L’Algérie, puissance énergétique en matière du solaire
**La 1ère centrale électrique hybride algérienne (gaz-solaire) de Hassi R’mel, a été inaugurée
*Une expérience pilote en Méditerranée
L’Espagne veut être un partenaire stratégique de l’Algérie
Le facteur environnement occupe une place importante dans ce projet
La centrale hybride de Hassi R’mel, première dans le monde, a été inaugurée jeudi 14.07.2011.
La 1ère centrale électrique hybride algérienne (gaz-solaire) de Hassi R’mel, a été inaugurée jeudi dernier par le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, en présence du ministre espagnol de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, Miguel Sebastiàn
D’une capacité de production de 150 mégaWatts (mW), dont 120 produits à partir du gaz et 30 par l’énergie solaire, le contrat de construction de cette centrale, première dans le monde, a été signé en janvier 2007. Connectée au réseau électrique national, et implantée dans la région de Tilghemt, à 25 km au nord de Hassi R’mel, le plus grand gisement gazier en Afrique, elle constituera une source énergétique alternative et propre. Couvrant une aire de 64 hectares, elle a été réalisée pour un investissement de 350 millions/dollars en partenariat conclu en 2006 entre l’entreprise Neal (New Energy Algeria) et la société espagnole Abener, suite à une joint-venture de droit algérien dénommée «Solar Power Plant One – (Spp 1).» Neal, que préside Badis Derradji, est une cofiliale de Sonatrach et de Sonelgaz associée au groupe industriel privé d’agroalimentaire SIM. Elle a été créée dans le but de développer des projets en énergies renouvelables. Un contrat de vente et d’achat d’électricité entre Spp 1 et Sonatrach, a été conclu alors que son financement est assuré à hauteur de 80% par le groupe de banques publiques constituées, Banque Extérieure d’Algérie (BEA), Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et la Banque Nationale d’Algérie (BNA).
Le projet Spp 1, chargé de la réalisation et de l’exploitation de la centrale hybride, est conjointement détenu par Neal, Abener, Cofides et SVH. L’électricité produite par cette centrale sera achetée par Sonatrach pour un prix de 3,13 DA le kW/heure.
Le facteur environnement occupe une place importante dans le projet dont les émissions en Co2 devraient être réduites de quelque 33.000 tonnes/an par rapport aux centrales électriques traditionnelles. Plus de 7 millions de m3/an seront ainsi économisés pour être exportés ou utilisés dans d’autres applications.
Le choix du site d’implantation de ce mégaprojet énergétique, dans la région de Tilghemt, répond à trois facteurs essentiels: la proximité du champ gazier de Hassi R’mel, la disponibilité des installations de traitement de gaz, et l’ensoleillement de la région avec près de 3000 heures par an. La mise en marche, jeudi dernier de cette centrale marque ainsi le lancement effectif du programme national des énergies renouvelables, approuvé en février dernier par le gouvernement, qui prévoit de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans la production nationale d’électricité à l’horizon 2030.
Trois autres unités de ce type sont prévues près de Tilghemt. Elles contribueront à porter à 6% la part d’énergies renouvelables dans sa production électrique à l’horizon 2015. (L’Expression-16.07.2011.)
******La centrale électrique hybride de Hassi R’mel
Conçue pour être la première de son type dans le monde, la centrale électrique hybride de Hassi R’mel, inaugurée jeudi dernier par le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, combinera une matrice de miroirs paraboliques concentrant la puissance solaire de 25 mW, sur une aire de 180 000 m², en conjonction avec une centrale à turbines à gaz de 130 mW, réduisant ainsi les émissions de Co2, comparé à des centrales électriques traditionnelles.
D’une capacité de 150 mégaW (MW) dont 120 W produits à partir du gaz et 30 mégaWatts par l’énergie solaire, cette centrale est connectée au réseau électrique national. D’un coût global de 350 millions d’euros, elle a été réalisée en partenariat entre la société algérienne Neal (New Energy Algeria) et la société espagnole Abener, suite à une joint-venture de droit algérien dénommée Solar Power Plant One (SPP 1).
Implantée dans la région de Tilghemt, à 25 km au nord de Hassi R’mel, plus grand gisement gazier en Afrique, cette source énergétique alternative et propre, couvre une surface de 64 hectares où sont implantés 224 collecteurs solaires d’une longueur de 150 m chacun.
Sa mise en marche constitue une importante étape dans la promotion et l’utilisation du solaire thermique comme énergie électrique.
Elle marquera aussi le lancement effectif de la mise en oeuvre du programme national des énergies renouvelables adopté en février 2011 par le gouvernement.
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**Un partenariat stratégique avec l’Espagne
La prise de participation de Sonatrach dans Gas Natural a aplani les différends entre les deux groupes.
La présence du ministre espagnol de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, M. Miguel Sebastiàn, aux côtés du ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, à la cérémonie d’inauguration jeudi de la centrale électrique hybride de Hassi R’Mel, traduit le souhait de l’Espagne de participer au Programme national des énergies renouvelables.
Le ministre espagnol a assuré la disponibilité de son pays à contribuer à la mise en oeuvre du Programme national de développement des énergies nouvelles et renouvelables.
Lors de la cérémonie, il a souligné la volonté de l’Espagne de devenir «un partenaire stratégique de l’Algérie» dans le domaine énergétique comme «elle souhaite l’accompagner dans la mise en oeuvre de son programme de développement des énergies renouvelables».
«Nous voulons accompagner l’Algérie dans la réalisation de ses projets de développement des ENR qui constituent un pas de plus dans notre collaboration énergétique», a ajouté le ministre espagnol. Sur la centrale hybride de Hassi R’Mel, M. Sebastiàn a estimé qu’il s’agit «d’un exemple éloquent de coopération, d’une expérience pilote dans toute la région de la Méditerranée et un modèle viable de production d’électricité pour les zones rurales et montagneuses éloignées des réseaux électriques traditionnels».
Le ministre espagnol a, en outre, exprimé le souhait de son pays de voir l’Algérie «adhérer au Plan solaire méditerranéen (PSM)» qui permettra à toute la région de tirer un plus grand bénéfice de l’énergie solaire pour la production d’électricité et répondre aux besoins internes et même exporter les capacités excédentaires.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’interconnecter les réseaux électriques des pays du Bassin méditerranéen afin de permettre aux pays de la rive Sud d’exporter leur production électrique issue de l’énergie solaire vers le Nord, appelant à la réalisation de nouveaux projets similaires à celui de Hassi R’Mel dans le cadre du PSM.
S’agissant de l’entrée de Sonatrach dans le capital du groupe ibérique Gas Natural, M. Sebastiàn, a rappelé, en marge de la cérémonie, que l’accord relatif à cette prise de participation a permis «d’aplanir tous les différends entre la société algérienne et les autorités espagnoles dans le domaine énergétique».
De son côté, le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a réaffirmé que «l’Algérie dispose de son propre programme des ENR mais demeure ouverte à toute proposition de partenariat et de coopération dans ce domaine». Abordant le volet humain, le ministre a indiqué que l’effectif engagé pour l’exploitation de la centrale, est de «70 travailleurs, dont 65 sont des Algériens».
La centrale électrique hybride (solaire-gaz) de Hassi R’Mel, a été réalisée dans le cadre d’un joint-venture entre la société algérienne Neal (New Energy Agéria) et la firme espagnole Abener pour un investissement de 350 millions d’euros, rappelle t-on. (L’Expression-16.07.2011.)
****************Panneaux solaires photovoltaïques fabriqués à Tlemcen (en Algérie)
Une première «made in Algeria»
C’est la première entreprise spécialisée dans les panneaux solaires et la deuxième en Afrique.
L’usine de la SARL Algerian PV Company, basée à Tlemcen, d’une capacité de 12 mégawatts (l’équivalent de l’alimentation en électricité de 6 000 foyers), a été inaugurée le 15 avril dernier. «Le Centre de développement des énergies renouvelables a décerné le Prix de la meilleure réalisation de l’année 2011 aux promoteurs algériens privés de la première usine de production commerciale de panneaux photovoltaïques ‘‘made in Algeria’’ à la SARL Algerian PV Company, située à Tlemcen. Le premier module sorti de cette usine a été testé et caractérisé au niveau du CDER», peut-on lire dans le communiqué de presse de ce dernier.
Employant 50 personnes directement et 1000 d’une manière indirecte, l’usine, selon son gérant, Mohamed Saïd, «vient d’entamer la production du premier module solaire voltaïque algérien. Notre usine produit un article de grande qualité, dûment testé, et est capable de concurrencer les meilleures marques européenes». Très ambitieux, M. Saïdi prépare d’orès et déjà la planification des opérations de réalisation d’autres activités, comme la fabrication de composants entrant dans les systèmes solaires photovoltaïques, comme les onduleurs, les régulateurs et les batteries… «Pour nous encourager dans la démarche tracée, nous sollicitons le bénéfice d’un soutien public et ce, pour contribuer efficacement au développement de notre pays et la résorption du chômage de notre jeunesse», demande-t-il au ministre de l’Energie et des Mines. Il faut rappeler que l’étendue du territoire et l’éloignement de certains villages de tout réseau de communication ont amené les pouvoirs publics à réfléchir à des solutions particulières pour offrir de l’énergie et, surtout, l’électricité aux citoyens qui vivent dans les villages isolés, particulièrement dans le Grand Sud.
Le recours aux énergies renouvelables est impératif pour un pays comme l’Algérie qui dispose d’un climat favorable pour le développement et l’expansion du secteur des énergies renouvelables avec l’exploitation du photovoltaïque dans la production d’électricité. C’est aussi dans ce sens que Sonelgaz a lancé son projet de construction de deux usines de fabrication des modules photovoltaïques qui constitue le premier jalon pour la mise en place d’une industrie, dans la finalité d’atteindre les objectifs tracés dans le cadre du programme national des énergies renouvelables d’ici à 2030. **Chahredine Berriah (El Watan-14.07.2011.)
***Une autre usine privée de panneaux solaires opérationnelle à Allgern à partir de mars 2012
Une usine privée algérienne de fabrication de panneaux photovoltaïques sera opérationnelle à Alger, à partir du mois de mars 2012 avec un taux d’intégration nationale de 90%, a annoncé jeudi le propriétaire de ce projet.
Il s’agit de panneaux hybrides destinés, à la fois, à la génération d’énergie électrique ainsi que le chauffage de l’eau et des foyers, précise M. Mokhefi en marge de l’assemblée constitutive de l’Union des professionnels des énergies renouvelables (UPER). La quasi-totalité des composantes entrant dans la fabrication de ces panneaux seront produits localement, assure le patron du projet.
« Nous avons une convention avec Mediterranean Float Glass (MFG), filiale de Cevital, pour la fourniture en verre plat et nous avons finalisé un contrat de fourniture de la partie aluminium avec une autre société privée (Satal+) », explique-t-il, ajoutant que la cellule solaire sera importée d’Europe en attendant la mise en service de la future usine de Rouïba Eclairage. En outre, le retard accusé pour le démarrage de l’usine, initialement prévu pour ce mois de décembre, est du à des lenteurs liées à la réception des équipements, précise M. Mokhefi selon lequel la partie engineering est totalement achevée. Par ailleurs, la société EDIELEC s’apprête à conclure prochainement une convention avec l’Institut méditerranéen des énergies renouvelables (IMEDER). Cette convention, dont la signature est prévue avant fin décembre, permettra à la société d’intégrer le réseau méditerranéen des industriels de la filière et lui permettra de bénéficier des avancées technologiques en la matière et aussi de l’accompagnement de l’IMERDER auprès des bailleurs de fonds à l’échelle internationale, selon M. Mokhefi. (Echorouk-02.12.2011.)
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**Désertec : un ambitieux programme de développement de l’énergie solaire.
L’Algérie décide de coopérer avec l’initiative Allemande
Le principe étant que ces initiatives apportent quelque chose au programme national de développement des énergies renouvelables.
Et évidemment avec la nécessité du transfert de technologie et la production localement des équipements nécessaires aux installations de production de l’ectricité à partir du solaire.
Le 19 mai dernier, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, recevait, au siège du ministère à Alger, le PDG de Desertec Industrial Initiative, Paul Van Son.Auparavant, la délégation de Desertec avait été reçue au siège du groupe Sonelgaz.
Après une polémique qui a duré plusieurs mois sur l’adhésion ou non de l’Algérie au projet Desertec, une visite du président de la République,Abdelaziz Bouteflika, en Allemagne a donné lieu à des contacts entre les promoteurs de Desertec et des responsables algériens qui faisaient partie de la délégation officielle, notamment le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi.
Lors de la visite au mois de décembre 2010 en Allemagne, l’AFP avait rapporté que «le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont convenu de la mise en place d’une commission économique mixte, notamment pour développer la coopération dans le domaine des énergies renouvelables».
En précisant que «concernant la coopération avec l’Allemagne, le Président algérien a insisté sur l’importance du projet
Desertec, piloté par des entreprises allemandes, qui vise à créer d’ici 40 ans un vaste réseau d’installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, censé fournir à terme jusqu’à 15% de la consommation d’électricité de l’Europe».
«Nous travaillerons dans les énergies nouvelles à travers un projet colossal qui s’appelle projet Desertec, que nous allons approfondir d’un commun accord», avait-il déclaré, selon l’AFP. «Mme Merkel et M. Bouteflika devaient évoquer plus à fond ce dossier lors d’un déjeuner de travail à la chancellerie en compagnie de représentants des compagnies participant au projet», selon la même source. La visite des dirigeants de Desertec en Algérie avait déjà été annoncée par le ministre de l’Energie au mois de mars à l’APN.
Il avait réitéré la position du gouvernement qui est de travailler avec tous ceux qui apportent quelque chose au programme national de développement des énergies renouvelables comme le solaire. Avec, évidemment, la nécessité du transfert de technologie et la production localement des équipements nécessaires aux installations de production de l’électricité à partir du solaire.
Selon le communiqué officiel publié le 19 mai, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a exprimé au PDG de Desertec Industrial Initiative, Paul Van Son, la disponibilité de l’Algérie à fonder avec les initiateurs de ce projet d’énergie solaire un partenariat à long terme.
M. Yousfi a réitéré la position de l’Algérie vis-à-vis de ce projet lors d’un entretien avec le premier responsable de Desertec, tenu au siège de son département ministériel, selon la même source. Le ministre a expliqué que l’Algérie était prête «à entamer une coopération fondée sur un partenariat à long terme intégrant impérativement la fabrication des équipements industriels en Algérie, la réalisation de futures centrales solaires, la formation et la recherche développement avec les centres de recherches et laboratoires algériens.»
Sur un autre plan et selon le ministre, «ce partenariat doit également permettre à l’Algérie d’accéder aux marchés extérieurs pour l’exportation de l’électricité.»
Le programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, lancé par l’Algérie, a été présenté aux responsables de Desertec. M. Van Son a marqué, à ce propos, son intérêt pour cet ambitieux programme et a exprimé la disponibilité du consortium à apporter sa contribution à sa réalisation, selon le communiqué. Le communiqué qui annonçait que le groupe Sonelgaz et Desertec étudieront un projet d’accord de coopération dans ce sens a officialisé la relation. (El Watan-23.06.2011.)
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*Energies renouvelables: une richesse inépuisable
Le Salon se tiendra à Alger les 10 et 11 juillet et devra regrouper des experts, universitaires et spécialistes des produits et composants entrant dans la production des énergies renouvelables.
La mise en place d’une industrie nationale dédiée à la fabrication de composants entrant dans le développement des énergies renouvelables, sera au menu d’un Salon de la sous-traitance dans cette filière, les 10 et 11 juillet prochains à Alger, selon des sources du groupe Sonelgaz.
Ce salon, qui devrait battre le rappel d’experts, universitaires et spécialistes des produits et composants entrant dans la production des énergies renouvelables, portera, notamment sur la promotion de la production locale des modules photovoltaïques et des composants des systèmes et centrales photovoltaïques. Sonelgaz sera mise à profit pour donner une information structurée aux acteurs économiques nationaux intéressés par les systèmes, centrales et installations photovoltaïques, avec comme toile de fond la création et le développement de sociétés de fabrication. Prendront part à cette manifestation, les principales sociétés reconnue dans le développement du photovoltaïque lesquelles vont présenter la chaîne solaire et les différents domaines d’intervention des sous-traitants ainsi qu’un catalogue des produits et composants à fabriquer localement et utilisés dans la fabrication des modules et la réalisation des systèmes photovoltaïques. Parallèlement à l’exposition, il est prévu l’organisation d’une conférence-débat où seront présentés le programme national des énergies renouvelables, la stratégie d’intégration nationale dans sa mise en oeuvre, le projet de réalisation de l’usine de modules photovoltaïques de «Rouïba Eclairage», ainsi que le cadre réglementaire et légal et son évolution. Au programme de cette manifestation, deux workshops: l’un portera sur les perspectives d’émergence de nouveaux métiers liés à l’industrie relative au solaire (photovoltaïque), quant au second projet, il traitera de la place des activités de recherche et développement pour la mise en place d’une industrie pour la production d’énergie électrique à partir des énergies solaires. (L’Expression-03.07.2011.)
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*L’Algérie, puissance en matière d’énergie solaire
**Le potentiel équivaut à huit fois les réserves de gaz
*3.500 d’heures d’ensoleillement par an
Au moment de la descente de l’aéronef sur l’aéroport de Hassi R’mel, les deux champs solaires sont visibles à partir du hublot sur le flanc droit de l’appareil. Les deux ensembles formés par des milliers de panneaux sont situés des deux côtés des autres installations de la centrale électrique, l’un au nord et l’autre au sud formant une sorte de figure géométrique en forme de grand S.
Hassi R’mel.
*envoyé spécial d’El Watan
L’installation très imposante des panneaux représente la première construction qui va produire à une grande échelle de l’énergie à partir des rayons solaires qui enveloppent le désert algérien. La production des deux champs devrait être de 30 MW, mais, en moyenne, on préfère parler de 25 MW sur les 150 MW que pourra produire l’ensemble de la centrale électrique en y ajoutant les installations de production de l’électricité à partir du gaz naturel en cycle combiné. L’histoire de cette réalisation a commencé en 2004 avec le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt. A l’époque, on ne parlait pas beaucoup de solaire. Il existait très peu d’installations dans le monde et seuls des pays comme les Etats-Unis, l’Espagne ou l’Allemagne s’étaient investis dans le solaire.
Au mois de juin 2005, ce sont 12 cahiers des charges qui ont été retirés après l’avis d’appel d’offres et le cadrage du projet avec le choix technologique. Au mois de mai 2006, au cours de la cérémonie d’ouverture des plis, Abener, une compagnie espagnole, a remporté le projet grâce à un meilleur prix de cession du KWh proposé à 3,122 dinars contre 3,244 dinars pour Cobra, une autre compagnie espagnole. Le projet a pu être lancé du fait que l’électricité qui sera produite par la centrale de Hassi R’mel sera vendue à Sonatrach dont les besoins sont importants dans la région de Hassi R’mel.
L’attribution du marché s’est faite sous la forme du Built Own Operate (B.O.O). Le projet devait être implanté sur une assiette de terrain de 130 hectares. Il devait disposer d’environ 250 collecteurs solaires de 150 mètres de longueur chacun et de 5 mètres de diamètre.
La surface dédiée au champ solaire était de 90 hectares. La production de cette centrale proviendra, pour environ 130 MW, à partir des turbines à gaz et pour 25 MW à partir du champ solaire. La centrale sera détenue à hauteur de 66% par Abener et 34% par Neal et la Banque extérieure d’Algérie. Neal, qui a été créée en 2002, est une SPA propriété de Sonatrach et de Sonelgaz avec 45% chacune et le groupe privé SIM avec 10 %. C’est le premier projet industriel lancé par Neal. La centrale de Hassi R’mel était le premier projet hybride au monde au moment de son lancement. Le Maroc a suivi juste après avec un projet à Aïn Beni Mathar, au sud d’Oujda.
Le projet est confié à Abener, filiale d’Abengoa, la même compagnie qui a remporté le projet à Hassi R’mel. Mais pour la partie solaire, la centrale produira 20 MW seulement pour une capacité totale de 472 MW. La différence sera produite en cycle combiné avec du gaz naturel.
Des financements locaux
Comme pour précéder son voisin, l’Algérie, le Maroc a lancé à la fin 2009 un programme de 2000 MW d’origine solaire pour un montant de 9 milliards de dollars. Le projet de Hassi R’mel a pu être lancé grâce à la nouvelle loi sur l’électricité, le décret spécifique aux énergies renouvelables (coûts de diversification) et le prix de cession du gaz pour les investisseurs.
La mobilisation du financement s’est faite localement. Le succès de ce projet a pu être facilité par la présence du gaz sur le site, la présence aussi du soleil et d’un marché qui est en l’occurrence celui de Sonatrach qui utilise l’électricité pour ses installations. Le lieu dispose aussi de l’eau avec un débit de 3000 m3/jour. Au début du mois de novembre 2007, la cérémonie de pose de la première pierre a été organisée au lieu-dit Tilghemt, dans la wilaya de Laghouat, à environ une trentaine de kilomètres de la ville de Hassi R’mel.
Les contrats relatifs à la construction de la centrale (EPC) et à la maintenance ont été signés au mois d’août 2007 entre le partenaire du projet, la société espagnole Abener Energia, et la société Power Solar Plant 1, la joint-venture composée d’Abener, Neal et la BEA.
Elle détient 66% du capital, en association avec Neal qui en possède 20% et le groupe privé SIM et en association avec la BEA qui en détient 14%. L’investissement total pour le projet serait de 315,8 millions d’euros, dont 256,5 pour la construction de la centrale qui disposera, entre autres, de 224 collecteurs solaires pour un délai de réalisation de 33 mois.
La compagnie espagnole est partenaire dans le projet et en même temps le constructeur de la centrale. Trois ans après, les travaux sont au stade des finitions et des essais ont déjà eu lieu. Si la partie «gaz» de la centrale est achevée, il reste des finitions sur la partie «solaire» au niveau d’un champ. (El Watan-21.12.2010.)
**Le potentiel équivaut à huit fois les réserves de gaz
La réalisation de la centrale électrique de Hassi R’mel, située à Tilghemt, dans la wilaya de Laghouat, est pratiquement achevée, nous explique le directeur du projet, Juan Rodriguez.
Il reste des finitions sur un champ solaire, mettre en place des raccords du tube qui transporte le fluide spécial qui conduit l’énergie solaire collectée au niveau des miroirs cylindro-paraboliques vers les installations afin de produire la vapeur nécessaire pour la détente dans la turbine. Le concept de la centrale est simple, même si sa construction reste délicate. Le principe étant d’utiliser les rayons solaires pour chauffer un fluide qui va générer de la vapeur pour entraîner une turbine. La technologie utilisée permet de produire de l’électricité à une échelle industrielle afin de la raccorder au réseau Haute Tension de la Sonelgaz. La technologie du solaire thermique de puissance CSP serait moins chère que celle du photovoltaïque qui, elle, a d’autres avantages, notamment pour le résidentiel. Les centrales thermiques solaires à concentration (appelées aussi centrales Concentrating Solar Power (CSP) ou centrales à concentrateurs solaires de puissances connaissent un engouement dans plusieurs pays.
Le choix hybride de la centrale, puisqu’elle produira de l’électricité à partir du soleil et du gaz naturel, va permettre d’opérer une sorte de régulation dans la production avec une puissance capable de faire face au pic de la demande et de produire de nuit en l’absence des rayons du soleil. Toutefois, il sera possible, dans le cas où les futurs projets se feront sans gaz naturel, d’utiliser la méthode du stockage thermique pour produire l’électricité de nuit, toujours en l’absence des rayons du soleil.
Telle que conçue, la centrale électrique de Hassi R’mel permet à l’Algérie de rejoindre le club des pays qui produisent de l’électricité à un stade industriel à partir du soleil, et ils ne sont pas nombreux. Ce n’est qu’un début, puisque cette centrale était la première d’une série d’autres avec une capacité plus grande pour le solaire, 70 MW au lieu de 25 MW.
3.500 d’heures d’ensoleillement par an
Dans son programme initial arrêté en 2006, Neal avait trois autres projets, en plus de cette centrale à Hassi R’mel. Des centrales hybrides d’une capacité chacune de 400 MW avec 70 MW de solaire et 330 MW en gaz naturel et qui devaient être implantées à Hassi R’mel (une deuxième pour la région) à Naâma et Meghaïer dans le cadre du développement des Hauts-Plateaux. Avec le nouveau programme que le gouvernement compte bientôt adopter, les ambitions sont plus grandes. Actuellement, seuls les Etats-Unis et l’Espagne ont tracé des objectifs qui visent plusieurs milliers de MW pour le solaire. L’Algérie, avec le programme qui se prépare, devrait se mettre à ce niveau-là avec plusieurs milliers de MW. Sur la fiche technique, la technologie utilisée est définie comme étant celle du solaire CSP-gaz ISCC (Combined Cycle Integrated Solar), avec une capacité installée de 150 MW.
La capacité du champ solaire étant de 25 MW sur une superficie de 150 hectares. En termes de gains, le gaz naturel économisé grâce à l’utilisation du solaire serait de 7 millions de mètres cubes par an. En matière d’environnement, il y aura moins de gaz brûlés, donc moins d’émission de CO2, soit moins 33 000 tonnes par an. La réalisation de la centrale à Hassi R’mel va permettre de lancer un institut dédié aux énergies renouvelables et une technopole qui servira à la recherche à Hassi R’mel même. Vu l’immensité du désert algérien, environ deux millions de kilomètres carrés, qui permet d’installer autant de centrales que l’on veut et vu l’importance du rayonnement avec une durée d’ensoleillement pouvant atteindre 3500 heures par an, avec une radiation normale directe de 2000 kWh/m2/an, le potentiel solaire algérien est énorme.
Pour avoir une idée du potentiel solaire de l’Algérie, il faut savoir que selon les évaluations de l’Agence spatiale allemande, pour le solaire thermique, le potentiel est de 169 000 Twh/an ; pour le solaire photovoltaïque, le potentiel est de 13,9 Twh/an ; pour l’éolien, il est de 35 Twh/an. Pour avoir un ordre de grandeur, il faut savoir qu’en 2006 l’Europe consommait environ 300 Twh/an. Si on devait comparer le potentiel avec le gaz naturel, le potentiel solaire algérien est équivalent à un volume de 37 000 milliards de mètres cubes, soit plus de 8 fois les réserves de gaz naturel du pays, à la différence que le potentiel solaire est renouvelable, contrairement au gaz naturel. En réalité, l’Algérie est une puissance énergétique incomparable avec son désert et le taux d’ensoleillement qui le caractérise. (el Watan-21.12.2010.)
**Badis Derradji. PDG de New Energy Algeria (Neal)
«Le solaire, c’est l’avenir»
- La centrale de Hassi R’mel va être réceptionnée. Que peut-on dire de cette première expérience dans le domaine du solaire ?Tout d’abord, il faut se féliciter de l’aboutissement d’un processus lancé depuis l’année 2005. Cette première centrale, réalisée par l’Algérie à titre volontariste, constitue un premier jalon d’un parcours qui sera tracé par le plan de développement des énergies renouvelables, qui sera présenté prochainement par le secteur de l’énergie. Cette expérience est la preuve tangible que l’Algérie a vu juste en matière de tendances énergétiques depuis 2002, année de création de Neal, et 2005, année du lancement de l’appel à investisseur pour la réalisation de la centrale hybride de Hassi R’mel. Ce projet nous a ouvert les yeux sur la technologie des concentrateurs solaires qui était, jusque-là, totalement méconnue en Algérie. Avec ce projet, on est vraiment dans le «faire». Les objectifs associés à cette première expérience sont multiples. Le plus important est l’accumulation des connaissances, que ce soit en matière de conception et d’ingénierie, de technologie, de fournisseur des équipements et composants, de chaînes logistiques, de techniques de réalisation, etc. Le deuxième objectif est de permettre à des ingénieurs algériens de vivre cette expérience sur le terrain et d’apprendre «by doing», de capitaliser une expérience et aussi de constater les écarts qui existent toujours entre la vision et la réalité du terrain. Le troisième concerne l’analyse des coûts et comment les réduire. Le quatrième objectif est de tester la technologie dans des conditions climatiques réelles et d’en tenir compte pour les projets futurs.- D’autres projets ont déjà été programmés avec des capacités de 400 MW, dont 70 MW de solaire. Où en est-on ?Effectivement, d’autres projets vont suivre. Cela a été annoncé à plusieurs reprises par le ministre de l’Energie.
Ces projets feront partie d’un vaste programme. Pour ce qui est des centrales solaires, nous avons réalisé une étude de préfaisabilité pour une centrale solaire à concentration à Naâma. Plusieurs options ont été examinées avec des capacités installées de 50 et de 100 MW, avec ou sans stockage thermique. Nous réalisons actuellement une étude de faisabilité d’une centrale solaire dans la région de Meghaïr, d’une capacité installée solaire de 80 MW. Ce projet sera combiné avec une station de dessalement d’eau saumâtre. Le lancement des projets aura lieu après la finalisation des études et la décision finale d’investissement.
- On constate partout dans le monde un engouement pour le solaire. Le coût du solaire ne peut-il pas être un frein à ce développement ?Cet engouement est motivé aujourd’hui essentiellement par deux préoccupations. La première est la sécurité énergétique. La deuxième consiste à réduire l’empreinte carbone. Les coûts du solaire vont baisser avec les améliorations des rendements, l’optimisation des équipements, les économies d’échelle et les chaînes logistiques. Mais entre-temps, il faut continuer à soutenir le solaire, car c’est l’avenir. (El Watan-21.12.2010.)*************** **L’Algérie opte pour le solaire *Le programme devrait aboutir à la production, d’ici 20 ans, à partir des énergies renouvelables, des mêmes quantités d’électricité produites actuellement à partir du gaz naturel ..Le dernier rapport prévisionnel de la CREG prévoit pour les prochaines années
une hausse importante de la demande intérieure en électricité et gaz.
Désormais, le soleil est une nouvelle priorité énergétique. Il ne devrait plus se coucher, puisque le gouvernement entend s’investir pleinement dans les énergies renouvelables. Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, l’a dit hier, inaugurant ainsi une nouvelle ligne stratégique du secteur, dont la boussole est résolument tournée, cette fois-ci, vers le soleil. Le ministre a indiqué, lors d’une conférence de Sonelgaz consacrée à la présentation du code d’éthique de cette entreprise, que l’Algérie s’apprête à lancer un «ambitieux» programme de développement des énergies renouvelables s’étalant sur 20 ans. L’objectif premier de ce programme étant de croître considérablement la production de l’électricité à partir de ces énergies alternatives.
D’après le successeur de Chakib Khelil, son département «présentera dans quelques semaines au gouvernement un plan de développement des énergies nouvelles et renouvelables (…) C’est un programme extrêmement ambitieux en matière d’énergies solaire, éolienne et de géothermique». La boussole de l’initiative vient, elle aussi, d’être réorientée vers le Sud, alors qu’elle était tournée jusqu’ici vers le Nord, d’où venaient les idées de Desertec et Transgreen, deux projets d’origine respectivement allemande et française. L’Algérie entend tout compte fait lancer son propre plan de développement des énergies renouvelables. Les détails de ce plan ne sont pas encore dévoilés.
Le ministre s’est contenté de préciser que le programme devrait aboutir à la production d’ici 20 ans, à partir des énergies renouvelables, des mêmes quantités d’électricité produites actuellement à partir du gaz naturel. Le ministre vient de faire basculer la stratégie énergétique du pays vers un autre secteur. Les dernières prévisions en la matière font ressortir l’objectif d’atteindre, à l’horizon 2050, une proportion de 30%, représentant la part des énergies renouvelables dans le plan énergétique du pays.
A moyen terme, soit à l’horizon 2015, l’objectif était d’atteindre le taux de 6%, la part de l’énergie renouvelable dans le plan énergétique national. Décidément, ces chiffres semblent être remis en cause. S’étalant sur 20 ans, ce programme, annoncé par Youcef Yousfi, devrait se matérialiser suivant trois étapes. La première étant une phase d’essai d’une durée de trois années destinée à identifier les technologies en matière des énergies renouvelables qui s’adaptent le mieux aux conditions climatiques de l’Algérie. Le programme prévoit également la conception et la réalisation des équipements liés à cette industrie. Cette mission a été confiée au groupe Sonelgaz qui sera désormais chargé de promouvoir la fabrication de ces équipements.
Youcef Yousfi vient ainsi d’enterrer l’ère Khelil fondée sur la seule idée d’implanter des centrales nucléaires, comme seule alternative aux hydrocarbures. L’Algérie avait comme objectif de préparer l’après-hydrocarbures en développant le nucléaire, en coopération notamment avec la France, les Etats-Unis, la Russie et l’Afrique du Sud. Pourquoi donc ce changement de cap qui vient d’être subito presto décidé ?
Deux raisons pourraient justifier éventuellement ce revirement, le renouvellement des réserves algériennes en gaz, nécessaires jusqu’ici à la production de l’électricité, n’est pas satisfaisant de l’avis des experts. En outre, les besoins futurs du marché intérieur de gaz sont importants, voire même non rassurants.
Le dernier rapport prévisionnel de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) prévoit pour les prochaines années une hausse importante de la demande intérieure en électricité et en gaz.
En effet, la consommation de gaz naturel devrait atteindre les 42 à 55 milliards de mètres cubes d’ici 2019 et celle de l’électricité 16 500 à 20 000 MW par année. D’où l’idée d’orienter le gaz vers la consommation interne et à l’exportation. L’électricité devrait être, elle, produite désormais à partir des énergies renouvelables. Le pays se fixe comme autre objectif d’arriver à concevoir et réaliser des centrales électriques par des entreprises nationales. Le défi est de taille. Mais l’Algérie dispose du plus grand gisement solaire au monde, d’une capacité estimée à plus de 3000 heures d’ensoleillement par an. Sa puissance est d’environ 1700 kWh/m2/an dans le nord du pays et 2263 kWh/m2/an dans les régions du Sud, selon les experts en matière d’énergie solaire.
D’autres experts du cabinet londonien Oxford Business Group estiment que pour crédibiliser sa stratégie de diversification énergétique, «l’Algérie devrait s’ouvrir aux investisseurs étrangers qui disposent d’un réel savoir-faire en la matière». Dans un rapport diffusé le 27 octobre dernier, traitant de la puissance des énergies renouvelables en Algérie, les experts d’Oxford Business Group ont conditionné la réussite de ce programme par le concours de firmes internationales spécialisées. «Etant donné que le développement des énergies renouvelables est très coûteux, il faut, pour le financer, parvenir à attirer des investissements étrangers. Or, l’établissement de partenariat n’est pas un exercice sans embûches», lit-on dans le rapport en question. Pour les perspectives de ce programme, Youcef Yousfi n’a pas écarté, hier, la possibilité d’exporter ces énergies si l’Algérie arrive à maîtriser la technologie et si l’Europe se montre prête à ouvrir son marché d’électricité. Selon Oxford Business Group, cette question «va peut-être devenir un sujet politique sensible». (El Watan-07.12.2010.)
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**L’Algérie dispose d’un énorme gisement solaire
Francis Perrin. Directeur de la rédaction du magazine Pétrole et Gaz Arabes
«Le développement des énergies renouvelables suppose le volontarisme gouvernemental»- L’Algérie dispose d’un énorme gisement solaire, mais la question qui s’impose est celle de savoir si le pays parviendra, d’ici 20 ans, à produire à partir des énergies renouvelables les mêmes quantités d’électricité produites actuellement à partir du gaz naturel, un objectif annoncé, hier, par le ministre de l’Energie et des Mines ?
Le ministre de l’Energie et des Mines a lui-même parlé d’un «énorme défi» et c’est bien ce dont il s’agit. Certes, le futur programme s’inscrira dans le long terme puisqu’il est prévu pour 20 ans. Cependant, malgré cette durée, l’objectif consistant à produire à partir de sources renouvelables la même quantité d’électricité que celle produite actuellement à partir du gaz naturel demeure très ambitieux. A ce jour, nous ne disposons pas d’informations techniques et économiques détaillées, notamment les filières qui seront privilégiées, le montant des investissements prévus, les incitations qui seront mises en place pour encourager ceux-ci et l’organisation industrielle envisagée, pour dire si cet objectif est réaliste ou pas. Ce qui est clair, c’est que l’Algérie entend montrer à travers ces déclarations une forte volonté politique pour s’engager résolument sur la voie d’un développement accéléré des énergies renouvelables à partir d’abondantes ressources nationales et de diverses coopérations internationales. On sait très bien que le développement des énergies renouvelables suppose ce volontarisme gouvernemental et ceci est valable en Algérie comme ailleurs. A ce stade, le message est d’abord politique. Ce qui est affirmé, c’est une volonté de figurer parmi les leaders dans ce secteur. Nous verrons dans quelques semaines si le plan proposé sera effectivement à la hauteur des ambitions affichées aujourd’hui.
- Pensez-vous que la stratégie de l’ex-ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui tentait de vendre l’idée de l’énergie nucléaire, vient d’être enterrée par cette nouvelle politique qui se base désormais sur le développement des énergies renouvelables ?
On ne peut pas dire que la volonté de lancer un programme très important pour les énergies renouvelables signifie forcément l’abandon des ambitions nucléaires de l’Algérie. Rien n’a été dit en ce sens et ces programmes ne sont pas contradictoires.
Il y a par contre des différences importantes sur le plan des investissements requis, des délais de mise en œuvre opérationnelle et des compétences existantes en Algérie. De nouveaux projets dans le secteur des énergies renouvelables peuvent être réalisés bien plus rapidement que des centrales nucléaires. Le ministre de l’Energie et des Mines souligne clairement que les énergies renouvelables occuperont une place beaucoup plus importante dans la politique énergétique nationale que cela n’a été le cas récemment, mais le nucléaire n’est pas hors jeu. (El Wataan-07.12.2010.)
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