La création algérienne est multiple,intense et ouverte sur le monde

*Mehadjia Bouchentouf, ancienne professeure à l’université d’Oran,  nouvelle directrice du Centre culturel algérien à Paris

Mehadjia- Bouchentouf

**Après un long suspense où différents noms ont été avancés pour prendre la direction du Centre Culturel Algérien (CCA) à Paris, après le limogeage de son désormais ex directeur, Yasmina Khadra, c’est  finalement Mme Mehadjia Bouchentouf qui a été pressentie pour occuper ce poste.**Mme Bouchentouf assurait jusqu’à maintenant, avec brio, la Direction du palais de la culture ‘’Moufdi Zakaria’’ à Alger. Connue pour ses capacités et ses connaissance dans le domaine de la culture, elle a été nommée à ce poste par décret présidentiel le 2 novembre 2002. Mme Mehadjia Bouchentouf a fait du Palais de la Culture Moufdi Zakaria un haut lieu de rencontres et d’échanges entre les créateurs et leur public, un lieu d’ouverture sur la culture universelle où ont été organisées différentes et innombrables manifestations comme le salon d’automne , dont la 6ème édition s’est déroulée d’octobre à janvier dernier, les semaines du patrimoine, la promotion des artisans, des artistes et des créateurs… Elle a fait de la galerie Baya « le rendez-vous d’esprits créateurs et le creusement de l’innovation en art plastique et photographie ». Tous les artistes et autres hommes et femmes de la Culture sont unanimes à reconnaître l’excellent travail de Mme Bouchentouf  à la tête du Palais de la Culture. Après douze années de présence, elle s’envole pour Paris pour représenter la culture Algérienne. Un choix incontestable pour ceux qui observent de prés les affaires de la Culture en Algérie.*algerie1.com-07/06/2014 |

***Après plusieurs jours de suspense, le ministère des Affaires étrangères a, selon certaines sources, désigné Mme Mehadjia Bouchentouf, nouvelle directrice du Centre culturel algérien (CCA) à Paris. Elle remplacera à ce poste Mohamed Mousselhoum, (Yasmina Khadra), qui était à la tête du CCA depuis 2006. L’information est tombée hier sur plusieurs sites d’information, démentant ainsi les rumeurs qui circulaient depuis une semaine sur la possible nomination à ce poste de l’ancienne chef de cabinet au ministère de la Culture, Mme Yahi. Néanmoins, c’est une cadre du ministère de la Culture qui a été installée à ce poste.
Mme Bouchentouf assurait auparavant la direction du Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger. Ancienne professeure à l’université d’Oran, elle a été nommée à ce poste par décret présidentiel le 2 novembre 2002, du temps du ministre de la Culture, Mohamed Abbou.
Mme Bouchentouf a donc dirigé durant plus de 12 ans le Palais de la culture. Femme de culture, affable et diplomate, Mme Bouchentouf a su utiliser les trois principaux sites du Palais de la culture à leur juste valeur: la salle de projection pour les conférences et la projections des films. C’est notamment là-bas qu’on a pu découvrir en avant-première le film La Mome, avec des sponsors de qualité. Le grand hall du palais a été quant à lui utilisé pour les concerts de musique classique et la grande salle du Palais pour les salons et les expositions comme le Salon d’automne, les semaines du patrimoine ou de la photo, faisant ainsi la promotion des artisans, des artistes et des créateurs…
La galerie Baya qu’elle avait initiée était devenue «le rendez-vous permanent d’esprits créateurs et le creusement de l’innovation en arts plastiques et photographie». Elle a su faire de ce site, un haut lieu d’échanges et de rencontres entre les créateurs et le public. Même si toutes les manifestations culturelles étaient pilotées par la ministre de la Culture, l’ancienne directrice du Palais de la culture était très ouverte aux autres secteurs, c’est ainsi qu’elle avait fait du palais, le plus grand espace de l’événementiel, avec le Salon Med It, le plus important rendez-vous de la téléphonie et des nouvelles technologies.
Tous les artistes, les hommes et femmes de culture et même les professionnelles de l’événementiel sont unanimes à reconnaître l’excellent travail de Mme Bouchentouf à la tête du Palais de la culture. Après 12 années à la tête du plus grand espace culturel de la capitale, c’est vers la plus belle capitale du monde que Mme Bouchentouf s’envolera pour faire la promotion de la culture algérienne. Pour ceux qui connaissent ses actions et son potentiel, sa nomination est un excellent choix et sa venue au CCA va sûrement apporter un plus à un centre qui était très actif depuis quelques années.*L’Expression-Par Salim AGGAR - Dimanche 08 Juin 2014

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*Le 7e Festival des cultures d’islam a Paris…du 12 au 22 septembre 2012.

**Valérie Rieffel, directrice de l’Institut des cultures d’Islam :

«La création algérienne est multiple, intense et ouverte sur le monde»

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Valérie Rieffel, directrice de l’Institut des cultures d’Islam nous explique pourquoi l’établissement culturel qu’elle dirige dédie son 7e Festival à l’Algérie. L’ICI, un établissement culturel de la ville de Paris implanté à la Goutte d’or, un quartier populaire du 18e arrondissement, porteur d’une mémoire algérienne vivace et dynamique.
* Le choix de la création culturelle algérienne contemporaine pour le 7e Festival de l’Institut des cultures d’Islam est-il strictement conjoncturel (50e anniversaire de l’indépendance) ?

L’objectif de l’Institut des cultures d’Islam (ICI), depuis son ouverture en 2006, est de centrer son activité sur le quartier de la Goutte d’or qui a sa spécificité, son histoire et sa propre vitalité dans la vie culturelle parisienne et, en même temps, de rayonner plus largement.
Et de fait, la question de l’Algérie est centrale dans notre programmation, et ce, depuis la création de l’institut dans le sens où il y a beaucoup d’Algériens qui vivent à la Goutte d’Or qui sont actifs, qui contribuent à façonner l’image du quartier et la culture française. Il y a trois ans, au moment des rencontres de la Goutte d’or, on avait déjà abordé la culture algérienne.

- Autrement dit, ce n’est pas une nouveauté…

Les autres fois c’était plus en lien avec la mémoire des Algériens du quartier de la Goutte d’or. Avec ce festival, on va au-delà, il s’agit plus largement de montrer aux Parisiens des créateurs algériens qui, parfois, ont du mal à voyager de par la politique des visas. L’occasion, c’est bien sûr le cinquantenaire de l’indépendance, mais on va continuer à traiter de la création culturelle algérienne, bien au-delà de la commémoration. On prolonge le festival pour toute une saison, pour montrer que la question de la création en Algérie mérite un traitement sur le long terme. Cette commémoration peut être aussi l’occasion de se poser des questions sur la situation algérienne actuelle, sur l’état des relations algéro-françaises, quels sont les jeunes qui prennent la relève en Algérie, qui ont envie de créer, qui s’expriment à travers des films, des musiques, des pièces de théâtre, qui reprennent l’héritage de leurs aînés, mais d’une façon qu’ils transforment pour le rendre accessible à toute leur génération, et pas uniquement aux Algériens, mais de sorte à ce que ce soit un élément d’un patrimoine universel qui concerne tout le monde.

- Et c’est la problématique de ce festival…

Il ne s’agit pas de traiter du passé, de segmenter les périodes, mais de retracer un fil entre le passé, le présent et le futur et de montrer comment le passé peut aussi être une source d’inspiration pour l’avenir. C’est par exemple la proposition musicale, une création futuriste qui ouvre le festival, Abdelkader 2032, qui interroge ce que ce héros algérien du XIXe siècle a à nous dire aujourd’hui, et en quoi il peut être un modèle d’avenir.

- Comment s’est fait le choix du programme du festival ?

J’ai consulté beaucoup de gens, je suis allée voir beaucoup de spectacles, d’artistes dans leurs ateliers, des expositions, y compris en Algérie, où il y a beaucoup de créateurs même s’il n’y a pas assez de structures pour les accueillir. Des liens se créent au fur et à mesure des rencontres, les artistes algériens sont de plus en plus présents dans des festivals, à Cannes, Avignon…

- Comment appréciez-vous la création algérienne ? Comment la qualifiez-vous ?

Elle est multiple de par ses éléments berbères, islamiques, de par tout le dialogue long, complexe avec la culture française, occidentale, tout cela en fait une culture ouverte sur le monde. Je la qualifierais par une certaine forme d’intensité.

- Avec quels objectifs l’ICI a été implanté dans un des quartiers les plus populaires de Paris ?

Cela fait partie de la politique culturelle de la ville de Paris ces dernières années de créer des lieux de culture rayonnants, ancrés localement dans un quartier avec une identité forte  mais ouvert sur le reste de la ville (la Maison des Metallos dans le XIe, le 104…). Avec cette idée de redessiner la géographie culturelle parisienne en dotant mieux les quartiers, qui avaient été jusqu’à présent un peu oubliés. L’autre idée du maire de Paris est que Paris est une ville monde, ouverte et composée d’influences diverses. D’où l’importance d’avoir des lieux emblématiques de cette culture multiple.

- L’abréviation de l’Institut des cultures d’Islam (ICI), n’est-ce pas un clin d’œil aux gens d’ici ?

Tout à fait. J’ai été nommée par le maire de Paris pour m’occuper de ce projet, et quand on m’a présenté la fiche de poste, il était indiqué «Institut des cultures musulmanes», j’ai proposé à la ville qu’on change cet intitulé qui n’est pas très parlant et qui pose un problème de qualification par l’acronyme Institut des cultures d’Islam, qui signifie que ces cultures ont toute leur place ici, c’est ici que cela se passe et aujourd’hui ce n’est pas dans un ailleurs lointain rêvé.

- Comment les habitants perçoivent et reçoivent ce projet ?

En direction des réfractaires, nous avons fait un important travail d’explication du concept de laïcité qui est souvent dévoyé. La laïcité, ce n’est pas une restriction, elle permet au contraire une diversité religieuse et spirituelle. Aux musulmans, nous avons expliqué que nous ne sommes pas un centre théologique, les croyants ne vont pas y trouver des réponses à leur foi, mais un lieu qui les lie culturellement, qui est ouvert aussi sur le reste du monde.

- L’ICI n’est donc pas une pièce rapportée. La greffe avec le quartier s’est faite…

Absolument. Notre priorité à l’ouverture du centre a été d’accueillir des associations, de mettre des locaux à disposition de celles qui font de l’alphabétisation, du soutien scolaire, des ateliers de pratique artistique, d’accueillir des enfants qui ont envie d’apprendre l’arabe, qu’ils soient arabophones ou pas. Il ne s’agit pas non plus de ghettoïser la Goutte d’or, le but est de faire de l’ICI un tremplin entre le quartier et d’autres établissements. Le lien est dans les deux sens.

- Avec une exigence de qualité…

Il n’est pas question de faire dans la sous-qualité, au motif que nous nous inscrivons dans une démarche culturelle démocratique. Au contraire. L’idée, aussi, est de changer les représentations de l’Islam. Les arts d’Islam ne sont pas poussiéreux, ni enfermés dans une tradition, mais peuvent avoir une forme de visibilité contemporaine, être en résonance avec notre société d’aujourd’hui. Le musée du Louvre ouvre la semaine prochaine un département des arts d’Islam.

- Quelle est la ligne directrice qui détermine les programmations de l’ICI ?

Par rapport à l’histoire de la France, on a souvent tendance à assimiler les cultures d’Islam aux cultures arabophones ; nous, nous avons voulu montrer la diversité des cultures d’Islam et aller du côté de l’Afrique subsaharienne, du côté de la Turquie, de l’Asie. Montrer que ce n’est pas un bloc monolithique et que ses expressions artistiques et culturelles sont riches, variées, qu’elles ne sont pas réductibles au vocable Islam. Et aussi aborder les questions qui font débat dans la société et les éclairer avec des universitaires, des spécialistes, des artistes, des écrivains pour mieux comprendre ce qui se joue dans les débats sur le voile, sur la place de la femme, distinguer la question de l’islamisme de celle de l’Islam, des distinctions qui ne sont pas forcément évidentes dans l’esprit des gens, qui regardent la télévision, beaucoup d’amalgames sont faits, et aussi sortir de l’âge d’or de l’Islam pour parler d’aujourd’hui.

- C’est ce qui vous a conduit à écrire «Islamania» *?

Cet ouvrage voulait montrer cette espèce d’obsession réductrice et négative de l’Islam dans l’opinion. J’ai voulu transformer cette Islamania négative en islamania positive, en montrant l’importance des arts d’Islam dans l’histoire de l’art universel et en quoi ces arts ont beaucoup influencé les artistes qui sont fondateurs de la modernité artistique occidentale. Ce qu’il y a dans Islamania, c’est en gros tout ce qu’on fait à l’institut, être dans l’échange.*Nadjia Bouzeghrane…El Watan-15.09.2012.

* Islamania. De l’Alhambra à la burqa, histoire d’une fascination artistique de Véronique Rieffel. Editions Institut des cultures d’Islam et Beaux Arts éditions.

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Institut des cultures d’Islam

«Viva l’Algérie à Paris» du 12 au 22 septembre 2012.

Le 7e Festival des cultures d’islam sera consacré à l’Algérie sur le thème de «Viva l’Algérie à Paris» du 12 au 22 septembre 2012. Au programme de cette manifestation culturelle, à l’initiative de l’Institut des cultures d’islam (implanté dans le quartier de la Goutte-d’Or – 18e arrondissement, un quartier riche de ses diversités), des concerts,  du spectacle vivant, du cinéma en plein air, un salon de la bande dessinée, des brunchs littéraires, des visites guidées avec un habitant du quartier ou un auteur à travers l’Algérie à la Goutte-d’Or, dont une visite centrée sur les écrits de Kateb Yacine, une création sur l’Emir Abdelkader et une autre sur l’Algérie, aujourd’hui.  A noter qu’El Watan est partenaire de cette manifestation organisée par icidz.

En partenariat avec le Festival international de la BD (FIDBA), l’Institut des cultures d’islam propose  également une sélection de planches de dessinateurs algériens. 
Dimanche 16 septembre, l’ICI accueille un salon de la BD, avec un concert-performance et un brunch littéraire avec des auteurs et des dessinateurs algériens et français, autour de Dalila Nadjem, directrice du FIDBA, ainsi que des ateliers pour le jeune public. 
Le metteur en scène Kheirredine Lardjam propose sa pièce Le poète comme boxeur, tirée de l’œuvre de Kateb Yacine. La pièce interroge «les conditions d’une prise de parole mobilisatrice et les relations entre l’artiste, le pouvoir et le peuple».Les visites guidées «Gouttes d’Algérie à Paris» seront centrées sur la vie artistique, des histoires de migrations, mais aussi des conséquences de la décennie noire ou des événements tragiques, tels le 17 Octobre 1961. Kheirredine Lardjam animera une des visites guidées du festival, le samedi 15 septembre au matin, pour marcher dans les pas de Kateb Yacine à la Goutte d’Or.

Au chapitre de la musique «Barbès Memories», patrimoine sonore algérien en France, animé par Naïma Yahi, historienne spécialiste du patrimoine musical et culturel du Maghreb. A noter une création musicale de Mehdi Haddab et Rodolphe Burger. Carte blanche sera donnée à Imhotep pour la soirée de clôture du festival. Au chapitre de l’humour, carte blanche sera aussi proposée par Fellag à la jeune scène humoristique algérienne, dont Abdelkader Secteur et Amine Boumèdiène. L’accès aux manifestations sera gratuit, seuls quelques spectacles seront payants, mais à des tarifs modérés.

Saison algérienne

Le festival sera prolongé d’une saison algérienne jusqu’au 26 janvier 2013, avec plusieurs rendez-vous tels une session «Slam à manger» à la faveur de la Fête des vendanges 2012 ; un week-end spécial Frantz Fanon avec le festival des Villes des musiques du monde, des cartes blanches cinématographiques, notamment avec Aflam-Marseille, une rencontre autour d’Albert Camus et Mouloud Feraoun avec la Maison des Metallos.  Le festival «Viva l’Algérie à Paris» et la saison algérienne sont axés  sur la création contemporaine algérienne, autour de la question ligne-conductrice : qu’est-ce que créer en Algérie aujourd’hui ?

«Il s’agit d’aller au-delà de la question de la mémoire et de la commémoration en interrogeant la production culturelle algérienne d’aujourd’hui, particulièrement celle des jeunes qui se font épauler par des grands noms de la culture», nous signalent David Régnier, chargé de communication à l’ICI, et Samia Messaoudi, attachée de presse. «La logique de l’ICI –un établissement municipal – est de faire découvrir de nouveaux talents. C’est un  lieu ouvert avec une programmation qui construit son image dans un quartier maillé d’un tissu associatif dense, peuplé de nombreux Africains, Chinois, les Maghrébins étant en reflux», précise David Régnier.*Nadjia Bouzeghrane…El Watan-04.09.2012.

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   4e Doha Tribeca film festival

Une grande fête algérienne  à Doha

A 8000 miles d’Hollywood, Robert De Niro a foulé le tapis rouge du Festival de Doha, devant le cinéma Al Rayaan, dans le quartier de Souq Wakif, le plus bel endroit de la ville et sans doute de toute la péninsule…..

*Il s’est passé quelque chose, jeudi soir, au cinéma Al Rayaan à Doha. On savait que Safy Boutela avait un talent musical inouï.

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A la musique qui est sa vie, il a ajouté avec brio le chant. Mémorable soirée, Safy a chanté ! A lui seul, entouré de ses musiciens et de talentueux jeunes violonistes qataris, il a propulsé un grand souffle dans un concert unique, magnifique : la superbe cantatrice Samira Brahmia était aussi présente à cette grande fête algérienne. Ce soir-là, on remettait les prix aux cinéastes arabes. Fait unique : pour Le Repenti, Merzak Allouache a décroché, pour la seconde année consécutive, le Grand prix et a empoché, en souriant, le fameux chèque tant convoité de 100 000 dollars.

L’axe Doha-Alger marche fort dans le cinéma. Mohamed Lakhdar Hamina a déclaré que le Festival de Doha-Tribeca a vraiment un train d’avance sur tous les autres festivals arabes. Il a remercié les organisateurs, dont Abdelaziz al-Khater,le patron de Doha Film Institute (DFI) à qui incombe tout le travail de cette «Doha connection», l’organisation parfaite du festival, le suivi de près des bourses accordées aux cinéastes arabes qui présentent de bons projets. Doha s’est embarquée dans l’aventure de la production, dont témoigne tout un programme de courts métrages «made in Qatar».

Pendant une semaine, dans une ambiance cinéphile passionnée, les participants ont célébré le cinéma dans toutes ses coutures. Et puis, il y a eu cette halte musicale, le véritable événement de Safy Boutela devant une salle archicomble. Il continue sa «love story» avec la musique. Le souvenir de sa présence sur scène n’est pas près de nous lâcher.*ElWatan-25.11.2012.

*vidéos: Doha Tribeca Film Festival   2011

*The Doha Tribeca Film Festival’s 2010

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**Les 50 ans d’indépendance de l’Algérie célébrés au festival Doha Tribeca

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C’est toute l’histoire du 7ème art algérien, de sa genèse à nos jours, qui sera mise à l’honneur lors du 4ème festival Doha Tribeca qui aura lieu du 17 au 24 novembre 2012 au Qatar. Ce festival s’inscrit donc dans le cadre de la célébration par l’Algérie du 50ème anniversaire de son indépendance.

Plusieurs films algériens sont ainsi programmés lors des nombreuses projections qui vont émailler ce festival dont le cinéma algérien sera le principal fil conducteur.

Au total, pas moins de cinquante films issus de divers horizons vont concourir pour rafler un des nombreux prix de cette 4ème édition du festival du film Doha Tribeca tels que le prix du meilleur film arabe, celui du meilleur réalisateur ou encore celui du meilleur court-métrage et bien d’autres prix encore.

Comme son nom le suggère, le festival de Doha Tribeca a été créé récemment suite à un partenariat liant Doha Films au Festival international Tribeca New York dont l’un des principaux fondateurs n’est autre que Robert De Niro.

A noter que lors de la précédente édition, l’Algérie avait été également à l’honneur à travers le film de Merzak Allouache “Normal” qui avait trusté le prix du meilleur film arabe. L’Algérie y avait été représentée aussi par “Keddache T’habni” (Combien tu m’aimes?), écrit et réalisé par Fatma-Zohra Zaâmoum….vinyculture.com

 A general view of atmosphere at Family Day during the 2012 Doha Tribeca Film Festival at on November 23, 2012 in Doha, Qatar.

     **le retour de Nadir Moknèche

A Doha, pour voir les films, on y va en limousine de l’hôtel Al Mirqab (Al Ryaan cinéma) au Musée d’art islamique et à Katara Opera House, un hub culturel total. Doha possède plusieurs mosquées avec des hauts-parleurs peu confidentiels, une corniche semée de gratte-ciel époustouflants. Les bédouins qataris préfèrent sans doute leurs tentes dans le désert, mais les caravanes de marchands ont changé de look. Les chameaux se sont essoufflés. On voyage aujourd’hui en Jumbo-jets à réaction et on roule ici dans des 4×4 japonais qui ressemblent à des mastodontes.

La péninsule du Qatar, sur les rivages du Golfe persique, a sensiblement la même taille que l’enclave balkanique du Kosovo. Mais le Qatar est cent fois plus riche. Dans le quartier de Tribeca, au sud de Manhattan à New York, Robert De Niro avait créé, en 2001, un festival pour prouver, sans doute, que sa ville tient bon après les attaques du 11 septembre. New York a tenu le choc. Quelques années plus tard, Robert De Niro s’est dit pourquoi ne pas jumeler Tribeca et Doha qui possède un très sérieux institut de cinéma, Doha Film Institute, qui organise brillamment le festival. Irréprochable artiste, figure emblématique du cinéma américain, Robert De Niro était donc l’autre soir sur le tapis rouge pour la cérémonie d’ouverture et le film de Mira Nair The relustant fundamentalist (L’intégriste malgré lui).

L’Indienne, Mira Nair, s’est assurée un succès phénoménal avec Salaam Bombay (1988), avant de tourner Mississippi Masala (1991), Monsoon Wedding (2001), Lion d’or à la Mostra de Venise. L’intrigue d’un thriller sec et violent, c’est le ton recherché par Mira Nair pour son nouveau film, largement financé par le Qatar et semé de chants traditionnels du Pakistan, de musique classique urdue et d’arrangements de Peter Gabriel. C’est l’histoire d’un chercheur pakistanais vivant à New York, à qui tout semblait réussir à Wall Street même. Jusqu’au tournant tragique du 11 septembre. Sa vie bascule dans l’horreur.

A general view of atmosphere at Family Day during the 2012 Doha Tribeca Film Festival at on November 23, 2012 in Doha, Qatar.

Au comble de la paranoïa, l’Administration américaine prend pour évidence que tout musulman est de facto un terroriste en puissance. Cela donne un film grave, une histoire pakistano-américaine insupportable. Le Festival de Doha (17-24 novembre) a accueilli avec sympathie le cinéma algérien, toutes générations confondues, de Hamina à Teguia, en passant par Assia Djebar, Merzak Allouache, Nadir Moknèche. Sélectionné en compétition, Goodbye Morocco de Nadir Moknèche, avec Lubna Azabal et Faouzi Bensaïdi, tous deux au top dans des rôles difficiles, est aussi un thriller vif, percutant. C’est l’histoire d’une riche Tangéroise avide d’argent, collectionneuse d’amants. Dans sa nouvelle maison en construction, des ouvriers africains tombent sur des reliques anciennes, pièces archéologiques de haute valeur.

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Avec la complicité du directeur du musée, elle cache la découverte aux autorités et espère gagner beaucoup d’argent dans une vente à l’étranger. La combine est finalement découverte au bout d’un récit de souffrance, de pleurs et de morts. On prend très au sérieux cette tragédie tangéroise de Nadir Moknèche, même si on préfère Délice Paloma. *ElWatan-25.11.2012.

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Des Algériennes à Genève …Par amour des mots et des histoires

*Témoigner de la dynamique culturelle algérienne à travers les femmes artistes ou travaillant dans les médias.

Le théâtre Saint-Gervais a été le lieu d’une manifestation culturelle vivante, en célébration du cinquantenaire de l’indépendance.

Genéve (Suisse)
Envoyé spécial d’El Watan

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A quelques encablures d’Evian où furent signés les accords qui menèrent à l’indépendance de l’Algérie, Genève, seule ville au monde à se distinguer par un monument liquide — le fameux jet d’eau du Lac Léman — a accueilli, du 16 au 18 octobre, une rencontre célébrant le cinquantenaire de l’indépendance algérienne. Intitulée «Les Algériennes», elle se proposait de rendre compte de la dynamique culturelle algérienne à travers les femmes artistes ou travaillant dans les médias.
Trois institutions se sont mises en partenariat pour concevoir et monter cette manifestation : l’association Ecritures du Monde, présidée par Françoise Allaire, ancienne commissaire de l’ «Année de l’Algérie en France» en 2003, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel et le théâtre Saint-Gervais de Genève, hôte de la rencontre.

Celui-ci, situé en plein cœur de la ville, est un espace culturel polyvalent particulièrement actif, tourné vers les nouvelles expressions urbaines et les échanges d’idées. Il se veut être un laboratoire culturel vivant, pleinement inscrit dans la dimension cosmopolite de la capitale helvétique. Il n’en est pas à sa première en ce qui concerne la culture algérienne. Dans les années quatre-vingt-dix notamment, alors que la vie culturelle était quasiment éteinte en Algérie, il avait pris plusieurs initiatives pour accueillir des créateurs algériens et leur offrir des espaces de création et d’expression, comme l’a rappelé son bouillonnant directeur, Philippe Macasdar. Pour sa part, Ecritures du Monde, depuis l’an 2000, organise à travers le monde des chantiers d’écriture et de création ouverts à des auteurs et metteurs en scène d’horizons divers pour leur permettre de découvrir d’autres cultures, d’autres écritures. Elle a réuni ainsi plus de 100 auteurs et metteurs en scène du Moyen-Orient, du Maghreb, d’Afrique, d’Europe et du Canada.

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La rencontre «Les Algériennes» s’est articulée en trois thèmes, «Filmer : le jeune cinéma algérien» (le 16) ; «Ecrire : nouveaux visages féminins de la littérature» (le 17) et «Témoigner : presse, blogs et libertés» (le 18). Plusieurs jeunes créatrices et journalistes exerçant en Algérie ont été invitées à relater leurs expériences, montrer leurs créations et discuter avec le public. On y comptait les réalisatrices Yasmina Chouikh et Sabrina Draoui, qui ont réussi à rendre compte de l’émergence en Algérie d’une nouvelle génération de cinéastes, de son potentiel novateur ainsi que des difficultés qu’elle éprouve dans la promotion de ses créations. Celles-ci sont plus connues à l’étranger, notamment par le biais des festivals internationaux que dans leur propre pays, où le réseau de distribution demeure limité en dépit des progrès enregistrés.

Au plan de la littérature et de l’édition, l’écrivaine Hadjer Kouidiri, par ailleurs responsable du supplément culturel du journal El Fedjr, ainsi que Khadidja Chouit, éditrice de la revue Esprit Bavard, ont permis au public du théâtre Saint-Gervais de découvrir les changements en cours dans l’expression littéraire et la vie éditoriale. L’apparition d’une jeune littérature moderne en arabe a été soulignée. Les romancières Khadidja Nemiri et Anya Merimèche n’ont pu répondre à l’invitation. La première, née en 1987, avait publié son premier roman à l’âge de 15 ans, comme la deuxième qui a été le plus jeune auteur présent à la dernière édition du Sila.

Enfin, Radia Boulmaâli, rédacteur-reporter de radio et de télévision, aujourd’hui responsable des programmes culturels de Canal Algérie, et Hind Oufreha, chef de rubrique culturelle à L’Expression, ont participé, avec le signataire de cet article, à la présentation d’un panorama de la scène médiatique algérienne et de ses rapports avec la culture et la société. Ce thème a été abordé autant du point de vue des médias «classiques» que du développement des supports liés aux nouvelles technologies de communication.

Plusieurs documentaires et reportages sur la culture et les médias en Algérie ont été projetés en alternance, avec les tables rondes, de même que les créations des cinéastes présentes ou encore les films produits dans le cadre du web-doc «Un été à Alger». L’écrivain Mohamed Kacimi, directeur artistique de l’association Ecritures du Monde, qui a assuré la médiation générale de la rencontre, s’est déclaré particulièrement satisfait : «Notre objectif était de réactualiser l’image de la culture en Algérie. Les feux de l’actualité sont braqués sur quelques pays arabes qui connaissent des changements ou des événements notoires. Mais il se passe beaucoup de choses en Algérie et notamment une effervescence culturelle importante. On peut dire que notre objectif a été atteint et que le public du théâtre Saint-Gervais dispose désormais de références fraîches et vivantes de ce regain culturel manifeste, ainsi que des obstacles qu’il rencontre encore». En effet, l’accueil des Genevois, dont plusieurs Algériens, s’est traduit par un enthousiasme chaleureux et une curiosité parfois pointue. Les échanges ont été marqués par une grande sincérité et se sont déroulés dans un esprit de découverte mutuelle particulièrement convivial.*El Watan-21.10.2012.

**La jeune création algérienne au féminin

pour jeter un regard sur  le présent de l’Agérie en devenir et son futur fort ambitieux et dynamique.

Le théâtre Saint-Gervais de Genève a abrité durant trois jours, du 16 au 18 octobre dernier, un événement culturel dédié à la jeune création algérienne déclinée au féminin-pluriel.

Une manifestation qui s’est voulue non pas une halte sur l’histoire de l’Algérie et ses artistes mais une pause sur son présent en devenir, parfois hypothétique mais fort ambitieux et dynamique. Cet événement englobait trois soirées, soit trois thématiques différentes, liées au cinéma, à la littérature et enfin à la presse, blogs et son pendant la liberté dans le Monde arabe en général et en Algérie en particulier. Autrement filmer, écrire et témoigner. Organisée par l’association «Ecritures du Monde» que préside le dramaturge Mohamed Kacimi et à l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), pour fêter le Cinquantième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie à Genève, cette manifestation s’est voulue mettre en avant, en première phase le jeune cinéma algérien mais aussi les nouveaux visages de la littérature féminine. Goulili de Sabrina Draoui, Djin (diffusé en moitié en raison de problèmes techniques) et El Bab de Yasmine Chouikh présentés devant un public composé majoritairement de femmes algériennes notamment ont grandement séduit.

Avec ces deux cinéastes en herbe, il a été question de connaître les mécanismes de production et de diffusion des films en Algérie ainsi que la situation des salles de cinéma et le genre de public présent ou absent qui les fréquente, en somme, de la politique de promotion du cinéma en Algérie qui reste timide en Algérie. Le second jour de ces rencontres, a vu la projection en première partie d’un reportage de TV5 Monde sur le Sila 2012 avec un interview de l’éditrice de Barzakh Selma Hellal. Khadija Chouit, éditrice de la revue et du site Esprit Bavard a présenté son remarquable travail, qualifié d’une véritable «aventure» folle mais passionnante jonchée de difficultés. Pour sa part, Hadjer Kouidiri, romancière arabophone a évoqué son nouveau roman publié au Liban et l’absence de sérieux et d’intérêt en Algérie pour l’édition du livre en langue arabe. Journaliste à la télévision puis dans la presse écrite, cette femme a eu le courage de se lancer dans la littérature partant de sa motivation profonde en prenant conscience de sa nature d’«écrivaine avant tout!» qui espère à tout prix «mettre en lumière» son oeuvre par amour des mots et des histoires. Lors de son séjour à Genève, Hadjer Kouidiri aura fait cette excellente trouvaille dans un marché aux puces, une vieille machine à écrire qu’elle a acquise pour une modique somme symbolique, bien que sa valeur personnelle, elle, n’a pour elle aucun prix… Pour Amezaine Ferhani, journaliste, présent à ces rencontres, aujourd’hui la liberté de ton est de mise dans l’écriture romanesque, reste à améliorer peut-être «la manière de dire». Le dernier jour a vu la projection en préambule du reportage réalisé par le journaliste Tewfik Hakem, abordant «toutes les télés du monde avec un axe zoomé sur le cas de l’Algérie».Pertinent sujet qui reste d’actualité. Ce dernier nous plongera notamment dans les coulisses de l’émission satirique et populaire El Fhama et abordera la liberté de ton de certains sket chs qui se démarquent durant le Ramadhan tels Nass Mleh city qui contraste avec le ton sentencieux de l’arabe académique qui caractérise notre journal télévisé. Deux importantes interviews ont émaillé ce reportage notamment celui de feu Abdou B. et l’ex-directeur de la Télévision nationale Hamraoui Habib Chawki qui en 2006 prédisait déjà l’ouverture du champ audiovisuel. Aujourd’hui ceci est une réalité bien que mitigée mais qui, avec la nouvelle loi sur l’information, semble en nette progression, plus un rêve mais une réalité palpable surtout avec l’avènement des trois chaines privées (El Djazaira, Chourouk et El Nahar TV). Pour aborder ce sujet, deux journalistes, notamment de Canal Algérie Radia Boulmaali et Yasmine Chouikh ont reconnu les carences de cette chaîne qui se débat dans un contexte miné par le manque de moyens tout en espérant faire face à l’avenir à la concurrence qui se dessine. La manifestation Les Algériens, a connu également la diffusion de trois courts-métrages du docu web fiction Un été à Alger (La rue de Amina Zoubir, Jardin d’essai de Hasan Ferhani et 50 contre un de Amar lamine Khodja.). Un été à Alger est né à l’initiative de Caroline Gilet et d’Aurélie Charon, deux journalistes d’une radio française, venues à Alger en 2011 pour réaliser «Alger nouvelle génération», une web série radiophonique sur le thème de la jeunesse. À l’occasion du Cinquantenaire de l’indépendance, quatre jeunes réalisateurs algériens donc (quatre avec Yanis Koussim, ndlr) filmeront leur ville de façon intime. Ils vont partager leur questionnement identitaire tout en ayant chacun un regard singulier à donner. Cette pertinente coproduction algéro-française est à visionner sur le Net notamment sur dailymotion ou en cliquant sur http://www.un-ete-a-alger.com/. Un film/ fragment à regarder absolument. «Pour ce festival inédit, nous avons tenu à construire un temps fort pour donner l’occasion au public d’entendre, de rencontrer, de débattre avec les nouvelles figures de la création féminine algérienne. Aujourd’hui, en dépit des années noires, les femmes algériennes sont partout: dans les écoles, les administrations, au sein de l’armée, dans les assemblées élues, à la tête d’entreprises économiques et surtout dans le monde en effervescence de la culture. Ces journées seront l’occasion de faire découvrir au public ce que l’Algérie compte comme femmes qui réinventent et ré-enchantent un monde qu’on veut leur interdire», a tenu à expliquer Mohamed Kacimi.*L’Expression-21.10.2012.

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**du 16  au 18 octobre 2012…au Théâtre Saint-Gervais de Genève

Les Algériennes !

Pour le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, St-Gervais Genève . Le Théâtre ouvre ses portes à Ecritures du Monde et à L’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (L’AARC) non pour la commémoration mais pour la prospection. Il s’agit d’imaginer un temps fort qui éclaire le public sur ce que la jeune génération des femmes vivant en Algérie et à l’étranger invente, en dépit de la crise, de l’exil ou de la montée des extrémismes !

« Les femmes algériennes ont été à l’avant-garde du combat pour la libération et l’indépendance de leur pays. Les régimes qui se sont succédés à la tête de l’Algérie ont dressé des barrières pour les confiner dans les arrière-cours de leurs maisons. (…) Musiciennes, écrivains, peintres, chanteuses, danseuses, comédiennes, photographes, elles investissent chaque jour davantage l’espace public qu’on prétend depuis l’indépendance leur interdire. Ces soirées seront l’occasion de faire découvrir au public genevois ce que l’Algérie et sa diaspora comptent comme femmes qui réinventent et réenchantent un monde qu’on veut leur interdire. » Mohamed Kacimi

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mardi 16 octobre 2012.  FILMER : jeune cinéma

avec notamment Yasmine Chouikh, cinéaste et journaliste et Sabrina Draoui, cinéaste

mercredi 17 octobre 2012. ECRIRE : les nouveaux visages de la littérature féminine

avec notamment Khadidja Nemiri romancière, Hadjer Kouidiri romancière et Khadidja Chouit éditrice

jeudi 18 octobre 2012. TEMOIGNER : presse, blogs et libertés

avec notamment Hind Oufriha journaliste, Sara Kharfi journaliste et Radia Boulmaali journaliste

Soirée d’ouverture en présence de Françoise Allaire, présidente d’Ecritures du Monde, Mohamed Kacimi, écrivain, Améziane Ferhani, responsable du supplément Arts et Lettres d’Al Watan et Youcef Benmehidi, représentant de l’AARC.

Soutien logistique: l’AARC : l’agence algérienne pour le rayonnement culturel a pour mission de promouvoir la culture Algérienne à l’étranger et la culture étrangère en algérie.

Salle Marieluise Fleisser
2ème sous-sol – grande salle

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François Hollande, qui inaugurait, mardi 18.09.2012., le département consacré aux arts de l’islam au Louvre, a rappelé que «L’honneur des civilisations islamiques est d’être plus anciennes, plus vivantes, plus tolérantes que certains de ceux qui prétendent abusivement aujourd’hui parler en leur nom». «Il est l’exact contraire de l’obscurantisme qui anéantit les principes et détruit les valeurs de l’islam en portant la violence et la haine.»

*Ce projet de département du Louvre consacré aux arts de l’islam avait été lancé il y a trente ans par François Mitterrand, annoncé au début des années 2000 par Jacques Chirac, et Nicolas Sarkozy en avait posé la première pierre en 2008.

Devant une aiguière en cristal de roche réalisée en Egypte au XIe siècle, ainsi qu’un paon en bronze de 972, où figurent côte à côte des inscriptions en latin et en arabe, le président Hollande a eu ce commentaire, rapporte Le Figaro : «Voilà qui nous rappelle que les civilisations ne sont pas des blocs qui s’ignoreraient ou se heurteraient. Elles progressent par leur rencontre, par leur dialogue.»
Et devant le baptistère de Saint-Louis, une création mamelouke qui a servi pendant des siècles aux baptêmes des enfants royaux de France : «Ainsi des monarques de droit divin ont baigné dans des œuvres islamiques et nous ne le savions pas! Ce chef-d’œuvre témoigne, lui aussi, de cette origine parfois commune entre l’Europe chrétienne et les cultures de l’islam.» Le département des arts de l’islam comprend près de 3000 œuvres datant du VIIe au XIXe siècles qui seront accessibles au public à partir de samedi, dans 3000 m² créés par Ricciotti-Bellini, aile Denon, sous la cour Visconti.

Disposés dans des vitrines thématiques et chronologiques, ils couvrent douze siècles (du VIIe au XVIIIe) et concernent une zone géographique immense, de l’Espagne à l’Inde. De fabuleuses collections seront ainsi révélées au public. Ce département a été réalisé grâce à des apports financiers extérieurs et l’aide des pays du Golfe. Le coût global du chantier, évalué à une centaine de millions d’euros, est assuré à hauteur de 30% par l’Etat français. Les entreprises Total et Lafarge y contribuent pour une dizaine de millions. Le prince Al Waleed Bin Talal Bin Abdulaziz Al Saoud, le neveu du roi Fahd d’Arabie Saoudite, a offert un chèque de 17 millions d’euros au nom de sa fondation…*Watan-20.09.2012.

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*L’Institut des Cultures d’Islam a invité le photographe britannique Martin Parr à exposer un regard neuf sur un quartier souvent stigmatisé.

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Martin Parr en balade entre Barbès et Château Rouge, Martin Parr et l’islam: l’évènement peut surprendre, l’association paraître artificielle. Périlleuse, même, pour certains qui pourraient craindre un pied de nez british malvenu sur un sujet franco-français hautement sensible. « Le projet a pu paraître risqué, Martin Parr est assez provocateur, et on aurait pu craindre qu’il tourne en dérision le sujet », évoque Véronique Rieffel, la directrice de l’Institut des Cultures d’islam. Mais la gageure a été relevée avec succès. Le photographe britannique a été invité pour une résidence de quelques jours. S’il est perçu comme le « poil à gratter » de l’agence Magnum, Martin Parr est aussi un « humaniste qui témoigne d’une réelle empathie » juge Veronique Rieffel.

Globe-trotter, Martin Parr a posé, le temps d’une semaine, ses valises à Paris. Pendant 4 journées, en janvier, il est allé à la rencontre des habitants du quartier et de ses lieux de vie. Accompagné par l’équipe de l’Institut des Cultures d’islam, il a immortalisé la Mosquée de la rue Myrha, le marché Dejean, le bazar « Les délices du Maghreb », mais aussi l’atelier de mode de la créatrice Sakina M’sa ou encore la répétition du groupe féminin Les POUF (Petite Organisation Ultra Féminine) au centre musical Fleury Goutte d’Or.

Martin Parr, lors du vernissage de l'exposition The Goutte d'Or! à l'Institut des Cultures d'Islam, le 5 mars 2011.

*La France est un pays difficile…

La démarche n’a pas été sans quelques difficultés. « La France est un pays difficile en terme de droit photographique: la loi ne permet pas de photographier les personnes sans autorisation, et puis, il y a une certaine forme de paranoïa en face d’un objectif » évoque Martin Parr. Les plus réticents n’étaient pas toujours les plus attendus: « c’est lors de la prière du vendredi que j’ai perçu le moins de réticence » précise le photographe.

Précarité, déficit d’emploi, insalubrité, la Goutte d’Or est un quartier inscrit depuis longtemps parmi les secteurs prioritaires de la politique de la ville. La densité de population avoisine le triple de la moyenne parisienne, et 36% de la population est d’origine étrangère. Un sujet idéal pour un Front National en mal d’inspiration: c’est la rue Myrha, récemment, et ses fidèles priant sur la voie publique, qui ont inspiré à Marine Le Pen son allusion à une situation d’occupation.

Le regard décontextualisé de Martin Parr, empreint d’humour, permet d’aller au-delà d’une réalité souvent dépassée par sa réputation, et de sortir du cadre du contexte national. Le photographe affirme être arrivé « sans complexe et sans idées préconçues. [...] Je ne suis pas Français et par conséquent je ne lis pas les journaux français. » Des femmes musulmanes partageant une galette des rois au portrait d’Eric, charcutier au Cochon d’Or, l’exposition dévoile des cohabitations étonnantes, et donne à voir la diversité d’un quartier populaire et multiculturel.

Reste qu’on pourra regretter que la rapidité de l’exploration du photographe (4 jours) et son encadrement par l’équipe de l’Institut des Cultures d’islam, n’ait pas permis un reportage plus intimiste et approfondi. Le témoignage que nous laisse le photographe est plaisant, et permet, on l’a dit, de remettre certaines pendules à l’heure. Plus investi, moins superficiel, il aurait pu être passionnant. La Goutte d’Or ne se livre pas en quelques heures… Reviens, Martin! * L’Express-07/04/2011

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*Le monde musulman en 1700

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