mensonges, mensonges!
**Vous avez menti, truqué, triché, falsifié…On ne vous croit plus!
Le mensonge continu
La crise des valeurs sociales et politiques, et à leur tête le mensonge, la duplicité et la peur, sont les plus grands maux et problèmes dont souffre, depuis longtemps, une classe politique fragile, faible et incompétente. Des organisations populaires et des mouvements associatifs subordonnés, sans portée et incapables de mobiliser les masses et de faire l’opinion, ni de se débarrasser de leur égocentrisme et de leur dépendance. Des organisations qui n’ont pas le courage d’exprimer leurs opinions et positions quel que soit le cas… Pourtant, ils continuent à nous mentir et à se mentir, en croyant être des mouvements libres et indépendants, jouant leurs rôles de sensibilisation, d’éducation et de mobilisation, et capables de produire un effet dans l’opposition, le soutien et l’influence sur la scène politique et sociale !!
Le pays bouillonne dans le Sud et l’odeur nauséabonde de la corruption est omniprésente. L’Algérie s’apprête à amender sa Constitution, et à affronter une élection présidentielle et des changements sociaux et économiques. Mais le mensonge et la duplicité sont partout, et les partis s’embourbent dans des crises internes et contemplent une situation politique floue et des troubles ici et là. Ils attendent le coup de sifflet leur opinant d’amorcer leur soutien ou leur opposition pour un quatrième mandat et pour l’amendement de la Constitution, sans conviction aucune, et sans se préoccuper des problèmes des gens et de leur destin, ni de l’Algérie et de son avenir…
Même les partis politiques, à qui le peuple a accordé sa confiance lors des dernières élections législatives, sont aujourd’hui des corps sans âmes, ne possédant plus la capacité de choisir leurs dirigeants en toute souveraineté et sans injonction. Ils sont absents de la scène politique et retardent sans cesse la tenue de leurs conférences sans raisons valables. A croire qu’ils attendent la naissance de leur nouveau secrétaire général ou la révélation divine afin d’élire leur président et de dire leur mot sans avoir à attendre le coup de sifflet !!!
La situation de certaines organisations populaires et associations de la société civile n’est guère différente de celle des partis politiques. Elles attendent, elles aussi, impatiemment, le contenu de la nouvelle Constitution et observent le croissant lunaire de la présidentielle afin de lancer, à leur tour, leurs festivals et rassemblements subventionnés et soutenus par l’Etat. Sans aucune conviction, elles ont hâte de connaître leur place sur la prochaine carte politique et bénéficier ainsi d’une part des gains.
Pourtant, le Président n’a pas besoin de leur soutien pour modifier la Constitution, et n’aura pas besoin de leur support s’il choisit de se présenter pour un quatrième mandat. En revanche, les partis politiques et les mouvements associatifs et populaires l’ont abusé tout au long des trois derniers mandats en raison de leur manque de crédibilité. En effet, ils ont contribué à la perte de confiance entre le peuple et ses institutions, et n’ont pas permis l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes politiques, d’intellectuels et de leaders d’opinion. Leurs membres excellent dans la pratique du mensonge, jusqu’à se discréditer, et l’existence de certains devient insignifiante…
La déficience d’une grande partie de la classe politique, des organisations populaires et des mouvements associatifs, leur pratique continue du mensonge et de la duplicité est claire pour tout le monde, au point de se transformer en fardeau pour l’Etat lui-même. En effet, aucun mouvement n’a été capable de convaincre les masses et de mobiliser les gens, ni d’enrichir le débat politique et social par des idées et des propositions.
Ils sont aussi un fardeau pour différentes franges de la société, puisque incapables d’exprimer leurs opinions sur la nouvelle Constitution et le quatrième mandat, ni sur les événements dans le Sud du pays ou la corruption qui gangrène de nombreux secteurs. Et ils ne peuvent pas bouger sans injonction !
L’Algérie vit un gros et perpétuel mensonge, appelé les partis politiques souverains et un mouvement associatif indépendant. L’absence de liberté, de démocratie et d’une culture politique a contribué à la propagation d’un sentiment de méfiance, même vis-à-vis d’institutions intègres et d’hommes et de femmes fidèles à certains endroits. Ceux qui ont réalisé la taille du cafouillage et de l’erreur d’avoir accordé des agréments à des partis et organisations qui consomment du temps, de l’argent et des Hommes, et dont les mauvaises performances se reflètent sur une société en manque de crédibilité, d’honnêteté, de confiance et d’intégrité politique, laissant ainsi le champ libre pour produire et renforcer le mensonge !! *Par: Hafid Derradji-tsa- lundi, 22 avril 2013
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*Les légionnaires du mensonge
Mais non ! Louisa Hanoune, Ahmed Ouyahia, Amara Benyounès, Ali Haddad, Abdelmadjid Sidi Saïd et les autres légionnaires du mensonge, ont décidé, dans cette affaire du tweet de Manuel Valls, de totalement nous couvrir d’infamie, d’amplifier le déshonneur qui nous frappe par l’indignité de leurs consternantes justifications.
Telle une meute de molosses, ils crient, ils mordent pour éviter l’irréparable : la mise à l’écart de Bouteflika pour incapacité à gouverner. Écoutez-les rugir à la vue du danger, le départ de Bouteflika, unis par ce devoir de mensonge indispensable à l’un pour conserver son poste ministériel, à celle-là pour garder ses strapontins à l’Assemblée, à celui-là pour s’épargner la prison, à cet autre pour rester dans la course aux présidentielles, sans oublier celui qui tient à préserver sa fortune…
Mme. Hanoune met le pied dans le plat : « Nous ne sommes pas un parti putschiste. Nous ne prendrons part à aucune action qui traitera de l’article 88 qui est, par ailleurs, inapplicable ». Appeler à l’application de cet article, c’est « tomber dans le piège » tendu à travers la diffusion de l’image du Président par le Premier ministre français. »
Cela est répété avec plus de netteté par Amara Benyounès qui n’a rien perdu de sa finasserie ni de son cynisme : « Je voudrais encore insister sur une chose : le Président de la République a été élu pour un mandat de cinq ans et celui-ci expire en 2019. »
Vous avez bien compris : la secte satanique qui tire les ficelles, compte exploiter le subterfuge du Président impotent jusqu’en 2019 ! Et au diable l’Algérie, son destin, la faillite qui menace ! Bouteflika doit continuer, même au seuil de la mort, même paralysé, aphasique, à tenir lieu de président, à servir de potiche pendant trois autres années, au nom de la sauvegarde des intérêts d’une Cosa Nostra invisible.
Aussi, la joyeuse troupe de bidasses sans scrupules, soigneusement dépareillée, se battant d’abord pour elle-même, part en guerre contre le tweet de Valls, armée de quelques bobards, d’une indignation feinte et d’un mot d’ordre creux : la santé du Président ne regarde que les Algériens. Autrement dit : la communauté internationale n’a pas à s’ingérer dans nos manigances.
Du reste, la prérogative de se mêler des peuples voisins est strictement algérienne. L’autodétermination c’est un principe sacré, mais pour les autres. Le peuple algérien, lui, n’en a que faire de la liberté de choisir. Le privilège de mentir au peuple, de le rouler dans la farine, de le voler, relève de la souveraineté nationale. Le duper en lui montrant une image falsifiée de son Président, le ruiner, le réduire à l’état de misère, le bâillonner, le tromper, l’utiliser, toutes ces forfaitures ne regardent que les Algériens.
« Une affaire algéro-algérienne », martèle Amara Benyounès dont il nous est arrivé de dire qu’il n’est intéressant que lorsqu’il parle des sachets en plastique. « On n’a pas le droit de se substituer au peuple algérien, surenchérit Louisa Hanoune. C’est lui qui doit dégager une solution. S’il veut laisser le Président, il le laisse. S’il veut l’enlever, il l’enlève. S’il veut momifier le Président, c’est son affaire ! »
Qui mieux que Mme Hanoune sait que le peuple n’a aucune influence sur le choix de ses dirigeants ? Du reste, la prérogative de se mêler des peuples voisins est strictement algérienne. L’autodétermination c’est pour les autres. Le peuple algérien, lui, n’en a que faire de la liberté de choisir.
Mais la dame a choisi l’espièglerie au combat clair et transparent. Dommage pour elle, pour son parti, pour l’idéal qu’elle dit représenter et qui me semble bien plus précieux que le bout de gras qu’elle s’obstine à défendre, quitte à enfoncer le pays dans la turpitude. Elle en a conscience, elle qui avouait, il y a deux jours : « Il est malade, c’est certain ! Il ne guérira pas, c’est sûr. Il ne marchera plus, c’est sûr ! » Mais alors, pourquoi s’opposer à son retrait, quitte à fragiliser irrémédiablement le pays, quitte à se retrouver dans le camp des prédateurs, de l’oligarchie comme elle l’appelle, le camp de Haddad et de Saâdani ?
Interrogée par un journaliste sur la similitude de sa position et de celle exprimée par le patronat dirigé par Ali Haddad, la dame ne se démonte pas : « Au sein du FCE, il y a des nationalistes ». Si elle était footballeur, Mme Hanoune serait Lionel Messi. Elle est, en effet, de ces personnes virevoltantes à propos desquelles on finit toujours par se demander : « Mais comment arrive-t-elle à faire ça ? »
Elle devrait néanmoins tempérer ses appétits. Ce n’est pas parce que la politique algérienne est un cirque, que Mme Hanoune se croit obligée de jouer aux équilibristes du dimanche. On l’a vu : les filets, chez nous, ne sont pas toujours fiables.*Par Mohamed Benchicou/ lematindz./ mardi 19 avril 2016
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*Ces ministres qui ont menti aux Algériens
Ils ne sont tenus ni par la responsabilité morale ni par la responsabilité politique, plusieurs membres de l’Exécutif déforment la réalité et contre vents et marées, multiplient les contradictions graves et parfois inutiles.
Pourquoi nos ministres se sentent-ils obligés de mentir au peuple? Une question qui taraude les Algériens, lesquels observent impuissants, les responsables de plusieurs secteurs multipliant les contradictions touchant des domaines aussi sensibles que ceux ayant trait à la santé publique ou encore au transport. Les ministres sont en congé mais certains font parler d’eux ces jours-ci. Deux d’entre eux principalement. Il s’agit de MM.Saïd Barkat et Amar Tou, respectivement ministres de la Solidarité et des Transports. Le premier est mis en cause dans la gestion du secteur de la santé qu’il avait pour mission de gérer pendant plusieurs années avant son affectation à la Solidarité. Et c’est, comme par hasard, son collègue dans le gouvernement et dans le parti, M.Djamel Ould Abbès qui, sciemment ou inconsciemment, participe à cette polémique.
En effet, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a présidé jeudi à l’Institut Pasteur d’Alger, le lancement d’une opération de distribution de consommables au profit des CHU et hôpitaux répartis à travers le territoire national, a tenu des propos le moins que l’on puisse dire, «fracassants» qui enfoncent directement Barkat. Ould Abbès a annoncé en effet que les 54 médicaments indispensables aux malades chroniques vont être réceptionnés. Très prochainement. «La Banque d’Algérie a donné aujourd’hui (Ndlr jeudi) son accord pour débloquer l’enveloppe nécessaire pour l’importation des médicaments qui manquent.» L’enveloppe financière est estimée à 10 milliards de dinars. Sur sa lancée et devant les caméras de la télévision nationale, le ministre annonce que la pénurie des médicaments a atteint pour certains traitements les 100%. Un aveu qui ne sera pas du goût de son prédécesseur. Alors que les associations des malades chroniques ou encore les simples citoyens ont tiré la sonnette d’alarme face à l’absence dans les pharmacies de plusieurs médicaments vitaux, notamment pour les cancéreux. Saïd Barkat niait en bloc ce constat. Un simple rappel de ses sorties médiatiques nous renseigne sur la gravité de la chose. Octobre 2009. l’ex-ministre de la Santé déclarait ceci aux députés: «Je le dis et le répète: il n’y a pas un seul médicament qui manque, vous pouvez dès à présent vous adresser à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), et vous verrez que toutes les maladies chroniques ont leurs traitements pour plusieurs mois». Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière qui se voulait à la fois sévère et rassurant, a nié l’existence d’une quelconque pénurie de médicaments destinés au traitement du cancer ou des maladies chroniques. Pis encore, pour lui, la pénurie est une pure affabulation de la presse. Il renvoie la balle au médecin puisqu’il ne s’agit pas, pour lui, de mauvaise gestion mais de mauvaise perception et, parfois, de mauvaise volonté des prescripteurs et même de ceux qui orientent. «Il faut orienter vers les produits qui ne coûtent pas cher, qui sont efficaces et bons pour le malade et l’économie nationale», a-t-il dit.
Le ministre aura donc menti aux Algériens. Pourtant, même si pénurie il y a, elle ne dépend pas toujours de la gestion du ministre. Selon le président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop), Amar Ziad, la décision prise en 2009 d’instaurer le crédit documentaire (Credoc) comme unique moyen de paiement des importations, est en grande partie à l’origine des pénuries.
«Les opérateurs n’ont pas les moyens financiers pour importer et répondre à la demande à cause de cette mesure. Ils importent en fonction de leurs disponibilités financières»,
a-t-il souligné lors d’une récente sortie.Le métro d’Alger: le grand mensonge
La santé en Algérie est malade, et le transport aussi. L’on apprend, impuissants toujours, que l’ exploitation commerciale du Métro d’Alger ne pourra intervenir avant 2012. Amar Tou, le ministre des Transports, avait pourtant promis aux Algériens d’y voir le bout du tunnel en 2010. On fera l’impasse sur les prévisions de son prédécesseur, le défunt Mohamed Maghlaoui, qui situait la livraison fin 2009. Des informations concordantes citées par la presse, se référant à de sources crédibles évoquent de nouveaux blocages pour le métro d’Alger. Les travaux de réalisation de la première ligne de 9 km entre la Grande Poste (centre-ville) et Haï El Badr (est d’Alger) sont quasiment à l’arrêt depuis la mi-juin 2010, rapporte TSA de source sûre. Le groupement d’entreprises chargé de la réalisation du projet a confirmé, mercredi 4 août, que «les travaux sont fortement ralentis. Les essais dynamiques sont à l’arrêt», a expliqué un responsable du groupement chargé de la réalisation.
La raison tourne autour d’un désaccord financier entre l’EMA (Entreprise du métro d’Alger) et les sociétés (réalisatrices. L’Algérie ne veut pas payer le surcoût dû au retard du projet. Pour mesurer un peu l’impact de ce retard, l’on mettra en exergue le fait que l’Algérie était incapable de réaliser 9 km en 23 ans. Nous avons avancé au rythme des tortues et parfois nous étions plus longs. Les statistique font ressortir que nous étions incapables de dépasser la barre des 5 cm par jour. Cette lenteur a ouvert les portes aux rumeurs. L’on dit aussi que les études de sol ont été mal faites au départ, qu’il serait impératif de les revoir. Le ministre récuse tout cela. Peut-on le croire?
La situation du tramway d’Alger n’est pas plus reluisante; d’une longueur de 23 km, sa réception est elle aussi repoussée à 2012. En effet, la livraison de cette première partie, entre Bordj El Kiffan, à l’est d’Alger, et le quartier du Ruisseau, enregistre un retard considérable et ce, en raison de l’insuffisance de l’étude. «L’ingénierie du projet a été mal faite. Il y a beaucoup de contraintes techniques qui n’ont pas été prises en compte dans l’étude», explique une source proche du dossier. Au-delà des contraintes liées aux études d’ingénierie ou à des questions financières, des voix commencent à s’élever pour attester que l’Algérie aurait mal négocié ses contrats. Plusieurs interrogations sont suscitées dont celles de savoir si les négociateurs de ces contrats et autres conventions sont des experts. Alors que les multinationales débarquent avec une armada d’experts juridiques qui veillent à la protection de leurs intérêts et qui évaluent la moindre faille dans les clauses du contrat «en gage de protection» dans le cas où les Algériens se rendent compte tardivement et souvent passivement qu’ils n’ont pas fait les choses correctement. Le pays ne dispose-t-il pas d’experts qualifiés? La réponse est non. Plusieurs experts algériens travaillent pour le compte d’organismes financiers internationaux de grande réputation, comme le FMI, la Banque mondiale et autres. Pourquoi ne pas les associer dans ce cas-là pour éviter des situations de blocage inutiles et pour l’économie du pays et pour l’investissement? Pourquoi mettre le pays dans une situation inconfortable lorsque il y a une possibilité de faire mieux, L’exemple de l’Accord d’association avec l’Union européenne est illustratif. (L’Expression-07.08.2010.)
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**Les fables de Benbada
Il a avancé un taux de suivi de 97, 33% de la permanence de l’Aïd.
Les Aïds se suivent et se ressemblent avec Mustapha Benbada. Avant la fête, il promet que tous les commerces seront ouverts. Et après la fête, il donne des explications qui ne tiennent pas la route! En effet, comme à chaque fois, et alors que les citoyens ont, jusqu’à aujourd’hui des difficultés à s’approvisionner en produits alimentaires, Benbada s’est félicité de la «réussite» de l’opération de permanence des commerces pendant les deux jours de l’Aïd. «Elle a été suivie à 97, 33%, seuls 2.67% des commerçants n’ont pas respecté cette permanence», a affirmé le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, lors de son passage hier à la Chaîne III de la Radio nationale où il était l’invité de la rédaction. Selon M.Benbada, les commerces concernés par cette permanence étaient au nombre de 16 802 répartis à travers le territoire national. «Seuls 448 de ces commerçants n’ont pas respecté leurs engagements d’assurer une permanence», a-t-il souligné. Incroyable mais vrai! Alors que trouver un magasin ouvert pendant l’Aïd relevait du miracle, le ministre du Commerce a le culot de se présenter devant la presse nationale pour dire aux Algériens qu’ils se trompent: la permanence des commerces a été une réussite! «Lorsque le citoyen sort et voit la majorité des commerçes fermés, c’est tout à fait normal. C’est une journée fériée. On parle d’un chiffre par rapport à une liste des commerçants concernés par la permanence et non de tous les commerçants. Il faut savoir que le nombre de 16.802 ne représentent que deux ou 3% des 650.000 commerçants détaillants que compte le Fichier national du registre du commerce», explique-t-il.
Le ministre a essayé de nuancer les choses. «Il se peut que ce chiffre soit insuffisant, lors des prochaines occasions, nous aurons à l’augmenter», s’est-il justifié. Un nombre faible et tout sera fait pour être augmenté! Mais ceci nous rappelle le mois d’août dernier après l’Aïd El Fitr où ce même ministre avait reconnu que les prévisions faites pour ces permanences étaient faibles. Mais qu’il ferait tout pour les augmenter pour les prochains Aïd. Et nous voilà au rendez-vous et Benbada reconnaît encore que ses prévisions étaient faibles et qu’il faudra revenir la prochaine fois… Ah, le ministre du Commerce et ses promesses, une belle histoire d’amour sans fin! Et avec tout ça, il juge que «certains écrits de la presse veulent réutiliser les chiffres que j’ai donnés».
Ces chiffres n’ont pas besoin des écris de la presse pour être ridicules. La réalité à laquelle a été confronté le citoyen pendant l’Aïd suffit. En parlant d’ailleurs du ridicule et pour l’histoire, Mustapha Benbada avait convoqué la presse juste après l’Aïd El Fitr pour annoncer que le taux de suivi était de 90%. Quelques jours après, il se rétracte! Doit-on s’attendre à la même chose pour cet Aïd El Adha? Lors de cette conférence, Benbada est tout de même revenu sur la question des sanctions à l’encontre des commerçants qui ont fermé boutique.
«Il seront sanctionnés après enquête», a-t-il précisé. «Le texte de loi modifiant et complétant la loi du 14 août 2004 relative aux conditions d’exercice des activités commerciales institue une obligation de la permanence, dont le non-respect est sanctionné par une amende de 50.000 DA à 300.000 DA», fait-il savoir.
«Les nouvelles dispositions proposent, toutefois, contre le contrevenant une amende de transaction d’un montant de 100.000 DA pour ne pas voir leurs dossiers transférés vers la justice», ajoute-t-il. «En cas de récidive, le contrevenant ne bénéficie pas de l’amende transactionnelle et est sanctionné par l’amende prévue à cet effet.
En outre, le wali procède par arrêté à la fermeture administrative du local commercial pour une durée de 30 jours», rappelle-t-il. Selon le ministre, 351 arrêtés de fermeture administrative ont été délivrés à l’encontre des contrevenants. Comme d’habitude, Benbada aura donc vu ce que les citoyens n’ont pas vu: des commerces qui ouvrent pendant l’Aïd… Et le peuple continue d’être le dindon de la farce…*L’Expression-22.10.2013.)
60 millions de touristes, durant la saison estivale 2013
Par Zouhir MEBARKI – Lundi 02 Septembre 2013-L’Expression
A trop jongler avec les chiffres, le ministère du Tourisme finira par perdre la dernière «étoile» de crédibilité qui lui reste. Le secrétaire d’Etat chargé de ce secteur, Mohamed Amine Hadj-Saïd, qui était à Sétif samedi dernier, a estimé que notre littoral a accueilli durant la saison estivale 60 millions de touristes. Vous avez bien lu, 60 millions. C’est sérieux. C’est l’APS qui rapporte les propos du ministre. Il précise même que cette estimation concerne toute la saison, de juin à la fin du mois d’août. Il a bien fait de préciser car, en y ajoutant septembre, il y a des chances d’atteindre les 100 millions. Il ne finit pas de préciser, car dit-il parmi ces 60 millions sont compris nos émigrés et les touristes étrangers qui forment un total d’un peu plus d’un million. Il en reste, tout de même, 59 millions. On se gratte la tête parce que le compte n’y est pas. Aux dernières nouvelles de l’office des statistiques, la population algérienne est de 37 millions d’âmes. Une sacrée différence de 22 millions pour trouver les 59 millions de touristes qui restent, avancés par Hadj Saïd. Alors on s’est dit qu’il a dû compter la fréquentation des plages par jour. C’est-à-dire les mêmes touristes qui «tournent». Sur les trois mois de la saison, cela donne 20 millions par mois. Si on les divise par 30 on obtient, grosso modo, 666.666 touristes par jour. Tout compris. Même nos émigrés et les étrangers. Il y a comme une erreur quelque part. On ne compte pas ainsi le nombre de touristes. On ne les pointe pas le matin à l’arrivée à la plage et le soir au départ. Mais alors comment s’est-on arrangé au ministère pour faire ces comptes? Au petit bonheur la chance? On n’ose pas y croire. Ce qui complique le tout, c’est ce mois de Ramadhan qui est tombé pile-poil durant la période énoncée. On ne sait plus, dans ce cas, s’il faut enlever 20 millions du décompte final, ou pas. Un vrai casse-tête, le mode de calcul du ministre. De quelque côté que l’on essaie de retourner le problème, le compte n’y est pas. On a poussé jusqu’à l’absurde en pensant que même si seulement 37 millions d’Algériens ont passé les trois mois de la saison estivale sur la bande littorale, il ne devait plus y avoir âme qui vive, à la même période, au-delà d’un rayon de 100 km du littoral. Il faut être, soit un sacré matheux pour trouver comment obtenir les 60 millions de touristes du ministre, soit c’est le ministre qui a pris un «coup de soleil». En hiver il parle de millions de touristes étrangers et en été il met plus de millions que ne compte le pays d’habitants. En effet, on remarquera que l’été, les étrangers ne sont «comptabilisés» qu’en centaines de milliers. Les millions c’est pour l’hiver. Ce doit être nos stations de ski qui les attirent. Il faut arrêter, Monsieur Hadj Saïd de nous balancer des chiffres avec autant de zéros ou bien il faut les livrer avec une notice d’emploi. On voulait dire un mode de calcul. Car et à ce jeu, votre département perdra sa crédibilité et fera perdre la raison à ceux qui s’acharneraient à vouloir solutionner le problème. Ou plutôt de poser correctement le problème. S’agit-il de touristes en nombre de nuitées dans les hôtels? En fréquentation de chaises longues sur les plages? En nombre de tickets de parkings? Faut-il y ajouter les spectateurs des concerts et des soirées artistiques? Et puis surtout, comment peuvent faire 60 millions de touristes pour dormir? Vu les capacités hôtelières de notre pays, une large majorité d’entre eux a dû passer les nuits à la belle étoile. Vous remarquerez qu’aux 22 millions de touristes difficiles à «caser» nous n’y avons pas ajouté tous les Algériens résidant en permanence dans les wilayas côtières. A moins de les considérer, eux aussi, comme des touristes et de changer la définition du mot. Aux dernières nouvelles, un touriste c’est celui qui voyage pour son agrément. On a la nette impression d’avoir mis le doigt sur une partie du problème! *Par Zouhir MEBARKI – Lundi 02 Septembre 2013-L’Expression
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