La vie culturelle en Algérie-2

**Le 5ème prix littéraire Mohammed Dib sera décerné ce samedi 22 octobre 2016 au Palais de la Culture de Tlemcen, en présence du ministre de Culture, M. Azzedine Mihoubi. 

Ce prix, peut-être le plus prestigieux de la scène littéraire algérienne, couronne tous les deux ans, soit un roman soit un recueil de nouvelles, rédigé dans chacune des trois langues : l’arabe, le tamazight et le français.                                                             

Ce prix Mohammed Dib, destiné à  promouvoir la jeune écriture algérienne, est doté d’une prime de 1 million de dinars qui récompensera chacun des trois écrivains consacrés à cette occasion.                                                                                                             

Après la dernière présélection qui a eu lieu le 8 septembre dernier, dix manuscrits rédigés en langue française, six textes écrits en langue arabe et deux ouvrages rédigés en tamazight restent en lice pour le tour final. Ils seront départagés ce samedi par le jury de ce prix qui est présidé par l’écrivain et traducteur Mohamed Sari. 

Des noms connus de la scène médiatique et littéraire algérienne figurent dans cette dernière présélection. D’après Mme Sabeha Benmansour, la présidente de l’association « La Grande Maison »  qui est à l’origine de la création de ce prix, « le cru 2016 du prix Mohammed Dib s’annonce très prometteur ».

La dernière short list a été rendu publique il y a deux jours et comprend les noms suivants : Belloula Nassira , Bouchareb Mustapha, Ferhani Ameziane et Hadi Ryad en ce qui concerne les écrivains d’expression française; Bouchareb Amel, Djaafer Mohammed et Karif Mohammed Salih en ce qui concerne les auteurs d’expression arabe; et enfin Aouzelleg Louiza et Tazaghart Brahim qui restent les deux écrivains de langue tamazight en lice pour le tour final.

Le regretté Mohammed Dib, décédé le 2 mai 2003, à l’âge de 83 ans, avait accordé son parrainage, en 2001, à la création de ce prix littéraire qui porte son nom mais célèbre d’abord la jeune littérature algérienne.*Par Amine Bouali| 19 Octobre 2016 | algerie1.com/

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*Constantine, capitale de la culture Arabe 

**Un événement majeur qui pourrait servir de catalyseur à une ville au passé glorieux

La vie culturelle en Algérie-2 arton4357

Un événement majeur que d’aucuns espèrent servir de catalyseur à une ville au passé glorieux, mais qui a longtemps péché par une léthargie renversante. Pour être fidèle au rendez-vous, Constantine s’est préparée dans la douleur, dans la confusion et au rythme d’accusations et de contre-accusations.

Constantine pré-événement culturel aura été, en définitive, un concentré de critiques acerbes, de violentes diatribes et de dévastateurs «tirs amis». Les projets en ont pâti et rares sont ceux qui seront réceptionnés. En chef de file de cet embrouillamini ambiant, le wali, Hocine
Ouadah, après avoir marmonné et rouspété, a fini par exploser en désignant à la vindicte populaire les élus et le mouvement associatif. «Ce n’est pas moi, c’est l’autre !», est un leitmotiv qui a beaucoup rythmé les préparatifs de cet événement culturel.

Au bout du compte, les différents acteurs et intervenants, qui devaient œuvrer au service unique de cette ville bimillénaire n’ont pu parvenir à aucun dénominateur commun ou «smig» consensuel. La pièce a été de mauvaise facture où chaque acteur se moquait royalement de travailler dans la collégalité. Résultat : des accusations tous azimuts, des projets qui piétinent et, pendant ce temps, les citoyens détournent la tête et regardent ailleurs.

L’histoire retiendra néanmoins une chose, à savoir que Hocine Ouadah aura été l’argentier en chef de la manifestation, le seul à avoir décidé du sort de la super cagnotte de 60 milliards de dinars. Il avait reçu carte blanche pour tout orchestrer. En cas de succès, il en tirera forcément les dividendes, mais en cas d’échec, il en subira les conséquences.

L’effet boomerang

Pour les plus optimistes, ceux qui préfèrent voir la bouteille à moitié pleine qu’à moitié vide, ils éprouveront de la peine à trouver des choses positives à mettre dans leur escarcelle. Une pâle et budgétivore copie du Zénith, deux antres de la culture péniblement refaits, un théâtre réaménagé et d’innombrables taches noires. Alors ministre de la Culture, Khalida Toumi avait exigé, fin 2013, que 50% au moins des projets soient réceptionnés avant l’ouverture de la manifestation, le reste devait être finalisé au fur et à mesure au cours de l’année 2015. Avec moins d’une dizaine de projets réceptionnés avant le jour J, nous sommes aujourd’hui bien loin des 75 projets annoncés au départ ! Cela dit, l’événement aura lieu avec ce qui a été achevé à la hâte, dans la précipitation avec toutes les inévitables malfaçons.

Une réalité qui ne peut en aucun cas servir la gestion du wali, d’autant que ce dernier a cultivé la suspicion autour de lui, en jetant notamment l’anathème sur les autres, ne trouvant aucune âme «positive» dans tout Constantine. Irrité, épuisé, Ouadah semble en vouloir à tout le monde et récolte l’effet boomerang de sa gestion en solo.

Les autres ne sont pas non plus exempts de reproches. Ils lui renvoient la balle en faisant le mort et en tirant sur lui à tire-larigot à la moindre occasion. Les différentes parties impliquées offrent ainsi une bien triste image de ce qui devait être une chance unique pour l’antique Cirta de se remettre au niveau des grandes villes arabes, voire méditerranéennes.

Même le commissariat en charge des festivités culturelles nous a «gratifiés», en février dernier, d’un grand déballage médiatique, lequel, sous d’autres cieux, aurait certainement conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire. Constantine capitale de la culture arabe 2015, c’est du grand art et de l’animation à vous laisser pantois. Mais en dépit de tout, la fête aura lieu, et ce, durant toute une année. Bonne fête culturelle !  Lydia Rahmani- El Watan-dimanche 12/04/2015 

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***La ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi, a assuré, dimanche, que »Constantine, capitale de la culture Arabe » fera la promotion des cultures Amazighe et Musulmane de l’Algérie.

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S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, elle a évoqué le contenu et le déroulement du programme de la manifestation, « Constantine : capitale de la Culte Arabe », prévue pour débuter le 16 avril.

Mme Labidi a indiqué qu’en raison de la dégradation de la situation dans certaines régions du Proche et du Moyen Orient, certains Etats « ne seront pas là » et que d’autres y seront représentés par des délégations.

Comme elle a confié que des pays non Arabes ont souhaité y marquer leur une présence à l’exemple de l’Espagne, du Portugal, de l’Inde, de la Chine ou de la France.

La ministre a assuré qu’il n’y a eu pas eu de retards significatifs constatés dans la livraison des infrastructures devant accueillir cette manifestation, « sauf pour ce qui est de la Grande bibliothèque », dont les travaux, précise-t-elle, se sont trouvés ralentis par suite de la mise à jour, sur les lieux, de vestiges historiques en cours d’identification.

Elle a fait également état de l’organisation de caravane culturelles qui, à partir de Constantine, vont sillonner différentes villes du pays et l’organisation de rencontres entre diverses wilayas afin de faciliter leur jumelage dans une perspectives de développement de leurs relations dans divers secteurs d’activités.

Rappelant que les diverses activités culturelles vont s’étaler tout le long de l’année, elle indique qu’ils seront marqués par une floraison d’activités axées sur l’expression théâtrale (une quarantaine de pièces), le cinéma (17 films), des conférences et expositions littéraires et l’organisation de plusieurs colloques.

« Il y aura aussi, annonce-t-elle, une effervescence de spectacles destinés à montrer la richesse patrimoniale du pays, mais également de grands jeux de lumière, des festivals de musique Andalouse, des parades et une immense fresque historique animée par 400 jeunes danseurs.

Quand lui demande pourquoi cette manifestation n’a pas été intitulée Constantine : capitale de la culture Arabe et Amazigh, la ministre explique que le choix du thème a été fait par l’Organisation Arabe pour l’éducation, les sciences et la culture (ALESCO).

Signalant que le Haut Conseil à l’Amazighité est partie prenante de son organisation, elle déclare que celle-ci n’y exclue « en aucun cas »la richesse et expression Amazighes et Musulmanes de l’Algérie « pour mettre en exergue les diverses facettes de notre culture ».

Du coût qu’aura nécessité cette méga festivité (7 milliards de dinars), l’invitée  indique qu’il y aura une traçabilité rigoureuse de toutes les dépenses, « la règle, souligne-t-elle, étant de faire un contrôle à postériori pour savoir comment cet argent a été dépensé ».*algerie1.com/ dimanche 12/04/2015 

*consulter aussi: Constantine à travers le timbre-poste

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<p><span style=*Le Salon national de l’artisanat à Constantine

La plupart des participants au salon national de l’artisanat, rencontrés hier à la maison de la culture Malek Haddad, déploraient le manque d’information et de médiatisation autour d’un évènement, passé quasiment dans l’indifférence totale. «C’est vraiment triste de le dire, mais nous avons exposé depuis l’ouverture jeudi dernier devant un faible public, et une affluence insignifiante, en raison d’une mauvaise médiatisation de cet évènement, qui devait être pourtant une grande fête pour les artisans algériens», regrette une participante. Coté public, cela ne diffère guère.

Certains avouent qu’ils n’ont appris la tenue de ce salon, que lors d’un passage à proximité des lieux. La manifestation semble avoir fait le bonheur des étudiants de l’institut de la chariaâ, situé juste à coté, et qui n’ont pas raté l’occasion pour prendre des photos souvenirs devant merveilles de certains artisans. Pourtant, le salon organisé par la chambre des arts et des métiers de la wilaya de Constantine, a été une véritable occasion pour faire connaitre les richesses de l’Algérie en matière d’artisanat, tant il a été une véritable mosaïque rassemblant toutes les régions.

Près de trente participants y ont pris part, exposant divers produits. On y trouve les tapis de Djelfa, de Laghouat, de Ghardaia et de Tizi Ouzou, les tissages de Msila et de Mostaganem, les habits traditionnels d’Alger, la dinanderie de Constantine, la poterie de la Kabylie, de Jijel et de Tlemcen, la céramique d’Oran et de Bejaia, la sellerie de Tiaret, les bijoux du Hoggar, l’huilerie de Bouira, la boiserie de Médéa, la miroiterie de Ouargla, mais aussi des œuvres sur roseau de Boumerdes et des bijoux en corail d’El Kala, en  plus de la présence d’un artisan luthier qui a fait ses preuves en dehors du pays.

Tout ce beau monde a été pénalisé par un manque de médiatisation flagrant, après une visite protocolaire éclair du Premier ministre lors de l’inauguration. «Mis à part une seule banderole affichée à l’entrée de la maison de la culture, rien n’indique la tenue d’un salon national en ville, alors que je vous assure que la plupart des Constantinois n’étaient pas au courant», regrette un visiteur rencontré sur les lieux. En somme, ce n’est pas nouveau dans ce genre de manifestations où les autorités cherchent souvent à meubler les espaces, quitte à exploiter les pauvres et «vrais» artisans. Pour les intéressés, le salon devra durer jusqu’à dimanche prochain.*Arslan Selmane/ El Watan–23 avril 2015

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*5e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse

    une clôture en apothéose

Après dix jours d’intenses activités, la 5e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse a refermé ses portes samedi, au niveau du chapiteau de l’esplanade de Riad El Feth-Alger, avec une totale satisfaction.

 dans actualité

Devenue une date incontournable dans le calendrier des manifestations nationales annuelles, cette cinquième édition peut se targuer d’avoir offert un panel d’activités aussi diverses que riches. A l’image de l’édition précédente, le Feliv s’est décentralisé. Outre l’esplanade de Bordj El Kiffan à Alger, le Feliv s’est établi également à Sidi Bel Abbès et Batna.
Le coup d’envoi de cette édition a été consacré à l’inauguration de l’exposition, dédiée aux 10 écrivains, baptisée «Dix escales dans la littérature algérienne moderne». Cette exposition picturale et biographique des hommes de lettres a eu lieu  tout au long du festival au niveau de trois stations du métro d’Alger, dont Haï El Badr, au Jardin d’essai et à Tafourah.

Les biographies de ces écrivains ont été assemblées dans un ouvrage de format de poche en langue arabe et en langue française, au prix d’un ticket de métro, soit 50 DA. Une trentaine d’éditeurs algériens sont venus exposer  leurs dernières publications. En marge du Feliv, un colloque sur les «indépendances dans les littératures post-coloniales» s’est tenu du 15 au 17 juin. Un colloque qui s’est s’inscrit dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.  De même que des tables rondes ont été animées par des écrivains et des universitaires algériens et étrangers de renom. L’aspect festif n’était pas en reste, puisque des concerts de haute facture ont été programmés.
Dans le registre du chapitre jeunesse du festival, des ateliers de dessin ainsi que des lectures de contes pour enfants   étaient à l’honneur.
Si cette année le métro et le tramway ont fait leur apparition, il n’en demeure pas moins que des efforts doivent être envisagés afin de mettre à la disposition du public des navettes, leur facilitant le transport vers le village du Feliv.  Le téléphérique aurait pu régler ce problème, mais dommage que ce dernier arrête sa dernière ligne à 19h.

Il est à noter que lors de la cérémonie de clôture, des prix du concours de la nouvelle ont été remis aux lauréats. Le premier prix de la nouvelle en langue arabe a été attribué à Smaïn Djellal de Sétif pour son essai La réalité de la vie. Pour sa part, Mohand Akli de Bordj Bou Arréridj a décroché le premier prix de la nouvelle en tamazight. Le prix d’encouragement est revenu à Maâche Tarek Islam d’Alger dans la catégorie de la nouvelle en langue française. En outre, des prix d’encouragement ont été décernés à 25 bédéistes  issus de différentes wilayas du pays. Le Feliv a baissé son rideau dans la soirée avec un sublime concert donné par la formation El Ferda de Béchar à la salle Ibn Zeydoun. Durant deux longues heures, les huit musiciens sont revenus sur certains tubes de leur répertoire, tels que Sidi Bouziane, un tube qui a entraîné plus d’un sur le devant de la piste pour des pas de danse endiablés. (El Watan-25.06.2012.)

*Photos:

**Colloque international sur la littérature algérienne d’expression française, à Alger

La littérature algérienne d’expression française serait à un tournant décisif. Il serait prometteur, puisque la production est plus abondante que jamais.

D’année en année, de nouvelles formes et de nouveaux auteurs se révèlent. «A l’indépendance de l’Algérie, on pensait que la littérature algérienne d’expression française s’éteindrait vite ; ces vingt dernières années ont vu l’émergence de beaucoup de nouveaux auteurs, tellement qu’on peine à tous les connaître, c’est un démenti clair, il y a une relève, l’avenir de la littérature algérienne de langue française est assuré».

 

C’est Charles Bonn, professeur émérite, spécialiste de la littérature maghrébine, une autorité en la matière qui le promettait mardi 21 avril, au deuxième jour d’un colloque international sur la littérature maghrébine de langue française, organisé par le département de français de la faculté d’Alger. L’intitulé de la rencontre donne le «la» : «Au tournant du XXIe siècle : formes et expressions littéraires dans un monde en mutation».

 

Pour la vingtaine de communicants venus des quatre coins du pays et d’ailleurs (France, USA) et rassemblés à la Bibliothèque nationale du Hamma,  il s’agira de parler de «mutation» générationnelle pour certains, de «rupture» et/ou de «continuité» pour d’autres. Des auteurs, édités pour la plupart après les années 2000, sont au cœur de la réflexion : Aziz Chouaki, Yasmina Khadra, Anouar Benmalek, Mustapha Benfodil, Salim Bachi, Kamel Daoud, Mehdi Acherchour, Abdelkader Djemaï, Zoubeida Mameria… et bien d’autres. Les ombres de Camus, Kateb Yacine, Dib ne cessent pas pour autant de planer…

 

Lectures et hommages croisés

 

Deux jours durant, le micro passera d’une main à une autre. La notion de miracle et l’écriture de l’espace dans l’œuvre de Yasmina Khadra, le roman algérien comme procès de la globale-modernité, l’écriture de la pudeur et de l’histoire chez Anouar Benmalek, la question des harraga vue par Zoubeida Mameria, la définition de la littérature dite beur/issue de l’immigration, la représentation de l’exil chez Hamid Skif, le retour à Camus dans les romans de ce début du XXIe siècle, l’errance dans l’œuvre de Mehdi Acherchour, un retour sur l’œuvre de Malek Bennabi, la réécriture de l’histoire dans La dernière nuit de l’émir, de Abdelkader Djamaï, Mustapha Benfodil ou l’écriture «jouissive», les ruses de l’histoire dans la nuit des origines de Nourredine Saadi, le mélange des genres et des codes pour s’affranchir des frontières du réel… autant de thèmes que les spécialistes ont eu le temps de développer, le temps de deux jours d’échanges.

 

Chaque prise de parole aura été celle d’un jeu de dédoublement, la voix d’un auteur amplifiée par celle d’un critique aux lectures plurielles. Les professeurs en littérature se sont mêlés aux jeunes chercheurs pour explorer les nouvelles voix. Mais pour les principales organisatrices du colloque, Amina Azza Bekkat, Afifa Bererhi et Bouba Tabti, de l’université d’Alger et de Blida, la rencontre était aussi l’occasion de rendre hommage à Christianne Chaulet Achour et Naget Khedda.

 

«Elles méritaient d’être reconnues pour leur qualité de chercheuses et d’enseignantes à leur départ de retraite. Nous avons symboliquement préparé un ouvrage qui leur est dédié pour saluer des années de travail en tant qu’enseignantes», expliquait Afifa Bererhi, professeur de littérature et ancienne chef du département de français. Un hommage qui a submergé la salle d’émotion, plus d’une fois.* Fella Bouredji – El Watan–23 avril 2015

 

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*pièce de théâtre « EL KAFTAN »

        Fraîcheur et rire au rendez-vous

Le culte des planches est toujours présent dans la ville du Vieux Rocher, qui, encore une fois, confirme sa longue tradition théâtrale par ce pur et nouveau produit de son cru.

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Constantine retrouvait hier, dans l’après-midi, sa tradition de ville du théâtre avec la présentation de la générale de la pièce El Kaftane (Le Cafetan), écrite par Alloua Boudjadi et réalisée par Mohamed-Tayeb Dehimi. Les comédiens, par leur jeu vif, leurs réparties rapides et pleines d’esprit, dans le pur parler constantinois d’antan, avec des tournures et jeux de mots surannés, -que n’utilisent plus que quelques anciens des quartiers de la Médina- ont d’emblée conquis les spectateurs. L’on n’entendait, invariablement, que rires jubilatoires et applaudissements. Le rideau s’ouvre sur une scène de la rue au temps des beys.

Le décor est très sobre. Quelques repères, des petits détails, comme les costumes d’époque, y transportent l’assistance. Des notables pleins de morgue, vilipendent, dans une langue truculente, leur Bey déchu, qui avait, selon eux, toutes les tares du monde. Un crieur arrive sur la place publique, invite la population constantinoise à assister, le lendemain, à la pendaison de ce Bey, et à faire allégeance au nouveau (dont peu importe le nom). Ces bourgeois, opportunistes et habiles, jurent fidélité et totale soumission au prince du moment, avec toute la servilité que l’on peut attendre de pareille engeance, allant même jusqu’à réciter quelques versets coraniques, en témoignage de leur indéfectible subordination, de peur de perdre leurs immenses privilèges. En réalité, la pièce évoque des problèmes sociaux complètement transposables dans notre temps: corruption et bakchich sont les seules notions qui régissent le système de gouvernance. La condition de la femme est évoquée à travers la fille du Bey (ce dernier campé par Allaoua Zermani), la princesse Aïchouch (Mouni Boualem). Recluse et désespérée, elle n’a pour tous compagnons que sa servante, bossue et farfelue, et son malin et irrésistible bouffon, Bouhadba. Ce dernier, moyennant libéralité, lui apporte des nouvelles de son bien-aimé, un janissaire, qu’elle avait entr’aperçu un jour, et dont elle était tombé éperdument amoureuse. Le réalisateur, Mohamed-Tayeb Dehimi, nous livre, en marge du spectacle, les impressions suivantes: «Nous travaillons dans un espace ouvert, selon une technique moderne, avec très peu de décor. Nous mettons les conflits en évidence, entre la rue et le sérail, où se trament les complots.

La pièce parle de l’instabilité des systèmes politiques, d’une projection; il y a forcément un parallèle à faire avec ce que nous vivons aujourd’hui, avec le principe du bakchich qui perdure. C’est aussi une comédie loufoque, qui donne du plaisir et du rire aux gens». Selon l’avis de beaucoup de personnes présentes, la pièce est une réussite, surtout qu’elle redonne un bon coup de fouet à la langue vernaculaire constantinoise. Elle est programmée pour être présentée au grand public à partir du 16 du mois en cours. (El Watan-13.05.2012.)

**La dance contemporaine s’invite au 13e Festival culturel européen en Algérie

La couleur, l’imagination, la poésie, l’amour, l’intelligence et les personnages laissés en héritage par Fellini sont ressuscités sur scène via l’excellente prestation sur scène par des comédiens.

C'est un spectacle plein d'humanité et de la couleur

La dance contemporaine s’invite au 13e Festival culturel européen en Algérie qui se tient à la salle Ibn Zaydoun de Riad El Feth. La Compagnie italienne Artemis Danza de Parme a subjugué, avant-hier lundi, les néophytes de danse par son spectacle intitulé I Bislacchi ou Les extravagants. I Bislacchi est une création artistique de Monica Casadei. Elle réussit à la magie de cohabiter la danse et le théâtre.
I Bislaccho est un hommage rendu à Frédérico Fellini qu’elle a connu et admiré. Frédérico Fellini a révolutionné le cinéma italien et mondial durant les années 1960. Ce monument est l’un des plus grands et célèbres réalisateurs de l’histoire du cinéma. Il a gagné la Palme d’or au Festival de Cannes 1960 pour La Dolce Vita.
Il se distingua devant ses semblables, en gagnant quatre Oscars du meilleur film en langue étrangère, en 1993, juste avant sa disparition. Il a également reçu l’Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Le spectacle, donné par les trois couples de jeunes danseurs, s’inspire de l’univers du cinéaste italien joué sur un fond musical du célèbre musicien Nio Rota dont les tubes Huit et demi, La Dolce Vita, Les Clowns ont longtemps occupé les premières places du hit-parade de l’époque. Dans son numéro, le groupe Artemis Danza réinvente le style des images de scènes et des personnages des films de l’incontournable Frédérico Fellini.
Dans une atmosphère riche de poésies et de sentiments, mais aussi d’énergie débordante, la danse et le théâtre s’entrelacent pour recréer le monde merveilleux du grand Maestro de Rimini.
En dépit de la disparition de cet immense artiste, le charme merveilleux de son monde de rêves est au goût du jour.
La couleur, l’imagination, la poésie, l’amour, l’intelligence et les personnages laissés en héritage par F. Fellini sont ressuscités sur scène via l’excellente prestation sur scène par des comédiens.
Des comédiens jeunes, athlétiques et professionnels à souhait. Avec l’I Bislacchi, l’esprit des films de Fellini est revu sur scène en filigrane et la danse trouve, ici, son énergie dans les musiques de Nino Rota. Les milieux typiques de l’univers visuel du metteur en scène viennent esquisser, dans une série de tableaux, des personnages surréels qui ont dans l’ingénuité et dans l’idéalisme leurs caractéristiques principales.
C’est un spectacle plein d’humanité et de la couleur du maître, Fellini, qui écrivait dans Le Journal des rêves: «Il est absurde d’imaginer des rêves en noir et blanc.
La couleur fait partie intégrante du langage des rêves. Les couleurs traduisent les idées. Chacun d’elle porte un message.» (L’Expression-16.05.2012.)

*Journée internationale de la danse: portes ouvertes sur l’art chorégraphique.

**Rouh El Djamilate, création chorégraphique algérienne  

Le Palais de la culture Moufdi-Zakaria a abrité, jeudi, la clôture de ce programme qui a drainé une dizaine de troupes d’ici et d’ailleurs, depuis le 30 avril à l’occasion de la Journée internationale de la danse.

La troupe traditionnelle de Cuba

Trois troupes algériennes de différents horizons se sont relayées sur les planches du Palais de la culture pour présenter quelques pièces chorégraphiques, échantillon de la création algérienne en matière de danse. Sous la direction de la chorégraphe et danseuse Faïza Ouamène la troupe Casbah Danse a ouvert cette soirée avec un spectacle de danse algéroise sur une musique de zorna. La chorégraphie alliait des mouvements contemporains à la danse algéroise. La troupe a présenté les tableaux L’eau et le feu tirés du spectacle El Kenz (le trésor) déjà présenté lors du dernier Festival international de la danse contemporaine.
En seconde partie du spectacle, quelques jeunes danseuses classiques de la troupe de Idami Nouara ont exécuté avec grâce plusieurs tableaux du ballet féerie du Russe Piotr Tchaïkovski, Casse-noisette. La troupe de Idami Nouara a également présenté Rouh El Djamilate en hommage aux grandes moujahidate qui portent ce prénom (Djamila Bouhired, Djamila Boupacha, Djamila Bouaâza…). Une chorégraphie en deux actes très contemporaine, au début, puis beaucoup plus dynamique et entraînante sur une musique inspirée par Djamila Boupacha, du compositeur italien Luigi Nono. Enfin, la troupe Essaâda accompagnée de ses musiciens entre en scène pour exécuter quelques danses traditionnelles inspirées des fêtes de la région de Boussaâda. Mercredi dernier, la journée était aussi chargée en danse et en émotion. C’est la compagnie de danse moderne algéroise Sylphide qui a ouvert le bal. Sous la houlette de la danseuse Samar SB, plusieurs tableaux composés de sept filles ont été présentés, traduisant l’âme tragique d’une femme qui souffre en silence. L’ambiance était lourde. Les filles exécutaient tantôt des gestes aériens tantôt sur le sol. Les filles laisseront tomber leur haut pour laisser entrevoir au départ leur débardeur rouge. La seconde partie emmenée par la chorégraphe est jouée sur un air arabo-jazz soutenu par le son du sax et du oud. Samar, belle, et altière dans sa sensualité, peine à faire corps avec le rythme de la percussion qui la dépasse par moment en raison du trac, nous a-t-elle avoué. La chorégraphe a eu le mérite de s’être concentrée tout au long des répétitions sur ses «filles». Ces jeunes danseuses qui se sont donné à fond pour la réussite du spectacle. C’est le Maroc qui arrive sur scène, filles et garçons en tenues traditionnelles bigarrés et chatoyantes, offriront au public plusieurs tableaux sur des airs musicaux endiablés typiquement marocains pour finir plus tard par du alaoui sur le fameux morceau de l’ONB et de mettre le feu dans la salle. Cheveux au vent, transe, rehaussés de quelques pas de danse moderne et hip-hop, les danseurs marocains ont insufflé un moment de récréation colorée le tout, avec le sourire franc. Le finish donnera à voir sur scène les deux drapeaux algérien et marocain, comme signe de fraternité entre nos deux pays. Suivra le groupe de danse moderne Profile qui exécutera en première partie un ballet classique suivi de la danse moderne entre un garçon et une fille qui donneront à voir un joli spectacle plein de fraîcheur et de sensualité avec beaucoup de grâce. Plusieurs filles entrent sur scène pour compléter ce tableau avec des gestes amples et généreux qui traduisent la relation de l’être avec l’autre. Le public a eu droit également à une prestation d’une troupe traditionnelle de Tlemcen qui a égayé la salle en mettant de l’ambiance avec ses pas mesurés de alaoui. La troupe composée d’hommes avait sa petite star, un petit garçon placé au centre qui a forcé véritablement le respect. La soirée a été clôturée avec une troupe de danse traditionnelle qui nous est venue de Cuba. Elle fera une large démonstration de son savoir-faire chorégraphique sur différents rythmes musicaux entre manbo, tchachacha en passant par la rumba. En duo ou en chorale, les danseurs ont séduit l’assistance avec leurs tenues de carnaval, mais aussi leur habilité en danse chaloupée et de claquettes avec des savates. Pour sa 30e année d’existence, la Journée internationale de la danse (29 avril) a connu la participation d’une dizaine de troupes nationales et étrangères qui se sont produites à Alger et dans d’autres wilayas du pays. Après la clôture à Alger du programme des journées portes ouvertes sur l’art chorégraphique, le spectacle continue, notamment à Skikda, Souk Ahras, Jijel, Batna et Naâma, jusqu’au 7 mai. «Le Ballet national a organisé dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la danse, des Journées portes ouvertes sur l’art chorégraphique notamment via des tournées à travers le territoire national, des spectacles, des ateliers et des conférences. On a invité six groupes étrangers dont la Syrie, le Maroc, l’Espagne, la Bulgarie, la Côte d’ivoire et Cuba, et bien sûr algériennes, des troupes de Tamanrasset, Tlemcen, Alger, et M’sila et le Ballet national qui a présenté sa première du boléro de Ravel», nous a confié Natouri Sabrina, responsable de la programmation et de la diffusion au sein du Ballet national. (L’Expression-05.05.2012.)

**Une clôture 100% algérienne

Le rideau est tombé jeudi, à 18h30, au palais de la culture Moufdi Zakaria, sur les journées portes ouvertes sur l’art de la chorégraphie. Organisé par le Ballet national dans le cadre de la Journée internationale de la danse (29 avril 2012), cette manifestation avait débuté le 30 avril dernier. Quatre jours durant, une dizaine de compagnies de danse nationales et internationales se sont succédé sur la scène de l’auditorium du palais de la culture, présentant différentes danses (traditionnel, moderne…). La soirée de clôture, les organisateurs la voulaient 100% algérienne. Trois troupes algériennes (deux d’Alger et une de Boussaâda) figuraient au programme. Casbah Dance d’Alger a ouvert cette soirée avec deux pièces. La première inspirée du patrimoine traditionnel, à savoir la danse algéroises, revisitée. Quant à la seconde, intitulée « El Kenz » (le trésor), la chorégraphe Faïza Ouamene, avec ses danseurs et danseuses, mettait en avant l’importance des éléments cosmiques (elle n’en a présenté que deux : l’eau et le feu). Une construction moderne, mais qui, hélas, manquait de cohésion entre certains éléments. Les ballerines de l’école Sylphide, sous la direction de Mme Nouara Idami, ont été fortement applaudies par l’assistance, composée majoritairement de la famille et des amis, pour leur prestation de danse classique. Elles ont interprété, entre autres, un extrait du célèbre ballet-féérie « Casse-noisette », de Piotr Ilitch Tchaïkovski (présenté pour la première fois en 1892 à Saint-Pétersbourg).

La troupe de Mme Idami investi la scène est exécute sa dernière création (avec laquelle elle a participé en 2011, au 3e Festival culturel international de danse contemporaine) : « Rouh El Djamilate ». Un hommage aux grandes dames de la guerre de libération portant ce prénom, dont Djamila Bouhire, Djamila Boupacha, Djamila Boumaza. Une pièce en deux actes très riche en mouvements (au départ moderne, pour devenir tribal, voire combatif), dansée sur trois musiques différentes, dont la célèbre composition « Djamila Boupacha » de l’Italien Luigi Nono. Enfin, la troupe Essaâda (danseurs et musiciens) de la ville de Boussaâda, entre sur scène est exécute différentes danses inspirées des différentes fêtes et cérémonies de la région. Un retour aux origines. Pour rappel, outre Alger, les Journées portes ouvertes sur la danse et l’art de la chorégraphie se poursuivent, jusqu’au 7 mai prochain, dans d’autres villes (Souk Ahras, Batna, Skikda, Jijel et Naâma), avec les spectacles des troupes Ougarit de Syrie, Djiguida de Côte d’Ivoir et J-J de Cuba. (Liberté-04.05.2012.)

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*Journées du film engagé à Alger- du 29.11.2011.au 5 décembre 2011

Un festival appelé à se consacrer, dans le futur, uniquement au film engagé. Zahia Yahi, commissaire du Festival, a précisé hier, lors d’une conférence de presse à la Cinémathèque d’Alger, que l’idée de lancer cette manifestation a été retenue en 2009 après la tenue en Algérie du deuxième Festival culturel panafricain (Panaf’). «Le sens que nous donnons à l’engagement n’est pas étroit. Il s’agit de la défense d’idées, de pratiques ou d’éthiques, dans quelque domaine que ce soit. Le plus visible est d’être engagé politiquement. Mais on peut être engagé sur les plans économique, écologique… c’est un combat en faveur d’un mieux être de l’homme», a-t-elle indiqué.

Selon elle, le critère qui a présidé au choix des cinéastes invités à ce festival est la qualité. L’invitation du cinéaste américain Oliver Stone, qui a visité Alger la semaine écoulée, s’inscrivait dans cette logique. «C’est une façon d’honorer quelqu’un qui a particulièrement consacré sa vie à l’engagement politique et qui en a payé le prix fort. Il a failli être accusé d’activités anti-américaines. Stone est resté fidèle à ses principes», a expliqué, pour sa part, le critique de cinéma Ahmed Bédjaoui, président d’honneur du festival. Il a annoncé que Charles Burnett, figure connue du cinéma noir américain militant, est invité aussi à cette manifestation pour débattre de son film Namibia, the struggle for liberation (2007). Il en sera de même pour le Belge Pierre-Yves Vanderweerd pour son documentaire Territoire perdu sur le Sahara occidental (2010), le Français Philippe Diaz pour son long métrage antilibéral La Fin de la pauvreté (2008) et le Suisse Jacques Sarasin pour son documentaire Ecuador (2011) sur les réformes du président Rafael Correa en Equateur.

La cérémonie d’ouverture du Festival aura lieu à la Cinémathèque d’Alger avec le documentaire De Gaulle et la bombe du Franco-Algérien Larbi Benchiha. Un focus sera consacré, en deux parties, au cinéma palestinien fait par des femmes (une dizaine de courts métrages). Trois films de Oliver Stone seront
projetés : Personna non grata, Commandante et South of the border.
La clôture du FICA sera marquée par la projection de Poussière de vie, de Rachid Bouchareb, sans la présence du réalisateur. Sorti en 1995, ce film a été présenté aux oscars sous la bannière algérienne. Ce drame, qui retrace la vie des enfants du Viêtnam durant la guerre, n’a jamais été projeté en Algérie…(El Watan-28.11.2011.)

**Festival international du Malouf à Constantine

Le public a été ravi de découvrir le talent du groupe égyptien convié à ce festival, particulièrement Saber Abdessater, véritable virtuose du qanun.

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La seconde soirée de la 5ème édition du festival international du malouf a été, comme on s’y attendait, vraiment singulière. La diva libanaise, Ghada Shbir, était là, encore une fois, pour assurer un spectacle de haute facture. Comme lors de la 3ème édition, organisée il y a de cela deux années, Ghada a gratifié son public, parce qu’elle en a un maintenant à Constantine, d’une série de mouachahat (chants syriaques), aussi douces et distinguées, qu’a été sa sublime voix au timbre vraiment spécial.

Belle et gracieuse, Ghada a réussi, l’espace d’une heure et demie, à subjuguer et capter l’attention de toute l’assistance, qui, malheureusement, n’était pas nombreuse. L’amour a été chanté durant cette soirée avec ardeur et une chaleur toute libanaises. Notre hôte terminera sa prestation en exécutant quelques chants du folklore du pays du Cèdre, abandonnant cette fois-ci l’arabe académique pour celui du Liban, le tout enrobé d’un adorable accent. Le concert a été un pur moment de délectation et de bien-être. La soirée suivante a été marquée par la fascinante prestation de l’orchestre venu du pays des Pharaons, à savoir «la maison de l’opéra égyptien pour El Mouachahat», ramené par Saber Abdessater, véritable virtuose au qanun.

Sa générosité, son talent et sa modestie n’ont laissé personne indifférent. Il a tout simplement subjugué les Constantinois par son jeu à l’inspiration qui semblait divine. Pourquoi pas, lui qui ne cessait d’évoquer Dieu après chaque morceau interprété. Certaines mouachahat respiraient la joie, d’autres évoquaient la méditation religieuse. Les quatre chanteurs qui l’accompagnaient ont ému aussi par la force de leurs voix une assistance restée médusée par tant de talent.

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