Solidarité et générosité algériennes
*Une délégation des autorités maliennes arrivera aujourd’hui à Tamanrasset
L’Algérie prépare «une grande opération humanitaire» au Sud
le 23.05.2018 |
Alors qu’une «grande opération humanitaire» se prépare au niveau des villes frontalières du sud du pays, le comité interministériel chargé de la prise en charge de la migration clandestine tient, depuis quelques jours, de nombreuses réunions avec les secteurs concernés par cet exode massif de populations en détresse. L’opération se fera en concertation avec le Mali et le Niger. Dans ce cadre, une délégation officielle des autorités maliennes sera aujourd’hui à Tamanrasset…
La situation au nord du Mali et du Niger inquiète beaucoup les autorités algériennes confrontées à un déplacement massif de populations en détresse vers le sud du pays. Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Conseil interministériel du 29 mars dernier consacré exclusivement à la prise en charge du problème de la migration clandestine subsaharienne, une «grande opération humanitaire» est sur le point d’être mise en place au niveau des wilayas du sud du pays, qui font face à ce phénomène.
Ces recommandations, faut-il le rappeler, insistent essentiellement sur le renforcement des moyens des wilayas frontalières confrontées à cet exode, qui semble interpeller également les autorités maliennes et nigériennes, décidées à collaborer pour une meilleure prise en charge des populations en détresse.
Au moment où les discussions se poursuivent avec le Niger, une délégation officielle malienne sera aujourd’hui à Tamanrasset. Elle prendra part à des réunions de travail marathoniennes avec les responsables de la wilaya, mais aussi avec le consul général du Mali et constatera de visu sur le terrain l’ampleur de «ce désastre humain».
«Le gouvernement malien a pris conscience de la gravité de la situation, tout comme d’ailleurs son homologue nigérien, qui a décidé lui aussi de travailler avec l’Algérie pour traiter ce flux migratoire illégal», déclare le chargé du dossier migration clandestine au niveau du ministère de l’Intérieur, M. Kacimi.
Il parle de la mise en place d’un «important dispositif» de secours et de prise en charge sanitaire dotés de moyens humains et matériels «colossaux» dans les villes frontalières, «qui agit même au-delà des frontières, puisqu’au nord-est de la Mauritanie, il a servi pour l’acheminement d’une aide humanitaire au profit de 56 000 Maliens».
Le responsable décrit une situation «préoccupante» au nord du Mali et du Niger, et parle d’un mouvement massif de populations en détresse vers les villes frontalières du Sud, où les opérations de refoulement ciblent essentiellement les personnes en situation illégale. «L’Algérie est en train de mobiliser des moyens colossaux pour soulager la détresse humaine de centaines de personnes.
Des vivres, des couvertures et de l’eau sont distribués quotidiennement, mais la pression devient de plus en plus pesante. Les hôpitaux et les établissements de santé des villes frontalières assurent les soins aux malades et aux personnes les plus vulnérables, comme les enfants, les femmes et les personnes âgées, qui affaiblies par une expédition inhumaine, arrivent avec des maladies lourdes.
Durant ces deux dernières années, l’hôpital de Tamanrasset a assuré les soins à plus de 1200 migrants en détresse, atteints de maladies graves. Durant cette période, nos établissements de santé ont assuré 64 000 prestations de médecine générale et spécialisée aux migrants subsahariens et 1200 hospitalisations de personnes en détresse», explique M. Kacimi.
Il précise, par ailleurs, qu’au niveau de la frontière avec le Mali, plus de 6000 Maliens ont été vaccinés et on a prodigué des soins à titre gracieux à 1500 personnes porteuses du VIH. Notre interlocuteur décrit le drame humain en disant : «Ces personnes traversent le désert malien du Tanezrouft, deux fois plus grand que la France, et le désert du Ténéré, au nord du Niger, le plus dangereux des déserts, en prenant des risques mortels et sont livrées aux réseaux de traite des personnes qui portent atteinte à leur dignité.
Avant d’arriver en Algérie, les migrants sont déjà abandonnés et c’est l’Algérie qui leur apporte les premiers secours , Ces migrants mettent leur vie en danger parce que leurs Etats ne répondent pas à leurs besoins fondamentaux.
L’Algérie ne peut être responsable des populations des autres Etats. Elle est tout juste solidaire de la souffrance des migrants. Notre pays a toujours été le premier à aider dans les détresses humanitaires en Afrique.» Notre interlocuteur rappelle à ce titre la décision prise par l’Algérie d’effacer la dette de plusieurs pays africains, d’un montant de 3,5 milliards de dollars, dans le seul but de soulager les populations en détresse.
**Salima Tlemçani -el watan / mercredi 23 mai 2018
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*Dossier des migrants africains
*Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé, hier, à Oran, que “l’Algérie est au-dessus de tout soupçon en terme d’humanisation dans la gestion de la question des migrants”.
“Pour ce qui est de la prise en charge des migrants dans le cadre des exigences de la solidarité africaine, l’Algérie est au-dessus de tout soupçon”, a indiqué M. Lamamra, dans une déclaration à l’APS, en marge de la 2e journée du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, ouvert samedi au Centre des conventions d’Oran. Le ministre a rappelé que l’Algérie a énormément contribué à la conception et à la définition d’une position de l’Afrique vis-à-vis de la question de la migration. “Nous sommes les concepteurs de cette position africaine au vu du nombre des réunions importantes que nous avons initiées à ce sujet”, a-t-il ajouté. M. Lamamra est revenu sur la question de reconduction aux frontières des personnes séjournant illégalement en Algérie, affirmant que ces opérations ont été menées “avec la coopération et en étroite coordination avec les services consulaires des pays concernés”. “Des incidents ont pu avoir lieu, mais leurs conséquences ont été très réduites”, a assuré le ministre, saluant les forces de sécurité qui, a-t-il souligné, ont fait preuve de “professionnalisme et de sang-froid”. Dans ce sens, le ministre a déploré que “les milieux hostiles à l’Algérie se sont saisis de ces cas humains pour s’attaquer au pays, qui demeure une terre d’hospitalité et de générosité dont bénéficient même les personnes qui y résident illégalement”. *Liberté / lundi 19 décembre 2016
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*Le nombre des étrangers en Algérie a atteint 270 000, dont 68% sont des réfugiés. Le pays a, par ailleurs, enregistré une forte augmentation de migrants économiques (77 000 personnes), soit 0,75% des actifs, la plupart des migrants quittant leur pays d’origine pour des raisons économiques. À l’échelle mondiale, les services des Nations unies estiment qu’il y a 243 millions de migrants dont 177 millions de femmes, soit 48,2%. Mohamed Saïd Musette, directeur de recherche au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), évoque le sujet des migrations, rappelant une kyrielle de notions sociales qui s’y rapportent telles que l’ethnie, la nationalité, l’origine, l’égalité… L’égalité, pour l’exemple, est un principe adopté partout dans le monde. L’égalité des hommes et des femmes (le “gender-gap”) peut être mesurée à travers plusieurs indicateurs. Celui de l’Algérie est mesuré par plusieurs institutions. En rapport avec les migrations internationales, ce gap reste, en fait, à mesurer, notamment en rapport avec les engagements internationaux pris par le pays. La mesure des distinctions entre les deux sexes se fait au niveau international sur la base d’une série d’indicateurs autour de quatre axes : politique, économique, éducation et santé par le World economique forum. Dans le dernier rapport 2016, l’Algérie est classée au 120e rang sur 144 pays dans le monde, souligne M. Musette. L’expert indique, par ailleurs, que le Cread vient d’engager une convention de recherche avec l’Université de Berlin (Allemagne) pour des échanges en matière de migrations internationales, ajoutant que les rapports entre “genre et migration” ne sont pas totalement méconnus. C’est un chantier complexe qui appelle une démarche pluridisciplinaire mobilisant tous les acteurs intervenant dans la gestion des migrations internationales. Mohamed Saïd Musette estime que l’on doit marquer une pause à l’occasion de la Journée internationale des migrants, pour réfléchir sur une approche intégrée au plan local. Et d’expliquer : “La conjoncture internationale reste marquée par des événements qui nous interpellent pour engager un travail de longue haleine et d’observation permanente des politiques, des stratégies et des pratiques mises en œuvre dans le respect des droits humains des migrants algériens à l’étranger mais aussi des étrangers en Algérie. Cette vision globale marque l’originalité de notre approche.” L’expert rappelle les propos du secrétaire général des Nations unies, dans son message, à l’occasion de cette journée. Il y est noté qu’il est maintenant essentiel que “les gouvernements honorent leurs engagements et s’attachent à gérer les déplacements massifs de réfugiés et de migrants avec bienveillance, en mettant l’accent sur l’être humain, l’égalité des sexes et les droits de l’homme”. “Les migrants, y est-il ajouté, sont des êtres humains dotés de droits. La protection et le respect de ces droits et des libertés fondamentales de tous les migrants, quel que soit leur statut, sont au cœur même de la Déclaration de New York .” (Nations unies, 2016).*Liberté / lundi 19 décembre 2016
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*Le premier lot d’aides humanitaires algériennes au profit du peuple palestinien et en particulier des Ghazaouis est arrivé vendredi matin à bord de trois avions militaires algériens à l’aéroport d’Ismaïlia (nord-est de l’Egypte). Le convoi, supervisé par le Croissant rouge algérien (CRA), compte 75 tonnes de médicaments et de matériel médical au profit des Ghazaouis, collectés par le CRA, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), l’Union générale des commerçants et des artisans (UGCAA) et la société civile.
Plusieurs membres de l’ambassade algérienne au Caire étaient présents à la base aérienne d’Ismaïlia, outre la délégation accompagnant les aides, arrivée jeudi au Caire et conduite par le Secrétaire général du CRA, Ayadi Abderrahmane. M. Ayadi a procédé à la remise des aides à la représentante du Croissant rouge palestinien, Mme Mouna Aref.
A cet effet, l’Ambassadeur d’Algérie au Caire, Nadhir Laarbaoui a indiqué que ces aides qui sont un don du peuple algérien aux frères palestiniens s’inscrivaient dans le cadre d’une série d’aides envoyées au Ghazaouis, à commencer par l’aide financière décidée par le président de la République, juste après l’agression israélienne contre Ghaza.
Ces aides sont l’expression de la solidarité et du soutien permanent des Algériens avec le peuple palestinien et sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes dont le droit à l’édification d’un Etat indépendant, a-t-il estimé. L’ambassadeur a remercié les autorités égyptiennes civiles et militaires ainsi que le Croissant rouge égyptien pour l’aide et les facilitations assurées qui ont permis l’acheminement de ce don vers la Bande de Ghaza. Les camions chargés d’aides se rendront ultérieurement à la Bande de Ghaza, accompagnés de membres de l’ambassade algérienne au Caire et du Croissant rouge palestinien. (Aps)*vendredi 26/09/2014 | 18:33
**Solidarité avec Ghaza
Ghaza meurtrie mais héroïque face aux nombreuses agressions de l’entité criminelle sioniste encouragée dans son génocide, par ceux qui l’aident et la soutiennent, perdant ainsi toute crédibilité vis-à-vis des droits humains, de la justice et de la liberté.
**Arrêtons le massacre du peuple palestinien**Aidez et contacter Associations: Tél-021.07.69.09.
*www.alliancesolidarité-gaza.com
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*L’Algérie débourse annuellement 330 milliards de centimes (33 millions de dollars) pour les refugiés
La prise en charge de quelque 97.240 réfugiés se trouvant en Algérie lui revient à 330 milliards de centimes (33,2 millions de dollars). Les Sahraouis (90.000), les Palestiniens (4.050), les Syriens (2.200) viennent en tête, dans cette prise en charge, selon le Haut Commissariat au Réfugiés (HCR).
Dans les camps de réfugiés saharaouis, près de Tindouf, vivent plus de 165.000 personnes puisque certains quittent momentanément le sol algérien avant de revenir. Les réfugiés se trouvant en Algérie sont venus également d’autres pays notamment africains et arabes.
Les autorités algériennes veillent à assurer des prises en charge alimentaires, sanitaires et même pour la scolarisation des enfants des réfugiés. Selon les estimations du HCR, l’Algérie est candidate à accueillir de nouveaux réfugiés, notamment dans les zones urbaines et pour l’année 2015 leur effectif pourrait atteindre plus de 150.000 eu égard aux confits armés dans les pays voisins et dans d’autres pays arabes.*Par Mourad Arbani | 20/06/2015 | algerie1.com
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*L’Algérie, terre d’asile des Africains
Des réfugiés maliens, nigériens, libyens et syriens l’ont choisie comme destination
Même si les réfugiés africains sont accueillis avec prudence par les autorités en raison des risques sanitaires, ils savent que l’Algérie est la meilleure terre d’accueil pour leurs femmes et leurs enfants.
Depuis quelques semaines, des rapports de sécurité et des reportages des médias locaux et étrangers évoquent l’arrivée en masse de réfugiés africains sur le territoire algérien pour fuir la famine, la pauvreté et l’insécurité qui règnent dans la vaste bande frontalière du Sahel. L’Algérie, qui était la capitale des révolutions du monde, est redevenue une terre d’asile pour les Africains. Ainsi, après les Syriens, il y a deux ans, qui avaient débarqué par milliers avec familles et bagages pour fuir la guerre civile dans leur pays, c’est au tour des Maliens, des Nigériens et maintenant des Libyens de fuir la guerre, la famine qui domine leur contrée. Pourquoi ont-ils choisi l’Algérie? La réponse est simple: notre pays demeure le seul havre de paix en Afrique du Nord. Le seul pays qui possède une stabilité économique, sécuritaire et sociale, et surtout le seul qui offre un accueil chaleureux et humain aux populations du Grand Sud venues sur son territoire. Les réfugiés africains du Sahel et même arabes de Libye ou de Syrie ne pouvaient pas se diriger vers le Maroc, un pays qui applique parfois une politique très rigoureuse envers les immigrés de l’Afrique subsaharienne. Le Royaume chérifien, qui souhaite réguler les flux migratoires, a durci sa politique de répression des immigrés clandestins, y compris, ces derniers temps, les contrôles à ses frontières. L’objectif: limiter à tout prix les flux migratoires qui souhaitaient passer par le Maroc pour se rendre en Espagne, à travers les villes espagnoles de Ceuta et Melilla.
Récemment, des immigrés sénégalais affirment à un journal sénégalais Le Quotidien avoir été victimes de tortures dans les commissariats de police, d’autres jetés à la frontière algérienne. Les Marocains avaient même exclu des réfugiés syriens vers l’Algérie en accusant cette dernière de les avoir rejetés. En réalité, l’Algérie qui a connu parfois l’exil aux frontières durant la guerre de Libération a toujours ouvert ses frontières et offert son hospitalité aux réfugiés venus de pays frères. C’était le cas,en 1982, quand l’OLP de Yasser Arafat avait quitté Beyrouth. Alger avait accueilli des centaines de combattants palestiniens et leurs familles. A l’époque, l’Algérie avait même réservé tout un programme de logements qui étaient destinés aux Algériens pour accueillir les Palestiniens qui avaient fui les camps de Beyrouth, après le massacre de Sabra et Chatila. C’est donc en obéissant aux mêmes principes de solidarité humanitaire que l’Algérie avait accueilli des centaines de réfugiés syriens durant la période du mois sacré du Ramadhan 2012. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, M. Daho Ould Kablia, avait affirmé que les autorités algériennes avaient mis en place les mesures nécessaires pour la prise en charge des ressortissants syriens, notamment à travers la mise à leur disposition des structures d’accueil, à l’image du centre d’accueil de Sidi Fredj.
Le nombre de ressortissants syriens qui se sont réfugiés en Algérie était d’environ 12.000, répartis à travers les différentes wilayas du pays.
A côté des centres d’accueil gouvernementaux, les Syriens ont découvert la vaste générosité des Algériens qui, durant le mois sacré de Ramadhan, ont partagé avec plaisir leur repas chaud avec les réfugiés venus de Damas et Homs. Aujourd’hui encore, la générosité et l’hospitalité des Algériens sont une nouvelle fois sollicitées pour venir au secours de ces dizaines de familles venues du Mali et du Niger, fuyant le terrorisme et la famine. Si les Algériens de la rive sud connaissaient bien le phénomène de l’immigration africaine à Tamanrasset, Béchar et Ouargla, ce n’est pas le cas dans les villes du Nord où les populations citadines des grandes métropoles algériennes comme Oran, Alger ou Annaba, découvrent avec stupéfaction la misère et la détresse de l’immigration africaine. Des dizaines de femmes avec souvent bébés et enfants ont atterri dans les rues de ces grandes villes à la recherche de la sécurité, de la nourriture et surtout d’une vie décente et humaine. Même si ces réfugiés sont reçus avec prudence par les autorités en raison des risques sanitaires et sécuritaires, ils ont choisi l’Algérie et ses grandes villes pour leur mode de vie occidental où personne ne meurt de froid ou de faim. Et pourtant, certains Africains prennent des risques énormes pour traverser notre vaste territoire.
Récemment, 30 immigrants ont péri de soif dans le Sahara.
Ces réfugiés africains savaient désormais qu’ils ne pouvaient pas immigrer vers l’Europe ou se diriger vers l’Egypte, la Libye ou la Tunisie, des pays qui souffrent déjà des effets secondaires des révolutions arabes, c’est pourquoi l’Algérie demeure le meilleur eldorado et la terre d’asile en attendant de retrouver un avenir meilleur.*L’Expression-Par Salim AGGAR - Lundi 26 Mai 2014
*Des milliers de réfugiés d’une vingtaine de nationalités dans les villes d’Algérie
Des milliers de réfugiés d’au moins une vingtaine de nationalités affluent de plus en plus vers l’Algérie. Leur nombre augmente de façon démesurée. Ils viennent du Mali, Niger, Burkina Faso, Somalie, Mauritanie, Cameroun, Nigéria, Soudan, Libye et de la Syrie. Par respect de l’hospitalité traditionnelle, par principe humanitaire et par correction l’Algérie accepte de les accueillir, tentant de leur prêter assistance et aide du mieux qu’elle peut. Mais l’afflux devient extraordinaire, notamment depuis la montée des hostilités au Mali et en Libye.
Cet afflux qui peut échapper au contrôle vu son ampleur, a débuté en 2011, soit depuis le début du sanglant printemps arabe. Des statistiques officieuses font état de 200.000 réfugiés au début, chiffre qui sera revu à la hausse progressivement, pour atteindre les 2 millions. Même si l’Algérie est considérée comme une terre d’accueil incontestable, il n’en demeure pas moins que la plupart du temps cette exode génère des problèmes aussi bien sécuritaires qu’économiques, sans pour autant omettre de dire que l’afflux engendre aussi des maladies parfois irréductibles. Si pour certains réfugiés le souci est moindre, en ce qui concerne les Libyens la contrariété est plus sérieuse, car ces derniers ont traversé les frontières avec l’idée d’exporter l’idéologie «jihadiste» en Algérie, seul pays qui préserve sa stabilité en dépit des tentatives multiples pour le ramener à suivre le mouvement des révolutions programmées.
Le quotidien Le Chiffre d’affaires souligne dans l’une de ses publications récentes que plus de 100 Libyens ont été mis sous les verrous, pour être rapatriés à cause de leur rattachement aux réseaux terroristes, indiquant en ce qui concerne le Mali,«le conflit au Mali a généré un flux de migrants maliens vers l’Algérie, dont certains étaient liés à des groupes rebelles armés, hostiles à l’Algérie, comme le Mnla et Ansar Eddine, à leurs débuts, et surtout la Djamaât tawhid wal djihad en Afrique de l’Ouest. Il avait fallu à l’Algérie une grande débauche d’énergie qui s’est traduite par un surplus de dépenses militaires pour venir à bout de la menace persistance». Le même organe rapporte: «Aujourd’hui, le nombre de réfugiés récents est considérable: plus de 200 nouveaux cas, des Congolais-Brazzaville et RDC, Camerounais, Ivoiriens, Palestiniens, Irakiens, Somaliens, Tchadiens, Centrafricains, etc., et 1209 demandeurs d’asile, des Camerounais, Ivoiriens, Maliens, Soudanais, Congolais, Tchadiens, Syriens, Libyens, Palestiniens.» Pour les réfugiés sahraouis, «il n’existe pas de recensement qui donne un chiffre précis. L’Unhcr assiste 90.000 personnes les plus vulnérables vivant dans les camps de Tindouf». «Lorsque la situation en Syrie s’est dégradée, entre 12.000 et 15.000 Syriens ont rejoint l’Algérie légalement et près de 5000 de manière clandestine.» Justement, en ce qui concerne les Syriens, l’Algérie demeure prudente.
D’aucuns n’ignorent que certains de ces réfugiés syriens sont issus de familles qui ont un penchant pour les groupes armés ayant déserté l’Armée arabe syrienne. Pour des stratèges, il pourrait s’agir d’une exploitation sournoise du sentiment religieux des Algériens! En effet, bien imprégnés des valeurs de solidarité et d’entraide et sensibles à la souffrance de ces êtres humains venus de contrées où désormais il ne fait plus bon vivre, de nombreux citoyens, guidés par la compassion, ne cessent d’apporter leur soutien matériel à des femmes et des enfants qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Mais parmi ces réfugiés, certains ne sont pas aussi innocents qu’ils le prétendent, ils affichent leur sympathie avec les groupes armés en Syrie. Ces réfugiés qu’on exploite à volonté sans mésestimer les véritables dessous d’une telle conduite pose un véritable problème de sécurité.
En effet, la situation des Syriens qui ont traversé des milliers de kilomètres pour rejoindre l’Algérie est complexe. Quant à la situation en Syrie, elle n’est pas aussi catastrophique comme le montre Al Jazeera par exemple. Pour des sources bien informées, le choix de l’Algérie répond forcement à d’autres considérations que les services de sécurité prennent au sérieux, d’autant plus que les instigateurs des bouleversements observés dans plusieurs pays arabes ne sont pas près d’épargner l’Algérie d’un printemps arabe. L’objectif n’est pas seulement de constituer une banque financière au profit des groupes armés en Syrie, mais de recueillir un maximum de renseignements sensibles sur l’Algérie.
La menace qui pèse sur l’Algérie n’a jamais été aussi inquiétante qu’en ces temps. Le nombre des réfugiés syriens a dépassé le un million, selon certains chiffres et va atteindre dans peu de temps les deux millions.
Les Libyens demeurent aussi le souci majeur pour l’Algérie. Ils sont plus de 5.000 à s’être établis à travers l’immensité saharienne de la ville d’Illizi, principalement à Debdeb, Bordj Omar Idriss et dans le chef-lieu de wilaya. Mais combien sont-ils dans d’autres régions de l’Algérie. En tout cas, ce flux migratoire reste inquiétant. Dans ce contexte, Mohamed Saïb Musette, spécialiste de la migration au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), atteste que «cette inquiétude est motivée par la nature de ce phénomène dont les évolutions futures restent imprévisibles. Nous n’avons pas de chiffres précis. Mais nous savons qu’ils sont nombreux et le seront encore plus l’année prochaine, si l’on tient compte de la situation dans ces deux pays».
Le général Haftar sollicite l’Algérie pour sécuriser les frontières
Le général libyen Khalifa Haftar qui mène depuis quelque temps une opération militaire contre les groupes terroristes activant en Libye, sollicite les autorités algériennes pour la mise en place d’un processus de coordination pour sécuriser les frontières algéro-libyennes. Son appel a-t-il souligné, «reste pour l’heure sans suite», mais «demeure à l’écoute pour une réponse favorable qui ne tardera pas» estime-t-il. Cet officier qui préparait son offensive depuis deux ans a lancé une action contre les milices armées par l’opération «Al Karama», (la dignité). Celui-là même qui a participé au renversement du défunt Mouammar El Gueddafi espère une assistance de l’Algérie pour mettre sur pied une stratégie de lutte commune contre les groupes terroristes, visant à contrecarrer les infiltrations de ces derniers en Algérie, en Egypte et en Tunisie. Ces déclarations ont été rapportées par une chaîne tunisienne, qui a pris contact avec le général par téléphone. La situation chaotique en Libye serait la seule motivation du général qui entend combattre le terrorisme et donner une suite à l’appel du peuple libyen. Le général ne manquera jamais dans ses interventions de montrer du doigt le mouvement des Frères musulmans en Egypte qu’il faut également combattre. Pour ainsi dire, le général Khalifa Haftar semble être un sérieux «radicaliste», opérant contre le terrorisme. Par ailleurs, l’Algérie avait à plusieurs reprises réitéré son soutien aux pays voisins en crise pour combattre le terrorisme.*L’Expression-Par Ikram GHIOUA - Lundi 26 Mai 2014
*Fuyant la misère et la dégradation de la situation sécuritaire dans leurs pays respectifs, les réfugiés (Maliens, Nigériens, Libyens et Syriens) et bien d’autres, ont été contraints de se réfugier en Algérie en quête d’un cadre de vie meilleur. Ils sont aussi en quête de sécurité et de paix. En dépit de certains dysfonctionnements liés à l’hébergement, ces derniers sont entrés dans un pays où «tout le monde mange à sa faim». L’assistante chargée de la protection auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) contactée par nos soins, nous apportera quelques bribes d’éclaircissements sur ce sujet, jugé par certains comme étant «sensible».
Ainsi, pour les réfugiés qui sont enregistrés auprès de l’Unhcr «ils sont plus de 140 réfugiés» nous a fait savoir l’assistante, ajoutant que les demandeurs d’asile sont de l’ordre de «3500 demandeurs d’asile». Pour la provenance de ces réfugiés, la même responsable, nous a précisé qu’ils sont issus de différentes nationalités. Il s’agit, entre autres, selon elle de «Congolais, Tchadiens, Ivoiriens, Afghans, Libyens». Ces réfugiés enregistrés auprès de l’Unhcr bénéficient de plusieurs avantages que les autres réfugiés qui ont préféré rester dans la clandestinité n’ont pas eus. Ceux recensés dans le fichier du Haut Commissariat pour les réfugiés, selon la responsable, «se voient pris en charge par cette institution internationale et bénéficient également d’un programme d’assistance». En effet, selon les propos de notre interlocutrice, ces derniers sont hébergés et leurs besoins médicaux sont totalement pris en charge par l’institution internationale. S’agissant de l’éducation, elle nous fera savoir que «depuis 2013, on a obtenu l’autorisation d’inscrire les enfants de ces réfugiés dans des écoles publiques». Cependant, notre interlocutrice a tenu à nous préciser que «la prise en charge est exclusivement réservée aux réfugiés régulièrement enregistrés auprès de l’ Unhcr». Par ailleurs, ces réfugiés, bien que souhaitant encore plus de commodités, se «contentent de l’Algérie en attendant de trouver mieux». Ils s’accordent à dire que l’Algérie est un pays accueillant. Comme cela a été démontré à maintes reprises par les citoyens algériens qui ont apporté leurs solidarité et affection à ces réfugiés, notamment en leur offrant nourriture, abris et vêtements.
Il est à souligner que l’Algérie a toujours été une terre d’accueil pour les persécutés et victimes de guerre de toutes origines. Les raisons qui ont poussé près d’une vingtaine de nationalités à venir s’établir en Algérie et se répartir sur les différentes régions du pays ne sont autres que la dégradation de la situation sécuritaire, conjuguée aux difficultés socio-économiques dans leurs pays respectifs en proie à des guerres civiles ou révoltes populaires.
La grande majorité a sans doute fui la guerre et la famine, alors qu’une partie a tenté une immigration économique en quête d’un emploi, tandis que d’autres ont fait de l’Algérie une terre de transit et attendent le moment opportun pour gagner l’autre côté de la Méditerranée.*L’Expression-Par Kheireddine BOUKHALFA - Lundi 26 Mai 2014
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*Commémoration du 75ème anniversaire de l’arrivée des réfugiés espagnols en Algérie
*Un programme riche et varié lors de ce séjour commémoratif.
Des visites, cérémonies de recueillement, concerts de musique, conférences de presse
Un groupe de 94 touristes espagnols a été accueilli, vendredi 30 mai 2014 au port d’Oran, pour un séjour entrant dans le cadre de la commémoration du 75ème anniversaire de l’arrivée des réfugiés espagnols en Algérie. Plusieurs activités culturelles sont inscrites au menu du programme de cette célébration qui se tient jusqu’à dimanche prochain dans différentes villes de la région Ouest du pays, ont précisé les organisateurs lors d’une conférence de presse.
****La ville d’Oran a accueilli, en mars 1939, le dernier bateau de réfugiés espagnols, le « Stanbrook » qui avait à son bord plus de 2.000 passagers. « Dans la nuit du 28 au 29 mars 1939, le vieux cargo « Stanbrook » évacua en Algérie sous occupation coloniale, les derniers républicains espagnols qui avaient embarqué pour fuir la guerre civile », a indiqué la coordinatrice du comité d’accueil, Natalia Mellado Coves. Mme Coves a également évoqué les conditions inhumaines infligées par l’administration coloniale française aux exilés espagnols qui furent internés dans des camps insalubres plusieurs mois durant.
De son côté, le secrétaire de la commission espagnole « Stanbrook », M. Pacual Moreno Torregosa a mis l’accent sur « la solidarité exemplaire manifestée par le peuple algérien à l’époque ». Il a rappelé dans ce contexte que « la population algérienne s’était mobilisée dès l’arrivée des Espagnols, leur apportant vivres, eau et couvertures, alors que l’administration coloniale avait interdit le débarquement des réfugiés pendant plus d’un mois ».
La conférence de presse a été présidée par la directrice de la Culture de la wilaya d’Oran qui a suggéré de mettre à profit la présence des hôtes espagnols pour l’élaboration d’un recueil de témoignages et d’un film documentaire autour de cette page de l’histoire en partage entre les deux pays. Une femme qui fut à bord du « Stanbrook », alors qu’elle était encore nourrisson à l’époque, figure parmi le groupe de touristes espagnols qui comptent tous au moins un ascendant débarqué de ce navire à Oran. Les présidents des associations locales « Santé Sidi El-Houari » et « Bel-Horizon », dédiées à la valorisation du patrimoine, ont eux aussi mis en relief l’intérêt de cette commémoration au plan des échanges culturels.
Ces associations constituent les partenaires majeurs des manifestations prévues dans ce cadre, dont des concerts de musique à Oran, des visites d’anciens camps d’internement et des cérémonies de recueillement sur les tombes des réfugiés espagnols à Relizane et à Mostaganem. L’inauguration d’un Monolithe à la mémoire du « Stanbrook » et une visite du Fort historique de Santa-Cruz sont également inscrites au programme de ce séjour commémoratif.
L’arrivée des réfugiés espagnols en Algérie avait fait l’objet d’une conférence animée le 3 mai dernier à l’Institut culturel Cervantès par l’historienne Eliane Ortega Bernabeu qui a affirmé avoir recensé une cinquantaine de camps d’internement en Algérie, dont cinq à Oran, où les exilés espagnols furent confinés par l’administration coloniale française. « Les républicains espagnols furent traités comme des prisonniers de guerre, alors que c’étaient des civils, hommes, femmes et enfants fuyant la guerre civile en Espagne », avait-elle observé, tout en rappelant qu’un sort encore plus douloureux fut réservé aux populations algériennes forcées au déplacement massif dans nombre de ces mêmes camps de concentration.*algerie1.com-30/05/2014
***A la veille de la seconde guerre mondiale, des dizaines de milliers d’Espagnols ont fui le régime franquiste qui s’installait pour plusieurs décennies. Quelques milliers d’entre eux ont débarqué en Algérie entre mars et juin 1939. Dans quelles conditions sont-ils arrivés ? Comment ont-ils été accueillis par les immigrés espagnols des vagues précédentes dont un grand nombre avait bénéficié de la naturalisation française ? Comment les autorités françaises ont-elles fait face à cette arrivée et quelle a été l’influence de la seconde guerre mondiale sur la gestion de cette immigration forcée ? Quel rôle cette migration a-t-elle joué dans la poursuite des flux migratoires entre l’Algérie et l’Espagne ?
D’une manière plus générale ce travail traite de la gestion des flux migratoires en période de crise : une crise politique interne à l’Espagne se prolongeant en guerre civile et en une crise internationale qui allait aboutir à la seconde guerre mondiale. La première joue un rôle d’amplificateur des flux et la seconde a pesé sur les modalités de leur gestion.
En février 1936, une coalition des partis de gauche remporte les élections en Espagne et accède au pouvoir. Le gouvernement républicain qui en découle se heurte à l’opposition des courants politiques de droite et d’extrême droite. Une insurrection militaire dirigée par le général Franco plonge l’Espagne dans la guerre civile. En avril 1939, la guerre civile se termine par la défaite du camp républicain. Des centaines de milliers d’Espagnols sont contraints de quitter leur pays. Le nord du Maroc, sous domination espagnole, leur étant fermé, quelques milliers d’entre eux rejoignent la côte algérienne. Dès les mois de février et mars 1939, des télégrammes sont échangés entre le gouverneur général de l’Algérie (GGA), le général commandant la division d’Alger, les préfets et sous-préfets qui annoncent l’arrivée sur le territoire algérien de réfugiés espagnols (RFE). Ces émigrés espagnols utilisent différents moyens de transport pour arriver en Algérie : des petites embarcations de pêche, des chalutiers, des goélettes ; ils embarquent aussi sur des cargos de ligne qui transitent par l’Algérie . Dès le 31 mars 1939, une lettre du GGA au ministre de l’Intérieur l’informe que le total des réfugiés espagnols en Algérie s’élève à 5 100 personnes, auxquelles il faudrait ajouter un nombre indéterminé d’individus arrivés individuellement et hébergés par leurs famille. Parmi les premiers, 400 ont embarqué sur un pétrolier (le Campillo), 723 sur des bâtiments espagnols, 2 731 sur des bâtiments de commerce français ou anglais, 250 sur 9 petits chalutiers et plus de 413 sur 4 chalutiers de plus gros tonnage, etc.Au 10 juin 1939, les estimations du GGA sont de l’ordre de 5 300.(le département d’Oran compte 2 140 réfugiés espagnols : 1 840 dans les camps, les autres chez des particuliers ; le département d’Alger 3 160).Comme dans tout épisode de guerre civile, le flot de personnes contraintes de fuir leur pays n’est pas constitué que de miséreux : un grand nombre d’entre eux ont les moyens de vivre sans aide extérieure. Certains réfugiés possèdent de la monnaie espagnole mais aussi des devises étrangères (pesetas en billets, livres et dollars, de l’or et de l’argent). Les préfets demandent au GGA d’autoriser une banque à faire le change en monnaie locale.Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs et le vice-président de l’Union syndicale d’Alicante sont arrivés à Béni-Saf à bord d’un chalutier ; à leur arrivée, ils avaient en leur possession la caisse socialiste espagnole (cotisations et dons des adhérents) avec 100 000 pesetas en billets.Parmi les réfugiés, s’il y a des riches et des pauvres, il y a aussi une grande diversité de catégories professionnelles et de niveaux d’instruction. La lettre du préfet d’Oran datée du 26 juillet 1939 donne la liste des réfugiés espagnols ayant des activités qualifiées d’intellectuelles.
Centre n°1 : 7 officiers, 2 médecins, 1 interne, 1 pharmacien, 3 avocats, 3 professeurs, 4 instituteurs, 3 ingénieurs, 3 journalistes, 1 écrivain, 1 étudiant, 2 fonctionnaires. Parmi les femmes, 3 sont institutrices, 4 étudiantes, 3 professeurs, 1 artiste et 1 fonctionnaire.
Centre n° 2 : 23 officiers, 12 ingénieurs, 25 agents de santé publique, 51 enseignants, 6 journalistes, 18 fonctionnaires de justice, 64 ont des professions diverses.
Dans le camp Morand (Médéa) où ont été regroupés les membres de l’armée républicaine, sur la liste nominative sont mentionnés le grade et la profession antérieure à l’intégration dans l’armée. La majorité des soldats, officiers et sous-officiers étaient des agriculteurs ou des ouvriers de l’industrie. Il y avait parmi eux 3 médecins, 4 pharmaciens, 7 avocats, 14 artistes et écrivains, 5 ingénieurs, 29 enseignants du primaire ou du secondaire et 48 étudiants. Plusieurs personnes ont déclaré comme profession antérieure « industrielle », sans plus de détails.
*Les côtes marocaines sont les plus proches du territoire espagnol, mais elles étaient sous domination espagnole et aux mains des troupes du général Franco. Par conséquent, les réfugiés espagnols se dirigent vers les côtes algériennes les plus voisines, celles du département d’Oran et accessoirement celles de l’ouest du département d’Alger. Les immigrés espagnols sont les plus nombreux dans cette partie de l’Algérie, alors qu’à l’est et au centre de l’Algérie les immigrés sont majoritairement d’origine italienne et maltaise.
un ouvrage autobiographique qui dépeint la vie des réfugiés espagnols en Algérie ; il donne un témoignage rapide de son passage (enfant) dans le camp de Carnot à Orléansville, ainsi que celui des amis de son père qui ont échappé à la répression franquiste. Ils décrivent sommairement leur vécu dans les différents camps mis en place à l’intention des républicains.Deux camps sont ouverts dans le département d’Oran, l’un à Relizane et l’autre à Ain-El-Turck. Cependant, les autorités administratives décident pour des raisons politiques de les transférer vers des camps dans le département d’Alger (voir encadré 2). Ainsi le préfet, dans une lettre datée du 14 avril 1939 adressée à son homologue d’Alger, l’informe qu’il « pourvoit à l’entretien de 4 265 réfugiés espagnols » et demande leur évacuation vers les camps du département d’Alger. La raison invoquée est que « la population européenne [du département d’Oran] est à 80 % d’origine espagnole. Les réfugiés espagnols sont rapidement internés dans des camps et il est proposé de les utiliser comme main-d’œuvre à bon marché dans les secteurs des ponts et chaussées (travaux ferroviaires et routiers), dans l’agriculture (greffe d’oliviers sauvages).
Dans les échanges de courrier figurent parfois les « nuances politiques » des chefs de famille. Ainsi le transfert de 245 ménages (hommes, femmes et enfants, soit 847 personnes au total) d’Oran vers Alger est accompagné de la mention d’appartenance politique des concernés : 160 socialistes, 7 communistes, 77 militant dans des partis modérés et un seul sans parti. Les militaires espagnols (officiers et soldats) sont dirigés principalement vers le camp militaire de Boghar. À Orléansville et Cherchell sont regroupées les personnes arrivées en famille ; la caserne Berthezène accueille les hommes, alors que les femmes et les enfants sont dirigés vers le centre de Carnot.*source: Annales de démographie historique
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* Aides humanitaires algériennes pour la population de Ghaza
Un avion algérien transportant des aides humanitaires d’urgence au profit de la population de Ghaza a atterri mardi après-midi à l’aéroport d’Al Arich (Egypte), près des frontières avec Ghaza.
Le gouvernement algérien a envoyé ces aides en solidarité avec les palestiniens dans la bande de Ghaza, victimes d’attaques israéliennes barbares depuis mercredi dernier ayant fait des dizaines de morts et des centaines de blessés outre la destruction de maisons et infrastructures. Cette première aide humanitaire est composée de 14 tonnes de médicaments, de produits alimentaires et couvertures.
Le gouvernement algérien a prévu 40 tonnes d’aides qui seront acheminées vers Ghaza durant les prochains jours. Ce premier lot d’aides sera suivi d’autres, outre l’envoi d’un personnel médical, a indiqué le représentant du Croissant rouge algérien (CRA) qui a ajouté qu’il examinera avec les responsables du croissant rouge palestinien les besoins à couvrir dans le domaine médical ou autre.
Ces aides devraient être remises cet après-midi au croissant rouge palestinien au niveau du terminal de Rafah, à 40 km d’Al Arich, en présence du délégué algérien permanent auprès de la Ligue arabe, M. Nadir Larbaoui et du directeur de l’Association du croissant rouge palestinien.
Le président du croissant rouge palestinien, Younes Khatib, a exprimé ses remerciements et sa considération à l’Algérie pour les aides humanitaires envoyées au peuple palestinien à Ghaza dont des médicaments et des produits alimentaires.
Alors qu’il recevait les aides au terminal de Rafah à la frontière avec l’Egypte, Younes Khatib a affirmé en présence du délégué algérien permanent à la ligue arabe, Nadir Larbaoui que l’Algérie est le premier pays à envoyer des aides à la population de Ghaza ce qui traduit la profondeur des relations historiques entre les peuples algérien et palestinien et la position inconditionnelle de l’Algérie au côté du peuple palestinien.
La population de Ghaza qui a grand besoin d’aide attend une position arabe sérieuse pour l’arrêt de l’agression israélienne et la levée du blocus, a-t-il ajouté souhaitant que la visite de la délégation ministérielle arabe présidée par le SG de la ligue arabe soit un prélude d’une position arabe unifiée concernant les questions du peuple palestinien.
Composé de 14 tonnes de médicaments, d’équipements médicaux d’urgence, de denrées alimentaires et de couvertures soit un total de 40 tonnes, le premier lot d’aides humanitaires d’urgence envoyé par le gouvernement algérien à la population de Ghaza est arrivé mardi après-midi à l’aéroport d’Arich (Egypte) avant d’être acheminé dans les prochains jours vers Ghaza.* 25 Novembre 2012-Le Carrefour d’Algérie
**Arrivée du deuxième lot algérien d’aides humanitaires algériennes a Ghaza
Le deuxième avion d’aide humanitaire d’urgence octroyée par l’Algérie aux populations de Ghaza en guise de solidarité avec le peuple palestinien, suite à l’agression israélienne, est arrivé hier après-midi à l’aéroport d’al Arich. La deuxième aide humanitaire, composée de 14 tonnes de produits alimentaires, de médicaments et autre matériel médical, sera remise aux responsables du Croisant-Rouge palestinien au point de passage de Rafah par l’ambassadeur d’Algérie au Caire, M.Nadir Larbaoui. Le gouvernement algérien avait décidé d’octroyer un lot de 40 tonnes d’aide humanitaire d’urgence aux Palestiniens suite à l’agression israélienne contre la bande de Ghaza qui a duré plus d’une semaine faisant 170 martyrs et 1 290 blessés, selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé. Un premier lot d’aide humanitaire d’urgence composé de médicaments, d’équipements médicaux d’urgence, de denrées alimentaires et de couvertures, était arrivé mardi dernier à l’aéroport d’al Arich (Egypte) et a été remis aux responsables du Croissant-Rouge palestinien à Rafah. Un troisième envoi est prévu dans le courant de la semaine.*L’Expression-25.11.2012.
**Une caravane algérienne pour la fraternité et la science» se dirige vers Ghaza
A l’invitation des universités palestiniennes de la bande de Ghaza, une «caravane algérienne pour la fraternité et la science» prendra le départ, aujourd’hui lundi, de l’aéroport Houari Boumediene d’Alger, à destination de l’enclave qui fait frontière commune avec l’Egypte. Selon un communiqué rendu public hier, par l’association Sirius d’astronomie, la délégation sera conduite par le professeur Jamal Mimouni, coordonnateur de l’Ecole doctorale d’astrophysique à l’université Mentouri de Constantine, président de Sirius et vice-président de l’Arabe union of astronomy & space sciences (AUASS). Elle comprend des scientifiques du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) et de l’Observatoire astronomique des Aurès. La mission algérienne sera rejointe au Caire par une association jordanienne du même genre.
Contacté hier alors qu’il s’apprêtait à prendre le départ de Constantine pour rallier Alger, le professeur Mimouni nous a déclaré qu’«après avoir reçu l’invitation des universités de Ghaza, les scientifiques algériens ont pris l’initiative individuelle d’organiser, à leurs frais, ce voyage destiné avant tout à alléger l’isolement scientifique, humain et médiatique de Ghaza fermée au monde extérieur depuis cinq longues années et soumise à un embargo inique et unique dans les annales de l’histoire contemporaine».
La mission de la solidarité et de la science transitera par Le Caire où devrait la rejoindre une association scientifique jordanienne pour la conduire dans la bande de Ghaza via le passage de Rafah, unique accès pour entrer dans les territoires palestiniens de Ghaza. Au cours de sa visite, la délégation scientifique algérienne remettra un lot important de documents astronomiques de qualité, produits par l’association Sirius d’astronomie en collaboration avec le CRAAG et destinés aux établissements scolaires de Ghaza. Son programme de séjour comporte des activités scientifiques sous forme de conférences qui seront données dans les universités et les lycées, des contacts avec les scientifiques palestiniens et un troisième volet grand public, notamment une soirée d’observation astronomique aux instruments ouverte au public et qui sera organisée en collaboration avec une association locale d’astronomie. Le retour en Algérie de la délégation scientifique est prévu pour le 17 septembre courant. * Quotidien Oran-10.09.2012.
**La solidarité avec les Syriens s’organise…ils sont 12.000 réfugiés en Algérie
Des opérateurs économiques, médecins, journalistes et autres acteurs de la société civile s’organisent pour venir en aide à ce peuple frère qui souffre.
«Je suis en vacances avec mes parents», dira Mounir G., âgé de 12 ans, élève en 6e année qui ignore que ses parents passent la nuit depuis des mois, dans un jardin public et que son pays est en état de guerre depuis plus d’un an et demi. «Aidez-nous s’il vous plaît au nom de Dieu et de l’humanité entière. Nous avons fui notre pays pour
sauver nos enfants et nos vies de la mort», ont clamé hier à minuit, des dizaines de familles qui ont pris place depuis plusieurs semaines et mois au square Port-Saïd à Alger.
Fuyant la terreur et la mort qui règnent dans différentes villes et villages de la Syrie, tels Damas, Alep, Homs, plus de 12.000 réfugiés se retrouvent éparpillés à travers le pays dans le silence et l’indifférence totale.
«Nous sommes venus en Algérie, parce que vous êtes nos frères, les premiers à nous aider avant quiconque», ont-ils supplié…
Effectivement, cet appel du coeur aux Algériens en tant que peuple frère depuis la nuit des temps, à commencer par l’avènement de l’Emir Abdelkader et l’insurrection du 8 avril 1871 des leaders, El Mokrani et notamment spirituel Belhaddad, ne devra en aucun cas être oublié et passer inaperçu.
Première réaction spontanée des Algériens, c’est la prise en charge discrète des dizaines et des centaines de familles syriennes loin de tous les projecteurs. Un autre exemple digne de cette solidarité, c’est la sécurité et les dons bénévoles des éléments de la Sûreté nationale qui veillent à leur sécurité jour et nuit.
Selon certaines indiscrétions, il est question d’instructions venant des officiels des représentants du régime syrien en Algérie, demandant le rapatriement de ces réfugiés. «Nous vivons entre le marteau et l’enclume. Si l’on parle, on risque notre vie et celle de nos enfants. Nous ne sommes d’aucune tendance politique du pouvoir ou de l’opposition syrienne. C’est la vie humaine qui est en jeu», disent ces réfugiés rencontrés hier soir au square Port-Saïd. Des témoignages déplorent tout de même la politique du deux poids, deux mesures.
«Dites pourquoi il y a eu création des centres d’accueil durant la guerre du Liban, mais pas dans la situation syrienne actuelle?» se sont-ils interrogés.
Craignant des représailles, des réfugiés sont allés jusqu’à demander de ne pas parler d’eux. L’exemple des filles qui se proposaient aux mariages à Tiaret, a été sévèrement condamné et rejeté par les réfugiés syriens en Algérie. «Le problème des Syriens dépasse de loin les faits rapportés de Tiaret», regrettent-ils.
Autrement, des dizaines de familles accompagnées de leurs bébés et enfants vivent un calvaire inhumain qu’elles n’ont pas choisi. «Nous n’avons pas voulu et nous ne voulons pas de cette guerre entre frères syriens. Tout ce que nous souhaitons, c’est le retour à la stabilité et la paix pour revenir chez nous en Syrie», ont clamé de nombreuses femmes accroupies avec leurs enfants au square Port-Saïd. Selon des informations recueillies sur place, il est question de femmes enceintes qui auraient accouché en plein air.
Interrogées sur d’éventuels contacts et rapprochements avec les institutions telles que le Croissant-Rouge algérien (CRA), le bureau du Haut Commissariat aux réfugies (HCR), ou auprès de l’ambassade de la Syrie pour un minimum d’aide, elles répondent par la négative sans commenter. «Les adultes peuvent supporter quelques mois, à la rigueur. Mais et tous ces enfants en bas âge?» disent-elles. Livrés à eux-mêmes, les réfugies demandent leur prise en charge au nom de l’humanité et de la légalité internationale pour sauver des innocents. Mais, «surtout pas à l’ambassade de Syrie», affirment-ils, la peur au ventre. L’idée d’un comité d’aide et de solidarité avec les réfugiés syriens en Algérie (Casrsa), commence à faire son chemin et le projet vient de naître.
Il se développe en collaboration avec les représentants des Syriens et les organismes concernés, pour amorcer un début de solution à cette crise, qui touche les enfants et les femmes en premier lieu. Cette initiative est appuyée par une autre qui vient d’être lancée par des cadres, des médecins généralistes et spécialistes, des journalistes et des opérateurs économiques solidaires de la cause humaine.
«N’oublions pas que beaucoup d’Algériens ont étés accueillis par les Syriens durant la guerre de Libération nationale et bien avant. Il est de notre devoir d’être solidaires avec eux.
Car, nul n’est maître sur terre», rappelle Lyès B., opérateur économique. Selon nos sources, dès que le comité prendra forme, il sera demandé aux organismes cités ci-dessus, de les aider de leur côté, afin de rendre le sourire aux familles et aux enfants syriens jusqu’à la cessation des bombardements des civils et le retour de la paix en Syrie. Vouloir, c’est pouvoir. (L’Expression-24.07.2012.)
**La société civile s’organise pour venir en aide aux nombreuses familles syriennes qui se trouvent en Algérie. Pour mettre en place un dispositif de prise en charge, un organe de coordination de la société civile a été mis en place.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Depuis plusieurs semaines, des familles syriennes, 12.000 d’après certaines estimations, squattent plusieurs villes algériennes. Les autorités n’ont toujours pas réagi à la situation. Des bénévoles se sont mobilisés pour collecter des vivres et des vêtements pour ces familles réfugiées. «Cette situation ne peut pas durer», commentent des associations qui soulignent que ces familles ont besoin d’un toit et à l’approche de la rentrée scolaire, les enfants doivent être inscrits dans des établissements scolaires. Réunis dimanche à Alger, le réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (NADA), les associations, Touiza, Star jeunesses, Ness el khir, les Scouts musulmans algériens, les oulémas musulmans algériens ainsi que des représentants du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés en Algérie et le Conseil italien des réfugiés ont mis en place un comité de coordination. Le but : participer dans la prise en charge de ces familles en leur offrant des conditions d’accueil favorables. De ce fait, un partenariat a été mis en place avec le Haut- Commissariat des réfugiés (HCR) pour la réalisation d’un état des lieux et le recensement des réfugiés, ainsi que la facilitation des procédures d’enregistrement, l’orientation et la prise de contact avec le HCR, et ce, afin d’assurer une meilleure prise en charge de ces familles. «Nous allons mener une campagne de sensibilisation pour que ces familles aillent s’inscrire au niveau du HCR afin de nous faciliter le travail. Ils sont éparpillés un peu partout, à Alger, Oran, Tiaret, Béchar, Sétif, Djelfa, c’est pourquoi nous n’arrivons pas encore à les recenser», a indiqué Abderrahmane Arar président du réseau NADA. Pour organiser le champ d’intervention de chaque association, un plan de coopération entre les différents intervenants de la société civile, selon leurs domaines d’intervention et les priorités enregistrées, a également été installé. La société civile qui compte s’atteler dans l’immédiat sur la prise en charge des besoins urgents de ces familles a pris contact avec les pouvoirs publics afin de mettre en place une stratégie de partenariat et de coordination pour la prise en charge des réfugiés, en particulier les enfants et les femmes, «en assurant leur situation sanitaire, hébergement et scolarisation». De son côté, Mostefa Khiati, président de la Forem «Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche», membre de la coordination des amis de la Syrie, estime que les autorités doivent définir le statut de ces Syriens. Une fois défini, souligne-t-il, la société civile peut définir son champ d’intervention. «Nous ne savons pas encore s’ils comptent retourner dans leur pays ou s’installer en Algérie, ce qui fait que nous ignorons encore s’ils ont besoin uniquement de nourriture ou ils doivent bénéficier d’autres privilèges» estime le président de la Forem. (Le Soir d’algérie-31.07.2012.)
**Tamanrasset : Le Croissant-Rouge algérien distribue des aides aux réfugiés du Nord du Mali
*Le Croissant-Rouge algérien (CRA) mène une caravane d’aide humanitaire au nord du Mali depuis le début du mois courant. Le premier convoi de l’action humanitaire d’envergure, que le CRA compte poursuivre pendant longtemps dans les trois grandes régions du nord de ce pays, tombées sous le joug des groupes armés, a quitté Bamako dans la soirée du lundi 9 juillet, en direction de Gao. Le deuxième convoi s’est ébranlé ce week-end, cette fois-ci, à partir de la ville frontalière de Bordj-Badji-Mokhtar pour aller vers Kidal. Tombouctou sera la prochaine destination du CRA…
À Gao, ville contrôlée essentiellement par le groupe dit le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest, la présence d’étrangers est dérangeante. L’importance d’une ‘mission purement humanitaire » du Croissant-Rouge algérien est, du fait, que c’est la première opération d’envergure que mène l’Algérie en direction des populations nord-maliennes abandonnées à leur sort. Même si le sigle du Croissant-Rouge algérien indispose certaines factions, le CRA a investi le terrain occupé jusqu’alors par la Croix, symbole du christianisme, choisie par d’autres mouvements humanitaires tels que le CICR ou encore la Croix-Rouge malienne. Au-delà de toutes ces considérations, la population attend l’aide humanitaire comme une délivrance. Pour elle, seuls les deux grands camions du CRA, bourrés de vivres, dont une partie du don algérien de 3 600 tonnes de riz transporté par avion sur Bamako et un important lot de médicaments de première nécessité, importent.
Gao sous le joug du Mujao
‘On a faim ! » est le mot d’accueil lancé en ch’ur, en bambara, par les autochtones, au passage de la caravane du CRA. ‘Ça donne vraiment la chair de poule ! » rétorque à chaque fois la sage-femme, membre de la mission du CRA. Le long et harassant périple, plus de 1 200 km (Bamako-Gao), effectué par la caravane du CRA, n’a pas manqué de livrer plusieurs scènes similaires. Du Sud au Nord, le même cri de détresse est traduit dans toutes les langues parlées au Mali (le peul, le bambara, le tamachaq ou la langue targuie, le français, l’arabe…). Le Nord reste toutefois la région la plus affectée par la crise. De Douentza, ville distante de près de 800 km de la capitale, jusqu’à la frontière nord du Mali, vaste espace désertique abritant les villes de Tombouctou, Gao et Kidal, aucune institution ne fonctionne depuis le putsch du 22 mars. Plongées dans l’incertitude, les populations y survivent au gré du diktat imposé par différents groupes terroristes. Les barrages de contrôle et de surveillance de l’armée et/ou de la gendarmerie maliennes s’arrêtent exactement à la limite de la localité de Kona, dans la région de Mopti.
Zone franche, zone d’ombre
De Kona à Douentza, 125 km, c’est le no man’s land ! Désormais, cet espace séparant le Nord du Sud du Mali est laissé comme zone franche qui n’a rien à envier à celles qui se définissent entre deux pays frontaliers souverains. Mais à la nuance que c’est aussi une zone d’ombre qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Les militaires, d’un côté, et encore moins les terroristes, de l’autre, ne veulent pas, semble-t-il, s’y aventurer pour éviter tout affrontement. Les groupes du Mujao et d’Aqmi, ou encore d’Ançar Eddine, ont déjà beaucoup à faire avec leur ennemi du Nord, le MNLA, qu’ils viennent de pourchasser de la ville de Gao. Tandis que l’armée malienne reste encore fragilisée par le coup d’Etat opéré par (son) capitaine Amadou Sanogo. Mais, en dépit de ce terrain miné, la caravane du CRA passe…
Et les vivres livrés à la population. Le dernier contrôle d’usage ayant eu lieu à Sevaré, faubourg est de la commune de Mopti, la caravane du CRA passe la nuit du mardi à mercredi à Douentza. Au cours du voyage, le convoi et ses occupants ne ratent jamais de marquer une halte dans les différents villages pour saluer les citoyens et recueillir leurs doléances. À l’arrivée, décision est prise de distribuer ‘équitablement » les dons du CRA pour les citoyens des deux villages de Gossi (165 km de Gao) et Doro (105 km de Gao). Ces deux villages ont bénéficié respectivement de 10 et 5 tonnes de riz (200 et 100 sacs de 50 kg). Les autres 25 tonnes de riz et les médicaments sont livrés à Gao. ‘Ne vous inquiétez pas, on vous ramènera progressivement tout ce qui vous manque, ce n’est qu’une affaire de temps », tente de convaincre un interlocuteur malien dont on ignore l’appartenance.
Le djihad, le carburant et le… choléra !
Gao a d’autres soucis que l’approvisonnement alimentaire. Le carburant est quasi introuvable. Les différents groupes présents ne sont pas moins préoccupés que la population, voire un peu plus qu’elle, concernant la nécessité d’approvisionner les stations-service de la ville en carburant. Certains seraient même prêts à troquer les vivres contre du carburant ! ‘Aujourd’hui, la population réclame plus du carburant que des denrées alimentaires », indique la population au chef de la mission du CRA. Le manque de carburant au nord du Mali a été, certes, relevé par différentes parties, mais pour les citoyens, la priorité doit être donnée d’abord et avant tout à la décontamination de l’eau potable, outre l’approvisionnement des structures hospitalières de la région en médicaments et autres équipements nécessaires. Pour ces mêmes citoyens qui ‘(ont) faim », le carburant ne remplacerait en aucun cas les aliments… Encore faut-il rétablir la sécurité dans cette région pour voir enfin le carburant servir réellement la population. À tous ces problèmes, vient s’ajouter le choléra qui ravage la population de Gao. Selon les informations fournies par la direction de l’hôpital de la ville, au moins 50 cas (de choléra), depuis le 30 juin. Parmi ces cas, deux enfants, l’un âgé de 4 ans et l’autre de 14 ans, sont décédés, alors que trois autres décès ont été signalés mais pas confirmés. À l’instar des autres mouvements humanitaires, le CRA se déclare ‘très attentif » à toutes les doléances exprimées.
‘Peu importe qui intervient, le plus important est ce qu’on donne », souligne, pour sa part, le représentant du CICR à Gao, qui insiste sur la nécessité de la ‘coordination » entre toutes les parties intervenantes. Il met l’accent également sur l’importance du principe de ‘neutralité » des mouvements humanitaires. Les responsables du CRA, dont l’objectif premier est d’apporter l’aide aux populations, s’engagent naturellement à respecter les règles du jeu. Ils affirment que ce premier pas franchi dans le nord du Mali se veut comme une occasion de rencontrer les responsables de la société civile, recenser tous les problèmes et évaluer de près la situation non sans promettre de revenir…(Liberté-21.07.2012.)
**Une caravane de solidarité du Croissant-Rouge algérien (CRA) s’est ébranlée lundi de Tamanrasset à destination de la région frontalière de Tin Zaouatine (550 km à l’ouest de la capitale de l’Ahaggar), pour acheminer des aides humanitaires aux familles réfugiées ayant fui le Nord du Mali, a-t-on appris auprès des responsables du CRA de la wilaya. Ces aides, destinées aux familles déplacées ayant fui le Nord du Mali en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans la région, consistent en 60 tonnes de denrées alimentaires de base (semoule, sucre, pâtes alimentaires et autres), 1.400 articles de literie, 40 tentes de 10 places, 300 fardeaux d’eau minérale, en plus d’un lot de médicaments, a précisé la même source. Cet élan de solidarité s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des engagements humanitaires du CRA portant assistance aux personnes affectées par les conflits et catastrophes naturelles, ont souligné les mêmes responsables. Constituée de trois camions, cette caravane reflète « l’élan de soutien et de solidarité que témoigne le peuple algérien à lÆégard de questions humanitaires, notamment lorsqu’il s’agit de pays voisins », ont indiqué les mêmes responsables. (APS-12.03.2012.)
**Maliens et Nigériens aidés par l’Algérie.
Le Croissant-Rouge algérien (CRA) s’apprête à organiser, dans les tout prochains jours, deux caravanes humanitaires vers le nord du Mali et du Niger, a appris l’APS de son président à Tamanrasset. Ces deux caravanes humanitaires, constituées chacune de 30 tonnes de denrées alimentaires (semoule, sucre, thé et autres) et d’effets vestimentaires, sont initiées par le CRA, en signe de solidarité avec les populations de ces régions, voisines des frontières Sud de l’Algérie, affectées par la sécheresse, a précisé M. Hadj Hamou Ben Zeguir. L’initiative traduit, explique-t-il, le respect du CRA de ses engagements internationaux en ce qui concerne les principes humanitaires prônés par le Comité international des Croix et Croissants Rouges, et vise à «atténuer les risques de dégradation davantage des conditions humanitaires dans cette partie de l’Afrique et contribuer, autant que faire se peut, à la consécration des droits universels de l’Homme à une vie décente». Ce type d’initiatives témoigne, par ailleurs, du degré d’imprégnation du peuple algérien du sens humanitaire et de la volonté des bénévoles du CRA, à chaque fois que l’occasion leur est offerte, «d’accomplir des actions de bienfaisance», a souligné M. Ben Zeguir. (L’Expression-07.09.2011.)
**Djaballah salue le geste humanitaire d’Alger, en accueillant la famille Kadhafi
Le fondateur du nouveau parti, le Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a salué, hier, l’accueil réservé par l’Algérie à la famille du guide libyen Mouamar El Gueddafi. Dans une conférence de presse organisée au siège de sa formation, M. Djaballah dit saluer également tout effort humanitaire algérien envers le peuple libyen.
La famille d’El Gueddafi composée de l’épouse Safia, sa fille Aïcha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie le 29 août dernier.
Critiqués pour cet accueil, les responsables algériens, à commencer par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ont expliqué que l’acte d’Alger procède d’un geste humanitaire. Abdallah Djaballah a indiqué, en outre, qu’il était content pour la participation de l’Algérie, par la voiex de son chef de la diplomatie, à la conférence internationale de soutien à la Libye, tenue à Paris le 2 septembre.
… Sur un autre plan, le conférencier a fait savoir que le dossier de sa nouvelle formation a été déposé dimanche dernier au niveau du ministère de l’Intérieur. Djaballah s’est montré confiant quant à l’agrément de son parti indiquant qu’il peut satisfaire à toutes les conditions. Dans ce contexte, le conférencier, qui n’a pas voulu commenter les informations rapportées dans la presse, a souhaité que la nouvelle loi sur les partis politiques ne sera pas un Code pénal-bis. A propos de sa nouvelle formation, le conférencier a répété que son projet vise l’instauration d’un Etat, comme défini dans l’appel du 1er Novembre, démocratique et social basé sur les principes de l’Islam, tout en garantissant sa souveraineté. Pour lui, il est temps de semer la tolérance dans les esprits des Algériens et en finir avec les sentiments de haine et de rancoeur. Le fondateur du FJD a déclaré que l’Algérie a besoin d’un projet de réformes profondes et globales. Il estime que la responsabilité de ces réformes est celle de la nation toute entière, avec ses institutions officielles, ses organisations populaires, gouvernement et opposition. Le conférencier a précisé que ces réformes globales et profondes doivent émaner d’hommes compétents.(L’Expression-07.09.2011.)
***Une caravane algérienne d’aide humanitaire à la Somalie
Une caravane d’aide humanitaire transportant 1.000 tonnes de denrées alimentaires d’une valeur de 20 millions de dinars se rendra dimanche prochain en Somalie, indique lundi le responsable de la caravane, Cheklal Nacereddine.Composée de 11 membres, la caravane prendra le départ à partir d’Alger passera par l’Égypte pour regagner, par voie aérienne, le Kenya pour s’approvisionner en produits alimentaires au profit du peuple somalien qui vit actuellement une situation humanitaire dramatique.L’aide de cette caravane, qui sera suivie par d’autres opérations de solidarité, est constituée de différentes denrées alimentaires dont du sucre, de l’huile, du lait pour enfants et du riz.Les initiateurs de cette opération de solidarité comptent examiner un projet de forage de 100 puits en Somalie en vue de permettre à la population qui souffre de la sécheresse depuis des décennies d’accéder à l’eau. Les sites devant abriter ce projet stratégique seront définis en collaboration avec l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Mogadiscio.La caravane de solidarité à laquelle ont participé des associations caritatives et des bienfaiteurs, a souligné Cheklal représentera l’Algérie qui a de tout temps apporté son aide aux populations démunies notamment arabes et africaines.
Plus de 1.300 réfugiés fuient chaque jour la capitale somalienne vers le Kenya suite à la situation humanitaire désastreuse. Le nombre de personnes souffrant de la famine dans la Corne de l’Afrique est passé de 9 à 13 millions en quelques semaines.
Selon les Nations unies, pas moins de 30.000 enfants ont trouvé la mort du fait de la famine et la sous-alimentation et près de 2 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de sous-alimentation et de famine. (Echorouk-09.08.2011.)
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