L’autoroute des Hauts-plateaux-1020 km

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*une deuxième autoroute reliant, une nouvelle fois, l’Est à l’Ouest du pays

* De Tébessa à Tlemcen en passant par Saïda, Tiaret, Médéa, M’sila, Batna, Oum El Bouaghi et Khenchela,

L’Algérie des grands chantiers. C’est demain que seront lancés les travaux de la deuxième autoroute reliant, une nouvelle fois, l’Est à l’Ouest du pays. Il s’agit cette fois de l’autoroute des Hauts-Plateaux. L’annonce en a été faite, lundi dernier, par le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, qui était l’invité du forum du journal Liberté. De Tébessa à Tlemcen en passant par Saïda, Tiaret, Médéa, M’sila, Batna, Oum El Bouaghi et Khenchela, ce sont pas moins de 1020 km qui viendront s’ajouter au réseau autoroutier national actuel. C’est-à-dire à l’autoroute Est-Ouest qui borde le littoral sur 1200 km. Les retombées d’un tel chantier sont innombrables. Vue sur la carte, la nouvelle autoroute s’étalera en parallèle de celle, déjà en fonction, du littoral. Sauf que ce 2ème projet changera complètement la physionomie de la partie du territoire située entre l’Atlas tellien au nord et l’Atlas saharien au sud qu’on désigne par Hauts-Plateaux. En réalité c’est l’ensemble du pays qui connaîtra, avec cette réalisation, un rééquilibrage de l’occupation des sols. Chacun sait que plus de 70% de notre population vit sur la bande littoral du pays. Le nouveau projet permettra d’atténuer cette pression en attirant une bonne partie de la population vers cette zone intermédiaire du pays. Il faut rappeler que cet objectif avait été clairement énoncé par le président de la République, il y a quatre années, lors du Conseil des ministres du 24 mai 2010. Dans son intervention, le chef de l’Etat avait défini les objectifs en vue de «promouvoir un développement durable et dynamiser l’aménagement du territoire avec une réorientation vers une meilleure occupation spatiale des wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud». Effectivement, le Sud n’est pas en reste puisqu’il est prévu de transformer la route transsaharienne qui relie Alger à Tamanrasset en autoroute Nord-Sud dont le premier tronçon La Chiffa-Berrouaghia a été lancé en janvier dernier. Ce ne sont certes pas les autoroutes qui permettront, à elles seules, un tel développement. Elles n’en sont pas moins les principaux vecteurs. L’autre vecteur, non moins important est le transfert d’eau du Sud vers les Hauts-Plateaux qui s’ajoute au transfert sur 770 km qui alimente en eau, à partir de In Salah, toute la partie Sud du pays, jusqu’à Tamanrasset. Et si l’on ajoute les programmes de développement prévus pour les Hauts-Plateaux et les régions du Sud, on obtient la véritable image de ce que sera l’Algérie, sur toute l’étendue de son territoire, à l’horizon 2030. Avec un tel réseau autoroutier qui «rapprochera» Alger de Tamanrasset et mieux encore, Alger de M’sila et de Saïda, avec les facilitations accordées aux projets industriels dans ces régions où le foncier ne connaît aucune crise de disponibilité, la «réorientation spatiale» programmée devient plus «palpable» pour le commun des mortels. Il va de soi que redonner vie à des régions désertiques au Sud et désertées dans les Hauts-Plateaux, suppose d’autres ouvrages structurants. Ces ouvrages sont en cours. Tels le réseau ferroviaire, les télécommunications, les nouveaux ports, etc. D’ailleurs Abdelkader Kadi a également annoncé, lundi, qu’une réunion entre son département et celui des transports est prévue prochainement pour déterminer l’emplacement, entre Dellys et Ténès, du nouveau port commercial du Centre. Celui d’Alger sera, en effet, bien trop petit comme débouché une fois tous ces programmes du Sud et des Hauts-Plateaux achevés. Nous assistons, sans grand bruit, à de titanesques travaux qui transformeront radicalement notre pays dans les prochaines années. D’énormes moyens sont mis en oeuvre pour le développement industriel, agricole et énergétique sur l’ensemble du territoire. Avec, ne l’oublions pas, nos immenses réserves éoliennes et solaires. Ce jour-là, le prix du pétrole pourra jouer, à sa guise, au yoyo. Sans nous tenir le ventre! *Par Zouhir MEBARKI - Mercredi 29 Octobre 2014*L’Expression

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