Petit lexique du web politique

**Facebook, Twitter, réseaux sociaux… La politique se fait aussi sur Internet. Un nouveau média indispensable depuis que le référendum européen de 2005, puis Barack Obama outre-Atlantique, ont montré à quel point il fallait désormais compter avec ce nouvel espace démocratique. Un espace d’anonymat et de libre parole, qui bouscule les habitudes des élus et met souvent à mal des stratégies de communication élaborées. Vidéos virales, « buzz » à tous les étages… Internet inquiète les états-majors des partis. Au point de s’attirer l’hostilité de certains politiques et communicants.

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*Petit lexique du web politique 

*Réseaux sociaux, web 2.0, followers…. Dès lors que l’on parle des usages d’Internet, les termes de jargon abondent. Quelques définitions pour mieux se repérer.

 « Acteurs du web » : nom générique donné aux blogueurs, journalistes et professionnels de l’Internet ayant une présence active et une reconnaissance sur la Toile. Ce petit groupe de gens dits « influents », qu’on retrouve notamment sur Twitter, est au cœur du « buzz » : au travers de leurs blogs ou de leur activité sur les réseaux sociaux, ils sont capables de faire rebondir un sujet ou une polémique.Amis (Facebook) : Personnes qui se sont abonnés à une page ou un profil sur le réseau social Facebook. Nicolas Sarkozy en compte 175.000 sur sa page. Barack Obama fait un peu mieux : il a 6,8 millions d’amis sur Facebook.

« Buzz » : Sur toutes les lèvres en 2008, ce terme commence à disparaître du fait de sa trop fréquente utilisation. Il désigne le fait qu’un contenu soit très lu, visionné, échangé… par les internautes. Il a donné lieu à une spécialisation à part entière, le « buzz marketing », les agences de communication promettant en échange de leurs services de garantir que leur client ferait l’objet d’un « buzz ». Voir aussi « viral »

Facebook : Premier réseau social à atteindre un tel degré de notoriété et de fréquentation, Facebook fut conçu au départ pour les étudiants. Comme la plupart des réseaux sociaux, il propose à tout un chacun de se créer une page, sur laquelle on peut donner diverses informations sur soi. Cette page peut être accessible à tout le monde ou restreinte à ses « amis » sur le réseau social. On peut également y proposer des liens, mettre à jour son «statut », qui indique ce qu’on fait, ce qu’on pense ou n’importe quoi, envoyer des messages à d’autres membres du réseau, etc. Les « amis » voient ce statut sur leur propre page Facebook. Créé par un jeune étudiant, Mark Zuckerberg, en 2006, Facebook totalise aujourd’hui 285 millions d’utilisateurs.

Cybermilitants : Néologisme forgé durant la campagne présidentielle de 2007 pour désigner les militants dont l’essentiel de l’activité politique se concentre sur le Net. Qu’ils soient membres du PS, de l’UMP ou du Modem, les « cybermilitants » naviguent de blogs en sites d’information pour répandre, via les commentaires, les arguments de leur parti, quand ils ne favorisent pas la diffusion d’une vidéo ou d’un élément embarrassant pour le camp d’en face.

Flux RSS : Technologie qui permet de s’abonner à un site, un blog, un réseau social, et de recevoir sur une autre page web une notification lorsqu’un nouveau contenu a été mis en ligne. Le RSS a ouvert la voie à ce qu’on appelle l’Internet en temps réel.

Followers : Personnes abonnées à vos mises à jour sur Twitter.

Following : Personnes dont vous suivez les mises à jour sur Twitter

Groupe Facebook : Chaque membre de Facebook peut créer un groupe autour d’une cause ou d’un événement. Et chaque actualité donne lieu à son lot de groupes, le plus souvent humoristiques (« Pour que Jean Sarkozy soit le vainqueur de l’ Eurovision 2010», par exemple). Ensuite, n’importe quel membre de Facebook peut s’inscrire à un groupe donné. Ce qui peut donner une indication de l’engouement des internautes pour tel ou tel événement.

Obama (Barack) : référence absolue en matière d’utilisation du web à des fins politiques depuis sa campagne de 2008. Les stratèges d’Obama, conseillés notamment par Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, ont mis en place mybarackobama.com, un système destiné à fédérer et à organiser les actions des militants démocrates via internet, ainsi qu’un vaste plan de collecte de dons sur le web, qui s’est avéré extrêmement efficace.

Réseau social : Qu’il s’appelle Facebook, Twitter, MySpace, Créateurs de Possibles (le réseau social de l’UMP) ou Coopol (celui du PS), le principe du réseau social est toujours le même : des membres, qui disposent d’un espace personnel où publier des contenus et qui échangent entre eux par diverses formes : messages directs, commentaires, « statuts », attribution de notes… Le principe de base reste celui d’une communauté de gens capables de discuter entre eux et de se mobiliser.

Twitter : Cas à part dans les réseaux sociaux, Twitter est un service permettant de publier des messages d’une taille maximale de 140 signes. On s’abonne au flux de messages d’un usager qui nous intéresse et on suit ensuite ses mises à jour. Conçu au départ pour envoyer des SMS groupés, le service a connu un succès foudroyant, notamment grâce à sa souplesse : il est en effet possible de « twitter » depuis un téléphone mobile, par SMS, par mail, depuis le bureau de son ordinateur… Quelque peu ardu à prendre en main, Twitter est aujourd’hui utilisé essentiellement par une communauté d’ «acteurs du web » : blogueurs, journalistes, professionnels de l’Internet composent l’essentiel des « twitterers ». S’ils ne sont qu’un petit nombre à y être actifs, cette communauté est influente, voire prescriptrice d’opinions et de tendances.

Streaming : Technique permettant de visionner une vidéo directement sur le web sans avoir à la télécharger sur son ordinateur. Le streaming a permis l’essor de plateformes comme Dailymotion ou YouTube, où les internautes peuvent venir poster leurs propres vidéos ou visionner celles déposées par d’autres. La plupart des vidéos « virales » qui mettent des politiques dans l’embarras sont disponibles sur ces sites.

Viral : peu ou prou synonyme de « buzz », « viral » se dit d’un contenu très visionné, lu ou échangé sur le web. Le marketing viral postule que sur Internet, rien n’est plus efficace que le bouche à oreille spontané entre internautes pour favoriser la promotion d’un contenu. Des agences sont spécialisées dans la conception de campagnes «virales» pour des marques ou des partis politiques. Ce fut le cas de Libertas, le parti de Philippe de Villiers et Frédéric Nihous (CPNT) pour les européennes, qui fit appel à l’agence l’Enchanteur des médias pour concocter de vraies-fausses vidéos amateur critiquant l’Europe.

Web 2.0 : Question piège posée à plusieurs politiques par le journaliste de RMC Jean-Claude Bourdin : qu’est-ce que le web 2.0 ? En fait, il est très difficile de donner une définition sérieuse de ce concept employé à tort et à travers. En résumé, le web 2.0 est le nom donné à partir de 2004-2005 à la vogue du participatif et du contenu généré par les utilisateurs : blogs, réseaux sociaux, plateformes de vidéo, etc… (Le Figaro-11.02.2010.)

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• Mondépute.fr, pour suivre l’actualité des députés (en France)
• Étude, comment le gouvernement utilise Twitter
• Netpolitique, la politique à l’ère numérique
• Vicastel, autre blog sur les rapports web/politique

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