Omar Racim, une grande figure de la peinture algérienne

L’oeuvre et la vie tumultueuse de l’artiste -peintre Omar Racim (1884-1959) sont discutées, débattues et analysées depuis hier (14.02.09.) au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, à la faveur d’un Colloque international où une trentaine de personnalités et d’universitaires sont amenés à parler de la personnalité politique, professionnelle et artistique de ce grand homme qui a marqué les annales de la peinture algérienne. La cérémonie d’ouverture, a été a marquée par la présence de M.Azzedine Mihoubi, secrétaire d’Etat chargé de la Communication qui a soulevé l’importance de ce colloque pour la connaissance de cette grande figure de la peinture algérienne. «C’était un intellectuel, un politique né et un journaliste qui avait des prises de position franches, notamment en faveur du Proche-Orient. Il est le premier à avoir dénoncé en 1913 le sionisme et son danger, il était un vrai éclaireur des consciences. Il avait une vision et une philosophie de la vie. Il a été torturé, emprisonné et condamné à mort. C’est une personnalité qui mériterait plus d’approfondissement, qu’elle fasse l’objet de recherche et de thèses à l’université, que ce soit en tant que précurseur dans l’art de la miniature, et de la publicité ou dans l’utilisation du trait maghrébin.» Et de renchérir: «Je souhaiterai que l’université algérienne s’intéresse beaucoup plus à cette figure là. Si ce ne sont pas les Algériens, qui va le faire?» nous a-t-il confié en aparté. Entamé, hier, ce colloque se poursuivra encore aujourd’hui par une autre série de communications des plus intéressantes. Les intervenants comptent nous éclairer sur le combat par la plume d’Omar Racim, de sa position sur l’université islamique du début su XXe siècle, sa relation avec le courant réformiste, son parcours, notamment avec le journal «El Moubachir» et son influence sur la résistance populaire en Algérie, ses écrits contemporains, sa peinture et revendication identitaire etc.(L’Expression..15.02.09.)