Élection présidentielle 2014
**Élection présidentielle 2014
Ce qu’il faut savoir: candidatures et signatures
Le FNA (Front National Algérien) a désigné samedi dernier, son candidat à la prochaine élection présidentielle. Il s’agit de son secrétaire général Moussa Touati, qui devient ainsi le premier candidat d’une formation politique à cette élection. C’est aussi la première candidature crédible. Par au moins un aspect. Celui des signatures. Avec ses 993 élus (APC, APW et députés), le FNA n’a aucun souci pour recueillir les 600 signatures d’élus exigées à son candidat. D’ailleurs, Moussa Touati a déjà participé à la présidentielle de 2009. A ce jour, c’est la seule candidature qui ouvre sérieusement la course à la prochaine présidentielle. Certes, des informations ont fait état de personnalités qui ont émis l’intention à être candidats. Sauf que ces candidats à la candidature ne sont portés par aucun parti politique. Or, tout le monde sait qu’une telle élection nécessite des moyens logistiques que seuls les appareils de partis peuvent fournir. Un candidat «libre» s’il n’a pas les 600 élus qui acceptent de le parrainer doit réunir à la place 75.000 signatures d’électeurs répartis sur 25 wilayas. On a même entendu un bi-national déclarer être candidat à partir de son pays d’exil. C’est dire que tout le monde a le droit d’annoncer ce qu’il veut, même ce qu’il ne peut pas faire. Ce qui peut démontrer, chez ces mêmes personnes, toute la légèreté avec laquelle elles considèrent l’événement. Et partant, la même considération pour l’opinion publique. Donc le FNA et Moussa Touati viennent de marquer un point aux autres formations politiques sur ce registre. Hormis les deux principaux partis, le FLN et le RND, qui doivent au préalable régler leurs problèmes organiques après le départ (par retrait de confiance) de Belkhadem pour le premier et la démission d’Ouyahia pour le second, les autres formations politiques ne se sont pas encore prononcées. On sait que certains partis de la mouvance dite islamique travaillent à se coaliser autour d’un seul candidat vu les faibles scores qu’ils ont enregistrés lors des dernières consultations (législatives et municipales). On ne sait rien, par contre, des intentions de la centaine d’autres partis politiques que compte l’Algérie. Si leur attente résulte d’un calcul politique qui consiste à s’assurer que le président sortant ne se représente pas, ils risquent de faire perdre un temps précieux à leur candidat. La campagne d’un candidat à l’élection présidentielle nécessite, entre autres critères, du temps. Sur ce plan, le FNA s’avère plus offensif que les autres partis qui donnent l’air d’être sur la défensive. Ceci dit et Moussa Touati en a déjà l’expérience, il faut un programme politique au candidat à la magistrature suprême. Ce n’est pas tant son élaboration qui poserait problème (encore que…) mais sa diffusion la plus large et sa vulgarisation la plus convaincante. L’autre difficulté, non la moindre, est notre vaste territoire que les candidats doivent sillonner pour aller à la rencontre des électeurs. Il faut, pour cela du temps et des moyens, humains et matériels. Ceci sans parler du suivi, au plus près, le jour du déroulement du scrutin. Là se situe, peut-être, l’une des causes qui expliquerait le manque d’empressement des partis politiques à cette compétition électorale. Jusque-là, ceux qui ne remplissaient pas ces conditions avaient toujours essayé de masquer leur échec derrière l’alibi de la fraude. C’est pourquoi il est permis aujourd’hui de croire à une certaine maturité politique devant le peu d’empressement affiché par les formations politiques à déclarer leur participation. Moussa Touati a pris une longueur d’avance sur les autres candidats. En cela, il est en accord avec l’action militante qui commande la participation à toutes les échéances électorales. Même derrière un échec électoral, il y a toujours une victoire. Celle du gain de notoriété! *Par Zouhir MEBARKI -L’Expression-17-06.2013.
Qui sera le prochain Président en Algérie?
La maladie du chef de l’État algérien, hospitalisé pendant plusieurs semaines, a fait resurgir les questions sur sa succession. Son mandat doit s’achever en avril 2014.
**Face au vide abyssal, où dénicher l’oiseau rare capable de transcender les faits et les choses et qui possède une haute idée de l’Etat et de la nation?
La présidentielle de 2014 se profile à l’horizon, mais il faudra être un augure pour dire ce que sera ce challenge qui engagera le destin de l’Algérie pour une nouvelle mandature.
La question qui se pose, que l’on se pose, est bien de savoir qui, quels seront les leaders qui animeront le champ politique et donneront l’assaut pour conquérir le palais d’El Mouradia? Mais le fond du dilemme est là: de quels leaders politiques s’agit-il face au vide abyssal qui caractérise l’espace politique national?
Là où le bât blesse c’est ce désert politique plus stérile que le Tanezrouft lui-même. Qu’a-t-on fait tout au long de ces décennies pour qu’il en soit autrement quand la prébende, le clanisme et le clientélisme font office de principe de «classe politique»…. Dès lors, la lisibilité de l’espace politique algérien est devenue problématique. De fait, cet espace fonctionne en dépit du bon sens alors que le seul credo des «politiques» demeure la chasse aux meilleurs postes de l’Etat. En effet, l’impression qui domine est que la «classe politique» n’active pas au nom de la conviction, du programme à mettre en oeuvre ou du projet de société à faire valoir. En revanche, les mêmes déploient un extraordinaire potentiel pour avoir ou préserver des positions au sein du pouvoir. De fait, on doute parfois qu’il y ait des politiciens conscients des missions qui leur échoient et des charges qui leurs sont dévolues au service de la société et de l’Etat. L’homme politique est quelqu’un qui a des convictions, des idées et des programmes pour son pays. Or, le déficit en ce domaine est énorme et préjudiciable au pays. L’inculture politique de nombre de politiciens renvoie une image désolante de l’espace politique national. Ce qui frappe en fait, est l’inexistence d’hommes politiques dans la pleine acception de cette qualité. Des hommes qui ont des certitudes et pour lesquelles ils sont prêts à tous les sacrifices, parce qu’ils ont une haute idée de l’Etat et de la nation. Où sont-ils ces hommes d’Etat? Il est patent qu’ils ne se trouvent pas dans les travées du Parlement ou au sein des formations politiques actuelles. Dès lors, le premier constat à faire, c’est l’absence de ce genre d’hommes, de ces oiseaux rares capables de transcender les faits et les choses. Il est vrai que l’absence d’un espace politique organisé traduisant des forces de proposition influentes et disposant des capacités de jouer un rôle de leader – dans le champ politique national – handicape toute velléité de s’inscrire dans les normes admises de la pratique politique. Mais qu’a-t-on fait pour qu’il en soit autrement? Où sont donc ces leaders politiques sachant assumer des responsabilités, que de faire dans l’obséquiosité? Aussi, est-ce l’immaturité qui caractérise l’espace politique national par un cynisme et un opportunisme qui ne manquent pas de surprendre au moment où d’aucuns espéraient que des leçons ont été tirées des expériences douloureuses et traumatisantes de ces dernières années. Or, l’essence de la politique, son signifiant premier, c’est la défense et l’illustration de concepts et principes sur lesquels repose l’action politique. Ce qui sous-entend l’existence d’une base militante qui croit à ces notions quelque peu galvaudées de démocratie, de liberté ou de citoyenneté. Or, l’Algérie semble surtout disposer de caméléons qui changent de couleur au gré des opportunités et des fortunes politiques du moment. C’est cette militance, c’est-à-dire la croyance aux idées que l’on défend, qui aura le plus fait défaut à tous ces convertis de la dernière heure qui, au gré de la galère, se laissent emporter par les vagues de l’opportunisme. Aussi, le retournement spectaculaire de ces «politiques», nonobstant leurs limites intrinsèques, outre de montrer des hommes au cynisme certes, désolant, mais indique le chemin à parcourir encore par la classe politique algérienne pour prétendre influer sur le jeu politique national. Ainsi, un parti politique (le TAJ pour ne point le citer) est l’exemple atypique de l’immigration de nos hommes politiques. Créée à la fin de l’année dernière, cette formation dispose à l’APN d’un groupe parlementaire sans être passé par les urnes. Cela en dit long sur les moeurs politiques en cours au pays. Le marasme dans lequel se trouve l’espace politique algérien est-il dès lors étonnant?* Par N. KRIM – L’Expression- Mardi 23 Juillet 2013
**Les observateurs avertis savent que le Président Bouteflika n’a plus besoin d’une campagne électorale conventionnelle. La majorité des électeurs lui est acquise.
Jeudi dernier, plusieurs médias étrangers, français notamment, ont été affirmatifs. Ils nous «informent» que notre président de la République «veut se représenter». Les plus «informés» ajoutent une variante, «il veut prolonger son mandat de deux ans», titrent-ils. Quand on lit, aucune trace d’informations. Que des supputations qui s’appuient sur le récent remaniement du gouvernement. Ou des décisions touchant des services de l’institution militaire. C’est tout. Cela suffit à ces médias pour rendre affirmatives leurs supputations. Pourquoi? C’est l’institution militaire elle-même qui donne la réponse. Cela «participe d’une volonté de semer le trouble, de tromper l’opinion publique» est-il écrit dans l’éditorial de la dernière livraison de la revue El Djeich. En effet, les mêmes décision peuvent traduire un souci d’offrir de meilleures garanties d’impartialité pour les prochaines élections préparées par un gouvernement formé de technocrates.
Les vieilles dames
Ou, s’agissant de l’institution militaire, d’une simple procédure de mise en conformité avec la levée de l’état d’urgence. Il faut peut-être rappeler que le Conseil des ministres qui avait adopté cette levée avait confirmé, dans son communiqué, que «la conduite et la coordination des opérations de lutte contre le terrorisme et la subversion sont prises en charge par l’état-major de l’ANP». C’était en février 2011. D’autres se sont faits l’écho d’une hypothèse par trop hâtive. Une hypothèse selon laquelle, un amendement serait en préparation pour transformer le mandat présidentiel en septennat. Ce qui rallongerait, selon les auteurs de cette hypothèse, le mandat actuel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de deux années. Et de déduire que la présidentielle prévue en avril 2014 n’aura pas lieu. Tant pis pour la non-rétroactivité des lois. Comme on peut le constater, les assertions de «candidature» et de «prolongation» sont, comme l’a si bien précisé l’éditorialiste d’El Djeich, sans fondements. Les médias nationaux de l’opposition qui les avancent sont dans leur rôle. Pas les médias étrangers qui se font un malin plaisir de les reprendre. Des médias étrangers qui feraient mieux de défendre les vieilles dames victimes «d’abus de faiblesse». En réalité, c’est la personnalité du Président Abdelaziz Bouteflika, qui les irrite au plus haut point. C’est sa grande expertise, reconnue par tous les dirigeants du monde, qui les indispose. Elle ne laisse aucun champ libre aux manigances. C’est lui qui, président de l’Assemblée générale de l’ONU, avait imposé à la tribune le leader palestinien Yasser Arafat alors même que ni son peuple ni son pays n’étaient inscrits sur les tablettes de l’organisation. C’était le 13 novembre 1974. C’était 38 ans avant le statut d’observateur accordé à «l’Autorité palestinienne» qui a permis, jeudi dernier, à Mahmoud Abbas de faire son discours. Yasser Arafat était à cette époque «président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP)». Son discours, ce jour-là, est resté gravé dans l’histoire de la politique internationale. C’est dire tout son poids sur le plan international. Tout le respect aussi.
La «rotation» du fauteuil
Ce qui explique pourquoi plusieurs chefs d’Etat le sollicitent pour des conseils. C’est cet homme-là que les Algériens ont la chance d’avoir porté à la tête de leur pays. C’est cet homme-là qui a accepté la lourde charge tout en sachant que des quatre présidents qui l’avaient précédé depuis l’ouverture démocratique, un (Boudiaf) avait été assassiné et deux autres (Chadli et Zeroual) avaient démissionné.
Un défi qu’il a relevé au grand bénéfice de l’Algérie et des Algériens. Son bilan est remarquable.
Depuis son arrivée, l’Algérie a retrouvé la paix après une décennie d’horreurs. Une paix si bien consolidée qu’elle a permis de protéger le pays du «printemps arabe» et de confirmer ainsi sa stabilité dans un environnement régional en pleines turbulences. Il a sauvé l’Algérie des fourches du FMI et d’autres créanciers en remboursant par anticipation, en 2006, la dette extérieure du pays. A l’idée de ce que vivent des pays comme la Grèce, les Algériens imaginent facilement ce à quoi ils ont échappé. En parallèle il a mené une politique de relance économique de grande envergure. Barrages, routes et autoroutes, chemins de fer, habitat, etc. Il serait trop long d’énumérer tous les grands travaux structurants que le pays lui doit.
Ce qui se traduit, en plus visible, dans la vie quotidienne des Algériens par une distribution d’eau potable comme ils ne l’avaient jamais connue. Par des distributions de logements par centaines de milliers, sans bourse délier, aux citoyens les plus démunis, comme aucun pays au monde ne l’a fait.
Par des aides à la création d’entreprises sans intérêts pour les jeunes sans emploi. Par la multiplication des campus universitaires permettant l’accès et la facilitation (oeuvres universitaires) aux études supérieures à tous les enfants de ce pays sans distinction de revenus. L’espace de nos colonnes ne suffirait pas. Il suffit de rappeler qu’aucun de ses adversaires ne s’est aventuré à l’attaquer sur ce terrain. Ils lui reprochent sa «longévité». Ils veulent une «rotation» du fauteuil. L’avis du peuple? Ils esquivent la réponse par la rengaine de «fraudes électorales». Pourtant, tout le monde connaît la valeur du «test du 5 juillet».
Ces dizaines de milliers de jeunes, très représentatifs de la société algérienne, qui ne ménagent personne, l’accueillent toujours chaleureusement. «Hacha Bouteflika!» c’est ainsi que les jeunes lui témoignent leur respect lorsqu’en aparté qu’ils critiquent des responsables. Pour toutes ces raisons et à quelques encablures de l’élection présidentielle, les candidats ne se déclarent toujours pas. Ils attendent de savoir si le Président Bouteflika annonce, ou pas, sa candidature. C’est tout dire! Les observateurs avertis savent qu’il n’a plus besoin d’une campagne électorale conventionnelle.
La confiance de la quasi-totalité des électeurs lui est acquise. Il a suffit qu’il murmure, à Sétif, son choix d’électeur aux dernières législatives pour que la majorité des Algériens le suivent. C’est ainsi que le FLN s’est retrouvé à la première place à l’APN. Autant de preuves palpables que connaissent bien ses adversaires. Tellement bien qu’ils prennent le chemin du pouvoir par l’autre bout en tentant de «semer le trouble et tromper l’opinion publique» comme l’a si bien écrit l’éditorialiste d’El Djeich. Ce à quoi se prépare «l’orchestre» qui se met en place. Une partition à faire «danser» dans tous les sens les Algériens.
Dans le sinistre dessein de les voir rejoindre les pays du «printemps arabe» à la prochaine mandature. Nous empruntons, pour terminer, la déclaration, mardi dernier, du secrétaire général de l’Ugta, Sidi Saïd. «Le Président Bouteflika a bénéficié, bénéficie et bénéficiera toujours de notre soutien. Ce n’est pas une tare, au contraire!» a-t-il asséné. Une devise de tous les Algériens qui aspirent à la paix, à la stabilité et au progrès. De tous ceux qui ne veulent jouer le risque de l’aventure. Encore faut-il que le Président Bouteflika soit d’accord! *L’Expression-28.09.2013
**Les conditions des partis de l’opposition
Les animateurs du mouvement d’opposition le Groupe des 20 sont allés cette fois-ci plus avant dans leurs revendications en demandant carrément le changement du gouvernement en vue de permettre une organisation transparente de l’élection présidentielle.
Changement de gouvernement, installation d’une commission indépendante pour la préparation et l’organisation de l’élection et report de la révision constitutionnelle. A moins d’un mois de la convocation du corps électoral pour la présidentielle d’avril 2014, des partis de l’opposition accordent, pour la première fois depuis des années, leurs violons et mettent la pression sur le pouvoir, sommé désormais de fournir plus de garanties pour un scrutin «sans fraude». En effet, au moment où tout le staff gouvernemental, à sa tête le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est déployé sur le terrain pour défendre le bilan du chef de l’Etat et préparer, peut-être, la voie à un quatrième mandat, une vingtaine de partis et de personnalités politiques nationales revoient à la hausse le seuil de leurs revendications. Réunis dans une coalition, le Groupe des 20, ces derniers formulent, à chacune de leurs rencontres, de nouvelles exigences ; elles sont désormais au nombre de trois.
Après avoir demandé, il y a quelques jours, le report de la révision de la Constitution et l’installation d’une commission indépendante pour l’organisation des élections, les responsables de ce mouvement appellent, cette fois-ci, au changement de gouvernement. «Ce changement devra concerner, en particulier, les départements ministériels qui ont un lien direct avec la préparation et l’organisation des élections. Un tel changement constitue une des garanties pour la transparence et la neutralité de l’élection ainsi que pour l’égalité des chances entre tous les candidats à la prochaine élection présidentielle», précise-t-on dans un communiqué rendu public à l’issue de la rencontre du Groupe des 20, tenue hier à Alger. Cette nouvelle revendication vise notamment les ministères de l’Intérieur et de la Justice, confiés en septembre dernier à deux hommes réputés proches du président Bouteflika, en l’occurrence Tayeb Belaïz et Tayeb Louh. Leur nomination à la tête de ces deux départements, impliqués directement dans l’organisation des élections, est perçue par l’opposition et les observateurs de la scène nationale comme une manœuvre pour verrouiller la prochaine joute électorale.
«Un changement pacifique ou l’incertitude»
En faisant ces propositions, les animateurs de ce mouvement d’opposition – auquel participent même des candidats déclarés à la prochaine présidentielle, comme Ahmed Benbitour et Soufiane Djilali – exhortent la classe politique et les Algériens à se rassembler pour faire face à «ceux qui veulent faire avorter la démocratie en Algérie». «Vu la situation politique actuelle qui est très inquiétante, nous sommes mobilisés et nous appelons tous les Algériens à s’unir pour contrer ceux qui veulent avorter le processus de démocratisation du système de pouvoir en Algérie en piétinant tous les principes d’exercice du pouvoir au nom de la démocratie, tout en faisant mine d’oublier que le peuple est source de tous les pouvoirs», expliquent les intervenants qui se sont succédé au pupitre de la salle Cosmos de Riadh El Feth (Alger), qui a accueilli la deuxième rencontre du Groupe des 20.
Estimant que la prochaine élection est «une nouvelle chance en vue de réaliser les aspirations des Algériens», les intervenants mettent en garde contre toute entreprise visant à torpiller la volonté de changement. «Nous sommes devant deux choix : soit accepter le changement pacifique et l’instauration d’une véritable démocratie, soit livrer le pays à toutes les incertitudes», précise-t-on. Et d’ajouter : «L’Algérie d’aujourd’hui a besoin d’un nouveau Novembre pour le changement pacifique. La révolution a été couronnée de succès après l’union entre l’élite et le peuple. Et ces initiatives s’adressent au peuple pour qu’il soit conscient du danger qui le guette en l’absence de changement.» Les responsables de ce groupe estiment que leur rencontre et leur rassemblement sont «le début d’une lutte politique pacifique parce qu’il s’agit d’une affaire entre Algériens».*El Watan-15.12.2013
*Les interrogations des capitales occidentales sur la présidentielle 2014
Jamais la présidentielle algérienne n’a suscité autant d’interrogations et de flou dans les chancelleries étrangères à Alger.
Les ambassades étrangères, principalement occidentales, s’intéressent toujours aux élections algériennes, mais celle qui occupe une place de choix dans leurs comptes-rendus à leurs ministères, c’est bien l’élection présidentielle. Contrairement aux élections de 1999, de 2004 et de 2009, les chancelleries occidentales accréditées en Algérie n’ont aucune visibilité sur l’avenir politique de l’Algérie. Les capitales occidentales qui s’intéressent de près à l’Algérie sont: Paris, Washington, Londres et à un degré moindre Berlin et Bruxelles pour l’Union européenne. Ces dernières s’interrogent depuis plus d’une année sur la succession ou la reconduction de Bouteflika pour 2014. Pour ce faire, les chancelleries tentent de décrypter les analyses et les articles de la presse algérienne qui est selon un diplomate américain l’une des plus libres dans la région du Maghreb. Mais les revues de presse, ne suffisent pas pour peaufiner des rapports approfondis sur la situation politique en Algérie. Certaines ambassades, notamment anglo-saxonnes comme celles des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, tentent de récolter des informations des politiciens algériens en les invitant à des réceptions et des rencontres informelles. Mais depuis que le MAE algérien interdit tout contact individuel avec les chefs de parti et les associations, suite à l’affaire de l’ambassadeur américain Robert Stephen Ford, qui faisait du réseautage en invitant les opposants dans sa résidence, la majorité des ambassades occidentales ont cessé ces pratiques et respectent les règles dictées par le ministère des Affaires étrangères. Elles continuent à faire du réseautage «légalement» en participant à des réceptions algériennes. Ainsi la réception du 1er Novembre et surtout le Salon international du livre étaient une excellente occasion pour les Américains, les Français, les Britanniques mais aussi les Allemands, et les représentants de l’UE, de s’approcher des hommes politiques, des opposants, des personnalités nationales, des intellectuels et des hauts responsables algériens pour essayer de comprendre mieux le pays et ses visées futures. Mais les intervenants algériens sont eux aussi perdus et n’avaient aucune réponse à donner. Paris, Bruxelles, Londres et Washington souhaitent surtout savoir si le Président Bouteflika se présentera pour un 4e mandat. Car ce qui inquiète le plus les Occidentaux c’est la santé du président et les conséquences de sa succession. Pour cela, ils scrutent toutes les vidéos sur le président et tentent de tirer le plus d’informations sur les intentions de ce dernier.
Dans toute cette forêt d’interrogations, c’est la France de par ses relations exceptionnelles avec l’Algérie qui s’interroge le plus sur l’avenir de ce pays. Cette interrogation a été exprimée par l’Assemblée nationale française dans un rapport élaboré cette semaine. Ce rapport parle d’un «flou total» à quelques mois de l’élection présidentielle.
Pour les députés français, il y a trois inconnues: le maintien de la présidentielle de 2014 pour avril, l’absence d’information sur la santé du Président Bouteflika, et les candidats pour sa succession. La plupart des interlocuteurs de la mission d’information ont émis des doutes quant au degré réel de la sincérité du prochain scrutin», souligne le document réalisé sur la base des déclarations faites par des éditeurs et des personnalités de la société civile algérienne par la mission d’information à Paris et à Alger. L’absence réelle de sources crédibles d’information et le silence des journalistes conséquence de WikiLeaks ont plongé toutes les ambassades occidentales dans le noir et l’incertitude. «On ne comprend rien à l’Algérie et à la façon de gouverner» avait révélé un diplomate occidental lors d’une réception. Même l’opposition qui avait été la première source d’information des ambassades n’a plus rien à dire, tellement le flou est total. Paris et les autres capitales se tournent désormais vers les véritables détenteurs des secrets de l’Algérie, pour comprendre un peu mieux la situation.
C’est pour cette raison que M. André Parant, l’ambassadeur de France à Alger, a sollicité une rencontre aujourd’hui avec l’homme qui fait l’actualité du moment: le SG du FLN Amar Saâdani. Paris suit avec grand intérêt, les dernières déclarations de Saâdani sur Sellal et surtout sur le DRS. Les Américains de leur côté, veulent essayer de tirer profit de la visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry annoncée pour le 10 novembre pour essayer d’avoir les dernières évolutions de la situation politique en Algérie. Les Américains ont sollicité une rencontre avec Bouteflika mais ne sont pas sûrs de l’obtenir. Le président sait pertinemment que les Américains vont scruter ses faits et gestes pour évaluer ses capacités à se présenter pour une éventuelle candidature. Les capitales occidentales risquent d’attendre jusqu’au mois de janvier pour en savoir plus sur les intentions des uns et des autres.*Par Salim AGGAR -LExpression-Mercredi 06 Novembre 2013
** Élection présidentielle 2014
Frémissements à Alger
Plusieurs personnalités de la société civile et des partis politiques ont lancé des initiatives en vue d’une transition démocratique sereine.
Les initiatives visant à la construction d’une alternative au système politique en place se multiplient.
Après le mouvement de citoyenneté lancé par le général à la retraite, Mohand Tahar Yala, l’initiative des 14 partis dont les islamistes et la Campagne nationale pour la IIe République, voilà un autre mouvement qui vient de naître. Il s’agit du Mouvement citoyen pour les libertés et le développement (Mcld) qui a rendu, hier, sa première déclaration, signée par son porte-parole provisoire, Ali Brahimi. Ce mouvement revendique la double ouverture de la prochaine élection présidentielle à travers la réunion des mesures nécessaires pour garantir un vote transparent qui consacre le véritable choix populaire. «La prochaine élection présidentielle -à terme ou anticipée- peut être une chance de sortie de l’impasse institutionnelle et de l’errance économique si nous en faisons l’événement fondateur d’un retour au processus démocratique par l’entame d’une transition dont le contenu doit être tout de suite cerné et proclamé dans ses grandes lignes», lit-on dans la déclaration.
Selon le document, ce mouvement veut faire de la prochaine mandature présidentielle une transition vers un système politique démocratique. Cette transition «démocratique pacifique» doit concrétiser la construction d’un Etat civil moderne où «l’Armée et les services de sécurité se vouent à leurs seules missions constitutionnelles de défense et de sécurité et où la religion est soustraite à toute action politique et partisane».
«L’Etat de droit fondé sur la séparation, l’équilibre des pouvoirs et l’indépendance de la justice pour garantir un exercice effectif des libertés fondamentales et droits de l’homme tels que consacrés par le droit international», souligne le communiqué.
Cette transition permettra aussi une démocratie de proximité à travers la plus large décentralisation et transferts de compétences vers les institutions élues de l’échelon régional et local. Les concepteurs de l’initiative veulent régler également le problème identitaire avec l’officialisation de la langue amazighe.
Sur le plan économique, le Mcld propose une «économie sociale de marché» articulée sur la liberté d’entreprise et un Etat régulateur et la mise en oeuvre des réformes de structure nécessaires (banques et finances publiques, fiscalité, douane…).
La lutte contre la corruption sous toutes ses formes incluant la sanction des auteurs et la récupération par l’Etat des biens détournés est parmi les points inscrits dans le document du mouvement.
Les membres de ce mouvement issus des partis de l’opposition disent entendre oeuvrer «avec les militants intègres, compétents et crédibles, les jeunes, les femmes, les étudiants, les opérateurs économiques, les travailleurs et paysans à l’avènement d’un cadre rassembleur de libre débat et d’action politique au service des aspirations des citoyens à la modernité, à la démocratie et à la prospérité».
Ils estiment que cette alternative passe par une dynamique de mobilisation citoyenne et institutionnelle.
«L’énorme potentiel démocratique militant marginalisé par l’autoritarisme et la médiocrité est interpellé pour réinvestir les luttes sociales, politiques et institutionnelles aux cotés des forces politiques, syndicales, associatives, des jeunes, des chômeurs, des étudiants, des femmes et des individualités qui se revendiquent du changement démocratique», soutiennent-ils.
Leur initiative s’adresse aux citoyens et organisations de la société civile, à la classe politique, au pouvoir et à l’opinion internationale. «Nous entendons oeuvrer activement en direction de ces quatre pôles à travers la mise en action d’un programme d’actions échelonné sur les prochains mois», lit-on dans la déclaration.*L’Expression-04.06.2013.
**La valse des candidats commence
C’est le début du compte à rebours pour la présidentielle. A deux mois de la convocation du corps électoral, la classe politique est en pleine ébullition. Candidatures, appels à candidature se multiplient au quotidien. Les postulants au poste de premier magistrat du pays se manifestent davantage. Après Benbitour, Touati et Ben Hamou, deux candidats rejoignent la galerie. Il s’agit de Djillali Soufiane, le président du parti Djil el Djadid (la nouvelle génération, Ndlr) et de l’écrivain Yasmina Khadra, directeur du Centre culturel algérien à Paris. La liste est encore ouverte puisque d’autres candidats sont attendus. C’est le cas de Ali Benflis, l’ex- candidat à la présidentielle de 2004. Ce dernier avant promis de faire des déclarations importantes au moment opportun. Pour l’ex-secrétaire général du FLN, Ali Benflis, les choses sérieuses ont commencé.
En attendant l’annonce officielle de sa candidature, ses sympathisants mènent une campagne tambour battant pour soutenir sa candidature. Une coordination collégiale des comités pour la candidature de Ali Benflis vient d’être créée le 1er novembre dernier. La coordination qui regroupe 11 wilayas a lancé un appel à l’ancien chef de gouvernement l’invitant à se présenter à la présidentielle de 2014. De leur côté, les partisans du 4e mandat passent à la vitesse de croisière. Alors que le président de la République n’a pas encore annoncé sa candidature à sa propre succession, les partis de la coalition crient sur tous les toits la nécessité d’un 4e mandat.
Après le secrétaire général du FLN qui fait de cette proposition son cheval de bataille, d’autres partis lui emboîtent le pas. Le RND se met de la partie en apportant sa touche. Intervenant lors d’une rencontre avec les militants et les cadres du parti des wilayas du Centre, M.Bensalah a mis l’accent sur le 4e mandat en appelant le président de la République à se présenter à l’élection. «Le choix du parti s’explique par la volonté de soutenir la stabilité, de poursuivre les réformes initiées par le Président Bouteflika et mises en oeuvre par les gouvernements successifs et de fournir l’effort nécessaire à l’édification du pays», a affirmé M.Bensalah en guise de justification. Voulant se distinguer de son rival le FLN, M.Bensalah assure que les choix du RND ne sont pas «dictés par des humeurs, mais par des positions et des principes, d’où son soutien constant au frère Abdelaziz Bouteflika». Prenant le relais, le Parti des travailleurs soutient le 4e mandat en se prenant pour l’avocat du Président. Louisa Hanoune a estimé, dimanche dernier à Alger, que le président de la République «peut» se porter candidat à la prochaine élection présidentielle, soulignant qu’on ne peut pas parler de démocratie en excluant la candidature du chef de l’Etat à cette échéance.
Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, Mme Hanoune a indiqué que son parti est pour la liberté de la candidature et que le président de la République peut, «s’il le veut», se porter candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2014. Le parti de Amar Ghoul ne cesse, lui aussi, de soutenir l’option du 4e mandat en réitérant son appel à chaque sortie médiatique.*Par Nadia BENAKLI-L’Expression-Mardi 05 Novembre 2013
**L’écrivain Yasmina Khadra crée la surprise et annonce sa candidature à la présidentielle 2014
il possède déjà des soutiens dans 13 wilayas, dont un bureau national à Alger. Des comités de soutien pour sa candidature ont été créés à Paris et Montréal, mais aussi aux Etats-Unis et au Mexique, là où il habitait pendant plusieurs années
La course à la présidentielle est généralement réservée aux chefs de parti, mais l’annonce de Yasmina Khadra a pris une telle ampleur, que la majorité des médias dans le monde ont repris l’information.
Son annonce n’a pas été prise au sérieux et a divisé même les internautes sur Facebook et pourtant, l’écrivain algérien Yasmina Khadra était bien sérieux en annonçant le 2 novembre 2013, qu’il était candidat à l’élection présidentielle de 2014, confirmant une déclaration faite au forum du quotidien Liberté. «C’est officiel, je suis candidat à la présidentielle de 2014.»
De son vrai nom Mohammed Moulessehoul, l’écrivain de renom, qui est traduit dans 35 pays est lauréat de plusieurs prix internationaux pour ses nombreux romans et dirige actuellement le Centre culturel algérien (CCA) à Paris.
Son annonce a surpris plus d’un, car ce n’est pas dans les traditions politiques en Algérie qu’un intellectuel se présente comme candidat à la course pour l’élection présidentielle. Cette élection était généralement réservée aux chefs de parti, mais l’annonce de Yasmina Khadra a pris une telle ampleur que la majorité des médias dans le monde: français, européens arabes et américains ont repris l’information.
De plus, l’auteur de A quoi rêvent les loups et Ce que doit le jour à la nuit bénéficie d’un large soutien dans le monde de la culture, des médias et de la politique, que ce soit en Algérie ou ailleurs. L’écrivain bénéficie également du soutien d’importantes personnalités nationales et étrangères.
Sur le plan organisationnel, l’écrivain s’est déjà lancé dans la première bataille de la course à l’élection présidentielle 2014: décrocher les 75.000 signatures, qui offrent le ticket officiel de la candidature au poste de président de l’Algérie.
Pour ce faire, il possède déjà 13 bureaux à travers le pays, dont un bureau national à Alger. Des comités de soutien pour sa candidature ont été créés à Paris et Montréal, mais aussi aux Etats-Unis et au Mexique, là où il habitait pendant plusieurs années.
Même si Yasmina Khadra est le best-seller des ventes de livres en Algérie avec seulement 10.000 livres vendus à chaque sortie de roman, la récolte des signatures risque d’être une vraie sinécure.
Sur le plan politique, rien n’empêche sa candidature, voire même son élection.
Dans l’Histoire des pays, plusieurs écrivains sont devenus par des concours de circonstances particulières des présidents, c’est le cas notamment de Léopold Sédar Senghor, le premier président de la République du Sénégal et qui fut avec Césaire le défenseur de la négritude. Senghor était le seul chef d’Etat qui fut d’abord poète, agrégé de grammaire et formé au Lycée Louis-le-Grand, qui a vu passer plusieurs hauts responsables français, dont le président Pompidou. Elu à l’Académie française en 1983, c’est aujourd’hui Giscard qui le remplace au fauteuil 16.
Autre écrivain à devenir président, le dramaturge et essayiste Vaclav Havel, qui fut une des figures de proue de la révolution de velours, qui mit fin au régime communiste. Il a été élu président de la République fédérale tchèque et slovaque de 1989 à 1992, puis président de la République tchèque de 1993 à 2003. Politicien atypique, très estimé sur le plan international, il fut souvent appelé le «président-philosophe» et sa vie a été qualifiée d’«oeuvre d’art» par l’écrivain Milan Kundera.
D’autres personnalités avaient un passé d’écrivain avant d’épouser une carrière de politique, c’était le cas de François Mitterrand qui fut le plus lettré des hommes politiques français, puisqu’il était l’auteur d’une vingtaine de livres avant son élection en 1981: Le Coup d’Etat permanent (1964), La Paille et le Grain (1975).
Tous ses essais en politique ne signifient pas que la route de Yasmina Khadra sera de tout repos. Car ce qui manque à notre écrivain international, c’est le soutien d’un parti et le poids politique pour faire marcher la machine électorale. Face à des candidats qui bénéficient de machines médiatiques lourdes, notre écrivain candidat est désarmé.
Son annonce de candidature a été plus reprise par les médias français et internationaux que par les médias algériens, qui n’ont pas pris au sérieux sa candidature. Interrogé sur son programme électoral, M.Khadra a estimé qu’il viendra «quand [il aura] l’impression que [sa] proposition est bien accueillie».
Dans le cas contraire, «on ne peut aller contre la volonté d’un peuple», a-t-il précisé. M.Khadra a exclu tout éventuel parrainage d’un parti politique, et affirmé qu’il allait «récolter des signatures». C’est sans doute le challenge le plus important de sa vie…*Par Salim AGGAR -L’Expression-Mardi 05 Novembre 2013
*cliquer ici: Yasmina Khadra écrivain algérien
** L’Union européenne réclame à l’Algérie, le fichier électoral avant la présidentielle
Le casse-tête du fichier électoral refait surface. L’Union européenne revient à la charge en exigeant la publication du fichier électoral avant la présidentielle. «Nous espérons que cette question (fichier électoral, Ndlr) soit résolue avant la présidentielle», a proprement déclaré l’émissaire de Bruxelles. C’est le président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen en visite à Alger, M.Pier Antonio Panzeri, qui l’a affirmé hier lors d’une conférence de presse tenue au siège de la Commission européenne à Alger. Interrogé sur la participation de l’UE à la supervision de l’élection présidentielle, M.Panzeri n’a pas écarté la participation.
«Sur demande de l’Algérie, l’UE sera présente, mais tout en souhaitant que le problème du fichier électoral soit résolu», a-t-il réitéré. L’UE n’arrive pas à avaler la pilule du fichier électoral. La mission d’observation menée par le président Salafranka, lors des dernières législatives, a réclamé à plusieurs reprises, l’accès au fichier électoral pour mener à bien sa mission, mais le gouvernement algérien a refusé de lui fournir les données des Algériens en considérant que c’est une question qui relève de la souveraineté nationale. Pour l’UE, cet argument ne tient plus la route. En remettant sur le tapis cette question, l’UE veut adresser un message indirect aux autorités algériennes à la veille de la présidentielle en posant des conditions sur sa participation. L’émissaire de Bruxelles estime qu’ «il y va de l’intérêt de l’Algérie d’organiser des élections libres car le processus de transparence est déjà engagé». «Nous allons suivre ça sur le terrain», a affirmé M.Panzeri.
Ce diplomate a fait savoir dans ce sens que l’Algérie a pris conscience du mouvement du printemps arabe en engageant des réformes politiques et économiques. «Nous ne pouvons pas nier ce qui a été fait, mais il reste beaucoup à faire et du travail à mener sur certains dossiers dont la parité homme-femme, les syndicats autonomes et les associations. Le processus est en marche et il faut qu’il aboutisse», a-t-il avoué. L’envoyé de l’UE estime également qu’il faut revoir la loi sur les associations. «Nous pensons qu’il y a nécessité de réviser la loi sur les associations pour permettre aux associations de vivre librement», a dit ouvertement l’émissaire de Bruxelles. Le dossier des disparus est un autre point sur lequel l’UE compte interpeller le gouvernement algérien. Par ailleurs, le président de la délégation a reconnu que le rôle que peut jouer l’Algérie dans la région (du Maghreb et du Sahel) a été «sous-évalué» par la communauté internationale.
«Nous avons sous-évalué le rôle de l’Algérie, alors qu’elle peut jouer un rôle très important dans la région», a déclaré M.Pier Antonio Panzeri. Toujours dans ce sillage, ce responsable affirme que l’Algérie «reste un excellent partenaire à plus d’un titre (pour l’UE) et constitue un point d’équilibre dans toute la région, notamment en ce qui concerne la lutte antiterroriste et la crise au Sahel. Il a relevé, dans ce sens, que les rencontres de la délégation européenne avec les autorités algériennes ont «de la substance», ajoutant que la délégation qu’il conduit «tient à l’approfondissement» de ces relations. Durant une visite de deux jours, la délégation a rencontré plusieurs responsables et des représentants de la société civile. Selon le responsable du Parlement européen, cette visite répond à trois objectifs essentiels qu’il s’agit d’«approfondir, intensifier et stabiliser les relations entre les Parlements (algérien et européen), et encourager l’Algérie sur le chemin de l’intégration maghrébine, notamment dans ses relations avec le Maroc», a-t-il précisé. Evoquant la question de l’intégration maghrébine, qui reste un élément central dans les politiques de bon voisinage, ce diplomate a estimé que les pays de la région disposent d’ «assez de ressources» sur le plan économique, social et infrastructurel pour avancer dans ce processus, soulignant que l’UE reste «favorable» à ce processus.*L’Expression-31.10.2013. *photo: la conférence de presse tenue au siège de la Commission européenne à Alger
**Sellal dans le costume d’un présidentiable
En parcourant plus de 20 wilayas en 2013, Abdelmalek Sellal est visiblement et médiatiquement entré dans le costume d’un présidentiable.
Depuis quelques mois, son nom est cité comme un candidat sérieux à l’élection présidentielle de 2014. Comme pour son poste de Premier ministre, Abdelmalek Sellal alimente toujours les rumeurs, les analyses et surtout les scénarios politiques en tout genre.
Mais concrètement, Abdelmalek Sellal est bien lancé pour occuper le poste du futur président de la République. Bénéficiant de la confiance du Président Bouteflika (il fut son directeur de campagne en 2004 et 2009), Sellal est bien armé politiquement et médiatiquement pour succéder à l’actuel chef de l’Etat.
Et pourtant rien ne prédestinait ce diplômé de l’ENA à un parcours inédit dans le paysage politique algérien.
Depuis environ 30 ans, l’homme a occupé tranquillement et sans bruit des postes de responsabilité dans plusieurs wilayas du pays. Apolitique, Sellal est avant tout un véritable commis de l’Etat. Il a exercé des responsabilités locales et régionales.
De chef de daïra à Arzew en 1977 à wali à Boumerdès, Adrar, Sidi Bel-Abbès, Oran et Laghouat. Des wilayas avec lesquelles il a entretenu une relation à la fois humaine et culturelle. Il a gardé de chacun de ses passages, une anecdote originale qui lui servira plus tard de «lumière» dans sa carrière politique imprévisible.
Diplômé de l’ENA en 1974, dans la section diplomatie, Sellal n’a pourtant connu qu’une seule destination internationale: la Hongrie, où il a été ambassadeur de 1996 à 1997, gérant des affaires diplomatiques à la fois de la Hongrie, de la Slovénie et de la Croatie.
C’est à partir de 1998, que sa véritable carrière politique commença avec un poste important de ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Environnement, dans le gouvernement de Smaïl Hamdani. Depuis, il ne quittera pas le gouvernement et occupera des portefeuilles ministériels à la fois sensibles et stratégiques comme celui de la jeunesse et des sports, des travaux publics, des transports et le dernier des ressources en eau.
Homme de dialogue et surtout d’écoute, Sellal a toujours respecté les directives du chef de l’Etat.
Ce dernier a bénéficié, non pas d’une confiance politique du Président Bouteflika, mais surtout d’une confiance fraternelle du Président, ce qui n’était pas donné à n’importe quel haut responsable. Depuis 2004, il est devenu son directeur de campagne, l’homme à qui il confie sa stratégie médiatique et sa pensée politique.
Quand Bouteflika avait gagné dans une bataille politique très serrée l’élection présidentielle, tout le monde attendait de voir Sellal comme futur chef du gouvernement. Ce n’était que partie remise, puisque Ahmed Ouyahia a été reconduit. Une décision politique qui n’a pas déstabilisé ni dérangé l’homme, puisque de puissant directeur de campagne du candidat élu Bouteflika, Sellal est revenu avec le sourire large à son modeste poste de ministre des Ressources en eau sur les hauteurs de Kouba. Même situation en 2009. Contrairement à d’autres minis-
tres qui ne rêvent que du pouvoir absolu et des hautes responsabilités, Sellal sait attendre sa destinée.
Ce n’est qu’en 2012, qu’il est désigné, à la surprise générale, par le président de la République comme Premier ministre. Soit plus de huit ans après le premier geste de confiance accordé par Bouteflika à Sellal.
Même avec ce poste, Sellal ne se vante pas et ne s’imagine pas dans la peau du futur président. «Il fait son métier et c’est tout», affirme un proche.
En parcourant plus de 20 wilayas en 2013, Abdelmalek Sellal est visiblement et médiatiquement entré dans le costume d’un présidentiable et cette situation nous rappelle la campagne (qui n’avait pas dit son nom) de Bouteflika quand il avait sillonné plus de 30 wilayas entre 2003 et 2004, quelques semaines avant la présidentielle.
Pour ses détracteurs, les récents couacs en communication de Sellal ne font pas de lui un futur candidat, pour d’autres, le déficit en communication n’a jamais été un handicap pour devenir un président de la République.
Les passages de Chadli, de Zeroual et de Boumediene à ses débuts, ont démontré qu’un chef d’Etat pouvait accéder à la magistrature suprême en améliorant à fur à mesure son éloquence et sa prestation diplomatique. Avec la maladie du président, l’absence de candidat partisan et surtout de pointure importante, Sellal est bien placé pour être un candidat sérieux à la présidentielle de 2014. Un candidat qui n’aurait pas volé sa place puisqu’il a bâti son parcours et sa réputation sur le travail pour la République et le sacrifice pour le pays. Mais en attendant, et vu son rythme de travail et son agenda politique, Sellal est devenu le Premier ministre de l’action et pas un Premier ministre des paroles.*L’Expression-02.09.2013
**quelle sera l’attitude de l’armée lors de la prochaine élection présidentielle de 2014
La question se pose à chaque élection présidentielle. Mais cette fois-ci, elle revient avec insistance. Il s’agit de savoir quelle sera l’attitude de l’armée ou des clans de l’armée lors du prochain rendez-vous électoral. La question est légitime, d’autant que la «grande muette» nous a habitués à peser de tout son poids dans le choix des locataires du palais d’El Mouradia. Et la présidentielle de 2014 ne devrait pas, selon les observateurs de la scène nationale, être différente des précédentes. Selon eux, la joute sera fermée, comme d’habitude, et l’institution militaire ne restera pas les bras croisés, d’autant plus que la maladie du président Bouteflika a chamboulé l’agenda du régime en remettant en cause, définitivement, l’option d’un quatrième mandat.
Mais qui sera l’heureux élu de l’armée et du DRS ? Le candidat du «consensus» est-il déjà préparé ? Quel est le rôle que jouera l’institution militaire ? En tout cas, les candidats du système sont nombreux. Certes, ils ne se sont pas engagés officiellement, mais ils restent en embuscade dans l’attente d’un signal qui viendrait des Tagarins. Il y a d’abord le candidat malheureux à la présidentielle de 2004, Ali Benflis. Ce dernier se prépare au prochain rendez-vous depuis plusieurs années déjà. Mais il n’affiche pas ses ambitions publiquement. Même quand il est appelé, officiellement, par des militants du FLN à annoncer sa candidature, Ali Benflis ne dit toujours rien. Il attend. Comme lui, Mouloud Hamrouche, un autre enfant du système et cadre du FLN, nourrit l’espoir de briguer un mandat présidentiel. Ces derniers jours, ses proches ont confirmé, dans une déclaration à El Watan, que l’homme envisage sérieusement de concourir au prochain grand rendez-vous. Mais il lui faut, semble-t-il, une caution de l’armée.
Exclus de la scène au début de l’année en cours pour ouvrir la voie d’un quatrième mandat pour le président Bouteflika, les anciens secrétaires généraux du FLN et du RND, en l’occurrence Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, ont eu un nouveau sursis politique. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. L’AVC dont a été victime le président Bouteflika est synonyme d’une nouvelle vie politique pour ces deux personnages omniprésents sur la scène durant la dernière décennie. Ils tentent, eux aussi, de se positionner sur la ligne de départ afin de ne pas prendre du retard sur leurs éventuels adversaires. Il y a, en tout cas, des faits qui ne trempent pas. Depuis sa démission de son poste à la tête du RND, Ahmed Ouyahia a fait parler de lui à deux reprises. La première fois, c’était à Oran où il avait déclaré, devant ses partisans, qu’il se tenait «au service de l’Algérie». «Je suis un soldat au service du pays», lance-t-il. C’était au début du mois de mai dernier. Il y a quelques jours encore, l’ancien Premier ministre aurait été reçu longuement par le patron du DRS, Mohamed Mediène, dit Toufik. L’information rapportée par un journal électronique n’a pas été démentie. Et sa communication à l’opinion n’est pas innocente.
Cela pourrait être un message pour dire que «l’enfant terrible» du système est l’heureux élu de l’armée. Pour sa part, Abdelaziz Belkhadem ne veut pas être enterré avant terme. Constatant que personne n’évoque son nom parmi les prétendants à la magistrature suprême, il organise sa propre communication. Des proches à lui ont lancé un message consistant à dire que Abdelaziz Belkhadem sera, dans tous les cas de figure, sur les starting-blocks en 2014. A ces quatre «mousquetaires», il faut ajouter un cinquième qui est en train de gagner des points. Il s’agit de l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont le nom est également cité, à plusieurs reprises, comme étant un des sérieux prétendants au poste de président de la République.
Comment le choix sera-t-il fait ?
C’est dans cette short list que se fera le choix «d’un candidat de consensus». Et l’armée, explique le politologue, Rachid Grim, aura, comme toujours, son mot. «Officiellement, l’armée n’aura pas de candidat. Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne manœuvrera pas en vue de désigner un candidat du consensus. L’AVC dont a été victime le président Bouteflika a tout chamboulé. Aujourd’hui, les uns et les autres sont en train de se repositionner, dans l’attente d’être choisis», explique notre interlocuteur. Selon lui, les deux partis au pouvoir vont résoudre leurs crises internes, ou seront sommés de le faire, dans les prochains jours. «Il y a aura probablement un candidat du consensus. Le FLN et le RND ont l’habitude de soutenir un seul candidat et il n’y a aucune raison pour que cela change aujourd’hui», dit-il.
Dans le même ordre d’idées, Abdesselam Ali Rachedi, président du parti Essabil (non agréé), affirme également que l’armée jouera un grand rôle. «Il n’y a que l’armée sur la scène. Elle s’est arrangée, depuis des années, à faire le vide autour d’elle, à avoir tous les leviers entre les mains. Cela rend impossible toute alternance et toute alternative démocratique. La seule possibilité qui reste, c’est un candidat du système», précise-t-il, posant également la question de savoir si le président Bouteflika dans l’état où il est pourra peser dans le choix du futur président ? «Il voudra bien protéger son clan, mais est-ce qu’il est en mesure de le faire ?», interroge-t-il.
Pour Ali Rachedi, il y a aussi une autre donne qui interviendra dans la désignation du prochain chef de l’Etat : le poids des lobbys économiques. *Madjid Makedh-El Watan-08.08.2013.
«L’ère de la cooptation des présidents est révolue»
selon l’ancien parlementaire, Ali Brahimi
L’ancien parlementaire, Ali Brahimi, à la tête du Mouvement citoyen pour les libertés et le développement (MCLD), appelle à une «double ouverture de la prochaine échéance présidentielle à travers la réunion des mesures nécessaires pour garantir un vote transparent qui consacre le véritable choix populaire et sa vocation à une véritable transition».
Dans une déclaration rendue publique, hier, les initiateurs du MCLD estiment «révolue» l’ère de la cooptation des présidents et qu’il est arrivé le temps où le droit à «l’autodétermination libre des citoyens doit s’imposer».
Pour Ali Brahimi et ses camarades, la prochaine élection présidentielle constituerait une étape pour l’amorce d’un processus démocratique. «La prochaine élection présidentielle – à terme ou anticipée – peut être une chance de sortie de l’impasse institutionnelle et de l’errance économique si nous en faisons l’événement fondateur d’un retour au processus démocratique par l’entame d’une transition dont le contenu doit être tout de suite cerné et proclamé dans ses grandes lignes», préconisent-ils. Une option qui se veut capable de «forcer un statu quo régressif et conjurer une catastrophe dévastatrice». Les animateurs du MCLD tablent sur la construction d’un rapport de force populaire pacifique en faveur du projet de société «républicain et démocratique».
Cette initiative politique lancée par l’ancien trublion député de Bouira fixe ainsi le cap et ne se laisse pas détourné par les brouillages pouvant venir du régime. «Les péripéties du spectacle des luttes claniques et la propagande du régime ne doivent pas nous tromper. Ni la maladie de Bouteflika et ses vrais ou faux rebondissements, ni les scandales de corruption étalés sans suite judiciaire, ni les divers chantages à l’unité nationale, à l’insécurité ou à l’intervention étrangère, ne doivent nous voiler les vrais enjeux», tempête Ali Brahimi. Ce dernier, qui dresse un sinistre tableau de l’état du pays tant sur le plan politique économique et social, estime que «la révolte gronde». «Otage des luttes de clans et autres obsessions dynastiques, notre pays est livré à la prédation nationale et internationale», tonne-t-il. Plus offensif encore, «culture et pratiques maffieuses et bureaucratiques ont privatisé l’Etat et spolié les richesses nationales au profit d’une oligarchie parasitaire asservie à des intérêts néocoloniaux», charge-t-il.
La démarche de Ali Brahimi rejoint dans le fond les autres initiatives lancées depuis quelque temps par de nombreux autres acteurs politiques militants pour la fin de l’autoritarisme en place depuis l’indépendance et l’instauration d’un Etat démocratique. A ce propos, M. Brahimi affiche sa disponibilité à unir les forces du changement. «Tout en réitérant notre humble disponibilité à l’union des forces du changement, nous appelons l’ensemble des patriotes et des militants pour nous confédérer», convie-t-il. *El Watan-04.06.2013.
Les islamistes et certains démocrates tentent le rapprochement
La maladie du chef de l’Etat et l’écartement de l’éventualité de sa candidature pour un quatrième mandat précipitent les choses au sein de la classe politique. Les islamistes sont les premiers à s’agiter en prévision de la prochaine élection présidentielle. Les démocrates, ou du moins ceux que l’opinion situe dans le camp de l’opposition démocratique, tentent de se rapprocher.
Dans leur démarche, certains islamistes aspirent à «tirer» certains démocrates de leur camp pour élargir leur cercle en vue de présenter un candidat commun à la présidentielle. Si les islamistes commencent à réussir leur «pari» de s’unir, ce n’est pas le cas des démocrates qui sont, plus que jamais, divisés.
Les islamistes ont leur raison d’y croire. Les démocrates s’accusent les uns les autres d’être la création des «services»; ce qui rend non envisageable leur union.
Et pour cause. Le FFS, plus vieux parti de l’opposition, appelle de tous ses voeux à la reconstruction de consensus national. Mais à l’occasion de son congrès, tenu les derniers jours du mois de mai dernier, il n’a invité aucun parti politique. Avec qui veut-il donc reconstruire ce consensus national?
Pour sa part, le RCD tente, en vain, de fédérer les forces de l’opposition démocratique. Il est arrivé à la conclusion que «aujourd’hui plus que jamais, il faut dépasser les positions sectaires et les cadres partisans réducteurs pour placer l’Algérie au-dessus de toute autre considération». Ce parti a appelé, à l’occasion de sa convention nationale pour une Constitution pérenne, à un compromis politique entre les différents courants. Il reste à savoir si les partis vont mettre de côté leur ego en rejoignant cette initiative. Pas si évident car les appels à ce genre de compromis ont tous été voués à l’échec.
Et ce n’est certainement pas avec le FFS que cela se fera. Peut-être plutôt avec les islamistes qui guettent la moindre occasion pour déjouer une bonne fois pour toutes la stratégie de fragmentation de la classe politique pratiquée par le système politique.
L’initiative du RCD n’est pas la première du genre. Des personnalités politiques de l’opposition ont lancé récemment deux initiatives allant dans ce sens mais sans aucun éclat. Abdeslam Ali Rachedi, Tarek Mira et Hamid Ouazar ont lancé,
le 29 mai dernier, une Campagne nationale pour la IIe République. Sans suite. Quelques jours plus tard, Ali Brahimi a lancé le Mouvement citoyen pour les libertés et le développement (Mcld). Il vise à faire de la prochaine mandature présidentielle une transition vers un système politique démocratique.
L’initiative n’a pas trouvé d’écho pour le moment. Et si les démocrates sont toujours otages de la stratégie de fragmentation, ce n’est pas le cas des islamistes qui commencent à la déjouer et s’en libérer. Les victoires électorales des islamistes dans les pays du Maghreb ont encouragé les islamistes à tenter cette union.
L’Alliance de l’Algérie verte (AAV), créée dans le sillage des élections législatives du 10 mai 2012, en est le premier pas. Le nouveau président du MSP, Abderrazak Mokri, qui a assisté à la convention nationale du RCD, veut, à présent, élargir cette alliance. Il prend contact avec Abdelmadjid Menasra, président du Front de changement (FC). Ce dernier envisage de dissoudre son parti pour réaliser cette union.
Mokri contacte aussi Abdellah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD).
Dans leur stratégie, les islamistes veulent un candidat consensuel entre les courants nationalistes, démocrates, laïques et islamistes pour contrer le candidat du système. Si tel serait le cas, ce candidat consensuel dont le choix obéira aux rapports de force de toutes ces tendances, ne pourra être qu’islamiste. Et le peuple se trouvera toujours face à ce choix: «La peste ou le choléra.»*L’Expression-03.07.2013.
La sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques en visite à Alger
« Nous appuierons votre choix démocratique »
Seul comte le choix du peuple
Mme Sherman a affirmé que les réformes politiques qu’a connues le pays étaient bonnes. Mais elle a reconnu qu’il restait encore des choses à améliorer.
Seul le choix du peuple compte. Tel est le message lancé hier par la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques, Mme Wendy Sherman, au peuple algérien à l’issue de son périple algérien de deux jours. «Nous soutiendrons tout gouvernement qui sera élu par le peuple algérien dans le cadre d’un processus démocratique», a déclaré Mme Sherman lors de la conférence de presse qu’elle a animée, hier, au niveau de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. «La seule condition à ce soutien est que ce soit le peuple algérien qui choisit», a t-elle insisté non sans préciser que le rôle de son pays se limitait a apporter son soutien au futur gouvernement. «Nous n’avons aucun rôle à jouer dans le choix du futur président qui, je le répète, revient au peuple algérien», a certifié la conférencière non sans souligner les avancées démocratiques du pays. Cette déclaration sur le soutien de l’Oncle Sam au choix des Algériens vient renforcer celle faite il y a de cela dix jours par l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger.
M.S.Henry Ensher avait fait savoir que seule la démocratie comptait pour son pays. «Le gouvernement américain est prêt à travailler avec toute institution démocratiquement élue par le peuple algérien dans le cadre constitutionnel», a t-il assuré en réponse à une question sur le regard des Etats-Unis sur la prochaine élection présidentielle.
Les déclarations de ces deux responsables américains sont une façon de dire que leur pays ne regardait ni la couleur politique, ni l’idéologie. Seuls la démocratie et le respect de la Constitution comptent pour les Etats-Unis. Cela n’est-il pas une façon de donner un gage aux partis islamistes, dits modérés, quant à leur intronisation à la tête du pays si les urnes les choisissaient? Surtout que l’administration Obama se propose de «donner» sa chance à un islamisme «light». Celle-ci a soutenu la prise de pouvoir de ces partis islamistes dans les pays arabes après les révolutions qui ont secoué la région. Elle s’est appuyée sur la vitrine de cet islamisme «sur mesure», la Turquie, qu’elle a proposé comme modèle aux Arabes.
L’interrogation sur le message de ces déclarations est encore plus légitime quand on sait que ces derniers jours, il y a une véritable effervescence chez les partis islamistes du pays. Ils affûtent leurs armes. Ils croient véritablement en leurs chances à prendre les destinées du pays. Pour cela, ils ont évoqué la possibilité de s’unir dans un seul front pour la future échéance électorale, à savoir la présidentielle, alors que la majorité était en disgrâce depuis des années!
Néanmoins, avant d’arriver à la prochaine élection présidentielle, Mme Sherman a souhaité que le président de la République Abdelaziz Bouteflika revienne très vite aux affaires du pays. «Je souhaite un prompt rétablissement au président algérien qui est très connu aux Etats-Unis», a t-elle souhaité. La conférencière est également revenue sur les réformes politiques qu’a connues le pays. Elle les a qualifiées de «bonnes». Mais elle a reconnu qu’il restait encore des choses à améliorer.
Sur le plan international de cette visite qui, comme son nom l’indique, est avant tout régionale, Mme Sherman est revenue sur le rôle de leader que joue l’Algérie. «De par son rôle de leader, elle va soutenir les transitions démocratiques qui se font chez ses voisins», a t-elle attesté.
La sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques est aussi revenue sur la situation en Libye, un pays qui est au bord de l’implosion depuis l’intervention de l’Otan, il y a deux ans, pour chasser le régime d’El Gueddafi. «L’intervention s’est faite sur l’appel du peuple libyen. Ils ont appelé la communauté internationale et l’Union africaine pour les aider à aller vers un changement», a t-elle justifié. «Il y a un changement qui commence à s’installer. Mais le chemin est encore long. L’ancien régime avait une mainmise complète sur le pays. Le gouvernement fait tout pour aller vers une démocratie. Nous sommes là, pour les soutenir avec l’aide de l’Algérie», a t-elle ajouté. Concernant la question du Sahara occidental, la responsable américaine a réitéré la neutralité de son pays sur cette question. En encourageant les deux parties (Marocains, et Sahraouis, ndlr) à trouver une solution pacifique avec l’aide des instances internationales. Enfin, Mme Sherman a souhaité que «les relations bilatérales entre l’Algérie et les Etats-unis, que l’ambassadeur Ensher ne cesse de renforcer, continuent sur la même lancée», a t-elle conclu.*L’Expression-17.06.2013.
**Washington s’intéresse à la révision constitutionnelle
Nous avons aussi discuté, dans certaines de mes réunions, avec les responsables algériens des réformes constitutionnelles qui ont été énoncées et sur le travail nécessaire pour les mettre en œuvre pleinement pour répondre aux aspirations du peuple algérien.»
Ce sont là les propos que la sous-secrétaire d’Etat américaine chargée des Affaires politiques, Wendy Sherman, a tenus hier lors d’une conférence de presse sanctionnant deux jours de visite à Alger, la dernière étape d’un périple nord-africain que la responsable américaine a effectué en se rendant en Libye, en Egypte, en Tunisie et au Maroc. Des pays ayant diversement vécu des bouleversements politiques depuis janvier 2011. Le vent de la colère est aussi passé par l’Algérie et des réformes ont été engagées, mais qui sont restées en deçà des attentes de la société civile qui les a qualifiées de non-réformes. Wendy Sherman a estimé, pour sa part, que des «progrès ont été réalisés» en Algérie en termes de réformes mais, dit-elle, «nous estimons que des progrès supplémentaires sont à accomplir». Une note mitigée et un «oui mais» de Washington qui traduisent son choix d’occuper la posture du wait and see (attendons de voir), notamment en cette période charnière où l’on parle tantôt de succession ou de transition. A une question sur le bilan des changements politiques dans la région, la responsable américaine a répondu que «c’est une ère de grande transition dans le monde, où beaucoup de peuples veulent la liberté et la démocratie. Le changement est difficile, mais nécessaire, il doit se faire, les Algériens comprennent bien ce processus».
Wendy Sherman, qui en sait aujourd’hui plus sur le projet de révision constitutionnelle que l’opinion publique algérienne, a dit noter qu’il y avait une «continuité» et a souhaité un prompt rétablissement au président Bouteflika. «Le président Bouteflika est bien connu aux USA, nous lui souhaitons un retour immédiat», note la responsable américaine, qui réaffirme les propos de l’ambassadeur Henry Ensher pour le soutien des Etats-Unis au prochain processus électoral en cas de respect des règles démocratiques. «C’est aux Algériens de décider qui sera leur futur Président. Nous travaillerons avec le prochain Président et toutes les institutions démocratiquement élues, nous apporterons notre soutien tant qu’il y a respect du processus démocratique», a indiqué Mme Sherman.
Cette dernière, qui s’est envolée hier en direction de l’Irlande pour rejoindre le président Obama à la réunion du G8, chargée de notes sur l’évolution politique dans la région, a discuté avec ses interlocuteurs algériens de la coopération sécuritaire et du partenariat économique. «J’ai eu d’excellents entretiens avec le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et d’autres membres du gouvernement. Nous avons abordé tout un éventail de sujets, des fortes relations bilatérales, de la sécurité, du développement économique, de la bonne gouvernance, et du dialogue stratégique avec la société civile», dit-elle en affirmant avoir évoqué la place de leader de l’Algérie dans la région et le rôle qu’elle devrait avoir pour «faire avancer les choses dans un environnement difficile». Concernant la coopération sécuritaire, Mme Sherman a affirmé : «Nous coopérons avec l’Algérie de toutes les manières possibles parce que nous partageons le même objectif de lutte contre les terroristes et pour faire en sorte que l’Algérie et la région toute entière soient sécurisées.» Et d’ajouter : «Nous faisons usage de tout moyen approprié (pour ce faire) et continuerons à accroître et approfondir notre coopération.»
Evoquant le cas libyen, Mme Sherman a appelé l’Algérie, en tant que leader dans la région, à apporter plus d’aide au gouvernement de ce pays voisin qui passe par une transition difficile. «Nous sommes où nous en sommes aujourd’hui, les choses sont ce quelle sont maintenant, nous devons apporter notre soutien à la Libye.» Quant à la question du Sahara occidental, la sous-secrétaire est formelle : «Les Etats-Unis adoptent une position neutre et invitent les deux parties à travailler avec les Nations unies et leur envoyé spécial, Christopher Ross, pour une solution crédible et durable.»*El Watan-17.06.2013.
**Les candidats à la présidence (09 avril 2009)
* 6 candidats retenus pour les présidentielles – (04.03.09) – Six candidats, dont le chef d’Etat sortant Abdelaziz Bouteflika, ont été retenus pour l’élection présidentielle du 9 avril 2009, en Algérie sur les 13 qui avaient déposé leur dossier, a annoncé lundi (02.03.09.) le Conseil constitutionnel.Il s’agit de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA – nationaliste), Ali Fawzi Rebaïne, président de AHD 54 (serment 54, nationaliste), Belaïd Mohand Oussaid dit Mohamed Saïd, qui dirige le Parti liberté et justice (PLJ, non agréé, islamiste modéré), Mohamed Djahid Younsi, secrétaire général du mouvement El-Islah (réforme, islamiste). La campagne électorale durera du19 mars au 7 avril. M. Bessaih a précisé que cette liste répondait à des critères fixés par la constitution et la loi électorale qui exigent notamment 75.000 signatures d’électeurs recueillis dans au moins 25 des 48 départements du pays ou celles de 600 élus de ces circonscriptions…Mais il n’a pas expliqué pourquoi les autres candidats n’ont pas été retenus.
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* le Dr Mohamed Hadef… «7 minutes de retard m’ont éliminé» (11.03.09.) -
Le président du MNE s’est dit prêt à s’unir avec toutes les forces du changement. Pour peu que cela serve le pays.
Après l’élimination de son dossier par le Conseil constitutionnel, le président du Mouvement national de l’espérance (MNE), le Dr Mohamed Hadef, a tenu à expliquer, hier, les raisons ayant conduit au rejet de son dossier. Intervenant lors d’un point de presse tenu au Centre international de presse (CIP) à Alger, le président du MNE a indiqué que son parti a été éliminé pour des raisons strictement politiques. Il a ainsi dénoncé les pratiques de certains cercles qui ont contribué, selon lui, à l’élimination de sa candidature. «Ils ont soigneusement entretenu l’ignorance de notre candidature», a-t-il déclaré. Cela avant d’énumérer les quelques facteurs du rejet de son dossier. Il s’agit, selon lui, de l’accès aux médias, notamment au forum de la Télévision nationale, se demandant toutefois le pourquoi de cette «discrimination».
Le deuxième facteur est relatif à la légalisation des formulaires de signatures ainsi que leur détournement. Il a souligné dans ce contexte que des élus ont refusé de légaliser les signatures que les citoyens lui ont offertes. «Nous allons procéder à une enquête approfondie pour savoir où étaient destinés ces formulaires», a-t-il martelé.
Le retard dans le dépôt du dossier étant l’un des facteurs ayant conduit au rejet de la candidature du Dr Hadef.Ce dernier a imputé ce retard à des raisons climatiques qui l’ont bloqué dans certaines régions du pays. «Sept minutes de retard ont éliminé le Dr Hadef», a-t-il déploré. Cela étant, le conférencier a souligné que cette élimination ne l’a guère surpris. Pour lui, cette éviction est une «façon implicite de nous empêcher de participer à la vie politique». Loin s’en faut, le président du MNE compte se redéployer après l’élection présidentielle du 9 avril prochain. Concernant la position de son parti durant cette élection, il a déclaré se contenter de demeurer un observateur engagé de la situation politique et sociale du pays.
A une question sur l’attitude du MNE vis-à-vis des citoyens durant l’élection, le premier responsable du mouvement a répondu qu’il n’a aucun droit d’appeler quiconque à participer ou à boycotter. Il a souhaité, en revanche, que ce rendez-vous se passe dans de bonnes conditions. Il est utile de souligner que le MNE fait partie des 25 partis composant la Commission politique nationale de surveillance de l’élection.(L’Expression)
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Un communiqué rendu public mardi soir (24.02.09.) par le Conseil constitutionnel a indiqué que les équipes mises en place spécialement à cet effet ont commencé à examiner les très volumineux dossiers de candidatures des 11 personnalités reçues par le président de cette institution. Ardue, au regard du nombre impressionnant de signatures fournies par certains, la tâche ne concernera pas que cela. Les examinateurs devront également vérifier l’ensemble des pièces fournies, y compris les déclarations de fortune des uns et des autres, ainsi que leurs certificats médicaux. Dans tous les cas de figures, le « verdict » final ne saurait tomber au-delà de la dizaine de jours suivants la date de dépôt des dossiers de candidature, c’est-à-dire jeudi prochain. À ce moment, les citoyens seront définitivement et officiellement fixés sur les noms des « finalistes » qui auront à sillonner le pays en vue de défendre leurs programmes pour monter à l’assaut du très convoité Palais d’El Mouradia. En attendant, voici une brève présentation, une sorte de « pense-bête » concernant chacun des onze candidats qui sont en train de vivre, sans aucun doute, les dix jours les plus longs de leur vie. (Le Courrier d’Algérie)
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LOTH BONATÉRO
Un scientifique dans la course
■ Loth Bonatero est né à Alger en 1955, l’enfant de la Casbah est connu surtout par ses théories sur les séismes et ses expériences scientifiques en matière d’astrologie. Sa célébrité s’est accentuée notamment au lendemain du séisme de 2003 qui avait affecté les wilayas de Boumerdès et Alger, en prédisant un tremblement de terre plus violent, mais devant la panique générale ce dernier avait revu ses prévisions pour ne réapparaître qu’à l’occasion des élections présidentielles. Enseignant chercheur, hautement diplômé, Loth Bonatéro considère que cette présidentielle est une aubaine qu’il faut saisir pour affirmer que la scène politique n’est pas exclusivement propriété des chefs de partis ou militant. Les scientifiques sont aussi des Algériens qui peuvent contribuer et à leur manière dans l’édification du pays. D’ailleurs lors de sa déclaration juste après le dépôt de sa candidature au niveau du Conseil constitutionnel est très significative et même pleine d’espoir. En effet selon lui « ces élections sont très importantes pour l’avenir du pays » ce qu’il demande c’est : « Qu’on nous laisse mener de larges campagnes auprès des citoyens pour élever le taux de participation à ce grand rendez-vous ». Si Loth Bonatéro connaît peut-être le degré de conscience du peuple algérien, il ne connaitra certainement pas la nature des problèmes qui peuvent surgir lors de ces occasions. Il faut qu’il s’arme de patience et de vigilance. Mais aussi prévoyant qu’il soit, notre candidat aurait certainement pris ses devants et pourrait utiliser ses inventions pour prédire le score qu’il récoltera le jour de l’élection.
** Alger …(01.03.09.- Le courrier d’Algérie) * «Priorité à la science»*
Le candidat à la présidentielle d’avril, Loth Bounatero, a tenu ce vendredi à Alger (28.02.09.) une conférence de presse, pendant laquelle il a fait le point sur les grands axes de son programme, qui s’articule notamment sur la promotion de la science à tous les niveaux. «La consécration du concept du savoir à tous les niveaux », c’est ainsi que souhaite le Dr Loth Bounatero, dans une politique qu’il préconise à travers « la création d’un conseil scientifique au niveau de tous les ministères, ce qui permettra aux politiques de prendre des décisions sous l’avis des scientifiques ». Ceci dans le but d’une politique sage, qui aidera même à une relance économique à tous les niveaux. Tout en promettant que sous sa responsabilité « les chercheurs ne vont pas chômer », Loth Bounatero projette l’association des compétences nationales « qui foisonnent dans notre pays, mais sur lesquelles le politique a toujours primé». Faisant de la science son tremplin, Mr Bounatero, a toutefois mis en exergue deux autres volets, auxquels sa politique donne une priorité. En primo, le rétablissement de la confiance entre le pouvoir et le peuple, qui permettra une meilleure promotion du citoyen, «un fait qui demeure très important dans la perspective d’une issue salutaire à la crise actuelle », a-t-il précisé. Et en second lieu, une meilleure politique sociale, qu’il préconise à travers des changements dans tous les secteurs vitaux, avec en toile de fond une meilleure prise en charge du quotidien du citoyen. Une évidence qui passera, selon lui, par la revalorisation de l’indemnité pour la femme au foyer à hauteur de 3000 DA, l’urgence d’une mise en place d’une loi portant lutte contre la violence familiale, et surtout, l’octroi d’une pension de chômage allant de 5 000 à 7 000 DA. Par ailleurs, l’autre priorité qui se fait ressentir chez le scientifique, demeure dans le prachevement du processus de réconciliation nationale, qu’il conçoit à travers une nouvelle étape, préconisée «dans un programme de loi portant sur une amnistie générale ». Par ailleurs, il demeure un détail important chez Loth Bounatero, qui pense que « vu l’importance de ce scrutin, la mission de surveillance des urnes doit être léguée aux citoyens ». Se disant lié à la grande population de l’Algérie profonde, le candidat indépendant fait état de plus d’optimisme que de pessimisme, quant à l’issue de cette élection, qui lui permettra notamment de jauger son aura auprès des citoyens. Une empoignade dans laquelle il est loin de minimiser ses chances, puisque, selon lui « le dernier mot revient au peuple algérien souverain ». Dans son intervention de ce week-end, Bounatero n’a pas omis de donner un aperçu sur les contours de sa politique internationale, qu’il conçoit dans l’approfondissement des relations extérieures de l’Algérie. Ceci dans un partenariat basé sur le respect mutuel et l’intérêt commun. Se disant prêt pour la campagne électorale, le candidat à la présidentielle pense que celle-ci demeure importante quant au résultat final. Et selon le scientifique, le scrutin d’avril prochain sera porteur d’une amorce d’un changement à tous les niveaux.
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MOHAMED HADEF
Le politologue attitré
■ Docteur en sciences politiques, Mohamed Hadef est le président du Mouvement national d’espérance (MEN). Originaire de Tlemcen, âgé de 59 ans, Mohamed Hadef est diplômé de l’Institut politique de Paris. Il est, depuis 25 ans, membre de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il a été candidat lors des présidentielles d’avril 2004. Sauf qu’à cette époque, il n’a pas pu collecter le nombre de signatures exigé par la loi électorale. Aujourd’hui, il est candidat à l’élection présidentielle du 9 avril prochain. Il se dit confiant cette fois-ci quant l’authenticité des signatures qu’il a récoltées. Son programme porte sur quatre axes: la modernisation du système éducatif et universitaire, la mise en place d’une stratégie industrielle, la promotion du secteur agricole et enfin sur le plan politique, la nécessite de revoir le rôle réel de l’État national pour en faire un État fort et promouvoir les libertés individuelles.
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RACHID BOUAZIZ
Etincelle ou bougie ?
■ Rachid Bouaziz, un inconnu il y a peu, aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle. Directeur d’un collège d’enseignement moyen, âgé de 42 ans, il est sans doute devenu une vedette à Aïn Ouessara et les villages environnants. Son nom figure parmi ceux des onze postulants à la magistrature suprême dans le pays à côté de celui de Abdelaziz Bouteflika. Et ensuite…qu’attendre de pareille candidature ? Juste un nom sur une liste, diront les plus sceptiques, s’étonnant au passage de l’annonce de 80 000 signatures dans 25 wilayas. Les plus optimistes clameront que c’est cela la démocratie, tout citoyen ayant le droit de voter et de se présenter à une élection. Lui, Rachid Bouaziz, va plus loin : lors du dépôt de son dossier auprès du Conseil constitutionnel, il a déclaré à la presse que tous les candidats partaient à chances égales…Propos surréalistes d’un homme qui fait dans l’exagération en montant au créneau de façon sporadique ou, au contraire, déclaration bien réfléchie d’un politique naissant qui voit audelà de la présidentielle de 2009 ?
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ABDELAZIZ BOUTEFLIKA
L’homme de la continuité
■ Bouteflika réunit l’ensemble de l’électorat algérien autour de sa candidature. Fort de sa longue expérience de chef d’État et de ses innombrables réalisations pratiquement dans tous les domaines de la vie du pays, le candidat cumule ainsi des atouts que ses concurrents ne possèdent pas. Artisan de la réconciliation nationale Bouteflika a apporté la paix pour le pays. De même qu’il a engagé l’Algérie dans une phase de développement très avancée et ce malgré la crise économique qui affecte le monde aujourd’hui. En effet lors de l’annonce de sa candidature pour un troisième mandat, ce dernier a annoncé un nouveau plan de relance économique de 150 milliards de dollars sur cinq ans. Un programme de travail et de modernisation de l’ensemble des institutions socioéconomiques du pays. Ses visites d’inspection et de travail dans l’ensemble des régions du pays, ainsi que ses réalisations lui ont procuré une popularité sans précédant notamment auprès des couches sociales qui voient en lui un grand gagnant de la prochaine élection présidentielle. Même la classe politique notamment les militants de partis de l’Alliance présidentielle croient fermement que le candidat Bouteflika présidera les destinées du pays pour un troisième mandat. Né en 1937, Abdelaziz Bouteflika a forgé sa personnalité dans le combat durant la guerre de libération nationale puis dans les sphères de l’État algérien comme ministre des Affaires étrangères lors de la période du défunt président Houari Boumediene. Pour revenir en 1999 à la tête de l’État. Durant deux mandats, le président Bouteflika s’efforcera de hisser le rang de l’Algérie aux premières loges de la politique mondiale en élaborant une stratégie de développement de l’ensemble des institutions politiques afin de relooker l’image de l’Algérie ternie par une décennie de terrorisme ainsi que des plans de relance économique créant de la sorte des milliers de postes d’emploi et engageant de ce fait de grands projets notamment celui de l’autoroute Est -Ouest, ainsi que le projet du million de logements afin de résoudre la crise de logement que vit le pays depuis plusieurs années . Autant de réalisations qui font que le candidat Bouteflika recueille aujourd’hui non seulement les voix des algériens mais également l’estime d’un grand nombre de politiciens dans le monde.
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LOUISA HANOUNE
La partisane de la rupture
■ Louisa Hanoune est née le 7 avril 1954 à Chekfa, dans la wilaya de Jijel. Sa famille, pauvre et paysanne, émigre à Annaba, après l’indépendance. Après avoir obtenu le baccalauréat, elle suit des études de droit à l’Université d’Annaba. C’est ensuite dans « l’effervescence socialiste » qu’elle a forgé sa conscience politique. Louisa Hanoune milite dans des groupes féministes qui manifestent contre le code de la famille, adopté par l’Assemblée populaire nationale en 1984 et encore en vigueur à ce jour. Membre de l’Organisation socialiste des travailleurs (OST). Elle est arrêtée en 1986 et passe six mois en prison. Lorsque, l’Algérie adopte un système pluraliste en 1990, Hanoune fait partie des fondateurs du Parti des Travailleurs, dont elle est la secrétaire générale. Elle dénonce l’arrêt du processus électoral, après les législatives de 1991. Elle participe à la réunion de Sant’Egidio, à Rome, en 1995. En 1997, elle est élue députée. En 2004, elle était la première femme candidate à l’élection présidentielle. Elle obtient 1 % des votes (101 630 voix). À la faveur des élections législatives de 2007, elle a arraché un autre mandat de députée. Le 19 février dernier, le Parti des Travailleurs annonce la candidature de Louisa Hanoune, sa secrétaire générale, à l’élection présidentielle d’avril 2009.
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MOUSSA TOUATI
Quand le passé se conjugue au présent
■ Moussa Touati est né en 1953 à Beni Slimane dans la région de Médéa. De 1969 à 1972, il effectue ses études secondaires à Benghazi en Libye, puis à Damas. En 1972, il s’engage pour cinq ans dans l’armée nationale populaire. Il intègre le corps des Douanes algériennes en 1977. En 1980, il devient fonctionnaire de police. En 1988, il crée l’Onec (organisation nationale des enfants de chouhada). En 1992, il est président de la CNEC (Coordination nationale des enfants de chouhada). Et c’est en 1999 qu’il décida de s’investir dans la politique, en créant son propre parti, le FNA, une formation qui s’asseoit sur des fondements populaires. Après une période d’expérimentation, Moussa Touati se lance dans la course à la présidentielle de 2004, mais s’est vu écarter in extremis, puisque le Conseil constitutionnel, avait constaté que son dossier de candidature n’était pas conforme. Partant sur de nouvelles bases, Moussa Touati réussit à faire une démonstration de force, lors des deux rendez-vous électoraux de l’année 2007(locales et législatives), qui se sont soldés par des scores très impressionnants. Puisque le FNA à réussit à aligner 14 députés, en parvenant à mobiliser un million d’électeurs. Continuant sur la lancée, Moussa Touati et grâce à la mobilisation des militants de son parti, fit une entrée remarquée dans la bataille à la présidentielle d’avril prochain. A cet effet, le candidat FNA fait de « justice et égalité » son slogan de campagne, avec en évidence un programme présidentiel, la promotion du citoyen dans ses droits, au logement, à l’instruction, au travail, aux soins et à la liberté d’expression. L’homme à n’en point douter, ne fera pas de la figuration, ni ne jouera le rôle de lièvre lors de ce scrutin qui s’annonce chaud ne serait-ce que sur le plan des débats…
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MOHAMED SAÏD
Espoir et place à la jeunesse
■ Fin politicien et homme de grande culture, Mohamed Saïd, de son vrai nom Mohand Oussaid Belaid est né en 1947 en Kabylie. Licencié en droit, l’ancien bras droit d’Ahmed Taleb Ibrahimi, et secrétaire général du mouvement Wafa, que le gouvernement avait refusé d’agréer, a été journaliste à la télévision avant d’être désigné rédacteur en chef du quotidien d’information national El-Chaâb entre 1968 et 1974, dont il deviendra plus tard le directeur de publication. Il a également occupé des postes importants au niveau du gouvernement, entre autres, porte-parole du ministère des Affaires étrangères en 1982, représentant de l’Algérie à l’OCI entre 1983 et 1986 et ambassadeur au Bahreïn entre 1986 et 1989. Père fondateur du PLJ (Parti des libertés et de la justice), officiellement créé le 10 janvier 2009, l’homme plus connu sous le nom de Mohamed Saïd, est déjà candidat à la présidentielle d’avril 2009, après le dépôt de son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel, avec 119 mille signatures collectées au niveau des 48 wilayas du pays, dans lesquelles le nombre de signatures exigées par la loi électorale a été largement dépassé, voire plusieurs fois doublé dans 39 wilayas. Le PLJ qui a pour slogan électoral « aujourd’hui le changement et non pas demain », aspire selon son initiateur : « à redonner espoir à la jeunesse et l’impliquer autant que possible dans une tache qui est censée être la leur, à savoir, l’édification de la Nation ».
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DJAHID YOUNSI
L’homme qui cherche à faire oublier Djaballah
■ Scientifique de formation, ancien compagnon de Djaballah au niveau du mouvement Nahda, dont il avait été député, Djahid Younsi a fait partie, en compagnie de Mohamed Boulahia, des principaux meneurs du « mouvement de redressement » qui avait réussi à écarter Djaballah de son second parti, le mouvement Islah. Désormais vidé de sa substance, après avoir réussi à devenir la première force d’opposition dans le pays, ce parti a obtenu des résultats médiocres aux dernières élections législatives et locales. Son secrétaire général, Djahid Younsi, semble avoir été « convaincu » par des « émissaires » d’aller se présenter suite à la défection de Djaballah de prendre part au scrutin du 9 avril prochain. Lui-même l’admet à mots à peine couverts, en reconnaissant, après s’être annoncé à peine 10 jours avant la date limite de clôture du dépôt de candidature, avoir bénéficié des signatures d’élus appartenant au MSP, de son mouvement, des indépendants ainsi que ceux de Nahda. Présenté comme une sorte de « candidat-alibi », destiné surtout à éviter que la mouvance islamiste ne soit pas présente lors de ce scrutin, cet homme n’espère sans doute pas jouer les rôles premiers puisqu’il ne propose rien en matière de programme, se contentant juste de clamer son refus de la politique de la chaise vide. Invité-surprise de cette présidentielle, Djahid Younsi, actuellement en train d’aménager au niveau d’un siège de 5 étages à Belcourt, espère peut-être « éclipser » Djaballah à la faveur d’une campagne où il dévoilera peut-être certaines de ses « cartes secrètes ».
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ALI FEWZI REBAÏNE
Si le silence est d’or…
■ Candidat surprise à cette présidentielle où les coups de théâtre n’ont pas manqué, le président du parti AHD 54 est un vieux routier des combats politiques. L’homme, fils de chahid, demeuré fidèle au principes qui animaient les hommes de la trempe de son père, a même fait de la prison du temps de la chape de plomb qui pesait sur le pays. Après un départ très timide dans la politique, cet opticien de formation, secondé par des « lieutenants » qui se présentent eux-mêmes comme étant des « amateurs de la politique » (car ils n’en tirent aucun profit, mais y mettent du leur au contraire), a réussi à surprendre tout le monde en réussissant à figurer parmi les quatre finalistes de l’élection présidentielle de 2004. Depuis, Fewzi Rebaïne, qui n’a jamais quitté le terrain du combat, s’est quand même fait très discret par rapport aux médias. La campagne de collecte des signatures s’est, elle aussi, déroulée dans la plus complète discrétion. Sachant que le parti vivait une mini-crise, puisque ce ne sont pas l’ensemble de ses cadres qui étaient d’accord avec la candidature de leur président, beaucoup pensaient que ce silence était peut-être motivé par son incapacité à récolter les fameuses 75 000 signatures. Finalement, Fewzi Rebaïne, digne fils de Fettouma Ouzegane, a été fidèle au rendez- vous du Conseil constitutionnel. Prônant un retour aux valeurs les plus pures qui animaient les combattants de la libération nationale, l’homme promet de mettre beaucoup de « piquant » dans cette campagne si d’aventure son dossier de candidature venait à être validé par le Conseil constitutionnel.
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ALI ZEGHDOUD (RASSEMBLEMENT ALGÉRIEN)
L’invité surprise ?
■ Ayant choisi pour sa campagne électorale le slogan « participer à la consolidation de la dignité des algériens », le Dr Ali Zeghdoud est l’invité surprise de cette première étape de la course à la magistrature suprême. En effet, aucun observateur politique ou simple citoyen, n’a misé sur le fait que le président du Rassemblement Algérien prenne rendez-vous avec Boualem Bessaieh. Et prenant le monde politique à contre-pied, l’enseignant à la faculté de droit de Ben Aknoun a pu mettre dans son dossier de candidature 600 signatures de grands électeurs, en l’occurrence les élus. Une vraie prouesse, si l’on sait que le Rassemblement Algérien ne possède que huit élus locaux. Mystère? Pour certains la réponse est claire. Ils sont trouvé la réponse dans les informations qui disent que certains élus du FFS, notamment à Batna, wilaya d’origine de Zeghdoud, mécontents de la politique de boycott de leur parti ont accordé leur signature au Président du RA. Originaire de Batna, ancien Moudjahid, Ali Zeghdoud fervent défenseur de l’arabisation, un dossier à la gestion duquel il a participé à la Présidence de la République sous Boumediene, il est titulaire d’un doctorat d’État en droit et auteur de plusieurs ouvrages sur le système administratif en Algérie et les partis politiques. Il a entamé sa carrière politique en 1990 en créant le RAI (Rassemblement arabo islamique), sous le sigle duquel il a siégé au CNT (Conseil national de transition) de 1994 à 1997. A partir de 1997, et en vue de se conformer aux exigences de la loi organique sur les partis politiques, il change la dénomination de son parti en Rassemblement Algérien. M.Zeghdoud sera-t-il au départ de la campagne électorale le jeudi 19 Mars ? On aura la réponse dans une semaine.
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OMAR BOUACHA
Le candidat des jeunes
■ Omar Bouacha est le président du Mouvement El Infitah. Dans une déclaration à la presse après le dépôt de son dossier de candidature, M. Bouacha a précisé que son parti a dépassé les 75 000 formulaires signés par les citoyens en sus des formulaires signés par les élus. N’y croyant peut-être pas lui-même, il a convoqué une conférence de presse durant laquelle il a montré ses formulaires avant de se rendre « crânement » au Conseil constitutionnel. Concernant son programme, M. Bouacha a affirmé avoir présenté un programme politique, économique et social couvrant tous les axes qui répondent aux exigences quotidiennes du citoyen algérien. Pour les détails, il faudra sans doute attendre le début de la campagne, cela même s’il n’y a pratiquement aucune chance pour que son dossier soit agréé. Le candidat accorde un grand intérêt aux jeunes, notamment à travers la lutte contre le chômage, le traitement du phénomène de l’émigration clandestine et la réinsertion sociale des jeunes égarés.
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* Bounatero candidat indépendant aux élections présidentielles …Je soussigné, le Docteur Loth Bounatero, candidat indépendant aux élections présidentielles algériennes du mois d’avril 2009, déclare sur l’honneur que je ne possède qu’un appartement de 03 pièces et une voiture Chevrolet Optra 2005 à l’intérieur du pays. Je déclare aussi sur l’honneur, ne rien posséder à l’étranger. Dr Loth Bounatero …
* Interrogé sur le contenu de son programme électoral, le candidat Bounatero a indiqué qu’il s’articule autour de trois principaux axes, à savoir l’introduction de la science à tous les niveaux, même dans la prise des décisions politiques, le rétablissement de la confiance entre le gouvernant et le gouverné et l’approfondissement du processus de la réconciliation nationale. Sur le premier point, il a déclaré que la science doit faire part de tous les domaines de la vie car c’est à elle de nous montrer le bon chemin pour avoir des résultats concrets. Il a précisé que pour prendre une décision politique « juste et efficace » il est important de doter chaque ministère d’un conseil scientifique. À ce propos, Bonatiro qui dit avoir « le soutien de la communauté scientifique et de citoyens de l’Algérie profonde», a affirmé avoir des «solutions scientifiques » aux différents problèmes des Algériens, notamment le chômage et le logement. Afin de garantir un travail sérieux et des résultats concrets sur le terrain, Bonatiro a déclaré qu’ « il est très important de reprendre la confiance entre le gouvernant et le gouverné. Et sans cette confiance rien ne marchera. » Le peuple, poursuit-il, a besoin de faire entendre sa voix à toutes les autorités et à être écouté pour que ses vrais problèmes soient résolus. Dans le même ordre d’idées, Bonatiro a exprimé son grand respect au choix du peuple algérien pour la réconciliation nationale mais « il faut approfondir cette réconciliation pour venir à bout de tous les problèmes qui se posent » précise-til. L’intervenant a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance du rendezvous électoral d’avril prochain dont il est optimiste de ses résultats en avance. Prévoyant l’émergence de nouvelles forces politiques en Algérie à l’occasion de la prochaine présidentielle, Bonatiro a estimé que « l’élection présidentielle du mois d’avril devra apporter des grands changements pour le pays » (21.02.09.)
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* Déclaration de patrimoine de Boutéflika ..Je soussigné, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, demeurant au 135, rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi, El Biar, Alger, candidat à l’élection à la Présidence de la République, prévue le 9 avril 2009. En application de l’article 157 de l’ordonnance 97-07 du 6 mars 1997, modifiée et complétée, portant loi organique relative au régime électoral.
Déclare être propriétaire des biens ci-après :
I- BIENS IMMOBILIERS :
1. Une maison individuelle sise à Sidi Fredj (commune de Staouéli) suivant acte enregistré sous le n° 226 du 11.11.1987.
2. Une maison individuelle sise rue de la Rochelle, Alger, suivant livret foncier n° 70-68/07 du 11/12/2007.
3. Un appartement sis au 135, rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi, El Biar, suivant livret foncier n° 29-39/07 du 26/06/2007.
II – BIENS MOBILIERS – Deux (02) véhicules particuliers.
Déclare qu’il n’est propriétaire d’aucun autre bien à l’intérieur du pays ou à l’étranger.
Signé : Abdelaziz Bouteflika .
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* La secrétaire général du parti des travailleurs, M.Louiza Hanoune a officiellement annoncé sa candidature aux élections présidentielles le 9 avril prochain. Son programme électoral est, selon elle axé sur la lutte contre la pensée libérale, la nationalisation des richesses nationales ainsi que la révision des accords internationaux que l’Algérie a été contrainte de signer lors de l’embargo international pendant plus de deux décennies. La secrétaire générale du parti des travailleurs a au cours d’un discours à la salle «Atlas» à Bab El Oued annoncé en présence des militants du parti venus de 48 wilayas que son parti l’a désigné comme candidate pour l’illutation des droits démocratiques le respect des libertés. Elle évoque également l’élection d’un conseil qui pourrait créer un changement radical, dans le but d’un arrêt immédiat des opérations de privatisationnotamment avec la double décision politique et économique au niveau de la plus haute autorité. Par ailleurs, M. Hanoune explique que la décision de participation aux prochaines élections émane de la confiance de 141 mille algériens qui ont signé pour son parti, mais aussi de le désir de sa formation politique de renforcer la souveraineté populaire qui garanti une souveraineté nationale, coclut la présidente du PT.(21.02.09.)
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