2éme Festival culturel panafricain à Alger

*Une journée ensoleillée aux pavillons de la Safex (Pins Maritimes)….entre formes et couleurs.

Le soleil de juillet écrase les pavillons de la Safex aux Pins Maritimes à l’est d’Alger. Peu de monde dans les allées. Les deux restaurants sont pris d’assaut à la mi-journée.Les repas des participants au deuxième Festival culturel panafricain (Panaf) sont pris en charge. Les autres doivent payer des tarifs « touristiques ». On attend l’ouverture des pavillons où se tiennent les différentes expositions. Pas de signalétique. Les horaires ne sont pas respectés. On fait avec, donc ! D’abord, au pavillon C. Là, la bande dessinée est à l’honneur. Aucun auteur n’est sur les lieux. Deux jeunes des éditions Dalimen nous expliquent que le public arrive en fin de journée. Les auteurs, eux, préparent une œuvre collective. A 100 DA, on peut s’offrir les revues Kin Label du Congo, Vie quotidienne au Togo de Amani Mensah, Les proverbes illustrés de l’Ivoirien Mendoza ou les BD amusantes du Sénégalais T.T Fons. Les éditions Dalimen œuvres des Algériens Mustapha Tenani, Mahfoud Aïder et Benatou Masmoudi. On peut apprécier, entre autres, les planches de l’Algérien Samir Toudji (Togui), du Mozambicain Georges Mabota, du Malgache DWA et des Tchadiens Moussa Adji et Adjim Dannegar. « Je dessine depuis tout petit, minuscule j’allais dire », raconte Adjim Dannegar, dessinateur au journal satirique Le Miroir. Direction Pavillon A. A droite, l’exposition « africaines ». La commissaire, cela se comprend, est une femme, Nadira Laggoune-Aklouche. L’art a-t-il un sexe ? « Dans les œuvres, il n’y pas de traits distinctifs manifestes du masculin et du féminin. Si ce n’est par leur prénom, les femmes artistes ne sont pas identifiables », écrit-elle dans un joli catalogue vert. Pour elle, seuls l’artiste et son œuvre comptent. Cela rompt -enfin- avec ces discours flasques sur l’art féminin. Les expressions dans cette expo’ sont multiples : l’Egyptienne Hala El Koussy, qui vit à Amsterdam, présente une vidéo, Histoires périphériques, la Malgache Matata Andiralavidrazana expose des photos de sites funéraires, la Kenyane Larissa Hoops se distingue par des peintures réalistes, la Camerounaise Angele Ettoundi Essamba démontre une maîtrise rare de la photo mixée à l’art plastique, la Tunisienne Nadia Kaabi souligne les charmes discrets de l’art urbain avec Les stigmates de Tunis et la Sénégalaise Aminata Djegal offre une autre lecture des images de spectacles dans lesquelles la BD est convoquée. Apartir de photos, Aminata Djegal a réalisé un beau film sur les Îles Comores, Karibu, « Bienvenue aux îles de la Lune », qui l’a installé dans le circuit international. L’Algérienne Fatima Chafaâ a fait de la poupée l’élément de base d’une expression artistique où la sculpture s’impose comme le sucre dans le café. Une autre Algérienne, Amina Menia, est présente avec une installation qui ne porte pas de nom mais qui suggère tant de choses, un échafaudage, « langage » préféré de l’artiste, composé de tubes et de colliers en acier galvanisé gris, traversé par des pointes rouges. « On monte par l’escalier pour maîtriser le monde. Je voulais dès le départ que l’œuvre soit pédagogique. C’est l’une des rares fois où il y a de l’art contemporain ici. Je voulais présenter une pièce comme un scénario inattendu. On arrive au bout et on ne sait pas si l’exposition est terminée ou s’il s’agit d’un chantier. J’aime bien jouer sur la double lecture », explique-t-elle. L’installation, selon elle, est une manière de donner du sens aux idées et aux interrogations esthétiques de l’artiste. Les enfants n’ont pas résisté à la tentation d’escalader l’échaffaudage ainsi exposé. « C’est une manière de casser la passivité du visiteur. C’est une œuvre interactive. Il y a différentes plateformes, une façon de multiplier les points de vue et montrer que tout est relatif. Tout est fait pour suggérer l’élévation. On peut monter et prendre la tribune », souligne Amina Menia qui prépare des installations pour le futur métro d’Alger. D’autres Algériennes sont présentes à l’exposition comme Katia Kameli, Kheira Slimani, Thileli Rahmoun, Feriel Benmbarek et Elyasmine Hocine. Plus loin, l’exposition des designers s’annonce sans tapage. Ici, on vous offre la possibilité des « relectures » sur la vie et sur ses modes. La scénographie de Assia Ouled Kablia est parfaite. Un blanc dominant met en valeur des œuvres d’une rare beauté. « Les designers entendent dénoncer la société de consommation en récupérant les déchets et en leur donnant des formes artistiques plus dignes. Un esprit de consommation qui a pollué la culture traditionnelle africaine », souligne Zoubir Hellal, commissaire de l’exposition. Des sièges, des tables, des bibliothèques, des sofas, des lampes, des paravents…Le Sud-Africain Johann Van Der Schijff se distingue par ses œuvres ludiques, les Algériens Mehdi Izemrane, Faïza Hafiane et Rédha Ighil par leurs meubles stylisés, le Sénégalais Baltazahar Faye par ses créations pratiques, le Congolais Francis Pume avec son original « papillon chair », la Tunisienne Memia Taktak avec ses korsis et tapis et l’Ivoirien Jean Servais Somian avec des œuvres en bois de cocotier… Il y a aussi l’Algérienne Souad Delmi Bouras, qui est diplômée en désign-aménagement de l’Ecole des beaux- arts d’Alger, qui présente une table basse pour écran plasma faite avec du bois koto. Une manière bien à elle d’être actuelle, fashionable. Souad Delmi Bouras aspire à ouvrir à Alger un showroom de design. L’Algérien Mohamed Yahiaoui (Yamo) est présent avec un espace noir où une lumière flottante est célébrée. Une table avec un coupe de fruits (remplacés par des dates) est au milieu, avec au- dessus un lustre en forme de poisson. « On peut interpréter comme on veut. On est dans le rêve. Même quand on dort, on flotte. C’est le côté immatériel. Ce n’est pas facile de matérialiser une émotion. C’est tellement blanc qu’on a joué sur le contraste, le côté nuit. Faut que les gens rentrent et sentent la tranquillité. Il y a une force dans la tranquillité », explique Yamo qui vit actuellement à Tunis. « Yamo, on t’aime khir men el banane », a écrit, avec humour, Khalida Toumi, ministre de la Culture, sur une muraille réservée par l’artiste aux tags. On y lit : « Vive Usma », « Yamo, on t’aime », « Allo, El Hadj », « Pour une Afrique unie »… A souligner la présence de l’artiste marocain Rachid L’Mouddène à l’exposition des designers. Officiellement, le Maroc ne participe pas au Panaf’ 2009. On change de lieu. Le pavillon G. Il y a du monde. C’est le vernissage de l’exposition d’art plastique africain. Pas de catalogue. Le ministère égyptien de la Culture a, lui, pris le soin de préparer un catalogue sur les artistes présents à l’exposition comme Atef Ahmed Ibrahim, Abdelaziz Saâb et Fadwa Ramadan. La Tanzanienne Mwandale Mwankeykwa, le spécialiste en sculpture sur bois, s’est plainte de la mauvaise organisation. « C’est bien d’organiser un festival comme le Panaf mais il faut que l’organisation soit maîtrisée. Ici, certains artistes sont déçus. Je ne connais rien à l’art algérien.

C’est la première fois que je viens en Algérie. Les artistes africains ne visitent pas les pays de leur continent », soutient cette artiste connue en Tanzanie par le sobriquet « Big Mama », inspiré de la célèbre comédie John Whitesell. Elle a appelé pour un Panaf tous les deux ans. « Ce n’est pas toujours facile d’être artiste en Tanzanie. Mais, il y a une certaine liberté », dit-elle. « Big Mama » a participé à plusieurs expositions en Europe et en Amérique du Nord. Fort connue dans son pays également, l’Ougandaise Mary Naïta est présente par des sculptures sur métal. Elle a souhaité que les artistes africains rattrapent le retard et soient plus présents sur leur continent. Mary Naïta a déjà exposé au Rwanda et au Kenya. Les immenses statues devant le Parlement à Kampala ou devant l’Autorité monétaire rwandaise sont l’œuvre de cette jeune artiste. « Il est difficile de construire un nom d’artiste en Afrique. Comme il n’est pas facile de gagner la confiance du public », confie Mary Naïta qui se dit émerveillée par la création artistique en Algérie. Plusieurs artistes peintres algériens sont présents à l’exposition (ouverte au public jusqu’au 20 août 2009) comme Siaghi Smaïl, avec ses traits verts et noirs, ou Mohamed Massen avec ses toiles vivantes. Selon Khalida Toumi, présente au vernissage, cette exposition d’art plastique africain sera organisée tous les deux ans en Algérie. Alger fera donc comme Dakar et Le Caire.(El Watan-16.07.09.)

 

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*la bonne tenue du Fesman

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Le Festival culturel panafricain d’Alger (Panaf 2009) en est à sa deuxième et dernière semaine. Durant cet événement qui regroupe une cinquantaine de pays et plus de huit mille artistes, nous avons rencontré des cinéastes, plasticiens, musiciens, comédiens, journalistes et autres acteurs culturels venus d’une cinquantaine de pays du continent. Ils nous ont fait part de leur désir de participer au troisième Festival mondial des arts nègres que le Sénégal accueillira du 1er au 14 décembre 2009. Mais, dans leurs propos, on sent quelques appréhensions et… de nombreuses interrogations.

« Dites-moi, pensez-vous sérieusement que le Fesman va se tenir aux dates prévues ? », nous lance, comme une boutade, un confrère du Togo avec qui nous déjeunions l’autre jour dans le restaurant de l’hôtel El Aurassi où logent les quelques 350 journalistes accrédités au Panaf 2009. La même question revient presque chaque jour et embarrasse quelque peu les Sénégalais présents à Alger. Surtout qu’ici, chaque jour qui passe apporte son lot de « bonnes surprises » de la part d’organisateurs d’un festival panafricain qui ne lésinent pas sur les moyens pour que le rendez-vous d’Alger soit un succès retentissant. Il y a deux mois déjà, en reportage dans la capitale algérienne, nous avions été fascinés par la méthodologie avec laquelle les autorités étaient en train de préparer le Panaf 2009. Le Village des artistes de Zeralda, à une demi-heure de voiture du centre-ville, était pratiquement achevé au niveau des gros œuvres. Le jeune ingénieur de l’entreprise algérienne, chargé de superviser les 24 bâtiments (de quatre étages chaque) nous disait que tout sera fin prêt avant le démarrage du festival, c’est-à-dire le 5 juillet 2009. Il a tenu promesse car, le 3 juillet dernier, à deux jours de l’ouverture officielle, lorsque nous nous y sommes rendus, nous avons trouvé des bâtiments flambants neufs, dotés de toutes les commodités : salles d’ordinateurs connectés à Internet, espaces de répétitions pour les artistes, restaurants, poste, banque, police, etc. Deux mille cinq cents artistes y sont logés et nourris gratuitement jusqu’à la fin du festival. Il y a deux mois, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, nous confiait qu’elle et son équipe se réunissaient chaque jour, sans relâche, pour apporter les derniers réglages afin que tout soit au point le jour J.

Effectivement, depuis le 5 juillet dernier, tout semble être réglé comme sur du papier à musique : parade des pays participants ; grande opéra d’ouverture ; expositions sur le patrimoine immatériel, la photographie et l’artisanat ; salon de la bande dessinée ; résidence d’écriture ; festival de cinéma ; colloques sur différents thèmes ; représentations théâtrales ; ballets ; chorégraphies… Et tout cela s’organise sans (presque) fausse note ni improvisation. « On sent que les Algériens ont mis les hommes qu’il faut à la place qu’il faut », nous confie le cinéaste sénégalais Mansour Sora Wade venu participer au colloque et au festival sur le cinéma africain. Il y a quelques jours, son collègue Moussa Touré disait ceci à un reporter du Soleil : « Je n’ai pas encore entendu un de mes collègues parler de cinéma concernant le Fesman. Est-ce qu’il faudrait se présenter au niveau des organisateurs pour être invité, comme on le fait très souvent dans nos pays ? Moi je ne le ferais pas. Je ne vais pas tendre la main ». A Alger, la programmation cinématographique embrasse tout ce qui s’est fait de meilleur ces cinquante dernières années en Afrique, allant des classiques de Sembène aux films de la nouvelle génération comme Sissako ou Pierre Yaméogo. Il y a aussi le financement, par le gouvernement algérien, d’une série de dix courts-métrages réalisés par des cinéastes africains à qui un budget de 50 mille euros avait été alloué. Ces films sont actuellement projetés au cours de ce Panaf. A Alger, bon nombre de réalisateurs africains que nous avons interrogés ne savent pratiquement rien des grandes lignes de la programmation cinématographique du Fesman 2009.

UN IMMENSE PARC D’INFRASTRUCTURES CULTURELLES

L’inquiétude quant à la bonne tenue et aux dates choisies du Fesman 2009 gagne aussi des artistes sénégalais présents à Alger, comme le musicien Youssou Ndour qui a exprimé son admiration par rapport aux prouesses réalisées par les Algériens. « Les organisateurs du Fesman devraient s’inspirer de ce qui se fait ici. Les Algériens ont mis la barre très haute et les Sénégalais doivent relever le défi afin de faire du Fesman un succès populaire et artistique », nous a-t-il dit après son spectacle de mercredi dernier. Dimanche dernier, le chanteur Ismaël Lô a abondé dans le même sens après son concert : « J’espère que le Sénégal est sur la bonne voie et que les responsables du Fesman ne vont pas nous décevoir car actuellement il y a de nombreuses frustrations et on se pose des questions. Vous avez vu ce que les Algériens sont en train de réussir ? On m’a révélé que toute la sono a été acquise neuve par le gouvernement et qu’après le Panaf, tout ce matériel va bénéficier aux acteurs culturels du pays. C’est à cela que servent des manifestations de ce genre, c’est-à-dire en profiter pour équiper toutes les régions en infrastructures », nous a expliqué Ismaël Lô rencontré dans sa loge. Le styliste malien Lamine Badian Kouyaté (fils de l’écrivain Seydou Badian Kouyaté), créateur du label Xuly bët (lire khouli beut) se soucie également du bon déroulement du Fesman.

« J’ai effectivement été contacté par les organisateurs, mais jusqu’ici je n’ai reçu aucune information concernant le lieu où je dois montrer mes créations ou faire défiler mes mannequins. J’avoue que c’est encore très flou et j’espère que le Fesman ne sera pas une Arlésienne », nous confiait-il à l’issue du grand défilé de mode qui a regroupé, samedi dernier à Alger, de grands stylistes comme Alphadi du Niger, Mariam Diop et Claire Kane du Sénégal, Karim Sifaoui de l’Algérie, Michael Kra de la Côte d’ivoire, Pépita D. du Bénin, Imène Ayissi du Cameroun, etc. Comme on le constate, le pari de la sensibilisation et de la communication au niveau international est loin d’être gagné, contrairement à ce qu’affirment certains responsables du Fesman 2009…

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* »Jalamang » et « M’bira » enflamment le public à Médéa …Les troupes « Jalamang Jammeh » (Gambie) et « M’bira »  (Zimbabwe) de danses traditionnelles africaines ont enflammé, samedi soir, le  public médéen, au cours d’un spectacle où les figures chorégraphiques s’enchaînaient  les unes après les autres sur le rythme endiablé des percussionnistes.         
Le ton de cette soirée a été donné dès le départ par les prestations  époustouflantes des jeunes danseurs de la troupe « Jalamang » qui ont fait  découvrir à l’assistance la danse du « Saber », un cocktail détonant de musique  et de danse, interprété lors des grandes fêtes populaires en Gambie.         
Les figures chorégraphiques exécutées ont eu un effet « hypnotisant »  sur le public, plongé dans cette ambiance électrique, emprunte de réjouissance,  de gaîté et de joie.         
L’enchaînement des « numéros », présentés aussi bien par les jeunes danseurs  de la troupe « Jalamang » que ceux de « M »bira », a tenu en haleine, durant les  deux heures qu’à duré le spectacle, les centaines de jeunes présents au stade  du complexe omnisports « Imam Ilyes » de Médéa, subjugué par tant de beauté  et d’énergie.         
Le « M’bira » et le « Mand », des danses millénaires du Zimbabwe, ont fait  vibrer le public qui  avait à peine le temps de souffler qu’il est, aussitôt,  saisi par le rythme effréné des percussions traditionnelles et l’effet envoûtant  du tempo africain. (13.07.09.)

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*Le public mostaganémois en symbiose avec les rythmes africains….Le public mostaganemois était au rendez-vous  samedi soir au théâtre de verdure de Mazgharane (Mostaganem) avec la danse  et la musique africaine présentées dans le cadre du festival culturel africain,  (Panaf2009).         
Ainsi, le public venu nombreux a pu apprécier les chants et rythmes  africains endiablés animés par des troupes folkloriques du Gabon et  de la Zambie vêtues de costumes traditionnels attrayants aux couleurs  africaines.  Des familles ayant assisté à la soirée ont souligné que cette manifestation  continentale constitue une occasion pour se divertir mais aussi pour connaître  la richesse et la diversité du patrimoine culturel africain. Pour sa part, le président de la délégation du Gabon a qualifié  le 2e festival culturel africain d’Alger de « grande réussite » grâce à la bonne  organisation et à l’accueil chaleureux du peuple algérien. Le but de ce festival,  a-t-il ajouté, est de faire connaître au peuple algérien la richesse de l’art  africain et renforcer les liens fraternels africains. Pour ce qui est de la troupe gabonaise, elle est composée de 20  artistes qui présentent des chants et des danses traditionnels dont la plupart  sont des chants patriotiques, a indiqué la même source.         
La présidente de la troupe de Zambie s’est félicitée, quant à elle,  de sa participation au 2e festival culturel africain d’Alger qui constitue,  selon elle, un carrefour où se rencontrent tous les pays africains pour faire  connaître les différents styles et rythmes africains aux générations montantes.         
La troupe composée de six artistes dont deux femmes a présenté des chants  et des danses du patrimoine zambien ainsi que des chansons de son nouvel album.        
Des chansons algériennes traditionnelles étaient également au rendez-vous interprétées par Sabrine, le chanteur kabyle Kamal Fares et le chanteur  chaoui Hacène Dadi. Le public a pu ainsi apprécier ce métissage algéro-africain, souhaitant  que de telles soirées se renouvellent dans plusieurs villes du pays.(13.07.09.)

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Quand l’Afrique habille le monde ..

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Sept stylistes africains ont dévoilé, samedi soir au cours d’un défilé de mode intitulé « Quand l’Afrique habille le monde », à l’hôtel El Aurassi, des collections aux essences africaines.*Plus d’une centaine de tenues vestimentaires, portées par vingt-six mannequins algériens et étrangers, ont fait la part belle de cette soirée. Ainsi, dans le cadre de la tenue de la 2e édition du Panaf’, sept stylistes algériens ont fait une petite escale à Alger pour déballer de leurs malles des tenues caractérisant le continent africain dans toute sa diversité culturelle. C’est avec plus d’une heure de retard que le défilé en question a été étrenné par un discours du grand couturier malien Alphadi. C’est avec des mots justes et un verbe haut que le styliste a rappelé à l’assistance triée sur le volet que la mode n’incarne pas uniquement l’habillement, mais les parfums, la maroquinerie et les bijoux le font aussi. « L’Afrique, dira-t-il, a le droit de vivre. La mode est une industrie qui crée de l’emploi. » Les images défilant sur l’écran géant placé juste en face du podium renseignent sur le début réel du défilé par le passage de la collection de Claire Kane. Une mini-collection de tenues en similicuir, à l’effigie de différents drapeaux de différents Etats africains, est offerte au regard. Créatrice de mode depuis une vingtaine d’années et directrice artistique du défilé en question, Claire Klane a conçu l’image puis l’a imprimée. Son style représente un véritable art visuel, voire un nouvel esthétisme. Préconisant un retour aux sources, le styliste ivoirien, Mickael Kra, a présenté une série de tenues aux tons marrons et aux tissus fluides. Le bijou occupe une place de choix, il est pour ainsi dire la pièce maîtresse, tandis que le vêtement devient un accessoire. Pour montrer l’authenticité du vêtement pagne, il a fait appel à des mannequins hommes, lesquels se sont prêtés avec talent au jeu de la mise en scène. *Les mousselines fluides utilisées et les découpes aérées ont donné un cachet particulier et un regard novateur. Le modéliste camerounais, Imène Ayissi, a dévoilé des tenues de ville et de soirée aux couleurs crème et aux formes bouffonnées, tantôt baroques tantôt fantaisistes, réalisées dans de la mousseline couleur terre et dont les hauts sont ornés de pierreries argentées. Beninoise d’origine, Pepita D. a réalisé un mélange de matières où le souffle de vie traverse le corps avec douceur sur des pantalons bouffons avec des corsets et des voiles. Ses couleurs de prédilection, le bleu turquoise et le rouge ont revigoré la collection en question. Alphadi, une griffe internationalement respectée, met en avant-plan des créations respectueuses de l’identité africaine. Ses longs manteaux en daim rehaussés de fourrures et ses robes à manches chauve-souris laissent apprécier un style insolent. Alliant l’audace des lignes et des formes, Alphadi a su à la perfection donner un équilibre entre les apports du désert et son expérience occidentale. Détentrice de la ligne de prêt-à-porter Nomade’s, la styliste franco-sénégalaise, Mariam Diop, s’est inspirée du patrimoine culturel africain, en présentant des boubous aux couleurs chatoyantes et des foulards aux différentes formes, dont le célèbre couvre-chef africain. Le Malien Lamine Badian Kuyaté a affiché la sensualité du corps à travers des robes et des pantalons moulants. Le créateur algérien Karim Sifaoui s’est distingué, quant à lui, à travers cette première participation par une collection de tenues traditionnelles, serties de perlages et de broderies. Ses créations, oscillant entre le modernisme et le traditionnel, ont donné naissance à un vrai sens du beau. (El Watan-13.07.09.)

*******L’esprit de créativité et le haut sens esthétique ….

image L’esprit de créativité et le haut sens esthétique des modélistes et couturiers africains ont été mis en exergue, samedi dernier en soirée, lors d’un défilé de haute couture, auquel ont pris part un styliste algérien ainsi que six créateurs de modèles d’autres pays africains.
“Cette manifestation artistique a pour objectif de mettre en valeur le niveau des couturiers de l’Afrique, qui est considérée à juste titre comme le berceau de l’humanité, tout en faisant connaître les jeunes talents du continent”, ont indiqué les organisateurs de ce défilé de mode au cours duquel ont été mis en symbiose la couture traditionnelle et les modèles contemporains et organisé dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain.
Lors de ce défilé de mode intitulé “Quand l’Afrique habille le monde” et auquel a assisté Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, Mickael Kra, styliste de Côte d’Ivoire, a présenté des costumes masculins inspirés du pagne et auquel il a donné un nouveau look.
Le modéliste, qui a opté pour des tenues très dépouillées aussi bien du point de vue couleur que coupe, a aussi réalisé des robes longues proches des gandouras rehaussées de fil blanc ajoutant ainsi une note moderne à cet habit féminin traditionnel très porté en Afrique.
Imène Ayissi, un modéliste du Cameroun, a participé à ce défilé avec des tenues de ville coupées dans des tissus très légers et inspirées des anciens boubous qu’il a décorées de motifs du terroir africain.
Alphadi, du Mali, a présenté des robes longues, aux lignes très épurées, réalisées dans de la mousseline de couleur terre et dont le haut est orné de pierreries argentée.
Le couturier malien, qui avait créé une ligne de maroquinerie, a aussi fait appel aux motifs rupestres pour décorer ses tenues.
Pepita D a conçu des robes de soirée avec quelquefois du tissu local qu’elle a rehaussées de mousseline pour leur donner une touche contemporaine et plus de légèreté.
Mariam Diop, une styliste franco-sénégalaise, créatrice de la ligne de prêt à porter “Nomade’s”, s’est elle aussi inspirée du patrimoine culturel africain, en créant des tenues sobres, auxquelles elle a donné une touche moderne et qu’elle a rehaussées d’un couvre-chef d’inspiration toujours africaine.
Le modéliste algérien Karim Sifaoui a participé à ce défilé avec une collection de robes de soirées notamment de style moderne qu’il a ornées de broderie traditionnelle.(El Moudjahid-13.07.09.)

 

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* L’Afrique chante et danse à Alger.

 Composée de 53 camions-chars représentant les pays participant à cette manifestation, la parade a démarré hier du parc Sofia pour sillonner les boulevards de la capitale.

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*Aux sources africaines…

Alger se souviendra longtemps de la journée du samedi. Le défilé des troupes qui prennent part au Panaf a redonné des couleurs à une ville qui en avait grandement besoin. La joie de centaines de citoyens massés le long du parcours n’avait nul besoin de s’exprimer par des paroles ou des gestes. Même si, dans les rangs, sortaient ces Algériens pleins de vie et d’espièglerie qui n’hésitaient pas à se mélanger aux danseurs. Qui a dit que l’Algérien était toujours renfrogné  et voué à se morfondre dans l’ennui ? Pour peu que les conditions de liesse se retrouvent réunies, il se métamorphose et donne libre cours à ses pulsions de joie. Il n’est nullement destiné à cultiver la tristesse et les dons mortifères.
Il suffit d’observer les yeux déshabitués de ce genre d’événements qui tissent des liens avec le vaste monde avec ses multiples façons de voir et de concevoir. La culture n’a- t-elle pas pour première fonction de relativiser les jugements, de conforter l’ouverture des esprits ? Voir cette imperceptible lueur de joie chez ceux qui, souvent, ont tenu à sortir en famille est un moment que beaucoup d’habitants ne voulurent rater à aucun prix. Un bonheur n’arrivant jamais seul, la ville s’illumine le soir venu. Elle est devenue ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Un carrefour d’échanges à l’image de sa position où se retrouvent différentes influences depuis la nuit des temps. L’histoire et la géographie de la ville lui ont forgé un statut mérité de confluent. Ceux qui veulent enfermer les Algériens dans une bulle asphyxiante ont échoué. C’est peut-être ce qui explique l’acrimonie de nombre de personnes qui mettent en avant le coût du festival, voire son inutilité. Aucun pays au monde ne subordonne l’organisation de manifestations culturelles à l’éradication des problèmes de ses citoyens. Il a raison cet économiste qui suggérait de remplacer le PNB par un produit intérieur du….. bonheur. On aurait autant besoin de satisfaire des besoins matériels que s’évader de la routine des jours. L’Algérien a bien connu cette époque où, sous-prétexte d’être superflus, la priorité a conduit à l’interdiction de spectacles, de toutes les activités susceptibles de former un goût, une conscience libre qui refuserait des vérités toutes faites. Un peuple, par nature joyeux, a été raboté et réduit à vivre sans contact avec les étrangers. Ils savent qu’un peuple que caressent les vents du large, qui découvre qu’il existe d’autres façons de vivre, de se vêtir, n’acceptera pas de camisole. Ce sont les craquements qu’on entend, lors de ce genre d’événements, qui font perdre pied aux grincheux.
Il faut reconnaître au Panaf cette vertu de ressusciter la joie dans les cœurs, de donner l’image d’un pays décidé à tourner le dos à la grisaille. L’Algérie, assimilée des années durant au terrorisme, retrouve sa place d’éclaireur. Comme du temps où les cinéastes, les écrivains faisaient d’Alger une halte obligée, l’Algérie, qui ouvre ses bras aux cultures, n’est plus ce pays dont on se méfie. Un simple retour des choses au pays de Malek Bennabi et de Kateb Yacine, où la culture s’offre comme un bouquet coloré et multiforme. (Horizon-05.07.09.)
 

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Un, deux et trois, la parade annonçant l’ouverture populaire du 2e Festival culturel panafricain d’Alger a débuté hier après-midi du parc Sofia (centre-ville) pour sillonner les boulevards de la capitale, dans une ambiance festive sous les applaudissements et les youyous d’un public venu nombreux. Ainsi a débuté ce 2e Festival culturel panafricain (Panaf 2009) avec cette parade organisée par l’Office national de la culture et de l’information (Onci). Quelque 8000 jeunes représentant 51 pays africains ont participé à cet événement tant attendu. Il y a eu également 53 véhicules correspondant aux Etats membres de l’Union africaine (UA) qui ont transporté 350 danseurs et 120 techniciens à travers le boulevard Zighoud-Youcef, du Jardin Sofia, au niveau du centre d’Alger, pour s’arrêter au niveau du stade Ferhani de Bab El Oued. Chaque véhicule présente, à travers les maquettes exposées, l’héritage civilisationnel et culturel du continent par des symboles spécifiques à chaque pays de la région. Cette manifestation placée sous le thème «L’Afrique, renouveau et renaissance», a été une opportunité pour la jeunesse africaine de faire étalage de la culture et du patrimoine du continent noir. La parade a sillonné toutes les grandes artères de la capitale pour rassembler le public autour d’une grande fête populaire. Ces troupes ont mis le feu aux poudres partout où elles sont passées. Des troupes folkloriques variées, avec de bonnes recettes du patrimoine africain. Il y a aussi des improvisations dont le secret appartient typiquement à leurs univers originaux. Pas besoin de micro, d’amplificateurs, de projecteur ou de tout autre matériel pour animer cette fête grandiose. Riverains, artistes et associations, animés d’une furieuse envie de fredonner, de danser et de s’évader ont pris possession d’Alger la Blanche devenue de ce fait la capitale de l’Afrique qui danse et qui chante. C’est véritablement un événement historique qui vient de se dérouler après quarante années d’absence. C’est ce qui explique l’engouement remarquable des Algérois hier à cet événement. Cette exhibition, dont les maquettes ont été réalisées par une soixantaine d’artistes algériens (sculpteurs, dessinateurs et diplômés des différentes écoles des beaux-arts) et 20 autres étrangers, a eu, en prélude, le passage de cavaliers accompagnés de troupes artistiques de la Garde républicaine qui exécutaient l’hymne national.
Le camion-char représentant le pays hôte a été le premier à apparaître au public après les cavaliers, exposant des maquettes de sites et monuments historiques d’Algérie, suivi de chameaux. Un ensemble de troupes folkloriques nationales en provenance de différentes régions du pays était présent à cette parade qui draine déjà une foule considérable, venue découvrir la diversité, la richesse et les spécificités de la culture africaine, qu’Alger accueillera jusqu’au 20 juillet. Ce n’est pas donc un hasard si ce 2e Festival porte le thème «L’Afrique du renouveau et de la renaissance». Il comportera un programme d’activités riche et varié couvrant littérature, arts visuels, musique, chorégraphie, théâtre, cinéma et patrimoine. La cérémonie officielle se déroulera le 5 juillet, Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, à la Coupole du complexe sportif Mohamed-Boudiaf et sera marquée par un mégaconcert conçu par le chorégraphe algérien de renom, Kamel Ouali. (L’Expression-05.07.09.)

***Sons et lumières d’Afrique

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 Le noir fusionne avec le blanc, à Alger. Cela ne donne pas de gris mais des couleurs. C’est la fête de la culture africaine plus que celle du panafricanisme, une idée qui a perdu de son brio. La deuxième édition du Festival culturel panafricain (Panaf’ 2009) s’ouvre aujourd’hui à Alger. Alger, une ville qui a abrité le Festival panafricain en 1969, il y a quarante ans, et qui sera dédié à la mémoire de la chanteuse sud-africaine Miryam Makéba, disparue en 2008. La philosophie du premier Panaf’, celui de 1969, organisé dans la fièvre des indépendances, a presque disparu. Le continent est aujourd’hui débarrassé du colonialisme mais pas de ses séquelles. L’Afrique vit toujours les coups d’Etat, les régimes despotiques, la corruption, les conflits, le détournement des richesses… et les ex-puissances coloniales n’ont jamais été aussi présentes.

Mais des artistes, des écrivains, bref des acteurs culturels tentent de résister avec un esprit actuel. Certains vivent l’exil, d’autres sont interdits de parole dans leur pays, d’autres encore sont victimes de persécution et de mépris. Ils ne seront pas tous à Alger pour le Panaf’ 2009 qui s’ouvre aujourd’hui, mais ceux qui y seront tenteront de raviver la flamme de l’espoir. Pas question de croire au fatalisme ou à l’idée stupide et cruellement blanche que l’homme africain n’est pas « entré » dans l’Histoire.

L’Union africaine (UA), qui cherche toujours à s’adapter à la modernité, a confié à l’Algérie l’organisation du deuxième Panaf’, placé sous le signe de « la renaissance ». Au sommet de Khartoum, en 2006, l’UA avait dépoussiéré, vingt ans après, la charte de Port-Louis sur la culture. Cela a donné la charte de la renaissance africaine, inspirée de la Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle de 2001 et du Manifeste culturel panafricain d’Alger de 1969. Dans ce manifeste, il était proposé, entre autres, la création d’un institut panafricain du cinéma, des maisons d’édition et de distribution de livres, la mise en place d’organismes pour « permettre l’insertion des arts africains dans l’industrie », etc. Rien de tout cela n’a été réalisé. Le cinéma africain est réduit à des actions individuelles d’artistes de talent. « Le cinéma est aussi le prestige de l’Afrique. Le Panaf’ lui apporte son aide, réfléchit à sa condition et lui offre un superbe champ d’expression », est-il écrit dans la brochure du Panaf’. Un panorama du cinéma africain est prévu à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth et un colloque sur le 7e art africain est programmé les 10 et 11 juillet au même endroit. Peut-être que des idées vont émerger du naufrage pour cet art majeur et lui épargner le dédain que lui montrent, parfois avec méchanceté, les organisateurs des grands festivals internationaux (Cannes, Berlin, Venise, Montréal, etc.).

Et peut-être qu’on va enfin parler autant de l’état lamentable des salles de cinéma en Algérie, où l’on adore étaler « le prestige », qu’au Burkina Fasso ou au Mozambique. Le public aura à découvrir 13 courts métrages sous le thème « L’Afrique vue par… », conçus par des grands noms du cinéma. En tout, 232 cinéastes seront à Alger. Cette présence devrait au moins être mise à profit pour « sortir » quelque chose de concret. Idem pour la littérature avec les 11 participants aux résidences d’écriture et avec les conférenciers du symposium sur les littératures africaines prévu les 15 et 16 juillet à la Bibliothèque nationale (qui reprend ses activités après des mois de sommeil, conséquence de l’éviction scandaleuse du romancier Amine Zaoui de sa direction). La réédition de 200 ouvrages permettra probablement aux jeunes lecteurs de découvrir Big Balé du Congolais Achille Ngoye, Je voudrais redevenir bébé du Béninois Alexandre Gbado ou L’Anniversaire de l’Algérien Mouloud Ferraoun. Même si toutes les maisons d’édition algériennes n’ont pas bénéficié équitablement de ce marché de la réédition, l’effort est à saluer. Surtout que les jeunes auteurs africains, si peu connus dans leur continent, sont devenus des superstars en Amérique du Nord et en Asie. Autant dire aussi que la présence en Algérie de la littérature africaine ne doit pas être conjoncturelle.

Aux espaces de la Safex, les « pleins feux » sur la bande dessinée africaine ne doivent pas passer inaperçus avec la participation de 32 bédéistes venus de 19 pays qui vont animer des résidences et un concours. Un tiers seulement des pays africains prend part au programme du théâtre. Seuls le Burkina Faso, le Cameroun, la Libye, le Togo et Madagascar ont envoyé des troupes indépendantes, les autres pays sont présents avec leurs théâtres nationaux. Les représentations auront lieu à partir du 6 juillet au théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA), à la salle El Mougar, à Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Mostaganem et Annaba. L’Algérie sera représentée par le TNA, les théâtres régionaux et par six troupes du Sud (Adrar, El Oued, Tamanrasset, Tindouf, Ouargla, Béchar). « Le théâtre africain entre tradition et modernité » sera le thème d’un colloque programmé du 10 au 12 juillet au complexe Lâadi Flici. Au chapitre curiosités, Juillet au féminin se détache du programme au TNA. Il s’agit, selon les organisateurs, de contes de grand-mère agencés en spectacles et montages poétiques accompagnés d’orchestre. Le Sahara, « berceau de l’humanité », sera l’un des principaux invités du Panaf’ 2009 avec une exposition, à la Safex, consacrée aux arts anciens qui va durer jusqu’au 7 août. « Les architectures de terre » seront également mises en valeur au même endroit dans une autre exposition. Le public y découvrira les techniques anciennes de construction et la diversité des styles. Au palais de la culture Moufdi Zakaria, un salon de l’artisanat d’art africain est prévu du 8 au 15 juillet.

Avec 5860 artistes, soit 60% des participants, la musique et la danse se taillent la part du lion. Choréafrica sera, à partir du 10 juillet, au cœur du festival des danses contemporaines à l’Institut supérieur de formation aux métiers du cinéma, de l’audiovisuel et des arts du spectacle (ISMAAS) de Bordj El Kiffan. Au menu, 18 compagnies venues de 16 pays. Sidi Bel Abbès et Tizi Ouzou vont accueillir les festivals de danses folkloriques et populaires. Les troupes africaines animeront des spectacles à Oran, Mostaganem, Aïn Témouchent, Tlemcen, Saïda, Alger, Tipasa, Blida, Boumerdès et Annaba. A partir du 6 juillet, le Théâtre de verdure d’Alger, qui retrouve son public après des mois de fermeture, accueillera le Festival international du diwan (gnawi) avec la présence, entre autres, de Gaâda Béchar et de Tom Diakité Trio. A Annaba et à l’auditorium de la Radio, le festival international du jazz prendra le relais à partir du 15 juillet. Une conférence sur les origines africaines du jazz est programmée à la salle Frantz Fanon le 17 juillet.

Le Festival international de l’art pictural contemporain sera l’activité la plus longue puisqu’elle s’étalera du 5 juillet au 28 février 2010. Une biennale africaine d’arts plastiques est prévue à la Safex à partir du 6 juillet et reste ouverte au public jusqu’au 3 septembre. Il en sera de même pour les expositions des designers africains sous le thème « Manières de vivre : relecture » de la modernité dans l’art africain, de la photographie d’art à la Safex ainsi que de l’art africain au féminin au MaMa. Les arts visuels feront également l’objet de résidences à l’Ecole supérieure des beaux-arts et à Dar Abdeltif. L’Afrique du Sud, le Sénégal, l’Egypte et le Cameroun déplaceront à Alger les plus grandes délégations. La Tunisie a attendu les derniers jours pour communiquer la liste de ses participants, ce qui n’a pas manqué de causer des désagréments. « Ce n’est jamais fin prêt pour quelqu’un d’angoissé comme moi. Il manque toujours la petite touche », nous a dit Khalida Toumi, ministre de la Culture, rencontrée en marge du colloque sur les anthropologues africains organisé le week-end dernier au complexe Lâadi Flici. Abritant les plus grandes communautés d’origine africaine, le Brésil et les Etats-Unis seront présents à Alger. Ils se joindront aux 49 Etats, Algérie compris, membres de l’UA. Côté officiel, Mohamed El Moctar, ministre malien de la Culture, a, dans une déclaration à l’APS, appelé à institutionnaliser le Panaf’ ; il a plaidé pour rééditer ce festival tous les deux ou trois ans. Le guide libyen Mouammar El Kadhafi, président en exercice de l’UA, et le Gabonais Jean Ping, président de la Commission africaine, seront présents à la cérémonie officielle d’ouverture du Panaf’, prévue ce soir, à la coupole Mohamed Boudiaf à Alger. (El Watan-05.07.09.)

*******L’engouement des Algérois

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Alger enfile, à nouveau, l’habit africain. Capitale de la culture arabe en 2007, elle se transforme, en ce juillet 2009, en berceau des arts et cultures de l’Afrique.Ville où se déroulera l’essentiel des manifestations et festivités prévues dans cette nouvelle édition du festival africain dénommé Panaf’ 2009 – d’autres villes étant également programmées pour accueillir quelques activités–, Alger prend des couleurs. Mais est-elle aussi proche de l’Afrique qu’en 1969 ? Quel intérêt portent les Algériens à leur continent ? Au parc Sophia, au centre de la capitale, un groupe d’adolescents s’adonne au jeu de drapeaux des pays participant au Panaf’. Un jeu qui semble les passionner. Aymen, jeune lycéen qui vient de fêter son seizième printemps, reconnaît une dizaine de drapeaux, comme celui du Sénégal, de l’Angola, de l’Afrique du Sud, du Nigeria et du Cameroun. « Je les connais grâce au football », dit-il, avouant ne pas connaître grand-chose de ces pays. $ Les autres aussi. Comme eux, il y en a bien d’autres. Au-delà des slogans et des discours, l’Algérie semble oublier son espace géographique qu’elle partage avec une cinquantaine de pays. Ahmed, 52 ans, employé dans une entreprise publique, rencontré au parc Sophia s’apprêtant à s’acheter un livre sur Lénine, affirme être imprégné beaucoup plus de la culture occidentale. Il estime que cela est dû au travail de communication à travers les médias. « L’Afrique est un continent qui communique peu. Les Etats ne sont pas démocratiques. Et beaucoup de pays croulent sous la pauvreté. Les cultures de l’Afrique ne sont malheureusement pas suffisamment véhiculées à travers le continent. Je lis beaucoup, mais je n’ai jamais trouvé dans les librairies des livres d’auteurs africains », lâche-t-il, un brin désolé. Une tournée dans les librairies d’Alger confirme le constat de ce passionné de Lénine. Les Algériens, les jeunes surtout, connaissent l’Afrique à travers la vitrine footballistique européenne. Ils connaissent du Cameroun Samuel Eto’o, de Côte d’Ivoire Didier Drogba… Mais peu d’Algériens connaissent, pour ne citer que celui-ci, le Sénégalais Ousmane Sembène, écrivain-cinéaste et fondateur du Festival panafricain du cinéma. Pour nombre de personnes, le Panaf’ est l’opportunité de renouer avec le continent africain. Assia, une étudiante en droit, rencontrée à la sortie du TNA, affirme avoir décidé d’assister au maximum de festivités. « J’ai envie de découvrir l’Afrique et je pense que l’occasion m’est offerte », dit-elle. « Les festivités vont attirer beaucoup de curieux, mais aussi des personnes qui s’intéressent à la culture africaine », relève un observateur qui estime qu’avec le manque criard de moyens de distractions, ce festival va sans nul doute attirer beaucoup de monde. Depuis près de vingt ans, Alger a presque « renoncé » à la vie. Elle connaît peu d’animations de jour comme de nuit. Elle peine encore à panser ses blessures des années de plomb. Mais un festival, même d’une dimension continentale, permettra-t-il aux Algériens de retrouver le goût à la vie ? Difficile d’y croire, tant la déception et la frustration étaient grandes à la fin de « Alger, capitale de la culture arabe » en 2007.(El Watan-05.07.09.)

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Alger, capitale de l’Afrique

Evénement grandiose s’il en est, la deuxième édition du festival culturel Panafricain (Panaf 2009) qu’accueille la ville d’Alger dès aujourd’hui et jusqu’au 20 du mois courant. Il se veut une manifestation riche en couleurs. Des troupes artistiques issues de 53 pays africains excellant chacune d’entres elles dans une où plusieurs disciplines culturelles se sont données rendez vous à Alger pour la bonne cause de la culture, car la culture peut aussi être considérée comme étant un socle indispensable dans la vie d’une nation vu qu’elle témoigne d’un mode de vie appartenant à tout un peuple, de son histoire passée et de ses aspirations futures. Et c’est ainsi que ce n’est que peu d’affirmer de prime abord qu’il est attendu de l’initiative du Panaf 2009, placée sous l’égide du ministère de la Culture et jouissant d’une bienveillance particulière de la part du premier magistrat du pays, de hisser au plus haut niveau cette voix unifiée de tout un continent appelant à l’unicité de rangs, au renforcement de sentiments de solidarité et d’entraide entres les États africains et ce pour la cause somme toute légitime d’un avenir meilleur et d’une existence digne des peuples africains loin de toute forme d’oppression et surtout d’exclusion. « Le Panaf 2009 a aussi pour mission de replacer sous les feux de la rampe ce fait indéniable qui en dépit de conditions de vie plutôt ardues auxquelles sont confrontés la majorité des peuples africains, prouve que ces derniers sont toujours attachés à leur culture à dimension millénaire et au sujet de laquelle ils ne tolèrent aucun marchandage». Ces propos sont de Ami Saïd vendeur de livres installé dans l’esplanade faisant face à la Grande Poste d’Alger. Ami Saïd qui a bien voulu nous livrer ses impressions sur l’organisation du Panaf 2009 n’omettra pas de relever l’effort gigantesque consenti par les autorités algériennes qui selon lui «ont vraiment mis le paquet pour la réussite de cette manifestation continentale». Notre interlocuteur rencontré hier nous parlait en effet avec enthousiasme en évoquant la mobilisation de plusieurs dizaines de jeunes algériens reconnaissables à leurs tee-shirts blancs portant l’épitaphe du Panaf 2009 qui selon lui «ont accompli un véritable travail de fourmis dans leur manière d’offrir à la ville d’Alger un décor qui sied avec la grandeur de l’événement ». Ami Saïd se dit convaincu que l’initiative du Panaf sera certainement mémorable et que les citoyens auront à se souvenir le plus longtemps possible de toute cette ambiance riche en couleurs qui sera certainement de mise à chacun des spectacles qui sont prévus au programme. Et comme spectacle, le premier du genre a eu lieu hier après-midi à Alger-centre. Celui-ci se résume en un défilé de 53 camions dont chacun reflète les aspects culturels de l’un des pays participants, des chevaux et beaucoup de troupes folkloriques qui ont parcouru hier après-midi le long du front de mer, allant de la place de Tafourah jusqu’à la place El Kettani se trouvant au quartier populaire de Bab El Oued. En outre, et s’agissant de l’adhésion de la population, il y a lieu de s’attendre à un engouement massif de la part de celle-ci qui prendra part en masse aux différents spectacles programmés durant la quinzaine de jours à venir. Nombreux sont les citoyens que nous avons questionnés hier et qui étaient unanimes à dire qu’ils ne rateront pour rien au monde les différentes activités culturelles prévues dans le cadre du Panaf. « Ce n’est pas là un événement auquel on assiste tous les jours, voire même tous les ans, ce genre de spectacles sont a suivre de bout en bout» nous disaient en substance de nombreux citoyens unanimes.

**300 journalistes étrangers accrédités

sur Alger leurs envoyés spéciaux pour assurer la couverture médiatique de l’événement. En ce sens, c’est en effet un total de 300 journalistes étrangers dont la quasimajorité est issue des pays de l’Afrique qui sont accrédités pour la couverture du Panaf 2009. Ils sont tous hébergés au niveau de l’hôtel El Aurassi et pour certains d’entre eux que nous avons croisés hier au CIP (centre international de presse) ils sont subjugués par la qualité de l’accueil. « Pour ce qui est de l’organisation de cet événement, l’Algérie n’a vraiment rien à envier aux pays occidentaux » nous a confié Xavier Luc Deutchoua du quotidien camerounais « Le jour». Son, confrère Claude Urbain Plgbeto du quotidien « la Nation » a lui aussi relevé l’organisation parfaite de l’événement. «Pour l’instant dit-il, c’est vraiment très bien organisé. J’ai l’impression que c’est quand même une machine qui est difficile à faire tourner compte tenu de la multitude des disciplines artistiques qui sont prévues au menu. Cependant et vu le budget colossal consacré par les autorités pour la réussite de cet événement, celui-ci suffit à lui seul pour démontrer tout l’intérêt qu’accorde l’Algérie à la promotion de la culture africaine». (Le Courrier d’Algérie-05.07.09.)

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*« Le Panaf  » s’adresse à la génération consciente », déclare Tanguy Blais, Réalisateur ivoirien.

 L’Afrique est le berceau de l’humanité. On oublie souvent ce slogan, ressorti à chaque grand événement pour afficher une fierté souvent mal placée. Je pense que depuis sa première édition en 1969, le Panaf a inspiré pas mal de pays. D’Abidjan, là où je suis actuellement, quand j’entends que plus de 48 pays seront présents à cet événement, je pense tout de suite à l’unité de l’Afrique. Ce rassemblement parviendra, je l’espère, à montrer qu’il y a une Afrique digne qui existe et contribue à la civilisation outre les conflits. Je crois fermement que nous arriverons à montrer notre volonté de continuer à préserver notre patrimoine, notre culture, notre technologie, notre savoir-faire. Cinéma, théâtre, danse, littérature, musique, arts visuels etc., le Festival panafricain d’Alger couvre toutes ces manifestations. C’est la preuve que l’Afrique n’est pas que le théâtre de la guerre, de la famine ou de la misère que nous voyons dans les télévisions occidentales. Trop de clichés sur le continent noir nuisent au développement en marche. Mais grâce au combat de la culture et aux nouvelles technologies de la communication, le monde entier saura que nous sommes une Afrique qui crée et se développe. En somme, je crois que le Panaf n’est pas l’apanage des intellectuels : il s’adresse plutôt aux Africains d’ici et d’ailleurs, du plus jeune au plus vieux. A la génération consciente, et c’est une occasion pour le continent noir de montrer son aspiration au bonheur et au progrès.

Tanguy Blais est réalisateur à Abidjan. Actuellement, il travaille comme directeur de la production à ivoireTV.com, créé par Afric’Art TV.(El Watan-10.07.09.)

  
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* Colloque international sur Frantz Fanon …

Il rêvait d’une grande unité du continent, d’une grande fédération des pays d’Afrique, mais avait également mis en garde contre les corruptions.

frantzfanon.jpgLe Colloque international sur la pensée et l’oeuvre de Frantz Fanon, initié par le Centre de recherches préhistorique, anthropologique et historique et qui entre dans le cadre du Panaf 2009, a pour but de faire le point sur l’influence multiforme de la pensée de Fanon sur les Mouvements de libération africains. Cette rencontre, de deux jours, a vu l’intervention de penseurs et d’écrivains du Maghreb, des Antilles et d’Afrique visant à mettre en lumière les productions littéraires et artistiques que l’exceptionnelle vie de militant de Fanon a inspirées. «Frantz Fanon avait une vision panafricaine, rêvant d’une grande unité du continent africain et d’une fédération des pays d’Afrique», ont relevé des intervenants sur la pensée et l’oeuvre de cet homme qui fut un combattant des droits universels des peuples. «Sur le plan politique, Fanon avait mis également en garde contre les corruptions, les implications de ce qu’on pourrait appeler le néo-colonialisme et les mésaventures de la conscience nationale», ont-ils indiqué. Pour ces intervenants (chercheurs et scientifiques nationaux et africains), dans les pays où elle sévissait, «la domination coloniale s’exerçait pour ainsi dire à visage découvert». C’est contre cet édifice impitoyable et violent que Fanon s’est, «corps et âme, engagé, montrant des analyses visionnaires et réalistes, en même temps que ce type de violence engendre nécessairement une contre-violence», a-t-on dit. Pour Mireille Fanon-Mendès France, fille de Frantz Fanon, «face à la recolonisation du monde, les dominés réagissent de plus en plus aux coups de force des dominants et s’organisent pour reconquérir leurs droits, faire prévaloir d’autres valeurs tels la solidarité entre les peuples, la coopération et le droit au développement». De son côté, le professeur Zineb Ali-Benali a souligné que Fanon «a lancé un appel, dans les dernières lignes des Damnés de la terre», annonçant la fin du monde colonial. «Déjà, dans ses études sur la société algérienne en guerre, Fanon montre comment la lutte de libération transformait les relations entre les femmes et les hommes, comment les premières inventent, à cette occasion, une nouvelle façon d’être, un nouveau monde, avant l’ère postcoloniale», a-t-elle relevé.
Henri Bah, enseignant et chercheur de Côte d’Ivoire, a considéré Fanon, «couramment perçu comme militant de l’indépendance de l’Algérie, fer de lance du mouvement tiers-mondiste, comme un combattant pour les droits universels de l’homme». «Si la lecture horizontale de ses oeuvres révèle une critique des valeurs et manoeuvres coloniales, en tête desquelles se situe l’idéologie des droits de l’homme, une approche verticale de sa pensée montre une adhésion intellectuelle et spirituelle de Fanon à l’idéal des droits universels de l’homme», a-t-il estimé. Selon Mme Alice Cherki, psychanalyste, «la pensée anticipatrice de Fanon liant libération subjective, culturelle et politique n’est plus à démontrer, car elle s’inscrit en rupture avec les pensées politiques, sociologiques et même psychiatriques de son temps». Pour résister, selon elle, «à l’air du temps présent où les formes nouvelles de domination ne cessent d’entraîner une politique sécuritaire, une ethnicisation des conflits, régression culturelle et assujettissement des individus, il faut refaire vivre cette résistance à la lumière de la conception, souvent oubliée de Fanon, de la culture comme mutation sociale vers un nouvel universalisme». (L’Expression-09.07.09.)

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**SOIRÉE INOUBLIABLE À ALGER
«Y a Zina» aux couleurs africaines …..

La troupe de danse malienne, le groupe congolais «Bana Poto Poto», Magic System et…Raina Rai ont loué la beauté de l’Afrique.

Cette foi-ci, c’était pour de vrai! Y a Zina était sur scène, hier, à l’esplanade de la Grande Poste d’Alger. Accompagnée de Lotfi Attar, son guitariste fétiche, la Mona Lisa de Raina Rai a encore une fois gratifié les centaines de mélomanes, venus à sa rencontre, de son sourire. Et quand la Mona Lisa sourit ce sont tous les démiurges qui rêvent. Retour sur un voyage tout simplement magique. La croisière africaine lève les voiles sur les rythmes d’une troupe traditionnelle malienne. Venue de la région de Badia n’Dara, du nord du Mali, cette troupe exécute la danse Des dogons qui sont logés sur les falaises. Il est vrai que la troupe appartient aux Dogons, une ethnie importante au Mali. Pour nous emmener sur les falaises de leurs rêves, Ovapaté Modimo, le chef de la troupe, donne le topo sur le Bara, une sorte de calebasse couverte de la peau de chèvre. Le Bara (en Bambara, la longue officiel du Mali) est un instrument de percussion sur lequel en joue avec des kala, des baguettes dont le bout est incliné. Le «la» est donné, les danseurs se mettent de la partie. Ces derniers semblent évoluer sur des vagues doucereuses. Chaque pas est une invitation au merveilleux, chaque geste est une halte sur le féerique. Du Mali, nous partons au Congo-Brazaville. Là-bas nous sommes reçus par le groupe musical «Bana Poto Poto» ou les enfants de Poto Poto, «le quartier le plus cosmopolite de la ville de Brazaville», comme l’a décrit Jean Blaise Bicombo, chef de la délégation congolaise au Panaf. Le «Bana Poto Poto» tient son nom du Lingala, une langue parlée aussi bien au Congo Démocratique qu’en République du Congo. Avec le Tituba, le Lingala constitue la langue la plus véhiculée parmi une quarantaine parlées dans les deux Etats congolais. Le groupe en question, est fondé au lendemain de la guerre fratricide qui a fauché des centaines de vies au Congo, en 1997. Créé par le juriste feu Bienvenue Fegnond, le groupe a toujours chanté «la réunification de leur quartier dont les enfants se sont trop déchirés», a expliqué Bicombo. Une entrée d’honneur. Le groupe en question entonne l’hymne national du Congo. S’ensuit une mélodie de nostalgie, en hommage à Magaby, une grande figure féminine du quartier Poto Poto. Sur la même lancée, les «Bana» font un clin d’oeil au Franklin Boukaka, le célèbre musicien des années 60 qui croyait en l’unité africaine.
Afrika est le titre de la chanson jouée. Du bouquet musical offert au public, Diane, la diva du groupe prend une fleur et la dédie au public. Cette fleur porte le parfum d’une chanson. Humons…Ah! C’est Aïcha! La muse de Goldman interprétée par Khaled. Les présents sont subjugués par la voie suave de Diane. Cela dit, le beau de la musique est extirpé du mal du vécu. En effet, le fondateur du groupe, Bienvenue Fegnond, a été assassiné en 2004 alors qu’il était maire du quartier de Poto Poto. Arrive le moment tant attendu par les présents.
Le groupe mythique Raina Rai, nous propose un retour retentissant sur la place de la Grande Poste. «Salam, salam a ibad Allah» (Salut, salut disciple de Dieu), a salué le célébre guitariste Lotfi Attar. Cet air ouvre la voie à une odysée digne de celle d’Homère. Sur la croisière magique, Ya l’hnina sert du thé à ses hôtes. Le thé nous porte aux nues sur les notes de Tayla, puis Hakda, Hakda. Au septième ciel africain, nous sommes reçus par une fée dont le sourire rappelle celui de la «Joconde» du magistral De Vinci. Elle, c’est…Y a Zina! La Mona Lisa de Raina Rai décline sa beauté sur les notes énivrées de la guitare de Lotfi. En jouant sur ses cordes, le guitariste donne l’impression de caresser les cheveux soyeux de sa bien- aimée. Dans un élan d’amour suprême, Lotfi lance une improvisation fulgurante qui transperce les coeurs et déchire les âmes. Ensuite, l’artiste recoud les souvenirs de chacun pour en faire une nouvelle histoire. A cet instant, Ya Zina prend congé et regagne les rêves des gens de la nuit. La soirée fut clôturée par Magic System, un groupe de rap, venu de France.(L’Expression-09.07.09.)

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*Le Théâtre de verdure a vibré au rythme des danses africaines …

Le Théâtre de verdure a vibré mardi soir au rythme des musiques et danses africaines interprétées par les troupes traditionnelles du Malawi et du Mozambique dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain qu’abrite l’Algérie du 5 au 20 juillet. Sur fond de couleurs et d’airs africains, le spectacle, animé par les troupes folkloriques du Malawi et du Mozambique et incarnant les us et les moeurs issus des croyances africaines anciennes, a fasciné le public composé notamment de communautés africaines en Algérie. Le responsable de la troupe artistique malawite a déclaré que ces danses folkloriques qui se veulent un miroir de la réalité sociale et économique ne sont pas seulement une expression esthétique mais aussi de véritables instruments de sauvegarde de la mémoire collective et du patrimoine immatériel. Les spectateurs ont également apprécié la représentation de la troupe mozambicaine qui a interprété trois danses traditionnelles du patrimoine local de sa région en présence de l’invité du Panaf 2009, l’ancien président mozambicain, Marcelino De Santos. Une des danses exécutées, un dosage des civilisations arabe et locale, relate l’accueil réservé par les Mozambicains aux commerçants arabes qui leur ont fait connaître des produits comme le textile et les parfums.

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*EXPOS-VERNISSAGE À LA SAFEX AUX PINS MARITIMES…

Du jamais-vu en Algérie! La Safex aux Pins maritimes a abrité mardi dernier le vernissage de 4 expositions inaugurées en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, dans un esprit festif incroyable. Entrant dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain 2009, ces gigantesques expositions ont insufflé à la Safex un air de fête africaine bien originale. Unique! Géniales et belles sont les deux qualificatifs qui nous viennent à l’esprit en visitant ces expos qui, pour une fois n’ont rien à envier aux autres dans le monde. La première, intitulé Les architectures de terre, se veut d’emblée sublime et nous invite à voyager et à découvrir ces architectures de terre méconnues du public. Cette exposition est organisée en quatre parties.
Dans le hall, on peut découvrir le travail d’artisans venus de cinq pays d’Afrique qui sont là depuis 15 jours. Ce sont des artisans du Niger, du Ghana, du Burkina Faso, du Nigeria et du sud de l’Algérie. Ils ont réalisé de superbes décorations murales en terre. Ensuite ou est introduit dans les quatre sous-espaces. Le premier relatif à la diversité des techniques de construction en terre. Le second espace est dédié à l’Algérie. Il est intitulé Ksour d’Algérie, entre pierre et terre. Il a été réalisé dans le cadre, nous a informé la commissaire de l’expo, d’une campagne photographique aérienne et terrestre grâce à l’aide de l’armée. Il a été ainsi photographié tous les ksours qui bénéficient de mesures de protection légales dans neuf wilayas du sud de l’Algérie. Le 3e espace est intitulé «De l’universalité de l’architecture de terre». «Ceci pour déterminer qu’ils ne sont pas spécifiquement des architectures africaines, ni du tiers monde». Ce sont des architectures, nos apprend-on, qui ont toujours existé. Partout dans le monde.
Un autre espace est dévolu à l’Afrique, organisé en back-light. Un autre travail est axé sur l’Oasis rouge, Timimoun. A l’aide de relevé de scanner en 3D, il est aisé d’avoir une mémoire parfaite de l’édifice nous signale-t-on encore. Cette exposition est rehaussée d’écrans tactiles sur lesquels on peut faire des visites virtuelles. Un grand écran est visible et sur lequel on peut voir la reconstitution de cet édifice grâce à cette technique. Pour clôturer la visite, on arrive dans le dernier espace, celui de «La modernité des architecture de terre». Ce dernier, nous explique aussi la commissaire, veut bien nous montrer que les architectures ont non seulement un passé mais qu’elles ont également un présent et puis surtout un avenir, que ce sont des architectures viables et parfaitement capables de répondre aux normes les plus modernes de confort.
A quelques centaines de mètres, non loin de là, une seconde exposition pour laquelle on a pris autant de plaisir à visiter est celle de «L’Afrique et le patrimoine culturel oral et immatériel de l’Humanité». Celle-ci se décline dans une sorte de labyrinthe interminable puis s’ouvre par un large espace dédié aux différentes civilisations africaines à travers un étalage de nombreux objets et statuettes sous verre qui font la fierté de notre histoire comme la statut de Nfertiti d’Egypte, considérée comme la plus belle reine du monde.
En effet, réalisée selon une scénographie contemporaine alliant avec harmonie les sonorités musicales, la gestuelle des danseurs et les lumières, cette exposition met en valeur les chefs-d’oeuvre africains classés sur la liste de l’Unesco depuis l’année 2003 à ce jour.
Parmi elles, on peut citer: L’Ahellil du Gourara, la danse Mbende Jerusarema du Zimbabwe, la mascarade Makishi de Zambie, la fabrication des tissus d’écorce en Ouganda, le système de divination Ifa du Nigeria, le Chopi Timbila du Mozambique, l’espace culturel du Yaaral et du Degal du Mali, le Vimbuza, danse de guérison du Malawi, le Gule Wamkulu de Malawi, Mozambique et Zambie, le savoir-faire du travail du bois des Zafimaniry de Madagascar et L’espace culturel du Sosso-Bala de Guinée.
Ces chefs-d’oeuvre africains de l’humanité, qui perpétuent les mythes, les croyances, l’histoire et les récits ancestraux, consistent également en le Kankurang, rite d’initiation mandingue du Sénégal et de Gambie, L’épopée Al-Sirah al Hilaliyyah d’Egypte, le Gbofe d’Afounkaha ou trompettes traversières des Tagbana de Côte d’Ivoire, les chants polyphoniques des Pygmées Aka de la République centrafricaine, et le patrimoine oral Gèlèdé du Bénin, du Nigeria et du Togo.
La troisième exposition à caractère plus pédagogique, est celle portant sur «le Sahara: patrimoine, art et mémoire». Elle se veut selon les organisateurs «de mettre en valeur par les moyens techniques et modernes de la scénographie, des reproductions à l’identique, de panneaux graphiques et photographiques ainsi que par le truchement des effets de lumière et de sonorités adéquats, le savoir disponible sur l’histoire naturelle de la formation du désert, ainsi que celui sur les cultures des hommes qui, depuis des millénaires, installent de l’harmonie dans un milieu aride».
Les panneaux graphiques et photographiques mettent en relief la richesse des différents patrimoines du Sahara, à savoir archéologique, floral, faunique ainsi que les différents types d’habitat tels que la tente, la «zriba» et le «ksar».
L’exposition présente aussi d’autres aspects de la culture tels que l’artisanat (travail du cuir, bijouterie traditionnelle et vannerie) ainsi que le patrimoine immatériel, notamment l’«Ahelil», le «tindi» et l’«imzad», qui est à la fois une poésie, un chant et une danse sur fond musical exécuté par un instrument monocorde portant le même nom et joué exclusivement par la femme. Des pans de maisons sont également reconstituées, nous pouvons même plonger nos mains dans l’eau provenant d’une minifougara qui constitue la fierté des gens du Sud, l’eau étant une denrée si rare dans le désert.
Cette exposition rend véritablement hommage à la profondeur et à la richesse de la culture, de l’histoire et de la préhistoire, l’incommensurable beauté des sites et des paysages du Sahara.
La bande dessinée africaine avait également droit de cité à travers une grande exposition rassemblant 235 planches, réalisées par des artistes venus de 18 pays. Une collection des plus surprenantes présentée autour de plusieurs

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*Cérémonie d’ouverture…un véritable chef d’oeuvre.

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 Magique! Magnifique! Extraordinaire! Inédit! Merveilleux! C’est en ces termes que commentaient les uns et les autres le spectacle à la sortie d’ouverture officielle du Festival panafricain qui a eu lieu dimanche soir au complexe sportif Mohammed-Boudiaf du 5-Juillet.
«C’est le plus beau spectacle auquel j’ai assisté», concède, avec émotion, un représentant du corps diplomatique à Alger. Le spectacle était un chef-d’oeuvre au sens propre du mot. Le chorégraphe de renommée internationale Kamel Ouali a excellé dans la mise en scène en confectionnant un agréable tableau aux couleurs chatoyantes, de sons et d’images vivantes. Durant une heure et quart, il a retracé l’histoire de l’Afrique, invitant le public à voyager à travers le passé de son continent. C’est dans un décor ultramoderne, orné de sculptures d’Afrique et de lumières étincelantes, que le spectacle se déroule sur la scène. Le début a été marqué par un tableau sobre mettant en avant une carte de l’Afrique autour de laquelle, un vieux conteur accompagné d’un garçon, introduisit la longue histoire de ce continent. Enchaînant sur les événements historiques, des cavaliers en costumes traditionnels algériens ont fait leur entrée sur le plateau, illustrant ainsi les luttes populaires. De l’esclavagisme passant par le colonialisme jusqu’à l’ère des révolutions et la promotion des libertés, le spectacle raconte les souffrances de tout un continent pendant des siècles. Ce scénario a été monté avec des couleurs et des rythmes de la musique africaine des mouvements artistiques raffinés qui véhiculent les traditions des peuples des 53 pays.
La scène était devenue éblouissante avec la présence des stars comme la diva Warda, Césaria Evora et Yousendour. «Le spectacle n’a rien à envier à ceux de Hollywood», commente une jeune fille, fan du 7e art. Incontestablement, le spectacle était inédit. Il y avait de tout, de l’histoire, de la musique, de la danse et de la poésie, de la peinture, de la sculpture. Le metteur en scène a utilisé tous les ingrédients humains et matériels pour offrir une image vive et réelle de ce continent. Le scénario a été au-delà de l’Afrique pour donner un aperçu sur la vie en Amérique au moment où le peuple africain se démenait des affres du colonialisme. Samedi soir, l’enceinte du complexe sportif s’est transformée en une carte de géographie de l’Afrique dans toute sa diversité culturelle. Malgré la chaleur, les invités ont vécu ces moments avec une grande émotion mélangée de chagrin, de joie et de plaisir. Sur place, le verbe s’est éclipsé pour laisser place à la contemplation et à l’émotion. Attirés par les chants rythmés de l’Afrique, les ambassadeurs ne se sont pas retenus et ont synchronisé leurs gestes en parfaite symbiose. Les ministres ont, eux aussi, fortement applaudi les danseurs.

 Le public a failli perdre son sang-froid
L’allocution du Président de la République, lue par son représentant personnel a fait suer l’assistance. Etouffés par la chaleur et irrités par la lenteur du discours, le public n’a pas dissimulé ses réactions et ce, par des sifflements. D’ailleurs, l’interlocuteur a coupé cours à sa lecture. Dans son discours, le Président a rendu un vibrant hommage aux leaders, penseurs, artistes, écrivains et hommes de culture qui ont marqué l’histoire du continent africain, relevant que la dépendance est d’abord culturelle avant d’être économique. De son côté, le président de la commission de l’Union africaine, M.Jean Ping, a déclaré: «Ce festival sera une occasion pour sceller un socle social et culturel pour les échanges entre les pays africains»

.L’éminente question
Où est le Président? Pourquoi n’est-il pas venu? Ce sont les questions qui tracassaient plus d’un. Alors que tous les invités et les VIP étaient présents avant l’heure, l’hôte de la cérémonie, en l’occurrence le Président de la République était le grand absent.
La lecture du discours par M.Abdelaziz Belkhadem a étonné toute l’assistance qui commençait immédiatement à scruter la moindre information sur ce changement de dernière minute. Sur place, le décor et la présence de la garde rapprochée du Président n’ont laissé aucun doute quant à la présence du chef de l’Etat. «Ce n’est pas normal, il doit y avoir une forte raison», commente un des organisateurs. «On s’est donné à fond pour la réussite de cet événement», regrette-t-il. Effectivement, le Président était au chevet de sa mère décédée quelques heures plus tard.(L’Expression-07.07.09.)

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***Sons et lumières d’Afrique

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* Le noir fusionne avec le blanc, à Alger. Cela ne donne pas de gris mais des couleurs. C’est la fête de la culture africaine plus que celle du panafricanisme, une idée qui a perdu de son brio. La deuxième édition du Festival culturel panafricain (Panaf’ 2009) s’ouvre aujourd’hui à Alger. Alger, une ville qui a abrité le Festival panafricain en 1969, il y a quarante ans, et qui sera dédié à la mémoire de la chanteuse sud-africaine Miryam Makéba, disparue en 2008. La philosophie du premier Panaf’, celui de 1969, organisé dans la fièvre des indépendances, a presque disparu. Le continent est aujourd’hui débarrassé du colonialisme mais pas de ses séquelles. L’Afrique vit toujours les coups d’Etat, les régimes despotiques, la corruption, les conflits, le détournement des richesses… et les ex-puissances coloniales n’ont jamais été aussi présentes.

Mais des artistes, des écrivains, bref des acteurs culturels tentent de résister avec un esprit actuel. Certains vivent l’exil, d’autres sont interdits de parole dans leur pays, d’autres encore sont victimes de persécution et de mépris. Ils ne seront pas tous à Alger pour le Panaf’ 2009 qui s’ouvre aujourd’hui, mais ceux qui y seront tenteront de raviver la flamme de l’espoir. Pas question de croire au fatalisme ou à l’idée stupide et cruellement blanche que l’homme africain n’est pas « entré » dans l’Histoire.

L’Union africaine (UA), qui cherche toujours à s’adapter à la modernité, a confié à l’Algérie l’organisation du deuxième Panaf’, placé sous le signe de « la renaissance ». Au sommet de Khartoum, en 2006, l’UA avait dépoussiéré, vingt ans après, la charte de Port-Louis sur la culture. Cela a donné la charte de la renaissance africaine, inspirée de la Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle de 2001 et du Manifeste culturel panafricain d’Alger de 1969. Dans ce manifeste, il était proposé, entre autres, la création d’un institut panafricain du cinéma, des maisons d’édition et de distribution de livres, la mise en place d’organismes pour « permettre l’insertion des arts africains dans l’industrie », etc. Rien de tout cela n’a été réalisé. Le cinéma africain est réduit à des actions individuelles d’artistes de talent. « Le cinéma est aussi le prestige de l’Afrique. Le Panaf’ lui apporte son aide, réfléchit à sa condition et lui offre un superbe champ d’expression », est-il écrit dans la brochure du Panaf’. Un panorama du cinéma africain est prévu à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth et un colloque sur le 7e art africain est programmé les 10 et 11 juillet au même endroit. Peut-être que des idées vont émerger du naufrage pour cet art majeur et lui épargner le dédain que lui montrent, parfois avec méchanceté, les organisateurs des grands festivals internationaux (Cannes, Berlin, Venise, Montréal, etc.).

Et peut-être qu’on va enfin parler autant de l’état lamentable des salles de cinéma en Algérie, où l’on adore étaler « le prestige », qu’au Burkina Fasso ou au Mozambique. Le public aura à découvrir 13 courts métrages sous le thème « L’Afrique vue par… », conçus par des grands noms du cinéma. En tout, 232 cinéastes seront à Alger. Cette présence devrait au moins être mise à profit pour « sortir » quelque chose de concret. Idem pour la littérature avec les 11 participants aux résidences d’écriture et avec les conférenciers du symposium sur les littératures africaines prévu les 15 et 16 juillet à la Bibliothèque nationale (qui reprend ses activités après des mois de sommeil, conséquence de l’éviction scandaleuse du romancier Amine Zaoui de sa direction). La réédition de 200 ouvrages permettra probablement aux jeunes lecteurs de découvrir Big Balé du Congolais Achille Ngoye, Je voudrais redevenir bébé du Béninois Alexandre Gbado ou L’Anniversaire de l’Algérien Mouloud Ferraoun. Même si toutes les maisons d’édition algériennes n’ont pas bénéficié équitablement de ce marché de la réédition, l’effort est à saluer. Surtout que les jeunes auteurs africains, si peu connus dans leur continent, sont devenus des superstars en Amérique du Nord et en Asie. Autant dire aussi que la présence en Algérie de la littérature africaine ne doit pas être conjoncturelle.

Aux espaces de la Safex, les « pleins feux » sur la bande dessinée africaine ne doivent pas passer inaperçus avec la participation de 32 bédéistes venus de 19 pays qui vont animer des résidences et un concours. Un tiers seulement des pays africains prend part au programme du théâtre. Seuls le Burkina Faso, le Cameroun, la Libye, le Togo et Madagascar ont envoyé des troupes indépendantes, les autres pays sont présents avec leurs théâtres nationaux. Les représentations auront lieu à partir du 6 juillet au théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA), à la salle El Mougar, à Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Mostaganem et Annaba. L’Algérie sera représentée par le TNA, les théâtres régionaux et par six troupes du Sud (Adrar, El Oued, Tamanrasset, Tindouf, Ouargla, Béchar). « Le théâtre africain entre tradition et modernité » sera le thème d’un colloque programmé du 10 au 12 juillet au complexe Lâadi Flici. Au chapitre curiosités, Juillet au féminin se détache du programme au TNA. Il s’agit, selon les organisateurs, de contes de grand-mère agencés en spectacles et montages poétiques accompagnés d’orchestre. Le Sahara, « berceau de l’humanité », sera l’un des principaux invités du Panaf’ 2009 avec une exposition, à la Safex, consacrée aux arts anciens qui va durer jusqu’au 7 août. « Les architectures de terre » seront également mises en valeur au même endroit dans une autre exposition. Le public y découvrira les techniques anciennes de construction et la diversité des styles. Au palais de la culture Moufdi Zakaria, un salon de l’artisanat d’art africain est prévu du 8 au 15 juillet.

Avec 5860 artistes, soit 60% des participants, la musique et la danse se taillent la part du lion. Choréafrica sera, à partir du 10 juillet, au cœur du festival des danses contemporaines à l’Institut supérieur de formation aux métiers du cinéma, de l’audiovisuel et des arts du spectacle (ISMAAS) de Bordj El Kiffan. Au menu, 18 compagnies venues de 16 pays. Sidi Bel Abbès et Tizi Ouzou vont accueillir les festivals de danses folkloriques et populaires. Les troupes africaines animeront des spectacles à Oran, Mostaganem, Aïn Témouchent, Tlemcen, Saïda, Alger, Tipasa, Blida, Boumerdès et Annaba. A partir du 6 juillet, le Théâtre de verdure d’Alger, qui retrouve son public après des mois de fermeture, accueillera le Festival international du diwan (gnawi) avec la présence, entre autres, de Gaâda Béchar et de Tom Diakité Trio. A Annaba et à l’auditorium de la Radio, le festival international du jazz prendra le relais à partir du 15 juillet. Une conférence sur les origines africaines du jazz est programmée à la salle Frantz Fanon le 17 juillet.

Le Festival international de l’art pictural contemporain sera l’activité la plus longue puisqu’elle s’étalera du 5 juillet au 28 février 2010. Une biennale africaine d’arts plastiques est prévue à la Safex à partir du 6 juillet et reste ouverte au public jusqu’au 3 septembre. Il en sera de même pour les expositions des designers africains sous le thème « Manières de vivre : relecture » de la modernité dans l’art africain, de la photographie d’art à la Safex ainsi que de l’art africain au féminin au MaMa. Les arts visuels feront également l’objet de résidences à l’Ecole supérieure des beaux-arts et à Dar Abdeltif. L’Afrique du Sud, le Sénégal, l’Egypte et le Cameroun déplaceront à Alger les plus grandes délégations. La Tunisie a attendu les derniers jours pour communiquer la liste de ses participants, ce qui n’a pas manqué de causer des désagréments. « Ce n’est jamais fin prêt pour quelqu’un d’angoissé comme moi. Il manque toujours la petite touche », nous a dit Khalida Toumi, ministre de la Culture, rencontrée en marge du colloque sur les anthropologues africains organisé le week-end dernier au complexe Lâadi Flici. Abritant les plus grandes communautés d’origine africaine, le Brésil et les Etats-Unis seront présents à Alger. Ils se joindront aux 49 Etats, Algérie compris, membres de l’UA. Côté officiel, Mohamed El Moctar, ministre malien de la Culture, a, dans une déclaration à l’APS, appelé à institutionnaliser le Panaf’ ; il a plaidé pour rééditer ce festival tous les deux ou trois ans. Le guide libyen Mouammar El Kadhafi, président en exercice de l’UA, et le Gabonais Jean Ping, président de la Commission africaine, seront présents à la cérémonie officielle d’ouverture du Panaf’, prévue ce soir, à la coupole Mohamed Boudiaf à Alger. (El Watan-05.07.09.)

*******L’engouement des Algérois

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Alger enfile, à nouveau, l’habit africain. Capitale de la culture arabe en 2007, elle se transforme, en ce juillet 2009, en berceau des arts et cultures de l’Afrique.Ville où se déroulera l’essentiel des manifestations et festivités prévues dans cette nouvelle édition du festival africain dénommé Panaf’ 2009 – d’autres villes étant également programmées pour accueillir quelques activités–, Alger prend des couleurs. Mais est-elle aussi proche de l’Afrique qu’en 1969 ? Quel intérêt portent les Algériens à leur continent ? Au parc Sophia, au centre de la capitale, un groupe d’adolescents s’adonne au jeu de drapeaux des pays participant au Panaf’. Un jeu qui semble les passionner. Aymen, jeune lycéen qui vient de fêter son seizième printemps, reconnaît une dizaine de drapeaux, comme celui du Sénégal, de l’Angola, de l’Afrique du Sud, du Nigeria et du Cameroun. « Je les connais grâce au football », dit-il, avouant ne pas connaître grand-chose de ces pays. $ Les autres aussi. Comme eux, il y en a bien d’autres. Au-delà des slogans et des discours, l’Algérie semble oublier son espace géographique qu’elle partage avec une cinquantaine de pays. Ahmed, 52 ans, employé dans une entreprise publique, rencontré au parc Sophia s’apprêtant à s’acheter un livre sur Lénine, affirme être imprégné beaucoup plus de la culture occidentale. Il estime que cela est dû au travail de communication à travers les médias. « L’Afrique est un continent qui communique peu. Les Etats ne sont pas démocratiques. Et beaucoup de pays croulent sous la pauvreté. Les cultures de l’Afrique ne sont malheureusement pas suffisamment véhiculées à travers le continent. Je lis beaucoup, mais je n’ai jamais trouvé dans les librairies des livres d’auteurs africains », lâche-t-il, un brin désolé. Une tournée dans les librairies d’Alger confirme le constat de ce passionné de Lénine. Les Algériens, les jeunes surtout, connaissent l’Afrique à travers la vitrine footballistique européenne. Ils connaissent du Cameroun Samuel Eto’o, de Côte d’Ivoire Didier Drogba… Mais peu d’Algériens connaissent, pour ne citer que celui-ci, le Sénégalais Ousmane Sembène, écrivain-cinéaste et fondateur du Festival panafricain du cinéma. Pour nombre de personnes, le Panaf’ est l’opportunité de renouer avec le continent africain. Assia, une étudiante en droit, rencontrée à la sortie du TNA, affirme avoir décidé d’assister au maximum de festivités. « J’ai envie de découvrir l’Afrique et je pense que l’occasion m’est offerte », dit-elle. « Les festivités vont attirer beaucoup de curieux, mais aussi des personnes qui s’intéressent à la culture africaine », relève un observateur qui estime qu’avec le manque criard de moyens de distractions, ce festival va sans nul doute attirer beaucoup de monde. Depuis près de vingt ans, Alger a presque « renoncé » à la vie. Elle connaît peu d’animations de jour comme de nuit. Elle peine encore à panser ses blessures des années de plomb. Mais un festival, même d’une dimension continentale, permettra-t-il aux Algériens de retrouver le goût à la vie ? Difficile d’y croire, tant la déception et la frustration étaient grandes à la fin de « Alger, capitale de la culture arabe » en 2007.(El Watan-05.07.09.)

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Alger, capitale de l’Afrique

Evénement grandiose s’il en est, la deuxième édition du festival culturel Panafricain (Panaf 2009) qu’accueille la ville d’Alger dès aujourd’hui et jusqu’au 20 du mois courant. Il se veut une manifestation riche en couleurs. Des troupes artistiques issues de 53 pays africains excellant chacune d’entres elles dans une où plusieurs disciplines culturelles se sont données rendez vous à Alger pour la bonne cause de la culture, car la culture peut aussi être considérée comme étant un socle indispensable dans la vie d’une nation vu qu’elle témoigne d’un mode de vie appartenant à tout un peuple, de son histoire passée et de ses aspirations futures. Et c’est ainsi que ce n’est que peu d’affirmer de prime abord qu’il est attendu de l’initiative du Panaf 2009, placée sous l’égide du ministère de la Culture et jouissant d’une bienveillance particulière de la part du premier magistrat du pays, de hisser au plus haut niveau cette voix unifiée de tout un continent appelant à l’unicité de rangs, au renforcement de sentiments de solidarité et d’entraide entres les États africains et ce pour la cause somme toute légitime d’un avenir meilleur et d’une existence digne des peuples africains loin de toute forme d’oppression et surtout d’exclusion. « Le Panaf 2009 a aussi pour mission de replacer sous les feux de la rampe ce fait indéniable qui en dépit de conditions de vie plutôt ardues auxquelles sont confrontés la majorité des peuples africains, prouve que ces derniers sont toujours attachés à leur culture à dimension millénaire et au sujet de laquelle ils ne tolèrent aucun marchandage». Ces propos sont de Ami Saïd vendeur de livres installé dans l’esplanade faisant face à la Grande Poste d’Alger. Ami Saïd qui a bien voulu nous livrer ses impressions sur l’organisation du Panaf 2009 n’omettra pas de relever l’effort gigantesque consenti par les autorités algériennes qui selon lui «ont vraiment mis le paquet pour la réussite de cette manifestation continentale». Notre interlocuteur rencontré hier nous parlait en effet avec enthousiasme en évoquant la mobilisation de plusieurs dizaines de jeunes algériens reconnaissables à leurs tee-shirts blancs portant l’épitaphe du Panaf 2009 qui selon lui «ont accompli un véritable travail de fourmis dans leur manière d’offrir à la ville d’Alger un décor qui sied avec la grandeur de l’événement ». Ami Saïd se dit convaincu que l’initiative du Panaf sera certainement mémorable et que les citoyens auront à se souvenir le plus longtemps possible de toute cette ambiance riche en couleurs qui sera certainement de mise à chacun des spectacles qui sont prévus au programme. Et comme spectacle, le premier du genre a eu lieu hier après-midi à Alger-centre. Celui-ci se résume en un défilé de 53 camions dont chacun reflète les aspects culturels de l’un des pays participants, des chevaux et beaucoup de troupes folkloriques qui ont parcouru hier après-midi le long du front de mer, allant de la place de Tafourah jusqu’à la place El Kettani se trouvant au quartier populaire de Bab El Oued. En outre, et s’agissant de l’adhésion de la population, il y a lieu de s’attendre à un engouement massif de la part de celle-ci qui prendra part en masse aux différents spectacles programmés durant la quinzaine de jours à venir. Nombreux sont les citoyens que nous avons questionnés hier et qui étaient unanimes à dire qu’ils ne rateront pour rien au monde les différentes activités culturelles prévues dans le cadre du Panaf. « Ce n’est pas là un événement auquel on assiste tous les jours, voire même tous les ans, ce genre de spectacles sont a suivre de bout en bout» nous disaient en substance de nombreux citoyens unanimes.

**300 journalistes étrangers accrédités

sur Alger leurs envoyés spéciaux pour assurer la couverture médiatique de l’événement. En ce sens, c’est en effet un total de 300 journalistes étrangers dont la quasimajorité est issue des pays de l’Afrique qui sont accrédités pour la couverture du Panaf 2009. Ils sont tous hébergés au niveau de l’hôtel El Aurassi et pour certains d’entre eux que nous avons croisés hier au CIP (centre international de presse) ils sont subjugués par la qualité de l’accueil. « Pour ce qui est de l’organisation de cet événement, l’Algérie n’a vraiment rien à envier aux pays occidentaux » nous a confié Xavier Luc Deutchoua du quotidien camerounais « Le jour». Son, confrère Claude Urbain Plgbeto du quotidien « la Nation » a lui aussi relevé l’organisation parfaite de l’événement. «Pour l’instant dit-il, c’est vraiment très bien organisé. J’ai l’impression que c’est quand même une machine qui est difficile à faire tourner compte tenu de la multitude des disciplines artistiques qui sont prévues au menu. Cependant et vu le budget colossal consacré par les autorités pour la réussite de cet événement, celui-ci suffit à lui seul pour démontrer tout l’intérêt qu’accorde l’Algérie à la promotion de la culture africaine». (Le Courrier d’Algérie-05.07.09.) 


 

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* Alger fin prête …Place à la fête….

Le festival Panafricain n’est qu’à quelques jours de son début, soit le 5 juillet prochain. Après quarante années du premier festival qui a eu en 1969, l’Algérie se prépare activement afin de faire de la deuxième édition dudit festival une véritable fête africaine digne de ce nom, un festival auquel plus de 54 pays africains prendront part pendant une quinzaine de jours. Du côté des autorités publiques, rien n’est laissé au hasard, c’est l’effervescence, tous les secteurs sont impliqués dans l’organisation, du ministère de la Culture passant par les services de sécurité, tout le monde est concerné, chacun à son niveau. Pendant toute sa durée, l’Algérie serait aux couleurs de l’Afrique. Dans son programme, beaucoup d’activités seront au menu. Ces activités auront pour théâtre des différentes places publiques, des places se trouvant dans les quartiers des communes. Ceci dit, les Assemblées populaires communales en sont les premières concernées. Pour tirer les choses au clair, pour s’acquérir de la situation de l’avancement des préparatifs et pour prendre les manques en charge, s’il y a lieu, le secrétaire général de la wilaya d’Alger, sur recommandation du wali, avait réuni les 57 présidents d’APC hier dans la matinée. En effet, Les 57 présidents des Assemblées communales de la wilaya d’Alger étaient présents à cette réunion de travail, à l’ordre du jour de laquelle figuraient les derniers préparatifs du festival Panafricain. Salah Zitouni dans son intervention, ne cessait de répéter et d’insister sur le fait que « la place des communes n’est pas à négliger » et d’ajouter qu’ « il est plus qu’indispensable de les associer tout en mettant à leurs dispositions les moyens nécessaires», comme il n’a pas manqué de souligner, que «le Maire est maître de sa commune, pour parer à toute éventualité, les lois de la République l’autorisent à user des autorités compétentes». Dans leurs interventions successives les premiers magistrats des communes se disent prêts pour abriter les festivités chacun dans sa circonscription. Hormis les quelques «manques» notamment en matière d’éclairage public, les maires se disent satisfaits de ce qui a été fait jusqu’ici, et s’engagent à ne pas lésiner sur les moyens pour que cet événement continental soit une réussite sur tous les plans. Les APC, pour la plupart d’entre-elles, manquent d’expérience dans ce genre d’ « activités », mais le ministère de la Culture et par le biais de ses organismes, les rassure de sa présence à leurs cotées et de leur apporter toute l’aide nécessaire. La sécurité des participants était aussi au débat, Salah Zitouni revient à la charge et précise que «nous sommes conscients de ce point primordial, nous assurons chacun de vous que toutes les dispositions sont prises». L’Algérie a une fois de plus un défi à relever, du point de vue des spécialistes, tout est prêt, il ne reste que le début de la fête.(Le Courrier d’Algérie- 21.06.09.) 

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*  »Avec ce festival, c’est la renaissance africaine » 

Marie-Christine Saragosse. Directrice générale de TV Monde

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La chaîne francophone TV5 Monde a décidé d’être partenaire du Festival panafricain à Alger, pourquoi ce choix ?

Lorsque les organisateurs du festival sont venus nous voir il y a quelques mois pour nous proposer ce partenariat, nous avons tout de suite sauté sur l’occasion. On se rappelle le mémorable Festival panafricain de 1969 à Alger, on voulait faire partie de cette 2e édition. J’ai surtout accroché sur la thématique : la renaissance africaine… de la musique, du cinéma, de la littérature, des contes, des expositions, des débats… c’est exactement la ligne éditoriale de notre chaîne. J’ai voulu donner aux artistes sur place une visibilité mondiale.

Justement, quels seront les moyens engagés par TV5 Monde en termes de reportages, d’émissions pour ce festival ?

D’abord, la rédaction couvrira chaque jour le Festival panafricain à raison d’un sujet diffusé dans chaque journal, notamment à 17h (18h, heure de Paris). Nos 54 millions de téléspectateurs tomberont obligatoirement sur l’Algérie et ne pourront rater les sujets sur TV5. Mais ce n’est pas tout, chaque jour Patrick Simonin interviewera en plateau des artistes à 17h20 (18h20 heure de Paris) ; nous avons l’embarras du choix de Khaled à Ismael Lo en passant par Salif Keita et bien d’autres. Nous proposerons aussi une interview en tête-à-tête de 26 minutes entre notre journaliste Denise Epoté et l’organisatrice de ce festival, la ministre Khalida Toumi. A ceci s’ajoute une campagne promotionnelle avec des spots publicitaires diffusés sur notre chaîne pour promouvoir le festival. Il faut savoir qu’un francophone sur 3 est Maghrébin et parmi eux, c’est l’Algérie qui prend la première place de la francophonie.

Le festival se déroule dans un contexte sécuritaire assez difficile en Algérie, des attentats ont eu récemment contre des éléments de la Gendarmerie nationale, cela ne vous inquiète pas ?

Je pense que la vie et la culture doivent continuer, c’est la peur qui peut être mauvaise conseillère. Ce genre d’événement, même dans un contexte difficile, cela permet de garder confiance en l’Algérie. Dans un monde où l’on remarque une accumulation de replis identitaires, ce festival montre qu’il y a une place pour des scènes plurielles, c’est pourquoi nous serons là.

Vous avez vous-même un lien particulier avec l’Algérie… Oui, je suis née à Skikda, je suis Française, mon père est Espagnol, ma mère Italienne de Constantine ; ma famille était en Algérie depuis des générations avant l’indépendance, vous comprendrez que j’ai ce pays dans mon cœur. (El Watan-03.07.09.)


 

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*Isabelle Adjani  et Warda invitées …

La ministre de la culture Khalida Toumi a révélé que l’Algérie est fin prête pour accueillir la seconde édition du festival culturel panafricain, puisque tous les départements chargés de l’organisation ont achevé leurs préparatifs. Dans un entretien accordé à Echorouk, la ministre dévoile que la vedette française d’origine algérienne Isabelle Adjani a donné son accord pour participer à l’animation de la cérémonie inaugurale, aux côtés de la grande chanteuse arabe Warda El Djazairia. Khalida Toumi affichait d’emblée sa satisfaction, en nous recevant à son bureau, de pouvoir nous annoncer que la question du transport des délégations qui participent au Panafricain était enfin résolue. La ministre de la culture a réservé l’exclusivité à Echorouk pour révéler l’acceptation de la vedette française d’origine algérienne Isabelle Adjani pour participer à l’animation de la cérémonie inaugurale du festival, le 5 juillet à la Coupole, avec preuve à l’appui, puisqu’elle nous lut la lettre de confirmation envoyée par le français d’origine algérienne, Kamel Ouali, metteur en scène de spectacles.  Adjani lira des textes de Frantz Fanon, et elle sera avec une autre star, Warda El Djazairia, ajoute Madame Toumi. L’Algérie recevra donc du 5 au 21 juillet plus de huit mille participants à l’évènement continental, en plus de pas moins de 34 ministres et secrétaires d’Etat. D’illustres noms africains feront vivre l’Algérie aux couleurs de l’Afrique, tels Youssou N’dour, Alpha Blondie, ou encore pour les locaux, Khaled et Zahouania. Une grande parade de rue précédera le coup d’envoi officiel du festival Panafricain, avec un défilé de quatre heures de la place de Tafourah au quartier Bab-El-Oued, composé de 53 camions représentant chacun un pays d’Afrique, en plus de troupes folkloriques locales et de la troupe de la garde républicaine. La ministre de la culture évoque également deux grands feux d’artifices, à la marine, et au Palais de la culture. Elle insiste sur la gratuité de tous les spectacles et réfute qu’il y ait un quelconque problème avec la salle Atlas.  S’agissant de la résidence des artistes, réceptionnée aujourd’hui par le ministère de la culture, notre interlocutrice indique qu’elle a coûté 400 milliards de centimes, soit la moitié du budget du festival qui est de 800 milliards de centimes. Elle souligne que le projet a été réalisé par une main-d’œuvre cent pour cent algérienne et en un laps de temps record de neuf mois.

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* Khalida Toumi … » Les Algériens ont droit au bonheur « ….Plus que quelques semaines nous séparent de la date «fatidique» du 4 juillet, date du lancement du 2e Festival culturel panafricain que compte abriter l’Algérie dans le faste, et ce jusqu’au 20 juillet. Oui, le compte à rebours a commencé et bientôt les yeux du monde seront braqués sur l’Algérie qui célébrera après 40 ans le retour de l’Afrique à travers sa «Renaissance et son renouveau culturel», son slogan d’aujourd’hui après avoir été placé sous le signe de «la libération».
Pour l’annoncer solennellement en ciblant un large auditoire et faire passer son message, rien de mieux que la télévision. Et c’est dans le cadre du Forum de l’Entv que Khalida Toumi, ministre de la Culture, a choisi cette fois de faire sa plaidoirie pour une Afrique debout, plurielle et multicolore en prévision du prochain Panaf 2009. Accompagnée de son staff ministériel et quelques personnalités de la Culture, dont M’hamed Benguettaf, directeur du TNA, l’écrivain Djellali Khellas et le cinéaste Malik Aoudia notamment, c’est une Khalida Toumi rayonnante dans un habit traditionnel ocre, et surtout confiante dans l’organisation de cet événement, qui s’est révélée à nous. Revenant d’abord sur l’édition de 1969, elle soulignera aussi «la vocation panafricaine» de l’Algérie, née d’après elle pendant la guerre de Libération nationale et confortée par les actions du président Bouteflika depuis son investiture et notamment dans le cadre du Nepad. «Inchallah, on sera prêts; on est en train d’apporter les dernières retouches à l’événement!» Elle indiquera par ailleurs que 80% de la programmation a été tracée en 2006. L’émission télé a été aussi l’occasion de découvrir le jingle du Panaf réalisé par le musicien algérien Djamel Laroussi sur la chanson phare de Myriam Makéba qui avait enchanté le public algérien lors de sa venue au premier Panaf. Aussi, l’affiche du festival a été dévoilée. Celle-ci, a annoncé Soraya Bouamama, est d’ores et déjà visible dans les rues d’Alger à partir de cette nuit. Le Panaf de 2009 n’est pas celui de 1969, affirmera la ministre de la Culture, car le pays a changé en raison du nombre stratégique d’habitants mais aussi de son évolution en matière scientifique et technologique. Elle prendra pour exemple le village des artistes de Zéralda, lequel sera inauguré le 15 du mois, conçu à 100% par des Algériens, ce qui ne pouvait être le cas en 1969 en raison du manque de professionnels (exemple: Kamel Ouali) et surtout de moyens en ce temps-là. «Nous revenons de loin, le peuple algérien a droit au bonheur. Il le mérite. C’est ma conviction, les Algériens ont droit à une autre image que celle véhiculée par d’autres pendant 15 ans. La plus belle carte de visite d’un pays c’est sa culture, ce festival est une occasion en or pour tout les Africains et Algériens, y compris pour démontrer que l’Afrique est le berceau de l’humanité notamment. On va capitaliser notre talent dans le continent et aussi dans la diaspora. Si le tourisme en bénéficie tant mieux!». Le paysage africain sera décliné, dira-t-elle, aussi, sur la base du tryptique de l’Algérie: arabité, amazighité et islamité. Madame Toumi, égrenant quelques chiffres déjà cités par la presse, fera état de 500 spectacles qui seront donnés à travers 22 scènes algéroises dont une qui peut conteneur jusqu’à 80.000 personnes. Il s’agit de l’esplanade de Riad El Feth. Elle relèvera le nombre de 42 pièces de théâtre africaines, 250 livres qui seront réédités dans le cadre du Panaf et dont la moitié sera disponible lors du Salon du roman et de la jeunesse qui se tiendra à l’Esplanade de Riad El Feth du 21 au 29 juin prochain. «Tout a été pris en considération pour assurer le bon déroulement du Panaf, a fortiori sur les plans sécuritaire et sanitaire.» A ce propos, la ministre de la Culture rappellera que tous les ministères se sont associés à cet événement. 48 pays africains y prendront part dont l’Algérie, en plus du Brésil et des USA. Parmi les personnalités qui assisteront à la cérémonie d’ouverture dont la réalisation est signée kamel Ouali, le chorégraphe de la Star Académy française,-Il sera à Alger aujourd’hui- on citera Warda El Djazaïria, Yousou ‘N Dour et la diva aux pieds nus, Césaria Evora, sans oublier le réalisateur de la saga de l’Arme Fatale, Dany Glover. La veille, une grande parade populaire partira de la rampe Tafourah jusqu’au stade Kettani de Bab El oued. Il est à noter que le spectacle d’ouverture sera présenté le lendemain soir au grand public. En outre, toutes les manifestations du Panaf, rappellera Khalida Toumi, sont gratuites. 350 artistes entre chanteurs et danseurs de toute l’Afrique égayeront la cérémonie d’ouverture, tandis que celle de la clôture se déroulera à la salle Atlas grâce au duo Sofiane Abou Legraâ, chorégraphe, et Farid Aoumer, scénographe, compositeur et chef d’orchestre, ainsi qu’une armada de techniciens. Toutes les artères de la ville seront animées, nous rappelle-t-on, d’Alger à Tipaza, en passant par Boumerdès, etc. Enfin, la ministre de la Culture reviendra sur les changements opérés entre le Panaf de 1969 et celui de 2009 par le nombre gigantesque des activités enregistrées pour cette année. Elle annoncera aussi l’augmentation prochaine du montant du budget alloué à son ministère et qui atteindra 1%, conformément aux dispositions prévues par l’Unesco. Il était temps en effet…(L’Expression- 15.06.09.) 

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* relever le défi…40 ans après le 1er Festival culturel panafricain qu’elle a organisé, l’Algérie s’apprête à relever le défi une 2ème fois. L’une des équipes des organisateurs, conduite par M. Ahmed Bedjaoui, a donné en présence des responsables de l’Union africaine et des diplomates algériens à Bruxelles, une conférence de presse qui annonce la teneur de l’événement. 49 pays seront représentés à Alger. Les organisateurs algériens du 2ème Festival culturel panafricain vivent avec une sérieuse peur au ventre : arriveront-ils a en faire un succès planétaire comme ce fût le cas du premier Festival organisé en 1969 à Alger ? 40 ans après la première édition, l’Algérie ose relever le défit une seconde fois. «L’Algérie a reçu mandat de l’Union africaine – UA – lors du Sommet d’Addis Abeba en Ethiopie de février 2008, pour l’organisation du festival, et depuis, l’Algérie s’est fait un honneur de le réussir aussi bien que celui de 1969», nous déclare Ahmed Bedjaoui, conseiller au ministère de la Culture pour le cinéma et l’audiovisuel. C’est dans une salle de l’hôtel Sheraton de Bruxelles que l’équipe technique en charge du programme cinéma et audiovisuel a présenté, mardi en fin de matinée, le 2ème Festival culturel panafricain et annoncé son ouverture à Alger, au soir du 4 juillet prochain. Salem Brahimi, Malik Aït Aoudia, Malek Ali Yahia et Chegui Kharoubi, oeuvrant tous dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, sont intervenus dans le débat avec les journalistes accrédités à Bruxelles, pour préciser les objectifs et donner quelques chiffres et projets attendus du festival. Ainsi, on s’attend à plus de 5.000 participants qui ont confirmé leur participation. En plus du réaménagement des structures d’accueil traditionnelles, l’Algérie a bâti un nouveau «Village des artistes » d’une capacité de 2.500 places. Au soir du 4 juillet, 350 danseurs venus de toute l’Afrique ouvriront dans les rues d’Alger le défilé des chars et troupes artistiques. Si, en 1969, le premier Festival s’est tenu dans la conjoncture des mouvements de libération d’Afrique, et a été plus un appel à la liberté des peuples, celui de juillet prochain est placé «sous le signe de la renaissance de l’Afrique». A l’exception du Sahara Occidental qui vit sous occupation, toute l’Afrique est aujourd’hui libre et est engagée pour un autre combat, celui de la modernité et du développement économique et social. En juillet prochain, pas moins de 19 troupes de théâtre nationales se produiront sur les planches, alors que les organisateurs ont déjà lancé la traduction et la publication de 200 titres de la littérature africaine en langues arabe, française, anglaise et portugaise.Par ailleurs, 18 colloques et rencontres sont programmés pour aborder les sujets les plus variés de la vie politique, économique, sociale, historique… des relations inter-africaine et avec le reste du monde. Dans le domaine du cinéma, M. Ahmed Bedjaoui a déclaré que «12 cinéastes africains sont désignés pour réaliser des courts-métrages en rapport avec des aspects du festival» avant d’ajouter «qu’une aide de 500.000 euros sera attribuée au cinéma africain pour la réalisation de quatre longs-métrages».Enfin, des manifestations et des rencontres concernant la bande dessinée, patrimoine immatériel, les défilés de modes… etc. se tiendront tout au long du festival, jusqu’à sa clôture, le 20 juillet. Les scènes musicales célèbreront tous les genres musicaux, y compris le jazz, âme africaine par excellence. Ce ne sont là que quelques principales annonces parce qu’il faut rappeler que le festival se déroulera aussi dans d’autres villes du pays, telles que Oran, Annaba, Tizi Ouzou, Blida, Sidi Bel-Abbès… Après Bruxelles, Bejaoui et ses collègues se rendront à Paris pour une conférence similaire. «Pourquoi Bruxelles et Paris ? Parce que nous ne devons pas oublier la diaspora africaine vivant en Europe. Nous sommes venus les inviter, si vous le voulez bien», a répondu M. Bedjaoui. Manière aussi de dire que le Festival panafricain d’Alger est, également, destiné au reste du monde, tant il vise à promouvoir l’image de l’Afrique d’aujourd’hui. Celle d’un continent qui ne désespère pas de son avenir. (Le Quotidien d’Oran-03.06.09.)


 
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 * Le programme dévoilé… «Quarante ans après le célèbre «Panaf» de 1969, l’Algérie est de retour pour célébrer la renaissance de la culture continentale. Algeria is back! Africa is back too!», affirme la ministre de la Culture Khalida Toumi. Avec un budget de 5 milliards de dinars alloué pour la concrétisation de ce deuxième Festival culturel panafricain, qui se tiendra à Alger du 5 au 20 juillet prochain, l’Algérie s’attelle en ce moment à poursuivre les préparatifs de cet événement qui nous rappellera, on l’espère, un tant soit peu, l’autre mythique Panaf. Le Panaf aura cette année un goût nouveau, y compris sur le plan politique et géographique puisque la plupart des pays africains étaient à l’époque encore sous domination coloniale.
Ce Panaf aura ainsi une saveur de victoire, de liberté et de célébration que l’Algérie n’omettra pas de fêter avec liesse et joie en ravivant notre africanité comme l’ont déjà fait certains organisateurs de festivals musicaux tel le Festival international de musique afro-jazz-gnawi qui fut le précurseur dans ce domaine. Le Panaf 2009 a axé ses prérogatives sur la culture, miroir de la société.
Sur le site Web www.panafalger2009, on peut facilement le consulter. Sur le plan cinéma, le programme comprendra une production de documentaires sur l’Algérie, intitulé Terre d’accueil des mouvements de libération africains, une seconde réalisation d’un documentaire sur l’Algérie, et le Nepad, la confection de pastille (05 minutes) sur l’Afrique en devenir par 10 grands réalisateurs africains, des films coproduits par l’Algérie avec des pays africains, une grande fête du cinéma africain (projection des films réalisés entre 2007 et 2009 avec remise de prix), en plus des hommages aux aînés des cinéastes africains et une rétrospective des films ayant obtenu les premiers prix des festivals de cinéma de Ouagadougou et de Carthage.
Nous assisterons aussi à un colloque sur le cinéma en Afrique avec pour thème «Quels financements disponibles pour la production et la distribution du film africain?» Cette manifestation aura permis aussi la restauration de deux films de William Klein Le festival culturel panafricain d’Alger 1969 et Eldrige Cleaver, black panther, ainsi que du film Archie Shepp chez les Touareg de Ghaouti Bendeddouche. Aussi, pour que le 7e art africain soit plus accessible au public, des projections sur les places publiques sont prévues, ainsi que des tournées des cinébus dans les camps de vacances et les complexes touristiques. Côté musique, Mike Stern, ancien guitariste de Miles Davis, sera à Alger en juillet 2009. Le département colloque et conférences annonce aussi la participation de l’artiste Aka Moon d’origine sénégalaise qui excelle dans le jazz fusion. Un artiste habitué de festival Dimajazz de Constantine. On notera la participation de nombreuses vedettes africaines comme Salif Keita, Archie Shepp, notamment, ainsi que des résidences pour jeunes groupes avec des groupes de musique traditionnelle et des grands solistes africains qui se solderont par des concerts. Enfin, se tiendront également des concerts de l’Orchestre symphonique national élargi à des musiciens d’orchestres philharmoniques ou symphoniques du Continent.
S’agissant du département Arts Visuels et Mode, le public sera convié à de nombreuses expositions sur l’art africain en tout genre (design, photographes, photos sur les mouvements de libération et la lutte contre le colonialisme, Mesli l’africain, l’art africain au féminin, etc). Une résidence d’artistes africains se tiendra à la villa Abdeltif et une autre de jeunes artistes à l’Ecole supérieure des beaux-arts.
Côté 4e art, le menu se composera d’un festival du théâtre professionnel africain, d’une résidence de jeunes auteurs africains, des journées d’étude sur le théâtre africain, d’ateliers multidisciplinaires (actorat, scénographie, masques, marionnettes), d’un forum de spécialistes et critiques d’art, d’un hommage aux grandes figures du théâtre africain (Jean-Pierre Guingame du Burkina Faso, Habib Denbili et Fanta Diawara du Mali et Kously Lamako du Tchad), avec expositions de photographies, d’affiches et de pièces théâtrales éditées. 17 troupes de théâtres nationaux seront à Alger. On peut citer le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Egypte, la Tunisie, le Tchad, le Soudan qui se produiront avec leurs formations nationales. En marge du festival, un colloque sur le théâtre africain est prévu avec la participation d’éminents professeurs de théâtre africains. Côté patrimoine, plusieurs expositions viendront compléter cet événement. Il s’agit d’ expositions sur l’architecture de terre, sur les arts anciens, sur les 18 chefs-d’oeuvre africains du patrimoine immatériel, sur l’artisanat d’art africain, etc.
La danse africaine ne sera pas en reste puisque plusieurs spectacles de danses africaines et chorégraphiques ainsi qu’une journée d’étude sur la chorégraphie africaine et des tournées de spectacles de danse sont prévus. Le deuxième Festival culturel panafricain rendra aussi hommage aux quatre auteurs africains à avoir reçu le prix Nobel de littérature. Il s’agit de l’Egyptien Naguib Mahfouz, du Nigérian Wole Soyinka…….et des Sud-Africains Nadine Godimer et John Maxwell Coetzee. Parmi les projets entamés spécialement pour accueillir comme il se doit cet événement continental, un village artistique à Zéralda a été conçu comme une petite agglomération organisée le long d’un boulevard central. Ce dernier, censé accueillir 2050 personnes, servira pour l ‘hébergement, la restauration, mais aussi pour abriter l’ administration, des magasins et divers services. Serons–nous à la hauteur de cet événement? Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, avait assuré, devant le Sommet de l’UA récemment, que «toutes les dispositions sont déjà prises par le gouvernement algérien pour le plus grand succès» de ce rendez-vous culturel panafricain. Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) avait appelé les Etats membres et la diaspora à une «participation active et de qualité» à cette manifestation.(L’Expression…18.02.09.)

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* La réunion préparatoire sur le patrimoine et artisanat d’art figurant au programme du 2e Festival culturel panafricain, qu’ accueillera Alger du 5 au 20 février courant, s’est clôturée samedi dernier. Les spécialistes ont montré une grande mobilisation pour garantir à cet événement d’envergure toutes les conditions nécessaires au succès. A cet effet, une conférence de presse s’est tenue au Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah) Alger. Au cours de cette dernière, les experts africains du patrimoine ont annoncé qu’ils ont réservé un espace privilégié à l’exposition, dans ses programmes au niveau de la Safex. «Le patrimoine et l’artisanat constituent l’un des volets importants de notre programme», a souligné M.Slimane Hachi, responsable du Cnrpah, précisant que «les activités consistent en l’organisation d’expositions car ce patrimoine vivant, dit immatériel, donne à chacun de ceux qui en sont les dépositaires un sentiment d’identité et de continuité, tant il se l’approprie et le recrée constamment». Et d’ajouter que «la notion de patrimoine oral et immatériel recouvre des réalités abstraites comme le geste, la parole ou la mémoire historique et recouvre des formes d’expression populaires ou traditionnelles». Mettant en exergue la richesse du patrimoine culturel immatériel africain, notre interlocuteur nous confie que ces expositions portent sur les thèmes: «le Sahara», «l’artisanat», «l’architecture de terre», «les 18 chefs-d’oeuvre africains inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité» et «les arts anciens». L’exposition sur les chefs-d’oeuvre africains porte, notamment sur: Algérie «L’Ahellil du Gourara», Bénin, Nigeria, Togo: «Le patrimoine oral Gèlèdé», République centrafricaine: «Les chants polyphoniques des Pygmées Aka de Centrafrique», la Côte d’Ivoire: «Le Gbofe d’Afounkaha et la musique des trompes traversières de la communauté Tagbana», Égypte: «L’épopée Al-Sirah al-Hilaliyyah», Guinée: «L’espace culturel du Sosso-Bala», Madagascar: «Le savoir-faire du travail du bois des Zafimaniry», Malawi: «Le Vimbuza, danse de guérison», Malawi, Mozambique, Zambie: «Le Gule Wamkulu», Mali: «L’espace culturel du yaaral et du degal», Maroc: «L’espace culturel de la place Jemaâ el-Fna et «Moussem de Tan-Tan», Mozambique «Le Chopi Timbila», Nigeria: «Le système de divination Ifa», Sénégal, Gambie: «Le Kankurang, rite d’initiation mandingue» Ouganda: «La fabrication des tissus d’écorce en Ouganda», Zambie: «La mascarade Makishi» et enfin le Zimbabwe: «La danse Mbende Jerusarema».
Si la contextualisation des objets et leur nature technique et symbolique ont toujours fait partie de l’effort de la muséographie, en revanche, le traitement d’un phénomène global aussi complexe que la tradition orale pose de multiples problèmes et la muséographie est relativement désarmée. Et pour mieux éclairer ainsi les visiteurs et les curieux, une exposition documentée et visuelle, qui mettra en scène les 18 chefs-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité en utilisant la vidéo par immersion. «Ce concept permet de restituer le contexte des chefs-d’oeuvre en interaction avec le visiteur. C’est une invitation au voyage pour la connaissance du patrimoine immatériel», a expliqué M.Slimane Hachi, responsable du Cnrpah.(L’Expression – 09.02.09)  

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* La danse africaine aura sa part belle. Pour preuve, une commission chargée de la présélection des troupes de danses folkloriques devant participer au Festival culturel panafricain (du 5 au 20 juillet à Alger), a examiné, jeudi à Médéa, des troupes de danses folkloriques locales. Pour ce faire, la commission de présélection, a déjà entamé des auditions dans les wilayas de Laghouat et de Aïn Defla où elle a retenu trois troupes dans chacune des régions visitées. Sa mission consistera à choisir, au cours de son séjour, entre plusieurs troupes de danses folkloriques issues des différentes localités de la wilaya de Médéa inscrits à ce concours préselectif, a indiqué M.Ali Nadji, membre de la commission de présélection et ancien responsable du ballet national.
Les troupes retenues devraient subir encore un dernier examen qualificatif, organisé par la Commission nationale de danses folkloriques. A l’instar de la richesse des pays africains, l’Algérie recèle autant de musiques que de danses folkloriques spécifiques à chaque région. Il est clair qu’il sera difficile de déterminer un choix.
Les examens préliminaires permettront, a-t-il ajouté, «de choisir les candidatures qui répondent aux critères établis par la commission de tri national en vue de garantir une meilleure représentativité de notre pays lors de ce festival continental et de mettre en relief la diversité et la richesse du patrimoine artistique national». Ceci pour que le festival soit riche en couleurs et en rythmes authentiques. Outre le professionnalisme, le choix se portera sur les troupes détentrices d’un palmarès respectable et doivent, surtout, «refléter la spécificité culturelle de la région concernée, dans un souci d’originalité et de diversification des spectacles qui seront programmés lors de cette manifestation», a indiqué M.Kamel Amir, chanteur et spécialiste de la chanson bedouie et également membre de la commission. Gageons que l’Algérie sera en force et d’autant belle et harmonieuse à travers ses danses et ses musiques «tribales»! (l’Expression …08.02.09.)

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*2e festival international de la littérature et du livre de jeunesse…. Placé sous le slogan « Des livres pour un été africain », cette 2e édition regroupera 63 maisons d’éditions nationales et étrangères. L’édition africaine sera représentée par des éditeurs algériens.Au cours d’une conférence de presse tenue hier au niveau de l’esplanade de Riad El Feth, le commissaire du festival, Smaïn Améziane a indiqué que ce Salon s’adresse à tous les citoyens mordus de littérature et du livre de jeunesse. « Ce festival sera une fenêtre sur le monde de l’édition universelle, une mise à disposition d’un large éventail de titres et d’ouvrages nouveaux, comme il sera un espace de rencontres avec des auteurs et des professionnels. Outre l’aspect économique de la vente et de l’échange interprofessionnel, la manifestation permettra de tisser des liens entre les acteurs essentiels du livre et de la littérature : les auteurs et leurs lecteurs », dira—il. De son côté, M. Hadj Nacer, directeur du département livre auprès du ministère de la Culture, a insisté sur le fait que cette 2e édition est beaucoup plus festive que commerciale. Le représentant de la tutelle annoncera que 120 titres portant sur l’Afrique, dont les droits d’auteur ont été rachetés par le ministère de la culture, seront distribués gracieusement aux bibliothèques.

Autour de l’activité centrale qu’est le livre, se grefferont d’autres activités dont, entre autres, des rencontres thématiques avec d’éminents auteurs africains tels que Tierno Monenembo, Calixthe Beyala, Sami Tchak, Tanella Boni, Mambou Aimée Gnali, Aminata Traoré, Fabienne Kanor. On soulignera, également, la présence d’éditeurs spécialisés dans la littérature africaine possédant des collections consacrées aux œuvres africaines, à l’image de Cya Makélé de Acoria, Robert Ageneau de Karthala, Denis Pryen de l’Harmattan, Schifano, directeur de la collection Continents noirs de Gallimard. Le Salon en question privilégiera l’animation pour les enfants puisqu’un riche programme leur a été concocté. Ils pourront assister à des jeux traditionnels africains, à des ateliers de dessin et de travaux manuels, à des pièces théâtrales, à des séances de lecture avec des contes et de la poésie africains.

Le conférencier a affirmé que tous les exposants auront droit à un stand gratuit de 12 m2 avec une exonération des droits et taxes. Le budget alloué à cette manifestation est de l’ordre de 2,5 milliards de centimes. Une enveloppe financière partielle du budget du festival panafricain. Le Salon sera ouvert de 16h à 23h. Contrairement à l’édition précédente, le public pourra bénéficier du transport de l’Etusa qui assurera des lignes vers, entre autres, la grande-poste, la place des Martyrs, du 1er Mai et El Harrach.(El Watan-18.06.09.)

********Chic et glamour en bijoux afros 

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La créatrice Ayjah’Tal propose sur internet, à petits prix, des lignes de bijoux tendance africaine. Même en Algérie, c’est possible. « Tout le monde peut acheter mes bijoux !Le paiement sur la boutique craftiz s’effectue par carte bancaire. » Tout le monde, y compris les Algériennes qui ont un compte dans une banque étrangère. La jeune créatrice Ayjah, d’origine ivoirienne, installée à Paris, a bien compris que le bijou fantaisie est chic et moderne. Pour cela, elle utilise des matières afros, comme le wax, le bogolan, les perles, les graines, les coquillages ou les feuilles de bananes qu’elle assemble avec d’autres matériaux comme le métal, le cristal, le cuir et même la pierre. Et Ayjah ne cesse de réfléchir à de nouvelles techniques de création. « Dernièrement, j’ai utilisé des branches de bois pour les assembler avec de la pierre et de la calebasse. » Sa clientèle, elle la trouve aussi en Algérie, où le marché des bijoux fantaisie est en pleine effervescence (la célèbre marque espagnole, Chesco, a déjà quatre boutiques au centre ville !) Ayjah, elle, a créé son entreprise il y a moins d’un an. Avoir sa propre marque l’aide énormément pour la commercialisation de ses créations. « En faisant des expos, des défilés, j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de personnes. Cela m’a aidée à avoir des contacts dans le milieu, à me constituer un véritable réseau », confie-t-elle. Les modèles, qu’on retrouve sur le site d’Ayjah, sont de gracieux assemblages de motifs géométriques pleins de rondeurs. Les boucles d’oreilles existent dans de nombreux coloris et épaisseurs. Solides et flexibles, les colliers ne s’emmêlent pas ni ne s’entortillent. « Je m’inspire beaucoup des défilés, des magazines, de la mode de dehors qu’elle soit urbaine, roots, glamour ou chic, pour créer mes bijoux de type africain mais aussi occidental. » La créatrice assure que les commandes sont envoyées par lettre ou colis. « Dans tous les cas, elles sont envoyées avec une assurance comprise, cela peut mettre cinq à six jours maximum. » Plus qu’un concept, la ligne Afro’glam est l’hommage d’une créatrice pour son continent. (El Watan)

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*L’ART CONTEMPORAIN AFRICAIN À LA SAFEX
Femmes, créativité, design et modernité

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Le Mama accueille, extra-muros, une nouvelle exposition placée sous le signe de l’originalité et du renouveau.

La Safex ne chôme plus. Mercredi dernier, elle a encore abrité dans ses murs une nouvelle superbe grande exposition relative aux arts visuels, principalement à l’art africain contemporain. Encore une vaste exposition inaugurée à la chaîne par la ministre de la Culture. Subdivisée en 3 parties celle-ci se veut riche et variée.
La première est une expo de femmes. Elle regroupe 23 artistes et 11 pays africains. «J’ai réuni plus de femmes pour leur donner plus de visibilité car elles sont toujours minoritaires dans les grandes expositions. De son côté, Zoubir Hellal, commissaire de la partie design, nous apprend qu’il a invité 28 designers pour monter leur travail personnel. J’ai fait appel à des artistes de différents pays africains, je voulais une expo contrastée. Il y a du bijou, de l’orfèvrerie, des vêtements. Côté Algérie, le célèbre designer Yamo arrive toujours à nous subjuguer par ses oeuvres, cette fois c’est un véritable « bijou » qu’il expose.» Une oeuvre qui s’éclaire comme des étoiles au milieu de l’obscurité et vous ravit le regard. Pour sa part, Réda Ighil a déclaré: «Je me suis concentré sur une chaise loundj. Mis à part ces chaises qui ont déjà été exposées à la villa Abdelatif à défaut de reprendre l’héritage africain, j’ai choisi de jouer avec les matériaux, c’est-à-dire d’explorer les matériaux qui sont assez anciens, à défaut du bois qui est d’ailleurs la structure. J’ai voulu créer un peu la matière transparente qui est le plexiglas. Celle-ci m’aide à effacer un peu l’objet. On finit par avoir un côté atemporel. C’est ce côté atemporel justement que j’ai voulu reproduire à travers un design assez simple, éloquent et suggestif.» Nouredine Ferroukhi, un autre responsable à cette exposition, fait remarquer que l’expo portant sur «la modernité dans l’art africain a rassemblé 130 artistes. 5 commissaires sont occupés de 10 choix d’oeuvres et des artistes. Elle rassemble plusieurs médiums, de supports, beaucoup plus des médius actuels…». Amina Menai qui expose dans le cadre de cet espace exprime sa vision d’art contemporain par une installation d’échafaudage à laquelle elle insuffle une âme artistique.
Le matériau est détourné au profit de l’art, tout comme le visible sert à exprimer autre chose que la pratique usuelle de ce qui pourrait appartenir au monde du bâtiment. Elle explique: «C’est l’esthétique qui est derrière l’échafaudage qui m’intéresse. C’est pour désacraliser l’art moderne qui peut paraître compliqué pour certains. Moi je veux qu’on monte dessus, qu’on le touche, au lieu de le subir froidement comme un tableau.»
Katia kameli, vidéaste algérienne installée en France ayant déjà eu à travailler en Algérie dans le cadre du projet «Bladi in progress», nous revient avec une installation vidéo, intitulé «Dislocation», qui exprime dit-elle: «Oui ma propre dislocation puisque je suis franco-algérienne. C’est mon histoire qui est racontée. Elle est sous-tendue par un espace qui grandit dans une espèce entre deux avec la conscience que cet espace génère une pensée différente, à la fois d’attraction et de répulsion. Il y a deux temporalités différentes mais parfois elles se rejoignent. Cela englobe aussi toute la complexité de l’Algérie. D’un côté, on voit les paraboles, certaines sont orientées d’un côté, d’autres de l’autre. Cela signifie l’idée de l’existence d’une Algérie double. Une qui regarde vers l’Occident et l’autre vers le Moyen-Orient. Une Algérie aussi contradictoire qui se veut être moderne tout en étant attachée à ses traditions. Il y a quand même une volonté de construction. Et puis, il y a ce calme qui est assez violent. Et anormal!» Belles et inquiétantes, angoissantes même de par ce calme sourd qui les accompagne, ces images sont non sans rappeler la filmographie de Tariq Teguia dont le dernier In Land avec ses images qui semblent exprimer le calme qui précède la tempête et dont Katia Kameli avoue beaucoup aimer tout comme l’oeuvre de kiarostami.
Si les expositions à la Safex redoublent d’ingéniosité et de singularité, on ne peut pas dire autant du service communication ou des autres départements concernant la diffusion du programme. C’est la consternation! C’est plutôt le bouche à oreille qui fonctionne au niveau de ce Panaf.
A croire que le département communication est parti en vacances! Autre fausse note à signaler: l’absence de documentation pour la presse. Que dire des artistes qui n’ont même pas eu droit à leurs catalogues. Ces derniers se vendaient au niveau de l’exposition du patrimoine immatériel à 1300 DA et nada pour la presse.(L’Expression-11.07.09.)

 


 


 

71 réponses à “2éme Festival culturel panafricain à Alger”

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