Pétrole et gaz
**Le pétrole, une matière stratégique bradée sur le marché international
*En deux ans, le baril de brent est passé de 110 dollars à moins de 30 dollars en janvier 2016.
*15ème Forum international de l’énergie à Alger
*Réunion informelle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole
*Accord historique des pays de l’OPEP à Alger pour réduire la production
*****L’accord s’est joué à la fin des échanges entre les pays membres et les tractations étaient pour le moins âpres et très serrées. C’est un véritable coup de théâtre qui s’est produit à Alger tant il s’agit du premier accord de baisse de la production en huit ans.
L’accord était inespéré : l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va réduire sa production d’environ 750 000 barils par jour. En effet, les membres de l’Organisation, qui se sont réunis hier à Alger, ont acquiescé à la proposition de l’Algérie qui plaidait pour l’impératif d’une baisse de la production afin de rétablir l’équilibre du marché qui, pendant plusieurs mois déjà, a rompu sous l’effet d’une offre abondante et d’une demande mondiale à la traîne.
Les pays membres de l’OPEP ont accepté de réduire leur production de brut d’environ 750 000 barils par jour, ce qui la ramènerait entre 32,5 et 33 millions de barils par jour. C’est un véritable coup de théâtre qui s’est produit à Alger tant il s’agit d’un premier accord de baisse de la production en huit ans. L’accord s’est joué à la fin des échanges entre les pays membres et les tractations étaient pour le moins âpres et très serrées. Tout au long de la réunion, qui s’est terminée tard dans la soirée, le marché pétrolier était en pleine euphorie.
Négociations marathoniennes
La courbe des cours prédisait la venue d’un accord, ou du moins un accord de principe sous forme d’un engagement formel de tous les pays membres pour la réduction de la production. Cet engagement devrait être exécutable sous peu, soit dès le mois de novembre, à en croire certaines informations qui ont filtré peu avant la fin de la réunion.
Dans la foulée de cette annonce, les cours accentuaient les bénéfices à Londres et à New York, gagnant plus de deux dollars, alors qu’ils accusaient le coup, la veille, des suites de l’intransigeance iranienne face à l’impératif d’une baisse de l’offre de brut pour soutenir les prix. Mais tout n’était pas encore joué mardi, tard dans la soirée, l’Algérie s’investissait encore pleinement afin de converger les avis vers l’impératif de geler la production à des niveaux fixes.
A l’ouverture de la réunion informelle de l’OPEP, le président, Mohamed Salah Assada (Qatar), assurait que son organisation était «déterminée à ce que cette réunion sorte avec un message positif et convaincant». A ce propos, il a salué «les efforts exemplaires» consentis jusque-là pour tenter d’arriver à un consensus, évoquant de «nouveaux défis» qu’affronte l’OPEP «sur fond de spéculations alimentant le marché». Selon les termes de l’accord, la Libye et le Nigeria sont exempts de cette coupe dans la production eu égard aux troubles politiques auxquels les deux pays font face.
Quant aux Iraniens, qui défendaient bec et ongles, leur droit à recouvrer leur quota d’avant les sanctions occidentales, soit de 4 millions de barils/jour, ces derniers sont autorisés à porter leur production à la limite des 3,7 millions de barils/jour, soit une hausse de 100 000 barils/jour par rapport aux niveaux actuels. A travers cette coupe d’environ 750 000 barils par jour, l’OPEP espère éponger un tant soit peu une partie de l’excédent dont souffre le marché.
Les modalités d’application de cette décision devraient être annoncées lors de la prochaine réunion de l’OPEP, prévue fin novembre à Vienne. L’Algérie plaide pour la mise en place d’un comité de suivi et d’évaluation de la production de chacun des pays membres. Le mécanisme tend à instaurer une discipline parmi les membres de l’Organisation et lutter, par la même, contre la production informelle qui fait grimper l’offre effective de l’OPEP. Le suivi de l’accord dans son exécution paraît vital, aux yeux d’Alger, qui vient ainsi de réussir un pari qui était presque impossible.
Le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, menait depuis quelques semaines des tractations ininterrompues auprès des différents membres de l’OPEP en vue de faire de la réunion d’Alger un succès. La perspective d’un consensus entre les 14 membres de l’OPEP s’est fortement amenuisée dès la veille en raison de désaccords entre l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Le marché perdait l’espoir d’un quelconque compromis, alors que les responsables algériens tentaient encore, jusqu’à une heure tardive de la nuit de mardi, de concilier les frères ennemis, avons-nous appris de sources proches de la délégation algérienne. Les efforts se sont ainsi soldés par un accord que le marché ne voyait pourtant pas venir.*Ali Titouche / el watan / jeudi 29 septembre 2016
***Les cours du pétrole continuaient leur hausse jeudi en Asie après l’accord historique des pays de l’OPEP pour réduire la production d’or noir à Alger.
L’annonce des pays de l’OPEP de ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour, contre 33,47 mbj en août faite hier soir au terme d’une réunion de près de six heures et de plusieurs semaines de tractations oriente ainsi les cours du pétrole à la hausse.
Il s’agit de la plus grosse réduction de production depuis celle décidée après la chute des cours durant la crise de 2008.
Dès l’annonce de l’accord, les cours ont pris jusqu’à 6% et continuaient de grimper dans les échanges électroniques en Asie, bien qu’à un rythme plus faible.
Vers 01H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, progressait de 23 cents à 47,29 dollars.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, également pour livraison en novembre, gagnait 22 cents à 48,91 dollars. Mercredi à la clôture, le WTI a gagné 2,38 dollars à 47,05 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent a également progressé, de 2,72 dollars à 48,69 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE). Et la décision des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a pris les investisseurs par surprise. *Par Lila Ghali | jeudi 29 septembre 2016/ algerie1.com
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***Les travaux de la 15ème édition du Forum international de l’énergie (IEF15) ouverts mardi à Alger avec la participation d’une cinquantaine de pays, se penchent sur les perspectives énergétiques mondiales, et également sur le rôle des énergies renouvelables dans le développement futur. Cette rencontre internationale, qu’abrite le nouveau Centre international de conférences (CIC), et à laquelle prennent part des centaines de délégués, se focalise également sur les grandes questions énergétiques comme les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables ainsi que la gouvernance énergétique.
L’IEF-15 examinera en sessions et tables rondes les perspectives et les défis de stabilité des marchés gaziers, les défis du gaz naturel, la chaîne du GNL et ses implications sur la structure du marché, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique: les perspectives et les défis de l’après COP21 et enfin la gouvernance de l’énergie et le dialogue énergétique mondial revisité. Outre les ministres de l’Energie des pays membres, des responsables, des experts, des compagnies pétrolières et gazières ainsi que des organisations internationales comme l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) prennent part à cette réunion. A l’issue de cette rencontre internationale, le CIC abritera mercredi la réunion informelle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui devront chercher un consensus à même de stabiliser le marché pétrolier en proie à une forte dégringolade.
*Le pétrole, otage de la politique
*Une offre abondante qui surpasse la demande et les capacités de stockage
***En deux ans, le baril de brent est passé de 110 dollars à moins de 30 dollars en janvier 2016, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis 13 ans. Le baril de light sweet crude se négociait ces jours-ci, à 45 dollars . La chute d’environ 60% des cours du brut depuis juin 2014 a été causée par une surabondance de l’offre, consécutive à une forte augmentation de la production de pétrole non conventionnel, dont le pétrole de schiste américain, et le refus de certains pays producteurs de réduire sa production
****Alger accueille aujourd’hui mardi 27 septembre 2016 et demain, le Forum international de l’énergie. C’est de loin, le plus important rassemblement international des ministres de l’Energie. Pas moins de 72 pays ont confirmé leur participation. Ils représentent plus de 90% de l’offre et de la demande mondiales. Autant dire que «la Planète pétrole» s’est donné rendez-vous à Alger pour parler Energie. De fait, cette 15e édition du Forum international de l’énergie (IEF) s’impose comme un gigantesque espace de dialogue et de concertation sur les questions énergétiques. C’est véritablement «l’ONU du pétrole» disent les observateurs avertis. A l’image de l’Organisation des Nations unies, l’IEF peut se targuer d’une représentativité parfaite, mais pêche par un déficit en matière de prérogatives réelles. En d’autres termes, tous les sujets liés à l’énergie y sont discutés, mais les grandes décisions sont prises ailleurs. Cette réalité n’empêche pas le Forum, pour le cas de l’édition d’Alger, d’apparaître comme une sorte de réactif pour un rapprochement des points de vue entre les différents acteurs du marché pétrolier. On sait déjà que la Russie et d’autres pays producteurs hors-Opep viennent à Alger avec l’espoir de trouver un accord sur le gel de la production de pétrole. On imagine également que beaucoup de grands pays consommateurs appréhendent un contre-choc pétrolier, annoncé par l’ensemble des experts, qui pousserait les prix à la hausse. Ces pays accepteraient de payer leur énergie quelques dollars plus cher, si cela leur garantit une réelle stabilité des prix à long terme. L’IEF est donc la plate-forme de débat idéale. En cela, on pourrait comprendre l’optimisme du ministre de l’Energie, sachant que la réunion informelle de l’Opep se tiendra dans un contexte d’entente mutuelle et d’analyses convergentes, notamment sur les aspects commerciaux et économiques. Il reste que l’ambiance feutrée du Centre international des conférences ne suffirait pas à briser certaines convictions très établies.
Il faut dire que la spécificité de l’édition algéroise de l’IEF a fait passer au second plan l’intitulé même de la rencontre, dont le thème principal portera sur la «Transition énergétique mondiale: un rôle échangé pour le dialogue énergétique». Mais d’un autre côté, la problématique posée par la déprime du marché pétrolier est une sorte d’exercice pratique pour «le dialogue énergétique». Il reste que ce serait prétentieux, pour l’heure, de s’appuyer sur le forum pour transcender les clivages politico-idéologiques qui tirent les prix vers le bas. Pourtant, l’IEF n’est pas une création récente.
Fondé en 1991 à Paris, avec la mission d’être un cadre informel d’échanges, de concertation et de dialogue entre les pays producteurs et consommateurs d’énergie, l’objectif était de favoriser un espace neutre où les Etats, l’Opep, l’AIE, les compagnies pétrolières et les experts discuteraient des questions techniques, dans le cadre d’une aide à la décision politique. Mais il n’a jamais été question que cette décision soit concertée entre les Etats.
Les chocs successifs, à la hausse comme à la baisse, du marché pétrolier ont fait l’objet de débats au sein de cette structure internationale, sans que cela n’ait apporté une quelconque évolution dans les rapports de force entre producteurs et consommateurs.
Les crises se suivaient et le malheur des uns faisait systématiquement le bonheur des autres. Cette inefficacité apparente n’a pas empêché les politiques de maintenir cet espace d’échanges et même lui donner du corps, à travers sa structuration en 2002 à Kyoto. A cette date, l’organisation prend la dénomination de Forum international de l’énergie, doté d’un secrétariat dont le siège est à Riyadh, en Arabie saoudite.
En 2010, elle bénéficie d’une charte qui décrète la réunion ministérielle organe suprême, appuyé par un Conseil exécutif et un secrétariat. L’IEF s’impose, de fait, comme la source la plus fiable en matière de statistiques sur l’offre et la demande d’énergie, émanant d’une centaine de pays. Cela en fait un outil précieux, mais cantonné dans des fonctions strictement techniques. Or, l’évolution du marché énergétique, l’apparition du pétrole et du gaz de schiste, le grand retour des Etats-Unis, la perte d’influence de l’Opep et les ambitions russes, constituent autant de facteurs susceptibles d’amener les dirigeants du monde à reconsidérer les prérogatives de l’IEF et pourquoi pas la «redimensionner» dans le sens politique, sachant que de toute façon, tout ce qui compte dans le monde de l’Energie y est déjà représenté.*Par Saïd BOUCETTA - Mardi 27 Septembre 2016 / L’Expression
Une matière stratégique dans un marché dingue!
Le pétrole, otage de la politique
**une offre abondante qui surpasse la demande et les capacités de stocage
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs, voit le baril de pétrole plonger à 20 dollars. Une conjonction de facteurs pointe vers un effondrement des cours : une offre abondante, une demande en berne, un épuisement des capacités de stockage et une météo clémente en raison du phénomène climatique « El Niño ».
L’offre de pétrole atteint des sommets historiques. Le surplus de production est estimé à 2 millions de barils par jour. À tel point qu’une quantité de 100 millions de barils est stockée sur des pétroliers au large des ports, en « stand-by », selon le journal britannique The Telegraph.
Le quotidien avance que 39 vaisseaux font la « queue » au port de Galveston au Texas. L’Iran stocke également pas moins de 30 millions de barils au large de ses côtes, en attendant que les sanctions internationales soient levées et de pouvoir vendre ce pétrole, selon la même source.
Le monde « flotte dans le pétrole » et les réserves terrestres atteignent des records historiques selon David Hufton, dirigeant de PVM Group, spécialisé dans le courtage d’hydrocarbures. « Les chiffres sont « épouvantables », poursuit-il, estimant que seule la Chine qui achète 200 000 à 300 000 barils par jour pour ses réserves stratégiques permet de « sauver la situation ».
Les capacités de stockage du pays ne sont pas clairement déterminées, bien que le pays dispose de quoi couvrir 50 jours de demande – en deçà du seuil de 90 jours recommandé par l’Agence internationale de l’énergie.
Du côté des États-Unis, le Département de l’Énergie américain estime les réserves pleines à 70%, ce qui laisse la place, en théorie, pour 150 millions de barils supplémentaires. Mais les niveaux actuels sont suffisants pour créer « un embouteillage régional », selon le Telegraph.
Seulement, les stocks de brut augmentent depuis deux ans, indique l’analyste, ce qui est inédit. Bientôt, le monde sera à court de capacités de stockage, y compris sur les pétroliers, estime la même source. Ainsi, un scénario de chute brutale des cours de pétrole n’est pas à exclure, analyse le quotidien britannique.
Un seul critique pour l’industrie pétrolière. En effet, ce niveau de prix correspond au « cash-cost », c’est-à-dire le prix de revient pour la plupart des producteurs de pétrole, rappelle Goldman Sachs. Dans ces conditions, beaucoup de pétroliers abandonneraient la production, par manque de rentabilité, prévient la banque d’affaires.
La guerre des prix et des parts de marché
Une « bataille coupe-gorge », estime le quotidien britannique, en référence à la guerre des prix entre les producteurs Opep et la Russie. En effet, le Telegraph signale que l’Arabie Saoudite achemine du pétrole brut vers la Pologne et la Suède pour la première fois, « siphonnant » des clients dans l’arrière-cour de la Russie. La stratégie saoudienne consiste à extraire toujours plus de pétrole, afin de casser les prix et asphyxier les concurrents du cartel pétrolier, en particulier les producteurs de schiste américains.
La stratégie des pays du Golfe, emmenés par l’Arabie Saoudite devrait porter ses fruits. Avec un délai de quelques mois, le nombre de forages de schiste américain devrait sensiblement baisser, selon a même source. Dans le même temps, avec des prix actuellement bas, près de 200 milliards de dollars de projets ont été annulés à travers le monde, notamment en eaux profondes, dans l’arctique et dans les sables bitumineux du Canada, indique le Telegraph. Seulement, cela n’a aucun effet immédiat sur les prix, relève le quotidien.
Dans tous les cas, l’Opep ne semble pas dévier de cette ligne saoudienne. Le récent rapport mensuel de l’organisation prévoit une amélioration des prix à l’horizon 2016. En attendant, la production du cartel reste à des niveaux élevés, malgré un très léger recul au mois dernier.
Seulement, cette stratégie n’est pas sans conséquences sur les membres de l’Opep. L’Arabie Saoudite elle-même, n’est pas épargnée des contrecoups, à tel point que le royaume compte prélever l’impôt sur ses sujets pour la première fois de son histoire.
De son côté, l’Irak brade son pétrole lourd, le « Basra heavy » a 30 dollars le baril. Le pays est à court de d’argent et se voit obligé de cesser de financer les milices anti-Daesh, selon la même source. L’Irak serait en négociation avec le FMI pour un vaste plan de sauvetage, indique le quotidien britannique.*samedi 21 novembre 2015 | Par Tewfik Abdelbari | tsa
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**à cause de leur gestion catastrophique de la production
1.000 milliards de dollars perdus pour les pays exportateurs du Golfe
A cause de la chute rapide des prix du pétrole, les exportateurs du Proche-Orient ont perdu 390 milliards de dollars de revenus en 2015 (17,5% du PIB total) et pourraient perdre de 490 à 540 milliards de dollars cette année selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI).
D’après le Fonds, la croissance des pays du Golfe sera de 1,8% en 2016 contre 3,3% en 2015.
Cette baisse des revenus pétroliers a entraîné des problèmes budgétaires: le déficit public moyen des pays de la région devrait dépasser les 12% en 2016. La plupart ont coupé drastiquement dans leurs dépenses, notamment pour les investissements — les pays du Golfe investissent en général 50% de plus que les autres pays émergents. Ces manœuvres ont permis à l’Arabie saoudite de réduire de 30% (par rapport à 2015) le prix du baril nécessaire pour assurer un équilibre budgétaire: elle a aujourd’hui besoin qu’il se vende à 66,7 dollars. En Iran la barre est fixée à 61,5 dollars le baril, et au Koweit à 52,1 dollars.
Quoi qu’il en soit, compte tenu du niveau réel des prix — qui est encore plus bas — le déficit budgétaire de l’Arabie saoudite devrait atteindre 13% du PIB en 2016, contre 15% en 2015. Riyad a annoncé la semaine dernière un accord visant à obtenir un crédit de 10 milliards de dollars d’un groupe de banques étrangères. Les caisses de l’État pourraient également profiter de l’introduction d’une taxe sur la valeur ajoutée.
La recommandation principale du FMI reste toutefois la réduction des dépenses publiques, notamment des salaires des fonctionnaires et des prestations sociales. Pour le moment, seuls l’Iran et l’Algérie ont subi une dévaluation de leur devise (le riyal saoudien reste indexé au dollar américain). Riyad voudrait se débarrasser de sa dépendance envers les cours pétroliers (ressource qui représente 72% de ses revenus budgétaires), et met actuellement en place une stratégie pour atteindre cet objectif.(sputnik)–mercredi 27 avril 2016
***mercredi 27 avril 2016***Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en juin a gagné 1,29 dollar à 45,33 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la seconde séance de suite à un niveau de clôture sans précédent depuis novembre. Les cours semblent d’ailleurs obéir depuis le début du mois à un mouvement général d’optimisme, qui laisse perplexes certains observateurs, puisqu’ils ont enregistré trois semaines consécutives de hausse malgré l’échec à la mi-avril de négociations entre pays producteurs, en l’absence des Etats-Unis mais avec la participation de la plupart des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).« C’est comme une boule de neige qui devient de plus en plus grosse: on profite d’une dynamique qui est liée à des raisons techniques avant toute autre chose », a relativisé Matt Smith, de ClipperData. Il précisait que certains investisseurs étaient tout simplement poussés à l’achat par le passage de seuils jugés symboliques, que les cours pétroliers franchissent peu à peu après avoir chuté en début d’année au plus bas depuis 2003.(Afp)–mercredi 27 avril 2016
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*Reprise totale de l’exploitation du site gazier de Tiguentourine, situé à In-Amenas (wilaya d’Illizi), dès août 2016
Le train no 3 du site gazier de Tiguentourine, situé à In-Amenas (wilaya d’Illizi), sera remis en service dans les tout prochains jours, a affirmé, hier, le directeur général de ce complexe gazier, Kamel Aouaes. «La remise en service du train no 3 devrait se faire dans quelques jours. Les opérations de réparation sont achevées et actuellement nous sommes en phase finale des essais avant d’introduire le gaz dans le train», a-t-il indiqué à la presse, lors d’une visite de ce site.
La capacité de traitement du site de Tiguentourine, cible d’une attaque terroriste en janvier 2013, est de 9 millions m3/jour. Par ailleurs, le directeur des opérations du site, Saïd Oumeddour, a indiqué à l’APS que les travaux de réparation de ce train avaient coûté 80 millions de dollars.
Deux sociétés ont été chargées de ces travaux de réparation : une société d’engineering et de méthode de réparation (Petrofac), alors que l’exécution a été assurée par la Société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi). L’opération a été chapeautée par le groupement Sonatrach-BP-Statoil. / dimanche 24 juillet 2016
Le Brent en hausse à Londres à 43,66 dollars le baril
**Mardi 19/04/2016 **
Les prix du pétrole repartaient mardi à la hausse en cours d’échanges européens, portés par une baisse de la production au Koweït suite à la poursuite d’un mouvement de grève des employés du secteur pétrolier, les investisseurs ayant digéré l’absence d’accord à la réunion de Doha.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, valait 43,66 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 75 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mai prenait 56 cents à 40,34 dollars.
Les cours du brut étaient tombés lundi à l’ouverture des échanges asiatiques à 40,10 dollar pour le Brent et 37,61 dollar pour le WTI, au plus bas en 10 jours, et marquant une dépréciation de respectivement 6,7% et 6,8% par rapport à la clôture de vendredi.
Les investisseurs avaient espéré voir la réunion de Doha rassemblant 18 pays producteurs de pétrole membres et non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) aboutir à une décision sur un gel d’une production surabondante qui pèse sur les prix depuis près de deux ans.
Mais les divergences entre l’Iran, qui a annoncé au dernier moment son absence à la réunion, et l’Arabie saoudite ont empêché les tractations d’aboutir.
Les cours tiraient tout de même parti mardi de la poursuite d’un mouvement de grève des employés du secteur pétrolier au Koweït.
Au troisième jour de ce mouvement social pour protester contre des réductions de salaires envisagées par les compagnies pétrolières, la production de pétrole du Koweït était assurée à moitié mardi, avec 1,5 million de barils, contre 3 millions de barils par jour (mbj) en temps normal.
Les cours du pétrole étaient aussi soutenus mardi par un léger affaiblissement du dollar, notamment face à l’euro, à la livre et au franc suisse, un mouvement de nature à rendre plus attractifs les achats d’or noir, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d’autres devises.(Aps)–Mardi 19/04/2016
*Le groupe français GDF Suez, annonce une nouvelle découverte de gaz naturel en Algérie.
Le groupe français GDF Suez, à travers sa filiale GDF Suez E&P International, a annoncé ce lundi qu’une nouvelle découverte de gaz naturel vient d’être réalisée dans le bassin d’Illizi, dans le sud-est de l’Algérie.
Le groupe français précise dans son communiqué qu’un « test de production a donné lieu à un débit de 175.000 mètres cubes par jour de gaz naturel », ajoutant que « des travaux d’appréciation seront réalisés pour évaluer l’étendue de cette découverte ».
Le puits TESO-2 est le premier puits de la deuxième campagne d’exploration réalisée sur ce permis qui a démarré au mois de janvier 2015. Ce programme prévoit également le forage d’au moins quatre puits d’appréciation supplémentaires ‘.
Sud-Est Illizi est le deuxième projet de GDF Suez en Algérie, après le projet Touat aujourd’hui en phase de développement avec un objectif de production en 2017.
GDF Suez détient 20% de la licence Sud-Est Illizi aux côtés de l’opérateur Repsol (52,5%) et Enel Spa (27,5%). Touat est un projet majeur de production de gaz naturel pour le groupe avec des réserves de 68,5 milliards de mètres cubes de gaz et 8,5 millions de barils de condensats.*Par Khidr Ali | 20/04/2015 / .algerie1.com
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*5e édition du Salon international des hydrocarbures
du 3 au 6 mars 2015 sous les chapiteaux de l’hôtel Hilton
Contrairement aux éditions précédentes, où elle était organisée à Hassi Messaoud, la 5e édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers se tiendra sous les chapiteaux de l’hôtel Hilton, et ce du 3 au 6 mars 2015, selon les organisateurs de cette manifestation.Le Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers aspire à devenir un carrefour incontournable des professionnels de l’industrie pétrolière et gazière en Algérie. Il constitue une vitrine exhaustive des diverses offres de produits et services afin de répondre aux besoins des opérateurs activant dans ce secteur. «C’est une plateforme de communication et de mise en relation d’affaires, entre les pétroliers et leurs fournisseurs où toutes les conditions idéales d’échange et de dialogue avec les clients dans la perspective d’enrichir la clientèle B2B et multiplier les contacts seront réunies pour préparer demain dès aujourd’hui», ont indiqué ses organisateurs. Aussi, «pas moins de 500 participants nationaux et internationaux seront attendus à ce rendez-vous d’envergure économique, dont plus de 260 étrangers représentants ainsi 26 pays», a déclaré, hier à El Moudjahid, M. Djaâfar Yacini, directeur de Petroleum Industry, organisateur principal de la manifestation. Selon le premier responsable de Petroleum Industry, la forte présence de compagnies étrangères venues présenter leurs produits, services et solutions liés à l’industrie pétrolière et gazière «permettra de créer une nouvelle dynamique qui se traduira positivement sur l’activité économique dans la région», a-t-il dit. Dans le même ordre d’idées, M. Yacini a précisé que «ces quatre jours seront un espace propice B2B entre les spécialistes en la matière. Un espace de rencontre pour les décideurs du secteur des hydrocarbures au cœur de l’industrie pétrolière et gazière algérienne, pour développer un portefeuille client, bénéficier des meilleures opportunités d’affaires, présenter des nouveautés, renforcer l’image et la notoriété des exposants», explique-t-il. «Cette rencontre est réservée aux opérateurs du secteur pétrolier et gazier, et à tous les fournisseurs de produits et services en relation avec le secteur des hydrocarbures», a rappelé M. Yacini. Par ailleurs, le premier responsable du Salon a souligné qu’«une salle de conférences d’une capacité de 100 personnes a été prévue pour abriter 8 conférences durant les 4 jours du Salon». Des conférences et des débats sur des thèmes d’actualité seront programmés aussi en marge de cette manifestation. Les principaux thèmes retenus concernent, entre autres, «Les facteurs géostratégiques dans le monde et leur influence sur le marché pétrolier international», un sujet qui sera présenté par M. Abdelmadjid Attar, vice-président de l’Association algérienne de l’industrie du gaz, et consultant et ancien PDG de Sonatrach, et «Les ressources conventionnelles et non conventionnelles : Évaluation du potentiel algérien», présenté par M. Djamel-Eddine Bekkouche, ancien directeur de l’exploration à Sonatrach et ancien directeur général de l’IAP.*elmoudjahid.com/ 02/02/2015
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*Le baril du pétrole algérien, Sahara Blend, a atteint les 116 dollars
Le prix du baril du pétrole algérien, Sahara Blend a atteint pour la première fois depuis le début de l’année 2014 les 116 dollars. Le Sahara Blend surclasse Es Sider, baril du pétrole de référence libyenne et se positionne juste après Bonny Light du Nigeria.
Le regain de tensions géopolitiques en égard à la dégradation sécuritaire en Libye et en Irak a favorisé cette hausse du baril de pétrole algérien pour passer des 110 dollars, prix moyen durant les 5 premiers mois de 2014, à 116 dollars.
Une hausse d’un dollar seulement engrange un gain supplémentaire de 300 millions de dollars des quelques 800.000 barils exportés par jour. Et la tendance vers la hausse compensera sans doute le recul de production algérienne enregistré ces derniers mois.*algerie1.com- 21/06/2014
**Importante découverte de pétrole dans la région de Hassi Messaoud
*Parmi les plus importantes de ces 20 dernières années, avec un potentiel de près de 1,3 milliard de barils.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a effectué hier une visite dans la région de Hassi Messaoud sur le site d’un forage où a eu lieu une importante découverte de pétrole et de gaz. Le ministre, qui était accompagné du PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, et du wali de Ouargla ainsi que de plusieurs cadres du secteur, a indiqué dans une rencontre avec la presse que «la politique d’intensification de l’exploration a donné des résultats positifs. Et nous avons le plaisir de voir une découverte parmi les plus importantes de ces 20 dernières années avec un potentiel de près de 1,3 milliard de barils».
«Elle vient avec la découverte récente d’un très gros gisement de gaz naturel faite à Rhourde Nouss et d’un autre dans le sud-ouest, à l’est de Reggane» a-t-il ajouté. M. Yousfi a félicité les travailleurs de l’Enafor qui, a-t-il dit, «ont travaillé sans relâche durant le mois de Ramadhan sous des températures dépassant les 50°». Selon le vice-président amont de Sonatrach, Saïd Sahnoun, «la mise en exploitation du gisement pourrait se faire d’ici 3 à 4 ans». La découverte d’huile et de gaz réalisée sur le bloc 439 du périmètre de Hassi Dzabat, dans le bassin Amguid Messaoud, a été faite par Sonatrach en effort propre.
Le puits de Hassi Touimet Sud 1, situé à 112 km de Hassi Messaoud, a été foré à une profondeur de 3700 mètres avec comme objectfifs l’ordovicien et le cambrien. Les travaux ont été entamés le 21 juin dernier par la filiale de Sonatrach, Enafor. Lors d’une conférence de presse en mai dernier, M. Yousfi avait déjà déclaré que des indices sérieux et probants, mais à confirmer, indiquaient la présence de pétrole en dessous de Hassi R’mel. Si ces indices se confirment, ce sera l’une des découvertes les plus importantes de ces 50 dernières années : «Les techniciens de Sonatrach ont relevé des indices très sérieux, que nous espérons confirmer, de la présence de pétrole en dessous de Hassi R’mel.» Le travail a été fait en effort propre par les cadres de Sonatrach. Les études pour l’estimation du potentiel de cette découverte seraient toujours en cours.
Concernant l’effort d’exploration, le ministre avait indiqué que 30 découvertes avaient été faites en 2012 avec le forage de 60 puits et que cet effort allait être doublé avec le forage de 130 puits entre 2012 et 2013.Au mois de septembre, il avait annoncé aussi une importante découverte de gaz. «L’une de ces découvertes importantes a été réalisée la semaine dernière par Sonatrach dans une région faiblement explorée, ce qui permet d’entrevoir des perspectives prometteuses dans cette région», avait-il déclaré le 9 septembre dernier. Cette découverte aurait été faite à Rhourde Nouss, selon un dirigeant de Sonatrach avec un débit d’environ 500 000 mètres cubes par jour. L’évaluation du potentiel serait toujours en cours. C’est ajourd’hui que le gisement pétrolier El Merk sera inauguré officiellement en présence du ministre de l’Energie et des dirigeants des compagnies partenaires (Sonatrach, Anadarko, ENI, Maersk…).
Inauguration du gisement El Merk
Le gisement d’El Merk est situé à 350 km de Hassi Messaoud et à 80 km du site de Hassi Berkine. C’est l’une des grandes découvertes réalisées par Anadarko dans le bassin de Berkine dans les années 1990. Dans ce gisement, Sonatrach est associée à Anadarko, ConocoPhilips, ENI, Maersk et Talisman. Les principales installations sont composées de deux trains de stabilisation d’huile et de condensat de 63 500 barils par jour et un train de traitement de gaz de 17 millions de mètres cubes/jour. Les installations permettront d’expédier
127 000 barils d’huile et de condensat ainsi que 30 000 barils de GPL par jour, soit un total de 157 000 barils par jour.
Pour les besoins d’injection et de refroidissement des installations, il existe deux unités de traitement de l’eau de 40 000 barils par jour. La first oil a été produite durant le premier trimestre de cette année. Les travaux de réalisation des installations de production du gisement d’El Merk ont été achevés en février 2013. La production est montée en cadence pour atteindre récemment 65 000 barils/jour ; à la fin de ce mois d’octobre, elle devrait être de 95 000 barils par jour de pétrole brut, 30 000 barils de condensat et
30 000 barils de GPL.*El Watan-27.10.2013
**Gisement d’El Merk : la production atteint 65.000 barils par jour
La production de pétrole sur le gisement d’El Merk connaît un développement qui va permettre aux associés d’atteindre leurs objectifs avant la fin de l’année. Le gisement d’El Merk est situé à 350 km de Hassi Messaoud et à 80 km du site de HBSN (Hassi Berkine).
Selon un responsable de Sonatrach, le deuxième train du complexe de production d’El Merk est entré en production récemment et le niveau d’extraction a déjà atteint les 65 000 barils de pétrole par jour. Le deuxième train du gisement d’El Merk est entré en production. Cette dernière a atteint actuellement 65 000 barils par jour et va être d’ici la fin du mois d’octobre de 95 000 barils par jour de pétrole brut, 30 000 barils de condensat et 30 000 barils de GPL.»
La first oil a été produite durant le 1er trimestre de cette année. Les travaux de réalisation des installations de production du gisement d’El Merk ont été achevés en février 2013. A la fin du mois de mai, la production avait déjà atteint 30 000 barils par jour.
Ce niveau de production devrait contribuer à augmenter les capacités de production mais aussi les capacités d’exportation de pétrole algérien puisqu’il s’agit d’une augmentation de plus de 100 000 barils par jour.
Dans ce gisement, Sonatrach est associée à Anadarko, ConocoPhillips, Eni, Maersk et Talisman. Les principales installations sont composées de deux trains de stabilisation d’huile et de condensat de 63 500 barils par jour et un train de traitement de gaz de 17 millions de mètres cubes par jour. Les installations permettront d’expédier 127 000 barils d’huile et de condensat par jour et 30 000 barils de GPL par jour, soit un total de 157 000 barils par jour. Pour les besoins d’injection et de refroidissement des installations, il existe deux unités de traitement d’eau de 40 000 barils par jour.
Le gisement d’El Merk est situé à 350 km de Hassi Messaoud et à 80 km du site de HBSN (Hassi Berkine). Le gisement d’El Merk du bloc 208 est l’une des grandes découvertes réalisées par Anadarko dans le bassin de Berkine dans les années 1990. Des réserves de 1,2 milliard de barils doivent être produites à partir du gisement. Les 4 permis d’exploitation des gisements, El Merk (EMK), El Merk Nord (EMN), El Merk Est (EME) et El Kheit Et Tessekha (EKT) situés dans le périmètre de recherche d’El Merk (bloc 208), dans la wilaya de Ouargla (bassin de Berkine), ont été accordés pour une durée de 25 ans. *El Watan-02.10.2013
**Pétrole- Anadarko annonce le démarrage de la production à El Merk, avec 30.000 barils par jour
La compagnie américaine Anadarko a annoncé lundi soir que le gisement El Merk a atteint un niveau de production de 30 000 barils par jour.
C’est à l’occasion de la présentation de ses résultats pour le premier trimestre de cette année 2013 que cette annonce a été faite. C’est son PDG, Al Walker, qui, en présentant le bilan du premier trimestre, a déclaré que la compagnie «a obtenu la première huile dans le développement du gisement El Merk en Algérie».
Dans ce bilan, Anadarko a indiqué que la compagnie et ses partenaires avaient obtenu la première huile et que la production du gisement El Merk est montée en cadence durant ce trimestre pour atteindre 30 000 barils/jour, en attendant que d’autres installations de production supplémentaires ainsi que des puits de production démarrent.
Le premier train sur les trois construits a démarré.
En fait, les travaux de réalisation des installations de production du gisement El Merk étaient achevés depuis février et le gisement était déjà en commissioning. Le démarrage officiel de la production à partir d’un premier train devait se faire au mois de février avec une montée en cadence durant les mois suivants. Dans ce gisement, Sonatrach est associée à Anadarko et aussi à ConocoPhillips, ENI, Maersk et Talisman.
Les principales installations sont composées de deux trains de stabilisation d’huile et de condensat de 63 500 barils/jour et un train de traitement de gaz de 17 millions de mètres cubes par jour. Les installations permettent d’expédier
127 000 barils d’huile et de condensat et 30 000 barils de GPL par jour, soit un total de 157 000 barils par jour. Pour les besoins d’injection et de refroidissement des installations, il existe deux unités de traitement de l’eau de 40 000 barils par jour.
Le gisement El Merk est situé à 350 km de Hassi Messaoud et à 80 km du site de HBSN (Hassi Berkine).Le gisement El Merk du bloc 208 est l’une des grandes découvertes réalisées par Anadarko dans le bassin de Berkine. Des réserves de 1,2 milliard de barils doivent être produites à partir du gisement. Les quatre permis d’exploitation des gisements El Merk (EMK), El Merk Nord (EMN), El Merk Est (EME) et El Kheit Et Tessekha (EKT), situés dans le périmètre de recherche El Merk (bloc 208), dans la wilaya de Ouargla (bassin de Berkine), ont été accordés pour une durée de 25 ans. Le projet a connu un retard puisque la première huile aurait dû être produite en mars 2012 avec le démarrage d’un premier train, selon les explications fournies sur le site lors d’un reportage sur place.
C’est la compagnie Petrofac qui avait obtenu le projet en EPC. C’est au mois de mars 2009 que Sonatrach et son partenaire Anadarko, agissant pour le compte des participants au projet El Merk (ConocoPhillips, ENI, Maersk et Talisman) avaient signé, à Alger, des contrats de type EPC portant sur la réalisation des ouvrages destinés au traitement de l’huile et du gaz humide, la récupération et l’expédition d’huile vers Haoud El Hamra via le PK0 et l’expédition des GPL et des condensats vers Gassi Touil. *El Watan-08.05.2013.
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Pourquoi veut-on tarir plus vite nos puits de pétrole?
Doit-on puiser dans nos réserves d’hydrocarbures jusqu’à les tarir définitivement et plus vite?
M. Yousfi, notre ministre de l’Energie et des Mines aurait promis, à Londres, de doubler la production des hydrocarbures d’ici 7 à 10 ans. Une décision,on ne peut plus stratégique car non seulement elle concerne le pays dans son ensemble mais, en plus, elle engage l’avenir pour une longue période d’autant plus que, comme on le sait, le poids des hydrocarbures est lourd dans nos exportations. Pour rappel, ils participent – pour l’heure du moins – à hauteur de 98% de nos exportations.
Les décisions stratégiques sont connues pour induire des changements importants et parfois même très importants. Première question: quels changements importants vise cette décision?
Par ailleurs, les décisions stratégiques ne peuvent être prises généralement que dans le cadre d’une stratégie globale, c’est-à-dire qui concerne un périmètre plus grand que la décision elle-même. On ne peut, en effet, s’atteler à prendre des décisions stratégiques sans que cela s’inscrive dans une stratégie bien définie à l’avance. Deuxième question: quelle est donc cette stratégie dans le cadre de laquelle on aurait décidé d’augmenter le niveau de notre production d’hydrocarbures jusqu’à le doubler? Il n’est un secret pour personne que jusque-là rien n’est venu, ni de manière officielle ni de manière officieuse, signaler une quelconque stratégie du pays pour les dix années à venir.
Si à cela on ajoute le fait qu’une stratégie élaborée au niveau d’un pays doit nécessairement concerner, sinon tous, du moins plusieurs secteurs de l’activité économique et sociale de ce pays, alors surgit la troisième question, à savoir quelles sont les secteurs impliqués par cette décision annoncée par notre ministre?
Pour quels changements?
Les réserves d’hydrocarbures étant un bien fini, toute accélération de leur exploitation entraîne inévitablement leur diminution, ce qui, en termes de développement durable, constitue un prélèvement sur les ressources des générations à venir. Ce prélèvement pourrait, néanmoins, être justifié s’il est prouvé que l’accélération de l’exploitation de ces réserves permet d’induire une croissance quantitative et une amélioration qualitative des autres secteurs de l’activité économique et de celle sociale. Or, sur ce plan-là, on ne nous dit rien.
En d’autres termes, si on double la production des hydrocarbures uniquement pour continuer à cacher l’incapacité managériale du système en place, en jetant à gauche et à droite des sommes astronomiques, ici pour payer la paix sociale, là pour acheter des voix aux élections, tantôt pour faire diminuer la colère de la rue, tantôt pour donner l’impression que tout va comme il faut, dans ce cas, ce serait du pur gâchis comme cela a été le cas depuis 1978 à ce jour! Le peuple n’a pas à payer le prix de la mauvaise gestion, ni celui de l’incapacité des responsables et encore moins celui de leur irresponsabilité!
La question qui nous intéresse est celle de savoir: pour susciter quels changements doit-on puiser dans nos réserves d’hydrocarbures jusqu’à les tarir définitivement et plus vite? Pour une meilleure gestion du pays, nous n’avons pas besoin de plus de recettes. Qu’on se le dise. C’est d’une meilleure conscience des hommes qu’il est question chez nous, car l’argent, lorsqu’on le gère mal, ne sert qu’à gangréner la société à cause de l’incompétence de le placer là où il faut. L’excès des recettes ira certainement alimenter les réseaux infâmes de la corruption et ceux ignobles des dilapidateurs des biens publics. Quels sont donc ces changements importants que l’on veut faire faire à notre société et qui imposent de doubler les quantités à extraire des hydrocarbures? Pour une meilleure démocratie, on n’a pas besoin non plus de plus de recettes car une meilleure démocratie suppose une meilleure transparence dans la gestion des affaires de l’Etat et une meilleure prise en charge des affaires du citoyen. La démocratie est gratuite, à ce qu’on sache et non payante. On a juste besoin de meilleure visibilité des rôles de chaque institution et de chaque partie prenante dans ce pays. On a juste besoin d’un peu plus de confiance en le citoyen, en ses capacités à évaluer le travail des institutions et non seulement l’inverse comme cela nous a été imposé depuis l’indépendance. Alors, si ce n’est pas pour plus de démocratie ni pour une meilleure gestion du pays, pourquoi sonner la charge contre les ressources des générations à venir?
Une décision orpheline
Une décision stratégique ne prend réellement de sens que si elle est ancrée dans une stratégie plus grande. On nous annonce la décision sans jamais avoir élaboré de stratégie. Une telle décision, orpheline, n’a aucune chance d’apporter un changement quelconque pour le pays. Elle permettrait seulement d’augmenter nos entrées en devises qui auront beaucoup de chances d’aller grossir les comptes de corrompus et autres responsables malhonnêtes. Comme on l’a vu avec les affaires Sonatrach, Sonelgaz et autres. Depuis la disparition de Boumediene, le pays n’a eu aucune stratégie au sens propre du terme. Rien que des programmes peu coordonnés, des budgets trop rapidement concoctés, des enveloppes constituées de manière souvent trop opaques etc… mais jamais de stratégie à proprement parler. C’est-à-dire des stratégies qui engagent plusieurs secteurs à la fois, de manière coordonnée, complémentaire, globale et intelligente.
Décider de plonger plus profondément la turbine dans les puits du Sahara est une décision qui prive les enfants de nos enfants sans conteste si jamais on n’utilise pas ces ressources à bon escient. Or, tant que cette décision est isolée, elle ne peut être que le prélude à un échec ou plutôt à une série d’échecs. Le plus de recettes encouragera les bras cassés à être plus cassés encore et à pousser le peu de bras qui triment encore à vouloir imiter les autres. Tout le monde voudra sa part du gâteau sans rien faire. Notre dépendance alimentaire, déjà si dangereuse, n’en sera que plus grande car si aujourd’hui on importe la farine d’ailleurs, à l’avenir on n’aura même plus envie de cuire le pain chez nous. Les Français, les Suisses et les Italiens se chargeront bien de nous livrer la baguette, le croissant et les pains suisses. Est-ce ce que nous voulons en doublant la production des hydrocarbures d’ici quelques années?
Lorsqu’on ne sait pas quoi faire de quelque chose, le bon sens commande à ce qu’on la laisse à ceux qui savent en tirer quelque chose. D’ici quelques années, nos enfants devront faire face aux exigences de leur temps, pourquoi les priver et les démunir dès aujourd’hui? Si, cependant, on est capable de mettre en place une stratégie honnête pour le pays et que dans le cadre de cette dernière on doit augmenter les exportations de pétrole ou autres hydrocarbures afin d’améliorer le niveau et la qualité de vie des génération futures, alors là, tout le monde applaudira de… quatre mains.
Vers qui iront les recettes?
Les recettes qui augmenteront dans le cas d’une surexploitation des hydrocarbures devraient avoir été théoriquement allouées à des usages bien déterminés. En effet, en stratégie, la dernière chose que l’on s’attelle à déterminer, ce sont les ressources. Généralement, lorsqu’on élabore une stratégie, on commence d’abord par arrêter l’objectif, ensuite on cerne les possibilités de l’atteindre, on en choisit la plus appropriée et ce n’est qu’à la fin que l’on s’occupe de la mobilisation des ressources qui aideraient la réalisation de cet objectif à travers le modèle retenu. Donc, lorsqu’on en arrive aux recettes, cela signifie que l’on ait déjà une idée très claire de ce que l’on veut faire. Vers quels secteurs seront dispatchées les entrées en devises? Vers le tourisme qui ne peut pas se relever? Vers la santé qui ne veut pas guérir? Vers l’université qui s’alphabétise? Vers l’industrie qui ne finit pas de tousser? Vers l’agriculture qui a mal au cou à force de surveiller le moindre nuage dans le ciel en quête du moindre signe de pluie? Ou bien vers les partis qui pullulent dans le pays sans trop de bienfaits pour le citoyen? Vers des industries qui viendront n’importe comment et n’importe où se greffer les unes aux autres, ou vers un développement des territoires de compétitivité bien pensée et bien encadrée? Vers quels usages iront les recettes supplémentaires? Vers l’amélioration des conditions de vie par la créationd’emplois réels ou vers l’organisation des mille et une élections qui, disons-le ainsi, n’ont pas beaucoup d’effets positifs sur le quotidien du citoyen. Où ira l’argent qu’on veut obtenir en tarissant nos puits? Vers le citoyen d’aujourd’hui et celui des siècles à venir ou vers les monstres insatiables d’hier et d’aujourd’hui? Malheureusement, on ne dit rien au peuple. Les secrets sont trop bien gardés même pour ce qui le concerne directement, lui et ses enfants! On s’en doute un peu, le mépris héréditaire dont est victime le citoyen chez nous empêchera que ces ressources lui serviront à quelque chose. Et le mieux, tant qu’on n’a pas de stratégie réelle pour le pays, serait de ne pas procéder au tarissement rapide des puits d’hydrocarbures. Laissons le temps et la possibilité à ceux qui auront plus tard la charge du pays de faire quelque chose de plus sensé!
Les économistes définissent généralement l’efficacité comme étant la capacité à réaliser les objectifs et ils présentent l’efficience comme étant le rapport entre les outputs et les inputs. Il est inutile de dire que chez nous il n’a jamais été question de l’une ou de l’autre et que, par conséquent, toute accélération de l’exploitation des hydrocarbures serait un pur gâchis car synonyme de précipitation de la fin des puits pour rien!*Par Aïssa HIRECHE -L’Expression-23.10.2013
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Sonatrach: L’arnaque de l’arbitrage international et le complot qatari
La production algérienne en gaz naturel subit tellement de pressions que la Sonatrach et sa tutelle ne sont plus en mesure de contenir. Certaines compagnies menacent de quitter l’Algérie si elles n’obtiennent pas suffisamment de concessions.
D’autres clients de Sonatrach se bousculent devant le tribunal d’arbitrage international afin d’obtenir des réductions sur le prix de vente du gaz. Le tout est couronné par l’action menée par le Qatar visant à exclure progressivement l’Algérie du marché international du GNL.
Le chantage de BP
En 2006 déjà, les responsables de BP avaient prédit la déplétion du gaz algérien et savaient à l’époque qu’en 2017, la Sonatrach ne serait plus en mesure d’honorer ses contrats gaziers. Aujourd’hui, les responsables de cette compagnie utilisent cette carte pour obtenir des concessions inimaginables de la part de l’Algérie.
En annonçant le report de la reprise de leurs investissements en Algérie, les responsables de BP pensent surtout aux textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.
La compagnie britannique compte investir dans les gaz non conventionnels dans le périmètre de Bourarhat, dans le bassin d’Illizi, et maintient la pression sur les autorités algériennes pour obtenir le maximum de facilités fiscales.
Bourarhat Sud (les blocs 230 et 231, non loin du complexe de Tiguentourine) présente un enjeu de taille pour BP, en raison de son énorme potentiel en gaz de schiste.
Ce gisement de gaz non conventionnels est estimé à 52 Tcf, soit le même volume que les réserves actuelles de Hassi R’mel. Le contrat d’association sur l’exploration de ce gisement a été signé le 23 avril 2005 pour une première phase qui s’est achevée en 2008.
Une seconde période d’exploration, qui devait se terminer en 2010, a été prolongée de 24 mois, soit jusqu’au 23 septembre 2012. Nous sommes aujourd’hui dans la phase de développement qui devra être âprement négociée entre BP et les autorités algériennes. Car, il s’agit de gaz non conventionnels, régis par la nouvelle législation.
Les prétendus retards
Les investissements actuels de BP se résument en fait à deux complexes gaziers, In Salah et In Amenas.
Pour ce dernier, l’association mise sur pied le 29 juin 1998 avec Sonatrach et Statoil devait consentir des investissements pour le développement et la production de quantités de gaz naturel situé dans la région d’In Aménas ainsi qu’au traitement des dites quantités de gaz naturel, en vue de l’extraction des gaz de pétrole liquéfiés (GPL) et du condensat.
Il s’agit surtout de maintenir une production à hauteur de 9 milliards de mètres cubes, qui représente actuellement presque 12 % de la production nationale.
Cet investissement concerne quatre gisements découverts avant la date de signature du contrat (Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abécheu et Ouan Tardert). La Sonatrach devait y participer à hauteur de 8,21% de son financement alors que les deux autres associés, Statoil et BP apportaient un financement à hauteur de 45,90% chacun.
Le contrat de réalisation de cette nouvelle installation a été confié, le 5 mai 2011, aux japonais de JGC. Les installations, qui devaient renforcer les capacités du CPF, ne seront toutefois pas livrées dans les délais contractuels.
Prévues pour septembre prochain, ces installations verront certainement un retard important en raison de l’attaque terroriste perpétrée contre ce site et qui a contraint les japonais de JGC à le quitter.
Du coup, on s’aperçoit que même si elle tenait à faire démarrer ces installations, BP ne le pourra pas sans la normalisation des rapports avec le maître d’ouvrage japonais. Selon les experts, les travaux ne seront pas achevés avant la fin du premier semestre 2014.
Et cela influera énormément sur les niveaux de production de ce complexe. Le second investissement où BP exerce son diktat est celui d’In Salah.
A travers ce complexe, il est question du développement de quatre champs (In Salah, Gour Mahmoud, Hassi Moumene et Garet El-Befinat) en vue de maintenir le plateau de production de gaz à 9 milliards de mètres cubes par an, soit la même quantité que celle d’In Aménas.
Les travaux de réalisation des installations d’In Salah ont été confiés, en date du 11 avril 2011, à Petrofac qui devra les livrer au bout de 50 mois, soit avril 2015.
Coût de l’opération : 1,185 milliard de dollars. BP la finance à hauteur de 33,5%, Statoil ne participe que sur 31,85% alors que la Sonatrach a pris la plus grosse part de participation avec 35%. Par conséquent, les déclarations des responsables de BP relatives à d’éventuels retards sur les opérations de développement de ces deux gisements ne sont pas justifiées.
Car, dès le départ, on savait que les installations n’allaient pas être livrées avant mai 2014 pour In Aménas et avril 2015 pour In Salah. On en déduit aisément que les Anglais cherchent à affoler les responsables algériens et les presser d’accepter les conditions imposées par la compagnie britannique.
BG sur la même ligne
Les pressions britanniques subies par Sonatrach ne se limitent pas uniquement à BP. La compagnie du gaz BG Groupe se comporte de la même façon.
Cette compagnie est entrée en Algérie en 2006, suite à un accord conclu avec Gulf Keystone pour l’acquisition de 36,75% du permis Hassi Ba Hamou (HBH, sur les blocs 317b, 347b, 322b, 348 et 349b) dans la wilaya d’Adrar.
Par la suite, Gulf Keystone s’est retirée de cette association en cédant une partie de ses participations à BG et une autre à Sonatrach. Mais avant même de rentrer dans la phase de développement, BG a décidé de vendre ses participations sur ce permis.
En date du 7 mars 2012, la compagnie britannique a informé Sonatrach que sur les six sociétés (CEPSA, ENI, E.On Ruhrgas, PTTEP, SHELL et Pertamina) qui ont étudié les données techniques du périmètre Hassi Ba Hamou, seule Pertamina était intéressée par ce projet. BG avait alors sollicité l’accord de Sonatrach pour continuer les discussions sur cette cession de parts au profit de la compagnie indonésienne.
Deux semaines plus tard, Sonatrach a notifié à l’opérateur britannique, la nécessité de se conformer aux dispositions de l’article 30.2 du contrat, qui stipule que BG ne pourra en aucun cas céder plus de 49% de ses intérêts dans le contrat, lors de ses négociations engagées avec Pertamina.
La compagnie BG Groupe a fait subir les mêmes souffrances aux responsables de Sonatrach dans la gestion de l’association sur le projet de Guern El Guessa. Après une première phase de recherche arrivée à échéance le 02/05/2012, BG a décidé d’abandonner le permis et clôturer le contrat.
L’arbitrage pour saigner Sonatrach
La semaine dernière, la compagnie italienne Edison a obtenu gain de cause dans la procédure d’arbitrage international lancée contre Sonatrach.
La société italienne, acquise l’année dernière par les français d’EDF, a gagné le procès portant sur les prix pratiqués pour l’achat du gaz algérien. Selon tous les experts, Sonatrach aurait dû négocier une fourchette de prix et obtenir un juste équilibre avec les Italiens d’Edison.
Mais, on a préféré aller à l’arbitrage et payer plus alors qu’on aurait pu négocier tranquillement autour d’une table. Une procédure d’arbitrage international similaire a été lancée, contre Sonatrach, par l’autre italien Enel. Notre compagnie pétrolière devra encore perdre le procès et jeter de l’argent qu’elle aurait pu économiser avec un peu de bon sens et des négociations avec le partenaire.
L’héritage de Chakib Khelil est lourd certes, mais cela ne justifie en rien le silence de son successeur sur les contentieux avec les compagnies étrangères. Sonatrach a déjà perdu beaucoup d’argent au profit des étrangers. Outre Edison, il faut rappeler les quatre milliards consentis l’année dernière à l’américain Anadarko.
Le complot qatari
Alors que plusieurs experts en politique énergétique ont tiré la sonnette d’alarme sur la politique menée par les Qataris, l’Algérie continue de s’enfoncer dans le gouffre de la dilapidation de son gaz dans les projets industriels montés conjointement avec les groupes du Qatar.
Après avoir évité de justesse le projet de l’usine de vapocraquage prévue à Arzew avec Total et Qatar Petroleum et économisé les quantités de gaz qui devaient être consommées par ce complexe, nos responsables ont consenti aux Qataris le projet de Bellara pour la production de 5 millions de tonnes d’acier par an. Combien de quantités de gaz devra-t-on consommer dans ce projet ? Nul ne le dira.
Les Qataris, qui n’ont jamais investi dans l’amont algérien pour la production d’hydrocarbures, ont réussi à convaincre nos responsables de monter avec les Norvégiens des usines de pétrochimie pour consommer encore davantage le gaz algérien.
Avec l’entrée en service des nouvelles centrales de production d’énergie électrique, notamment avec le programme des 8400 MW et les retards cumulés sur l’exploitation des gisements du Sud- Ouest du pays, l’Algérie ne pourra pas satisfaire ses engagements en matière de fourniture de gaz.
La date fatidique de ce déclin est prévue pour 2017. Les Qataris seront alors seuls sur le marché du GNL et négocieront notre part de marché sur l’Europe.
Ces mêmes Qataris ont longtemps courtisé le réseau de distribution de carburants en Algérie. Comme l’avait évoqué El Watan, leur société Woqod a tenté par tous les moyens de s’accaparer des infrastructures stratégiques dédiées jusqu’ici à Naftal.
Chakib Khelil les a longtemps soutenus contre les Turcs qui ont tout fait pour s’accaparer des stations de carburant sur le tracé de l’autoroute Est-Ouest. Même après le départ de Chakib Khelil certains responsables algériens ont maintenu l’option Woqod. Cette dernière avait désigné en 2011 un auditeur pour évaluer les opportunités de partenariat avec Naftal. Le rapport établi dans ce sens a donné des frissons aux Qataris.
L’auditeur a en effet mis en garde contre un partenariat avec Naftal pour deux principales raisons. Il évoquait notamment les mauvais réflexes développés par le personnel de l’entreprise, mais surtout taxé son syndicat de «réseau mafieux», qui contrôle le transport du carburant à l’échelle nationale.
C’est sans doute sur la base de ce rapport que Woqod a décidé de constituer avec Sonatrach, un nouveau réseau qui exclurait Naftal. En décembre dernier, trois événements majeurs ont marqué ce dossier.
L’arrivée du Premier ministre qatari avec des propositions pour Woqod, la décision de Sonatrach de mettre en place son propre réseau de distribution de carburant et, enfin, la levée de bouclier du syndicat de Naftal contre cette décision des responsables de leur société-mère. Depuis lors, rien n’a été rendu public sur le partenariat avec Woqod.* Le Soir d’Algérie-09.05.2013.
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