Exporter des produits algériens et douanes
**Les exportations algériennes de produits agricoles et agroalimentaires se sont chiffrées à 316 millions de dollars en 2014 pour une quantité de plus de 570.000 tonnes.
*C’est très peu
Selon l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), qui a fourni ce bilan, le sucre représente 72% du montant global des exportations agricoles et agroalimentaires avec un montant de 228,14 millions de dollars pour 476.500 tonnes, suivi des dattes (près de 39 millions de dollars pour 26.000 tonnes), des eaux minérales et gazéifiées (15,4 millions de dollars) et du beurre (7,7 millions de dollars).
Les autres produits dont l’exportation a dépassé, chacun, un (1) million de dollars sont la poudre et graines de caroube (6 millions de dollars), les pâtes alimentaires (5,6 millions de dollars), le yoghourt (3,8 millions de dollars), les oignons (2 millions de dollars), le couscous (1,5 million de dollars), les jus (1,47 million de dollars) et les mélasses (1,45 million de dollars).
Parmi les autres produits dont l’exportation a été inférieure à un million de dollars, figurent les semoules, les truffes, les viandes, cigarettes, olives, huile d’olive, raisins, friandises, tomate fraîche et concentrée, figues fraîches, oranges et abricots. *Par Lila Ghali | 02/05/2015 |.algerie1.com/
**303.264 tonnes de poissons exportés vers l’Union Européenne, à partir du port d’Oran en 2014
*Nos produits de qualité sont vendus à l’extérieur et l’on nous propose pour nos assiettes du poisson pourri importé!
La direction de la pêche de la wilaya d’Oran, a déclaré qu’au cours de l’année 2014, plus de 303.264 tonnes de poissons divers, ont été exportés vers les pays de l’Union Européenne, dont la France et l’Espagne. La même direction, avait attribuée 30 certificats de pêche aux unités d’exportation.
Parmi le poisson exporté, on trouve, la crevette rouge et blanche, dont l’Espagne est le principal client. Cette exportation est autorisée sans aucun respect de l’auto insuffisance, alors que l’Algérie a doublé son importation de poisson surgelé, dont la quantité de 44.257 tonnes a été débarquée au port d’Oran.
Par ailleurs, les deux pêcheries d’Oran et d’Arzew se sont dotées de 188 bateaux de pêche, pour une totalité de 280 unités de pêche, dont 34 chalutiers de gros poissons, 121 sardiniers et 125 bateaux de petite pêche et bateau de pêche du thon.
Par ailleurs, les ouvriers pêcheurs que nous avons rencontrés, ont été unanimes à reconnaitre qu’il existe une mafia qui gère le marché du poisson, encouragée par le laisser aller et l’indifférence des différentes autorités, ce qui a eu pour conséquences l’intrusion de contrebandiers qui vendent le poisson aux pêcheurs étrangers dans le large.
Nos interlocuteurs affirment que le poisson transite d’abord par plusieurs spéculateurs pour ensuite arriver dans les réseaux de distributeurs qui se sont imposés en « commerçants » et dictent le prix aux petits revendeurs.
Ils ajoutent que ces spéculateurs dans l’habit de faux transporteurs et faux distributeurs, traversent régulièrement tous les jours les postes de contrôles sans aucune inquiétude. Le créneau du poisson est devenu très juteux, et c’est pour cela que les pêcheurs doutent de la véracité des rapports qui sont adressés au ministre de la pêche et de l’aquaculture, ce qui explique ses déclarations sur le soit disant « syndrome sardinal » et la raréfaction des ressources marines. Des balivernes ! alors qu’en réalité le poisson algérien est presque en totalité exporté légalement et illégalement.*Par Mohamed Ibn Khaldoun | 02/05/2015 | algerie1.com
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*Connexion informatique entre les ports d’Alger, Oran et Marseille
«Le projet du nouveau code des Douanes permettant à l’Algérie de s’adapter aux nouvelles réalités économiques et commerciales internationales est pratiquement fin prêt».
C’est ce qu’a annoncé, jeudi à Alger, le directeur général des Dou-anes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala, qui s’exprimait en marge d’une rencontre sur le statut d’opérateur économique agréé.
M. Bouderbala a estimé que «l’environnement mondial connaît actuellement de profondes mutations avec de nouvelles règles, d’où la nécessité d’adapter notre code des Douanes à cette réalité économique. Selon le DG des douanes, «le nouveau code en question permettra aussi une présence renforcée de l’institution douanière sur le territoire national et ses textes seront mieux adaptés, notamment en rapport avec les législations des pays avec lesquels seront établies des zones de libre-échange». Tout en rappelant que les Douanes algériennes ont fait appel à l’expertise internationale pour préparer ce texte, M. Bouderbala a expliqué que «les règles juridiques douanières ne sont pas, aujourd’hui, spécifiques à un pays donné et que toutes les douanes à travers le monde ont le même souci : protéger leurs économies et leurs frontières contre l’agression des produits de contrebande». Le même responsable a soutenu que la révision du code des Douanes facilitera le rapprochement avec les autres douanes, annonçant l’établissement dans un avenir proche d’une connexion informatique directe entre les ports d’Alger, d’Oran et de Marseille». Au sujet du thème de la rencontre, le DG des Douanes a affirmé que ce dispositif a été conçu pour faciliter à ces opérateurs les procédures douanières sur les frontières aériennes, terrestres et maritimes en vue d’accompagner l’investissement et de promouvoir l’activité économique». Et de préciser dans ce contexte que «ce document est proposé aux promoteurs algériens, qui contribuent effectivement au développement de l’économie nationale par l’apport d’une valeur ajoutée».
Pour rappel, ce nouveau statut est ouvert notamment aux opérateurs économiques inscrits et suivis par la Direction des grandes entreprises (DGE) des Impôts disposant d’une activité régulière à l’importation ou à l’exportation et intervenant dans des domaines de production, de transformation et de travaux publics et dans les réseaux de distribution. Cette procédure a été lancée pour le compte des opérateurs connus et sans antécédents fiscaux ou bancaires, afin de diminuer de manière drastique l’intervention humaine et arriver ainsi à un contrôle ciblé. Le dispositif en question a été introduit par la loi de finances pour 2010 qui a modifié un des articles de la loi portant code des Douanes avec, comme objectif, un traitement personnalisé au profit des opérateurs intervenant dans le commerce extérieur. (Quotidien d’Oran-06.03.2010.)
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*Promotion des exportations des produits agricoles
**Entre discours officiel et réalité du terrain
Oignon sauvage, aubergine, agrumes, laurier, romarin, myrte, noix, tomate, champignon de forêt et huile d’olive, sont les produits agricoles parmi tant d’autres pouvant avoir une place de choix sur le marché extérieur français en particulier.
Cependant, les difficultés multidimensionnelles auxquelles ils se retrouvent confrontés à chaque tentative d’exportation, réduisent à néant tous les efforts devant permettre à notre pays de se défaire de l’emprise du tout pétrole. Un brin d’espoir leur a avait été donné avec l’annonce, en mai 2008, de la mise sur pied d’un consortium algéro-français pour la promotion des exportations algériennes de produits agricoles frais. A cette entité créée sous forme de société, fut confiée la mission essentielle de diversifier et d’accroître le volume des produits agricoles algériens exportés vers l’Europe, en l’occurrence la France. Une série de visites de délégations, composées de potentiels preneurs de produits agricoles issus des terres algériennes, avait été organisée pour la circonstance. Depuis, l’élan sera curieusement ralenti, voire rapidement bloqué : plus rien ! Au contact de leurs pairs de l’Hexagone, les producteurs exportateurs de la région ont pu s’inspirer de leurs expériences et savoir-faire respectifs, déjà établis, dans la conquête du marché international des produits agricoles, dont notamment les fruits frais.
Des produits grâce auxquels la France engrange près de 1,5 milliards d’euros chaque année en plaçant plus de 1,3 million de tonnes outre-frontières. Des résultats ne pouvant incontestablement être atteints sans les facilités et le soutien qu’accorde l’Etat aux animateurs de ce fructueux commerce. Ce qui n’est malheureusement pas le cas en Algérie où le discours officiel et la réalité du terrain sont complètement divergents lorsqu’il est question de vouloir propulser des exportations hors hydrocarbures. Cette situation est clairement mise en évidence dans les propos de bon nombre d’exportateurs de Annaba qui se débattent dans moult difficultés bureaucratiques pour pouvoir placer leurs produits à l’étrangers. C’est du moins ce que laisse comprendre Adel B., le gérant de la société Icekele Export, spécialisée dans l’exportation des produits du terroir, en déclarant ceci : « La volonté politique de se défaire de la dépendance des hydrocarbures au titre de recettes exclusives du pays, existe certes, mais sur le terrain les choses sont tout autres. Depuis le lancement de ma société, il y a plus de trois ans, je n’ai pu réaliser que trois opérations à l’export. Les deux premières concernaient les escargots, et il est le cas de dire que j’ai beaucoup souffert de la bureaucratie et de tant d’autres problèmes pour pouvoir vendre mon produit en Italie.
Ces problèmes vont des procédures bancaires, de la garantie auprès de la Cagex, au transport… » Et d’ajouter : « Ce sont nos voisins de l’Est qui en tirent profit puisque nous sommes obligés d’y transiter pour atteindre les clients italiens. Les opportunités à l’export ne manquent pas car Français, Italiens, comme Espagnols, ont de tout temps affiché un intérêt particulier pour les produits algériens. Il y a quelques mois, j’ai tenté d’exporter plus de 200 kg de champignons de forêt, le preneur était une société sous douane basée en Tunisie. Après 4 jours d’attente sur leur sol, les autorités tunisiennes avaient refoulé ma marchandise sous prétexte que le champignon était un produit prohibé dans leur pays. Je vous laisse le soin de déduire ce que cela m’avait coûté. Pourquoi ne pas prévoir un vol d’essai Annaba-Rome, au moins pour une année, notre compagnie y aurait beaucoup à gagner. » Ce jeune exportateur, lassé par toutes ces tracasseries, a décidé d’entamer les démarches nécessaires pour se transformer en importateur. Car là, la célérité en matière de procédures administratives auprès de toutes les structures et institutions concernées n’a jamais fait défaut. Ce que consolidera un haut cadre de la direction régionale des douanes de Annaba en soutenant : « En l’absence de répondant sur le terrain à la volonté politique de propulser les exportations hors hydrocarbures, notre pays gardera pour longtemps le titre de pays importateur. La communauté des exportateurs est plus que réduite. Elle est estimée entre 400 et 500 exportateurs contre plus de 40 000 importateurs.
Bien qu’il y ait une diversification rapide et notable des produits exportés, les pays étrangers hésitent encore à consommer algérien. Certes, aujourd’hui les destinations sont passées de 60 il y a quelques années à 91 entre 2006 et 2009, mais il y a lieu de préciser que 95 % de nos exportations sont concentrés sur une vingtaine de pays. » Cette volonté politique a, encore une fois, été prouvée à travers la mise en place de ce consortium algéro-français qui, faut-il le souligner, a quelque peu soulagé les producteurs exportateurs de Annaba. Et pour cause, il est prévu que cette structure s’occupe de toutes les opérations d’exportation, depuis la collecte des produits jusqu’à leur placement sur le marché étranger. Les exportateurs ayant opté pour la filière « Fruit à l’export » étaient eux aussi soulagés d’apprendre qu’un terminal fruitier devait être créé au port de Skikda. Via cet ambitieux projet, leurs produits pourraient être exportés à partir de ce port et réceptionnés à Marseille. Il sera ainsi mis fin aux contraintes récurrentes ayant longtemps entravé et compromis leurs activités. Où en est le projet, puisqu’à ce jour rien n’a filtré à ce propos ? s’interroge le jeune Adel. Toujours concernant la question relative aux exportations des produits agricoles frais, la communauté des producteurs exportateurs de la région demeure persuadée que pour que ce soit possible d’atteindre un chiffre d’affaires à l’export dans les produits agricoles frais fixé par les politiques à 500 millions d’euros /an et que cet objectif ne s’avère pas être une ambition démesurée, il est d’abord impératif de parer au problème de la certification des produits éligibles à l’exportation. Car, en l’absence d’organisme algérien de certification aux draconiennes et tatillonnes normes internationales, la commercialisation des produits agricoles algériens sur le marché international restera toujours tributaire de la certification préalable auprès des très exigeants organismes étrangers, avec tous les frais lourds et la complexité des procédures administratives que cela suppose. (El Watan-27.12.09.)
********** Exportations hors hydrocarbures
Le talon d’Achille de l’économie nationale
Comment booster les exportations algériennes hors hydrocarbures ? Celles-ci restent marginales, malgré les nombreux plans de relance initiés par le gouvernement afin de développer l’économie et inverser la balance du commerce extérieur qui, hors hydrocarbures, reste déficitaire. Ces efforts n’ont pas eu l’effet recherché. Les hydrocarbures continuent à dominer les exportations algériennes à hauteur de 97,5%.
Les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 2,5% du volume global. D’un montant de 1,77 milliard de dollars en 2008, elles sont constituées principalement de produits parachimiques dont des dérivés d’hydrocarbures. L’Algérie exporte également une quantité presque dérisoire de produits sidérurgiques, essentiellement des déchets ferreux et non ferreux. Les chiffres officiels émanant de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et qui concerne le commerce extérieur en 2008, sont là pour illustrer l’incapacité de l’Algérie à placer ses produits dans les marchés internationaux. Seules les exportations en hydrocarbures ont pris une courbe ascendante à la faveur de la hausse des cours du baril de pétrole.
La parachimie, qui représente un taux de 51% des exportations dites hors hydrocarbures, dont 42% de solvants naphta (dérivés des hydrocarbures), a connu aussi une tendance à la hausse, excepté les engrais qui ont entamé une chute libre depuis 2005. La sidérurgie vient en seconde position avec un taux de 28%, dont 64% de déchets ferreux et non ferreux. Les produits agricoles, alimentaires et de la pêche, quant à eux, représentant une proportion estimée à 7% du volume global des exportations hors hydrocarbures ne dépassant pas le niveau des 30 millions de dollars, s’insérant ainsi au plus bas niveau de la pyramide. Près de 75% des dattes algériennes destinées à l’exportation sont vendues en France, tandis que 99,7% des crevettes sont exportées à destination de l’Espagne. Les pâtes alimentaires, les eaux minérales et gazéifiées ne sont, elles, exportées que vers certains pays d’Afrique, à l’instar de la Guinée, le Ghana, le Sierra Leone, La Gambie, le Niger, la Mauritanie et le Bénin.
Quelle place pour l’Algérie ?
Les dérivés des hydrocarbures (exportations hors hydrocarbures) ont réalisé des recettes de quelque 300 millions de dollars seulement en 2008, même valeur que celle des produits sidérurgiques. Les produits parachimiques sont exportés exclusivement par Fertial (entreprise détenue à 66% par le groupe espagnol Villar Mir et 34% par Asmidal), tandis que les produits sidérurgiques sont l’apanage de ArcelorMittal à 100%. Certains autres produits sont exportés aussi de façon monopolistique par des sociétés étrangères implantées en Algérie, à l’image du français Michelin qui exporte près de 25 millions de dollars de pneumatiques.
L’évolution des exportations algériennes hors hydrocarbures par zone géographique fait ressortir une tendance à la baisse vers les pays de la zone euro, ainsi que ceux de l’Amérique du Nord et de l’Asie (hors pays arabes). Les exportations vers les Maghrébins, dominées essentiellement par les dérivés des hydrocarbures, ont connu une évolution à la hausse en 2008. Même tendance des échanges avec les pays arabes, où l’on constate une stabilité des échanges depuis 2005. Vers les pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, Mauritanie et Libye), les exportations algériennes ont atteint 1,324 milliard de dollars, contre 760,39 millions de dollars en 2007, si l’on tient compte des statistiques rendues publiques récemment par le CNIS. Cependant, les produits exportés sont constitués principalement du butane liquéfié avec 693 millions de dollars, du gaz naturel (331 millions), du propane liquéfié (116 millions) et, enfin, des produits laminés plats en fer et en acier (34 millions).
Cependant, les importations en provenance des pays magrébins qui se sont chiffrées à 387,49 millions de dollars en 2008 sont constituées de remorques et semi-remorques de transport de marchandises avec 32 millions de dollars, le phosphate de calcium (26 millions) et les préparations de lessives et de nettoyage (23 millions). La différence est de taille. Autant dire que la balance est en faveur des voisins immédiats de l’Algérie. Même constat relevé dans les échanges entre l’Algérie et les pays arabes. Les produits exportés sont constitués principalement du butane liquéfié avec 1,35 milliard de dollars, du gaz naturel à l’état gazeux (331 millions), du propane liquéfié (156 millions), des huiles de pétrole ou minéraux bitumeux (64,18 millions) et, enfin, des produits laminés plats en fer et en acier avec 33,5 millions.
Les principaux produits importés par l’Algérie des pays arabes en 2008 étaient surtout les médicaments avec 114,4 millions de dollars, le polyéthylène (37,3 millions) et les constructions et parties de construction (27,4 millions). Les entreprises algériennes, elles, déstructurées et laminées au profit d’un secteur pétrolier dominant et des lobbies « indomptables » de l’importation, continuent à subir depuis les mêmes politiques et les mêmes responsables. (El Watan-05.02.09.)
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