Météo politique-alg.2

**La  «course au pouvoir»

En quête de changement…la dérive est ancienne et elle continue!

*la «course au pouvoir»  a fini par dénaturer la spontanéité de l’élan révolutionnaire, voire l’innocence, -c’est-à-dire le don de soi-, de l’acte révolutionnaire, déviant ainsi la Révolution de ses objectifs…

*Repenser le système politique du pays – voire sa refondation totale – pour redonner légitimité et prérogatives aux institutions de l’Etat.

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On voudrait reprendre les mêmes et on recommence

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A quelques variables près, leurs parcours se ressemblent. Ils sont trois anciens chefs de gouvernement. D’abord Ahmed Benbitour. En décembre 1999 et alors qu’il était «invisible» au Sénat depuis une année, le Président Bouteflika le charge de diriger l’équipe gouvernementale. Son séjour au Palais du gouvernement fut bref. Huit mois après, en août 2000, il démissionne. La raison avancée est une divergence de vues sur l’orientation économique à donner au pays. Benbitour vantait beaucoup l’intérêt des «capitaux marchands». En plus simple, la financiarisation de l’économie. On saura plus tard pourquoi le Président Bouteflika était contre cette vision. Plus exactement en 2006, lorsqu’il décida le remboursement de la dette publique du pays pour sortir des griffes des créanciers étrangers et plus précisément de celle de la finance internationale. Le président avait vu juste. Il suffit pour s’en convaincre de voir comment l’Europe est actuellement «étranglée» par les marchés financiers. Il est probable que Ahmed Benbitour croyait détenir la vérité dans ce domaine, lui qui avait été, durant une année, ministre délégué au Trésor au début des années 1990, puis ministre des Finances de 1996 à 1998. Si tel est le cas, il a très bien fait de partir. Les intérêts de l’Algérie et des Algériens ont pu, ainsi être préservés. Voilà donc 13 ans qu’il est au «chômage». C’est long. Même très long. Insupportable. Alors quand il entend que le président pourrait se représenter pour un quatrième mandat, son sang ne fait qu’un tour. Il se lance alors dans une farouche opposition contre cette «candidature» que le «candidat» n’a pas annoncée. Il ne s’en rend pas compte dans l’état où il est. Il va dans tous les sens et jusqu’à croire incarner la volonté populaire. Pas d’élections qui tiennent. C’est lui qui décide qui sera candidat et qui ne le sera pas. 13 ans d’inactivité, il y a de quoi faire sauter beaucoup de fusibles. Après sa démission, le Président Bouteflika nomme Ali Benflis à sa place. Même CV de départ. 11 années après son dernier poste de ministre de la Justice, il venait juste de retrouver un semblant d’activité dans son nouveau siège de député à l’APN lorsque le Président Bouteflika lui confie, en 1998, la direction de sa campagne électorale. Propulsé sur le devant de l’actualité, il est désigné, toujours par Bouteflika, après l’élection, directeur de cabinet à la présidence de la République. Il quitte ce poste pour remplacer Ahmed Benbitour à la tête du gouvernement. Il y reste près de trois années. En 2003, il se voit confier le secrétariat général du parti FLN. Et là, il se prend la tête. Il présente sa candidature à l’élection présidentielle de 2004 avec pour «thème» une opposition extrême au Président Bouteflika, lui-même candidat. Même aveuglement que Benbitour sur la légitimité populaire et le verdict des électeurs. Au dépouillement, le candidat Ali Benflis est crédité de… 6,42% des voix. Depuis, on ne l’entend plus. Cela fait, pour lui aussi, 9 ans de «chômage». C’est difficile à vivre. A tel point qu’un site Web est créé par «un groupe de jeunes citoyens» en faveur de sa candidature en 2014. Le dernier cas est celui de Abdelaziz Belkhadem. Lui aussi a fait une longue traversée du désert de près de dix années avant d’être repêché par le Président Bouteflika qui le nomme ministre d’Etat avec le portefeuille des affaires étrangères. Secrétaire général du FLN en 2005, il est nommé chef du gouvernement de 2006 à 2008, par le président. Le comité central du FLN le destitue en février de cette année. Il ne s’est pas lancé dans l’opposition, mais en donne des signes. Il conditionne sa candidature en 2014 à l’absence de celle du président. Difficile d’être, dans ce cas, pour un 4e mandat. Voilà trois personnalités qui doivent au même homme leur remontée à la surface. Et pourtant, on ne peut pas dire qu’ils le lui rendent bien. L’opinion publique jugera! *Par Zouhir MEBARKI -01.04.2013. L’Expression

**Candidats à l’élection présidentielle de 2014

*Six ex-chefs de gouvernement sur la ligne de départ?

Le rôle de la majorité d’entre eux est surtout de meubler une scène nationale indigente, de gesticuler afin de donner l’impression quant à l’existence d’un véritable multipartisme.

Il reste un an pour l’élection présidentielle tant attendue. Il n’échappe à personne que, cette fois, la course à la magistrature suprême semble avoir un goût différent de celui qu’elle a eu jusqu’à présent. Différent parce que, pour une fois, l’Algérien ne sait pas si le président en poste va, oui ou non, briguer un autre mandat. Certes, Bouteflika a toujours attendu jusqu’au dernier moment pour s’exprimer sur sa candidature, histoire pour un leader de choisir le moment de son annonce et le lieu propice, mais à la différence des fois passées, cette fois, il y a le vent des changements qui pousse à bien prendre son temps avant de procéder à toute annonce. En plus, il y a eu ce «tab jnanna» qui est venu tout obscurcir dans la tête des observateurs de la scène nationale qui ne savent plus si Bouteflika avait voulu signifier par là son retrait de la présidence ou bien s’il a voulu signifier à d’autres que le temps est venu pour qu’ils se retirent des affaires du pays.
Demain reste donc ouvert sur toutes les probabilités. Rien d’extraordinaire, sauf que le pilier de toute l’ère Bouteflika, c’est-à-dire la fameuse Alliance présidentielle a connu cette fois un double éclatement. Le premier a eu lieu lorsque l’alliance qui unissait le FLN, le RND et le MSP a volé en éclats. Quant au second, eh bien il est interne et il a commencé lorsque ces trois partis ont connu, chacun de son côté et chacun à sa manière, l’implosion. Une déchirure profonde au MSP avec le départ de Ghoul suivie, un peu plus tard d’autres scissions et de l’annonce de départ de Soltani; une décapitation au RND et une autre, plus houleuse et plus indiscrète, au FLN suivies de la paralysie des deux partis. Les partis les plus lourds de la scène nationale se retrouvent ainsi à l’arrêt, à seulement un an avant l’échéance. Evidemment, on leur trouvera solution lorsque les antagonistes là-haut trouveront entente. Bien sûr qu’ils seront fonctionnels à temps et fin prêts avant le jour J, pour peu que l’on s’entende, entre acteurs principaux de ce système, sur l’orientation à donner à cette période qui débute en 2014 car, et c’est là la question, tout tourne autour de l’orientation future du «système Algérie».
L’enjeu est en train de se dérouler autour d’une Constitution qui délimitera les grands traits de cette orientation. Les cartes s’abattent, l’une après l’autre, sur un terrain virtuel qui semble contenir une lutte intense, très intense. Une lutte sans merci où la préservation des avantage acquis par chaque partie en présence n’est pas la dernière des préoccupations.

Des appels au quatrième mandat de Bouteflika
Lorsqu’on considère les lieux, tout laisse croire, pour le moment, que Bouteflika se présentera pour un quatrième mandat. Il n’y a qu’à voir tous ces partis nouveau-nés qui se tuent à hurler matin et soir, à qui veut les entendre, qu’ils soutiennent un quatrième mandat de Bouteflika. Il n’y a qu’à voir ces chefs de parti, plus anciens, qui leur emboîtent le pas, leur font écho à y perdre la voix. Il suffit de voir tous ces clubs de foot qui descendent sur le terrain avec une banderole sur laquelle ils inscrivent leur voeu de voir Bouteflika postuler à un quatrième mandat pour que s’amenuise le doute quant à un quatrième mandat. Et le problème n’est pas là!
Paradoxalement, il n’y a pas que ceux qui soutiennent Bouteflika qui souhaitent ce quatrième mandat! Même ceux qui pourraient ne pas le soutenir vont tout faire pour qu’il se porte candidat et il y a lieu de croire qu’ils pèsent déjà, et qu’ils pèseront, de tout leur poids pour qu’il se représente. Il faudrait donc s’attendre à ce que beaucoup de voix s’élèveront pour demander à Bouteflika de postuler et, bien entendu, puisque sa candidature exhausse le voeu de toutes les parties en place et en réalise l’objectif commun, s’il se porte candidat pour la prochaine élection (ce qui n’est pas encore certain), il en sera sans doute le vainqueur. Bouteflika sera ainsi, vraisemblablement, pressé de toutes parts pour se présenter à sa propre succession. Et si tel est le cas, nous devrons attendre de voir ceci se confirmer d’ici deux à trois mois au plus tard. Cependant, il y a lieu de mentionner que pour certaines parties prenantes, la candidature de Bouteflika n’est en réalité qu’un objectif intermédiaire.

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L’opposition? Quelle opposition?
A bien regarder, notre scène politique nationale, qui n’a pas beaucoup de choix à nous offrir sur le plan des idées et des débats, sur le plan des candidats non plus, ne semble pas très féconde. Si l’on s’amusait à faire une rapide typologie de nos partis politiques, on dégagerait trois grands types.
Il y a d’abord les partis qui ont fait l’Alliance présidentielle et qu’il ne convient nullement de classer dans l’opposition car ce sont tous des partis du pouvoir. Ils ont soutenu durant presque quinze années le pouvoir en place, ce n’est pas maintenant qu’ils peuvent se positionner en tant qu’opposants. Ces partis ne peuvent pas être mis sur le compte de l’opposition ni comptabilisés de ce côté-ci des choses. Il s’agit du FLN, du RND et du MSP dont les candidats seront sans doute des candidats du système et du pouvoir en place.
Ensuite, il y a les partis qui n’ont pas fait l’alliance mais qui ont été ou sont près du pouvoir. Comme le PT, par exemple, qui a appris à ne s’opposer qu’à ce qui est contre le pouvoir ainsi que certains autres partis, plus petits. Dans ce type aussi, il y a lieu de compter les partis qui ont connu une naissance instantanée et une croissance fulgurante comme les TAJ, les MPA et qui ne se cachent pas d’appeler Bouteflika à un quatrième mandat. Dans le cas où Bouteflika se présentait, ces partis-là pourraient éventuellement fournir des lièvres à la course, mais en cas de non-présentation de la candidature de l’actuel président de la République, leurs candidats ne sont ni assez forts pour s’imposer ni assez préparés pour oser se lancer dans une course qu’ils savent perdue d’avance. Ils chercheront à se rapprocher des candidats les mieux lotis, histoire de faire le rêve que dure cette accointance avec le pouvoir.
Enfin, il y a les autres. Tous les autres dont le rôle de la majorité d’entre eux est surtout de meubler une scène nationale indigente, de jouer à celui qui crie au loup, de gesticuler afin de donner l’impression quant à l’existence d’un véritable multipartisme, comme si ce dernier s’arrêtait à la multiplication du nombre des organisations à caractère politique comme les qualifie la loi.  Ces partis-là ne présenteront pas tous des candidats, mais il s’en trouvera comme il s’en est trouvé qui en présenteront. C’est, après tout, un droit constitutionnel et rien ne les empêche d’en user, voire d’en abuser! Parmi ce dernier groupe, nous rangeons, à contre-coeur, un certain FFS qui s’est autodétruit le jour où il a accepté de porter son opposition sur un terrain qui n’est pas le sien et qui, depuis, n’arrive plus à sortir de la crise.
Tout compte fait, on pourrait se demander où est l’opposition en Algérie.

Les indépendants? Trop peu soutenus
A côté de cette opposition quasi inexistante, certains candidats indépendants tentent tant bien que mal de sortir la tête du lot, sachant pertinemment que chez nous, la tête qui sort du lot est souvent décapitée. Certains, à force d’essayer, en vain, et rongés par l’âge et certainement quelques maladies s’y rapportant, ont fini par abandonner. Nous faisons ici allusion à Ahmed Taleb Ibrahimi qui, à 82 ans, a dû renoncer depuis longtemps à tenter sa chance. Nous faisons aussi allusion à Sid Ahmed Ghozali qui, à 76 ans, se trouve, lui aussi pratiquement exclu d’un jeu qui échappe à son temps et à Hamrouche qui, à 70 ans ne doit plus avoir les capacités de ses ambitions. Tout comme Ali Benflis qui, à 70 ans en 2014 devra certainement s’y prendre à deux fois avant de présenter sa candidature.Toutefois, il existe quelques chances pour que Hamrouche et Benflis postulent au poste de président de la République s’ils se sentent en avoir l’âge, bien sûr.
Ceux qui restent dans ce groupe des indépendants ne sont pas très nombreux. Le système en place s’est bien chargé de laisser vieillir les bons et de faire oublier les autres, de manière à empêcher toute relève. Parmi les rescapés du temps et du système, on retiendra surtout Ahmed Benbitour. Docteur en économie, diplômé de l’Université de Montréal, et ex-chef de gouvernement (1999-2000). Il n’est pas très jeune, mais à 66 ans, il n’est pas trop vieux non plus pour diriger un pays comme le nôtre. A son actif, il y a le courage d’avoir déposé une certaine démission de son poste de chef de gouvernement, mais il semble qu’on soit en train de lui tomber dessus, ces jours-ci, tout feu dehors pour essayer d’en diminuer les chances.

Ouyahia, le retour?
L’autre rescapé du système, mais aussi parce qu’enfant de ce système, Ouyahia. Il n’est un secret pour personne que, depuis de longue date, Ouyahia se préparait à succéder à l’actuel locataire d’El Mouradia. Une ambition, somme toute, légitime et qui n’a rien d’anormal. Ceux qui ne voulaient pas de sa candidature, et pour empêcher Ouyahia et ses soutiens d’arriver au pouvoir et de prendre en main l’Algérie post-Bouteflika, ont décidé de les amputer du soutien du RND, cette machine spécialement rodée pour remporter des élections. Le redressement par certains militants n’est, en fait, rien qu’un subterfuge, voire un prétexte politique comme il existe des prétexte littéraires dont se servent les auteurs de romans pour introduire leurs oeuvres.
Ce départ forcé de Ouyahia qui avait tout du successeur potentiel à El Mouradia, a chamboulé la donne. Ceux qui soutenaient et préparaient, depuis de longue date, sa candidature, se sont trouvés d’un coup comme désarmés, démunis, avec leur candidat mis à l’écart, à une année seulement de l’échéance. Mais le système a le souffle plus long que les hommes, surtout lorsque c’est lui qui les a faits. Et dans ce système, rien n’est définitif.
Bien que pas impossible, le retour de Ouyahia à la tête du RND est désormais difficile à concevoir. L’homme doit se sentir tellement trahi par les siens qu’il lui sera impossible de revenir en tant que chef. Il existe cependant au moins deux solutions alternatives pour ceux qui le soutiennent. La première c’est de faire de Ouyahia, en cas de non-présentation de Bouteflika pour un quatrième mandat, le candidat du RND sans en être le secrétaire général. Cette option n’est ni impossible ni interdite. L’homme pourra faire valoir son expérience et sa carrière qui le qualifieront devant tous les autres membres du parti RND. Ensuite, il suffira de lui assurer l’aide de ce parti pour lui assurer la chaise d’El Mouradia. Ceux qui le décriaient hier se chargeront bien de trouver l’excuse de le soutenir, et ils trouveront bien la formule appropriée pour le faire. Cette option donne lieu à deux éventualités du côté du FLN. Soit ce vieux parti FLN ne présente pas de candidat et il soutiendra dans ce cas celui de son frère ennemi, le RND, ou alors il présentera, pour la forme, son candidat qui devra être un simple lièvre, histoire d’y mettre un peu de manière.
La seconde possibilité c’est, en cas de présentation de Bouteflika, de faire de Ouyahia son vice-président. Ceci signifie que les soutiens de Ouyahia doivent être en train de plaider pour l’introduction du poste de vice-président dans la nouvelle Constitution.
En fin de compte, et si l’on prend la peine de compter sur les doigts, nous avons au minimum un (Hamrouche), deux (Benflis), trois (Benbitour), quatre (Ouyahia) candidats. Quatre ex-chefs de gouvernement qui pourraient se retrouver aux starter-blocks une certaine année 2014 si Bouteflika ne se représentait pas. Il se peut même que nous ayons six ex-chefs de gouvernement sur la ligne de départ (un Belkhadem qui pourrait tenter sa chance, ne serait-ce qu’une fois dans la vie, et un Ghozali qui peut ne pas se sentir trop vieux). Dans le cas contraire, ils ne seront que deux au plus. Benbitour qui l’a annoncé et, peut-être, Benflis, histoire d’essayer de prendre sa revanche sur le temps. Hamrouche et Ouyahia, parce qu’issus du système, savent bien à quoi s’en tenir alors que Belkhadem et Ghozali n’oseront pas l’aventure. *Par Aïssa HIRECHE -L’Expression-01.04.2013.

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*Patrycja Sasnal:

« L’Algérie a déjà connu son printemps arabe en 1988« 

La spécialiste du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à l’Institut polonais des Affaires Internationales, Mme Patrycja Sasnal, invitée, hier, du Forum géostratégique d’El Moudjahid, a expliqué pourquoi l’Algérie a été à l’abri des «  printemps arabes », et a constitué l’exception. Elle a confirmé que les réformes démocratiques engagées en 1988 ont placé l’Algérie bien en avance des autres Etats arabes.   

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Mme Sasnal, qui a animé une conférence sous l’ intitulé « Les expériences de transition démocratique, approche comparative » et présentée dans la langue de   Shakespeare, en présence de l’ambassadeur de Pologne, trouve normale que l’Algérie n’ait pas été contaminée par les vents de révolte des pays voisins. La théorie des dominos que tous les spécialistes défendaient s’est effondrée devant  l’exemple algérien. Pour la simple raison, dira-t-elle, « Votre pays a vécu son printemps en 1988. Et entamé des réformes démocratiques bien avant tout le monde. Contrairement à la Tunisie ou l’Egypte qui ont connu «  des révolutions en 2011 » et connaissent aujourd’hui une situation «  d’instabilité ». D’ailleurs ajoute-t-elle, ce sont ces réformes qui ont préservé  l’Algérie, un pays ou règne une totale liberté d’expression, des mouvements de révolte. Sans oublier la décennie noire qui a forgé le caractère de la société algérienne.

Mme Sasnal qui croit dur comme fer que les révoltes populaires dans le monde arabe  sont «  spontannées »  voit des  similutudes avec la révolution polonaise de 1989. Pour la spécialiste, la malvie et l’effondrement politique des régimes en place  constituent les dénominateurs communs.
La conférencière reconnaît tout de même que la comparaison ne met pas en exergue beaucoup de points communs. Et que ce ne sont pas les seuls événements de 1989 qui ont apporté les changements démocratiques ou la liberté de marché à la Pologne. Ces changements sont plus complexes et se sont déroulés sur le long terme. La spécialiste estime que ces pays peuvent profiter de l’expérience polonaise qui a su gérer la période de transition.  Et, c’est justement, c’est cette phase qui est la plus difficile à entreprendre. A ce titre d’exemple, elle rappellera qu’au lendemain de la « révolution » polonaise 111 partis sont apparus, et 29 seulement ont réussi à franchir les portes du Parlement. Un million de polonais se sont retrouvés au chômage, ce qui a poussé certains à regretter cette « révolution ».  Le pays a dû passer à la fois par une phase de redéfinition et traiter la question du passé socialiste. Au cours des années 1990 une série de réformes ont été mises en place comme une partie du plan Balcerowicz, qui avait pour but de mettre fin à l’hyperinflation ainsi que de stabiliser l’économie du pays et le budget de l’État. Pour elle, sans cette thérapie de choc, la transition polonaise n’aurait pas été possible. 
La conférencière qui s’est prêté volontiers au jeu des questions réponses des journalistes persiste et signe quand au caractère des mouvements de révolte des peuples arabes. Pour elle, elles n’ont pas été programmées de l’extérieur et ne peuvent être considérées comme une « conspiration ».
À la question de savoir si ces révoltes, qui ont fragilisé le monde arabe, ont rendu l’Etat hébreux plus fort, elle dira qu’Israël n’est pas un pays aussi démocratique qu’il veut le prétendre.
En ce qui concerne l’intervention militaire étrangère au nom de la démocratie, elle dira que ce sont la France et la Grande-Bretagne, contrairement aux Etats-Unis, qui se sont empressées dans le cas de la Libye.  Le temps leur a donné tort.  *Nora Chergui- El Moudjahid-18.12.2012.

**Au lendemain des chutes des régimes en place dans les trois pays que sont la Tunisie, l’Egypte et la Libye , les « révolutionnaires » bien encadrés par leurs soutiens étrangers  se sont attelés à mettre en œuvre les transitions démocratiques, car devant justifier aux yeux de l’opinion publique internationale l’implication directe de l’Occident dans la chute de présidents élus et auxquels il avait pourtant apporté sa caution tant ces derniers arrangeaient ses  intérêts. C’est donc au pas de charge que les nouveaux dirigeants ont été poussés pour parachever la mise en place des institutions, élues démocratiquement, afin de permettre à ces pays de tourner la page des « révolutions »  sur lesquelles tout  le voile n’a pas été encore levé. Toutefois, Washington, Paris et Bruxelles  notamment, ont vite fait de réaliser que leur vouloir s’opposait au pouvoir des nouveaux dirigeants et que la transition démocratique à laquelle ces capitales ont appelé était loin d’être réalisable en un tour de main. Que l’on se console aujourd’hui en déclarant que l’on a forcément conscience que le passage d’un régime à un autre allait prendre du temps et qu’il faille  du temps à ces pays arabes où le printemps est censé avoir planté ses bourgeons, ne peut  occulter cette réalité qui interpelle aujourd’hui l’opinion publique. C’est celle qui montre des pays où les aspirations citoyennes pour une plus grande démocratisation de la société avec tout ce qui cela sous entend comme libertés individuelles, liberté de penser et liberté de presse ont été confisquées du fait de l’arrivée au pouvoir de gouvernements islamistes. Que l’on affirme que ces gouvernements ont été légitimement élus et que les peuples sont tenus d’assumer leur choix, ne doit pas pour autant faire oublier le fait qu’une fois élus, ces gouvernements ont voulu verrouiller le jeu politique en élaborant des projets de constitution sur mesure. Ce qui se passe en Tunisie qui se trouve dans une impasse politique ou encore l’Egypte où de larges franges de la société se sont opposées au texte portant projet de la nouvelle constitution prouve si besoin est que cette transition démocratique est d’ores et déjà biaisé. « Les transitions démocratiques seront longues et difficiles », a-t-on pris la peine de mettre en garde. Certes mais qui est à même de garantir sur quoi elles aboutiront. Ce qui est sûr c’est  que sans une farouche opposition de la société civile, à terme seront reproduit des régimes qui ne permettront aucun espace de liberté à leur peuple. *Nora Chergui- El Moudjahid-18.12.2012.  

*Amar Ghoul présente son nouveau Parti

«Ce n’est pas un parti islamiste mais c’est une formation qui reflète toute la société algérienne»

Hormis le fait qu’il soit un parti qui rassemble les trois tendances de la société algérienne, le TAJ disposera de deux groupes parlementaires apparemment déjà constitués.
C’est à Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger, dans une villa située aux abords du ministère des Finances, que l’ancien ministre des Travaux publics Amar Ghoul a installé son quartier général. Jovial comme d’habitude, il nous accueille pour présenter sa nouvelle formation politique dénommée TAJ (Tadjamou Amel Al Djazaïr) qui veut dire littéralement: Rassemblement pour l’Espoir de l’Algérie.
La dénomination a été définie et approuvée par les membres fondateurs de ce parti qui ambitionne de devenir une formation politique incontournable dans le paysage politique national. A cette formation, Amar Ghoul veut insuffler son aura et la sympathie populaire remarquable engrangée durant les législatives du 10 mai dernier. A l’intérieur de la villa qui sert donc de quartier général, les meubles sont à peine installés. Dans la pièce qui fait office de bureau du chef de cabinet, trônent une table, quatre chaises et un téléviseur. On sent que les occupants ne sont pas encore totalement installés. Quelques pièces voisines font office de salles d’attente.
Toutes les tendances se retrouvent au TAJ

Les visiteurs étaient nombreux. Bravant la chaleur, la soif et le jeûne, ils affluent des quatre coins du pays. Des universitaires, des simples citoyens qui viennent pour la première fois manifester leur soutien à ce parti naissant dans lequel ils placent beaucoup d’espoir. Une ambiance festive règne dans les couloirs de cette villa où se croisent des gens habillés en gandoura, en pantalon classique, chemise et cravate, d’autres, cheveux gominés, des tenues dernier cri en tee-shirt, basket et jeans class. On se bouscule, on se salue.
Le téléphone n’est pas installé, seules les sonneries des portables retentissent sans discontinuité. Assaillis par les appels téléphoniques, Amar Ghoul nous accorde quelques instants puis s’excuse avant de revenir à la charge: «Le terme de rassemblement est très important puisqu’il permet de faire converger toutes les tendances qui animent la société algérienne en 2012, à savoir l’islamisme Bc-bg, les nationalistes, les modernistes et les démocrates». Une première en effet en Algérie que de réussir cette prouesse. «Ce n’est pas un parti islamiste mais c’est une formation qui reflète toute la société algérienne dans sa diversité et sa richesse socioculturelle», ajoute encore M.Ghoul avant d’interrompre la discussion pour répondre à un appel urgent. Pas de répit au quartier général. On s’affaire, on s’active, c’est la course contre la montre. «Nous déposerons le dossier d’agrément auprès du ministère de l’Intérieur le 15 août prochain», confie Amar Ghoul ajoutant que «le congrès du parti aura lieu en septembre». C’est lors de ce congrès que seront désignés les instances du parti et le staff dirigeant. Pour les élections locales, les collaborateurs de Ghoul insistent qu’ils ne vont pas placer la charrue avant les boeufs. «Pour les élections locales, la décision n’est pas encore prise, nous préférons nous concentrer sur la tenue du congrès dans les délais et le dossier de l’agrément et le reste viendra en son temps», affirment les mêmes collaborateurs.
En attendant, un programme, nous dit-on, moderne, riche, digne des grandes démocraties, a été élaboré par d’éminents économistes algériens, enseignants dans des universités étrangères et algériennes. Le programme en question touche toutes les questions et domaines de la vie politique, économique et sociale. Comment doper la croissance, créer de l’emploi, une politique sociale adéquate et une justice crédible. Ce programme, qui ne sera rendu public qu’une fois les formalités légales accomplies, à savoir l’obtention d’un agrément, n’épargne aucune couche de la société allant des femmes, des jeunes travailleurs ou chômeurs, des étudiant, des retraités aux handicapés, chaque Algérien s’y retrouvera.
Autre surprise de taille, hormis le fait qu’il soit un parti qui rassemble les trois tendances de la société algérienne, le TAJ disposera de deux groupes parlementaires apparemment déjà constitués. L’un à l’APN et l’autre au Sénat.
A l’APN, de nombreux députés élus sous la bannière de l’Alliance verte, ont exprimé le voeu de rallier le TAJ. Rien que pour Alger, rappelons-le, M.Ghoul a raflé à lui seul le tiers des sièges gagnés par les trois partis de l’Alliance verte réunis. Ainsi, le groupe parlementaire de TAJ à l’APN représentera la 3e ou la 4e force politique du pays. Au Sénat, le TAJ disposera d’un groupe parlementaire assez fort, nous indiquent les collaborateurs de M.Ghoul. Ce qui est surprenant d’ailleurs, c’est que les visiteurs viennent des quatre coins du pays. Pour la plupart des jeunes. Ils ont une idée bien ancrée de Ghoul: il est perçu comme un bâtisseur. Des trémies, des routes, des ponts, des échangeurs. Il n’y a pas une wilaya où l’on ne retrouve pas sa trace en termes d’infrastructures. S’il est réputé pour être un bosseur infatigable, Amar Ghoul, est aussi affable et accessible, il est proche du peuple. Amar Ghoul est né le 21 février 1961, dans la localité d’El Abadia, dans la wilaya de Aïn Defla. Il a assumé plusieurs postes de responsabilité dans sa carrière qui lui ont permis de se forger une stature d’homme d’Etat doublé d’une modestie à vous désarçonner. Il obtient son Bac de mathématiques au lycée de Miliana en 1980. En 1986, il occupe le poste d’ingénieur d’Etat en génie civil à Rouiba. En 1989, il part pour la France où il obtient en 1991 un doctorat en génie nucléaire.
L’égatlité sociale ne sera pas un mot creux
En 1998, il est diplômé à Oran où il décroche le diplôme de docteur d’Etat en génie mécanique. Ce père de 3 enfants, s’est fait également un parcours politique. Il a été élu à plusieurs reprises député à l’Assemblée populaire nationale. Ancien chercheur dans une université française dont il était enseignant, il a également occupé le poste de ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques avant d’être nommé ministre des Transports publics et désigné à deux reprises ministre des Travaux publics. Dans ce poste, il a offert à l’Algérie l’un des plus grands projets du siècle, à savoir l’autoroute Est-Ouest ainsi que d’autres réalisations qui hissent l’Algérie au rang de plus grand pays africain doté de grandes infrastructures routières. Avec la création de son nouveau parti le TAJ, il offre une nouvelle perspective non seulement aux jeunes mais aussi à toutes les personnalités du FLN, du RND, déçues par la gestion de leurs partis. Nombre d’entre ces militants ont déjà rallié Amar Ghoul. Il y a aussi d’anciens ministres, des diplomates et d’anciens ambassadeurs. Si depuis le début de la crise au MSP, Amar Ghoul s’est gardé de faire la moindre déclaration à la presse, il confie que dans son projet politique, sa fibre nationaliste l’a emporté sur sa culture islamiste. «J’aurai pu rester au MSP où j’avais de très forts soutiens. J’aurai pris la tête du parti mais cela ne réglera rien au problème, la crise persistera.» Non, Ghoul veut un nouvel édifice, une nouvelle architecture faite de toutes les composantes de la société algérienne.
L’égalité sociale ne sera pas un mot creux au TAJ. Le parti se propose de corriger les injustices dont souffrent des millions d’Algériens comme l’accès au logement, aux soins adéquats et dignes, un enseignement de qualité, l’accès au travail et une justice crédible. C’est ainsi que le TAJ ambitionne de couronner son travail. (L’Expression-01.08.2012.)

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*En quête de changement…la dérive est ancienne et elle continue!

*la «course au pouvoir»  a fini par dénaturer la spontanéité de l’élan révolutionnaire, voire l’innocence, -c’est-à-dire le don de soi-, de l’acte révolutionnaire, déviant ainsi la Révolution de ses objectifs…

*Repenser le système politique du pays – voire sa refondation totale – pour redonner légitimité et prérogatives aux institutions de l’Etat.

Comment doit-on analyser les derniers développements induits par le scrutin législatif du 10 mai 2012 et les accusations de fraude de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections (Cnisel)? Nous ne nous prononcerons pas sur le contenu du rapport tant que celui-ci n’a pas été rendu public par ses auteurs. Il n’en demeure pas moins que, quelque part, l’Algérie a encore perdu une occasion de replacer les choses à l’endroit et repartir dans le sens de l’histoire et du progrès. En fait, le fourvoiement du pays remonte à loin, plus précisément à la crise de l’été 1962, amorcée à Tripoli par l’imbroglio du Cnra (Conseil national de la Révolution algérienne) et l’arrivée, dans les conditions que l’on sait, de Ben Bella au pouvoir. Cette donne allait imprégner pour le long terme la conduite des affaires en Algérie. En 1962, déjà, – cause de l’échec de la réunion du Cnra – il était question d’hommes. Un problème de leadership qui constituera tout au long des années le noeud gordien du pouvoir politique en Algérie. De fait, ce qui était vrai en 1962, l’est toujours en 2012, 50 ans après. Et ce n’est pas le faux pluralisme instauré depuis deux décennies qui nous démentira.

Chacun crie au loup, alors qu’aucun des crieurs n’aspire qu’à devenir lui-même un loup. En effet, cela n’a pas de sens de ressasser les accusations de fraude – aucun des scrutins de ces dernières années (on ne parle pas de l’époque du parti unique) n’a été en fait légitime – quand aucune assise politique n’existe pour prévenir de telles impostures par la présence dans l’espace politique de vrais partis politiques et des hommes de convictions capables d’assumer leurs idées, les transmettre, les faire partager, se battre pour les faire triompher. Cette solidarité politique, qui vous fait vous battre pour un idéal partagé, n’existe pas ou est diluée par des compromissions conjoncturelles qui auront ajourné l’avènement d’une véritable classe politique capable d’assumer la relève des affaires du pays. Cette immaturité politique est parfaitement illustrée par le départ «massif» d’élus (neuf députés sur neuf) sous l’étiquette d’un parti politique pour d’autres horizons. Ce retournement fâcheux n’a rien à voir avec la migration politique. En fait, la course au pouvoir et aux places de responsabilité a estompé, voire dénaturé les raisons mêmes pour lesquelles on postule à la responsabilité politique. En fait, dans cette course à l’abime, seule la soif d’autorité a du vrai. En fait, la dérive est ancienne et est la résultante d’une usurpation tout aussi ancienne, dont la «cooptation» en a été le vecteur de ralliement. Et ce «choix mutuel», des dirigeants du pays, – qui n’ont pas de compte à rendre au peuple si ce n’est à ceux qui les ont «coopté» – a été quasiment institutionnalisé au lendemain de l’instauration du Conseil national de la révolution (Cnr) issu du coup d’Etat du 19 juin 1965. Expliquant la crise de l’été 1962 et l’échec du Cnra, Mohamed Boudiaf, affirma que «certains d’entre nous sont entrés dans la course au pouvoir». Cette logique de la «course au pouvoir» lancée à Tripoli, a fini par dénaturer la spontanéité de l’élan révolutionnaire, voire l’innocence, -c’est-à-dire le don de soi-, de l’acte révolutionnaire, déviant ainsi la Révolution de ses objectifs. De fait, une trop longue déviance se transforme souvent en réalité lorsque n’existe pas de contre-courant, ou contre-pouvoir, à même de rétablir l’équilibre nécessaire pour préserver le crédit de l’Etat. Certes, la «cooptation» n’est plus le critère, du moins le seul, pour désigner les «futurs» responsables du pays (députés, APC, APW…) dès lors que d’autres moyens existent de s’assurer l’allégeance de ces «élus».
Aussi, la fraude électorale, même pratiquée à grande échelle, n’est que l’un de ces moyens. En fait, la vraie question est de savoir par quel processus il faudra passer pour repenser le système politique du pays – voire sa refondation totale – pour redonner légitimité et prérogatives aux institutions de l’Etat.
A commencer par l’APN. Parler de la révision de la Constitution devient dérisoire lorsque le vrai changement n’est pas opéré ou n’est pas à l’ordre du jour. (L’Expression-31.05.2012.)

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situation ubuesque au sein du Parti FLN

**Par Ahmed FATTANI – Dimanche 10 Mars 2013 -L’Expression

Abracadabrantesque! Il n’y a pas d’autre mot que celui que j’emprunte au chef d’un grand Etat étranger pour définir la situation ubuesque dans laquelle le FLN s’est englué.
Ce qui se passe dans le quartier général du plus grand parti du pays ressemble à une vraie querelle de chiffonniers. L’éjection de Belkhadem, a sonné le glas des ambitions mal nourries de nombre de jeunes loups et de milliardaires véreux étiquetés FLN qui rêvent d’accaparer le pouvoir à l’orée de la présidentielle de 2014.
C’est ce qui explique que, Belkhadem, aujourd’hui disparu des écrans, le FLN se retrouve avec un wagon entier de prétendants à sa succession. Sinon, comment expliquer le fait qu’au sein de ce bureau politique moribond, chargé d’expédier les affaires courantes, l’on se retrouve avec une liste de 17 prétendants!
Dans les couloirs du siège du parti, jamais atmosphère de haine, à en croire les témoignages des militants, n’a pollué les relations à ce degré, les rapports jadis courtois, comme il est facile de l’observer depuis la chute de l’homme qui ne rêvait que de s’installer dans le fauteuil présidentiel.
Déjà en 1999, Belkhadem avait tenté de se porter candidat à la présidentielle. N’avait-il pas frappé à la porte de feu Rabah Bitat pour tenter de lui arracher, sans succès, son appui pour qu’il puisse briguer le poste de chef de l’Etat? L’ancien historique de la révolution avait accordé ses faveurs à Bouteflika.
Jamais personnalité n’a été aussi obnubilée par le rêve d’atteindre la Présidence comme l’a été Belkhadem en dix ans de pouvoir. Quand en 2003, le Président Bouteflika lui proposa de le désigner président du Conseil constitutionnel, il déclina carrément la proposition pour lui signifier que le poste dont il rêvait était celui de secrétaire général du parti.
Une fois installé aux commandes, le comité central aussi bien que le bureau politique n’ont-ils pas subi une véritable purge digne de l’époque stalinienne? Belkhadem tordait le bras à tout ce que l’on pourrait appeler les éléphants du parti. Les postes les plus en vue comme celui de député, de sénateur, de ministre se négociaient à coups de milliards. Sinon, comment expliquer qu’un vice-président de l’APN ou le chef du groupe parlementaire du FLN, nouveaux venus, s’emparent, sans coup férir au détriment de militants anciens et compétents, de rôles aussi importants dans l’Assemblée nationale ou dans la vie du parti?
Belkhadem devrait comprendre qu’il n’y a pas de CDI en politique.
Par sa faute, le parti est sérieusement miné de l’intérieur. Sa blessure narcissique est terrible. De sa résidence, il continue grâce au choeur de ses pleureuses d’entretenir l’illusion d’un prochain retour…
C’est dire qu’au FLN, les couteaux ne sont pas près d’être remisés aux vestiaires.
Le vrai patron du FLN continue de jouer, quand on l’interroge, au sphinx pharaonique en attendant qu’il délivre son oracle. Ce «sphinx» a un nom: il s’appelle Bouteflika. Qui désigner pour conduire le parti à un an de l’élection présidentielle?
Saâdani, l’ancien président de l’APN? Impossible, au vu de la conjoncture actuelle de l’Algérie, marquée par les graves affaires de corruption. Ne lui reproche-t-on pas d’avoir fait main basse sur plus de 3000 milliards de centimes détournés des fonds agricoles? Les militants du FLN accepteront-ils de voir le parti confié à un homme dont le rapport vénal avec l’argent est quasi connu de tous, cela au moment même où le Président Bouteflika se dit «révolté» par le scandale de Sonatrach?
Sur la short-list figure aussi une autre figure: celle de Mohamed Boukhalfa.
Ancien commissaire du parti d’Alger durant les années Boumediene, il reste un militant exemplaire de par son intégrité et sa connaissance des rouages du parti.
Son talon d’Achille reste son âge: 79 ans. Lui-même est conscient que c’est un handicap majeur pour un chef de parti appelé à développer une hyperactivité pour sillonner le pays et redonner vie aux structures sclérosées du parti à un moment où les enjeux qu’impose l’agenda politique demeurent immenses. A ses proches, il a clairement confié qu’il ne voulait pas de cette responsabilité.
De plus, de sa vie, il n’en a jamais rêvé en se… rasant le matin.

Fumée blanche
Sans la disparition subite de celui qui fut son ami au Sénat, Abderrezak Bouhara, pressenti pour assurer transitoirement la direction du FLN, qui aurait pu penser à lui?
Il ne veut pas être un candidat de SUBSTITUTION. De plus, à titre tran-sitoire.
Le Président Bouteflika ne tardera pas à faire sortir la «fumée blanche» du palais d’El Mouradia pour proposer le nom de celui qui, désormais, sera appelé à tenir les manettes du FLN. La paralysie qui affecte le plus grand parti du pays, à un an d’une échéance politique capitale que représente la présidentielle, est un vrai casse-tête.
Le profil du prochain chef du parti du FLN doit changer par rapport à celui qu’il fut dans le passé. Il doit avoir une bonne condition physique, pas trop vieux, consensuel, de préférence idéologue, éminent universitaire, possédant une expérience dans la gestion des affaires de l’Etat ou d’une institution comme l’APN, intègre et surtout ne traînant pas de casseroles.
Et pour que le principe de l’alternance, actuellement en vogue, ne soit foulé aux pieds comme par le passé, les militants du FLN, qui sont les plus nombreux, souhaitent que ce futur secrétaire général soit le dirigeant idoine.
Un homme pourrait répondre à toutes ces exigences. Il s’agit de Abdelaziz Ziari, actuel ministre de la Santé.
Professeur émérite en médecine, il a eu à occuper plusieurs postes ministériels sans compter une longue carrière parlementaire qui l’a hissé jusqu’au perchoir lors de la dernière mandature. On lui prête de remarquables qualités et l’on dit de lui qu’il est l’un des esprits les plus lucides et les plus aigus que compte encore le FLN.
S’il n’est pas faux de dire qu’une partie de la stabilité politique de l’Algérie reste en partie liée au FLN, la crise qui perdure, mine dangereusement ce parti. Parce qu’elle a trop duré. Ses répercussions sur la vie politique nationale commencent à agacer sérieusement les dirigeants du pays. Cette querelle successorale recèle un vrai danger avec tous les effets polluants qu’il risque de provoquer. C’est dire que la situation est sérieuse et que l’on n’a pas fini de s’angoisser sur des lendemains incertains en se disant: «Ah! Combien l’Algérie est compliquée.». *Dimanche 10 Mars 2013 -L’Expression

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Quel âge avez-vous, M.le ministre?

**Que sera-t-elle la nouvelle équipe gouvernementale?

*Va-t-on passer le flambeau à la nouvelle génération?

Dans les grandes démocraties, un ministre est lessivé au bout de cinq ans. Les nôtres ne prennent pas une ride après dix ans de règne.

La phrase sibylline lâchée par le chef de l’Etat lors de son discours du 8 mai dernier à Sétif: «Tab djenana» (notre génération est finie, ndlr), esquisse-t-elle les contours de la composition de ce que sera la nouvelle équipe gouvernementale? L’Exécutif réservera-t-il une place importante à la jeunesse pour ne pas dire toute la place à cette frange majoritaire de la population? Vraisemblablement, le chef de l’Etat a décidé de passer le flambeau aux jeunes, constituant les forces vitales du pays, susceptibles d’oxygéner la vie politique. Cela d’une part, de l’autre, M.Bouteflika signifiera ainsi la fin de mission pour la génération qui a fait la guerre de Libération. Car actuellement, ce n’est pas un secret que de dire que la classe politique dirigeante est plus que vieillissante, sa moyenne d’âge varie entre 70 et 75 ans. «Rajeunir la classe dirigeante» est un voeu ressassé depuis longtemps. Trouvera-t-il son application effective sur le terrain cette fois-ci? C’est l’une des questions les plus cruciales qui préoccupe actuellement les responsables du pays. Cela n’a pas manqué de susciter des tiraillements en haut lieu. «Le changement politique annoncé par le Président de la République risque de buter sur une ferme opposition au sein du sérail», a soutenu le directeur du Laboratoire d’étude et d’analyse politique publique en Algérie (Leappa), Mezaoui Mohamed Réda. Toutefois, le directeur du Leppa a fait savoir qu’il est fort possible que M.Bouteflika déjoue et brouille tous les calculs. En effet, il n’est pas exclu que le Président de la République présente une équipe jeune à même de donner du sang neuf à la prochaine équipe gouvernementale. C’est ainsi qu’il donnera corps aux promesses de changement qu’il a prônées, il y a une année, à travers la batterie des réformes engagées. Car, le changement n’est pas un luxe, mais un choix politique exigé, aussi bien par la conjoncture nationale que régionale. La population algérienne étant jeune dans son écrasante majorité et la génération qui a libéré le pays est biologiquement finie, il est donc tout à fait légitime que la jeunesse aspire à prendre les rênes de la gouvernance. Au plan régional, les révoltes arabes ont exprimé l’aspiration d’une jeunesse à s’affranchir du carcan des pouvoirs éternels des présidents autocrates qui ne quittent le fauteuil qu’à l’article de la mort ou par la force des baïonnettes. Par leurs révoltes, les peuples arabes ont voulu sortir du vieux carcan des régimes dictatoriaux, héritiers de la légitimité historique, gardiens du temple détenant la clé de l’ascension au pouvoir. Un peuple qui veut vivre son siècle, caractérisé par la modernité, et rompre avec les vieilles pratiques. Les différents membres du gouvernement ont presque tous cette particularité d’avoir battu des records de longévité au sein de l’Exécutif. Or, dans les grandes démocraties, un ministre est lessivé au bout de cinq ans. Les nôtres ne prennent pas une ride après dix ans de règne. Cela dépasse de très loin la moyenne de présence des deys à la tête de leurs petites régences. A titre de comparaison, dans le gouvernement français, cette moyenne (longévité gouvernementale) est de 3 ans. C’est grotesque pour un pays aussi jeune que l’Algérie de compter les mêmes têtes au sein des différents gouvernements pendant plusieurs années et ce, au détriment d’une large majorité de jeunes. La génération post-indépendance trouvera-t-elle alors cette place qui lui revient de droit dans la nouvelle équipe gouvernementale qui sera installée dans les prochains jours? Wait and see… (L’Expression-31.05.2012.)

**Le pays en otage !

Sept ministères sans ministre depuis trois mois

 inertie institutionnelle et absence de transparence  … L’absence de volonté politique d’aller à de profondes réformes, l’enjeu de la présidentielle de 2014 et les divergences autour du contenu de la révision constitutionnelle et les tiraillements qui minent les partis au pouvoir sont, dans une large mesure, à l’origine de ce qui s’apparente à une prise en otage du pays.
Près de trois mois après les élections législatives, assimilées par Bouteflika à la fête d’Indépendance, force est de constater que le pays est installé dans une congélation que dissimule à peine le mois de Ramadhan. Un mois durant lequel, d’ordinaire, le rythme de fonctionnement du pays est réduit au ‘Smig » syndical. Une présidence dont l’activité est presque réduite à des communiqués, un gouvernement ‘intérimaire » et ‘provisoire » et de rares interventions de quelques ministres dans les médias entretiennent l’illusion d’un Etat qui fonctionne. Mais ni le maintien de la dynamique desdites réformes, ni la concrétisation de certaines promesses prévues pour le mois de juillet données par certains ministres, encore moins l’amorce de quelques perspectives politiques et sociales pour la rentrée sociale, tant redoutée, ne semble faire partie de l’agenda de l’Exécutif. Passée l’épreuve du 10 mai, sous le regard de la communauté internationale, tout se passe comme si le pays s’est mis définitivement à l’abri des soubresauts qu’a connus la région. Cette apathie, mais que trouble, de façon sporadique, ‘l’Algérie d’en bas », à travers quelques grognements et autres émeutes par-ci par-là commencent pourtant à inquiéter sérieusement certains partis politiques. Dans un communiqué rendu public samedi à l’issue de la session ordinaire de son madjliss echourra, le MSP a insisté sur ‘le traitement de la situation de gel politique et de tension sociale dans les plus brefs délais ». Le parti, en proie à une crise interne, note ‘la poursuite des revendications légitimes de la société, toutes catégories confondues, sur fond de gel politique imputé aux résultats des législatives du 10 mai 2012 qui n’ont pas reflété la volonté du peuple qui aspire à un changement pacifique et serein par les urnes et qui ont exacerbé l’état de désespoir et de tension des citoyens ». Il appelle le gouvernement à ‘prendre en charge de manière sérieuse et responsable le front social pour éviter une rentrée sociale perturbée ». Présentée par certains comme proche de Bouteflika, la porte-parole du PT, Louisa Hanoune, a estimé vendredi dernier que ‘l’état de paralysie politique actuel nécessite des décisions déterminantes ». Pour sa part, le Mouvement populaire algérien (MPA) d’Amara Benyounès note que ‘deux mois après les élections législatives, le nouveau gouvernement n’est pas encore nommé et, pire, des départements ministériels sont sans titulaires ». ‘Le pays donne l’impression d’être à l’arrêt au moment où des perspectives économiques cohérentes et crédibles font défaut et où les tensions sociales sont très fortes, aggravées par une inflation à deux chiffres avec, comme conséquence, l’effritement du pouvoir d’achat des citoyens », écrit le MPA dans un communiqué rendu public hier à l’issue de la réunion de son bureau national. Le MPA s’interroge s’il faille faire le rapprochement entre ce retard et la crise qui secouent certains politiques dont notamment le FLN et le RND ou alors le résultat de man’uvres en perspective de l’élection présidentielle. En juillet dernier déjà, le RCD, seul parti à avoir boycotté l’élection du 10 main, tirait la sonnette d’alarme. ‘Le simulacre législatif du 10 mai dernier illustre, on ne peut mieux, la faillite du système et donne une image affligeante d’un Etat installé durablement dans le provisoire, la prébende et le mépris. Le mutisme aussi incompréhensible qu’humiliant d’un chef d’Etat en convalescence perpétuelle et le maintien d’un ‘gouvernement intérimaire » témoignent de l’incapacité à appréhender les enjeux nationaux et planétaires », écrivait le RCD. Seuls pour l’heure, le FLN et le RND, deux partis-béquilles du pouvoir, se complaisent dans le silence. Alors à quoi est due cette paralysie ‘ En l’absence de transparence et eu égard aux traditions du sérail, il serait illusoire de se hasarder à quelques pistes de lecture, mais il reste que l’absence de volonté politique d’aller à de profondes réformes ; l’enjeu de la présidentielle de 2014 et les divergences autour du contenu de la révision constitutionnelle, sans compter les tiraillements qui minent les partis au pouvoir sont, dans une large mesure, à l’origine de ce qui s’apparente à une prise d’otages du pays. Mais jusqu’à quand ? (Liberté-30.07.2012.)

 *Le provisoire qui dure… À un peu plus d’un mois de la rentrée sociale qui s’annonce houleuse, le chef de l’Etat n’a toujours pas procédé à l’installation d’un nouveau gouvernement qui devait être mis en place au sortir des législatives du 10 mai remportées par le Front de libération nationale (FLN). Conséquence : depuis trois mois, pas moins de sept ministères (l’Enseignement supérieur, l’Environnement, les Transports, Travaux publics, Travail et Emploi, Poste et technologies de l’information et la Justice) sont toujours sans titulaires. Aussi, des secteurs à problème, comme l’enseignement supérieur, risquent de connaître de sérieuses perturbations. Dans un entretien accordé le 27 juillet à El Watan, le coordinateur national du Cnes, Abdelmalek Rahmani, a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences de la vacance du poste de ministre de tutelle sur la gestion du secteur.
‘Vous devez savoir que cette vacance, qui dure depuis déjà plus de quatre mois, a paralysé l’ensemble de la dynamique de partenariat durement établi avec l’ancienne équipe, ce qui a provoqué de nombreux débrayages dans plusieurs universités durant les mois de juin et juillet, et qui risque de compromettre la rentrée dans plusieurs établissements. Ce dysfonctionnement a été contre-productif pour notre secteur (…) », a-t-il, en effet, constaté.
Il est vrai que fin mai dernier, le président Bouteflika a désigné des ministres de l’actuel gouvernement pour assurer l’intérim des ministères vacants jusqu’à nouvel ordre. Le recours de Bouteflika à ce pis-aller pour parer au plus pressé peut se justifier pendant une courte période. Le hic est que ce provisoire a duré plus de trois mois, ce qui ne manquera pas de déteindre sur le bon fonctionnement des secteurs concernés.
Certes, la Constitution ne fait aucune obligation au président de la République de nommer un nouveau gouvernement au sortir de chaque élection législative. Mais la logique et le bon sens auraient voulu que le président procède à la mise en place, comme cela se fait sous d’autres cieux, d’une nouvelle équipe gouvernementale qui réponde au mieux à la nouvelle donne politique née des législatives du 10 mai.
D’aucuns mettront cet attentisme sur le compte d’un trait de la personnalité de Bouteflika qui aime tant faire durer le suspense et se faire désirer. Au lendemain de la présidentielle de 1999 qui l’ont porté à la tête de l’Etat, Bouteflika a mis six mois pour former son gouvernement.
D’autres encore avancent les crises au sein du Mouvement pour la société de la paix (MSP) et du Front des forces socialistes (FFS) pour justifier le statu quo. Voulant les intégrer dans le prochain gouvernement, Bouteflika attendrait donc que des décantations se fassent au sein de ces partis pour nommer un nouveau gouvernement représentatif des trois courants (‘nationaliste », ‘islamiste » et ‘démocrate »).
En outre, des désaccords au sommet sur la composante du prochain gouvernement seraient à prendre en considération. Surtout que la prochaine équipe gouvernementale est appelée à gérer des rendez-vous politiques importants : les élections locales, la nouvelle constitution et surtout la préparation de la présidentielle de 2014. (Liberté-30.07.2012.)                            

*immobilisme « hurlant »….L’Algérie donne cette nette image d’un pays toujours en vacances, ancré sur une île déserte où rien ne peut venir perturber son train-train quotidien alimenté par la rumeur et illustré par un immobilisme ‘hurlant ».
Plus de trois mois après l’examen des législatives qui avaient pour finalité de toiser et de peser les partis en lice pour mieux les situer dans une cartographie que d’aucuns tracent à leur démesure et à l’aune de leur ambition, la situation est encore celle d’avant. D’avant les émeutes de janvier, d’avant le discours à la nation, un certain mois d’avril, même après le discours et les promesses de changements profonds qui auront à refonder la société et la gouvernance.
Il semble que le prestidigitateur a perdu la suite de son numéro de magie et que la société se retrouve soudain figée dans une posture peu attrayante et encore moins avenante. Celle d’un attentisme qui ne dit pas son nom d’autant que certaines voix s’élèvent pour dénoncer cet état de fait qui n’honore pas le pays dans un monde en perpétuel mouvement. Même timidement, certaines formations, comme le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune et le Mpa d’Amara Benyounès, osent porter la critique à l’endroit de celui qui a le droit de nomination à chaque poste et donc celui d’opérer des changements. Cette prise d’otages dont font objet les hommes politiques peut encore perdurer aussi longtemps que l’honneur perdu ne sera pas retrouvé et que l’alternance au pouvoir se conquiert et s’arrache mais ne se mendie jamais. Combien de députés ayant acheté leur siège pourront encore offrir ce qu’ils ont de plus cher pour un strapontin de ministricule ‘ Ils sont nombreux, malheureusement, et demain, ils pourraient décider à notre place alors qu’ils sont incapables de décider pour eux-mêmes.
Dans un monde qui bouge, en crise, en récession, nos gouvernants sont persuadés qu’ils sont hors d’atteinte, forts d’un bas de laine de grand-mère. Ils se trompent seulement : ils sont hors champ pour toute action en direction des citoyens comme ces derniers le leur rendent bien. La preuve, ils arrivent à vivre en se passant d’eux. Eux, ce pronom personnel. Très personnel cercle fermé. (Liberté-30.07.2012.)

** Rapport de la Commission nationale des Droits de l’homme

  Pourquoi les Algériens protestent

Dans son rapport annuel remis au président de la République, la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (Cncppdh), s’est penchée sur les raisons qui poussent les citoyens algériens à la protestation. En effet, les contestations sociales, les problèmes de la jeunesse, notamment la harga et celui de la bureaucratie, ont été au coeur de ce rapport a indiqué hier, à Alger, le secrétaire général de cette instance Abdelawahab Morjana. Ce document sera présenté prochainement au président de la République. «La Cncppdh s’est intéressée notamment aux motivations des différentes contestations sociales qu’a vécues le pays durant l’année 2011, au phénomène de la harga (émigration clandestine) et à la bureaucratie», a précisé M.Morjana en marge de l’atelier régional sur la promotion des droits de la femme arabe. D’après lui, ce rapport n’a pas été «tendre avec le pouvoir exécutif» notamment en ce qui concerne les contestations sociales, car, a-t-il dit, «il est inconcevable que l’Algérien trouve des difficultés pour obtenir un médicament en dépit de la manne financière». «La Cncppdh a tenté dans son rapport de chercher les causes et motivations de ces contestations sociales, et a pris une série de recommandations qui prônent le dialogue et la concertation», a noté le SG de la Cncppdh. (31.05.2012.)

 

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*Les Algériens font la politique autrement

Les Algériens font la politique autrement

environ 97% d’Algériens n’adhèrent à aucun parti et 84,5% ne s’intéressent pas aux questions politiques.

Selon une enquête réalisée par un groupe de recherche algérien pour le compte d’Arab Barometer, un organisme de recherche constitué d’universitaires américains et de chercheurs arabes, 52% des Algériens n’accordent aucune confiance aux partis politiques. Scandaleux! Selon la même enquête, près de 97% n’adhèrent à aucun parti, 84,5% ne s’intéressent pas à la politique et 60% veulent des lois respectueuses de la charia. Désastreux du fait que les dizaines de partis existant depuis plus de 20 ans n’ont réussi à faire adhérer que 3% des Algériens à leurs structures. Cependant, cela ne signifie pas que les Algériens ne font pas de la politique. Bien plus, ils la font autrement et au quotidien.
Pour eux, couper la route, brûler un pneu, fermer une APC, participer à un rassemblement ou toute autre action de protestation est un acte politique. Le décor est planté depuis plus d’un an où les mouvements de protestation sont signalés chaque jour. C’est dire autant d’actes politiques qui s’accomplissent dans la rue.
«Je n’ai jamais adhéré à un parti et je ne suis pas prêt à le faire. Mais la politique je la fais au quotidien et chaque action de protestation à laquelle je participe, je la considère comme un acte politique», souligne Fateh, étudiant en 3e années de médecine.
Pourquoi donc les Algériens n’adhérent pas aux partis? «Premièrement, il y a la défaillance de la classe politique, d’où la méfiance des citoyens qui boudent les partis. Ensuite, il y a la diabolisation de la participation à la vie politique, exercée par le pouvoir, oubliant que chaque mouvement de protestation est un acte politique», explique un politologue, citant la crise de confiance, la défaillance de la classe politique et son manque de crédibilité, la diabolisation de la pratique politique, la peur et le mensonge, souligne notre source.
Comment est matérialisée cette diabolisation?
«Aux enseignants, on demande de ne pas se structurer dans des partis politiques car ce n’est pas leur mission. Aux médecins, on dit la même chose. Aux journalistes, on dit qu’il est incompatible de faire la politique et le journalisme en même temps. Aux syndicalistes et aux gens du mouvement associatif, on fait croire que la politique n’est pas leur terrain de prédilection», explique le même politologue. Résultat: les catégories professionnelles sont peu ou ne sont pas du tout encadrées politiquement. Elles votent quand on le leur demande et c’est généralement l’administration qui décide à leur place.
Cette politique semble porter ses fruits. A un président d’une association culturelle en Kabylie maritime, on a réclamé la démission. La raison invoquée est qu’il était membre d’un parti politique. «C’est avant tout un problème de discipline, mais la politique du pouvoir de dresser un fossé entre le politique et la société et de tout pervertir a payé. C’est pourquoi, il faut militer sur le double plan pour rétablir les choses», souligne Dahmane Laker, président de cette association. Il y a aussi la peur des fonctionnaires d’adhérer aux partis de l’opposition démocratique. C’est une source de s’attirer les foudres de l’administration. «Adhérer à un parti comme le RCD, qui est radical dans toutes ses positions, est un risque pour un fonctionnaire dans une administration publique», a argué le même politologue. Notre interlocuteur ajoute un facteur qui est, à ses yeux, le plus préjudiciable: la crise de confiance envers les institutions, y compris les partis politiques.
Abane Ramdane disait qu’il n’y a de réussite qu’à partir de la vérité. Or, les gouvernants algériens ont tout le temps caché la vérité allant jusqu’à falsifier l’histoire. Résultat: les partis au pouvoir sont vomis par le peuple qui ne croit plus à la démocratie. Les partis démocratiques sont de plus en plus isolés et divisés. La solution, les Algériens imprégnés pour la majorité des préceptes religieux la voient dans les lois divines.
Selon l’enquête d’Arab Barometer, 60% des Algériens veulent l’application de la charia. «A leurs yeux, il n’y a que la charia qui peut endiguer les inégalités sociales cultivées par le pouvoir depuis 1962», estime le politologue, rappelant que l’Ecole algérienne n’enseigne que la charia aux écoliers.

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*Sondage sur le taux de démocratisation en Algérie

Plus de 64% des Algériens ont boycotté les législatives de 2007

Il est trop difficile pour les algériens de transmettre leurs préoccupations aux responsables

*La majotité des Algériens s’opposent à la violation des droits de l’homme sous couvert de maintien de l’ordre

 *Selon un sondage réalisé par Arab Barometer ….

*Après avoir sondé les algériens sur le taux de démocratisation de l’Algérie, dont les opinions ont amplement divergé, nous avons ensuite interrogé les algériens s’ils exerçaient leur droit à la démocratie et à la citoyenneté.

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Un grand pourcentage des algériens estime qu’il leur est difficile de transmettre leurs préoccupations aux responsables et de dénoncer la violation de leurs droits. Dans ce sillage, la plupart des citoyens sondés, soit 66.8% ont estimé qu’il leur est difficile d’entrer en contact avec leurs responsables, alors que 10.4% seulement ont estimé que c’est faisable ou plutôt facile. La plupart des réponses que l’on a eues à ce sujet, chez les habitants des zones rurales, c’est-à-dire, 42.2%, ont répondu par « trop difficile », alors que 34.4% des citadins ont donné la même réponse sur notre question.

Sur la question de la participation des algériens aux législatives de 2007, notre sondage a révélé que 64.3% ont boycotté alors que 33.3% ont participé, sachant que ce pourcentage concerne seulement l’échantillon de citoyens que nous avons interrogé, qui est un taux proche du taux officiel qui avoisine les 35.51% de participation aux dernières législatives. Par ailleurs, les citoyens interrogés dans le sud-ouest algérien ont à 74.0% boycotté les dernières législatives, contre un taux de boycott national s’élevant à 64.3%. Pour ce qui est de l’utilisation de l’Internet, le sondage d’opinion que nous avons effectué a fait état de son utilisation quotidienne par les algériens. Il est utilisé à hauteur de 47.3% par les habitants des zones rurales et à 27.7% par les citadins. (El Khabar-16.01.2012.)

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**64% des algériens sont pour le travail de la femme

 et 20.3% sont pour une loi interdisant la bigamie

 Un sondage sur les orientations politiques, religieuses et économiques des algériens a été réalisé par un groupe de spécialistes relevant à l’Arab Barometer, entre le 24 et le 8 mai 2011. Ce sondage a eu lieu en pleines mutations secouant le monde arabe, dont l’Algérie qui s’est précipité à engager des réformes traduites par la révision de quatre lois organiques incluses dans la constitution et la promulgation d’autres.

Le sondage auquel ont pris part des chercheurs algériens a eu lieu dans les quatre coins du pays du pays. Ce sondage a pris en considération l’âge, le sexe, la région et le niveau d’instruction. Les questions posées se sont limitées à six axes essentiels, ils sont comme suit :

1- les défis économiques et leur perception par le citoyen algérien ; 2- l’avis et l’évaluation des algériens sur les institutions publiques ; 3- le rôle de la femme au sein de la société et le regard de la société à son encontre ; 4- l’opinion des algériens sur certaines valeurs et pratiques religieuses ; 5- la citoyenneté et les droits selon les algériens ; 6- les institutions publiques et la confiance des algériens en leur efficacité.

La majorité des individus questionnés dans le cadre de ce sondage se sont dits contre l’élection d’une femme comme chef d’Etat ou bien Premier ministre, soit 55.7%, alors que 41.4% ne voient aucun inconvénient de voir la femme accéder aux deux postes suprêmes cités. Ces deux taux se rapprochent de ceux obtenus à l’issue d’un sondage réalisé en 2006.

Selon les résultats du sondage sur le rôle de la femme au sein de la société et le regard de la société à son encontre, il n’existe pas une grande différence entre les populations rurales et citadines. Les individus interrogés ne se sont pas basés sur l’âge, le niveau d’instruction et la région. 27% des femmes sont pour l’accès de la femme aux hauts postes de responsabilité. Plus du tiers des juges en Algérie sont des femmes, lit-on sur le sondage. En ce qui concerne le travail de la femme, 64.2% sont pour, alors que 31.2% sont contre. S’agissant de la bigamie, 32% des algériens souhaitent que la première femme soit d’accord. 8.6% sont contre la bigamie. 20.3% sont pour la promulgation d’une loi interdisant la bigamie. 35% estiment que la femme devrait avoir le droit de prendre la décision du divorce au même titre que l’homme. 21.3% sont contre cette proposition. 53% des femmes pensent qu’il est possible de rejeter l’homme choisi par sa famille.

Pour résumer, les réponses des algériens sur le mariage démontrent un aspect moderne dans leur personnalité, malgré le poids de la religion et des as et coutumes. Certains milieux traditionnels préservent toujours « une culture conservatrice » à l’encontre de la femme.

Concernant le volet lié l’avis de la religion et la charia sur la tenue vestimentaire, 81% se déclarent pratiquants. 50% estiment que la pratique des principes de la religion s’inscrit dans la vie privée. 40% sont pour que la femme porte une tenue décente et que le voile islamique n’est pas obligatoire. 20.5% des algériens se déclarent pratiquants, 60.6% ont annoncé qu’ils sont peu pratiquants, alors que 14.6 se sont dits non pratiquants. 59% des algériens considèrent que la religion est une affaire privée, 21% estiment le contraire.

Sur une question si les citoyens musulmans doivent avoir les mêmes droits que les non musulmans, 18.5% sont pour et 60.3 sont contre. Sur les intérêts bancaires, 31% ne voient pas d’inconvénient, 39.7% se sont prononcés contre. 22.2% ont déclaré qu’ils ne s’estiment pas concernés par les polémiques liées à la religion.

20.5% sont favorables aux jeux de hasard, contre 47.4%. 26.8% ont avoué qu’ils ne dépensent pas leur argent aux jeux d’hasard, en estimant que la chance n’est pas de leur côté. 83% des algériens considèrent que l’abandon de la prière que ce soit pour l’homme ou la femme est un inconvénient pour le mariage. 12.9% ne voient pas d’inconvénient.

39% ne voient pas que le port du voile islamique soit obligatoire, si sa tenue est décente, alors que 21.7% estiment le contraire. Si la démocratie s’oppose à l’Islam, 9.1% estiment que la démocratie ne s’oppose pas à l’Islam, 44.6 estiment que si, alors que 11.1 ont affirmé que l’Islam et la démocratie sont contradictoires. (El Khabar-16.01.2012.)

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**Plus de 55% des algériens s’opposent à la violation des droits sous couvert de maintien de l’ordre

Les définitions les algériens de la démocratie divergent. Cependant, 70% de l’échantillon interrogé avait une vision plutôt politique et clamait un remaniement ministériel.

Environ 26.6% des Algériens voient la démocratie d’un angle économique, alors que 13.1% considèrent que la démocratie consiste dans la lutte contre la corruption financière et administrative, qui a également un sens politique. Toutefois, rien que 0.2% des citoyens interrogés ont parlé de la démocratie dans son contexte partisan et politique. Interrogés quels sont les pays les plus démocrates au monde, les algériens ont classé ces pays comme suit ; Israël, l’Arabie Saoudite, l’Algérie, l’Iran, la Chine, les Etats-Unis et en dernier lieu, la Turquie. 16.7% des algériens interrogés ont estimé que les Etats-Unis sont un pays le plus démocrate au monde, suivies par l’Algérie en deuxième position, puis par Israël et la Turquie.

Interrogés si le souci de maintenir l’ordre et la sécurité était une justification valable pour la violation des Droits de l’Homme, un grand pourcentage des Algériens, soit 55.0 % a répondu par un « non » catégorique, alors que 21.0% ont estimé que c’est relativement légitime alors que 41% des algériens ont répondu par un « oui ».Sur la question si les Etats-Unis étaient un pays démocratique à l’extrême, 16.7% des algériens interrogés ont répondu par un « oui », alors que les autres pays proposés dans cette rubrique n’ont eu qu’un faible pourcentage, notamment l’Algérie puis Israël et la Turquie. (El Khabar-16.01.2012.)

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 *Bouteflika en pleine forme

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*le président de la république Abdelaziz Bouteflika est apparu en pleine forme, contrairement à ce que une certaine presse rapportait ces derniers temps sur son état de santé.Le président a reçu hier le président du conseil des ministres du Qatar Cheikh Hama Ben Jassem Ben Djaber Al Thani..Bien que la rencontre du premier ministre avec le président Bouteflika ait été programmé depuis des semaines, la du président a surpris plus d’un, notamment dans les milieux où sont sorties les rumeurs sur sont été de santé qui, selon eux, se serrait détérioré. Certains rapportaient jusqu’au détail que le président se trouvait en Suisse pour des soins, d’autres disait qu’il était évacué en France, lorsque ce dernier est apparu en pleine forme et mit fin à tout les racontars et rumeurs sans fondements.

La rencontre à la résidence Djenan El Mufti, dans la capitale a été une occasion pour le président de la république pour démentir les rumeurs colportées dans la presse et sur le site de socialisation Facebook. Les algériens ont vu hier à la télévision le président Bouteflika souriant pendant qu’il recevait le premier ministre qatari. Le président a même prit le temps de discuter avec le ministre du Qatar et a salué les journalistes présents qu’il a qualifiés de moudjahids (combattants). Cheikh Hamed Ben Jassem, s’est rendu à Alger à la tête d’une importante délégation sur invitation du Premier Ministre Ahmed Ouyahia. Sa visite rentre dans le cadre de la concertation permanente entre les deux pays. Cette visite du premier ministre du Qatar est la première après la crise survenue suite à la suspension des visas aux algériens. L’Algérie avait alors demandé des explications au Qatar. ..(Ennahar-29.09.2011.)

**Le président Bouteflika de nouveau en convalescence

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Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika est de nouveau en convalescence. Il a été ausculté en France, à la moitié du mois en cours. Les soins qu’il a commencé à recevoir depuis dix jours expliquent son absence des travaux de la 66ème assemblée générale des Nations Unies et son absence, également, à la cérémonie d’ouverture du Salon International du Livre Sila, à Alger.

Des sources bien informées ont indiqué que le président de la République s’est rendu en France, exactement le 14 septembre en cours, pour un bilan, après l’opération qu’il a subie en novembre 2005 à l’hôpital Val de Grâce à Paris.

Il était accompagné d’une petite délégation composée de quatre personnes, son frère Abderrahim, connu sous le nom de « Nacer » et le chef du protocole près la présidence de la République, Amar Rafik, un officier gradé de général du Département du Renseignement et de Sécurité, un autre officier de grade de commandant de la garde rapprochée du président de la République. On sait que Said Bouteflika, frère et conseiller du président de la République était son principal compagnon dans la période ayant suivi son opération chirurgicale.

Les sources d’El Khabar ont expliqué que la délégation diplomatique a pris son vol vers Paris depuis l’aéroport militaire de Boufarik. La source n’a, néanmoins, pas indiqué la période d’absence du président de la République sur la scène nationale. Elles se sont contentées de révéler que le président de la République est appelé à se reposer suivant les conseils de ses médecins, qui suivent leur état de santé depuis le jour où il été atteint d’une hémorragie interne à l’estomac. Le président de la République a paru très fatigué, dans son discours à la nation le 15 avril dernier, le jour où il a annoncé des réformes politiques. Ce qui a suscité une polémique sur son état de santé et sa capacité d’accomplir son mandat présidentiel. Des cercles fermés à Alger, et en parlant des élections présidentielles de 2014, évoquent la période d’après Bouteflika. Notons que le président de la République a abordé la question de son état de santé, d’une manière claire, dans une déclaration à l’agence algérienne de presse, APS, il y a quelques années de ça, répondant à une question qui lui a été posée au siège de la présidence de la République. Il a, alors, déclaré : « pourquoi vous vous intéressez tant à mon état de santé ? Ce que je peux vous dire c’est que j’ai été malade et que je me suis miraculeusement rétabli ».

Notons, également, qu’en Avril dernier, un câble « Wikileaks » a rendu public un résumé d’un rapport établi par l’ex Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Alger, M. Robert Ford, sur l’état de santé du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Rapportant d’un médecin informé de l’état de santé du président de la République, qui l’a rencontré en 2007. Ce médecin a indiqué que le président de la République « souffrait d’un cancer ». Selon ce rapport, le cancer du président de la République était en stagnation, ce qui lui permet de continuer d’exercer ses fonctions ». (El Khabar-27.09.2011.)

 

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7 réponses à “Météo politique-alg.2”

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