La diplomatie algérienne
** Hassan Nasrallah remercie l’Algérie
Le responsable du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a remercié l’Algérie pour avoir refusé d’adhérer à la décision du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, réunis à Tunis sous l’impulsion des pays du Golfe, de classer son parti «organisation terroriste». S’attaquant sans détour aux monarchies du CCG, l’Arabie saoudite en particulier, il a considéré la position algérienne comme un acte «sage» et «réfléchi». «Nous remercions du fond du coeur l’Algérie et les Algériens pour leur sagesse», a-t-il déclaré, accompagnant son éloge de voeux pieux pour le bien-être du peuple tout entier. Cette réaction du chef du Hezbollah, qui n’a pas hésité à accuser l’Arabie saoudite d’agir au profit de l’Etat israëlien, intervient deux jours exactement après les déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui avait énoncé que «l’Algérie refuse de s’ingérer dans les affaires internes d’un pays frère». Lamamra a précisé que le Hezbollah est «un mouvement politico-militaire qui active sur la scène politique interne au Liban», appelant par là même à respecter la Constitution libanaise et l’ensemble des dispositions constitutionnelles sur lesquelles se fonde la stabilité et la sécurité de ce pays.
A ce titre, a-t-il encore ajouté, «le Hezbollah est un mouvement politico-militaire qui fait partie du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays, notamment en vertu des accords de Taëf auxquels il a été partie prenante». «Toute décision concernant ce mouvement doit, donc, émaner des Libanais eux-mêmes. L’Algérie, pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l’un des principes directeurs de sa politique étrangère, s’interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne d’une manière exclusive», a-t-il conclu en indiquant que l’Algérie poursuivra son action traditionnelle en faveur de la solidarité et de l’unité des pays membres de la communauté arabe, privilégiant en permanence le principe de non-ingérence dans les affaires internes de tous ces pays.*L’Expression / Mardi 08 Mars 2016
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*La démarche algérienne pour régler pacifiquement la crise libyenne
Les Américains ont demandé au Maroc de torpiller la démarche algérienne en s’appuyant sur les parties libyennes hostiles à l’Algérie.
Pendant que les Algériens poussaient les nombreuses factions libyennes à trouver une solution politique à la crise, qui déchire leur pays depuis plus de trois ans, les Etats-Unis tentaient, de leur côté, d’inciter le Maroc à «jouer un rôle» pour faire capoter la démarche algérienne.
C’est en tout cas ce qui ressort du document confidentiel, daté du 2 octobre 2014, que publie le journal électronique algériepatriotique et dans lequel Omar Hilale, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, détaille à son ministre des Affaires étrangères ses discussions avec Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint américain aux Affaires politiques, lors d’un déjeuner qui a eu lieu à la résidence du représentant permanent du Maroc aux Nations unies, organisé pour l’adieu de Rosemary DiCarb, ambassadrice, représentante permanente adjointe des Etats-Unis.
Lors de ses confidences, le diplomate américain a révélé que l’organisation onusienne «suit avec inquiétude l’activisme de l’Union africaine dans le processus politique en Libye», d’autant que l’agenda de l’organisation africaine «s’identifie à celui de l’Algérie et concurrence, voire gêne les efforts du représentant spécial du secrétaire général en Libye, l’Espagnol Bernardino Leon».
En clair, les Américains craignent que la démarche algérienne ne vienne perturber les efforts des Nations unies. En conséquence, ils demandent au Maroc de torpiller la démarche algérienne en s’appuyant sur les parties libyennes, hostiles à l’Algérie, qui «regardent d’un mauvais œil les préparatifs pour la réunion convoquée prochainement à Alger». Et de rappeler que le royaume chérifien peut «jouer un rôle pour éviter que les efforts onusiens ne soient phagocytés par les Algériens».
De son côté, le représentant marocain aux Nations unies a promis d’agir pour favoriser la démarche américaine et programme un déjeuner avec le représentant spécial du secrétaire général en Libye, Bernardino Leon, pour «le soutenir dans sa démarche». Les Marocains vont mettre en pratique leurs engagements en organisant un «dialogue entre les rivaux politiques libyens» pour poursuivre des négociations qui avaient commencé sous l’égide de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), mi-janvier, à Genève et le 10 février à Ghadamès, à la frontière avec la Tunisie.
De son côté, la diplomatie algérienne parviendra malgré tout à défendre sa démarche et à pousser les différentes factions libyennes à se réunir autour d’une table de négociations. Un premier round de dialogue a eu lieu au mois de mars puis, le 14 avril, 20 leaders libyens se sont à nouveau rencontrer à Alger pour tenter de trouver une solution à la crise qui secoue leur pays.*Mesbah Salim/ El Watan–jeudi 25 juin 2015
*Réactions d’internautes:
Chaib le 25.06.15 | 17h01
tiens…! apres beaucoup de bruit, je croyais que les Etats Unis etaient tous acquis a la la demarche diplomatique algerienne dont ils louaient la clairvoyance et l’efficacité, surtout depuis l’arrivée de Lamamra…quelque chose s’est cassée ou est-ce juste du bruit que l’on entendait car au fonds les Etats Unis sont d’abord l’ami du Maroc….tout comme la France d’ailleurs dont la position sur la Libye est connue pour avoir participé à l’assassinat de Khadafi et a la destruction de son Etat et dont l’interet au Sahel est d’abord celui de continuer a etre la puissance dominante , alors cela ne coute rien de louer la diplomatie algerienne..les Etats-unis n’ont pas de principes et d’amis. ils ont des interets…il n’ y a que nous qui avons des principes, quant a notre interet a defendre nos frontieres, il risque d’etre mis a mal par un autre principe…devinez lequel !
Shabaka le 25.06.15 | 13h27
Manœuvres Occidentales.
Tout ceci ne serait pas arrivé s’ils avaient écouté l’Algérie qui refusait alors toute intervention en Libye. Mais les visées géo-politiques de l’occident en avaient décidé autrement. Les interventions militaires occidentales avaient toutes un hypocrite habillage humanitaire (car pourquoi ne pas intervenir à Gaza ?). Les conséquences de ces interventions ont été la déstabilisation des pays agressés, la naissances de groupes barbares tels que ces sinistres daesh et el nosra (oui nous les devons aux occidentaux) ainsi que ces déplacements massifs de population, exodes et flux migratoires qui posent aujourd’hui un problème insoluble à l’Europe.
Et ce n’est pas fini …
oustade le 25.06.15 | 13h04
L’hypocrisie–Voila la réalité amère des arabes, le regime du mekhzen marocain est entrain de jouer avec le feu parce que la paix en Libye veut dire paix en Algérie … la sécurité du Maroc dépend de la stabilité de l’Algérie autrement dit la fin du règne de m6 et de sa famille même s’il compte sur ses amis sionistes pour protéger son royaume
muloudia le 25.06.15 | 12h46
je rappelle ceci
Toute affaire laissée ou confiée à l’ONU est faite dans le but qu’elle soit enterrée, qu’elle échoue et au mieux qu’elle perdure et traine durant des années et plus.
s@ber68 le 25.06.15 | 12h23
Algérie 1000km de frontière avec la Libye
Mon titre résume tout.
L’Algérie » acteur majeur » pour la paix dans la région, malgré elle et ses problèmes internes, elle n’a pas le choix elle doit s’impliquer d’avantage dans le règlement pacifique des conflits des pays qui partagent nos frontières, on est entouré de 6 pays dont 2 pays en guerre, le Mali : 1400 km de frontière et la Libye : 1000 km de frontière, en dehors des frontières de ces deux pays, l’Algérie est le pays le plus inquiété de près ou de loin de ces deux conflits à ses frontières, c’est sa sécurité et sa stabilité de qui est en jeu. Elle doit jouer son rôle; et pour le reste ce n’est que du blabla.
Boumed le 25.06.15 | 11h25
La pax americana
Ce qui confirme que les terroristes de Daech, sont bien une création Americano/sioniste.l’Onu étant sous la botte des américains, la paix en Libye va s’éloigner de plus en plus, à l’image de la tragédie palestinienne, cet état de fait arrange les américaine,qui vont tout faire pour saper la paix en Libye, tout en donnant l’illusion qu’il travaille pour une réconciliation inter libyenne.Quant au Maroc, il est préférable de garder le puits bien couvert, inutile d’étaler l’historique de ce pays dont la politique courtisane de soumission est connue de tous.
**le rôle stabilisateur de l’Algérie dans le Maghreb
Invité par le parti El Mousaqbal, le Pr Mohand Berkouk, directeur de l’institut de sciences politiques d’Alger a animé jeudi en soirée une conférence dans laquelle il a mis en relief le rôle stabilisateur de l’Algérie dans la région du Maghreb du fait des défis induits par la situation sécuritaire et politique dans la région et le monde.
« L’Algérie tend à préserver la sécurité et la stabilité dans la région du Maghreb et de l’Afrique du Nord, étant consciente des défis sécuritaires auxquels est confronté l’espace sahélo-saharien », a expliqué le spécialiste de la question du Sahel. « La vulnérabilité des systèmes de sécurité dans la majorité des pays du voisinage impose à l’Algérie de véritables défis sécuritaires », poursuit-il.
Mohand Berkouk qui est aussi président du centre des études et des recherches stratégiques, estime qu’en Libye l’intervention étrangère a replongé le pays dans « la case départ marquée notamment par l’absence de l’Etat et la multiplicité des fronts de conflit », ce qui a fait de la Libye « un fief du terrorisme international », selon lui.
L’Afrique en général et la région sahélo-saharienne font l’objet de tiraillements entre les grandes puissances sécuritaires internationales, a souligné l’expert qui a ajouté que « les Etats-unis n’accepteront jamais l’émergence d’un concurrent même s’il s’agit d’un allié ».
Le spécialiste algérien qui a expliqué la relation entre le terrorisme et la drogue, a précisé que les dernières années ont enregistré une hausse des quantités de drogue saisies aux frontières algériennes soulignant que « la drogue est une source importante de financement du terrorisme international qui a profité de la vulnérabilité de certains pays de la région sahélo-saharienne pour accroître son activité ».
Tout en appelant à un dialogue « pour trouver des solutions pacifiques aux problèmes liés à la sécurité et au développement dans ces pays », l’universitaire n’a pas manqué de mettre en relief, l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Pour lui, il est impératif que toutes les parties maliennes s’engagent à respecter les clauses convenues pour parachever le processus d’édification de l’Etat national au Mali.*Par Khidr Ali | vendredi 26/06/2015/algerie1.com
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*John Kerry salue le rôle de l’Algérie en matière de sécurité régionale et ses efforts de paix au Mali et en Libye
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a salué, hier, aux cotés de son homologue algérien Ramtane Lamamra le rôle de l »Algérie en matière de sécurité régionale et notamment ses efforts de paix pour les conflits au Mali et en Libye.
En recevant le chef de la diplomatie algérienne, John Kerry a loué « la coopération en matière de sécurité, pierre angulaire de la relation entre les Etats-Unis et l’Algérie », deux pays qui se sont beaucoup rapprochés ces dernières années.
Ramtane Lamamra lui a répondu que « sur la question du terrorisme, la qualité et l’efficacité de notre coopération étaient une source de satisfaction ».
Les deux ministres s’exprimaient dans le cadre du dialogue annuel « stratégique » entre Washington et Alger, l’occasion de discuter des conflits régionaux et de la lutte antiterroriste.
« Les Etats-Unis saluent le projet de l’Algérie d’accueillir un sommet international cet été sur la question de la dé-radicalisation », à la suite d’un sommet de la Maison Blanche contre le terrorisme en février, a dit M. Kerry.
« Notre coopération politique reste absolument cruciale, surtout face à l’instabilité croissante dans la région », a plaidé John Kerry, félicitant son hôte pour ses « efforts de médiation en vue d’un accord de paix au Mali ».
L’accord d’Alger du 1er mars vise à créer les conditions d’une paix durable dans le Nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg de ce pays frontalier de l’Algérie, depuis les premières années d’indépendance dans les années 1960.
Cette région était tombée en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à el-Qaëda. Ils en ont été partiellement chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako.
« L’Algérie a aussi joué un rôle vital en soutenant les efforts de l’ONU pour trouver une solution politique en Libye, une nation assiégée et profondément divisée », a souligné John Kerry.*.algerie1.com/ 09/04/2015 |
**Ramtane Lamamra: « L’Algérie est un pays exportateur de sécurité et de stabilité ».
L’Algérie « peut être considérée parmi les rares pays qui ont effectivement défait le terrorisme », a affirmé, jeudi soir à Washington, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Lamamra, qui s’exprimait lors d’un échange avec le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, peu avant le début de leurs entretiens, a souligné que « nous avons payé le prix fort pour cela, mais nous jouissons aujourd’hui, d’un niveau très raisonnable de sécurité et de tranquillité dans notre pays. Nous sommes un pays exportateur de sécurité et de stabilité ».
Abordant le rôle de l’Algérie au plan régional, il a relevé que « la Libye et le Mali, pays voisins immédiats à l’Algérie, où comme vous le savez, le terrorisme et l’instabilité règnent, sont au centre de notre action diplomatique immédiate, et nous apportons bien sûr notre contribution à la solution d’autres questions au-delà de nos frontières ». Comme il n’a pas manqué de rappeler que l’Algérie développe de « très bonnes relations » avec ses voisins.
Au plan bilatéral, le ministre des Affaires étrangères a rappelé que la visite effectuée par Kerry au mois d’avril dernier en Algérie et au cours de laquelle il a été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a été « fructueuse » et a ouvert de nombreuses pistes aux deux pays pour travailler en étroite collaboration.
Lamamra a estimé dans ce sens que le partenariat algéro-américain est « prometteur » et « très efficace ». « Il englobe de nombreux domaines d’activité. Il n’est plus limité à l’énergie et offre de nombreuses opportunités pour les entreprises américaines à venir contribuer au développement de l’Algérie ».
De son coté, M. Kerry a exprimé la reconnaissance des Etats unis pour les efforts de l’Algérie dans la lutte antiterroriste en particulier, réaffirmant la disponibilité de son pays à continuer à travailler en collaboration avec le partenaire algérien dans ce domaine.
Après avoir exprimé sa satisfaction de sa visite en Algérie et qui a permis aux deux parties d’évoquer « un grand nombre de questions régionales », le secrétaire d’Etat US a annoncé une prochaine réunion restreinte à New York qui regroupera des « pays clés concernés par la situation prévalant en Libye ».
Il a exprimé dans ce sens son souhait de continuer ses discussions avec Lamamra sur ce sujet lors de cette réunion. « Nous savons tous que la Libye fait actuellement face à des défis.
A la fin de cet échange, le secrétaire d’Etat US a tenu à exprimer sa sympathie à l’égard de Lamamra. « je suis heureux que nous ayons un ami et un partenaire en Algérie », a-t-il dit dans ce sens.*.algerie1.com–Par Kaci Haider | 19/09/2014 | 16:40
**Lamamra : La stabilité régionale passe par la décolonisation du Sahara occidental
Réagissant au discours scandaleux du roi Mohamed VI de jeudi dernier sur la question Sahraouie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a souligné, dimanche à Alger, que la région a besoin que s’accomplisse la décolonisation du Sahara occidental.
S’exprimant à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des Nations unies, il a indiqué que « l’urgente nécessité de promouvoir la stabilité, la paix et le développement figure au centre de la démarche de l’Algérie. Dans cet esprit, l’Algérie se réjouit du nouvel acquis démocratique que constituent les récentes élections législatives en Tunisie, une excellente nouvelle pour les pays du Maghreb et au delà ».
Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que « notre région a besoin également que s’accomplisse la mission de décolonisation du Sahara occidental qui incombe à l’ONU, en application des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies et à la veille du quarantenaire de l’avis de Cour internationale de justice qui a consacré l’autodétermination comme passage obligé de la solution à promouvoir au bénéficie du peuple de ce territoire ».*Par Lila Ghali | 09/11/2014 | algerie1.com
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*Jean-Pierre Chevènement : La diplomatie algérienne est prestigieuse
L’Algérie constitue un vis-à-vis naturel de la France. «Il n’y a aucune raison de ne pas avoir confiance en l’avenir de l’Algérie», a souligné le président de l’Association France-Algérie.
Le président de l’Association France-Algérie souligne l’existence de relations naturelles entre les deux pays. «L’Algérie est une jeune nation de par sa jeunesse. Mais, l’Algérie et la France sont un vieux couple qui arrive à surmonter tout obstacle», a déclaré samedi dernier, dans la soirée, Jean-Pierre Chevènement lors d’un point de presse au Centre culturel français (CCF) à Alger. Afin de convaincre et détendre l’atmosphère, l’ex-ministre de la Défense française a développé un jeu de mots et un sens de l’humour remarquables. Le conférencier n’a pas manqué de féliciter la prestation de l’Equipe nationale qui a gagné contre le Malawi avec un score de 2 buts à 0.
Exprimant un sentiment de satisfaction immuable, M.Chevènement souligne que sa visite effectuée en Algérie, il s’est réjoui de la qualité de l’accueil qui lui a été réservé à tous les niveaux public et officiel.
«Le lâche assassinat de Hervé Gourdel dans les montagnes de Tizi Ouzou, n’influe en rien dans les relations algéro-françaises», a-t-il indiqué avant d’ajouter que «la question du terrorisme et de l’islamisme radical, ne concerne pas l’Algérie seulement, mais c’est une affaire de tous les pays du monde», a-t-il affirmé.
Le président de l’Association France Algérie, a rendu un vibrant et solennel hommage, à l’Armée nationale populaire (ANP) qui s’est engagée dans la poursuite des terroristes criminels qui ont décapité Hervé Gourdel. L’Algérie et la France sont des voisins très proches par leurs histoire et géographie. «Nous sommes des Méditerranéens et nous devons tourner la page du colonialisme et regarder l’Algérie dans le principe d’un Etat libre et indépendant depuis», a-t-il souligné, tout en insistant sur le principe de la non-ingérence dans la politique interne du pays. Tout en saluant la performance de la diplomatie algérienne, M.Chevènement a éclairé d’emblée sur la question des relations algéro-françaises. «La diplomatie algérienne est prestigieuse. La France écoute et soutient l’initiative du dialogue inclusif qui a été engagé dans le rétablissement de la stabilité en Libye et autres initiatives développées pour d’autres pays du monde», dira-t-il.
Interrogé sur la faiblesse des investissements français en Algérie alors que d’autres pays saisissent les opportunités mises en place afin d’attirer de plus en plus d’investisseurs dans le pays, M.Chevènement, n’a pas manqué de revenir sur la règle des 49/51%, qui gêne surtout les patrons des PME/PMI. «Malgré tout ce que l’on dit à propos de l’absence des investisseurs français en Algérie», a-t-il rétorqué. Il soulignera l’installation de la maison Renault, dans la production automobile et la société Lafarge dans la cimenterie qui ont accepté le principe de la règle des investissements exigés aux étrangers. La construction du projet démocratique ne peut se limiter à l’organisation des élections pour dégager des élus. «Mais, la démocratie est une culture, une éducation et un projet de toute la société pour réaliser le rêve démocratique», a souligné cet homme d’Etat, qui s’est engagé dans les causes justes au point de démissionner du poste de ministre français de la Défense, le 29 janvier 1991, afin de dénoncer la guerre de la coalition contre l’Irak.
Conflit libyen: la France à l’écoute de l’Algérie
A la question de la montée de l’islamophobie ces dernières années en France, Jean-Pierre Chevènement, a répondu de manière claire, nette et précise. «La France est une République laïque. Chrétiens, musulmans, synagogues et toutes les religions s’assoient à la même table dans un respect mutuel, tout en s’engageant pour l’intérêt national», dira-t-il, avant d’ajouter que la France à construit pas moins de 1000 mosquées pour permettre aux musulmans de faire leurs prières en toute liberté et quiétude. «Le courage, c’est de chercher la vérité est la dire aux autres», précisera-t-il, rien que pour montrer toute la différence entre l’islamisme radical et l’islam en tant que religion de paix et de fraternité entre les peuples. M.Chevènement n’a pas manqué de faire appel à quelques exemples du prophète Mohammed (Qsssl), pour faire appel à la foi et chercher la raison dans la nature des hommes. Abordant la question de la sécurité dans la région du Sahel, en citant le Mali, la Tunisie et la Libye qui vit dans une instabilité politique, économique et sécuritaire sans précédent, le président de l’Association France-Algérie, a appelé à la nécessité de réunir tous les Libyens, afin de se repositionner dans un esprit national au-dessus des appartenances religieuses, ethniques ou partisanes, afin de rétablir la paix et la stabilité dans le pays.
Le dialogue inclusif lancé par l’Algérie, afin de rétablir la paix et l’union du peuple libyen, conforte la scène politique française, de l’Union européenne et l’ONU. Evoquant la revendication du peuple sahraoui qui constitue un véritable blocage qui entrave la construction du Grand Maghreb, d’une part, et le triplé des relations algéro-marocaines et françaises, la réponse de M. Chevènement a laissé pantois bon nombre d’observateurs qui ont assisté: «La cause du peuple sahraoui dépend de la décision de l’ONU», dira-t-il, tout en insistant sur les capacités de l’Algérie à relever les défis sur le plan africain et mondial, sous condition d’avoir les moyens de sa politique à l’échelle mondiale. La question de l’Irak et de la Syrie a été abordé de manière succincte. M. Chevènement a souligné «qu’il faut dissocier la population sunnite de Daesh qui pratique le terrorisme à des fins obscures et occultes». Il n’y a pas de développement des peuples sans sécurité et stabilité des pays, a-t-il souligné.*Par Amar CHEKAR - Lundi 13 Octobre 2014-L’Expression
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*L’ONU salue le rôle de l’Algérie et sa vision dans le règlement de la crise libyenne.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), Bernardino Léon a salué, mercredi à Alger, le rôle de l’Algérie et sa vision dans le règlement de la crise libyenne.
Il les a qualifiées, dans une déclaration faite à la presse au sortir de l’audience que lui a accordée le ministre délégué, chargée des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, d’ »importants ».
Le même représentant onusien a indiqué que « l’Algérie a une vision, une connaissance et une initiative qui sont les meilleures pour (une solution) en Libye ».
Et il s’est dit « convaincu que l’Algérie a un rôle très important à jouer (dans le règlement de la crise libyenne), qui est tellement complexe qu’elle exige une contribution de tous les grands acteurs internationaux ».
Qualifiant sa visite en Algérie de « spéciale », il a précisé qu’elle s’inscrit dans le cadre des visites programmées par l’ONU. « Nous sommes persuadés à l’ONU que de cette coopération avec l’Algérie, nous pouvons faire une différence en Libye ».*Par Kaci Haider | 08/10/2014 |algerie1.com
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*Ramtane Lamamra: Portrait du nouveau ministre algérien des Affaires étrangères
Ramtane Lamamra, que beaucoup d’Algériens découvrent pour la première fois, est pourtant un «technicien» de la diplomatie. Un domaine qui est son jardin depuis presque quarante ans pendant lesquels il a intériorisé les subtilités du métier, soigné son discours et étoffé son carnet d’adresses.
Tout commença pour lui à l’Ecole nationale d’administration (ENA), où il a été formé dans la section diplomatique. Une fois le diplôme en poche, le diplomate en herbe débarque au ministère des Affaires étrangères, où il occupe différents postes, notamment à la direction Afrique. Sa carrière au MAE culminera par sa nomination comme secrétaire général en 2005. Mais auparavant, Ramtane Lamamra a roulé sa bosse comme ministre conseiller et ambassadeur dans plusieurs pays. A commencer par son tout premier poste à Djibouti en 1989 et en Ethiopie. Il sera aussi accrédité auprès de l’OUA et de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA).
L’Afrique est ainsi devenue son dada et sa qualité de fin négociateur lui a permis de participer à plusieurs opérations de médiation, notamment dans la crise entre le Mali et le Burkina Faso en 1985 et dans le différend frontalier entre le Tchad et la Libye. M. Lamamra a aussi activement participé au règlement de beaucoup de conflits, comme celui du Liberia, en sa qualité d’envoyé spécial de l’Union africaine (UA) entre 2003 et 2007. Preuve de son talent de médiateur, il a été nommé deux fois (2008-2013) commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine, son dernier poste avant d’être couronné ministre des Affaires étrangères.
Ramtane l’Africain…
Mais Ramtane Lamamra n’est pas uniquement «Monsieur Afrique». Ce parfait polyglotte a également posé ses valises, en 1992, sur le vieux continent en exerçant notamment comme ambassadeur en Autriche et auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) auprès de l’Onudi. Il franchira l’Atlantique pour connaître sa première consécration en héritant successivement des très courus postes d’ambassadeur à New York et Washington. Deux postes aussi prestigieux que stratégiques dans la carrière d’un diplomate, puisque M. Lamamra sera nommé ambassadeur d’Algérie à l’ONU entre 1993 et 1996, puis ambassadeur d’Algérie à Washington entre 1996 et 1999 sous la présidence de Liamine Zeroual.
Pour le diplomate, la boucle est bouclée. Ou presque. Retour à la «maison mère» en Algérie au début de 2000. Pas pour longtemps, puisqu’il a repris son vol en Afrique pour aller éteindre le feu au Liberia en 2003 sous la casquette d’envoyé spécial de l’Union africaine. Il revient une nouvelle fois à la maison en 2004 pour servir d’ambassadeur conseiller au MAE. La même année ce diplomate «globe-trotter» est dépêché au Portugal en qualité d’ambassadeur avant de revenir une année après aux Affaires étrangères, cette fois dans le costume de secrétaire général. Mais une fois de plus, l’appel de l’Afrique retentit. Ramtane Lamamra est couronné ambassadeur à disposition de commissaire Paix et Sécurité de l’Union africaine en 2008. Une mission de «redresseurs des torts» qu’il accomplira avec beaucoup d’engagement et de talent dans un continent miné par les conflits. Puis vint cette nomination à la tête du ministère des Affaires étrangères…
Pour beaucoup d’observateurs, ce poste va comme un gant à l’enfant d’Amizour. Après s’être familiarisé avec l’épicentre du monde à Washington et à New York, et avoir guerroyé diplomatiquement dans les quatre coins de l’Afrique, Ramtane Lamamra paraît très bien outillé pour mettre en application son vécu et son talent. En cela, il est l’exact contraire de son prédécesseur Mourad Medelci qui faisait office de «secrétaire diplomatique».
S’il est vrai que M. Lamamra ne touchera pas aux fondamentaux de la politique étrangère de l’Algérie qui reste le jardin secret du Président, on pourrait tout de même s’attendre à une autre mise en musique. Sa maîtrise de plusieurs dossiers, dont les conflits en Afrique, le désarmement, le terrorisme, le nucléaire, le système des Nations unies, la bonne gouvernance et évidemment la question sahraouie dont il était un observateur à Manhasset, le met dans de bonnes dispositions pour donner une visibilité à l’Algérie. Avec son collègue Madjid Bouguerra dont il partage le parcours à la direction Afrique, il pourrait constituer un ticket gagnant pour la diplomatie algérienne qui a perdu la boussole depuis l’époque de Mohamed Salah Dembri.
Exit la «diplomatie des petits fours»
La mission du nouveau MAE devrait se traduire par un retour effectif vers l’Afrique, qui constitue la profondeur stratégique de notre pays . M. Lamamra devait aussi fructifier ses réseaux à Washington et à New York pour tenter de replacer l’Algérie parmi les pays qui comptent, non pas par l’épaisseur de leurs portefeuilles, mais par leur leadership. Il s’agira en fait d’en finir avec la «diplomatie des petits fours» qui a réduit l’Algérie à un simple «champion de la lutte antiterroriste» que nous servent les responsables américains et britanniques.
Reste à savoir quelle sera la marge de manœuvre du nouveau ministre qui a ceci de particulier : il est un «enfant de la boîte».
Hassan Moali El Watan-18.09.2013
Quand le leadership de l’Algérie rayonnait sur le monde
Pourquoi l’Algérie est pour la non-intervention militaire dans la région ? Pourquoi la diplomatie algérienne préconise toujours une solution politique dans un conflit ? Ardavan Amir-Aslani, auteur de L’âge d’or de la diplomatie algérienne, paru aux éditions Média-Plus, nous donne des clés pour comprendre que la politique étrangère de l’Algérie n’est pas figée, mais liée à des engagements antérieurs.
L’auteur de L’âge d’or de la diplomatie algérienne, Ardavan Amir-Aslani, s’est penché sur l’histoire récente de l’Algérie de 1962 à 1978 plus précisément. Une approche historique qui revient sur les grands événements de la région dans un contexte dominé par la Guerre froide, la dégradation des relations franco-algériennes et par deux conflits au Moyen-Orient : la guerre des Six-Jours en 1967 et la guerre du Kipour en 1973.
C’est également l’époque des dernières grandes figures révolutionnaires, d’Ernesto Che Guevara à Nelson Mandela en passant par Amilcar Cabral ou encore Samora Machel. Ardavan Amir-Aslani s’est appuyé sur les archives du ministère français des affaires étrangères et de quelques personnalités algériennes pour rappeler le rôle de l’Algérie et surtout ses positions sur certains dossiers toujours sensibles comme le Sahara occidental et la Palestine.
Passionné d’histoire, chapitre après chapitre, l’auteur nous replonge dans des décisions qui auront marqué l’Algérie et ses voisins, et toutes les positions prises par Boumédiène qui reste une figure de cette diplomatie. Depuis deux années, les experts en géopolitique annoncent le réveil de la diplomatie algérienne principalement en Afrique, d’abord au Mali où l’Algérie a mené une longue médiation pour des pourparlers intermaliens. Puis en Libye, en acceptant de modérer les positions des Libyens tout accueillant plusieurs délégations pour arriver à une solution politique. Ce livre est nécessaire pour comprendre ce qui a construit le nerf de cette diplomatie dont certaines positions dérangent encore l’Occident.
Ardavan Amir-Aslani
Né en 1965 à Téhéran, Ardavan Amir-Aslani est avocat au barreau de Paris et, au cours des vingt dernières années, il a développé une expertise dans le conseil aux Etats.
Essayiste et spécialiste de la géopolitique du Moyen-Orient, il est l’auteur de nombreux ouvrages portant sur les relations internationales, dont La Géopolitique de la Spiritualité, paru en 2011 aux éditions du Nouveau Monde et Iran-Etats-Unis, les amis de demain ou l’après Ahmadinejad, paru en mai 2013 aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.
*Faten Hayed / el wata,/ vendredi 03 juin 2016
Entretien en aparté entre le président Obama et M.Lamamra à New York
Au cours d’un entretien en aparté, le président Obama a chargé M.Lamamra d’un message verbal destiné au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères veut redonner une nouvelle image à la diplomatie algérienne. Ramtane Lamamra a saisi l’occasion de sa participation à la 68e session de l’Assemblée générale de l’ONU pour lever tout équivoque sur les positions de l’Algérie sur plusieurs questions.
A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, a pris part à New York à la séance d’interaction que le président américain Barack Obama a réservée aux chefs d’Etat et de gouvernement et autres chefs de délégation en marge de la 68ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Au cours d’un entretien en aparté, le président Obama a chargé M.Lamamra d’un message verbal destiné au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Lors de cette cérémonie, le chef de la diplomatie algérienne a également procédé à un échange de vuee avec la conseillère à la sécurité nationale du chef de la Maison-Blanche, Mme Susan Rice. Par ailleurs, M.Lamamra a été associé par le secrétaire d’Etat américain, M.John Kerry, au lancement de «l’initiative d’échanges virtuels» dédiée à la mémoire de l’ex-ambassadeur américain en Libye,
M. Christopher Stevens, tué lors de l’attaque terroriste de septembre 2012 contre le consulat de Benghazi. Cette initiative est vouée à la promotion d’échanges entre jeunes de divers horizons à l’échelle mondiale, et ce, au bénéfice de la tolérance et de la convivialité entre les forces vives à travers le monde.
Il est à rappeler qu’en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, M.Lamamra avait également eu, mercredi dernier, un entretien avec la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques, Wendy Sherman. Lors de cette rencontre, M.Lamamra et Mme Sherman avaient passé en revue l’état des relations entre l’Algérie et les Etats-Unis et ont également abordé les questions d’ordre régional et international, notamment la situation au Sahel ainsi que la crise syrienne. Les discussions entre le chef de la diplomatie algérienne et cette haut responsable au département d’Etat américain ont aussi porté sur les préparatifs de la deuxième réunion du Dialogue stratégique Algérie-USA qui devrait avoir lieu avant la fin de l’année en cours à Alger.
Abordant, lors des débats, la situation des pays après le printemps arabe, Lamamra a tenu à préciser que l’Algérie était «naturellement solidaire» des peuples arabes qui, cependant, vivent des «transitions difficiles» dans une étape de transformation démocratique et socio-économique particulièrement délicate. «L’Algérie encourage la promotion de solutions politiques aux crises de gouvernance ainsi que la gestion consensuelle des périodes de transition», a-t-il ajouté devant une assistance importance. Pour lui, cela n’est pas une raison pour promouvoir la solution militaire. Néanmoins, a-t-il dit, «Ies solutions militaires ne sont ni possibles ni souhaitables dans ces contextes de polarisation des sociétés et d’exacerbation de particularismes et de dissensions». Réaffirmant le rejet de la menace et de l’emploi d’armes de destructions massives, M.Lamamra a noté que l’Algérie condamnait l’usage d’armes chimiques dans le conflit syrien quels qu’en soient les auteurs. Il a réitéré, dans ce sillage, l’appel de l’Algérie à une dynamique politique devant mener à la tenue de la conférence de Genève II. Lamamra a aussi évoqué le conflit israélo-palestinien au sujet duquel, il a salué les efforts des Etats-Unis pour la reprise des négociations. Concernant la question sécuritaire dans la région du Sahel, M.Lamamra a déclaré que l’Algérie, qui continue d’être ciblée par le terrorisme international, telle l’attaque terroriste majeure menée contre le complexe gazier de Tiguentourine en janvier dernier, «apporte une contribution effective à la conjugaison des efforts pour la sécurité collective dans l’espace sahélo-saharien ainsi que dans le reste de l’Afrique». De surcroît, il a affirmé que l’Algérie se réjouissait de la libération des régions du nord du Mali de l’emprise des groupes terroristes ainsi que de la restauration de l’ordre constitutionnel dans ce pays avec le succès de l’élection présidentielle.
S’exprimant sur la question du Sahara occidental, le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé que «l’Algérie est résolument attachée au droit des peuples à l’autodétermination». L’Algérie, a-t-il poursuivi, «soutient l’intensification des efforts de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, en vue d’amener les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à lever, par la négociation, tous les obstacles pour permettre au peuple du Sahara occidental de déterminer librement son avenir». *L’Expression-28.09.2013
**William Burns salue le rôle «leader» d’Alger
Le secrétaire d’Etat adjoint américain William Burns avait déclaré jeudi 06.12.2012. à Alger que Washington appuyait la position “leader” de l’Algérie en faveur de la promotion du dialogue entre les Maliens.
“Les Etats-Unis appuient la position leader de l’Algérie en faveur de la promotion du dialogue entre le gouvernement malien et les Touareg du Mali”, a indiqué M. Burns lors d’un point de presse organisé au siège de l’ambassade américaine à Alger. Pour le secrétaire d’Etat adjoint américain, “l’augmentation du terrorisme et la criminalité constituent une menace pour la région”, ajoutant que “les USA applaudissent la détermination de l’Algérie pour mettre fin au trafic d’armes dans la région”.
Par ailleurs, le diplomate américain lance “un appel aux pays voisins du Mali pour lutter contre le trafic d’armes” en rappelant que le Burkina Faso était en train de préparer un cadre de négociations. “Nous continuons à lancer un appel pour les efforts pour accélérer les discussions politiques” a-t-il indiqué.
Tout en insistant sur le “grand rôle de l’Algérie” dans l’équation malienne, William Burns considère que “le défi que représente le Mali présente différents ingrédients”. Pour lui, “il y a une crise politique au Mali, une crise humanitaire et une crise sécuritaire. C’est une préoccupation commune des USA et de l’Algérie. Cette région risque d’être un sanctuaire pour les groupes terroristes”.
Pour le diplomate US qui plaide “pour une grande coopération internationale dans le cas d’une intervention militaire possible”, la réussite de la stratégie mise en œuvre pour la crise malienne “doit prendre en compte ces ingrédients”.
Willaim Burns, reçu successivement par son homologue algérien, Mourad Medelci, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, puis le président Abdelaziz Bouteflika “est venu pour écouter le point de vue de l’Algérie sur le dossier malien dans lequel elle joue un rôle majeur”, selon un diplomate algérien.
De son côté, Mourad Medelci, présent Jeudi à Bruxelles a déclaré justement à propos de la crise malienne que l’Algérie prendra ses responsabilités dans le respect des décisions du Conseil de sécurité de l’ONU concernant une intervention militaire au Mali, tout en soulignant que la communauté internationale était favorable à une solution politique.
“Si des décisions devraient être prises par le Conseil de sécurité, l’Algérie prendra ses responsabilités dans le respect de ces décisions mais je crois qu’il y a une prise de conscience de la communauté internationale qui est assez générale et qui donne la priorité à la solution politique”, a t-il déclaré à la presse à l’issue des travaux de la 7ème session du conseil d’association algéro-européen.
Le Conseil de sécurité se prononcera décembre courant sur cette intervention en se basant sur le rapport du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, qui a mis en garde contre les risques que ferait peser un recours à la force sur la situation humanitaire et les chances d’une solution politique.
M. Medelci n’a souligné que le processus de négociations mené avec Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) “prenait un peu plus de vigueur”. “Les Maliens sont au bout du chemin du dialogue politique qui a commencé avec des parties, considérées jusqu’ici comme rebelles et qui sont devenues des parties à la négociation”, a-t-il dit.* Algérie1.com-07.12.2012.
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les Américains avaient proposé les diplomates algériens au Nobel de la paix
*rappelle Abdelkrim Ghrieb. Ambassadeur d’Algérie à Téhéran de 1979 à 1982
-Qui a demandé une médiation algérienne dans la crise des otages ?
Ce sont les Iraniens qui nous ont demandé de jouer les médiateurs. Par la suite, les Américains nous ont également sollicités, après avoir tenté, pendant une année, de trouver des partenaires qui pouvaient leur donner un coup de main. Ils avaient, par exemple, poussé l’ONU à intervenir, et Kurt Waldheim, à l’époque secrétaire général des Nations unies, avait fait le déplacement à Téhéran en compagnie de Mohamed Bedjaoui, représentant de l’Algérie au sein de l’organisation onusienne. Puis, ils se sont rabattus sur l’Organisation de la conférence islamique, qui a constitué une délégation des chefs d’Etat islamiques sous la conduite du président guinéen, Ahmed Sékou Touré, qui a fait la navette à plusieurs reprises en Iran, sans résultat. Ils ont aussi sollicité Yasser Arafat, également sans résultat. Ce n’est qu’après toutes ces tentatives que les Iraniens se sont adressés aux Algériens.
-Quelles conditions l’Algérie a-t-elle posées avant d’accepter la médiation ?
Aucune. Ce n’est que durant les négociations que nous avons eu notre mot à dire pour arrondir les angles entre les deux parties. Les Américains, par exemple, avaient intitulé leur document de travail «la crise des otages», mais les Iraniens ne voulaient pas qu’on parle d’«otages», mais plutôt de «mécréants américains». Nous avons convenu de les appeler «détenus».
-Les Américains ont-ils eu peur que la diplomatie algérienne soit partisane ?
Oui. Au début de notre médiation, les Américains avaient peur que nous penchions du côté du régime iranien, car c’est vrai que nous avions plus de sympathie pour les Iraniens que pour eux. Mais lors du cheminement des négociations, nous nous sommes montrés loyaux avec les deux parties. D’ailleurs, les Américains ont reconnu publiquement notre rôle et notre impartialité.
-L’affaire des six diplomates «exfiltrés» a-t-elle pesé dans votre médiation ?
Pas du tout, puisque les Algériens sont intervenus dans les négociations une année après cet épisode. Les six diplomates avaient quitté les lieux avant la prise totale de l’ambassade américaine. Cette affaire n’a pas eu d’incidence lors des négociations. D’ailleurs, ce n’est que plus tard que nous avons appris que six diplomates s’étaient réfugiés à l’ambassade du Canada et qu’ils avaient pu, par la suite, quitter Téhéran. Les étudiants islamiques avaient, à la suite de ce départ, pris la décision de faire sortir les diplomates qu’ils retenaient dans l’ambassade et de les installer ailleurs.
-Avez-vous gardé des liens avec les négociateurs américains et iraniens ?
Oui, au début. Nous avons même été reçus chez eux, dans leur famille. A l’époque, les Américains avaient proposé que le groupe de diplomates algériens soit citée pour le prix Nobel de la paix. Ils ont fait les démarches nécessaires auprès de la fondation Nobel.
-Vous souvenez-vous d’une anecdote qui vous aurait particulièrement marqué lors les négociations ?
Je me souviens que nous avions demandé à rendre visite aux détenus américains, quand ils étaient encore retenus au siège de leur ambassade. Cette demande a été faite vers la fin décembre 1979, au moment des fêtes de Noël. Nous avions pris attache avec Monseigneur Duval, archevêque d’Alger, pour qu’il vienne en Iran, célébrer la fête de fin d’année avec les diplomates américains. Il a un peu hésité, car il devait accueillir des ecclésiastiques qui venaient de Rome pour célébrer la messe à Alger. Il a finalement accepté et il est venu à Téhéran célébrer la messe au milieu des diplomates américains.
-Regrettez-vous que le cinéma algérien ne se soit pas penché sur cet événement pour en faire un film ?
Ce n’est pas dans notre tradition de faire un film à partir d’un événement, comme le font les Américains ! On n’a pas encore le réflexe de médiatiser une démarche ou une action comme ils savent le faire. D’ailleurs, ce sont les Américains qui ont médiatisé l’affaire. Ce sont leurs médias qui se sont mis à nous suivre partout. Je pense aussi que nous avions peur d’échouer comme cela a été le cas avec les autres tentatives.*El Watan-08.02.2013.
photo: Les otages américains en Iran (1979)
*On désigne sous le nom de crise iranienne des otages un épisode de 444 jours ayant marqué les débuts de la République islamique d’Iran et ses relations conflictuelles avec les Etats-Unis.Le 4 novembre 1979 en fin de matinée, quelque 400 « étudiants islamiques » prennent d’assaut l’ambassade des États-Unis à Téhéran. La garde des marines présente sur place les retient pendant à peu près deux heures, pendant que le personnel détruit les documents sensibles. Lorsque les « étudiants » voient de la fumée s’échapper des bâtiments, ils forcent le passage et prennent 53 personnes en otages, auxquelles s’ajouteront trois autres, capturées au ministère des Affaires étrangères. Ils réussissent néanmoins à saisir des documents classifiés des services de renseignement américains, qui ont été publiés par la suite en Iran*wikipedia.org…Finalement les otages américains ont été libérés grace a la médiation algérienne dirigée par le regretté Mohamed Seddik Benyahia alors ministre des affaires étrangères.
*La diplomatie algérienne gagne le pari dans l’affaire des otages américains à Téhéran
Grâce à sa politique étrangère éclairée et ses positions indépendantes de soutien aux causes justes dans le monde, l’Algérie a réussi à trouver une solution pacifique à la crise des otages américains à Téhéran survenue immédiatement après la victoire de la révolution iranienne qui a mis fin au règne du Shah Mohamed Reza Pahlavi.
La médiation algérienne a contribué à trouver une solution pacifique à la crise des otages américains retenus à l’ambassade américaine à Téhéran de 1979 à 1981 et dont les retombées auraient pu affecter la région tout entière.
La crise des otages en Iran était une crise diplomatique entre l’Iran et les Etats-Unis d’Amérique. Un groupe d’étudiants iraniens avaient envahi l’ambassade américaine à Téhéran en soutien à la révolution iranienne qui avait renversé le Shah Mohamed Reza Pahlavi, allié stratégique des Etats-Unis.
Les étudiants iraniens avaient retenu 52 américains durant 444 jours, du 4 novembre 1979 au 20 janvier 1981. Les principales revendications des étudiants consistaient en ’extradition du Shah qui se trouvait depuis le 22 octobre à New York pour être jugé en Iran, le rapatriement de tous ses avoirs à l’étranger et plus précisément dans les banques américaines ainsi que la non ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieures de l’Iran.
Les tentatives de négociations pour la libération des otages ayant échoué, les Etats-Unis avaient mené une opération militaire le 24 avril 1980 pour les sauver mais qui a également échoué. Les deux parties en conflit l’Iran et les Etats-Unis ont ensuite demandé à l’Algérie de jouer le rôle de médiateur au vu de sa politique étrangère sage et de ses positions indépendantes de soutien aux causes justes.
L’Algérie avait posé aux deux parties deux conditions importantes pour mener à bien cette médiation, selon les déclarations du président de la République de l’époque, M. Chadli Bendjedid, à savoir : la confiance dans la politique de l’Algérie et dans sa manière de régler la crise et l’engagement à appliquer les accords qui découleront des négociations avec la partie iranienne.
Les négociations entre les Etats-Unis et l’Iran se sont poursuivis de manière intense sous la médiation algérienne. Le secrétaire d’Etat américain adjoint de l’époque, M. Warren Christopher a eu une série d’entretiens en Algérie avec Mohamed Seddik Benyahia alors ministre des affaires étrangères.
Le 19 janvier 1981 un accord final a été signé à Alger entre l’Iran et les Etats-Unis sur l’affaire des otages américains après l’approbation du communiqué du gouvernement algérien par les deux pays. Dans ses grandes lignes, le communiqué stipule l’engagement du gouvernement américain de ne pas s’ingérer dans les affaires iraniennes, le rapatriement des fonds iraniens gelés, l’annulation des sanctions et plaintes introduites contre l’Iran devant les tribunaux américains et le gel des avoirs du Shah Mohamed Reza Pahlavi aux Etats-Unis jusqu’au prononcé des tribunaux.
Lors de la ratification de l’accord, Warren Christopher avait exprimé à l’Algérie la gratitude des Etats-Unis et ses remerciements pour sa contribution efficace dans le processus de libération des otages. L’ancien président américain Jimmy Carter avait qualifié la médiation algérienne d’équitable, exprimant, dans une allocution télévisée adressée au peuple américain, ses remerciements à l’Algérie pour son rôle positif dans les négociations américano-iraniennes.
« Je voudrais exprimer publiquement (…) aux Algériens mes remerciements (…) pour le travail extraordinaire qu’ils ont réalisé en agissant avec équité et minutie entre nous et les dirigeants iraniens », avait-il déclaré.
L’affaire des otages américains a pris fin le 20 janvier. Le soir même, deux avions d’Air Algérie avaient atterri à Téhéran pour transporter les otages américains qui avaient subi auparavant une visite médicale par une équipe de médecins algériens.
M. Reda Malek, ancien chef du gouvernement algérien et ancien ambassadeur d’Algérie aux Etats-Unis avait affirmé dans des déclarations à la presse que les principes de la révolution algérienne étaient ceux qui avaient contribué à la libération des otages américains à Téhéran en 1981.
M. Reda Malek avait précisé qu’il avait expliqué à l’ambassadeur iranien à Washington d’alors que la révolution algérienne était basée sur le respect de l’opinion publique française et se souciait de ne pas attenter à la dignité des français en tant que peuple en dépit de la guerre.
« Vous avez un différend avec le gouvernement américain et non avec le peuple américain. Pourquoi le retournez-vous contre vous ? », avait dit M. Réda Malek à l’ambassadeur iranien, ajoutant : « Si ce n’était le respect que l’Iran vouait à la révolution algérienne, l’opération n’aurait pas abouti ».
L’Algérie a respecté, depuis l’indépendance, la ligne du non alignement à n’importe quelle partie au détriment d’une autre dans le règlement des conflits dans le monde, le principe de soutien aux causes justes et aux mouvements de libération où qu’ils se trouvent ainsi que le soutien de l’unité arabe, maghrébine et africaine.
Le respect par l’Algérie des chartes internationales a contribué à lui conférer une crédibilité auprès des pays du monde d’où l’importance conférée à ses opinions dans les questions sensibles et décisives au plan international.*djazair50.dz.
*photo: Arrivée des otages méricains à bord d’un vol d’Air Algérie après leur libération
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* 8 octobre 1962, journée de la levée de l’emblème algérien aux Nations unies à New-York
Flash sur les splendeurs de la diplomatie algérienne de 1962 à nos jours
*photo: Benyahia mort durant sa mission de bons offices entre l’Irak et l’Iran
Parfaits bilingues, ils ont accompli les tâches confiées, comme militants sincères, avec probité et dignité au service de la Patrie et à elle seule.
Le 8 octobre est consacrée à la journée de la diplomatie, Cette date correspond au 8 octobre 1962, journée de la levée de l’emblème national aux Nations unies à New-York. En 2012, la mémoire des diplomates-chouhada du devoir tels que feu Bellaroussi, Belkadi, (décédé à Baghdad), Touati, (à Aïn Taya), Benyahia et les membres de la délégation qui l’accompagnaient durant la mission de bons offices entre l’Irak-Iran a été honorée. Ce dernier a rendu à la fonction de diplomate de carrière, tous ses attributs. Ma génération n’a jamais cessé de le remercier. Chaque jour, elle prie l’Eternel pour que Sa Miséricorde soit sur lui. Mais les diplomates de carrière qui se sont suicidés ont été oubliés, de même qu’on a tendance à ignorer le remarquable travail accompli par les moudjahidine-diplomates qui ont conduit la diplomatie durant la lutte de Libération nationale et post-indépendance.
Sur ce volet, notamment il m’est apparu indispensable que la société algérienne doit savoir que la diplomatie a tiré sa splendeur de l’action de ces moudjahidine-diplomates qui ont été les siens durant la lutte libératrice. Quelques uns d’entre eux, pour des raisons sûrement politiques ont quitté les rangs de la carrière à l’indépendance, mais la majorité a continué à oeuvrer dans l’emploi dont certains symbolisaient la Révolution auprès de pays tiers. Ces diplomates issus de la lutte de Libération avaient représenté dignement l’Algérie en lutte. Ils ont continué sur cet élan après l’indépendance. D’autres jeunes, moudjahidine les ont rejoints en 1962. Issus d’horizons divers, de la glorieuse ALN, (transmetteurs et chiffreurs, presque tous officiers), de l’illustre Ocfln, célèbres détenus ou d’exaltants militants sincères de la 7e Wilaya, (Fédération de France). Ces nouveaux venus n’ont pas trouvé de place dans les hautes fonctions diplomatiques puisque les tenants en titre, associaient à la légitimité historique, des capacités intellectuelles et d’expérience que les prétendants-arrivants n’avaient pas encore acquises. En plus, leur proximité du politique leur permettait «de se faire proposer», en outre, les réels tenants-décideurs du pouvoir avaient plus à gagner en éloignant certains, considérés comme dangereux, que de les avoir dans le voisinage.
Cette situation a perduré de 1962 jusqu’en 1978 où un grand mouvement de chefs de postes diplomatiques et consulaires arrêtés sur deux années successives, (1977-1978) a permis le renouvellement de chefs. Les nouveaux élus, d’autres moudjahidine, mais qui ont joué chacun en ce qui le concerne, un rôle dans l’arrière-boutique: il s’agissait en fait de récompenser les uns pour services rendus au régime dans le silence et la discipline, d’autres pour la pression qu’ils exerçaient, l’éloignement était l’unique solution de les écarter de la scène intérieure.
La promotion de certains d’entre eux était légitime pour le travail accompli à divers degrés dans l’abnégation et le silence. Seulement, à ces méritants, se sont greffés des hommes issus du panier du clientélisme qui, dans bien des cas, ont été des fausses notes. Jusque-là, aucune femme diplomate ou moudjahida n’avait réussi à briser la barrière.
Les femmes diplomates de cette époque ne pouvaient même pas prétendre s’inscrire dans le mouvement dans le cadre du déroulement normal de la carrière.
Les meilleurs ont quitté sur la pointe des pieds
Nos aînés moudjahidine, diplomates de carrière étaient divisés en deux groupes imposés par le contexte forcé de l’Histoire implacable. Le premier, c’est le groupe cité ci-dessus. Le second, une masse importante, (où les femmes se comptaient sur les doigts de la main), recruté en majorité un 1er octobre 1962, a servi avec loyauté et énergie durant la période post-indépendance où la splendeur de la diplomatie algérienne n’est point à démontrer.
La grande majorité, non seulement a été éloignée de la promotion de chefs de missions diplomatiques et consulaires à laquelle elle aspirait légitimement dans le cadre du processus évolutif normal de la carrière diplomatique, mais a été admise à la retraite dans des conditions parfois humiliantes. Parfaits bilingues, ils ont accompli les tâches confiées, comme militants sincères, avec probité et dignité au service de la Patrie et à elle seule.
Les meilleurs ont quitté ce bas monde sur la pointe des pieds et le reste suit à une cadence vertigineuse, des suites, non pas dues aux traumatismes de la période coloniale, mais de la «hogra» qui été la leur à la fin de la vie, qui d’un passé glorieux a basculé vers un destin humiliant. Le premier magistrat du pays, Si Abdelkader a fait une brillante carrière diplomatique avec les résultats qu’on lui connaît aux côtés de ces moudjahidine-diplomates. Le successeur, feu Benyahia a su encadrer les diplomates et les mettre à l’abri du besoin. Tous les diplomates, vieille garde ou jeune génération lui seront éternellement reconnaissants. Il a été ravi aux siens et à la patrie dans l’exercice de ses hautes fonctions, (que Dieu l’accueille en Son Vaste Paradis).
Le suivant procédera à la liquidation des militants aux commandes du département en permettant à une frange de jeunes fonctionnaires, ambitieux à juste titre, connus sur les bancs scolaires, mais qui ont le mérite d’ignorer le régionalisme et autre paramètre distinctif de race ou de religion, pratiquant ou athée, puisque réunis autour d’un seul critère: «Un diplôme de formation», cependant non reconnus sur le plan universitaire. Ils ont saisi cette opportunité ministérielle pour rafler les postes, (le politique étant leur chasse gardée). Les universitaires ont été relégués aux fonctions administratives. Les rares universitaires, déployés au sein de responsabilités, sont des agents qui jouissent d’un appui, «un piston de bulldozer».
Par ailleurs, parmi ce personnel soudé et solidaire, seule une poignée de fonctionnaires se comptant sur les doigts d’une main, n’a pas eu le parcours qui devrait être le sien en comparaison à leurs collègues d’une même promotion. Deux ont été récupérés après une longue traversée du désert. Ils ont finalement accédé à la promotion méritée. Deux autres ont été admis à la retraite et deux autres évoluent au sein d’organisations internationales. Ils n’ont jamais critiqué leurs camarades ni porté de jugement sur leur marginalisation. A ce titre, j’ai à leur égard, une profonde et sincère admiration. Les concernés évitent de dénoncer le comportement de leurs camarades. Ils ne veulent fournir aucune explication à leur marginalisation du processus promotionnel. Il faut reconnaître que cette catégorie de diplomates a acquis une expérience professionnelle incontestable que leurs camarades universitaires n’ont pu acquérir du fait de leur éloignement du véritable centre de travail. Cependant, il faut souligner qu’ils sont sérieux et bosseurs, qualités qu’ils démontrent chaque jour sur le terrain.
Par ailleurs, quand ils sont rappelés à l’administration centrale, ils n’ont aucun problème d’affectation. Ils sont intégrés dans des postes de responsabilité dès leur arrivée à Alger. C’est l’universitaire qui reste dans la nature surtout lorsqu’il estime revendiquer légitimement l’occupation d’une responsabilité à laquelle il aspire. Seul, l’universitaire jouissant d’un véritable appui sera affecté à une responsabilité.
Le choix du poste se négocie-t-il?
Les autres «pauvres» universitaires qui n’ont que le ciel comme témoin, rejoignent les affectations qu’on leur impose sans broncher. Ils acceptent l’avenir qui leur est tracée, souvent pour des raisons familiales et économiques. Ils sont toujours affectés aux structures administratives et consulaires, rares sont ceux qui atterrissent du côté politique. Les femmes diplomates issues des rangs de cette catégorie n’ont pas été oubliées. Celles, universitaires, ont été marginalisées du processus promotionnel comme leurs collègues masculins, sauf si elles jouissent d’un véritable appui extérieur.
Les fonctionnaires qui ne sont ni universitaires ni faisant partie de cette catégorie sont purement et simplement admis à la retraite quand la condition d’âge est requise. Cependant, ce personnel non diplômé, mais jouissant d’une expérience appréciable, pistonnés, issus du panier du clientélisme ou de la cooptation sont relégués à des fonctions qui demandent peu d’efforts intellectuels, exigeant une disponibilité et un savoir-faire incontestables. A cet état de gestion des ressources humaines, il faut ajouter qu’on bloque les universitaires qui, sans avenir à la Centrale, aspirent à accéder à des postes au sein des organisations internationales puisque le pays paie des sommes colossales comme cotisations sans tirer profit. On préfère garder le fauteuil vacant. A-t-on peur que l’universitaire émerge par ses compétences et son savoir-faire à l’étranger? A ce personnel diplomatique, s’ajoutent les parachutés. Généralement, ils ont été à la bonne école et sont de bonne famille. Leur parachutage se fait directement à une responsabilité qui leur permet d’accéder sans détour à la promotion de chef de mission diplomatique, rarement consulaires. Lorsqu’ils sont bien épaulés, ils sont discrètement intégrés à la carrière diplomatique. Ils jouiront de la détention du passeport diplomatique avec leur famille durant toute la vie alors qu’on refuse d’établir ces documents aux diplomates de carrière, enfants de chouhada ou moudjahidine, carriéristes, pionniers de la diplomatie à l’origine de sa mise en oeuvre et de la naissance de l’Etat malgré un texte législatif sur la protection du chahid et du moudjahid et de leurs intérêts.
Enfin, quant au mouvement diplomatique, il ne se tire jamais du PC qui est censé contenir les ressources humaines, issues de la gestion automatique, mais émane d’un endroit confidentiel, occulte, gardé secret. Ah oui! Un conseil pour certains naïfs, surtout à la jeune génération, les choses ont changé: ne faites plus référence au passé glorieux du paternel ou de la famille, vous risquez de tout perdre! Un coup d’épaule vaut mieux que quarante ans d’école? Enfin, il ne faut jamais oublier les collègues qui se sont suicidés à cause d’un seul paramètre commun à tous: «La hogra». Je m’incline profondément en leur mémoire et quelque part en décortiquant aujourd’hui cette situation, peut-être de là haut, du ciel, ils se sentiront soulagés.
Lorsqu’on constate qu’un fonctionnaire connu par sa médiocrité dans les postes où il était passé, réussit à se faire affecter à son rappel, à un poste à la Centrale où il n’était d’aucune utilité faute de la maîtrise de la langue de travail dans ce service. Il passa calmement quatre années pour se faire couronner à la promotion d’ambassadeur et probablement, il a eu le choix du poste d’affectation, si l’on considère la seule relation politique qui existe avec ce pays d’atterrissage, ce n’est plus un piston humain, c’est un piston divin! C’est ma conclusion. «La flatterie, la bassesse et
l’apologie de la médiocrité sont devenues pour beaucoup, des principes de conduite stratégique. Ceux qui les adoptent comme tels sont assurés de réussir leur promotion ou ascension professionnelle. Il y a comme une inversion des valeurs et la société algérienne semble marcher plutôt à l’envers qu’à l’endroit.»*Par El hadj Ahmed LAGRAA -L’Expression-08.10.2013
Dr Ahmed Rouadjla. (Extrait de l’article: Le pays de l’honneur et de la dignité à l’épreuve des faits. (El Watan du 22.03.2009)».
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*Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères:
«Il y a une part de secret dans la diplomatie»
L’Algérie reste fidèle à ses principes et «oeuvre inlassablement» pour la promotion de la paix et de la justice à travers le monde.
Le ministre des Affaires étrangères a rendu un hommage aux diplomates algériens otages de groupes terroristes.
A chaque pays sa diplomatie. Celle de l’Algérie n’est pas déclarative selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Il explique: «On ne peut pas expliquer certaines choses aux journalistes, il y a une part de secret dans la diplomatie», a déclaré hier, M.Medelci à l’occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne. «Il y a des pays qui communiquent très brièvement et souvent juste pour donner l’impression de communiquer. En ce qui concerne l’Algérie, ne vous trompez pas, nous n’avons pas de tradition de diplomatie déclarative. Certes on a le devoir d’expliquer aux citoyens mais il y a des choses qui doivent attendre à ce que le dossier soit bien ficelé», a ajouté le ministre des Affaires étrangères qui a été interpellé sur les raisons de «la non- communication de la diplomatie algérienne» au sujet des événements qui ont marqué la région d’Afrique du Nord et du Monde arabe. L’Algérie reste fidèle à ses principes et «oeuvre inlassablement» pour la promotion de la paix et de la justice à travers le monde, a souligné M.Medelci dans son allocution d’ouverture de cette journée à laquelle ont été conviés d’anciens responsables algériens, Rédha Malek, seul survivant des négociateurs d’Evian, Smail Hamdani, ancien chef de gouvernement, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, Amara Benyounès et le ministre des Transports, Amar Tou. Rappelant que cet événement coïncide avec la célébration du 50e anniversaire de l’Indépendance, il a indiqué que «la glorieuse Révolution a su allier la confrontation armée à l’action politique et diplomatique pour le triomphe des aspirations légitimes d’un peuple et des nobles idéaux qui ont guidé son action». Le ministre des Affaires étrangères a relevé à cet égard, que «la diplomatie de combat a été à l’avant-garde et aura été exemplaire et décisive dans le recouvrement de notre souveraineté nationale».
M.Medelci a rendu un «vibrant hommage» à toutes celles et tous ceux qui ont «brillamment mené le combat», leur exprimant «reconnaissance» et «admiration». Il a également rendu hommage à toutes les victimes du devoir ainsi que les diplomates otages de groupes terroristes. «Nous leur exprimons, en ce jour solennel, toute notre solidarité et assurons leurs familles, la grande famille des Affaires étrangères et le peuple algérien que tout est mis en oeuvre pour mettre fin à leur calvaire. Leurs souffrances et celles de leurs familles sont les nôtres», a-t-il assuré. Pour sa part, l’ancien diplomate et chef de gouvernement Smail Hamdani a animé une conférence dans laquelle il a rappelé les deux principales phases de notre diplomatie. «Durant la guerre de Libération, la diplomatie a joué un rôle de support à la lutte armée et c’est grâce à elle que la cause algérienne a été entendue de Bandung à New York et de Belgrade au Caire», a-t-il dit. «Au lendemain de l’indépendance, la diplomatie algérienne s’est surtout attelée à effacer les stigmates du colonialisme, à savoir le rappel de l’unité territoriale, l’unité nationale et d’autres aspects militaires et économiques» a expliqué le conférencier.
Lors de cette journée, une cérémonie de remise de distinctions a été organisée en hommage aux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères décédés lors de l’accomplissement de leurs missions ou victimes du terrorisme. Les distinctions ont été remises aux familles, notamment de Mohamed Seddik Benyahia, Bachir Bentayeb, Abdelkader Bellazoug, Azzedine Belkadi, Abdelaziz Bellani, Saleh Fellah, Mohand Lounis et Ali Belarouci. *L’Expression-16.10.2012.
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Instabilité du Sahel et tentations guerriéres occidentales
Geoff Porter: «L’Algérie ne nettoie pas le gâchis des autres»
«L’Algérie est un partenaire potentiel régional pour les USA, car elle a traversé d’une manière stable les événements du printemps arabe», relève un spécialiste américain.
La position intransigeante de l’Algérie en matière de politique étrangère, manifestement affichée lors du printemps arabe et à la suite de la crise malienne, constitue une épine dans la gorge de certaines puissances occidentales. Le principe de la politique étrangère algérienne a été rappelé par M. Geoff Porter qui dirige la société North Africa Risk Consulting, spécialisée dans l’analyse des risques politiques et sécuritaires en Afrique du Nord, «un principe de non-ingérence». Ce principe, explique-t-il, est au coeur de la politique étrangère de l’Algérie et que cette règle, soutient-il, avait été invoquée lors du soutien de l’Otan à la rébellion en Libye. «L’Algérie n’était pas une amie du régime d’El Gueddafi, mais la non-ingérence est sa sacro-sainte. D’où elle a exprimé son opposition à l’intervention étrangère», rappelle l’expert américain. Ainsi, dans une analyse publiée par le quotidien électronique américain Huffington Post, M.Porter a soutenu que «la démarche adoptée par l’Algérie à l’égard de la crise malienne s’explique par son pragmatisme et ses principes, mais aussi à l’égard de l’intervention de l’Otan en Libye». Pour ce qui est de la volonté des Etats-Unis d’impliquer l’Algérie dans la crise malienne dans la guerre contre le Nord des groupes terroristes, il dira que «l’Algérie ne nettoie pas le gâchis dont elle n’est pas l’auteure». Et pour étayer ses dires, M.Porter avancera l’aventure guerrière de l’Otan contre la Libye. Dans ce contexte, l’expert dira que l’Algérie tient l’Otan pour responsable de l’instabilité qui l’entoure actuellement et elle ne considère, donc pas, comme étant de sa responsabilité de nettoyer le gâchis dont elle n’est pas l’auteure. Plus explicite, il notera que «l’Algérie souscrit à la règle dite de Pottery Barn». Cela dit donc que celui qui casse doit payer, rappelait l’ancien secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, pour mettre en garde George W.Bush contre les conséquences de la guerre en Irak en 2003. Et de poursuivre concernant la conduite pragmatique de l’Algérie: «Le refus de l’Algérie d’affronter directement la situation au Mali et en Libye est aussi, en partie, tiré de son expérience au cours des années 1990». Mais, aussi, ajoutera-t-il, l’Algérie estime que c’est seulement après les attentats du 11 septembre 2001 que les Etats-Unis avaient reconnu les difficiles défis auxquels l’Algérie avait fait face durant sa lutte contre le terrorisme. S’agissant des motifs pour lesquels les Etats-Unis perçoivent l’Algérie comme un partenaire régional potentiel pour faire face à l’instabilité dans certaines parties de l’Afrique du Nord et au Sahel, l’expert relèvera que l’Algérie est devenue un élément important de la politique étrangère américaine dans cette partie du continent africain. Et pour preuve, il soulignera que l’Algérie est le pays idoine pour lutter plus efficacement contre l’instabilité dans la région. Dans ce sens, il énumère les atouts particuliers dont dispose l’Algérie en citant, tout d’abord, la géographie, rappelant que depuis la sécession du Soudan, l’Algérie est devenue le plus grand pays d’Afrique et le 10ème plus grand pays dans le monde, tandis qu’elle partage avec le Mali une frontière de plus de 1300 km. D’autant plus que l’Algérie est riche, note M.Porter, qui précise que dans le classement 2012 des pays en matière de réserves de change, l’Algérie occupe la 12e place mondiale avec 200 milliards de dollars. Soulignant que les grosses recettes des hydrocarbures permettent d’appuyer l’économie nationale et, aussi, d’acheter des armes, il indique que l’Algérie se classe 16e au monde pour les dépenses de défense en termes de pourcentage du budget de l’Etat, et dépense annuellement, en défense, plus que le Pakistan ou l’Irak. Et de conclure que l’Algérie, outre qu’elle soit riche, est aussi un pays avec une puissante armée qui a une expérience dans la lutte contre le terrorisme. L’Algérie est encore plus attrayante pour les Etats-Unis comme partenaire potentiel régional, car elle a traversé d’une manière stable les événements du printemps arabe.*L’Expression-16.10.2012.
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*Abdelkader Messahel…ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines
«Notre diplomatie ne fait pas dans le spectaculaire»
L’Algérie est un pays qui a des traditions en diplomatie et dont l’approche est «écoutée» au regard des derniers développements intervenus dans le monde et en Afrique notamment, a indiqué lundi soir à Alger, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. «La (diplomatie) algérienne ne fait pas dans le spectaculaire. Alger demeure une capitale visitée par des émissaires de différentes nationalités dans le cadre de la crise libyenne. Nous sommes un pays qui a des traditions en diplomatie et dont l’approche est écoutée», a-t-il affirmé lors de son passage à l’émission Question d’actu. de Canal Algérie (Télévision algérienne). A une question sur «les attaques menées par des médias contre l’Algérie» par rapport à sa position sur la crise libyenne, le ministre a précisé que «le monde a beaucoup changé, mais l’Algérie a pu s’adapter grâce aux orientations du président de la République», mettant l’accent sur «des approches répondant aux intérêts supérieurs de l’Algérie, à sa position géostratégique et à ses capacités de tout ordre». Selon Messahel, des parties du Conseil national libyen de transition d’un côté et les pro-Kaddafi de l’autre, avaient tenté d’«impliquer» l’Algérie et en faire un «enjeu de leur politique intérieure», faisant observer en revanche que l’Algérie a pris une «part importante» dans l’architecture de la feuille de route de l’Union africaine de manière à privilégier le choix du processus de la paix à celui de la guerre. A ce propos, le ministre a expliqué qu’il n’est pas des traditions de l’Algérie de reconnaître des régimes, mais des Etats et des gouvernements, d’autant plus que le CNT a défini dernièrement un échéancier basé sur trois étapes majeures pour revenir à la normale, dont la première doit répondre au standard universel, celui de la gouvernance. Soulignant que «la diplomatie, c’est l’art de la discrétion et de l’efficacité», il a fait savoir que les contacts avec les «nouvelles autorités libyennes étaient établis depuis le mois de mars dernier et les passerelles existaient toujours entre les deux pays». Enchaînant sur les conséquences de la crise libyenne dans la région du Sahel, notamment la prolifération des armes, M. Messahel a assuré que «les nouvelles autorités libyennes font de la sécurité une question primordiale», appelant ainsi à prendre en charge le problème du retour des travailleurs en Libye. Dans le même sillage, le ministre a indiqué que l’un des résultats de la récente conférence internationale d’Alger sur le partenariat, la sécurité et le développement est le fait qu’elle ait abouti à une prise de conscience pour éloigner les menaces induites entre autres par la crise libyenne dans la région du Sahel. «Nous devons travailler ensemble pour juguler les nouvelles menaces, à savoir la jonction entre le crime organisé et le terrorisme auxquels s’ajoutent la circulations d’armes et le retour des travailleurs», a-t-il dit. Pour le ministre, «la Conférence d’Alger, qui a réuni 38 pays avec des experts dans la sécurité et le renseignement ainsi que le système des Nations unies et les organisations partenaires, a atteint ses objectifs». «L’objectif recherché est notamment d»établir un dialogue avec nos partenaires impliqués de manière directe ou indirecte dans les politiques mises en place pour amener la paix et la sécurité dans la région», a ajouté M. Messahel, soulignant qu’il ne peut y avoir de sécurité sans développement et de développement sans sécurité. Par ailleurs, s’exprimant sur la situation en Somalie frappée par la sécheresse et la famine, le ministre a rappelé que l’Algérie a décidé d’octroyer une aide urgente à travers un don de 10 millions de dollars. La première partie représentant l’équivalent de 3 millions de dollars d’aide a été acheminée aux camps de réfugiés situés à la frontière entre le Kenya et la Somalie, a-t-il indiqué, ajoutant que les 7 millions restants sont destinés aux autres pays de la Corne de l’Afrique. (L’Expression-14.09.2011.)
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*Crise en Syrie et au Mali
Le monde sur la «voix» d’Alger
L’Algérie continue à prôner le dialogue pour dénouer les conflits au Moyen-Orient et au Sahel. Que ce soit pour le cas syrien ou malien, la position de la diplomatie algérienne est invariable: dialoguer d’abord avant d’envisager des solutions militaires que quelques pays arabes et occidentaux s’empressent de mettre en exergue. Dans les milieux diplomatiques internationaux, on n’est pas loin de penser que le dialogue aurait pu épargner des milliers de vies humaines en Syrie et contribuer à éviter la partition du Mali.
L’approche algérienne pour une sortie de crise au Mali et en Syrie préconise que les forces politiques locales soient les premiers acteurs dans la recherche de solution.
Cette vision a été réaffirmée, ce week-end à New York, par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Pour le cas malien, il insiste pour que soit tenu compte des intérêts de sécurité nationale de l’Algérie, du Niger et de la Mauritanie. Le refus d’une intervention étrangère au Mali est soutenu par des pays comme la Mauritanie qui ne veut pas participer à une force africaine alors que le Niger a déclaré privilégier le dialogue. M.Messahel a indiqué, que l’approche de son gouvernement réunit la majeure partie des grandes puissances, à l’instar de la Grande Bretagne, pour la conduite d’une sortie de crise au Mali. Le représentant du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, Mossa Ag Attaher, a demandé au Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, que les rebelles touareg soient associés au règlement de la crise. Hier, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Bamako pour s’opposer à une intervention militaire de forces étrangères. De leur côté, les Etats-Unis ont à leur tour, par la voix de leur Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, accepté une concertation régionale et internationale sur la crise malienne. La voie prônée par l’Algérie est donc en train d’engranger des points, non seulement sur le cas malien, mais également pour ce qui est de la Syrie. Dans une tentative de rassembler davantage d’alliés, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov pour une discussion sur la question du Sahel et du Mali ainsi que sur la crise syrienne. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, dont le pays est également membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a eu une autre entrevue avec Medelci. La Chine a redit son espoir de parvenir à un règlement pacifique de la crise en Syrie.
Medelci a tenté de rallier d’autres pays à la position que défend l’Algérie par des entretiens avec ses homologues tunisien, Rafik Benabdessalem, marocain Saâdeddine El Othmani, mauritanien, Hamadi Ould Hamadi, irakien Hochyar Zebari, et burkinabé, Djibrill Bassolé. Avec l’espoir que les pressions internationales puissent aboutir à la solution des conflits en Syrie et au Mali.
D’ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a fait sien le point de vue algérien en mettant en garde contre les conséquences d’une intervention militaire au Mali. La même aversion de transformer la Syrie en champ de bataille régional a été exprimée par Ban Ki-moon ainsi que par le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et le médiateur. Lakhdar Brahimi.
Cette affirmation conforte le point de vue de l’Algérie qui milite en faveur du dialogue en lieu et place de ce qu’elle considère comme une ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. Dès juillet dernier, elle a émis des réserves sur le troisième chapitre de la décision de la Ligue arabe qui a appelé le président syrien à renoncer au pouvoir, estimant qu’il s’agit d’une décision souveraine du peuple syrien.
L’Algérie a ainsi pris le parti de contrer la position du Qatar. Le refus algérien est accompagné de ceux de l’Irak et du Liban.*L’Expression-29.09.2012.
* «Même Jimmy Carter a sollicité l’aide de l’Algérie»
rappelle l’ancien chef du gouvernement, Rédha Malek
Ce n’est un secret pour personne, la diplomatie algérienne a toujours milité en faveur des causes justes et contribué activement à l’indépendance de nombreux pays à travers le monde.
«Même le président Jimmy Carter a demandé l’aide de l’Algérie pour dénouer, la crise des 56 diplomates américains qui avaient été retenus en otage durant 444 jours, après l’attaque, le 4 novembre 1979, de l’ambassade US en Iran», a déclaré l’ancien chef du gouvernement, Rédha Malek, à l’occasion de la conférence qu’il a animée, hier, au siège du quotidien El Moudjahid. Ayant pour thème «50 ans de participation de l’Algérie au sein de l’ONU», cette conférence a été mise à profit par l’invité du forum pour encenser la diplomatie algérienne et rendre un hommage appuyé aux acteurs qui ont servi le pays de 1954 à nos jours. Evoquant le 1er Novembre 1954 qui a servi, dit il, de détonateur pour libérer le pays du joug colonial, l’orateur est convaincu que la diplomatie a beaucoup fait avancer la question algérienne et accélérer le processus d’indépendance du pays. «pour sortir de cette prison coloniale et pousser les grandes puissances à s’intéresser au problème algérien, «les fils de la Toussaint» ont décidé de mener de pair lutte armée et diplomatie. Une stratégie qui s’est avérée payante, puisque dès les premiers mois de l’insurrection, des voix commencèrent à s’élever, réclamant l’indépendance de l’Algérie. Fouillant dans sa mémoire, Rédha Malek ne s’est pas empêché de vanter le courage de ce diplomate pakistanais qui, lors d’une assemblée des Nations unies tenue en 1954, à Paris avait, le premier, plaidé la cause juste du peuple algérien. Puis, ce fut tour à tour, le Mexique, la Suède et le Danemark qui affichèrent leur solidarité, en dénonçant les massacres perpétrés en Algérie par l’armée d’occupation. Selon l’ancien membre de la délégation algérienne ayant pris part aux accords d’Evian, beaucoup de pays se sont pris de sympathie pour l’Algérie et n’ont pas hésité à révolutionner leur état civil, en incluant un nouveau prénom «Algérie». Très actifs, les diplomates algériens ébranlent les consciences et ne tardent pas à rallier à la cause algérienne de nombreux pays. Sentant le danger, le général de Gaulle tente même de faire pression sur le président américain Dwight David Eisenhower, sans résultat. Grâce à ses représentants, l’Algérie parvient à faire passer une résolution plaidant pour le droit du peuple algérien à choisir son destin. «L’entrevue qu’avait accordée Nikita Khrouchtchev à Krim Belkacem à l’époque, a accéléré les choses et poussé le général revenu aux affaires à changer de politique et préparer l’avènement d’une Algérie indépendante», a-t-il confié. Parlant d’autres moments forts de la diplomatie algérienne après l’Indépendance, Rédha Malek insistera sur la question palestinienne que l’Algérie avait réussi à inscrire à l’ordre du jour des travaux de la 13è Assemblée générale de l’ONU, ainsi que sa contribution active à l’indépendance de nombreux pays africains. De la tribune, le diplomate n’a pas manqué de rendre un hommage particulier au professeur Chaulet qui a consacré toute sa vie au service de l Algérie.*L’Expression-07.10.2012.
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Entretien de Mourad Medelci à la chaîne de télévision Al Arabya.
Le chef de la diplomatie algérienne a pris la précaution de ne se référer, dans ses déclarations à Al Arabya, qu’aux positions de principe de l’Algérie.
La crise syrienne, le Sahara occidental, les relations de l’Algérie avec la France et les pays du Maghreb… ainsi que le dossier nucléaire iranien, ont été autant de points développés par le chef de la diplomatie algérienne dans un entretien accordé, dimanche, à la chaîne de télévision Al Arabya. Pour ce qui est de la Syrie, Mourad Medelci a affirmé que «le gouvernement algérien a sa propre vision, au regard de ses relations historiques avec la Syrie et sa coopération durable avec ce pays» et compte tenu de l’importante communauté algérienne établie dans ce pays. Il a ajouté qu’en dépit de l’échec des efforts arabes et internationaux pour mettre fin à l’effusion de sang, l’Algérie continue de soutenir toute solution émanant des parties en conflit. Tout en qualifiant d’effort supplémentaire pour le retour à la paix en Syrie, Medelci affirme que l’Algérie qui «n’a pas de parti pris, veut être un trait d’union entre les parties». Plus légaliste, Medelci ajoute que «le gouvernement syrien a la responsabilité de rétablir le calme et de garantir un climat favorable à une solution politique». Se disant favorable à la mise en place de zones sécurisées en faveur des réfugiés syriens, Medelci a tenu à préciser que «si le but des zones sécurisées est l’intervention étrangère l’Algérie s’y opposera». Le chef de la diplomatie algérienne qui fait état de contacts entre lui et l’émissaire de l’ONU, Lakhdar Brahimi, indique que «la paix ne saurait être réalisée par la poursuite des tueries, mais exige des concessions de la part du gouvernement syrien et de l’opposition armée».
Les contacts entre Medelci et Brahimi étaient également axés sur «la possibilité de dépêcher des forces militaires arabes et onusiennes pour le maintien de la paix en Syrie», indique le ministre des Affaires étrangères. Quant à sa position vis-à-vis de la fourniture par l’Iran d’armes au gouvernement syrien, M.Medelci a souligné que l’Algérie était «pour l’arrêt des aides susceptibles d’attiser les actes de violence quelle que soit leur source». Evoquant le dossier nucléaire iranien, M.Medelci a souhaité un traitement «rationnel» de ce dernier, tout en soulignant le «droit des Iraniens de développer leurs capacités nucléaires par des moyens pacifiques». Quant à une éventuelle demande de l’Algérie au président français François Hollande de reconnaître les crimes commis par la France coloniale en Algérie, l’hôte d’Al Arabya rétorque: «L’Algérie officielle n’a pas demandé des excuses officielles à la France, mais attend ces excuses à l’instar du peuple algérien».
A une question de savoir si l’Algérie craignait les menaces proférées aussi bien par les salafistes que par Al Qaîda, à savoir qu’après la Syrie ce sera le tour de l’Algérie, Medelci fera savoir que «l’Algérie a déjà connu une telle expérience, peut-être la plus lourde dans le monde arabo-musulman», allusion à la décennie de terrorisme qui a coûté au pays des dizaines de milliers de morts. Aussi, le peuple algérien qui porte encore dans sa chair les séquelles du terrorisme, est plus que jamais déterminé à lutter contre le terrorisme. La question du Sahara occidental n’a pas été en reste dans les questions d’Al Arabya. Tout en rappelant la position de principe de l’Algérie concernant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, Medelci met en exergue un détail fondamental: «L’Algérie n’est pas partie prenante au conflit mais elle est concernée et souhaite une solution pacifique.» Au volet des relations inter-maghrébines, le ministre des AE a tenu à rappeler la «réunion historique», le 10 juillet dernier, des ministres des Affaires étrangères de l’UMA, destinée à promouvoir la coopération sécuritaire, sur fonds de bouleversements post-révolutions. Il abordera plus particulièrement la coopération entre Alger et Tripoli en matière de protection des frontières, conformément aux accords bilatéraux entre les deux pays.*L’Expression-02.10.2012.
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