La vie culturelle en Algérie.1
*L’orchestre El Gusto au TNA: Splendide!
**vidéo: l’aventure El-Gusto
Organisé par l’ambassade des Etats-Unis à Alger, la représentation d’El Gusto, a suscité un grand intérêt de la part du public. Plusieurs spectateurs ont dû rebrousser chemin à cause de la non-détention du fameux sésame la «carte d’invitation». L’accès, rappelons-le, a été placé sur invitation de l’ambassade des Etats-Unis.
C’est vers 19h que Son Excellence l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Joan A. Polaschik, a donné le «la» de la soirée. Dans son discours de bienvenue, elle a indiqué que «c’est un bonheur de partager ce concert avec l’Algérie. Je remercie le ministère de la Culture d’avoir généreusement mis à notre disposition ce charmant espace du TNA, riche en histoire et très cher aux musiciens d’El Gusto.
Ce concert s’inscrit, également, dans le cadre de la célébration du mois du jazz aux Etats-Unis». Place ensuite à l’entrée sur scène de l’imposant orchestre El Gusto – riche d’une trentaine de musiciens – sous un tonnerre d’applaudissements et de youyous. Le comédien, humoriste et chanteur Robert Castel – fils de Lilli Labassi, compositeur violoniste, et chanteur de chansons légères franco-arabes – n’a pas pu contenir son émotion lors de ses retrouvailles avec son pays de naissance. Tout en épongeant ses larmes sincères, il explique qu’il s’agit d’un moment personnel avec l’Algérie.
En guise d’intro, le qanoun laisse glisser ses douces notes pour ensuite fusionner avec les autres instruments musicaux. Les airs de la célèbre chanson Albareh kan fi oumri âcherine (hier j’avais vingt ans) se devinent en filigrane.
L’heure est au souvenir irrévocable et à la nostalgie pour cette ancienne génération qui a eu à découvrir et à savourer le chaâbi à l’état pur à leur époque. Certains septuagénaires rattrapent subtilement quelques larmes au coin de l’œil. D’autres, les plus jeunes, s’adonnent à la danse sans complexe. Les musiciens se lèvent pour saluer magistralement le chaleureux public.
El Gusto, dirigé par le chef d’orchestre Petit Moh, est mené par le saxophoniste américain, 23 musiciens, 4 élèves de l’INSM ainsi que 5 artistes : Abdelmadjid Meskoud, Abdelkader Chercham, Rachid Berkani, Liamine Haimoun et Robert Castel.
A l’occasion de cette soirée mémorable d’une durée de deux heures, El Gusto a repris des stantards du chaâbi. A tour de rôle ou à l’unisson, les chanteurs se sont évertués à reprendre de célèbres morceaux, comme Djazairia ya habibti, Chayrel el ayni, Ya benti enti Zehira, Adjini Adjini, Fettouma, Rah el ghali, Zine oua el aïn, Kahoua oua latay, Les Français de la France et l’incontournable Ya rayah. Il faut dire que l’orchestre El Gusto se caractérise non seulement par cette parfaite maîtrise de cet art universel qu’est la musique, mais également par cette complicité.
Preuve en est, tout au long du concert Abdelmadjid Meskoud et Robert Castel n’ont pas cessé d’échanger des boutades et des sourires. La danse était aussi au rendez-vous entre Robert Castel et l’accordéoniste Mohamed El Ferkioui.
Si l’orchestre a eu du mal à se produire en Algérie, la réalisatrice et porteuse du projet El Gusto, Safinez Bousbia, avoue : «Nous voulons rencontrer le public algérien. Donnez-nous s’il vous plaît la chance de nous produire. Nous ne sommes pas des organisateurs de spectacles, nous sommes juste des prestataires. Si vous faites appel à nous, nous sommes partants pour faire des concerts gratuits. Il est vrai que nous nous sommes produits dans beaucoup de pays, mais ici, c’est bien que ces musiciens retrouvent l’Algérie.»*Nacima Chabani–El Watan-samedi 18 avril 2015
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Nédroma: soirée andalou à l’occasion du mois du Patrimoine
L’Association « El Mouahidia » de Nédroma organise une soirée musicale familiale, vendredi 20 mai 2016, à 20 heures, à la salle des conférences à Nédroma, et cela à l’occasion du mois du Patrimoine. La soirée sera animée par l’ensemble des Beaux-Arts d’Alger en compagnie de la chorale locale de Nédroma. Les familles ainsi que les Amis de l’Association y sont cordialement invités. *Niar–mardi 17 mai 2016*cliquer ici:Nédroma et son patrimoine culturel
**17e Festival culturel européen en Algérie
du 09 au 21 mai 2016 avec du cinéma, de la musique, du théâtre et des conférences à travers plusieurs villes.
Un concert réunissant le timbre authentique du jazz de composition et la liberté d’improvisation et du free jazz avec une touche orientale et des arrangements électroniques a été animé lundi soir à Alger par la trompettiste britannique Yaz Ahmed et son Band. Représentant le Royaume Uni lors du 17e Festival culturel européen en Algérie, qui se tient depuis le 9 mai à Alger, cette étoile montante du jazz britannique, originaire du Bahreïn, jongle avec beaucoup de talents entre ses influences be-bop et orientales.
Devant un public venu en grand nombre découvrir ce phénomène musical à la salle Ibn-Zaydoun de l’Office Ryad el-feth, Yaz Ahmed et son quartet ont déroulé un univers musical proche de certains classiques du jazz oriental avec des sonorités authentiques de la Nouvelle-Orléans servies à la trompette et au piano. Accompagnée de Alcyona Mick au clavier, de Martin France à la batterie et de Dave Manington à la guitare basse, Yaz Ahmed a exécuté des compositions à la frontière de la musique psychédélique à l’instar de « Whispering gallery », « Rubi bridges », « Lahn Al Mansour » ou encre « La saboteuse ».
En fin de spectacle, le quartet a été rejoint par la somptueuse voix de Amel Zen accompagnée du guitariste Yanis Djamâa pour interpréter « Siduri », une composition de Yaz Ahmed puis des extraits de musique andalouse revus par le quartet. Plus tôt dans la soirée, le collectif « La fabrique à lecteurs », qui présente avant chaque spectacle des lectures publiques d’auteurs algériens et européens contemporains, a proposé au public des textes de l’auteur italien Umbrto Eco, disparu en février dernier et de la romancière algérienne Ahlam Mostghanmi. Inauguré le 9 mai, le 17e Festival culturel européen en Algérie se poursuit jusqu’au 21 mai à Alger avec des projections de films pour le jeune public, et des concerts de jazz, et de musique classique et des master-class. (Aps) *mardi 17 mai 2016
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*Les Chœurs de l’Armée rouge font vibrer le théâtre du Casif-Alger
Les Chœurs de l’Armée rouge de Russie ont donné un récital, lundi, au théâtre du Casif à Sidi Fredj (Alger), dans des atmosphères marquées par la détermination et la fermeté du chant martial et l’agilité et la grande souplesse des éléments de l’unité de danse. Pour leur premier passage en Algérie, les Chœurs de l’Armée rouge de Russie ont honoré ce haut lieu de l’histoire, retentissant la résonance et l’intonation de leurs voix claironnantes dans leurs tessitures, leur ampleur et leur intensité.
Un mélange de chansons patriotiques et folkloriques a fait l’essentiel d’un programme savamment choisi, exécuté dans la joie d’offrir au public algérien quelques saveurs du patrimoine slave et les parfums caucasiens d’une tradition culturelle aux allures strictes, qui se perpétue à travers les générations. Sous la direction du Général Viktor Eliseev, les 62 éléments, entre vocalistes et musiciens, de la troupe ont débuté par chanter les hymnes nationaux, de la Fédération de Russie, et de l’Algérie, suscitant la considération et le respect de l’assistance qui s’est levée pour la solennité de l’instant. “Nous avons réduit l’effectif de la formation pour l’adapter à la scène du Casif”, a déclaré à l’APS Viktor Eliseev, avant d’ajouter : “Nous sommes donc présents en Algérie avec 40 vocalistes, 21 musiciens et 14 danseurs”. Les pièces “Katioucha”, “Nachastrana”, “Bella ciao”, “Le chant de la libération” et “Le jour de la victoire” ont notamment créé de l’entrain au sein d’un public conquis. La chanson algérienne “Chhilet laâyani” a été interprétée avec brio et dans le respect de ses intonations par Natalya Kurganskaya avant d’apprécier en musique les tubes de Cheb Khaled “C’est la vie” et “Aïcha” dans une écriture arrangée pour “La balalaïka”, un instrument de musique à cordes russe présentant une caisse triangulaire et se déclinant en 6 tailles différentes de la plus aiguë et donc la plus petite, à la plus grave, dotée de la plus grande taille. Alexei Dmitriev un des choristes du corps de la formation a fait part de son admiration pour Cheb Khaled.
Faisant preuve d’une grande aptitude physique, les ballerines et leurs partenaires ont brillé d’agilité et de finesse, répondant aux envolées du bayan (accordéon russe) et enfilant successivement plusieurs costumes aux couleurs variées pour illustrer, sourire aux lèvres, les différents tableaux présentés dont “Les Cosaques” et “La nuit des marins”. Les lumières vives et bien épandues ont également donné de l’éclat au spectacle auquel ont assisté le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa et la ministre de la Culture Khalida Toumi qui fera part à l’APS de son admiration face à la “beauté du récital, conduit avec professionnalisme”, ajoutant que “le public algérien mérite de tels spectacles”. Créés en 1928, pour exalter l’idéal révolutionnaire du pays, les Chœurs de l’Armée rouge étaient constitués à leur début de 12 soldats-choristes dirigés par Aleksandr Aleksandrov.
En 1933, encore sous l’appellation d’“Ensemble vocal de l’Armée rouge”, la formation a atteint les 300 adhérents, répartis en trois unités : un chœur masculin, un orchestre et une troupe de danse. Consacrés par décret de la Fédération de Russie en 1973, les Chœurs de l’Armée rouge ont depuis, sillonné le monde, les grandes capitales en particulier. Organisé dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie par l’Office nationale de la culture et de l’information (Onci), en collaboration avec la Télévision et la Radio algériennes, la représentation des Chœurs de l’Armée rouge russe s’étend jusqu’à mercredi au théâtre du Casif à Sidi Fredj.*APS-mercredi 26 juin 2013.
***Les Chœurs de l’Armée rouge de Russie ont donné un récital, lundi au théâtre du Casif, à Sidi Fredj (Alger), dans une atmosphère marquées par la détermination et la fermeté du chant martial ainsi que l’agilité et la grande souplesse des éléments de l’unité de danse. Pour leur premier passage en Algérie, les Chœurs de l’Armée rouge de Russie ont honoré ce haut lieu de l’histoire, retentissant la résonance et l’intonation de leurs voix claironnantes dans leurs tessitures, leur ampleur et leur intensité. Un mélange de chansons patriotiques et folkloriques a fait l’essentiel d’un programme savamment choisi, exécuté dans la joie d’offrir au public algérien quelques saveurs du patrimoine slave et les parfums caucasiens d’une tradition culturelle aux allures strictes qui se perpétue à travers les générations. Sous la direction du Général Viktor Eliseev, les 62 éléments, entre vocalistes et musiciens, de la troupe ont débuté par chanter les Hymnes nationaux, de la Fédération de Russie, et de l’Algérie, suscitant la considération et le respect de l’assistance qui s’est levée pour la solennité de l’instant. « Nous avons réduit l’effectif de la formation pour l’adapter à la scène du Casif « , a déclaré à l’APS Viktor Eliseev, avant d’ajouter « nous sommes donc présents en Algérie avec 40 vocalistes, 21 musiciens et 14 danseurs. » Les pièces « Katioucha », « Nachastrana », « Bella ciao », « Le Chant de la libération » et « Le Jour de la victoire » ont notamment créé de l’entrain au sein d’un public conquis. La chanson algérienne « Chhilet laâyani » a été interprétée avec brio et dans le respect de ses intonations par Natalya Kurganskaya avant d’apprécier en musique les tubes de Cheb Khaled « C’est la vie’ et « Aïcha » dans une écriture arrangée pour « La balalaïka », un instrument de musique à cordes russe présentant une caisse triangulaire et se déclinant en 6 tailles différentes de la plus aiguë et donc la plus petite, à la plus grave, dotée de la plus grande taille. Alexei Dmitriev un des choriste du corps de la formation a fait part de son admiration pour Cheb Khaled. Faisant preuve d’une grande aptitude physique, les ballerines et leurs partenaires ont brillé d’agilité et de finesse, répondant aux envolées du bayan (Accordéon russe) et enfilant successivement plusieurs costumes aux couleurs variées pour illustrer, sourire aux lèvres, les différents tableaux présentés dont « Les Cosaques » et « La Nuit des marins. » Les lumières vives et bien épandues ont également donné de l’éclat au spectacle auquel ont assisté le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa et la ministre de la Culture, Khalida Toumi qui fera part à l’APS de son admiration face à la « beauté du récital, conduit avec professionnalisme », ajoutant que « le public algérien mérite de tels spectacles ». Créés en 1928 pour exalter l’idéal révolutionnaire du pays, les Chœurs de l’Armée rouge étaient constitués à leur début de 12 soldats-choristes dirigéspar Aleksandr Aleksandrov. En 1933, encore sous l’appellation d’ »Ensemble vocal de l’Armée rouge », la formation a atteint les 300 adhérents, répartis en trois unités : un chœur masculin, un orchestre et une troupe de danse. Consacrés par décret de la Fédération de Russie en 1973, les Chœurs de l’Armée rouge ont depuis, sillonné le monde, les grandes capitales en particulier. Organisé dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie par l’Office nationale de la culture et de l’information (Onci), en collaboration avec la Télévision et la Radio algériennes, la représentation des Cheurs de l’Armée rouge russe s’étend jusqu’à mercredi au Théâtre du Casif à Sidi Fredj.*lecourrier-dalgerie.com-25.06.2013.
** Festival culturel européen en Algérie du 10 au 30 mai 2013
Chant, musique, danse, théâtre, masque, pantomime, poésie sont le menu de cette 14e édition.
La délégation de l’Union européenne en Algérie, avec le concours des services culturels des ambassades des Etats membres, organise du 10 au 30 mai, la 14e édition du Festival culturel européen en Algérie. Pour en savoir plus, un point de presse s’est tenu hier matin à l’hôtel Sofitel, animé par M.Marek Skolil, chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie ainsi que les ambassadeurs et attachés culturels des 16 états membres. Placé sous le patronage du président de la République, le Festival culturel européen est organisé cette année en collaboration avec l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger (la salle Ibn Khaldoun) et la Radio algérienne. Durant 20 jours, le public algérien sera invité à découvrir la diversité de la culture européanisée à travers une palette riche et variée de spectacles présentés par des artistes européens, mais pas que. Car les spectacles seront également une occasion pour des rencontres artistiques avec des musiciens algériens. Chants, théâtre, danse, pantomime, danse et musique jazz et ethnique seront au programme de ce rendez-vous annuel qui se veut un espace de découverte et d’échange, mais aussi «de dialogue interculturel».
Le Festival permet au public algérien de découvrir la richesse et la diversité de la culture européenne. «Un événement populaire» comme dira M.Marek Skolil qui renoue avec son ancien «modèle de festival décentralisé». Notre conférencier qui indiquera être «ouvert et prêt aussi à renouer avec le Festival du cinéma si la demande du public et des partenaires se fait sentir», annoncera aussi que le programme dans le volet Patrimoine signé l’année dernière avec Mme Catherine Ashton, à hauteur de 22 milliards de centime, concerne, non seulement Alger, mais aussi Constantine et Batna. En somme, l’ambassadeur a tenu à rappeler la disponibilité de l’Union européenne dans le partenariat méditerranéen avec le Sud surtout dans ce rapport particulier bilatéral qui concerne le patrimoine et d’évoquer les quelques projets futurs avec l’Algérie, nonobstant le Festival culturel européen ancré désormais dans le paysage algérien depuis 14 ans déjà. Aussi, nous apprend-on, c’est le musicien et compositeur Nicolas Conte et son «combo» qui ouvrira les festivités le 10 mai prochain à l’auditorium de la Radio nationale. Ce dernier se veut un musicien original, qui se plaît à créer un style personnel de sonorités bossa nova et nu-jazz, contribuant ainsi à rénover le genre. Pour sa part, Gustavo du Portugal donnera un concert le 12 mai à la salle Ibn Khaldoun où il abreuvera le public de ses notes nostalgiques, mais aussi de joie, aux couleurs du printemps. Le 14 mai à l’auditorium place à la Pologne avec Maria Pomianowska et Djawi Africa pour mettre le feu aux planches. Le lendemain, rendez-vous pris avec les Pays-Bas, même lieu, même heure avec Rembradt Frerichs trio en fusion avec Mohamed Rouane, le magicien du mandole. La France sera en force par deux fois, en une fusion franco-européenne avec le jazzman Flavio Boltro, le 16 mai, et une autre fusion métissée franco-saharienne avec Souad Asla, la fille spirituelle de Hasna El Becharia. Toujours au même endroit et ce, le 20 mai. Le 17 mai, place à la Finlande avec Milla Viljamaa and Co. Dans sa musique on pourra percevoir des influences de divers styles, allant de la musique de films ou de cirque au tango argentin, tout en passant par la musique folklorique de divers pays. La Roumanie prendra place à son tour le lendemain avec les Bourgeons d’Arges, un groupe folklorique de l’Ecole populaire d’arts et métiers de Pitesti, composé de jeunes interprètes qui ont obtenu des prix importants aux concours et festivals nationaux et internationaux. Le 18 mai à 14h à l’auditorium puis à 19h à la salle Ibn khaldoun, l’Angleterre sera présente avec une compagnie théâtrale qui se plaît à adapter le niveau de son anglais selon l’assistance. La Suède sera de la partie à la salle Ibn Khadloun le 20 mai avec le groupe Nils Berg Cinémascope qui allie jazz et vidéo clips. La République tchèque se produira à l’auditorium de la Radio, quant à elle, le 21 mai avec le groupe déjanté Gipsy.cz. L’Espagne sera présente pour sa part le 23 mai à la même salle avec Silvia Perez Cruz et Javier Colina trio pour une musique classique cubaine revisitée au grand bonheur des mélomanes. L’Allemagne fera son show le 24 mai à l’auditorium avec Lydia Daher et sa bande. Celle-ci se distingue par sa poésie qu’elle mêle à la pop, remportant plusieurs prix littéraires. Elli Paspala représentera, pour sa part, la Grèce, Ferendzi Gyorgy et Rackajam, la Hongrie, le spectacle de danse Traviata, l’Italie, Ulrich Drechsler trio, l’Autriche et enfin le spectacle Des Masques, Belgique et Wallonie-Bruxelles. Une rencontre entre le visage, le maquillage et le masque. En somme à ne pas rater! *L’Expression-07.05.2013.
**Lila Borsali fait le plein à Oran
La talentueuse Lila Borsali a, en chantant, pour la première fois à Oran, drainé une foule importante au cinéma El Maghreb, ex-Régent.
«L’andalou, une musique qui n’est pas morte, est ouvert à tout le monde, pour preuve il (andalou) constitue le sujet de plusieurs recherches et études.» Telle a été la déclaration faite par la chanteuse Lila Borsali à l’occasion du concert qu’elle a donné jeudi dernier dans la deuxième ville du pays et ce, dans le cadre des animations artistiques organisées par l’Office des arts et de la culture et la commission des affaires culturelles de la commune d’Oran.
Les soirées ramadhanesques d’Oran se poursuivent à un rythme effréné. En effet, après que tous les styles musicaux, mondialement reconnus, ont fait vibrer la deuxième ville du pays, le tour est venu de la musique et du chant andalou qui ont été représentés par la talentueuse artiste Lila Borsali. En chantant, pour la première fois dans la ville d’Oran, Lila Borsali n’est pas passée inaperçue étant donné que son spectacle a drainé une foule importante qui a garni aussi bien le parterre que le balcon du cinéma El Maghreb, ex-Régent.
L’interprète du chant andalou ne s’est pas fait trop attendre par le public massivement venu au rendez-vous. Tout compte fait, dès qu’elle a rallié la somptueuse scène du cinéma, Borsali était souriante, joviale mais surtout très élégante, habillée d’une tenue traditionnelle qui représente, en toute fierté, sa ville natale, Tlemcen. Tenant dans ses fines mains son compagnon de toujours, le luth, l’artiste ne tourna pas le dos à ses fans en les saluant tout en les remerciant d’être venus en force, avant de les inviter à apprécier son concert qu’elle a scindé en deux parties. La première a été consacrée au chant hawzi tandis que la seconde à la nouba. Aussi, dans le hawzi, la chanteuse a interprété «winkoum ya hbabi?» (Où êtes-vous mes amis?)
La chanson, qui exige une forte concentration, des capacités vocales et une harmonie totale avec l’orchestre, est passée comme une lettre à la poste étant donné qu’aucune fausse note n’a été relevée. Dans cette oeuvre, l’artiste a pu imposer le silence parmi les spectateurs dont la majorité est constituée de vrais mélomanes du genre musical. Dans la deuxième partie consacrée au soufisme, la chanteuse a émerveillé les présents, par les aspects du chant aussi bien liturgique que lyrique.
Dans cette oeuvre, Lila Borsali exprimait des louanges au Créateur de cette existence avant de faire autant avec le Prophète Mohamed (Qsssl). Le spectacle tenu en plein centre-ville d’Oran a, selon des spécialistes du chant andalou, détrôné le raï dans son fief vu la forte assistance venue en force voir de près leur chanteuse.
En somme, Lila Borsali, qui a atteint le sommet de la célébrité, n’est pas venue par effraction dans ce genre musical qui continue à intriguer les grands musicologues du monde entier. Elle est issue d’une famille tlemcénienne mélomane du chant andalou. Elle a fait ses premiers pas dans le chant andalou dès l’âge de onze ans en tant qu’élève du Pr Bekaï. Ce dernier dirigeait une classe d’initiation à la musique. Comme départ, elle apprend à jouer de la mandoline.
Quelque temps plus tard, elle rejoint l’association Ahbab Cheikh Larbi Bensari dans laquelle elle s’est illustrée en devenant, en un laps de temps très court, l’une des solistes du groupe. À son actif, un palmarès aussi bien riche que varié en matière de production et de représentations de l’Algérie et de la musique andalouse dans les concerts locaux et internationaux.
Ayant pris part à de nombreux concerts et festivals organisés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, Lila Borsali n’a pas été avare en créations. Elle a à son actif un CD à Radio France: Nouba Zidane dans lequel elle interprète un insiraf «Ya ghazal dabyu el hima» (Anthologie de la musique arabo-andalouse). Elle récidive en 2010 en produisant, dans le genre hawzi, un album intitulé «Fraq Lahbab». (L’Expression-04.08.2012.)
**La littérature du monde s’invite à Alger
*Festival international de la littérature et du livre de la jeunesse..du 14 au 22 juin2012
*Hommage rendu à dix écrivains algériens: Mouloud Feraoun, Mohamed Dib, Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Malek Haddad, Abdelhamid Benhadouga, Réda Houhou, Moufdi Zakaria
Une des attractions de La 5e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) est l’hommage rendu à dix écrivains algériens à travers une exposition photos. Sans conteste, Mouloud Feraoun, Mohamed Dib, Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Malek Haddad, Abdelhamid Benhadouga, Réda Houhou, Moufdi Zakaria sont parmi les fondateurs de la littérature algérienne moderne. Ils ne sont plus de ce monde, mais ce florilège d’écrivains a marqué d’une empreinte indélébile la littérature algérienne.
D’ailleurs, l’inauguration de cette édition du 5e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), rendez-vous culturels annuels du livre et de la lecture, a été consacrée à l’inauguration de l’exposition, dédiée aux 10 écrivains, baptisée «Dix escales dans la littérature algérienne moderne». Cette exposition picturale et biographique des hommes de lettres se tient tout au long du festival dans trois stations du métro d’Alger (Haï El Badr, Jardin d’Essai, Tafourah). Les biographies de ces écrivains rassemblées dans un ouvrage de format poche, en arabe et en français, sont cédées au prix d’un ticket de métro (50 DA).
Outre l’exposition dans les stations du métro d’Alger, le chapiteau de l’esplanade de Riadh El Feth, qui abrite le reste des activités du festival, a été inauguré. La cérémonie d’ouverture du 5e Feliv s’est déroulée en présence de Khalida Toumi, ministre de la Culture et du commissaire du festival, Azeddine Guerfi.
Le lancement officiel de cette édition a été marqué par la participation du ministre par intérim des Transports, Abdelmalek Sellal, également ministre des Ressources en Eau.
Par ailleurs, meme étant déchargé des activités ministérielles, Amar Tou, ex-minsitre des Transports, a pris part au cortège alors que les présents se posent la question sur sa présence à côté de ses ex-collègues.
Dans sa déclaration à la presse, Mme Toumi a rappelé que ce festival est une opportunité de rapprocher le livre du citoyen, tout en saluant les expositions dédiées à dix écrivains algériens dans un lieu de très grande affluence quotidienne comme le métro d’Alger, ce qui ne manquera pas, a-t-elle dit, de faire connaître les grands noms de la littérature algérienne à un plus grand nombre de personnes.
Dans ce sens, une soixantaine d’éditeurs algériens, très sur le volet, soumettent une variété de livres aux visiteurs.
En marge du Feliv, un colloque sur les «indépendances dans les littératures postcoloniales» se tiendra à Alger du 15 au 17 juin. Ce rendez-vous s’inscrit dans la perspective du Cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. A cet égard, des tables rondes seront animées par des écrivains et des universitaires algériens et étrangers.
Ainsi, des rencontres sur des auteurs auront lieu tous les jours, en présence de grands noms de la littérature algérienne et étrangère, à
l’image de Rachid Boudjedra et du Français Alexis Jenni qui a obtenu le prix Goncourt 2011 pour pour son ouvrage Art français de la guerre.
Ces deux références de la littérature débattront sur le thème de «L’aventure de la littérature». (L’Expression-17.06.2012.)
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Droits d’auteurs :
plus 240 millions DA d’arriérés versés à des artistes algériens et étrangers
Plus 240 millions DA d’arriérés ont été versés jeudi à des artistes, des auteurs et des producteurs algériens et étrangers dans le cadre du règlement du calendrier de l’Office national des droits d’auteur (ONDA).
Ainsi, 60 producteurs algériens activant notamment dans l’audiovisuel ont bénéficié du quart du montant global, soit 62 millions DA. Par ailleurs, plus de 35 millions DA ont été octroyés à 855 artistes algériens, alors que 4.280 auteurs algériens et 1.113 étrangers ont perçu leurs arriérés. L’ONDA avait entamé en avril dernier une première étape du règlement de 398 millions DA des arriérés dans le cadre de ce calendrier. Concernant l’audiovisuel, la ministre de la Culture Mme Khalida Toumi, a souligné que les droits relatifs à ce secteur seront revalorisés de 3% à 4% à l’horizon 2013, ajoutant que la même méthode de règlement sera appliquée pour la Télévision algérienne.
Intervenant à la cérémonie organisée en l’honneur des producteurs et artistes, la ministre a indiqué que l’initiative de l’ONDA est une première du genre depuis l’indépendance. Elle ajouté dans le même contexte que la deuxième tranche des arriérés « sera réglée durant le deuxième semestre 2013″. Saluant le travail de l’Office en matière de lutte contre le piratage, Mme Toumi a annoncé l’organisation d’une exposition sur « l’industrie musicale » destinée à sensibiliser sur les dangers du piratage et permettre aux artistes algériens de cotoyer leurs homologues étrangers.
Elle a affirmé dans ce sens que son département ministériel travaillera de concert avec l’ONDA pour trouver d’autres formes de distribution reposant sur les supports technologiques modernes, ajoutant qu’il s’agit d’un domaine « vaste ». De leur côté, plusieurs artistes dont le chanteur du malouf, El hadj Mohamed Tahar Fergani, le chanteur kabyle Takfarinas et les comédiens Kaci Tizi-Ouzou et Ayda Kechoud se sont félicités de cette initiative « qui réhabilite l’artiste et l’encourage à innover davantage ». *APS-28.12.2012.
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**Littérature jeunesse ou du monde, spectacles, cinéma, ateliers…
La cinquième édition du Festival international de la littérature et du livre de la jeunesse se tiendra du jeudi 14 au vendredi 22. El Watan Weeek-end vous fait découvrir en exclusivité les écrivains du monde qui participent aux débats littéraires. Rendez-vous à l’esplanade de Riad El Feth.
-1- Du boom des biographies en Algérie
De Barack Obama à Mustapha Ben Boulaïd en passant par Malek Bennabi, les biographies ont la cote dans nos librairies. Genre tendance depuis quelques années, le livre biographique touche tout le monde, artiste, politique et parfois sportif. La biographie assure la pérennité du travail intellectuel et personnel du personnage. C’est souvent l’assurance de remettre un parcours de vie fiable, puisqu’illustré et enrichi en documents inédits et photos. Au Feliv, cette année, plusieurs auteurs viendront parler de ces parcours de vie souvent insolites. En sa qualité de chanteur et écrivain, Magyd Cherfi interviendra pour présenter ses ouvrages. Français d’origine algérienne, membre du groupe Zebda, Magyd Cherfi a écrit deux livres parus chez Actes Sud Livret de famille et La trempe. L’auteur y traite de son parcours, ses expériences et ses révoltes. Souvent avec un ton ironique et sarcastique, un peu comme dans ses textes de chanson. Dimanche 17 juin.
-2- Kader Abdolah, l’homme le plus mystérieux du Feliv
Mais qui est vraiment Kader Abdolah ? Vous pourrez toujours tenter de le découvrir au Feliv… Cet ancien étudiant en physique de l’université de Téhéran a publié deux recueils de contes sous le nom de deux membres de l’opposition exécutés, Kader et Abdolah. Un pseudonyme particulier pour ce réfugié politique (aux Pays-Bas), dont les livres traitent souvent de l’homme déraciné et livré à lui-même. Doué d’un talent de conteur qu’on devine dès qu’il prend la parole, il appartient désormais à cette petite famille d’écrivains capables d’emprunter et de s’approprier une langue étrangère pour composer une œuvre. Celle de cet auteur iranien nourri des écrits de Hugo et de Hemingway pourrait être prolifique. «J’ai publié huit livres, mais ils ne représentent qu’une infime partie de moi, confie-t-il. Chacun de mes ouvrages creuse un trou en moi, comme si j’étais une montagne qu’on exploitait, et je ne m’arrêterai que lorsqu’il n’y aura plus rien, lorsque je me serai complètement épuisé…» Lundi 18 juin.
-3- La révolution a fait naître une littérature de résistance
La littérature tunisienne est au cœur du Feliv avec la présence de Habib Selmi. Il faut dire que la révolution du Jasmin a fait naître une nouvelle forme de littérature francophone en Tunisie dont les stars s’appellent Mohamed Sayah, Fethi Benslama ou Youcef Seddik. Les écrivains tunisiens savaient depuis de longues années qu’ils vivaient une crise. Malgré la censure, les auteurs arabophones se sont essayés à publier leurs livres, parfois loin de leur terre natale. La production littéraire francophone est, depuis la chute de Ben Ali, en pleine explosion. Car pour toucher la communauté francophone dans le monde, ils doivent écrire en français, ce qui donne un nouveau souffle à leur littérature. Le romancier tunisien Habib Selmi (arabophone) y reviendra. Il est l’auteur de plusieurs romans traduits en français : Les humeurs de Marie-Claire, La nuit de l’étranger, Les amoureux de Bayya et Le Mont des chèvres et fut finaliste de l’Arab Booker Prize. Samedi 16 juin.
-4- Avant d’aller voir Mabanckou…
Romancier et professeur de littérature à Los Angeles, Mabanckou – qui n’en est pas à sa première visite en Algérie – soulèvera la problématique de la décolonisation de la littérature, en compagnie de Yahia Belaskri et de l’auteur malgache Jean-Luc Raharimanana. Le débat est essentiel, particulièrement aujourd’hui, où la littérature africaine est exportée partout dans le monde. Par racisme où par simple complaisance, plusieurs auteurs africains sont ainsi confinés dans des collections où le critère de sélection des ouvrages reste d’abord l’origine. Quand ils ne sont pas condamnés à se faire publier par des éditeurs de seconde zone, on les installe dans un mauvais rôle, celui d’auteur misérabiliste venu des colonies. Avant d’aller voir ou plutôt écouter Mabanckou (très bon orateur), n’oubliez pas de lire Black Bazar (savoureuse histoire d’un dandy congolais à Paris) ou Mémoires de porc-épic, récompensé par le prix Renaudot. Jeudi 21 juin.
-5- Ken Bugul et les héritiers de Léopold Sédar Senghor
Une des voix essentielles de la littérature africaine, Ken Bugul, écrivaine sénégalaise, sera au Feliv. Habituée aux rencontres littéraires internationales, Mariètou Mbaye Biléomaest, alias Ken Bugul (pseudonyme qui signifie en wolof «personne n’en veut»), a longtemps fait briller la littérature sénégalaise. Le pays de Léopold Sédar Senghor, ardent défenseur du concept de négritude, a donné à l’Afrique des auteurs célèbres comme Aminata Sow Fall, Abdoulaye Sadji et Cheikh Hamidou Kane dont les livres sont devenus des classiques, aujourd’hui lus et étudiés dans toutes les écoles du Sénégal, d’Afrique et du monde. La littérature sénégalaise est imprégnée des influences arabe et européenne, mélangées au désir de progrès et attachement à la tradition populaire. Le style est vivant, réaliste et profondément humain. C’est l’une des plus importantes de l’Afrique francophone. A découvrir absolument. Mardi 19 juin. (El Watan-08.06.2012.)
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*Zabana investit la Croisette à Cannes et attire les festivaliers
Les principaux responsables de festivals en France inscriraient le film en compétition dans les importants festivals dans le monde.
«La non-sélection du film Zabana, à Cannes a été bénéfique pour le film et lui a donné beaucoup de crédit au niveau des festivals internationaux», c’est en ces termes que le réalisateur Saïd Ould Khelifa a réagi pour la première fois depuis le refus du comité de sélection du Festival de Cannes d’inscrire le film algérien en compétition officielle. Et pourtant, lors de la Journée Algérie organisée par l’Aarc à Cannes, on avait l’impression que le film algérien était sélectionné en raison de la sollicitation des médias internationaux pour le réalisateur et le héros du film Imed Bencheni. Il était difficile de se frayer un chemin dans le stand Algérie, installé entre le stand de l’Irlande et celui du Liban. Plusieurs personnalités du cinéma comme Rachid Bouchareb, Jean Bréah, Malek Bensmaïl, Mohamed et Yamina Chouikh, mais aussi des directeurs des plus importants festivals internationaux, tels que Berlin, Dubaï, Abou Dhabi, Bruxelles, Lausanne, Amman et bien sûr les principaux responsables de festivals en France, sont venus découvrir les quelques extraits que l’Aarc, coproducteur du film, mais aussi pour discuter avec le réalisateur et le producteur Yacine Laloui, la possibilité d’inscrire le film en compétition dans les importants festivals dans le monde. De nombreux journalistes étaient également venus assister à cette rencontre conviviale entre professionnels algériens et internationaux. Cet événement était aussi une occasion pour l’Algérie d’imposer son image de producteur efficace dans le domaine cinématographique. Le seul hic demeure l’absence du lauréat de la Palme d’or, Mohamed Lakhdar Hamina et le seul réalisateur algérien sélectionné à Cannes, Merzak Allouache, dont le film est très attendu. Quoi qu’il en soit, cet événement est une occasion de faire du réseautage pour se préparer à la participation aux prochains festivals internationaux. A ce sujet, l’Aarc, organisateur mandaté par le ministère de la Culture, a présenté des bandes annonces de ses prochaines productions: Zabana bien sûr, mais aussi Karl Marx, une coproduction algéro-américaine réalisée par le cinéaste franco-américain, Philippe Diaz, sur le séjour effectué à Alger par Karl Marx au printemps de 1882. L’Aarc a également présenté des bandes annonces des films qui attendent d’être vus comme Parfums d’Alger de Rachid Benhadj mais aussi, L’Andalou de Mohamed Chouikh, qui était présent à cette Journée Algérie à Cannes.Enfin, à noter l’absence des Egyptiens à ce seul événement arabe du vendredi sur la Croisette. L’Egypte qui a pourtant partagé la perte de notre diva nationale Warda El Djazarïa, n’a pas cru s’associer à l’événement algérien. La disparition de la diva était très commentée par les cinéastes et les comédiens algériens et français présents à cette rencontre conviviale. La veille, l’Egypte présentait son seul film, en compétition: Après la bataille de Yousri Nasrallah. Le premier de l’après-révolution arabe n’a pas tenu ses promesses. A travers deux personnages: Rim, une jeune femme instruite, indépendante et engagée dans la révolution et Mahmoud, l’un des cavaliers illettrés et pauvres qui ont attaqué les manifestants place Tahrir pendant la révolution. Quelques heures avant la montée des marches, le réalisateur avait déclaré que son film était avant tout un message de paix pour le Monde arabe. (L’Expression-20.05.2012.)
**Merzak Allouache parle de politique au Festival de Cannes
Le réalisateur a saisi l’occasion de la présence de nombreux journalistes étrangers pour critiquer le ministère de la Culture qui avait refusé de lui accorder une aide.
«Il y a toujours eu manipulation en Algérie, notamment lors dernières législatives où l’élection a été préparée et offerte sur un plateau.» Ces propos ne sont pas d’un homme politique, mais bien d’un réalisateur algérien, Merzak Allouache, qui présentait son film Le Repenti lors de la Quinzaine des réalisateurs. Après la polémique sur son film Normal, le réalisateur algérien risque, une nouvelle fois, de soulever un tollé en Algérie suite à ces déclarations très graves sur la situation politique et culturelle en Algérie. Le réalisateur a également saisi cette occasion, la présence de nombreux journalistes étrangers et de quatre journalistes algériens, pour critiquer le ministère de la Culture qui avait refusé de lui accorder une aide pour produire ce film, oubliant de dire au passage, que le ministère lui avait accordé une autorisation de tournage pour réaliser son film dans une zone à risques à l’intérieur du pays. Et pourtant, tout avait bien commencé par la présentation à la Croisette, avec néanmoins une demi-heure de retard et un film assez bien fait et un scénario original, basé comme d’habitude sur l’article d’un journal que Merzak Allouache scrute quotidiennement sur Internet. Le film commence avec un décor magnifique d’un Grand Sud couvert d’une légère couche blanche de neige. Le réalisateur avait la chance de tourner durant la grande période de froid qui avait touché l’Algérie en février. Mais le film Taiib ou Le Repenti (Le titre original était Le temps de la concorde). Rachid, un jeune jihadiste (magistralement interprété par Nabil Asli) quitte la montagne et regagne son village, profitant de la loi de la concorde civile, il doit se rendre à la police et restituer son arme. Il bénéficie alors d’une amnistie et devient «repenti». Mais la loi ne peut effacer les crimes et pour Rachid, s’engage un voyage sans issue où s’enchevêtrent la violence, le secret, la manipulation. Merzak Allouache l’a avoué: il tire son histoire d’un Algérien qui avait été contacté par un repenti lui demandant un marché macabre: lui donner 100.000 DA en échange, il lui montre la tombe de sa fille enlevée et assassinée par les terroristes. Pour le réalisateur, l’histoire l’avait tellement hanté, qu’il décida d’en faire un film, montrant une Algérie d’aujourd’hui amnésique.
Pour Allouache, il a essayé, selon lui, d’imaginer ce que sera l’avenir de la politique de la concorde civile après tant de haine. Une haine que Allouache sait bien filmer et exprimer à travers sa caméra, puisqu’il décrit un couple déchiré par cette tragédie. Le couple Khaled Benaïssa et Adila Bendimerad, qui était éclatante dans son rôle de veuve inconsolable. Le réalisateur qui a tourné durant une vingtaine de jours a réalisé, comme de coutume, un film dans l’urgence, sans musique, des lenteurs et surtout des faux raccords qui restent impardonnables pour un réalisateur aussi expérimenté. Le plus édifiant demeure le pistolet italien Berreta de Khaled Benaïssa qui se transforme à la fin, en pistolet Makarov russe. A cela s’ajoutent des clichés anti-algériens toujours présents dans les films de Allouache pour afficher son opposition à la société algérienne. Merzak Allouache a offert un film audacieux, salué par les spectateurs français présents dans la salle hier à Cannes, mais qui risque de lui coûter son lot de critiques et de polémiques.(L’Expression-20.05.2012.)
***13ème Festival culturel européen d’Alger.. du 9 au 31 mai 2012
**Gaâda Diwane Béchar en apothéose
Le groupe Gaâda Diwane Béchar a eu l’insigne honneur de clôturer le 13e Festival culturel européen d’Alger, s’étant tenu du 9 au 31 mai 2012, à la salle Ibn Zeydoun. Un concert festif et d’une grande générosité.
La chanson de circonstance est immanquablement, Final Countdown, du groupe suédois, Europe, dans les années 1980. Ainsi, la boucle est bouclée par l’Algérie, honorifiquement parlant, après le passage de talentueux et créatifs artistes européens venus du Royaume-Uni comme Brass Jaw, Italie (I Bislacci), Pays-Bas ( Kepera Trio en featuring avec Khireddine M’kachiche), Pologne, Espagne, Suède, République Tchèque, Portugal ( Os Eléctricos), Allemagne ( Ensemble Klangessenz), Grèce ( Rallia Chistidou) ou encore de France ( Rémi Panossian Trio). Soit 18 dates de concerts. C’est le plus long et très attendu festival de l’année( du 9 au 31 mai). Et ce au grand bonheur mélomanes et autres « mordus » de sonorités éclectiques. La preuve ! Tous les concerts affichaient « sold out »( complet ). C’est dire de l’engouement et la passion pour ce festival installé.
Le corps…diplomatique danse aussi !
Aussi, Gaâda Diwane Béchar a drainé une foule innombrable. Comme d’habitude ! Les fans n’ayant pu entrer étaient plus nombreux de ceux qui étaient à l’intérieur de la salle. Ambianceurs, les Gaâda Diwane Béchar ont offert une fiesta à tout casser…la baraque.
Et ce, à travers une playlist extatique : Dib El Ghaba, Gourar Amine, Gourara, Hamouda, Mouyema, Nabina, Soubhanallah, Ziara, Ghomari, Leil Ya Leil, Belkbir et l’incontournable Ben Bouziane ayant mis sens dessus-dessous la salle. Tout le monde danse. Même le corps…diplomatique. Ma hlou ( eau douce) ! Comme le dit si bien le leader du groupe, Abdelati Laoufi. La première partie a été animée par les jeunes et talentueux musiciens de l’association Chems qui ont donné une belle leçon d’humanisme à l’auditoire. Ils ont interprété, sous les auspices de Gaâda Diwane Béchar, Gourar Amine et l’Hymne à la joie.
Mme Laura Baesa, ambassadrice et chef de la Délégation européenne déclarera : «Le Festival culturel européen en Algérie consacre ce dialogue interculturel que l’Union européenne cherche continuellement à établir avec ses partenaires… Ce festival se veut donc un espace d’échange et d’ouverture, dans lequel Algériens et Européens se retrouvent pour partager un printemps aux couleurs des cultures sans frontières… Je suis heureuse d’avoir eu la possibilité de ponctuer mon mandat en Algérie par des échanges et rencontres culturelles aussi enrichissantes…Je remercie le public pour sa fidélité et sa chaleur… ». (El Watan-01.06.2012.)
****Un caviar artistique en guise d’au revoir
Tous les ingrédients étaient réunis pour concocter un show de haute facture. Sonorités du terroir imbibées d’universalité musicale, un public subjugué et revigoré par une ambiance rarissime et une danse collective aux allures de thérapie générale.
La 13e édition du Festival culturel européen a été clôturée, jeudi, par un gala sublime imprégné de couleurs et sonorités typiquement algériennes. Le groupe Gnawi Gaâda Diwan Béchar a encore une fois, été choisi par les organisateurs pour animer l’ultime soirée du Festival comme ce fut le cas lors des deux précédentes éditions.
Ce choix se voulait un lien entre la culture algérienne et la culture du Vieux Continent. «Le gala de Gaâda Diwan Béchar est un moment-clé du Festival. Le public qui a pu accéder à la salle Ibn Zeydoun a eu incontestablement la chance de pouvoir assister à l’ultime spectacle de cette édition. Bien avant l’entrée sur scène et les première notes du récital, la salle était pleine comme un oeuf.
En même temps, il y a eu plus de monde à l’extérieur dans les halls de la salle, qu’à l’intérieur.
La déception peut se lisiat sur les visages des hommes, femmes, jeunes et moins jeunes qui ont fait la queue avec un infime espoir de découvrir le Groupe qui s’est produit en Europe et en Algérie.
Peine perdue pour eux. Le groupe Gnawi Gaâda Diwan Béchar a livré un sublime spectacle. Une prestation de premier ordre devant un public connaisseur, entièrement eu acquis à sa cause.
La mixtion des sons du bendir, le mandole ou le bendir avec la batterie amplifient le rythme poussant les enfiévrés à la danse. Tous les ingrédients étaient réunis pour produire un show de haute facture.
Sonorités du terroir imbibées d’universalité musicale, un public subjugué et revigoré par une rarissime ambiance et une danse collective aux allures de thérapie générale.
Le public présent a été servi à satiété par le groupe Gaâda Diwan Béchar qui a chanté à profusion les meilleurs tubes tirés des deux albums à l’image de Salam Alikoum a lahbab, Allaho Oumassali, Sidna Baba Boussa, etc.
Du répondant, il y en a en face. Le public, emporté par les mélodies, reprend en choeur tout le répertoire chanté à tour de rôle par Aïcha Lebgaâ, Tayeb Laoufi, Amar Chaoui et Abdelaâti.
Le tube de référence du groupe, Ben Bouziane a été chanté plusieurs fois, à la demande du public insistant. En exclusivité, Gaâda Diwan Béchar a interprété pour la première fois une chanson du dernier album qui sortira en Algérie ce mois-ci.
Ma hlou ou Eau douce, un cadeau pour le public et un clin d’oeil aux organisateurs du Festival de la culture européen.
Une manière de les remercier d’être «très appréciés et en sollicités» par la délégation de l’Union européenne.
Par ailleurs, dans une déclaration faite par la commissaire du Festival, Laura Baeza, ambassadrice et chef de la délégation de l’Union européenne à Alger, celle-ci a tenu des propos réjouissants pour la réussite et le succès de cette édition. A ce propos, elle remerciera le public algérien pour sa «fidélité» et «son engouement».
Durant presque deux semaines, le Festival a présenté en tout 19 galas artistiques.
En plus du Jazz qui a eu la part du lion dans le programme de cette année, le public a eu à redécouvrir les multiples facettes de la musique traditionnelle européenne, la musique classique, le rap, le flamenco avec le groupe espagnol, le fado du Portugal et une multitude de sonorités et influences qui ont égayé le public grandissant d’une édition à une autre. (L’Expression-02.06.2012.)
**Une overdose de flamenco fait chavirer le public
Le spectacle, baptisé Templanza, a été mené avec une rarissime perfection et une précision exceptionnelle par le duo de danseurs formé par Jurado et Rodriguez.
Juste après le spectacle d’Alger, donné ce jeudi à Alger, ils reprennent l’avion à destination de la capitale hollandaise, Amsterdam, pour livrer un autre show.
Le service culturel de l’ambassade d’Espagne a réussi un grand coup, en mettant la main sur la perle tant convoitée par des théâtres et autres organisateurs de spectacle. La perle rare est le groupe dirigé par le maestro de la danse flamenco José Antonio Jurado, secondé par Isabel Rodriquez. La salle Ibn Zeydoun, déjà trop pleine, s’est avérée exigüe pour contenir tout le monde qui attendait devant la porte désespérément pour avoir une petite place dans la salle. Peine perdue. Le public venu nombreux semble s’être donner le mot pour être au rendez-vous. Mais la majorité des mordus du flamenco sont rentrés chez eux en ratant une soirée exceptionnelle.
Dans la salle, c’est l’effervescence. Le spectacle, baptisé Templanza, a été mené avec une rarissime perfection et une précision exceptionnelle par le duo Jurado et Rodriguez qui étaient accompagnés d’une voix rauque, un virtuose guitariste et des danseuses aux mouvements épousant parfaitement les amplitudes vocales du chanteur. C’était la fiesta des grands jours pour les admirateurs et les fans du flamenco qui ont, surtout, la chance de voir le spectacle produit par les cinq artistes: un guitariste, un chanteur, deux danseuses dont Isabel Rodriguez et le leader José Antonio Jurado.
Pour le flamenco, il ne suffit pas de beaucoup de choses pour réussir une telle merveille. Un spectacle de premier ordre! Tant sur le plan des sonorités, de la lumière, du jeu, que de la gestuelle et de l’expression corporelle.
En face, dans la tribune, il y a un public connaisseur et des spectateurs enflammés emportés par la Templanza qui traverse les différentes émotions que les artistes éprouvent sur scène.
Chaque émotion exprime un état d’âme. Une joie, le bonheur de vivre et d’aimer.
Le bonheur d’être proche de sa dulcinée. Mais, le voyage scénique raconte aussi la douleur, le malheur et le deuil, celui de la perte d’un proche, d’être aimé. Le flamenco, cet art, se manifeste en déclinant simplement la vie.
Dans son expression, il se manifeste par des images multiples. Il y va de la sobriété à l’exaltation.
Le duo José Antonio Jurado et Isabel Rodriguez, travaillent ensemble depuis 2006. Ils ont rejoint en même temps la célèbre compagnie de flamenco de Maria Pagés. Depuis cette date, ils n’arrêtent pas de se produire à travers les grandes capitales du monde entier.
«Ce groupe est très sollicité par beaucoup de festivals en Europe, en Amérique ou en Asie», nous a renseigné à la fin du gala, Salim Valdayo, le responsable du service culturel de l’ambassade d’Espagne. Ils se sont produits dans les meilleurs et prestigieux théatres de New York, Washington, Tokyo, Bangkok, Prague, Budapest, Seville, Barcelone ou Madrid..(L’Expression-20.05.2012.)
**record absolu d’affluence à la découverte des musiques traditionnelles
Une affluence record du public algérois a été enregistrée cette année lors des soirées -notamment de musiques traditionnelles- animées dans le cadre de la treizième édition du festival culturel européen, qui se tient à Alger du 13 au 31 mai 2012.
Selon des habitués de cet événement culturel, le festival culturel européen «n’a jamais drainé autant de monde que cette année », la salle Ibn Zeydoun, qui a toujours abrité cette manifestation, affichant complet pratiquement tous les soirs quel que soit le programme proposé. La découverte des musiques traditionnelles européennes est un atout très attractif qui a permis au public de voyager musicalement à travers l’Europe. La programmation artistique de cette treizième édition aura présenté aux mélomanes un tour d’horizon de ces cultures à travers quatre soirées placées, précisément, sous le signe de la découverte. La tradition musicale tzigane a fait l’unanimité parmi les mélomanes lors de la représentation de la chanteuse roumaine Maria Raducanu, et du groupe hongrois «Besh O Drom » qui s’est développé grâce aux influences orales turques et à l’importation de la musique classique occidentale. Ces deux troupes ont proposé au public un florilège musical des pays d’Europe central. Parfois nostalgiques, mélancoliques ou rythmées, ces musiques ont été très appréciées par les spectateurs, ravis de découvrir une musique «venue d’un pays lointain, qui s’est révélé musicalement très proche de la culture et des goûts algériens ».
Par ailleurs, la tradition flamenco, bien plus connue et appréciée du public, était représentée par les danseurs Isabel Rodriguez et José Antonio Jurado qui ont gratifié leur public d’un spectacle harmonieux et expressif intitulé «Templanza » (Modération). L’année 2012 a vu la proclamation de la journée du 30 avril «journée internationale du jazz » par l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), afin de sensibiliser la communauté internationale aux vertus du jazz comme outil éducatif et comme force de dialogue, de paix et de coopération entre les peuples. Pour coller à cette actualité, le festival culturel européen a consacré le tiers de sa programmation artistique à la «musique des musiciens », qui a ouvert le bal avec le concert du quartet jazz britannique «Brass Jaw » qui a présenté une performance unique en jouant du jazz sans section rythmique, en n’utilisant que des instruments à vent. (L’Expression-30.05.2012.)
**Sixième Festival de musique Diwane. Béchar
Qui a dit que la flamme de Lemchehab s’est éteinte ?
Le groupe marocain a fait déplacer la grande foule vendredi soir à Béchar. Le stade En Nasr où se déroule les soirées du Festival de la musique Diwane jusqu’au quand 24 mai a été envahi par les jeunes et les moins jeunes. Les organisateurs ont été débordés au point que l’anarchie s’est vite installée autour de la scène. Les techniciens de l’Office Riadh El Feth ont eu beaucoup de difficultés pour assurer la sûreté du matériel et la continuité du spectacle. Les services de police étaient étrangement effacés. L’absence du wali de Béchar a fait que les agents d’ordre se mettent de côté laissant les organisateurs du Festival du Diwan se démenaient seuls face à un public voulant s’approcher coûte que coûte de la scène. La police est au service de qui ? Du wali ? Des citoyens ? Il est évident que les normes de sécurité n’étaient pas assurées. D’où la désorganisation qui peut paraître injustifiable pour un festival qui est à sa sixième édition.
Un festival toujours démunis sur le plan des moyens. Relancer l’activité culturelle dans les régions du Sud doit pourtant être une priorité en ces temps d’incertitudes…Salah eddine Kousra, manager de Lemchehab, a arrêté trois fois le spectacle demandant au public de se calmer et de s’organiser pour suivre le concert. « Si les choses continuent comme cela, nous allons nous retirer », a-t-il menacé au moment où la pression était à son comble. Béchar a grandement besoin d’un théâtre de plein air. C’est un minimum pour une ville du sud qui connaît déjà les grandes chaleurs. Au début de la soirée, Saleheddine Kousra annonçait que Lemchehab a, contrairement à ses habitudes, choisi d’interpréter douze chansons au lieu de huit. « C’est une manière d’exprimer notre attachement à Béchar et à notre public algérien », a-t-il dit. Le dernier spectacle de Lemchaheb à Béchar remonte à 1974 ! Les musiciens et chanteurs Abdelwahed Zouak, Abderrahmane Lektane, Tarek Benaïssa, Djamel Moutawakil, Mohammed Hamadi et Chadili Moubarak sont montés sur scène au milieu de fort applaudissements. Mustapha du groupe béchari Es-Sed a accompagné Lemchehab à la batterie.
Le concert a commencé avec une chanson-hommage à Mohammed Sousdi, Mohamed Batma et Chérif Lamrani, des anciens membres de Lemchaheb, aujourd’hui disparus. « Après la télévision marocaine, cette chanson est une exclusivité pour le public du festival », a précisé Salaheddine Kousra. Lors de l’interprétation, le groupe a ajouté le nom de Warda El Djazaria, décédé au Caire jeudi 17 mai. Hocine Zaïdi, commissaire du Festival de musique Diwane, a, lors de l’allocution d’ouverture, rendu également hommage a la diva de la chanson arabe. Lemchehab ont interprété des titres connus de le repertoire tels « Hakmet Leqdar », « Filistine », « Amana », « Ya latif », « Dawini »…Une partie du public, qui semble connaître à cœur les textes, reprenait à chœur les paroles. « Imaginez la rencontre après des années d’absence. Nous sommes revenus avec des idées de projets. L’accueil qui nous a été réservé. Nous allons travailler avec des groupes algériens avec qui nous partageons le style. Une manière de sauvegarder le patrimoine », nous a expliqué Saleheddine Kousra après le spectacle. L’algérien Larbi Lekhal va réaliser un documentaire sur les 40 ans de carrière artistique de Lemchaheb. « Nous savons que Larbi Lekhal sera à la hauteur », a appuyé le manager de Lemchaheb. Ce projet est le premier du gentre entre un documentariste algérien et un groupe musical marocain.
Le groupe Lemchaheb espère partager avec l’Algérie les festivités célébrant le cinquantenaire de l’indépendance du pays. « Une indépendance qui était une aspiration de tout maghrébin », a soutenue Salehddine Kousra. Selon lui, le festival de Béchar est l’exemple d’un festival culturel où le spectacle se mélange au débat d’idées. Lemchaheb prépare actuellement un nouvel album qui contiendra notamment une chanson sur « le printemps arabe » et une autre en hommage aux servantes de maison. « Nous sauvegardons l’authenticité de notre musique en s’adaptant au nouveau langage des jeunes », a précisé Salaheddine Koursi. Samedi soir, quatre jeunes groupes algériens de Diwane sont prévus à la scène du stade En Nasr : Sara Ksar de Béchar, Diwane Gnawa de Blida ainsi que Tagmi et Diwane Bahdja d’Alger. A la fin du festival, les meilleurs groupes seront primés par un jury présidé par l’ancien ministre et ancien ambassadeur Lahcen Moussaoui.(Rl Watan-19.05.2012.)
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“Le printemps des arts”
Exposition d’objet d’art, à la salle polyvalente du Centre commercial et des loisirs Bab Ezzouar-Alger, jusqu’au 15 avril 2012
Environ trente-quatre exposants. Le lieu est transformé en caverne d’Ali Baba, recelant un trésor inestimable. C’est le carrefour où se rencontre le traditionnel et le moderne. De belles créations.
Rien qu’à voir l’entrée de la salle polyvalente du Centre commercial et des loisirs Bab Ezzouar, on est pris par une irrésistible envie de s’y engouffrer. De chaque côté, deux tableaux aux couleurs vives, chatoyantes, rayonnantes, dressés sur un chevalet sont comme une invitation, voire une incitation à assouvir sa curiosité.
C’est une exposition collective de plusieurs artistes venus de différentes régions de l’Algérie et même de l’étranger (Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Touggourt, Tiaret, Ghardaïa, et même du Sénégal et Congo Kinshasa). Intitulée “Le printemps des arts”, cette manifestation – qui a débuté le 5 avril, prendra dimanche prochain – propose l’art sous ses différentes formes, sous ses différents aspects et styles. Plusieurs artistes, au nombre de trente-quatre exposent des merveilles. L’artisanat bien de chez nous s’épouse à merveille avec le design et les objets modernes. Des créations, des reprises de modèles anciens avec une touche de modernisme sans pour autant faillir à l’authenticité. D’autres disciplines s’y greffent, à l’instar de l’art floral, du verre, des bijoux, de la broderie-tissage, décoration, éditions d’art, de cartes postales anciennes, lithographie, poupées de collection, objets en papier mâché, sculpture sur pierre, poterie-céramique, métal repoussé…
Au-delà de la beauté et de la vision artistique, c’est tout un savoir-faire et une maîtrise de l’art que ces artistes exposent. Ce sont les tableaux du Congolais Joe Okitawonya, qui tapissent un des murs de la salle d’exposition.
Des toiles bigarrées, au tracé fluide. Sur la gauche, différentes sculptures du Sénagalais Ousmane, en bois d’ébène. Des statuettes, différentes animaux sortis tout droit de la savane d’Afrique sont disposés sur une grande table….
À l’intérieur, c’est un étalage de savoir et de savoir-faire. Les exposants rivalisent d’ingéniosité, et surtout de créativité. Tel est le cas de Belaïdi Djidjiga de l’atelier Verremania, qui expose différents objets d’art en verre avec une touche créative et artistique certaine. Elle multiplie les propositions, jusqu’à s’essayer aux reproductions de toiles sur ce matériaux. De son côté, Mme Saïd Mekaïdeche propose tout un assortiment d’objets en céramique, en verre et même en bois qu’elle customise à sa manière. Leur donnant une nouvelle vie, un nouvel aspect. Un travail soigné, méticuleux. Tout surprend, tout éblouit. Chaque stand dégage un attrait certain. Comme c’est le cas des différents objets de décorations en papier mâché de Louisa Lekhal. Elle a même fabriqué une pièce montée gigantesque et des bijoux de fantaisie. Au sujet de ces derniers, Souad Mellouli s’est surpassé. Ses doigts de fée réalisent de véritables “joyaux” : colliers, boucles d’oreille, bracelets… Les poupées de collection ravissent le regard alors la poterie (sous différentes formes) et l’art du tissage et de la broderie sont un régal pour les yeux. Se promener entre les différents stands, discuter avec les exposants, chacun d’eux raconte la genèse de son œuvre… On n’est coupé de la réalité. Par ailleurs, “Le Printemps des arts” ce n’est pas uniquement à la salle polyvalente. Au même niveau (2e étage), lui faisant face, Ezzou’art Galerie abrite également une exposition de peintures réunissant plusieurs plasticiens. Une autre dimension, une autre vision. (Liberté-)
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*Warda el djazaïria inhumée à Alger
Dans une ambiance émouvante, Warda El Djazaïria, l’icône algérienne, une des plus grandes cantatrices du Monde arabe, a été enterrée hier, avec les honneurs solennels au cimetière d’El Alia où reposent aussi des martyrs de la Révolution. La défunte «a toujours souhaité être inhumée en Algérie», a confié un de ses proches.
Le cortège funèbre a été accueilli avec des youyous et une colonne de la Garde républicaine.
La dernière demeure de la «Rose d’Algérie» est désormais mitoyenne de celle de nombreux valeureux martyrs et de hautes personnalités politiques dont le défunt Houari Boumediene. Celui-là même qui l’a incité, en 1972, à regagner la scène à l’occasion du 10e anniversaire de l’Indépendance au prix de son mariage qu’elle a sacrifié.
Un fait sans doute rare: des centaines de femmes ont assisté à l’enterrement malgré les tentatives de la police de les en empêcher. Très nombreuse, la gent féminine a tenu à accompagner à sa dernière demeure la chanteuse adulée qui les a longtemps bercées.
Décédée jeudi dernier, la chanteuse Warda El Djazaïria a été inhumée hier, en début d’après-midi, en présence d’une foule nombreuse composée d’officiels, d’artistes, d’hommes de culture et beaucoup d’admirateurs.
Aux côtés des membres de la famille de la défunte, dont son fils Riad, étaient présents, notamment le Premier ministre, M.Ahmed Ouyahia accompagné de quelques membres du gouvernement à l’exemple de Noureddine Moussa, le ministre de l’Habitat et Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Ce dernier responsable qui ne s’attendait pas à la disparition de Warda, estime que «l’ Algérie et le Monde arabe viennent de perdre une grande dame, un monument de la scène artistique».
L’ambassadeur d’Egypte en Algérie, le conseiller et ami d’enfance du roi Mohammed VI du Maroc, Fouad El Himma, étaient également présents au cimetière.
Auparavant, la dépouille mortelle a été exposée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria où un dernier hommage lui a été rendu par la famille artistique et ses admirateurs. Le cercueil a été accueilli avec des youyous en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Plusieurs dizaines de personnes, notamment la gent féminine, ont tenu à rendre un dernier hommage à leur idole.
De nombreux artistes, femmes et hommes de la culture, sont venus également se recueillir sur la dépouille de Warda El-Djazaïria, de son vrai nom, Warda Ftouki.
La cérémonie de recueillement a drainé des personnes anonymes, des artistes, des hommes de culture et des officiels. Ses deux fils, Riad et Widad, ont reçu les condoléances des citoyens venus rendre un dernier hommage à la «princesse du Tarab El Arabi».
Des femmes nombreuses à pleurer Warda
Dans le hall du Palais de la culture, où régnait une ambiance lourde d’émotion, plusieurs dizaines de citoyens s’agglutinent autour du cercueil, portant, chacun, une rose à la main pour la déposer sur le cercueil de la défunte après avoir récité la Fatiha.
Des membres du gouvernement sont venus se recueillir sur la dépouille et présenter leurs condoléances à la famille, notamment le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, la ministre de la Culture Khalida Toumi et le ministre de la Communication Nacer Mehal ainsi que Abdelmalek Sellal et Halim Ben atallah, respectivement ministre des Ressources en eau et secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger.
D’autres artistes, tous milieux et tous âges confondus, étaient également présents à la cérémonie, à l’instar des comédiennes Farida Saboundji et Aïda, ou les chanteurs comme Sid Ali Driss, Chaba Yamina, et d’autres jeunes artistes dont Warda a toujours été le modèle. Salima Bouaziz, une ancienne militante de la Fédération de France du FLN, rencontrée sur les lieux a tenu à témoigner du passé patriotique de la chanteuse. «A 18 ans Warda, une fille d’une beauté unique, a aidé les membres de la Fédération de France qu’elle avait toujours accueilli dans l’établissement de sa famille et auxquels elle remettait même les recettes de ses spectacles», soutient-elle. Une de ses fans, une femme d’une cinquantaine d’années, toute en larmes, soutenue par sa fille, confie que pour elle «la mort de Warda ne diffère pas de la perte d’un membre cher de sa famille».
Un fils inconsolable
Un autre admirateur, inconsolable, commente que «Warda est un monument et symbole de bonté qu’on ne pourra jamais remplacer».
Par ailleurs, le chanteur émirati Houssin El Jasmi qui avait un projet en commun avec Warda El Djazairia comptait aussi parmi les présents à faire ses adieux à l’icône de la chanson arabe en compagnie du chanteur tuniso-égyptien, Saber Er Rebai, fils de la chanteuse tunisienne Ouleya. Présent à cette cérémonie, Mustapha Cherif, ancien ambassadeur d’Algérie au Caire, a dit que le décès de Warda était «la plus grande perte pour l’art et de la culture algériens en cinquante ans».
Le fils de Warda Riad Kassiri, très affecté, n’a pas pu répondre aux sollicitations de la presse. Azzedine Mihoubi ou Abdelmadjid Sidi Saïd ainsi que des personnalités étrangères dont l’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, des diplomates de pays arabes accrédités à Alger, ainsi que deux conseillers du Roi Mohammed VI du Maroc, ont présenté leurs condoléances au fils de la défunte. Avant de rendre l’ultime hommage à la cantatrice, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a prononcé un discours émouvant, dans lequel elle a rendu hommage à cette grande cantatrice. «Dès son jeune âge Warda a eu le mérite de porter haut la voix de l’Algérie. Même si elle s’est arrêtée de chanter quelque temps, Warda n’a pas résisté à l’appel du président Houari Boumediene qu’elle rejoint aujourd’hui dans sa dernière demeure», souligne-t-elle dans son allocution. Louant son parcours exceptionnel et son génie artistique, qui l’ont hissé aux cimes de la chanson arabe, et des succès immortels, la ministre estime que «sa voix d’or restera à jamais gravée dans nos mémoires». En se consacrant à l’art, Warda a aussi pénétré le monde du cinéma et de la télévision où elle a incarné des rôles magnifiques dans plusieurs films et séries de télévision, mettant en valeur ses multiples talents. Dans son discours, la ministre a comparé la chanteuse à Tin Hinane, Hassiba Ben Bouali, El Kahina et Fatma N’Soumer. Warda se préparait à participer à la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance. «Même si elle nous quitte, son âme chantera cette célébration»,conclut-elle. (L’Expression-20.05.2012.)
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*Quand la nuit a peur du jour…
un monodrame de Rym Takoucht au Mougar-Alger
C’est forte du Prix Keltoum, glané cette année au Festival de Annaba, (entre autres du film Mascarades), que la comédienne s’est confiée à nous avec son monodrame Noirceur dans l’espoir.
Rire sardonique, rire pathétique nerveux qui en dit long. Un rire qui cache un malaise profond. Et pourtant ce n’est pas à l’art du stand up que nous a convié la sémillante comédienne Rym Takoucht, mais bel et bien à un monodrame baptisé Noirceur dans l’espoir.
Une diatribe et de longues tyrannies ponctuées de musique et complainte, le bendir à la main, criant, déclamant tel un goual en plein milieu d’une forêt désertique. Car c’est de cela dont il est question. Une femme appelée El Ghalia, tentant d’exister au milieu de loups et de monstres sans pitié, ayant pour seule religion la traîtrise, l’infidélité, la violence et les coups bas. Sur scène git un début de tronc d’arbre témoin des inscriptions et promesses des amoureux, de l’autre côté de la scène, un coffret duquel Rym Takoucht va piocher l’essentiel des accessoires de son spectacle, à l’instar de cet amas de livres comme symboles du devoir de savoir et d’apprendre pour sortir de l’obscurantisme et aller vers la lumière.
Le monodrame est ponctué de quelques silences, de temps lourds comme des blancs. Non, ce n’est pas de la maladresse mais l’instant de la réflexion, de la méditation.
Le sujet peut paraître complexe, lourd, un fourre-tout. Rym Takoucht arrive à doser et rire surtout de la bêtise humaine. Son rire est parfois contagieux et atteint la salle. Un spectacle bourré de métaphores mais qui arrive comme une lettre à la poste. El Ghalia évoque la condition humaine qui s’étiole telle cette bougie qui se consume entre ses doigts. Où sont les hommes? semble-t-elle se demander. Et d’évoquer la bravoure des anciens et la lâcheté des présents. «La guerre est devenue borgne», scande-t-elle.
L’histoire rendra un jour son verdict car les mains ne pourront cacher trop longtemps le soleil. Se connaître soi-même pour avancer dans la vie et combattre ses démons, tel est son sacerdoce. El Ghalia crie, se contorsionne sur le sol ou tourne sur elle -même, comme ces herbes folles qui enfoncent les racines de ses aïeux. Sa beauté se fane. Ô belle époque, reviens! – nous invoque-t-elle sans cesse, le bendir à la main. Les paroles glissent sur le public. Rym Takoucht apporte des vérités assassines. Il ne reste plus de la caravane que les chiens qui aboient.
Les portes se sont refermées sur le peuple. Quand il désespère de la justice, il ne lui reste que la fuite, partir. «Venez ô parents retrouver vos fils, engloutis par la mer, au creux des vagues.(…) Prenez conscience ô gens de la ville et sortez de vos tanières…» proclame, solennelle, Rym Takoucht qui prévient les hors-la-loi, de Dieu, de Sa justice suprême! Des images, un ton, une parole messianique qui nous renvoient à la halka d’un Alloula ou d’une Hafila tassir d’un Medjoubi royal, au fait de sa verve légendaire. Que reste-t-il pour nos jeunes aujourd’hui? Peut-être sa belle conclusion. Tant qu’il y a la vie, on existe, il y a de l’espoir et moi je suis libre dans cette vie…Un espoir chimérique, idyllique ou utopique comme celui des révolutions arabes, comme elle le suggère plus haut? Qu’importe! car le mot de la fin demeure avant tout «la liberté…(L’Expression-20.03.2012.)
**Rashomon entre vérités, mensonges et pensées uniques- (au Théâtre régional d’Oran )
C’est au théâtre d’Oran que le TR Sidi Bel Abbès a présenté la générale de sa dernière production, sa salle étant actuellement en travaux de réfection.
Lors du procès, trois plausibles versions des faits sont exposées pour débusquer la vérité du mensonge. Le scénario de Rashomon, écrit par Shinobu Hashimoto et Akira Kurosawa, est tiré de l’œuvre de Ryunosuke Akutagawa, un écrivain considéré comme l’Ernest Hemingway du pays du Soleil levant et qui comme lui, mais bien avant lui, se suicida (en 1927), en raison d’un tourment lié aux questions éthiques que posaient le monde contemporain.
C’est dire la résonance tragique de la problématique vérité/réalité, une interrogation que Kurasawa avait subtilement illustrée. Depuis, il est question en psychologie de ce qu’est appelé «l’effet Rashomon» po»ur traduire les distorsions dans la perception différenciée d’une même réalité par des individus qui en sont témoins. Yahia Benamar a beaucoup de mérite, et le TRSBA également pour l’avoir accompagné dans l’évocation de cette lancinante question rapportée à notre pays et à la question des pensées uniques qui s’y affrontent. Qui croire, alors que tout est devenu relatif ? Cela étant, pour celui qui a vu le film aux multiples distinctions, dont le Lion d’or de Venise, et pour aussi délicat que puisse être le parallèle, il est impossible d’en évacuer le souvenir en suivant le Rashomon de Yahia Benamar. Basé sur une traduction en arabe classique par l’Egyptien Abdelhalim El Bachelaoui, le spectacle colle au plus près de l’œuvre originelle. L’intrigue est située à un moment de grands désordres au Japon, celui des alentours du Xe siècle.
La guerre civile sévit, l’injustice et la misère également. Dans un vieux temple, à proximité de Rashomon (porte des démons en japonais), qui fut la principale porte d’entrée de la ville de Kyoto, une pluie torrentielle a obligé trois hommes (un bûcheron, un shaman et un paysan) à se rencontrer. Ils se retrouvent à évoquer une étrange affaire de meurtre d’un samouraï et du viol de son épouse. En flash-back, se déroulent alternativement le procès et les faits, selon différentes versions des uns et des autres, témoins, victimes et accusés. La scénographie de Yahia Benamar, les bruitages de la bande-son, les jeux de lumière ainsi que la musique de Lotfi Attar installent une lourde atmosphère de violence, de déréliction et de détresse.
Au fil de la représentation, la démonstration de la thèse quant à l’effet Rashomon est privilégiée au détriment de la fable, la première aurait pu être plus opportunément sous-jacente. La mise en scène s’est ainsi laissée piéger par une illustration manichéenne de son propos. De là, découlent les faiblesses d’un spectacle qui passe la rampe malgré tout. Il reste très perfectible pour peu qu’il devienne moins verbeux et qu’il gagne en rythme là où il en manque. Il est fort à parier, qu’avec un rodage et des réajustement nécessaires, Rashomon compte au nombre de ces spectacles qui ont fait la bonne réputation du TRSBA. Il le doit, d’autant qu’il est servi par une pléiade de comédiens au talent avéré : Benaïssa Nawel, Nouar Dalila, Djeriou Abdelkader, Yacine Djouzi, Benaïssa Abou Bakr Essedik, Abdelillah Marbouh, Benbakreti Mohamed, Ahmed Benkhal et Bekhaled Lasfar. Ils n’ont pas démérité, même si la stylisation de leur jeu a privé leurs personnages d’une caractérisation nuancée.(El Watan-20.03.2012.)
**Panorama du film documentaire sur Tlemcen…Lala Maghnia immortalisée
En abordant la vie de Lala Maghnia, le réalisateur a eu à relater superficiellement les faits connus par le commun des habitants des villes de l’Ouest.
«Je ne voulais pas m’aventurer dans les dates car l’histoire de Hadja Lala Maghnia est très confuse et ce, pour ne pas confronter les gens et les journalistes», a déclaré Mustapha Hacini, réalisateur du film documentaire Lala Maghnia.
Le réalisateur a, certes, réussi le pari en dévoilant les points forts, les faiblesses et les complicités de la sainte patronne de la ville frontalière de l’extrême ouest du pays, Maghnia, sans, toutefois, pouvoir convaincre les présents venus en masse à la salle de cinéma Tchandarli. Pourquoi? Autant de paramètres font du film une oeuvre tronquée qui manque de beaucoup de loquacité devant accrocher les spectateurs dès les premiers coups de la projection. D’abord, le film, dont le scénario a été écrit par l’historien Omar Dib, retrace, sans aucun classement chronologique des dates, des événements qui ont marqué la vie d’une femme ordinaire tout à fait identique à celle des milliers de ses semblables qui ont, à la fois, vécu et subi les incompréhensions et les persécutions d’une société guidée par la morale et un mode de vie archaïque et classique. Aussi, en abordant la vie de Hadja Lala Maghnia, le réalisateur s’est, sans rapporter du nouveau, contenté d’images et relate superficiellement, tout en omettant la date de naissance et celle du décès de Lala Maghnia ainsi que les plus grands événements qu’elle a vecus, les faits connus par le commun des habitants des villes de l’Ouest. Ceci dit le film manque cruellement de scènes et de faits accrocheurs qui peuvent attirer et intéresser les spectateurs.
En faisant les éloges de Hadja Lala Maghnia, les parlottes locales, rapportées de bouche à oreille, sont plus loquaces et prolixes que celles imagées dans le film de Hacini.
Les vieux, les vieilles et les adeptes des histoires mystiques sur les consécrations religieuses continuent à rapporter que Hadja Lala Maghnia était d’un héroïsme et d’une audace exceptionnels et ce, en faisant face à toutes les injustices et inégalités sociales. Pourtant, Hadja Maghnia a, durant toute son existence, eu à plusieurs fois, à affronter les injustices et les brutalités de son environnement immédiat et lointain. En dépit des petites remarques soulevées par plusieurs spectateurs, notamment dans le plan de la recherche des faits et l’histoire riche de Lala Maghnia, le réalisateur a, en brisant l’un des plus grands interdits qui continuent de ronger notre société, l’amour, osé aborder la petite vie intime de la sainte de Maghnia dont les signes de la sainteté et de notoriété commencent à cadrer sa vie. Hadja tomba amoureuse d’un homme de sa région, un jeune berger qui jouait, avec excellence, la flûte. A la mort de ce dernier, à laquelle d’ailleurs Hadja Maghnia assista, cette dernière ordonna son enterrement sur les lieux de son trépas. Hadja, et à sa demande, elle aussi, fut enterrée tout près de son prince charmant, le berger. S’étant quelque peu attardé, avec plusieurs plans sur cette histoire d’amour, tant ignorée par les populations locales, le réalisateur a, sans aucun doute visé loin, à savoir briser l’un des grands tabous sociaux qui continuent de ronger la société algérienne, l’amour.
A travers ces petites séquences, le réalisateur veut sans doute dire que Hadja Maghnia, qui a refusé l’offre de mariage qui lui a été proposée par le roi de Fès, était fidèle à ses sentiments qu’elle portait à son premier amour, le joueur de la flûte. C’est d’ailleurs à partir de cette offre que la vie sainte de Lala Maghnia, qui a balancé, a commencé à démontrer ses talents de guerrière et de mobilisatrice des foules, le but étant de sauver l’honneur de sa tribu persécutée par le dignitaire de Fès qui voulait venger son honneur bafoué lors que Lala Maghnia s’est opposée à son mariage avec le roi. Aussi, le réalisateur a, en habillant l’actrice d’un habit qui est totalement différent des habits religieux connus, démontré que finalement, l’Islam n’est pas porté seulement sur le hidjab. «J’ai voulu faire de la Hadja Lala Maghnia une personne qui incarne l’islam que nous voulons tous, celui de la tolérance», a avoué Mustapha Hacini.
L’oeuvre a été financée et réalisée par le département de Khalida Toumi et ce, dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique». La finalité étant de faire valoir la richesse du patrimoine culturel dont regorgent la wilaya de Tlemcen et sa région….(L’Expression-20.03.2012.)
**AVANT-PREMIÈRE À TLEMCEN DE DEUX DOCUMENTAIRES SUR LE HAWZI ET LA MUSIQUE ANDALOUSE
Le département cinéma de cette manifestation entend pour sa part rediffuser les trente films documentaires réalisés pour cette occasion à partir de mercredi prochain à la salle Le Colisée, qui sera rouverte au public.
Deux films documentaires, l’un consacré au hawzi et le second à la musique andalouse, seront projetés en avant-première lundi et mardi à la Maison de la culture de Tlemcen, a-t-on appris auprès d’une responsable du département du patrimoine immatériel. Le premier film, intitulé Aux sources du hawzi, a été réalisé par Selim Ben El Kadi. Il aborde l’historique de ce genre musical né à Tlemcen et qui emprunte plusieurs éléments à la musique classique, notamment ses formes et ses rythmes, a indiqué la responsable du département du patrimoine immatériel et de chorégraphie de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», Mme Samira Hadj Amar. Ce documentaire de 95 minutes abordera, également, la vie de l’un des plus grands poètes du hawzi, en l’occurrence Boumediene Bensahla, et son parcours sous le règne ottoman, a-t-elle ajouté.
La seconde oeuvre, «La musique dite andalouse et ses instruments de prédilection», a été réalisée par Lotfi Bouchouchi, d’après un texte de Maya Saïidani. Ce film de 52 minutes présente les instruments de musique occidentaux et orientaux introduits dans la musique andalouse et leur impact sur les instruments traditionnels tels que le rabab ou la kouitra ou encore le luth arabe (el oûd), a-t-on précisé. Le département du patrimoine immatériel et chorégraphie de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» a produit, cette année, 13 films documentaires dont trois ont été récemment projetés en avant-première à Tlemcen.
Par ailleurs, le département cinéma de la dite manifestation entend rediffuser les trente films documentaires réalisés pour cette occasion à partir de mercredi prochain à la salle Le Colisée, qui sera rouverte au public après avoir fait l’objet de travaux de rénovation et de réaménagement. (L’Expression-13.03.2012.)
** Tlemcen, ses arts, sa culture et son artisanat… à l’honneur au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger.
La semaine culturelle de la capitale des Zianides est organisée dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique», une manifestation qui s’achève à la mi-avril 2012. Le lancement de la semaine s’est fait dimanche 18 mars au soir, avec des spectacles folkloriques de Sebdou et Beni Snouss. Les visiteurs peuvent découvrir une exposition de livres et d’œuvres d’art, sculptures, tableaux et photos. Des coffrets de musique algérienne (Khelifi Ahmed, Mohamed Tahar El Fergani, Cheikha Tetma, El Hadj M’hamed El Anka) sont également en vente au prix abordable de 1200 dinars. Des séances de dégustation de gâteaux et de plats de la région de Tlemcen sont organisées durant la semaine.
La première soirée a été animée par les chanteurs Ben Miloud Sidi Mohamed et Rym Hakiki, le poète Baghad Sayah et humoriste Salim. Radia Tebbal a présenté au public un mariage traditionnel tlemcénien haut en couleur. Plusieurs concerts sont programmés jusqu’au 22 mars : l’orchestre régional de Yacine Hamas, l’ensemble andalou Abdelnacer Ghafour, Chafik Hadjadj, Slimane Abbas Kaïd, l’orchestre de Ahmed Lotfi Abou Yakoub, Abdelatif Merioua, Mokthar Zerhouni. La soirée de clôture sera animée par Anouar et Chérif Smaïl accompagnés des orchestres de Abdelmalek Moussaoui et de Mustapha Bechlagham. (El Watan-20.03.2012.)
***Les ombres et l’échappée belle de Salima Mimoune…Le cri du cœur d’une femme
Il y a des romans qui sont tellement attachants qu’on ne s’en sépare qu’une fois la dernière page fermée. Celui de Salima Mimoune, Les ombres et L’échappée belle, paru aux éditions L’Harmattan, est sans doute de ceux-là.
La trame n’a pourtant rien d’extraordinaire. La thématique de l’Algérie d’aujourd’hui qui fait fuir ses enfants et réduit d’autres qui n’ont plus où aller, à s’immerger dans leur passé pour extraire quelques souvenirs de la belle époque, est en effet presque épuisée. Et, c’est justement à ce niveau que l’auteure a admirablement réussi à captiver en échappant à cette écriture linéaire et sans relief. Deux prénoms et un lieu nous donnent un roman très sympathique, dont la lecture procure assurément du plaisir à tous ceux et toutes celles qui n’ont jamais digéré que l’espoir algérien soit aussi violemment étouffé.
Maria, une femme révoltée, et Chakib un homme idéaliste. Les deux personnages ont ceci de commun, ils ont été tous les deux les mamelles de la culture universelle à l’université durant les sixties. Esprits tellement libres et bavards qu’ils sont insolubles dans le moule ultraconservateur ambiant en Algérie. Ce constat est d’une brûlante actualité. Et c’est ce qui fait de ce texte percutant un roman où le réel dépasse la fiction. Tikjda : ce majestueux havre de paix pour les âmes perdues, situé au pied du Djurdjura, cadre parfaitement avec l’histoire de cet ex- et futur couple tourmenté.
Deux prénoms, un lieu et une envoûtante histoire
C’est ici, dans ces montagnes blanches de neige et de solitude que Chakib va retrouver sa bien-aimée, Maria, après des années de séparation forcée. Chakib aime se réfugier, chaque week-end, dans cette auberge pour souffler un peu de sa vie et de sa ville Alger, qu’il supporte de moins en moins. C’est là qu’il retrouve son inspiration pour écrire. Comme un appel du cœur, Maria débarque un jour, presque pour les mêmes motifs, en plus de pouvoir griller une «clope» à l’abri des «vautours et des corbeaux». Ce sont ces belles et rebelles retrouvailles qui vont faire défiler les images furtives et successives d’un roman qui se lit comme un livre d’histoire contemporaine de l’Algérie depuis l’indépendance. Pour Chakib et Maria qui se retrouvent hors circuit mental dans l’Algérie d’aujourd’hui, c’est un rêve les yeux ouverts que de pouvoir se rencontrer, sans préméditation, à Tikjda, loin de la ville des vertiges (Constantine) dont ils gardent les beaux vestiges de leur passé à la fac, avant que l’ombre ne tombe sur la ville.
Un rêve les yeux ouverts…
Les destins de Maria et Chakib vont alors se croiser à Tikjda pour l’éternité, espèrent-ils, après avoir erré chacun de son côté des années durant, sans trop savoir où il va. L’un et l’autre ont tenté un mariage et même fait des enfants pour Maria. Mais c’était trop conventionnel, trop forcé pour que cela soit des liaisons telles qu’ils les rêvaient. Même en France, Maria a dû rebrousser chemin, n’ayant pas trouvé de réponses à ses questions existentielles. La nostalgie de leurs années d’or est à ce point gravée dans leur mémoire qu’ils ont décidé de s’unir, ou plutôt se réunir, pour le meilleur et contre le pire. Leur seul viatique est l’espoir que les choses pourraient changer en Algérie.
Révoltés, mais pas résignés, Maria et Chakib décident alors de «garder cette révolte» en «restant ensemble». Et l’auberge de Tikjda sera leur auberge, leur lieu de noces pour signer cette «échappée belle !», au propre et au figuré. Au final, ce roman, où l’ironie le dispute aux calembours et autres jeux de mots, est un hymne à l’amour pur et un manifeste pour une Algérie meilleure. Les ombres et L’échappée belle, de Salima Mimoune, est finalement un déchirant cri de cœur d’une femme, accompagné d’une musique adoucissante. Il est fortement recommandé à ceux qui ont le cœur brisé et l’horizon bouché. Il est aussi quelque part un «pur» produit qui montre à quoi ressemble aujourd’hui l’indépendance de l’Algérie. (El Watan-20.03.2012.)
**L’association El Menara illumine Miliana…Chants d’antan
Un après-midi convivial sous le sceau de retrouvailles entre plusieurs familles, des anciens élèves des lycées Mustapha Ferroukhi (garçons) et Mohamed Abdou (filles), venues des différents coins du pays et même de l’étranger, a eu lieu samedi dernier, au théâtre communal Mahmoud Touahria de Miliana.
Le président de l’association El Menara de Miliana, l’inusable cheikh Landjerit, s’est inspiré des animations de Bernard Pivot et de Jacques Martin pour mettre en haleine l’assistance, sans aucun protocole contraignant. Les femmes âgées, «hadjate» se sont donné à cœur joie pour interpréter les chants d’antan, du terroir de cette région du Zaccar. Le cheikh Landjerit Mohamed offrait une paire de bougies aux personnes qui donnaient les bonnes réponses à ses questions d’ordre culturel. Neuf «sirènes» de Miliana avaient investi la scène depuis le début jusqu’à la fin de ce rendez-vous. Assises face au public, elles ont interprété des chants religieux.
Leurs belles voix conjuguées à leur beauté avaient suscité de la nostalgie auprès des familles présentes. Les youyous n’ont pas cessé de fuser dans une ambiance saine durant cet après-midi. Les bougies accrochées à la menara ont commencé à s’éteindre. La rencontre tire à sa fin. Les «complices» du cheikh veillaient à la discipline à l’intérieur de la salle de l’ex-salle de cinéma Splendide de Miliana. Invités par le cheikh, des gamines et des gamins venus d’un quartier populaire, superbement vêtus, avec leur innocence se sont mis à chanter, encouragés par leurs parents.
D’abord timides, ils sont arrivés à égayer l’atmosphère. Une enseignante «décore» avec du henné les paumes des mains des filles et des plus âgés. L’association El Menara, soutenue par des familles de Miliana, continue à organiser ces rendez-vous, pour perpétuer et préserver ce qui reste du patrimoine immatériel local. Elle illumine les esprits et les cœurs des familles. Juste une petite initiative, extrêmement louable, de l’association El Menara qui fait toujours plaisir à ces familles.(El Watan-20.03.2012.)
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*5ème Festival national de la musique San’a
L’association de musique andalouse «Ibn Badja» de Mostaganem remporte le Premier prix
L’association de musique andalouse «Ibn Badja» de Mostaganem a remporté le Premier prix du 5e Festival national de la musique San’a, qui a pris fin samedi soir à Alger. Cette association, fondée en 2002, a participé avec une nouba dans le mode Dil, exécutée face à un jury présidé par l’artiste Rachid Guerbas. L’orchestre a été dirigé par le musicien Fayçal Mustapha Ben Krizi.
L’association «Ibn Badja» avait remporté le Deuxième prix du 3e Festival national de la musique San’a en 2009, en seconde place après l’association des Beaux-Arts d’Alger, qui avait décroché le 1er prix. Elle a participé à plusieurs manifestations culturelles, nationales et internationales, dédiées à la musique andalouse, dont le Festival de la musique Hawzi de Tlemcen, le Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes d’Alger et d’autres rencontres musicales tenues au Maroc, notamment. Le 2e prix du 5e Festival national de la musique San’a est revenu en ex-aequo aux associations «Cordoba» d’Alger et «Djenadïa» de Boufarik. L’association «Amel sougueur» de Tiaret a eu le Prix d’encouragement et du Meilleur solo féminin.
Le 5e Festival national de la musique San’a a été clôturé par une soirée animée par l’association «Kaïssaria» de Cherchell et l’Ensemble régional de musique andalouse d’Alger, sous la direction de l’artiste Mokdad Zerrouk, en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi.
Par la même occasion, un hommage a été rendu au maître de la mandoline et de la kwitra, Mustapha Bahar (94 ans), appelé aussi El Hassar, qui a reçu les ovations du public présent. Le festival, dédié à la San’a, un genre musical dérivé de la musique andalouse propre à l’école d’Alger tout comme le Gharnati (Tlemcen) et le Malouf (Constantine), a vu la participation de 13 associations de musique andalouse en provenance de plusieurs régions d’Algérie. (L’Expression-09.11.2011.)
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*Le réalisateur américain Oliver Stone à Alger
*Le réalisateur mondialement connu Oliver Stone est arrivé jeudi après-midi à Alger(18.11.2011.) pour une visite de deux jours, en provenance de Bruxelles, avant de repartir vers Los Angeles via Londres. ..Le réalisateur du film « W » a demandé à venir en Algérie par un vol d’air Algérie, et a demandé au ministère de la culture de goûter à des plats traditionnels dans des lieux publics afin de se rapprocher de la société algérienne, il n’a pas demandé de rétribution.
Stone a rencontré les journalistes algériens vendrdi après-midi dans une conférence de presse à la salle « Franz Fanon » à Riad El Feth à Alger, pour parler de son nouveaux film « au sud des frontières » qui aborde la situation actuelle dans les pays d’Amérique du Sud, avant d’assister à sa projection à la « cinémathèque » à Alger, où il devait être honoré par le ministère de la culture. Il a également prévu d’aborder un certain nombre de dossiers actuels, comme ses positions sur la politique de l’actuelle administration américaine et son point de vue sur les dirigeants arabes, et le « printemps arabe ».Le président d’honneur du festival du film engagé, Ahmed Bedjaoui, a dans une déclaration à El Khabar réfuté l’idée que la visite de Stone ait un rapport avec un projet de film sur l’Emir Abdelkader, après que des rumeurs aient circulé sur l’intention du ministère de la culture de lui confier sa réalisation, assurant que la visite était prévue dans le cadre du festival qui débute à la fin du mois, mais Stone a demandé à ce qu’il soit avancé en raison du tournage de son nouveau fil « Wall Street ».(El Khabar-18.11.2011.)
*** «Les indignés devraient manifester à Washington»
Le réalisateur de Wall street a commenté l’action des indignés de Wall street à partir d’Alger. Lors d’une conférence de presse tenue hier à la salle Ibn Zeidoune, Oliver Stone déclare que l’occupation devait être à Washington.
Je suis avec ces jeunes dans leur esprit. Mais c’est une occupation qui devait être à Washington», assure le scénariste. Ce dernier juge qu’il n’y a pas de méthodes démocratiques pour que les jeunes américains expriment leur rejet pour certaines politiques. Il a pointé un doit accusateur en direction des médias américains qu’il juge «corrompus».
Stone réalisera-t-il un film sur les révolutions arabes. «Non», répond-t-il. Il éprouve beaucoup d’estime pour les peuples qui se libèrent. Mais pour la production cinématographique, le réalisateur préfère voir un film sur les révolutions arabes réalisé par un cinéaste arabe. «Je n’ai pas vécu ça», juge-t-il.
A propos de son séjour en Algérie, le conférencier-accompagné par Ahmed Bédjaoui, président du Festival international du cinéma en Algérie et de Zehira Yahi, chef de cabinet auprès du ministère de la Culture, avoue qu’il ne connaît pas bien l’Algérie. «Je ne sais pas tout de l’Algérie, sauf ce que j’ai lu de son histoire», fait-il remarquer. Le réalisateur s’est exprimé également sur la guerre contre le terrorisme, qu’il qualifie «d’une autre hypocrisie» en la comparant au «30 ans de mensonge pour se battre contre le communisme». «Il y a en moi une colère même à mon âge», avoue le cinéaste. Actuellement, le «provocateur» prépare deux longs métrages. Il va mettre en images une fiction portant sur la vente de marijuana.
La reine du cartel dans ce film est Selma Hayek. Le film sortira l’année prochaine. Un autre documentaire est en cours de réalisation sur «l’histoire non racontée des USA». Oliver Stone le qualifie de «grand projet d’histoire». «Les choses se répètent et les USA s’en mêlent» Epris par la recherche de vérité, le scénariste trouve dans le film documentaire son moyen de lutte. «Un film est un document. Et le document reste», annote-t-il. «Le fait de voir les choses se répéter et les USA s’en mêler, cela m’a ouvert les yeux», s’indigne l’humaniste, qui cite la guerre au Vietnam et en Irak. Questionné au sujet du soutien des USA à Israël, Oliver Stone répond d’abord par un sifflement. Ensuite, Stone énumère les raisons de ce pacte. «On ne peut pas parler de cela aux USA. Argent, médias et des lobbies ont fait que la vérité ne sort pas. C’est triste», juge-t-il.
Il y a des cinéastes qui osent tout de même critiquer le système des USA, à l’instar de Michael Moore. Mais, d’après Oliver Stone, la tendance fait que les intérêts des USA priment sur tout autre considération.
Son agenda ne lui permet pas d’assister au Festival international du cinéma prévu du 29 novembre au 5 décembre prochain, mais le réalisateur de South of the border tiens à marquer l’événement avant même son coup d’envoi. Pour une éventuelle coopération avec les hommes de cinéma algériens, Oliver Stone déclare que cela relève du rôle du gouvernement, s’appuyant sur l’expérience française dans le domaine. A propos des vidéos diffusées via YouTube, le réalisateur américain estime qu’il y a trop de films et moins de personnes qui les regardent. Il met en garde des méfaits de ces images. «Il faut lire, penser et écrire. Si vous regardez tout le temps les images, vous devenez idiot», prévient-il. (El Watan-20.11.2011.)
* un grand réalisateur engagé
**C’est avec un grand honneur que l’Algérie accueillera et honorera ce monument de Hollywood
Le célèbre réalisateur et producteur américain Oliver Stone a été l’hôte de l’Algérie les 18 et 19 novembre 2011. Il a été invité par le ministère de la Culture pour recevoir un hommage pour l’ensemble de sa carrière … Oliver Stone, dont la mère est d’origine française, s’exprime en français, n’aura aucune difficulté pour communiquer sa vision du cinéma dans un monde en perpétuelle globalisation. Il a été surtout choisi pour ses positions engagées politiquement contre la colonisation et l’impérialisme. Son intervention aux côtés d’Ahmed Bedjaoui lors de la promotion du film Hors- la-loi à Los Angeles et son soutien à la candidature du film algérien aux Oscars ont été des signes qui ne trompent pas sur son attachement à l’histoire et au combat anticolonialiste de l’Algérie. Oliver Stone, c’est avant tout un parcours cinématographique et intellectuel important. Son parcours d’ancien engagé volontaire dans la guerre du Vietnam, fixera sa carrière cinématographique. Il servira en 1967 comme soldat près de la frontière cambodgienne. Il reviendra au pays muni de décorations prestigieuses: Purple Heart et Bronze Star. Mais c’est surtout au Vietnam qu’il développera l’aspect visuel de ses films, ayant expérimenté pendant le conflit ses talents de photographe. Cet aspect artistique l’inspira pour réaliser Platoon en 1986 considéré comme étant le film qui propulsa Oliver Stone. Ce film lui ouvrira la porte de la gloire après avoir remporté quatre Oscars en 1987 dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. C’est le premier film d’une trilogie autobiographique sur le Vietnam avec Né un 4 juillet et Entre ciel et terre. Né un 4 juillet lui vaudra aussi en 1990 un nouvel Oscar pour sa réalisation et la reconnaissance de ses pairs. Après le Vietnam, Oliver Stone se consacra à la politique intérieure américaine avec trois films sur les présidents américains les plus controversés: JFK, Nixon et Bush.
Le réalisateur américain réalisera même deux documentaires, l’un sur la Palestine et Arafat (Persona non grata) et un autre sur Fidel Castro (Comandante). Ce documentaire est une synthèse de 30 heures d’interviews entre Stone, grand admirateur du dirigeant cubain et Fidel Castro. Diffusé en mai 2003 sur les écrans américains, il a dû être remonté à cause de la pression des anti-castristes. Après les attentats du 11 septembre, il réalise The 11 September’s Oliver Stone Project, le film prend le nom de World Trade Center et s’attachera aux secours déployés par les pompiers. En voulant s’attaquer aux films historiques, Oliver Stone frôle le fiasco avec l’épique Alexandre en 2005 qui avait bénéficié d’un budget de plus de 150 millions d’euros. Mais Oliver Stone, c’est un homme de communication très cultivé et informé, qui fait peur aux médias américains. Il est attaqué par «l’élite médiatique» américaine à cause de ses vues sur l’assassinat de Kennedy. Stone est carrément attaqué en justice pour son film Tueurs nés, accusé d’avoir incité par ce film un fait divers sanglant.
Le 25 juillet 2010, il a tenu dans The Sunday Times des propos jugés antisémites, par certains médias, relativisant en particulier l’importance de la Shoah par rapport au nombre de morts russes pendant la Seconde Guerre mondiale, et dénonçant l’influence du «lobby juif» sur la politique et les médias américains. Mais Oliver Stone est avant tout une star de cinéma, il a été classé 34e «plus grand réalisateur» par le site Digital Dream Door. Et c’est avec un grand honneur que l’Algérie accueillera et honorera ce monument de Hollywood. (L’Expression-10.11.2011.)
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*3ème festival culturel de danse contemporaine à Alger
Participation de 19 troupes venant de 16 pays
Dix-neuf troupes de danse, venues de 16 pays différents dont trois algériennes, participeront au 3e festival culturel international de danse contemporaine d’Alger à partir d’aujourd’hui, et ce, jusqu’au 26 novembre 2011.
danse et d’autres arts dans les milieux scolaires et éducatifs. «Il faut réhabiliter des espaces pour les enfants afin de leur permettre de bouger et de s’exprimer à travers leurs corps», a-t-elle souhaité. Elle précise en outre que l’apprentissage de l’art dont fait partie la danse serait le moyen idéal pour réintroduire l’expression corporelle dans la formation des jeunes. Pour animer les soirées du festival, 300 artistes algériens et étrangers seront présents pour partager leur savoir-faire.Parmi eux, la musicienne, danseuse et comédienne mexicaine, Sonia Amelio, surnommée «Prima Ballerina», qui sera l’invitée d’honneur de cette édition. Des troupes de danse contemporaine en provenance de Palestine, du Maroc, de France, de Turquie, du Burkina Faso, du Maroc, de Bulgarie, de Suède, d’Espagne, de Jordanie, du Sénégal, de Suisse, du Mexique, du Sri Lanka, de Belgique, de Russie et de Syrie se mobiliseront autour du festival en compagnie des trois troupes algériennes venues de Tizi Ouzou, Aïn Defla et d’Alger. Cinq prix (1er prix, 2e prix, 3e prix, prix d’encouragement et prix du jury) seront remis lors de la cérémonie de clôture, le 26 novembre. (El Watan-20.11.2011.)
***EXPOSITIONS : Les architectures de terre à l’honneur à Tlemcen
Le premier hall du palais d’exposition d’El Koudia de Tlemcen est, depuis samedi soir, plongé dans les nouvelles lumières d’une grande exposition dédiée aux architectures de terre.
Le palais abrite ainsi sa première activité artistique. Il sera, selon Abdelhamid Benblidia, coordinateur général de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 », inauguré officiellement le 15 décembre prochain à la faveur du salon national du livre.
« De terre et d’argile » est le thème de cette exposition qui sera ouverte au public jusqu’au 14 janvier 2012 du samedi au jeudi de 10 h à 18 h. Les décorations murales du Gourara et de Kabylie sont présentées dès l’entrée du hall.
Les œuvres ont été réalisées par les artistes Mohamed Arifi et Abdelkader Naqa, Ouardia Lounas et son fils Amar. Les décorations de l’Ashanti du Ghana et du Haoussa du Niger sont également mis en valeur. Idem pour celles du Portugal, du Burkina Fasso et de la France.
Les techniques de construction en terre ( bauge, adobe, torchis et pisé) sont expliquées à travers des images de plusieurs pays (Mali, Afrique du Sud, Suède, Arabie Saoudite, Yémen, Nigéria, Danemark, Oman, Inde, Chine, Mexique etc).
Les photographies aériennes de Kays Djilali offre, entre autres, une belle vue sur la Vallée du M’Zab, sur Temacine ( Ouagla), sur les balcons du Ghoufi (Batna) et sur le Gourara (Adrar).
« Si la majorité d’entre nous sait qu’une ville comme Tombouctou au Mali est bâtie en terre, elle ignore que les parties importantes de l’Alhambra (Espagne) ou de la grande muraille de Chine le sont également », est-il souligné.
La scénographie pratique de Noureddine Boutella facilite au visiteur le déplacement à travers une exposition divisée en quatre modules : « ksour protégés d’Algérie, entre pierre et terre », « Diversité des architectures de terre », « universalité des architectures de terre » et « modernité des architectures de terre ».
Yasmine Terki, commissaire de l’exposition, a plaidé, lors d’une brève rencontre avec les journalistes, pour la promotion de l’architecture de terre dans le pays. « Nous vous sensibiliser les algériens au patrimoine national du bâti en terre. L’introduction des matériaux industriels a provoqué une rupture dans la transmission du savoir faire ces cinquante dernières années. Un savoir faire pourtant transmis pendant des siècles et des siècles », a-t-elle dit.
Selon elle, il y a toujours de la modernité avec les matériaux locaux. Considérer que ces matériaux sont archaïques est, à ses yeux, une erreur fondamentale. « Il faut « débétoniser » les esprits puisqu’il est devenu habiter une maison en parpaing est perçu comme un signe de promotion sociale ! », a-t-elle regretté. (El Watan-20.11.2011.)
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*Festival international du film arabe d’Oran (Fifao)
Du 16 au 23 décembre 2011
La cinquième édition du Festival international du film arabe d’Oran (Fifao) se tiendra du 16 au 23 décembre prochain, a annoncé mercredi la directrice de la Culture de la wilaya, Mme Rabéa Moussaoui. Des salles de cinéma ont été d’ores et déjà réservées pour accueillir les projections des films programmées pour ce festival, dont celles du Centre de conventions d’Oran (CCO), de la Cinémathèque d’Oran et les salles «Saâda» (ex-Colisée) et «Maghreb» (ex-Régent). Ces salles ont été pourvues d’équipements techniques et logistiques de standards internationaux, à même d’assurer une bonne qualité de projection, a affirmé la même responsable en citant la salle «Maghreb», dotée récemment d’un grand écran (9 mètres sur 7) avec un système de commande à distance. Dans ce même sillage, le responsable de la division culturelle à l’APC d’Oran a indiqué, que différents équipements dont des moteurs pour lever et baisser les rideaux, sont en cours d’acquisition. Le directeur du Centre des conventions d’Oran, M.Abdelhak Kazi Tani, a assuré, pour sa part, que le CCO dispose de moyens importants lui permettant d’accueillir une grande partie des festivités de cet évènement. Le programme de cette édition comportera une grande concentration de productions cinématographiques liées aux questions d’actualité du Monde arabe, ainsi que ses préoccupations socioculturelles. Le Festival international du film arabe se tiendra ainsi pour la deuxième année consécutive au mois de décembre, alors que les trois premières éditions ont eu lieu au mois de juillet. Le long métrage algéro-tunisien «Le palmier blessé», réalisé par le tunisien Abdellatif Benamar et produit par l’Algérienne Nadia Cherabi, avait remporté «l’Ahaggar d’or» de la précédente édition, qui a vu la participation de 13 longs-métrages et 21 courts-métrages de différents pays arabes. (L’Expression-12.11.2011.)
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*Mostaganem: Présentation prochaine de Aoudet el ibed
La pièce Aoudet el ibed, produite dans le cadre de la manifestation «Tlemcen capitale de la culture islamique», sera présentée en avant-première les 23 et 24 novembre courant à la Maison de la culture Ould Abderrahmane-Kaki de Mostaganem. Selon son réalisateur Ahmed Kara, cette pièce sera interprétée par une vingtaine de comédiens dont Mohamed Adar, Wael Abou Rida, Adila Soualem et Tikiret Mohamed.
De jeunes comédiens camperont des rôles dans cette oeuvre qui relate le parcours du saint patron Sidi Boumediene Chouaïb. L’écriture et la révision dramatique sont signées par Abderrazak Boukoba et Kara Souheïla.
Cette représentation théâtrale retrace en une heure et 10 minutes les étapes les plus marquantes de Boumediene Chouaïb depuis son enfance et son attachement à la tarîqa soufie et les maîtres de cette confrérie qui lui inculquèrent les principes soufis à l’instar de Abdelkader Djilali jusqu’à sa mort à Tlemcen.
Les amateurs du quatrième art seront au rendez-vous avec la présentation en avant-première de cette pièce le 4 décembre prochain à Tlemcen, a indiqué son réalisateur signalant, l’organisation d’une tournée à l’initiative du ministère de la Culture à travers 20 wilayas du pays, afin de faire connaître cette nouvelle production.
Le nom de Sidi Boumediene Chouaïb (1126-1198) natif de l’Andalousie, est intimement lié avec la ville de Tlemcen où se trouve son mausolée.
Il fut l’un des fondateurs de la plus importante tarîqa de soufisme dans le Maghreb et l’Andalousie. Sidi Boumediene visita plusieurs villes au Maghreb et l’Orient en quête de savoir et des savants avant de s’établir à Béjaïa où il enseigna à près de mille disciples. (L’Expression-09.11.2011.)
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*Quand l’art déclare la guerre aux armes
La 5e édition du Festival artistique (Artifariti), qui a eu lieu du 15 au 25 octobre à Tindouf, a rassemblé plusieurs activistes internationaux, dont Maria Antonia Hidalgo.
Art-thérapeute et militante pour la cause sahraouie, elle se consacre à redonner envie de grandir aux enfants réfugiés. «L’objectif principal du festival Artifariti est de rendre visible le conflit du Sahara occidental à travers l’activité artistique. C’est une manière de militer. Et oser discuter de ce que les gouvernements taisent», explique Maria Antonia Hidalgo, directrice du Master en art-thérapie et des applications de l’art pour le dialogue et l’intégration sociale (université Pablo de Olavide de Séville, Espagne), présente à Tindouf pour la 5e édition d’Artifariti. Ce festival est un programme de formation et de communication qui vise «à apporter un souffle de liberté et d’espoir aux jeunes réfugiés sahraouis, privés du présent mais luttent pour leur avenir.»
Peinture, vidéo, art textile, art-thérapie, sculpture en fer… L’utilisation d’outils contemporains et de matériaux liés à la culture et identité sahraouies permet aux jeunes réfugiés de s’exprimer, sortir de l’isolement et chercher des possibilités de développement personnel et collectif. Selon Maria Antonia Hidalgo «l’art-thérapie est une méthode qui consiste à créer les conditions favorables au dépassement des difficultés personnelles par le biais d’une stimulation des capacités créatrices.» Pour la spécialiste, Artifariti représente par ailleurs «un engagement politique, personnel et professionnel. Je ne peux pas rester indifférente à ce conflit dramatique, dont le responsable est mon pays, l’Espagne.» L’art-thérapie vient aussi à la rescousse des enfants, qui absorbent sans réellement comprendre toute la violence à laquelle ils sont exposés.
«Le premier langage de l’enfant est corporel et gestuel avant d’être verbal. Ainsi, l’une des formes les plus naturelles de l’expression infantile se fait à travers ses expressions artistiques, précise-t-elle. L’enfant qui peut réagir sensiblement à ce qu’il entend, voit, touche ou sent, développe plus facilement ses capacités et son désir de communiquer avec les autres. Ainsi toute activité créatrice le rend plus sensible et compréhensif aux choses qu’il fait ou gère.» (El Watan-11.11.2011.)
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*L’Algérie au Salon International du Livre de Montréal
C’est la première fois que l’Algérie prend part activement à cet important événement littéraire, et ce grâce à l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc).
L’édition et le livre constituent l’un des centres d’intérêt privilégié de l’Aarc qui est chargée d’organiser les participations aux foires et salons internationaux du livre et de soutenir les initiatives liées à la promotion de la littérature algérienne dans le monde. «Depuis une vingtaine d’années, l’édition algérienne a évolué de manière notable. Les maisons d’édition se sont multipliées et certaines d’entre elles disposent désormais de catalogues appréciables portant aussi bien sur les essais que les oeuvres littéraires ou les beaux livres. L’effort de professionnalisation se poursuit dans ce secteur tandis que de plus en plus d’auteurs algériens publient dans leur pays.
Plusieurs maisons d’édition sont désormais engagées dans des partenariats internationaux importants: acquisitions de droits, coéditions, traductions, etc. La littérature algérienne – et notamment le roman -, produite en Algérie ou dans le monde, suscite toujours de l’intérêt auprès des critiques et des lectorats», indique le communiqué de l’Aarc. Aussi s’est-elle engagée, nous souligne-t-on à donner plus de visibilité à cette dynamique.
Le stand de l’Algérie au Salon du Livre de Montréal regroupera ainsi 12 éditeurs, représentatifs de l’évolution de ce secteur. «Il est certain, enfin, que la présence d’une importante communauté algérienne au Canada, fortement demandeuse de produits culturels issus de son pays d’origine, constitue une autre raison motivante de cette participation. Il est à noter d’ailleurs que cette communauté commence à compter des écrivains dans ses rangs.
De ce point de vue, le stand de l’Algérie, animé par l’Aarc, constitue une opportunité pour la mise en place de collaborations algéro-canadiennes dans l’édition et la distribution ou l’organisation de manifestations littéraires», nous assure t-on. Parmi ces maisons d’édition qui prennent part à cet important rendez-vous livresque, on citera Chihab, Barzakh, Daliman, Lazhari Labter, Alpha, Apic et bien d’autres. Ils présenteront à cette occasion une panoplie de leurs meilleurs ouvrages sortis ces dernières années. Une sorte de vitrine de ce qui se fait le mieux aujourd’hui dans l’édition algérienne. (L’Expression-12.11.2011.)
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*1er Salon des musiques de Méditerranée (Medimex)- du 24 au 27 novembre à Bari en Italie
«Djmawi Africa» représentera l’Algérie
Le groupe Djmawi Africa représentera l’Algérie au 1er Salon des musiques de Méditerranée (Medimex) qui se tiendra du 24 au 27 novembre à Bari en Italie, a-t-on appris mercredi auprès de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). Ce groupe spécialisé dans la fusion des musiques, créé en 2004, donnera un concert durant la soirée du 26 novembre, a ajouté l’Aarc qui occupera le stand algérien lors du salon. Djamil, Abdou, Fethi, Zohir, Mourad, Amine, Karim et M’hamed sont les membres de ce groupe qui s’est toujours distingué par l’éventail d’instruments de musique utilisés, des airs chantés et des rythmes exécutés pendant les concerts, rassemblant cultures et civilisations du monde. Ils ont réussi à se faire une place sur la scène musicale, nationale et internationale, en fusionnant des genres et styles différents véhiculant un même langage, transmis par des rythmes et des airs communs. A titre d’exemple, ils ont réussi à associer clarinette et kerkabo, gumbri et violon ou encore basse et mandole, un tout joué sur des rythmes de percussions africaines, réalisant ainsi un «cocktail sonore» loin d’être désagréable à l’oreille. Un album intitulé «Mama», comprenant dix titres qui abordent le quotidien de la jeunesse algérienne, est la première production des Djmawi, sortie fin 2007 dans les bacs et vendue à plus de 8000 exemplaires, en attendant la prochaine sortie de leur second album «H’chich et pois chiches». Le groupe, qui prêche l’«africanité» de la musique algérienne, a participé à plusieurs manifestations culturelles à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Les Djmawi ont partagé le fruit de leur innovation avec plusieurs publics du monde (burkinabé, bamakois, indou, cairote, parisien) et bien évidem-ment avec le public algérien aux quatre coins du pays. (L’Expression-12.11.2011.)
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**La révolution de l’amour
Bientôt chez nous en DVD, La source des femmes, réalisé par Radu Mihailean, sorti en France le 2 novembre 2011. Une de ses héroïnes, la jeune actrice Hafsia Herzi, interprète le rôle d’Esméralda/Loubna dans le film intitulé La source des femmes.
Cette comédie dramatique, inspirée d’un fait divers qui s’est déroulé en Turquie en 2001, a aussi pour têtes d’affiche Leïla Bekhti et Biyouna. Le film nous transporte dans un petit village, quelque part entre le Maghreb et le Moyen-Orient, où les femmes vont chercher l’eau à la source, en haut de la montagne, sous un soleil de plomb, et ce, depuis des générations sans jamais faillir à la tradition. Un jour, Leïla, jeune mariée, propose aux femmes de faire la grève de l’amour : plus de sexe, plus d’affection… tant que les hommes ne raccordent pas l’eau au village. Cet événement bouleversera la vie paisible, mais contraignante, des villageois.
Entre amour, devoirs et droits, les femmes mèneront tant bien que mal leur révolution. Le casting composé principalement d’actrices franco-maghrébines sert beaucoup le film. Pour le choix de Hafsia Herzi, le réalisateur confie qu’il a très tôt choisi la jeune actrice, «car elle a une joie de vivre et une énergie propres à cette jeunesse féminine qui veut que les choses évoluent, et dont j’avais besoin pour le personnage d’Esméralda. Grand talent aussi».(El Watan-11.11.2011.)
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* l’humoriste Dieudonné à Alger.
Si l’on n’écoutait pas attentivement la «plaidoirie» de Dieudonné et surtout on ne lisait pas entre les lignes, on peut facilement arriver à conclure que l’humoriste est antisémite!
Dieudonné est tout sauf ça. Son jeu consiste à pousser l’absurdité jusqu’à ses ultimes extrémités pour faire tomber les certitudes pavloviennes ancrées dans nos cerveaux sous la domination obsessionnelle des médias et ses avatars subliminaux. L’on est d’emblée prévenu. «Ce spectacle est particulièrement délicat. En France c’est chaud, ici ça ne choque personne.» Après le franc succès remporté par l’humoriste français lors du spectacle Sandrine en juin 2010, Dieudonné remet ça en se produisant, jeudi soir, au grand chapiteau de l’hôtel Hilton Alger dans une salle archicomble. Il nous est revenu avec force et fracas pour narrer les incroyables événements qui l’ont conduit à rencontrer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, «La seule voix dissonante qui a osé se prononcer sur le 11 septembre».
Dieudonné M’bala qui se définit comme un «humoriste révolutionnaire» a un penchant pour les termes grandiloquents qu’il se plaît à tourner en dérision pour faire jaillir au yeux du monde, – plutôt à ces populations «infréquentables» chez qui il se produit désormais, après avoir été banni en France – la face hideuse de l’autre. Plutôt à dénoncer ce qui tourne mal dans nos sociétés. Evoquant la liberté d’expression, Dieudonné parle à juste titre de «la haine de l’autre», de crime, ainsi que de la «Shoah». Ses mots font mal. Ça dépend pour qui, cela. sonne comme un boomerang. Ça fuse. Ça tacle. On le croirait en train de se moquer. Mais il faut bien suivre sa logique. Un peu sarcastique, il ajoute s’être converti au judaïsme pour rester dans le milieu du showbiz. Dieudonné énonce par la suite un autre concept celui du «révisionnisme». Il dénonce l’histoire officielle qui est écrite d’après lui par «le vainqueur», «le voleur», «le menteur». «L’histoire est là pour légitimer le pouvoir en place». Par des mots, parfois assassins, un tantinet moralisateur, Dieudonné lâche à la fin: «Je crois aux chambres à gaz, C’est obligé en France!». Mais là n’est pas la question comprendrons-nous. «Ici, je peux m’exprimer, en France, je suis passé de gentille banane à l’islamo-fasciste bamboula. Je ne passe plus dans les émission télés et je m’en fout, mais cela m’a permis de voyager, venir en Algérie, aller à Damas, où j’ai rencontré Hugo Chavez, (…) mais aussi le chef du Hezbollah…» Dans un humour truculent, Dieudonné évoque la cause palestinienne, le parti Hamas mais aussi cette expression qui fait sourire: «Guerre propre et préventive» des Israéliens au Liban… «Le tout entrant dans le cadre de la convention de Genève». Une sorte de paradoxe effrayant mais consenti. «Le courage, c’est de fermer sa gueule!» dit-il. L’humoriste «révolutionnaire», qui ne mâche pas ses mots, part effectivement en guerre contre cet axe qui «nous veut du bien» dans le monde. Par les mots et leur sens profond, même sérieux, arrive ce rire salvateur et cathartique, à l’image du film Bamako de Abderrahmane Sissako, c’est bel et bien le procès de l’autre qui est mis en avant. En contre-emploi, Dieudonné pousse les idées reçues dans leurs derniers retranchements et donne de l’absurde nimbé de «mensonges» à la pelle puisque c’est lui qui règne en maître sur l’univers, nous fait-il savoir. La vérité est ailleurs. Seul «le mensonge compte» sur terre. Dieudonné est là pour nous le rappeler en des tournures de phrases parfois toutes faites mais qui font mouche à tous les coups! Sa bête immonde n’est autre que Bernard Henri-Lévy dit «BHL» et la bêtise incarnée, selon lui, par Sarkozy.
El Gueddafi est, à côté du président G.W Bush, un ange», avait-il fait remarquer lors d’un point de presse, la semaine dernière. Toutefois, pour nuancer, celui qui soutient mordicus le peuple libyen, n’aime pas l’Otan et ses sbires et ne rate personne. C’est ce que l’on appelle de l’humour vache, qui cache un profond malaise, celui d’un amoureux né de la justice qui rêve de recouvrer un jour ses droits tout comme l’esclavagisme fut aboli, alors qu’il n’était qu’un rêve à l’époque «Martin Luther King». Le rêve de Dieudonné est qu’on reconnaisse enfin ce qu’a été l’esclavagisme et ses crimes contre l’humanité au même titre que la Shoah. «La notion de crime contre l’humanité est née en 1946 à Nuremberg, avant, il n’y avait rien! L’esclavagisme, la Guerre d’Algérie, c’était de la délinquance! Je ne suis pas antisémite au cas où vous le pensez» ne cesse-t-il de répéter «.De qui devrais-je avoir honte? De ma race?». Au final, la méchanceté de Dieudonné sur scène n’a d’égal que son combat qui consiste à nous rappeler incessamment cette injustice de l’autre qui lui dénie une reconnaissance, mieux encore une entité humaine égale et une souffrance mémorielle légitime. Son sketch où il fait remonter le temps et nous transporte au XVIe siècle dans une plantation en Martinique afin de nous parler des rapports courtois qu’entretenaient les maîtres et leurs esclaves est criante de vérité. Transposé dans le temps actuel, un animateur de télé -au nom qui rappelle étrangement celui de Marc Olivier Fogiel – sur une chaîne télé propriété de «BHL» a pour invité un esclavagiste et son esclave. Un échange de propos s’ensuit. Ahurissants. Désopilants Honteux! Parfois l’on n’arrive pas à rire tant le sujet est gravissime, mais Dieudonné a l’art de détendre l’atmosphère. Bien sûr, l’humour c’est son métier, fût-il grinçant, même si certains hommes politiques tendent à lui voler la vedette, rigolos comme il le dit si bien. Dieudonné finit par nous parler de la médecine toute puissante et vénérée. Un sketch jugé par la plupart un peu hors sujet et qui aurait gagné à être coupé au «montage». (L’Expression-23.07.2011.)
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