autorités et mettent en avant la réussite leurs business. La mafia de la contrebande compte, dans cette wilaya frontalière, pas moins de 119 caïds qui font la pluie et le beau temps. La majorité d’entre eux sont originaires du douar de Elm’zara, situé tout près de la ville de Bir El-Ater, ou de Bouderais, un patelin situé tout près du poste frontière de Bouchebka.
Ainsi, le dénommé Moussa A. a poussé l’outrecuidance jusqu’à organiser récemment une fête pour célébrer, avec ses amis et ses acolytes, ses 600 milliards de centimes ! C’est le montant de sa fortune colossale amassée après plusieurs années de contrebande au niveau de la frontière algéro-tunisienne. Cigarettes, appareils électroménagers, voitures, vêtements, carburants, ce caïd a versé dans tous les trafics pour s’enrichir en ne versant aucune taxe au Trésor public. Selon nos informations, les caïds de la région de Tébessa peuvent gagner grâce à leurs trafics jusqu’à trois millions de dinars par jour.
Les activités de ces caïds, connus dans tout l’est algérien, sont un secret de polichinelle. Que font donc les douanes et les gardes-frontières ? Pourquoi restent-ils les bras croisés face à cette mafia qui fait perdre des sommes astronomiques à l’Etat ? Force est de constater qu’ils demeurent impuissants face à l’influence de ces réseaux mafieux connectés depuis longtemps à des chapelles politiques. Aucune campagne électorale ne peut se faire à Tébessa sans leur appui, notamment financier. Personne ne peut prétendre à la députation ou à un quelconque poste politique si la mafia de la contrebande ne lui assure pas un parrainage. Dans ce contexte, même le Wali de Tébessa ou les hauts responsables de la Gendarmerie Nationale ainsi que l’armée ne peuvent s’opposer à ces rois de la contrebande. Une impunité révoltante qui laisse le citoyen lambda pantois.*algerie.focus/ 04 janvier 2017
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*La politique et le monde des affaires juteuses
On sait désormais que le Forum des chefs d’entreprises (FCE) est promis sans aucune marge d’erreur au très ambitieux milliardaire Ali Haddad. C’était dans l’air depuis plus d’une six mois. Quand le patron de l’ETRHB a joué publiquement le ramasseur de fric au candidat Bouteflika contre toute morale politique, et financé une chaîne de télévision (devenue Dzair News), il avait déjà abattu ses cartes.
Depuis ce week-end, il a fini par lâcher le (gros) morceau en annonçant sa décision de se porter candidat à la présidence du FCE en remplacement de Reda Hamiani, démissionnaire forcé.
Ali Haddad a, du coup, tué tout suspens. Personne au sein de ce vénérable cénacle de chefs d’entreprises obéissants n’oserait en effet lui contester le poste qui lui irait comme un gant par ces temps de mise au pas de tous ceux qui refusent les chantages politiques.
On voit mal comment cette auguste assemblée peuplée de milliardaires acquis à la cause du 4ème mandat, de gré ou de force, puisse barrer la route bien goudronnée à Ali Haddad.
Ce serait à coup sûr une simple formalité tout comme le fut le scrutin présidentiel du 14 avril dernier pour lequel il s’était engagé corps et âme pour faire réélire Bouteflika.
Le FCE en mode UGTA
Ali Haddad sera donc plébiscité sans aucun doute par ce Forum où tout est permis sauf l’opposition aux directives politiques venues d’en haut. Hamiani qui a été très gêné par le soutien apporté par son organisation à la candidature de Bouteflika malgré ses déclarations faussement «tranquilles», semble avoir choisi de quitter sans poste par acquis de conscience. C’était trop tard, cela dit pour s’en laver les mains…
Il y a aussi l’autre scénario selon lequel Hamiani a été invité gentiment à faire place nette à Haddad clairement engagé en faveur du cercle présidentiel. Ce dernier, qui doit son ascension vertigineuse dans le monde des affaires juteuses avec des plans de charges immenses, est prédisposé à jouer le jeu et renvoyer l’ascenseur à ceux qui lui ont offert ce «perchoir» économique.
L’homme qu’il faut…
C’est un peu le juste retour des choses pour une organisation patronale devenue ces dernières années une caisse de résonance des choix économiques et désormais politiques du pouvoir.
Il va sans dire que les départs successifs des poids lourds comme Issad Rebrab et Slim Othmani a achevé le peu de crédibilité du FCE transformé en simple organisation de masse comme l’UGTA et l’UNPA.
Du reste, l’intronisation annoncée de Ali Haddad confirme le souci du clan présidentiel de placer ses pions à la tête de toutes les institutions, les structures publiques et para publiques pour pouvoir s’en appuyer au besoin.
Après s’être assuré de l’alignement des chaînes de télévisions et des dizaines de journaux, le pouvoir s’apprête à se mettre définitivement en poche la plus importante organisation patronale du pays. Le clan Bouteflika pourra alors dormir sur ses deux oreilles. Même la succession s’annonce sur du velours.*Par Rafik Benasseur | 10/10/2014 | algerie1.com/
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*un jeune homme détruit la Maserati à 70.000 euros de son père la nuit du nouvel an !
***l’équivalent de 14.000.000 de dinars
A peine majeur, un jeune homme a emprunté la Maserati à 70.000 euros de son père la nuit de la Saint-Sylvestre. Sans permis, il a envoyé le bolide dans les vignes, le détruisant complètement, rapporte le quotidien Sud-Ouest. Sans doute pour impressionner son cousin, avec qui il était à bord, un jeune homme originaire de Libourne (Gironde) a cru bon de prendre le véhicule de son père. Mais se retrouver avec un bolide de 300 chevaux quand on n’a même pas son permis de conduire n’est évidemment pas une bonne idée. La Maserati a fini sa course dans les vignes. Le conducteur, lui, a pris la fuite tandis que le passager est resté bloqué à l’intérieur de l’habitacle. Il n’y a heureusement aucun blessé. La voiture, elle, est désormais bonne pour la casse, seulement six mois après avoir été achetée par le père.***D’autres faits divers plutôt cocasses ont eu lieu au cours de la nuit du 31 décembre dans le Libournais. On peut notamment citer ce jeune homme d’une vingtaine d’années, sortant d’une discothèque libournaise et qui a pris le volant avec trois passagers et malgré une importante consommation d’alcool. Se sachant en récidive, l’homme a détalé, courant de son véhicule en voyant les gendarmes. Mais il s’est finalement retrouvé plaqué par un militaire à quelques mètres, devant les yeux du sous-préfet venu assister au contrôle*Source: Sud Ouest/ lundi 02janvier/ 2017
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**Le procès Khalifa
L’argent détourné vers des banques étrangères
Après une interruption de trois jours due au week-end prolongé de la Pentecôte en France, le procès Khalifa reprend ce mardi 10 juin 2014, au tribunal de Nanterre. Cette deuxième semaine promet d’autres révélations sur le système frauduleux mis en place par Abdelmoumen Khalifa.
Paris
Du correspondant d’El Watan- mardi 10 juin 2014
Le procès Khalifa reprend aujourd’hui au tribunal de Nanterre, dans la région parisienne, après une interruption due au week-end prolongé de la Pentecôte. Des dossiers encore plus chauds seront donc traités lors de ce deuxième round de plaidoiries : la gestion des comptes de la société KRG Pharma, le détournement de trois avions, le recel d’une douzaine de voitures de luxe et l’acquisition d’appartements à Paris au profit de quelques employés du groupe Khalifa. Quant à la troisième et dernière semaine du procès, à partir du lundi 16 juin, elle sera exclusivement réservée à la plaidoirie de la partie civile.
En plus de l’audition de Mme Khalifa, qui a tout mis sur le dos de son ex-mari, la première semaine du procès a été marquée par la décortication de l’affaire de soupçons de blanchiment d’argent (près de 50 millions d’euros) dans l’achat de la luxueuse villa Bagatelle à Cannes. Il s’agit d’une propriété immobilière de 5000 m2, achetée par Khalifa Airways et revendue par Rafik Khalifa à peine une année plus tard. Au cours des audiences des 5 et 6 juin, les prévenus ont répondu, à tour de rôle, aux questions de la juge, Fabienne Siredey-Garnier, concernant ce dossier.
Selon elle, «cette villa a été achetée au nom de Khalifa Airways le 12 juillet 2002, pour 37 millions d’euros et revendue le 25 juin 2003 à 16 millions d’euros». La vente a été ensuite annulée par le cabinet SCP-BTSC, liquidateur français des biens de Khalifa Airways et de KRC. Le 4 janvier 2013, ce cabinet a pu revendre la villa à un banquier russe contre la somme de 19,5 millions d’euros. Le mystère autour de l’achat puis la vente accélérée de cette somptueuse propriété sur les hauteurs de Cannes demeure entier. On parle d’un éventuel détournement de 50 millions d’euros de Khalifa Bank d’Alger qui aurait servi à cette transaction.L’argent aurait été transféré vers la France, sous le prétexte d’acheter des biens d’investissement, comme du matériel nécessaire à la construction de cinq stations de dessalement de l’eau de mer.
En l’absence de Rafik Khalifa, le prévenu principal dans ce dossier est Mohamed Amine Chachoua, ancien gestionnaire de Khalifa Airways en France. Au cours de ce procès, M. Chachoua a été mis en cause dans cinq infractions de «complicité à recel de banqueroute». Il était présenté comme une sorte de «porteur de valises».
Quant à l’ex-épouse Khalifa, elle n’a pas été mise en cause dans ce dossier. «L’enquête a prouvé que madame Amirouchen ne connaît pas cette villa et ne l’a visitée qu’une ou deux fois, particulièrement lors de la fameuse soirée du 3 septembre 2002. Même pendant cette soirée, nous avons des factures prouvant qu’elle a été hébergée dans un hôtel et non pas à Bagatelle», a expliqué Mme Siredey-Garnier au sujet de la soirée du lancement de Khalifa TV.
Lors de ladite «fête», bijoux et mobiliers de luxe, champagne et grands crus ont fait bon ménage avec plus de 200 invités VIP. Images à l’appui, on y voit des hommes politiques français et des stars universelles de show-business. Au total, selon plusieurs sources (juridiques et médiatiques), cette folie aurait coûté près de 20 millions d’euros. Khalifa TV a été mise en liquidation judiciaire quelques mois après, le 2 juillet 2003.
La première semaine du procès a permis en tout cas de révéler ou de confirmer des informations importantes, mais aussi quelques zones d’ombre.Présidente de la 14e chambre correctionnelle du TGI de Nanterre, Mme Siredey-Garnier a indiqué par exemple que l’ancien magnat a tenté de sauver son groupe en créant une banque en France, avant sa fuite vers Londres, mais les autorités françaises compétentes l’en ont empêché en refusant de lui accorder les autorisations nécessaires.
Elle avoue aussi que quelques scellés cotés (trois au minimum) faisant partie du dossier d’instruction ont disparu. Il y a aussi le soupçon de destruction de documents de preuves par Khalifa et ses complices, avant la liquidation du groupe en France. La juge a déclaré également qu’une grande partie de l’argent détourné par Khalifa aurait était répartie en plusieurs placements dans des banques à travers le monde ! Wait and see…
*Samir Ghezlaoui
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*Incendie du dépôt de marchandises et destruction des archives du contentieux au port d’Alger
La main de la mafia
Depuis que les flammes ont emporté la totalité de la marchandise entreposée dans deux dépôts du service contentieux des Douanes d’Alger-Port, dans la nuit de samedi à dimanche, quatre enquêtes ont été ouvertes.
Une par l’Inspection générale des finances (IGF), une deuxième par l’Inspection générale des Douanes (IGD), une autre par la Cour des comptes et une quatrième par les services de police. Le point commun de toutes ces investigations, c’est qu’elles ont pour mission non pas de déterminer les auteurs de cet incendie criminel ou d’élucider le vol qui a ciblé, il y a deux semaines, le service des archives du contentieux, mais plutôt de trouver rapidement un «bouc émissaire» pour lui faire porter le chapeau. En effet, depuis hier, c’est le receveur d’Alger-Port (une femme), qui fait d’incessants va-et-vient entre ses bureaux et ceux de la police judiciaire, pour être entendue sur ce que les enquêteurs qualifient de «dilapidation» et non pas sur les circonstances qui ont aidé les pyromanes à accéder aux dépôts de marchandises et des archives du contentieux.
Selon des sources proches de l’institution, les voleurs ont eu tout le temps nécessaire pour passer au peigne fin le mobilier du service des archives, certainement à la recherche de quelque chose qu’ils ont eu du mal à trouver, avant d’emporter sept boîtes d’archives et trois unités centrales de micro-ordinateurs. Cette «curieuse visite nocturne» n’a pourtant pas suscité l’intérêt des enquêteurs. Il aura fallu qu’un incendie, dans des circonstances suspectes, ravage toute la marchandise se trouvant dans deux des trois dépôts de l’enceinte portuaire pour que l’administration douanière et tous les services de contrôle se réveillent. Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que ces derniers se braquent tous sur le receveur des Douanes, auquel il est reproché d’avoir laissé la marchandise dans les entrepôts. Pourtant le receveur, récemment nommé à ce poste (un peu plus d’une année) n’en est aucunement responsable, étant donné que les décisions de notification pour sa marchandise levée relèvent strictement du chef de l’inspection divisionnaire (CID) et du directeur régional d’Alger-Port. Mieux, les enquêteurs ne se sont pas intéressés à la grave et dangereuse décision prise, au début de l’incendie, par les responsables des Douanes du port : ouvrir les dépôts avant l’arrivée des agents de la Protection civile, sachant que certains d’entre eux contenaient des produits pyrotechniques. Ce qui remet sur le tapis le lourd problème lié à la nécessité de doter le port d’Alger d’un parc à feu pour les produits dits dangereux.
De nombreux douaniers se demandent d’ailleurs si ces enquêtes ne sont pas ouvertes uniquement pour détourner l’attention sur les auteurs de cet incendie et du vol des archives. Pour eux, la sécurité des dépôts du port d’Alger relève de brigades qui, elles, dépendent du premier responsable du port, en l’occurrence le directeur régional.
En tout état de cause, la police, après avoir entendu à plusieurs reprises le receveur, a convoqué le directeur régional. Selon des sources douanières, la première estimation du préjudice financier causé par cet incendie fait état de 750 millions de dinars (75 milliards de centimes). Il s’agit surtout de marchandises importées en attente de dédouanement ou faisant l’objet de contentieux judiciaire. Leur destruction, alors qu’elles étaient sous la responsabilité des services des Douanes, implique obligatoirement une indemnisation que le Trésor public aura à supporter.
Pour nos interlocuteurs, cette affaire démontre la puissance dangereuse de la maffia de l’import-import et du blanchiment, notamment à travers ses relais au sein des institutions de l’Etat, à commencer par l’administration douanière. Aujourd’hui, seule une enquête sérieuse peut situer les responsabilités dans ce qui s’est passé au port d’Alger et surtout lever le voile sur ces réseaux maffieux qui prennent le risque de mettre le feu à des entrepôts bourrés de produits dangereux, au risque d’embraser l’enceinte portuaire….Salima Tlemçani-(El Watan-08.12.2011.)
Privatisations des entreprises :
bradage, escroquerie à grande échelle et une dilapidation organisée des deniers publics
Les privatisations en Algérie n’ont obéi ni à une stratégie ni à une vision du développement,
L’Algérie affiche une nouvelle ambition industrielle. Une ambition qui fait la part belle au partenariat garant de «l’apport en investissements, en savoir-faire et en compétitivité». Un discours sans rappeler toutes les promesses ayant devancé les grandes privatisations.
Pourtant, à la veille de ce qui va permettre de jeter ce qui reste d’entreprises publiques dans des partenariats avec des groupes privés étrangers à grands renforts de capitaux publics, aucun bilan exact des joint-ventures, partenariats et privatisations en tous genres opérés par le passé n’a été fait. Au-delà des quelques réussites que l’on veut agiter au regard d’une opinion publique sceptique, les privatisations sont loin de satisfaire. Et pour cause !
Les privatisations, initiées dans une conjoncture particulière marquée par les plans d’ajustement structurels, et par la faillite de nombreuse entreprises publiques, devaient, au-delà des assainissements successifs, impulser une nouvelle dynamique à ces entreprises, renforcer leur compétitivité et relancer la machine de production afin de se substituer aux importations et pour faire de l’Algérie un pays qui exporte autre chose que des hydrocarbures, explique un cadre du secteur. Cependant, poursuit-il, force est de constater que beaucoup d’entreprises ont été cassées, et qu’aujourd’hui nous importons plus que jamais.
Sommet du bradage
Un constat qui, à lui seul, remet en cause toutes les privatisations opérées depuis 1997, et plus particulièrement depuis 2000. Ce haut cadre avoue que si les privatisations ont constitué un phénomène nouveau pour l’Algérie, elles auront surtout permis une dilapidation organisée des deniers publics. Ainsi, au lieu de valoriser les entreprises, notamment les PME sur lesquelles les économies européennes s’appuient pour garantir leur croissance économique, précise-t-il, les privatisations ont permis à de véritables prédateurs d’accaparer des actifs d’entreprises tout à fait viables et solides. Car, explique-t-il, aucun repreneur, notamment étranger, «ne s’aventurerait à prendre une mauvaise entreprise, il ne s’intéressera qu’aux bonnes entreprises». Des prédateurs qui auront tout le loisir de faire main basse sur les stocks et actifs résiduels des EPE cédées et s’adonner à la spéculation foncière. Notre interlocuteur insiste aussi sur un aspect souvent omis par les préposés aux privatisations.
Il explique ainsi que si l’on a toujours fait en sorte lors des privatisations de mettre en avant la sauvegarde des emplois, et la prise en charge des dettes, on oublie toujours d’évoquer les créances détenues par l’entreprise à céder, et qui seront récupérées par le repreneur. Un constat qui amène forcément à parler de bradage des entreprises publiques. Un ancien parlementaire, très au fait du dossier, estime d’ailleurs qu’à partir de 1997 et encore plus durant les années 2000, l’Algérie avait atteint le sommet du bradage, dans la mesure où aucun secteur n’a été épargné par les privatisations.
Le secteur du textile et des cuirs, les Enajuc, les minoteries, l’agroalimentaire en général, les briqueteries, la menuiserie, aucune entreprise et aucune industrie manufacturière n’auront échappé à la liquidation. Plus grave, les entreprises publiques locales, qui faisaient office de véritable tissu de PME, ont été malmenées par des autorités locales et des walis, aux exigences supérieures aux capacités et aux trésoreries des EPL lesquelles n’étaient pas toujours rétribuées à échéance. «Il ne restait donc plus qu’aux petites mafias locales de récupérer ce qu’il y avait à prendre», explique-t-il. Le parlementaire critique d’ailleurs des privatisations qui n’ont pas été menées selon un processus juridique clair et qui assure la transparence de toutes les cessions opérées.
Réda Amrani, consultant en économie industrielle, remet d’ailleurs en cause tout le processus de privatisation, dans la mesure où celle-ci ne reposait sur aucune condition et ni critère concret ou sensé, et que la majorité des cessions ont été opérées sur la base de «bêtises», dit-il. Celui-ci rappelle ainsi que les cahiers des charges imposés aux repreneurs s’appuyaient sur trois conditionnalités, surréalistes. Selon lui : il s’agit en premier lieu du maintien des effectifs, le maintien de l’activité, et la présentation d’un «business plan de reprise réaliste évalué sur la base de la création de nouveaux emplois et une politique de formation». Des mots creux, selon l’économiste. Exit donc les critères basés sur des plans d’investissement précis, les objectifs de production et de chiffre d’affaires, l’obligation d’exporter et surtout le bilan devises qui est, selon M. Amrani, négatif pour la majorité, si ce n’est pour toutes les entreprises privatisées.
Concentration de pouvoirs
Une démarche que le consultant en économie industrielle met sur le compte de l’absence de vision des décideurs, laquelle aura mené à des choix de repreneurs et des privatisations scandaleuses. Les exemples sont légion. M. Amrani cite à ce titre la privatisation de l’hôtel Ryadh, ou encore la cession de plusieurs unités au profit du libanais Doumet, non pas pour le savoir-faire que celui-ci pourrait apporter, mais pour des liens que celui-ci entretenait avec le ministre Temmar. L’économiste met aussi en cause la cession d’Alver au français Saint Gobain. Il estime ainsi que les verreries d’Oran étaient, avant la dévaluation du dinar en 1994, les mieux gérées du pays. Celles-ci maîtrisaient, selon lui, la technologie et avaient un bilan devises positif. Alver avait même été autorisée à lancer de nouveaux projets à Constantine, Tébessa et Chlef.
Or, la dévaluation du dinar a porté un coup aux équilibres financiers de l’entreprise. Aussi, et au lieu de la réhabiliter, poursuit M. Amrani, il a été décidé de la céder totalement. Il cite aussi, entre autres exemples, le cas de la CNAN, du complexe d’El Hadjar ou encore les unités ammoniac relevant d’Asmidal, qu’il trouve scandaleux d’avoir cédé, car pour ces unités-là, on aura permis une exportation nette par des étrangers de nos ressources naturelles, et permis de les faire bénéficier de notre rente. Plus grave encore, les privatisations, qui sont considérées comme étant des investissements, auront permis aux repreneurs de bénéficier de crédits d’impôts. Aussi, et dans la mesure où il était permis aux repreneurs de libérer leur capital en 5 ans, ces derniers ont financé leurs acquisitions sur ce qu’ils ont récupéré sur le marché algérien. De ce fait, ni le fisc ni le Trésor n’ont récupéré quoi que ce soit.
Marquer une pause
Autant d’éléments qui poussent M. Amrani à dire que les privatisations n’ont obéi ni à une stratégie ni à une vision du développement, mais c’était un dogme, un outil de dilapidation, qui aura permis sous chaque ministre de se remplir les poches. Il reproche ainsi aux pouvoirs publics qu’au lieu de choisir une autonomie de gestion aux entreprises, ils ont opté «pour des gestionnaires cooptés».
Un avis partagé par l’ancien président du Conseil national aux privatisations, Abderrahmane Mebtoul, qui critique la concentration des pouvoirs en matière de privatisation entre les mains d’un seul ministre, qu’il considère comme favorisant les délits d’initiés. Il estime aussi qu’à l’avenir, il convient de mieux défi nir ce que l’on entend par partenariat loin de tout slogan idéologique, avec l’autonomisation de la décision économique.
L’avenir, il en est justement question aujourd’hui, d’autant plus que les opérations de partenariat se multiplient. Certains cadres du secteur dénoncent d’ailleurs la manière avec laquelle on permet à des partenaires étrangers de bénéficier de projets dans des secteurs que les Algériens maîtrisent parfaitement. Le cas du complexe sidérurgique qatari à Bellara en est l’exemple le plus édifiant. Ils dénoncent aussi la manière avec laquelle des complexes industriels fortement intégrés sont arrêtés et remplacés par des projets en partenariat aux taux d’intégration limités. Des arrêts d’usines qui engendrent plusieurs tonnes de ferraille lesquelles alimenteront les laminoirs que les «partenaires» étrangers sont en passe de créer ! D’autres acteurs du secteur estiment aussi qu’il appartient à chacun des cadres du secteur public de faire barrage aux dérives. Ils en veulent pour preuve les quelques privatisations qui ont réussi grâce à l’intervention de cadres intègres.
En tout état de cause, il est temps, selon nos interlocuteurs, de marquer un temps de pause maintenant et de faire le bilan des privatisations. En 2010, le ministre des Finances, Karim Djoudi, annonçait que ses services comptaient procéder au contrôle des entreprises privatisées et de reprendre celles pour lesquelles les cahiers des charges n’auront pas été respectés. Mais loin de toute chasse aux sorcières ponctuelle, nos interlocuteurs s’accordent à dire qu’il temps de faire un bilan objectif de ce qui a été réaliser en matière de privatisation et de faire une évaluation économiquement pragmatique de ce qui doit être fait et des projets d’avenir, si l’on veut avancer et créer une industrie algérienne. *Melissa Roumadi-El Watan-05.08.2013.
**Devenir milliardaire en si peu de temps, ce n’est pas le fait du hasard
C’est sans doute le début d’une grande polémique. Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesslam Bouchouareb, a eu aujourd’hui lundi une réaction sèche et ferme vis-à-vis des déclarations de l’industriel et patron du groupe Cevital Issad Rebrab qui accusait le gouvernement de bloquer ses projets d’investissement.
« M. Rebrab est aujourd’hui à la tête du premier groupe industriel privé algérien. Il est à un niveau de capitalisation de près de quatre milliards de dollars. Ceci n’est pas le fait du hasard (…) », a lâché le ministre en marge de la rencontre économique algéro-française à Alger dans le sillage de la visite de Laurent Fabius. C’est incontestablement des propos « hard » qu’a tenu Abdesslam Bouchouareb sur M. Rebrab.
Ce dernier vient d’avoir ainsi une réponse qui sonne comme une mise en accusation en ce sens que le ministre insinue que la fortune de Rebrab est pour le moins douteuse.
Bouchouareb a adopté un ton offensif au point de perdre quelque peu son sang froid en assénant sèchement : « basta, y en a marre de ce procédé de victimisation » !
L’apport de l’Etat a été…vital pour Rebrab
Le ministre enfonce le patron de Cevital affirmant que « s’il est le premier groupe industriel, c’est parce qu’il a eu toutes les aides et plus que ça, des appuis continus de l’État ».
Des propos décapants qui gagneraient à être bien élucidés pour informer l’opinion publique sur des largesses dont aurait bénéficié Rebrab comme le suggère le ministre.
En effet le patron de Cevital qui vient de mettre la main sur deux joyeux français (Oxxo et Fagor-Brant) s’est plaint à plusieurs reprises du blocage de ses projets dans la pétrochimie, la sidérurgie et la trituration des graines oléagineuses.
Il avait déclaré récemment qu’il attendait avec impatience d’être reçu par le nouveau ministre M. Bouchouareb pour voir s’il était possible de trouver une solution à ses problèmes d’investissement.
Mais à lire ces déclarations virulentes du ministre, la réponse du gouvernement parait évidente. Issad Rebrab devrait réagir pour s’expliquer lui aussi sur sa fortune qui « n’est pas le fait du hasard » comme le déclare Bouchouareb. Après avoir quitté avec fracas le Forum des chefs d’entreprises (FCE), Issad Rebrab reçoit là le premier boomerang.*algerie1.com-9 juin 2014
**Des privatisations au parfum de scandale
- CNAN Group : fausses factures et sociétés écrans
C’est sans doute le cas qui illustre le plus les anomalies qui ont entaché le processus de privatisation. Bien que les performances de l’entreprise publique SNTM/CNAN, laquelle a été restructurée et remplacée en 2003 par CNAN Group, laissaient à désirer, celle-ci disposait tout de même d’une flotte de 47 navires. L’entreprise a été par la suite filialisée, une vingtaine de navires ont été vendus, tandis que le capital de deux filiales a été ouvert à 49% au partenariat, l’objectif était de moderniser la flotte du pavillon national. Aujourd’hui, le transport maritime de marchandises est entre les mains d’armateurs étrangers, dans la mesure où CNAN Group n’arrive pas à capter plus de 2% du marché algérien du transport de marchandises. Le chiffre d’affaires de l’armateur national a été divisé en deux en à peine 5 ans. Pis encore, CNAN Group est aujourd’hui empêtré dans une série de scandales liés à sa gestion, et la vente des navires à partir de 2004. Il ne faut pas non plus oublier la joint-venture avec le jordano-saoudien Pharaon dans le groupe IBC, où les anomalies ayant marqué les opérations d’affrètement de navires, sociétés écrans et fausses factures ont permis la constitution d’un véritable réseau pour siphonner les capitaux algériens. Et comme si cela ne suffisait pas, Pharaon a réussi après arbitrage à accaparer 9 navires de la CNAN et lui réclame le paiement de 17 millions de dollars de factures suspectes.
- Sider : les stocks du complexe El Hadjar
Il est impossible de parler de privatisation sans évoquer le complexe d’El Hadjar. C’est le cas type d’une privatisation où le repreneur n’a non seulement pas respecté le cahier des charges, mais n’a pas réussi à développer les capacité du complexe, ni à couvrir les besoins du marché. Bien au contraire. C’est en 2001 que l’indien Ispat, devenu aujourd’hui Mittal Steel, prend 70% du capital du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Les conditions étaient claires : maintenir les effectifs, investir 175 millions de dollars, valoriser le complexe et porter la production de 800 000 à 1,5 million de tonnes par an. Douze années plus tard, le bilan est révoltant. Les effectifs du complexe ont été divisés par deux, la production a du mal à atteindre les 600 000 tonnes par an et seuls 56 millions de dollars ont été effectivement investis dans l’acquisition d’un nouveau laminoir. Pis encore, ArcelorMittal n’a retenu que 10 filiales sur les 24 existantes. Il a depuis fermé la cokerie, faisant de l’Algérie un importateur de coke issu des usines Arcelor en Espagne et la tuberie sans soudure, unité unique dont l’ensemble de la région du Maghreb agonise. Et dire que le repreneur indien qui fait une affaire en rachetant la plus grande partie de ce fleuron de l’industrie algérienne pour tout juste 150 millions de dollars a récupéré des stocks de 300 000 tonnes de brames d’acier ainsi que 8 millions de dollars de consommables, matières premières et pièces de rechange !*Gratuitement-Mittal n’a pas du tout acquit le complexe pour 150 millions de dollars. Il l’a eu pour une vingtaine de millions de dollars qui n’ont jamais été versée! Sans compter les avantages fiscaux exorbitants accordés, les créances (supérieures aux dettes) récupérées !!! Bref! une très bonne affaire! Mais pour qui ?-un internaute.
- ENGI : d’exportateur à importateur de gaz industriels
L’objectif premier de toute opération de privatisation est de moderniser le processus, d’apporter le savoir-faire, dans l’objectif de mieux vendre et surtout d’exporter. Dans le cas de l’Entreprise nationale des gaz industriels, qui a été créée à la suite de la nationalisation (du temps du président Boumediène) des unités du français Air Liquide, la privatisation n’a pas tout à fait suivi ce cheminement. En 2007, l’allemand Linde Gaz prend 66% de l’ENGI qui englobait à l’époque 10 unités, pour seulement 27 millions d’euros. Une aubaine pour le partenaire allemand dans un pays producteur d’énergie et de gaz. ENGI employait 700 personnes et réalisait un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros. Elle couvrait les besoins du marché et exportait même les excédents vers le Maroc et la Tunisie. Après sa privatisation, l’ENGI, devenue Linde Gaz Algérie, a fermé certaines de ses installations qu’elle jugeait dangereuses, à l’image des ateliers d’acétylène, pour les remplacer par une unité d’oxyde d’éthylène. C’est une entreprise qui importe de l’oxygène et du protoxyde d’azote, sans pour autant parvenir à couvrir la demande du marché. Les pénuries de gaz industriels et de gaz médicaux en sont la parfaite illustration. L’entreprise a également réduit ses effectifs. En termes de balance devises et de création d’emplois, il est difficile aujourd’hui de trouver un avantage à cette privatisation.
- ENAD : l’enjeu du foncier
Les actifs résiduels des entreprises publiques, notamment fonciers, ont été un enjeu majeur que ceux qui eurent à gérer les privatisations ont oublié de mettre dans la balance. La privatisation de l’ENAD au profit de l’allemand Henkel est souvent dépeinte par les chantres de la privatisation comme étant un exemple de réussite. Et c’est le cas. Il y a toutefois une ombre à ce tableau enjolivé : en 2001, Henkel prenait 60% des unités ENAD de Chelghoum Laïd, de Réghaïa et de Aïn Témouchent, avant d’en racheter les 40% restant en 2005. L’entreprise publique est tombée à 100% dans l’escarcelle du partenaire allemand. Cependant, la vente de terrains faisant partie des actifs résiduels de l’entreprise à Réghaïa a éveillé les doutes et les soupçons en 2010.
- ENCG : l’ami Kouninef
L’exemple de l’Entreprise nationale des corps gras est sans doute celui qui reflète le mieux la manière dont on casse une entreprise pour la brader ensuite à un privé, sans pour autant la redresser. L’ENCG était l’un des fleurons de l’industrie agroalimentaire nationale. Jusqu’en 1997 elle détenait 95% du marché national et jusqu’en 2004, malgré les difficultés auxquelles l’entreprise devait faire face et l’émergence de nouveaux acteurs privés, elle arrivait encore à capter 75% du marché des huiles de table pour un chiffre d’affaires annuel de 1800 milliards de centimes. Qui ne se souvient pas d’ailleurs de l’huile Safia. Cependant, créances douteuses et blocage des crédits auront eu raison de l’entreprise. Ainsi en janvier 2004, alors que la BADR suspend un crédit d’approvisionnement, l’ENCG croule sous un découvert de 800 milliards de centimes contre des créances de l’ordre de 400 milliards de centimes. On décide de la privatiser en 2006 et 2007 au profit du groupe La Belle, et du groupe Kou GC, propriété des frères Kouninef, plus connus pour leurs liens d’amitié au sommet de l’Etat. C’est ainsi que Kou GC récupère 80% des unités ENCG d’Alger et d’Oran. Pour autant, cette privatisation, dont les conditions n’ont pas été rendues publiques, n’aura pas permis de redresser l’entreprise. Les difficultés persistent et le versement des salaires irréguliers, selon les syndicalistes, a été à l’origine de plusieurs grèves. Pourtant, et pour le cas de l’unité d’Alger, les syndicalistes avaient indiqué à l’époque du rachat de Cogral par Kou GC que celui-ci n’avait déboursé que 42 milliards de centimes pour cette seule unité, alors que les créances détenues sur les clients débiteurs avaient atteint les 70 milliards de centimes.
- ETER Guelma : des équipements sous scellés
La privatisation de l’ETER Guelma, seule entreprise algérienne de fabrication de porcelaine, a viré au cauchemar. L’entreprise faisant face à diverses difficultés induites par plusieurs crises. La première date des années 1990, moment où les groupes terroristes ont fait main basse sur les principaux gisements des matières premières.
Cependant, lorsque le gouvernement algérien a décidé de privatiser en 2010 l’unité qui faisait partie de l’Entreprise céramique et vaisselle de l’Est, le partenaire italien ETER Italia s’était engagé à redresser la situation et à créer 4 nouvelles lignes de production. Rien n’a été fait, l’entreprise a sombré définitivement dans la crise. Selon Smaïl Kouadria, ex-syndicaliste et député PT de Guelma, les 125 travailleurs de l’usine sont aujourd’hui sans salaire depuis près d’une année, le loyer pour la concession du terrain d’assiette n’a pas été payé depuis 2007. Et cerise sur le gâteau, les équipements cédés aux Italiens dans le cadre de cette privatisation ont été mis sous scellés par la banque française BNP-Paribas en raison du non-remboursement depuis 2007 d’un crédit leasing de 750 millions de dinars (l’équivalent de 7,5 millions d’euros). *El Watan-05.08.2013.
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*36 milliards pour la nouvelle stèle de Boumerdès
—scandaleux !
Au moment où les anciens moudjahidine et les fils de chouhada de Boumerdès se dirigeaient hier vers la stèle des martyrs pour commémorer le 62e anniversaire du déclenchement de la Révolution, ils ne pouvaient s’empêcher de crier : «C’est scandaleux !» à la vue du chantier de la nouvelle stèle, dont les travaux durent depuis quatre ans.
En effet, située à l’entrée est du chef-lieu, le monument en question est constitué de quatre voûtes d’une dizaine de mètres de hauteur formant un carré sur un socle censé être en marbre. Le tout devrait être revêtu de faïence et autres matériaux de valeur. Des motifs et des inscriptions devraient également l’orner. Mais les travaux sont à l’arrêt.
On y voit qu’un ensemble de béton hideux qui désole l’espace vert et l’esplanade qu’on avait détériorés. Le projet et celui d’un musée étaient initialement prévus pour la direction des moudjahidine. Finalement, celui de la stèle a échu à l’APC, alors que le projet de musée du moudjahid est gelé, dans le cadre de la politique d’austérité financière. Le président de l’APC de Boumerdès, M. Bouferkes, nous a déclaré que la réalisation de la stèle «va connaître une reprise progressive». Mais quand ? Il a été évasif. D’autres élus disent «n’avoir rien compris à cette affaire qui baigne dans le flou». Ils s’inquiètent également des travaux entrepris.
Pour eux, le socle exécuté par la direction locale de l’urbanisme sied mal avec la dimension et le type de matériaux de la stèle. En fait, le projet a vécu pas mal de péripéties. Pour une enveloppe budgétaire de 36 milliards, il a été confié à un bureau d’études, qui, selon l’entrepreneur, s’est avéré «incompétent» et très rapidement un litige entre les deux parties a surgi. Le même entrepreneur a exprimé «l’insuffisance du budget alloué». L’ex-wali, Kamel Abbès, avait tranché en portant l’affaire devant la justice. Cette dernière n’a pas encore statué. Néanmoins, quelques «bricoles» apparaissent çà et là sur la stèle, qui, à ce rythme de travail, verra sa livraison renvoyée aux calendes grecques.*Hachemane Lakhdar S / el watan / 07 novembre 2016
**L’Algérie veut récupérer ses entreprises pobliques privatisées,
notamment celles qui ont été cédées à des étrangers
La décision de reprise des actifs publics cédés dans le cadre des opérations de privatisation dans le cas où le repreneur ne s’acquitte pas de ses obligations, notamment de paiement, prévue par la loi de finances complémentaire, revêt une importance capitale, selon des spécialistes et des experts en la matière.
Il n’est pas exclu dans ce contexte la récupération des entreprises cédées, notamment à des étrangers, à l’exemple du complexe d’El Hadjar, souffrant de la gestion de la multinationale ArcelorMittal.
En effet, des experts contactés au sujet de l’adoption de cette mesure de loi de finances complémentaire 2010 soutiennent que les autorités publiques veulent récupérer des actifs qui ont été cédés à des repreneurs, notamment étrangers.
Ces derniers, pour des raisons multiples, n’ont pas pu respecter leurs engagements vis-à-vis de l’Etat ou d’autres partenaires sociaux, entre autres le maintien des effectifs, de l’activité et du plan d’investissement.
Le communiqué du Conseil des ministres sur l’adoption de la loi de finances complémentaire 2010 a précisé que l’Etat a le droit de «procéder à la reprise des actifs publics cédés dans le cadre des opérations de privatisation, dans le cas où le repreneur ne s’acquitte pas de ses obligations, notamment de paiement.»
Cette disposition qui sera clarifiée et expliquée par un texte réglementaire renferme en réalité une démarche d’évaluation des entreprises publiques privatisées, dont certaines jouaient un rôle important dans la vie économique,
mais se débattent aujourd’hui dans des situations de crise graves. Pour le président du Conseil national consultatif pour la PME, Zaim Bensaci, l’introduction de cette disposition dans la LFC 2010 est une réponse claire sur l’échec du processus de privatisation des entreprises publiques depuis plus de dix ans.
«La privatisation a été faite dans la précipitation. Le but recherché était le désengagement de l’Etat des sociétés publiques sans prendre en compte des mesures de sauvegarde et d’accompagnement.
Les cahiers des charges n’ont pas été également respectés par certains repreneurs nationaux et étrangers conduisant dans parfois à l’arrêt des entreprises achetées.
Des investisseurs ont été plutôt intéressés par le foncier et le patrimoine immobilier de l’entreprise que par l’activité elle-même», tient à signaler le président du CNC PME, persuadé que la volonté de reprendre des actifs privatisés est légitime, car certaines activités étaient stratégiques, mais faute d’un repreneur sérieux, elles ont fini par disparaître ou accuser un retard énorme. Parmi les entreprises citées par notre interlocuteur, le complexe sidérurgique de Annaba,
El Hadjar, fierté de l’industrie algérienne et symbole de développement économique et social du pays, réduit et au ralenti, selon M. Bensaci, alors que l’importation de l’acier en Algérie fait craindre plus d’un. «La question est là. Qu’est-ce qu’à gagner l’Algérie en vendant ses actions dans le groupe El Hadjar ?
Nous avons offert toutes les conditions de réussite à la multinationale, y compris le prix de l’énergie. En contre-partie, nous avons constaté que l’usine n’a même pas pu tourner selon les anciennes capacités.
Où est l’apport de la privatisation ?» s’interroge le président du CNC. Du même avis, Rédha Amrani, consultant spécialiste de l’économie industrielle, soutient que l’introduction de cette disposition permettant à l’Etat de reprendre les actifs privatisés s’impose, car le bilan sur la privatisation est négatif.
Outre le complexe El Hadjar qui a été bradé, il a cité, entre autres, l’entreprise algérienne des gaz industriels achetée par l’opérateur allemand Linde Gas et le groupe Orascom Construction. «L’Algérie voulant soutenir les IDE et l’entrée des grandes sociétés mondiales avait cédé des avantages incomparables et inexistants dans le monde.
Mais, en fin de compte, les investisseurs n’ont pas été à la hauteur des attentes des algériens. Personnellement, j’ai défendu ce principe de reprise des entreprises privatisées, car des grandes nations n’avaient pas accepté l’entrée des opérateurs étrangers dans leur économie.
Le cas des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne qui ont refusé à des opérateurs arabes et chinois de reprendre des entreprises en faillite est édifiant. Nous n’avons pas de leçon à recevoir en la matière», a estimé l’économiste Rédha Amrani, saluant au passage la mesure prise par l’Etat pour la sauvegarde des entreprises algériennes.
Quant à la faisabilité de cette mesure, l’économiste a souligné que toutes les pièces existent au niveau du gouvernement et de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), notamment sur les avantages concédés et les engagements pris initialement par les repreneurs. La voie légale est à l’avantage de l’Algérie, même devant les jurisprudences internationales, confie-t-il encore.
477 sociétés privatisées depuis 2003
Selon un bilan non exhaustif communiqué par l’ex-ministre de l’Industrie et de la promotion de l’investissement, Abdelhamid Temmar, le nombre des entreprises publiques privatisées s’est établi
à 447 sociétés depuis 2003 jusqu’au premier trimestre de l’année 2008, permettant au trésor public de disposer de 140 milliard de dinars. L’Algérie avait pris option de céder de grandes sociétés, notamment Air Algérie, SNVI, Eniem, SNTA et le Crédit populaire d’Algérie.
Mais l’évolution de l’économie mondiale depuis ces trois dernières années a démontré que la privatisation pouvait être fatale au système économique d’un pays, d’où la nécessite de trouver d’autres mécanismes de développement
d’un pays loin des principes cardinaux du Fonds monétaire international et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), deux institutions travaillant, selon des économistes, pour la préservation des intérêts privés de cercles d’affaires fermés.*Par Farouk Belhabib-Le Temps.dz-
*Plus de 1000 participants à une conférence sur la lutte contre la corruption vendredi à Alger
Quelque 1000 participants représentant des organismes officiels, la société civile et les secteurs économiques public et privé sont attendus vendredi-09.12.2011.- à Alger à une conférence sur la lutte contre la corruption, a-t-on appris mercredi du ministère de la Justice.
Organisée par le ministère de la Justice à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la corruption, cette rencontre qui sera tenue au Palais des nations-Alger- et qui verra la participation d’étudiants et de journalistes, sera animée par des experts algériens et étrangers spécialisés dans la lutte contre ce fléau.
Par ailleurs, cette rencontre dont l’ouverture sera présidée par le ministre de la Justice garde des Sceaux, M. Tayeb Belaiz, verra la présentation de communications ayant trait aux aspects socioéconomiques de la corruption et les efforts consentis par l’Algérie et au niveau international dans la lutte contre ce fléau, a-t-on appris auprès de la cellule de communication du ministère.
Cette conférence vise également la sensibilisation sur la corruption et ses répercussions socioéconomiques et la nécessité de conjuguer les efforts pour faire face à ce phénomène. Le directeur des Affaires pénales et des grâces au ministère, M. Mokhtar Lakhdari avait souligné, mercredi lors d’une émission radiophonique, que la société tolérait la corruption dans une large mesure en ce sens que nombre de pratiques liées à ce fléau sont considérées comme normales.(L’Expression-08.12.2011.)
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**Opinion…L’argent, ça fait tourner la tête
Difficile de placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, lorsque l’on n’est pas soit-même à sa place ! Cinquante après, à défaut d’asseoir une véritable politique industrielle, on n’a non plus jamais réussi à calquer notre économie sur un quelconque schéma déjà existant à travers la planète. Quand on n’est pas capables, soyons alors résolument copieurs ! D’autant que le monde de la copie, voire du faux, on le côtoie au quotidien chez nous. D’ailleurs, les responsables du secteur public, tous domaines confondus, ne savent plus distinguer le vrai du faux. Ils ont perdu leur flair. Parce que le vrai, le produit local, souvent synonyme de qualité, il se fait rare. De plus en plus rare !
Le mal a eu raison du bien
L’homme d’affaires algérien évolue dans un environnement économique hostile. Il est constamment confronté à des aléas que seule l’administration ne voit pas, ou ne veut pas voir ! Ces aléas malfaisants sont de nature à freiner toute initiative. Le mal a eu raison du bien. Les femmes et les hommes d’affaires, intègres et honnêtes, refusent de subir le diktat de responsables véreux, parachutés aux commandes dans les différents rouages de l’État. Tout le monde en parle, tout le monde le sait, les plaintes s’amoncellent au niveau de la justice, mais la réaction est trop lente, parfois même jugée trop charitable. Les chefs d’entreprise algériens, organisés en forum, déplorent le climat à la fois malsain et contraignant qui entoure le monde des affaires. La seule solution que semblent avoir trouvé les décideurs pour que l’industrie publique ne soit pas trop distancée du secteur privé est d’empêcher ce dernier de prendre son envol. “Je ne peux pas avancer, donc je te retiens”, semble être la nouvelle trouvaille. Il est ahurissant de vouloir se mettre en concurrence “public-privé” ! La réussite du secteur privé n’est pas le seul fait des entreprises et de leurs staffs. C’est aussi et surtout la réussite d’un État à travers ses responsables qui auront su créer un arsenal législatif et fiscal favorable, un environnement des affaires sain et prospère. C’est donc leur réussite aussi dont ils peuvent en éprouver de la fierté. Dans l’absolu, il n’existe qu’une et indivisible économie nationale ! Quoique, il faut admettre que ces responsables ne sont ni dupes ni naïfs. Tout cela, ils le savent. Mais, ils préfèrent continuer à fonctionner de la sorte, car cela rapporte plus ! L’intérêt individuel passe avant tout. Et tant pis pour l’économie du pays !
L’argent, ça fait tourner la tête !
Imaginons un seul instant, mais un très court instant, pour ne pas déprimer, l’Algérie sans les hydrocarbures ! C’est-à-dire 98% de richesses, de recettes, d’activités, d’emplois… en moins ! C’est impensable ! Et pourtant, nos voisins marocains et tunisiens n’ont pas de pétrole et ils se portent mieux que nous ! Apparemment, le pétrole c’est beaucoup d’argent certes, mais il a aussi apporté avec lui la malédiction ! Ne dit-on pas que l’argent, ça fait tourner la tête ? Il y a lieu de préciser que malgré l’importante rente pétrolière, cela ne fait pas de l’Algérie un pays riche. Il y a dilapidation ici et là, c’est notoirement connu et reconnu, mais il y a surtout une très mauvaise gestion des biens de l’État. Ce qui fait de la majorité des travailleurs et des nombreux chômeurs, notamment, une population de nécessiteux. Et l’on continue à faire dans le prestige en arborant des projets aussi gigantesques qu’inutiles, tels que la mosquée d’Alger ou le nouveau complexe d’Oran pour abriter le GNL16 pendant quelques jours. Pendant ce temps, nos modérés voisins avancent doucement, mais sûrement. Leurs modestes économies respectives et respectables permettent une honorable contribution de la consommation à la croissance. Les travailleurs tunisiens et marocains ont atteint, aujourd’hui, un meilleur pouvoir d’achat que le nôtre. Les salaires des travailleurs algériens stagnent et ne sont jamais calculés sur le niveau de vie réel. Un SNMG à moins de 140 euros/mois, c’est juste suffisant pour une semaine si on veut nourrir décemment une famille moyenne de cinq personnes !
Joug bureaucratique !
Alors que notre pays n’exporte que 184 produits, la Tunisie en expédie 1 193 et le Maroc 1 120. L’exportation hors hydrocarbures, ce talon d’Achille de la politique économique, connaît encore de lourdes pesanteurs. L’entreprise algérienne n’arrive pas à se libérer de ce joug bureaucratique. Il n’y a aucune incitation allant dans le sens de l’encouragement du secteur productif industriel, qu’il soit microéconomique ou macroéconomique. Quant à l’économie institutionnelle, elle continue à faire dans le gigantisme… sans avoir réellement les moyens de sa politique, à savoir, les compétences, et aussi, le traitement de la question de la dépénalisation de l’acte de gestion qui plane toujours, telle une chape de plomb sur la tête des managers publics. Il est effectivement aberrant d’assimiler le risque de gestion à un délit.
Recherche et industrie, main dans la main
Toutefois, certaines entreprises privées arrivent quand même à se risquer et avec succès, malgré ce sale temps, en prenant de louables et courageuses initiatives. C’était le cas, il y a quelques jours, de NCA Rouiba, en lançant un nouveau produit sur le marché national, enrichissant sa gamme de jus. Autre sujet de satisfaction, le rapprochement de l’industrie avec l’université. C’est la nouvelle politique prônée par le groupe Cevital. Il est carrément question de la création d’une université pour la formation de cadres supérieurs aux standards universels. “L’université de Cevital permettra de prodiguer aux cadres des entreprises une formation complémentaire aux dimensions universelles, nous avons besoin de 100 cadres supérieurs, nous allons vers le marché international pour les avoir, le temps que nos cadres soient formés”, avait alors développé M. Rebrab lors d’une conférence organisée par El Moudjahid, au lendemain de la LFC 2009. Comme quoi, tout n’est peut-être pas gris ! Une hirondelle, aidée par d’autres, pourra faire le printemps.
Ça roupille !
En attendant, sur un total de 183 économies, l’Algérie est classée 160e par le Doing Business 2010 concernant le transfert de propriété. Elle vient à la 168e position concernant le paiement des impôts. Le classement général de Doing Business 2010, édité par la Banque mondiale et la Société financière internationale, témoigne d’une dégradation avérée du climat des affaires en Algérie et ce, en comparaison avec des pays de la même région. Il y a urgence à se ressaisir. Mais, pendant ce temps, ça roupille… (Liberté-19.04.2010.)
***La corruption mine les marchés publics
Le cahier des charges sur mesure serait une pratique très répandue dans plusieurs secteurs.
La corruption mine les marchés publics. La propagation de cette gangrène, un mal profond qui ronge l’ensemble du pays, atteint un degré très élevé. Cette pratique, qui touche tous les secteurs, concerne les entreprises publiques, privées ou étrangères.
Le président de la Confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, a levé le voile hier, sur une des formes de corruption touchant de plein fouet l’attribution des marchés publics dans le secteur du Btph. Il s’agit en des termes simples de «donner les marchés à ses amis». La corruption peut être commise lors du lancement où tout au long du déroulement des travaux de réalisation de projet. «La démobilisation des opérateurs économiques qui se retrouvent devant un problème insoluble», est l’une des conséquences directes de ce mal économique très grave, selon l’invité de la Radio nationale. La situation induite par l’absence d’une vision et stratégie économiques claires autrement dit la volonté politique d’en finir avec ce fléau, est telle que «les décisions prises dans les lois de finances en tant d’années sont vite annulées l’année suivante», déplore cet opérateur. Cela, à l’évidence, «fausse les règles du jeu», selon M. Yousfi. Ce mal ruine même les fondements démocratiques des Etats, selon les experts. Ce phénomène prolifère dans le secteur «à risque» du Btph car «il existe une énorme commande publique», fait-il savoir. Le plan quinquennal 2010-2014 a mobilisé 9600 milliards de dinars (130 milliards de dollars) au profit des secteurs de l’habitat, des travaux publics et des transports. Et si l’Etat n’arrive pas à créer un environnement adéquat en levant toutes les contraintes qui bloquent le développement de ces entreprises, les milliards dépensés pour leur assainissement ne seront qu’un pur gaspillage des deniers publics.
Certaines l’interprètent à leur façon, mais «il faut que le Code des marchés publics soit clair», a-t-il ajouté. Les violations de la réglementation concernant les marchés publics sont devenues la règle. Le président de la Cgea a évoqué l’une d’elles, le cahier des charges. C’est lors de la réalisation du cahier des charges que l’on peut, le plus facilement et le plus discrètement, mettre en place des éléments qui permettront de favoriser une entreprise par rapport aux autres concurrents. On justifie faussement que les prestations ne sont réalisables que par une seule entreprise. «Les cahiers des charges, élaborés à la faveur d’appels d’offres, sont faits de telle sorte que les opérateurs économiques honnêtes soient exclus. Des cahiers des charges sont faits spécifiquement pour en faire profiter des amis! Cela relève de la corruption. Il faut que les gens prennent conscience que c’est un mal qui touche l’ensemble du pays. Tous les services concernés de l’État doivent être mis en oeuvre pour éradiquer ce fléau. Il n’y a pas que l’approche répressive. Il y a d’autres politiques», a-t-il annoncé. L’appel d’offres restreint est utilisé pour écarter les entreprises les moins disposées à la fraude. L’appel d’offres infructueux est également utilisé pour faire obtenir le marché à l’entreprise la plus accommodante. Il n’existe encore aujourd’hui aucune statistique qui permette de mesurer l’ampleur réelle de ce phénomène en Algérie. Le nombre des affaires de détournements de fonds d’origine publique au profit des intérêts privés ou de groupes, qui sont révélées par la presse ne cesse d’augmenter. Parmi les procédés utilisés pour effectuer le transfert de l’argent des contribuables ou de la rente pétrolière, les prélèvements sur les marchés publics semblent être particulièrement nombreux, selon les observateurs. Parmi les facteurs facilitant les manoeuvres de corruption on retiendra une réglementation de plus en plus complexe et difficile à comprendre, la fausse facturation, le travail au noir, les commissions habillées, les pots-de-vin, etc. Le blanchiment d’argent, dit-il, «est la résultante de la propagation de la corruption et de l’informel». «Il faut dresser un contrôle absolu sur la circulation des fonds. Il est évident que l’argent gagné de façon malhonnête ne peut pas apparaître sur le plan de la légalité», dit-il. «Une exportation de capitaux est en train de se faire. Là aussi, il faut un contrôle rigoureux en matière de transfert de capitaux», a-t-il indiqué. «Nous souhaitons qu’il y ait plusieurs tripartites pour examiner une démarche globale de développement économique du pays», estime-t-il. Il faut un nouveau pacte économique et social, l’ancien est complètement dépassé. «On doit comprendre dans ce pays que si l’on veut gagner son pain, on doit pouvoir le faire à la force de son travail», conclut-il. (L’Expression-01.12.2011.)
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**TRANSPARENCY INTERNATIONAL TIRE LA SONNETTE D’ALARME
1,7 milliard de personnes corrompues dans le monde
Le pot-de-vin enivre le quart d’une population mondiale estimée à six milliards et demi de personnes. Désormais, la corruption touche plus de 1,7 milliard d’entre eux aux quatre coins de la planète. Une personne sur quatre, dans le monde, déclare avoir payé un pot-de-vin au cours des douze derniers mois, selon Transparency International (TI), reprise sur le site Ouest France.fr. Cette ONG basée à Berlin a publié, jeudi, un rapport sans appel quant à l’étendue du bakchich à l’échelle internationale. Son Baromètre 2010 de la corruption mondiale s’appuie sur un sondage géant réalisé dans 86 pays. Un total de 91.000 personnes ont été interrogées sur l’évolution de la corruption. Une majorité de ces gens (56%) juge que ce fléau s’est aggravé, ces trois dernières années. Ce sentiment est perceptible en Europe (73%) et en Amérique du Nord (67%). Pourtant, ces régions sont les moins corrompues de la planète.
L’Afrique subsaharienne est la région où le pot-de-vin fait couler des fleuves d’argent. Elle vient en tête des régions qui comptent le plus de personnes corrompues, que l’on arrose le plus. Au moins 50% des sondés ont payé un dessous-de-table. Le continent noir compte pas moins de huit pays parmi les pus mal classés par TI. La Somalie ferme la marche avec une note de 1,1 sur 10. Elle est précédée du Soudan (172e avec 1,6), le Tchad (171e avec 1,7), le Burundi (170e avec 1,8).
La Guinée équatoriale et l’Angola occupent, conjointement, la 168e place avec 1,2 points. Au 164e rang figurent la République démocratique du Congo et la Guinée Conakry (2,0 points). Cette pratique est devenue un sport national dans d’autres pays africains. Il s’agit du Liberia, du Nigeria, du Sénégal et du Cameroun.
La corruption touche d’autres pays dans le monde. Elle prospère, surtout, là où sévissent les conflits armés. Ainsi, l’Afghanistan occupe la 176V place avec 1,4 point. Juste devant, figure l’Irak (1,5 point). Le rapport de TI montre que l’instabilité politique d’un pays est le facteur dominant dans la propagation de la corruption. Aussi, ce fléau touche l’un pays les plus peuplés dans le monde: l’Inde. Au palmarès des institutions jugées les plus corrompues, arrivent les partis politiques (79%), devant les administrations (62%). Les médias (40%), le système éducatif (38%), les ONG (30%) et l’armée (30%).
Dans le chapitre consacré à «la petite corruption», les statistiques de TI sont édifiantes. Une personne sur quatre affirme avoir eu recours à la corruption dans ses relations avec neuf services ou institutions de l’Etat. Ces rapports concernent, entre autres, la police, la justice, l’éducation et le fisc. Les policiers sont les plus corrompus. Suivent les services de l’état civil et des permis (22%), la justice (16%), les douanes. En dernier, arrive le fisc (5%). Le Danemark, la Nouvelle-Zélande et le Singapour occupent la tête du classement des pays «propres» avec 9,3 points. Il sont suivis de la Finlande et la Suède (9,2), le Canada (8,9) et les Pays-Bas (8,8). Les Etats-Unis et la France ne sont pas perçus parmi les pays les mieux épargnés par la corruption. Ils occupent, respectivement, la 22e et la 25e places avec 7,1 pour les Etats-Unis et 6,8 pour la France. (L’Expression-14.12.2010.)
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*Le monopole du privé est pire que celui de l’Etat !
**Sucre et huile: Cevital détient plus de 70% du marché
La commission d’enquête de l’APN est formelle: Cevital est en situation de monopole.
L’argent, ça fait tourner la tête «Pour le sucre et l’huile, nous avons remarqué que le développement de ces deux filières a provoqué une situation de dominance puisque Cevital détient plus de 70% du marché.» L’aveu vient de Kamel Rezgui, président de la commission d’enquête de l’APN à travers l’entretien qu’il a accordé au journal Horizons.
L’absence du Conseil supérieur de la concurrence, gelé depuis des années, a favorisé l’apparition de monopoles. L’Etat est également absent en matière de contrôle, poursuit-il. Si pour le lait et les céréales, l’Etat dispose d’offices publics qui peuvent intervenir pour réguler le marché, pour le sucre et l’huile, il est absent puisqu’il n’a pas de levier pour le contrôle, d’autant que les opérateurs appartiennent au secteur privé, les entreprises publiques ayant été privatisées.
La commission propose au gouvernement «d’encourager l’investissement dans ces filières, pour rééquilibrer le marché afin qu’il n’y ait pas de situation de monopole et souhaite la régulation du marché et la création d’un mécanisme, une formule ou un organe pour la régulation des filières sucre et huile». Le même rapport revient sur d’autres aspects liés à l’organisation du marché.
Ainsi, les quatre produits soutenus actuellement coûtent 300 milliards de DA au Trésor, a indiqué le président de la commission d’enquête de l’APN.
L’Etat providence paie une facture de l’ordre de 6 à 7 milliards de dollars chaque année pour soutenir les prix des produits importés.
A titre d’exemple, selon la même source, la tonne de poudre de lait importé varie entre 3000 et 5000 dollars, l’équivalent de 370.000 DA.
L’Onil la cède à 160.000 DA, soit moins de la moitié de son prix. La différence est versée par le Trésor public. La même chose pour le blé.
L’Oaic achète le quintal à 4500 DA et le revend à 2290 DA. Le sucre et l’huile, qui sont soutenus depuis janvier dernier, sont exonérés des droits et taxes et s’il y a une différence de prix entre le marché international et le prix de revient en Algérie, puisque le gouvernement a plafonné le prix du sucre à 90 DA le kilo et celui de l’huile à 600 DA les cinq litres, le Trésor remboursera la différence. Si l’exonération des droits et taxes ne suffit pas, la différence de prix est remboursée par le Trésor. Selon le premier résultat tiré par les membres de ladite commission, la cause première de la flambée des prix est mise sur le compte de l’envolée des prix à l’international.
«Le premier résultat a révélé que les produits boursiers sont en nette accélération. Ils sont trop élevés. Donc, il y a eu un impact direct sur le marché intérieur», dira le président de la commission, Kamel Rezgui.
L’Oaic et l’Onil, les trois opérateurs en matière de sucre, Cevital, Sorasucre à Guelma, Ouest Import à Mostaganem, les 5 opérateurs en matière de corps gras dont le Groupe Cevital, le Groupe saoudien Savola avec sa marque «Afia» à Oran, le Groupe Cogral dont la marque «Safia», Cogb La Belle (Cogb Corps Gras) de Béjaïa, Prolopos de Aïn M’lila (wilaya d’Oum El Bouaghi), sont les entreprises dont les représentants ont été auditionnés par les enquêteurs.
La commission de l’APN chargée du rapport d’enquête sur l’augmentation des prix de produits alimentaires, diligentée suite aux émeutes ayant secoué le pays, n’a pas encore livré toutes ses conclusions. Seules quelques bribes d’information sont distillées à travers la presse. (L’Expression-30.11.2011.)
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