passe-droits,mensonges et corruption-4

**Affaire des 701 kg de cocaïne :

Inculpation de l’un des fils de Hamel

***Rebondissement dans l’affaire des 701 kg de cocaïne, au centre de laquelle se trouve Kamel Chikhi, un puissant promoteur immobilier et importateur de viande. Le juge d’instruction devait entendre mercredi, le chauffeur personnel de Abdelghani Hamel, ex-patron de la police. Une audition qui intervient quelques jours seulement après l’inculpation de l’un des fils de Hamel.

Chargé de l’affaire des 701 kg de cocaïne, le juge de la 9e chambre pénale spécialisée, près la cour d’Alger, devra entendre aujourd’hui le chauffeur personnel de Abdelghani Hamel – ex-patron de la police – en détention depuis près de six mois avec 23 autres mis en cause.

Il ne s’agit pas de sa première comparution devant le magistrat instructeur. Abdelkader Benzahra, puisque c’est de lui qu’il s’agit, pourrait être interrogé sur sa relation avec Kamel Chikhi, principal accusé dans l’affaire, auquel il facilitait les passages aux frontières, mais surtout sur ses rapports avec les enfants de son ancien patron, qu’il connaît depuis les années où il exerçait à la Gendarmerie nationale avec leur père. D’ailleurs, c’est ce dernier qui l’a ramené à la Sûreté nationale, pour le nommer chauffeur personnel.

Le juge pourrait s’intéresser de près à cette proximité, qui a permis au prévenu de dérouler le tapis rouge à Kamel Chikhi, au niveau des aéroports et des ports, lui facilitant les accès mais aussi à lui régler les problèmes auxquels il était confronté. Le faisait-il sur instruction de son patron ou à son insu ? La question reste posée, même si Abdelghani Hamel avait présenté le mis en cause, dès son arrestation, comme «un simple élément du parc automobile de la Direction générale de la Sûreté nationale».

Dans ce communiqué du mois de juin 2018, l’ex-patron de la police a «mis en garde» contre ce qu’il a jugé être «des informations erronées», et expliqué que les actes de son chauffeur personnel n’engagent que ce dernier. Or, le juge de la 9e chambre pénale ne semble pas tout à fait convaincu de ces affirmations, puisqu’il a, à plusieurs reprises, entendu le prévenu sur ces points et il y revient encore aujourd’hui.

Une audition qui intervient quelques jours seulement après l’inculpation, dans le cadre de cette affaire, de Chafik Hamel, l’un des fils de l’ex-patron de la police, suivie d’une décision de blocage d’une opération d’importation de poudre de lait qu’une de ses sociétés était sur le point de finaliser.

Le juge a également instruit, auparavant, toutes les institutions financières de bloquer les comptes des trois enfants de l’ex-patron de la police, dont l’un est propriétaire du port sec se trouvant à Oran et où la marchandise de Kamel Chikhi était généralement stockée, en attendant les formalités douanières.

C’est dans ce port sec que la cargaison de viande (où était dissimulée la cocaïne) devait être entreposée, avant que les gardes-côtes et la marine nationale n’arraisonnent le navire qui la transportait. Même si à ce jour, le magistrat instructeur n’a pas encore répondu à la demande des avocats de Kamel Chikhi, portant audition de l’ex-patron de la police, il n’en demeure pas moins que l’étau se resserre autour de ce dernier et de ses enfants. En effet, après l’inculpation d’un de ses enfants, et visiblement lâché par ses protecteurs bien placés, Hamel a été sommé de quitter, au plus tard le 16 du mois en cours, la somptueuse villa de la Sûreté nationale, qu’il occupe toujours, alors qu’un rapport accablant sur sa gestion aurait été transmis aux plus hautes autorités.*Salima Tlemçani- elwatan- mercredi 12 décembre 2018

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* clientélisme et la corruption ont fini par s’imposer comme moyens privilégiés d’accession et de maintien au pouvoir.

Même si ces fléaux sociaux ne sont pas exclusifs à l’Algérie, force est de constater que le clientélisme et la corruption ont fini par s’imposer comme moyens privilégiés d’accession et de maintien au pouvoir.

La lutte contre ces dérives ayant été plutôt molle, pour ne pas dire complaisante, le mal a bien pris racine dans la société algérienne, au point qu’aujourd’hui l’accès à une parcelle de pouvoir ou de privilège n’est possible qu’à la faveur de cette logique.

Le couple corruption-clientélisme affecte depuis ces dix dernières années toutes les couches de la population, au point où l’on parle de leur «démocratisation». Le constat le plus grave est que ces phénomènes tendent à sévir au sein-même des instances officiellement chargées de les combattre.

Sans doute parce qu’ils étaient conscients des dommages que ces fléaux peuvent causer au fonctionnement de l’Etat et à la cohésion sociale, tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays avaient affirmé vouloir faire de la lutte contre la corruption une de leurs principales priorités.

Une législation anti-corruption, certes encore incomplète et souvent même contradictoire, a de ce fait été promulguée et des coups de boutoir ont même été parfois portés à des chefs d’entreprise et fonctionnaires accusés de ce type de malversations. Mais parce qu’ils ne se sont pas attaqués au système politique qui a rendu possibles ces dépasements, les actions multiformes engagées par les instances de lutte contre ces fléaux (services de sécurité, justice) ne sont jamais parvenues à les éradiquer.

Bien au contraire, ils prolifèrent au gré de l’importance des dépenses publiques et des protections dont bénéficient des cercles de plus en plus larges du pouvoir. L’échec répété de la lutte contre la corruption accrédite la conviction, aujourd’hui largement partagée, que ce fléau est une fatalité structurelle contre laquelle le combat est perdu d’avance.

Le discours selon lequel il serait plus raisonnable de s’accommoder de ce type de fléau en amnistiant les auteurs de corruption plutôt que de perdre son temps à les traquer, fait progressivement son chemin dans l’opinion  dont une large frange serait d’accord sur le principe.

Parce qu’elles les ont favorisés par certaines pratiques dont elles ont eux-mêmes usé à volonté, les autorités politiques sont de plus en plus nombreuses à partager cette opinion visant à passer l’éponge sur des faits de corruption, notamment lorsqu’ils ont été commis par des personnes proches du pouvoir.

Depuis de longues années, et sans doute encore plus durant cette dernière décennie, les autorités algériennes ont en effet promu toute une panoplie de dispositions qui ont fait le lit de la corruption : octroi de gros marchés publics à des connaissances, désignation clientéliste de cadres dirigeants d’entreprises et institutions publiques, distribution tout aussi clientéliste de logements, de véhicules, de bourses et de prises en charge médicales à l’étranger.

La carte d’ancien moudjahid continue aujourd’hui encore à donner droit à de nombreux privilèges que les bénéficiaires revendent généralement à prix fort : importation de véhicules, licence de débit de boissons alcoolisées, terrains agricoles et à bâtir acquis avec d’importantes remises, etc.

Les faveurs étaient bien souvent octroyées et cédées de nouveau en toute impunité à des réseaux de clientèles en contrepartie d’avantages matériels. La voie à la corruption et à la prédation dans laquelle vont tout d’abord s’engouffrer les élites et bien plus tard de larges pans de la société algérienne a ainsi été ainsi largement ouverte au fil des années pour atteindre la situation à tous points dangereuse que l’on vit aujourd’hui.

A ce sombre tableau, il faudrait sans doute ajouter le fait que les pouvoirs algériens ont de tout temps entretenu le flou entre ce qui est légal, interdit ou toléré, entre le licite et l’illicite, favorisant ainsi le recours à l’arbitraire politique pour retirer ou redistribuer des avantages indus à de nouvelles clientèles.

C’est précisément ce flou qui permettra aux véritables commanditaires de la corruption d’échapper aux coups de filet périodiques des services de sécurité qui ne mettront au bout du compte la main que sur le menu fretin. Le mal est aujourd’hui profondément enraciné dans la société où se tissent des liens de solidarité entre les acteurs qui tirent profit de la corruption et certaines administrations et organisations (syndicats, partis politiques, associations, etc.) censées pourtant la combattre.

Distributeurs de rentes

En entravant le cours des réformes devant rompre avec le mode de gouvernance rentier et bureaucratique actuel, les autorités politiques ne font en réalité que défendre un système dont ils tirent l’essentiel de leurs pouvoirs et de leurs privilèges. Privatiser une entreprise publique reviendrait, à titre d’exemple, à «scier la branche» sur laquelle certains responsables et tout un réseau de clientèles sont assis. Tous les coups sont alors permis pour faire capoter les actions consistant à soustraire l’entreprise publique du processus de privatisation, quand bien même le maintien de centaines de sociétés étatiques insolvables serait ruineux pour le pays.

C’est en grande partie ce qui explique l’échec des opérations de privatisation et la lenteur de la transition à l’économie de marché dont on ne souhaite pas l’avènement du fait qu’un authentique système de marché ne peut pas faire bon ménage avec le clientélisme, la corruption qui gangrènent surtout le secteur public économique. Le problème est tout aussi vrai pour ce qui est des réserves foncières et des logements sociaux, qui dans les conditions d’attributions clientélistes actuelles occasionnent des enrichissements sans cause en faveur de personnes proches des «distributeurs de rentes» que sont notamment les walis, les maires et autres pouvoirs occultes.

Un wali de votre connaissance peut, à titre d’exemple, faire subitement de vous un milliardaire, en vous octroyant un logement et un terrain à bâtir. Un simple responsable d’une association à caractère religieux peut s’arroger, comme nous l’avons constaté dans une commune de Kabylie, le droit de construire sur un terrain traversé par une grosse conduite d’eau potable et en obtenant des autorités locales de la faire déplacer en occasionnant de lourdes pertes financières pour l’Etat.

Et les cas de ce genre, pourtant strictement interdits par la loi, ne sont malheureusement pas rares. L’entrave aux réformes devant asseoir un authentique système de marché s’explique en grande partie par la volonté de certains responsables politiques de maintenir en l’état le système de gouvernance actuel, qui leur offre d’énormes avantages. Ils sont en effet bien conscients que si elle venait à s’ancrer dans notre pays, l’économie de marché réduira considérablement leur sphère d’influence sur les entreprises confiées à des managers indépendants, que les biens et services devront désormais être acquis au prix coûtant sur le marché, etc.

Il est aujourd’hui admis que partout où l’économie de marché a progressé, la corruption, le favoritisme et la prédation ont reculé et c’est précisément pour cela que les rentiers au pouvoir veulent à tout prix en retarder l’avènement en Algérie. Dans les sociétés où l’économie de marché est le mieux ancrée, la corruption est si marginale que la moindre de ses manifestations est aussitôt prise en chasse par la société civile et les organes habilités de l’Etat, que relayent bien souvent les  médias. De quoi dissuader tous ceux qui en seraient tentés.*Nordine Grim/ El Watan-lundi 15 juin 2015

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*Le pouvoir  fait de la corruption son  » fonds de commerce » pour se maintenir à n’importe quel prix

Transparency international (TI) a rendu public, mercredi 25 janvier 2017, l’indice de perception de la corruption dans le secteur public pour l’année 2016. L’Algérie a été classée au 108e rang sur un total de 176 pays, reculant ainsi de 20 places par rapport à 2015.

L’Algérie a obtenu 34 points sur 100, contre 36 points durant les années précédentes (2015, 2014 et 2013).

Analysant les résultas de cette enquête, l’Association algérienne de lutte contre la corruption (Aacc) a estimé que le score et le classement « désastreux » de l’Algérie en 2016 illustre « l’absence de volonté politique à lutter contre la corruption ». Pis encore « le pouvoir en place a fait de la corruption son  » fonds de commerce » pour se maintenir à n’importe quel prix ». La prolifération de la corruption dans notre pays est aussi  « le reflet d’une justice non indépendante, injuste, incompétente et n’obéissant qu’aux ordres de l’Exécutif »

L’Aacc, présidée par Djilali Hadjadj, a noté dans un communiqué que les différentes organisations et institutions gouvernementales chargé « officiellement » de la prévention et la lutte contre ce fléau (Cour des comptes, Organe de prévention et de lutte contre la corruption, l’Inspection générale des finances, Office central de répression de la corruption, Cellule de traitement du renseignement financier … sont « frappées d’inertie, inefficaces et obsolètes ». 

« Les corrompus jouissent d’un mode de vie somptueux en toute impunité »

A l’echelle mondiale, le Danemarek, la nouvelle Zélande et la Finlande sont considérés par TI comme les pays les plus « cleans ». En  bas du tableau, on trouve la Somalie, le Soudan du sud et la Corée du Nord.
   
Commentant les résultats de l’IPC 2016, le président de Transparency International José Ugaz a déclaré : « Dans de trop nombreux pays, les besoins les plus élémentaires des citoyens ne sont pas satisfaits et ces derniers se couchent tous les soirs le ventre vide à cause de la corruption, alors que les puissants et les corrompus jouissent d’un mode de vie somptueux en toute impunité ».
Consulter : Indice de perception de la corruption dans le secteur public (IPC) pour l’année 2016

*Farouk Djouadi / el watan / mercredi 25 janvier 2017

*Transparency international sur la corruption: L’Algérie mal classée

Selon l’IPC publié hier, l’Algérie recule de 20 places par rapport à son classement de 2015 (88e). Qualifiant ce score «d’énorme marche arrière», l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) estime qu’«il illustre on ne peut mieux l’absence de volonté politique à lutter contre la corruption».

L’Algérie reste un mauvais élève en matière de lutte contre la corruption. L’indice de perception de ce fléau (IPC) de l’ONG Transparency International, rendu public hier, lui attribue le score le plus médiocre des six dernières années en la classant à la 108e place sur 176 pays. Selon le document, l’Algérie recule de 20 places par rapport à son classement de 2015 (88e).

Ce résultat la place loin derrière les plus importants pays du Maghreb et de la région MENA. En effet, en Afrique du Nord, le pays partage la même place avec l’Egypte, mais il est devancé par la Tunisie (75e) et le Maroc (90e). Dans la zone Moyen-Orient-Afrique du Nord, ce sont les Emirats arabes unis (24 e), le Qatar (31 e), la Jordanie (57 e), l’Arabie Saoudite (62e), Oman (64 e), Bahreïn (70 e) qui devancent largement l’Algérie.

«Malgré les changements politiques qui ont secoué la région il y a six ans, l’espoir des peuples arabes dans la lutte contre la corruption n’a pas progressé. Au contraire, la majorité des pays arabes n’ont pas répondu à la volonté du peuple de construire des systèmes démocratiques permettant une plus grande transparence et responsabilité», note Transparency International.

Ce résultat est qualifié par l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) de «désastreux pour l’Algérie». Dans un communiqué rendu public en réaction au rapport de Transparency International, l’Association fait d’abord une comparaison des scores obtenus par l’Algérie ces six dernières années et souligne l’énorme régression : «L’Algérie avait obtenu en 2015 la note de 3,6 sur 10 et la 88e place ; en 2014 la note de 3,6 et la 100e place ; en 2013 la note de 3,6 sur 10 et la 94e place ; en 2012 c’est 3,4 sur 10 et la 105e place ; en 2011 la note catastrophique de 2,9 sur 10, la même qu’en 2010, et la 112e place, reculant de 7 places par rapport au classement de 2010 !» L’Algérie, rappelle l’AACC, occupe la très peu reluisante 19e place en Afrique et 10e dans la région MENA (Maghreb et Moyen-Orient).

«Résultat de la fuite en avant du pouvoir»

Qualifiant ce score «d’énorme marche arrière», l’AACC estime qu’«il illustre on ne peut mieux l’absence de volonté politique à lutter contre la corruption. Mais plus grave, ce score et ce classement sont le résultat de la politique de fuite avant du pouvoir en place». Ce dernier a fait de la corruption son «fonds de commerce pour se maintenir à n’importe quel prix», dénonce l’Association.

Cette dernière rappelle aussi l’inefficacité des organisations gouvernementales en charge de la prévention et de la lutte contre la corruption. «Elles sont toutes frappées d’inertie, inefficaces et aux abonnés absents, obsolètes et périmées. Ces organisation sont la Cour des comptes, l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, l’Inspection générale des finances, l’Office central de répression de la corruption, la Cellule de traitement du renseignement financier, les Pôles judiciaires spécialisés dans la lutte contre la délinquance économique et financière, etc.», explique l’AACC.

«Pour le pouvoir en place, l’ennemi est la ‘lutte’ contre la corruption», sinon comment expliquer que «les lanceurs d’alerte et les dénonciateurs de la corruption sont systématiquement l’objet de toutes sortes de représailles et de mesures arbitraires et illégales pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement abusif», ajoute la même source.

L’indice de perception de la corruption, rappelons-le, note 176 pays et territoires sur une échelle de 0 (extrêmement corrompu) à 100 (extrêmement intègre). La notation est établie selon les niveaux de corruption perçus dans le secteur public. L’indice utilise les données de 12 enquêtes portant sur des facteurs tels que l’application des lois anticorruption, l’accès à l’information et les conflits d’intérêt.**Madjid Makedhi / el watan / jeudi 26 janvier 2017

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*Oran-dimanche 07 juin 2015--Des responsables dans plusieurs banques publiques et privées et un cadre supérieur de l’ANDI ont été arrêtés et mis sous mandat de dépôt.

Le montant de ce nouveau scandale financier est de 124 millions d’euros. 

Corrup

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**Des responsables dans plusieurs banques publiques et privées et un cadre supérieur de l’ANDI ont été arrêtés et mis sous mandat de dépôt.  Le montant de ce nouveau scandale financier est de 124 millions d’euros. Soixante conteneurs ont été saisis par les enquêteurs, dont cinquante au port d’Oran. Deux industriels avaient l’intention d’installer une usine de fabrication de produits ferreux et non ferreux avec de l’argent blanchi. Des gestionnaires d’entreprise impliqués dans cette affaire sont actuellement recherchés.

L’enquête des gendarmes, qui a débuté en août 2014, a ciblé des responsables de plusieurs agences bancaires publiques et privées, mais aussi des gérants d’entreprises basées à Oran, impliqués dans un scandale ayant causé un préjudice de 124 millions d’euros au Trésor public. Surfacturation, importation de matériel contrefait et blanchiment d’argent sont autant de soupçons qui pèsent sur les mis en cause dans cette affaire.

Quatre responsables de banques – la Banque de développement local (BDL), la Banque extérieure d’Algérie (BEA), Société Générale et Arab Gulf Bank (AGB) – deux transitaires, un haut cadre de l’ANDI et dix gérants d’entreprises d’import-export viennent d’être interpellés et présentés devant la justice par les enquêteurs de la brigade économique et financière de la gendarmerie d’Oran dans le cadre de ce scandale financier. En tout, 17 personnes ont été arrêtées pour «infraction à la législation des changes», «transfert de fonds à l’étranger», «fraude fiscale», «fausse déclaration douanière» et «négligence ayant entraîné la dilapidation de deniers publics».

La Gendarmerie nationale précise que les 17 accusés ont fait parvenir au port d’Oran 60 conteneurs contenant des machines et équipements contrefaits qui ne répondent pas aux normes en vigueur, dont 50 ont été saisis dans l’enceinte duport et dix autres ont été récupérés au cœur de la ville d’El Bahia, dans des entrepôts appartenant aux importateurs. Ces dépôts et entrepôts, explique la gendarmerie, se trouvent dans différents quartiers d’Oran ont été localisés suite aux opérations menées par les éléments de la brigade économique et financière.
Parmi les dix gérants d’entreprise d’import-export qui activent au centre-ville d’Oran, deux sont des anciens importateurs de produits ferreux et non ferreux, qui avaient prévu de construire une usine à Oran dans le cadre de la formule ANDI, où des aides financières sont octroyées par l’Etat aux porteurs de projet voulant investir en Algérie, a ajouté la Gendarmerie nationale. Cette usine devait permettre aux deux présumés escrocs de se spécialiser dans la fonderie.

Pour arriver à leurs fins, les dix gérants d’entreprises import-export ont bénéficié de facilitations financières de quatre responsables d’agences bancaires publiques et privées ; le partage du gâteau a été fait après la surfacturation du matériel contrefait importé d’Espagne. Il s’est avéré qu’il s’agissait d’équipements qui ne répondent pas aux normes et qu’il était impossible de faire monter cette usine avec un tel matériel.
Ces «importateurs» ont réussi à réunir la somme de 26 millions d’euros et 5 millions de dollars libérés des caisses de quatre agences bancaires, dans le cadre de cette affaire de fraude fiscale. Ils avaient l’intention d’atteindre un chiffre d’affaires de 124 millions d’euros.

Ce nouveau scandale financier a été planifié depuis deux années, précise encore la Gendarmerie nationale. Les 17 accusés ont exécuté leur plan grâce à l’argent octroyé par l’Etat dans le cadre de la formule ANDI. Leur plan diabolique a fini par échouer suite aux investigations menées par les gendarmes de la section de recherches relevant du groupement de la Gendarmerie nationale d’Oran. Cette enquête a pris plusieurs mois.

Durant toute cette période, les enquêteurs étaient sur les traces des quatre directeurs et des dix importateurs sans que ces derniers s’en doutent. Ils ont suivi de près 14 suspects avant de passer à l’acte une fois les preuves réunies. Les 17 accusés dans ce nouveau scandale financier ont été présentés, hier, au parquet près le tribunal d’Oran et placés sous mandat de dépôt, ajoute la même source. Enfin, plusieurs gestionnaires d’entreprises qui sont impliqués dans ce nouveau scandale financier sont activement recherchés, conclut la Gendarmerie nationale.
**Sofiane Abi/ El Watan–dimanche 07 juin 2015

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*L’Algérienne des Eaux au cœur d’une affaire de corruption impliquant de hauts responsables espagnols et le neveu d’un des dirigeants algériens 

Gustavo de Arístegui, actuel ambassadeur d’Espagne en Inde et Pedro Gomez de la Serna, député du Parti Populaire espagnol (droite) sont soupçonnés d’avoir touché plusieurs millions d’euros de commission via leur société Voltar Lassen, suite à l’obtention de contrats publics par des sociétés espagnoles en Afrique et en Amérique Latine. Ces informations révélées par le quotidien espagnol El Mundo, impliquent notamment l’entreprise espagnole Elecnor et l’entreprise publique Algériennes des Eaux (ADE).

Deux contrats sur la table  

Ce sont deux lettres déposées aux services anticorruption espagnols par un ancien associé de Voltar Lassen qui ont permis de révéler cette affaire impliquant des cadres de l’ADE. Dans les missives, on apprend que Cristobal Tomé, un intermédiaire présent en Algérie, indique avoir versé de l’argent aux membres de la famille des responsables de l’Algérienne des Eaux pour l’obtention d’un contrat de construction et de montage d’une canalisation dans le cadre du projet de station de dessalement d’eau de mer à Souk Tleta, dans la wilaya de Tlemcen. Le contrat d’un montant de 250 millions d’euros permettait à Arístegui et De la Serna de toucher une commission de 1% via leur société Voltar Lassen.

Dans ses écrits datant de 2012, l’intermédiaire espagnol indique explicitement avoir procédé à des versements, la plupart effectués par Western Union vers la France et « destinés aux familles des dirigeants de l’entreprise publique ». Il explique pouvoir remettre les justificatifs des avances qu’il a lui-même versées pour faciliter l’obtention du contrat et demande ainsi que les sommes promises soient complétées par Elecnor.

Ces paiements qui tardent à arriver poussent l’intermédiaire à écrire un second courrier dans lequel il indique que le neveu d’un des dirigeants algériens (supposément le Directeur Général de la société) est hospitalisé à Paris et attend le versement de 10 000 euros. Il ajoute que le non-paiement du reste de la somme le discrédite personnellement auprès de ses interlocuteurs algériens et pourrait compromettre « les futures relations avec l’oncle ». Cristobal Tomé qui travaille en Algérie depuis 30 ans admet à El Mundo qu’il faille « payer pour faciliter les affaires » et assure que la société Elecnor n’a pas versé d’argent malgré une facture qui s’élèverait à 575 000 euros.

À travers la société Voltar Lassen, le groupe espagnol a également obtenu un autre contrat portant sur la construction de la première ligne de tramway de Ouargla, marché octroyé en 2013 pour un montant de 230 millions d’euros. Pour ces deux contrats, Arístegui et De la Serna auraient donc touché une somme mensuelle de 15 000 euros  et au moins 737 000 euros de commission, ajoute El Mundo.

Le parlementaire espagnol s’est déjà exprimé pour démentir ces informations. Il explique que ces accusations ont été formulées par un ancien associé contre lequel il affirme avoir déposé quatre plaintes pour menaces et extorsions et ajoute que ses activités professionnelles en dehors du territoire espagnol sont transparentes et légales. De son côté l’ambassadeur Arístegui indique avoir cédé la gestion de ses affaires à son fils.* jeudi 10 décembre 2015 | Par Zahra Rahmouni | tsa

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9 réponses à “passe-droits,mensonges et corruption-4”

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