Les complices du chaos.2
**Sid-Ahmed Ghozali au forum de Liberté
« Le pouvoir se rapproche inéluctablement de l’implosion »
« La société et le peuple algériens sont complétement coupés du pouvoir
« C’est le pouvoir qui a divisé le pays »
*Vidéo:Extrait de la conférence de Sid-Ahmed Ghozali au forum de Liberté
http://www.youtube.com/watch?v=PnaR5pzhvqI
**Par : Rédaction WEB/ LIBERTÉ–Lundi, 17 Mars 2014
L’ex-chef du gouvernement (1991-1992) Sid-Ahmed Ghozali était l’invité du forum de Liberté ce lundi 17 mars. Nous publions ses principales déclarations en plus d’un extrait de son passage.
Sid-Ahmed Ghozali:
- « Je suis interdit d’activité publique depuis 15 ans »
- « Je ne suis candidat à rien »
- « Le pouvoir se rapproche inéluctablement à l’inclusion »
- « Le pire est hélas devant nous »
- « Je ne suis pas là à vouloir tirer sur une ambulance »
-« Nous voilà nombreux à participer à l’enfumage »
-« De 1997 à 2012 il y a eu 9 prétendus aux élections »
-« Depuis 15 ans nous assistions à des discours creux »
-« Cinquante-deux ans après l’indépendance la société vit d’une richesse qu’elle n’a pas créé »
-« Qui vous dit que c’est Bouteflika qui sera président ? »
-« Je ne suis pas naïf la démocratie ça ne décide pas par décret »
-« Je ne demande pas au pouvoir de partir »
-« La société et le peuple algériens sont complétement coupés du pouvoir
-« C’est le système qui est mauvais ce n’est pas les hommes »
-« Un tel système est condamné à prendre que de mauvaises décisions »
-« Le système actuel respecte que les gens soumis et les applaudissements »
-« La nouvelle loi des partis est au contraire pour plus de fermeture »
-« Il y a bien un pouvoir en Algérie, et il y eu deux régimes dans ce pays »
-« Le premier est celui de Boumediene, et le deuxième, le régime actuel »
-« Tous les algériens étaient convaincus que Boumediene s’occupait de leurs affaires, et c’est ça la légitimité, et depuis le régime est passé insensiblement sans qu’on l’aperçoive »
-« Il y a militaire et militaire et DRS et DRS »
-« Les militaires sont vus par le pouvoir comme nous et vous »
-« Le système qui gouverne l’Algérie on peut pas dire qu’il est militaire parce que c’est faux »
-« La Constitution algérienne, et les lois sont contraires de ce qui s’applique dans la réalité »
-« Ce qui se passe à Ghardaïa est dû au déséquilibre économique »
-« Je n’imaginais pas que ceux du Sud puissent dire un jour que la richesse est dans leur territoire »
-« C’est le pouvoir qui a divisé le pays »
-« La division de l’Algérie ne viendra jamais de la Kabylie »
-« Ne me demandez pas de commenter sur une pièce de théâtre (à propos du retour d’Ouyahia, ndlr), ce qui se passe c’est de la mascarade »
-« Je suis réformiste, et je crois que le changement qui vient de la rue est une voie ouverte à l’étranger «
-« Les revendications du mouvement Barakat ne sont pas les bonnes »
-« Le mouvement Barakat tombe aussi dans le piège du 4e mandat »
-« C’est criminel d’empêcher le mouvement Barakat »
-« L’art de gouverner ce n’est pas de dicter aux gens ce qu’ils doivent faire »
-« Le pouvoir n’a jamais songé à faire participer le peuple dans la création de la richesse »
-« L’autoroute est loin d’être terminée, et c’est juste est un cas, je ne parle pas de corruption »
-« Dans le temps de Boumediene un comptable a été tué pour 1 million de centime »
-« Ce qu’a dit Sellal à propos des chaouias, est affligeant, c’est n’importe quoi »
- à propos des déclarations de Sellal « Un homme équilibré doit connaitre d’abord sa langue »
-« Son chef ( de Sellal, ndlr) est allé pleurer sur la tombe d’Hassan II, et trois semaines après il a insulté le peuple marocain »
-« Ceux qui ne connaissent pas les principes fondamentaux ne sont pas dans leurs places »
-« Sonatrach a été créée pour préparer les nationalisations »
-« Le peuple ne fait pas de différence entre le pouvoir public et le pouvoir exécutif »
-« Boudiaf a été tué parce qu’il dérangeait »
-« Le nœud-papillon est beaucoup moins chère que la cravate »
-« Mon livre a été censuré »
-« Le pouvoir ne veut pas informer le peuple »
-« Mon livre est un livre d’information à 100%, sur le passé et l’actualité. »
-« Je n’ai jamais sollicité un poste ministériel »
-« Ait Ahmed est un chef historique »
*Ghozali et le « Koursi »
*Juste avant de débuter sa conférence-débat (qui se déroule au siège du journal depuis 11h et qui est en livetweet sur notre compte: @JournaLiberteDZ) au forum de Liberté, Sid-Ahmed Ghozali avait demandé à avoir une « chaise simple » parce qu’il a un problème de dos En l’a récupérant (voir photo de notre photographe Louiza Ammi)) il en a profité pour raconter une anecdote « J’ai été convoqué et on m’a demandé qui est responsable » de la décennie noire avant d’ajouter « J’ai répondu que ce n’est pas uniquement le Fis qui est responsable mais également le koursi ».
*Rédaction WEB/ LIBERTÉ–Lundi, 17 Mars 2014
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» il est «naïf celui qui croit à des garanties dans cette élection»
*L’ancien chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, qui a plus d’une raison d’en
vouloir au pouvoir incarné par Bouteflika, a appelé, hier, au forum de Liberté,
à disqualifier le scrutin présidentiel du 14 avril, considérant qu’il est «naïf
celui qui croit à des garanties dans cette élection».
Sofiane Aït Iflis – Alger (Le Soir)-18.03.2014
Interdit d’activités partisanes dans le cadre de son
parti, le Front démocratique (F.D), auquel l’agrément a été dénié, Sid Ahmed
Ghozali avertit tout de go «qu’il n’entend rien demander à personne» mais qu’il
s’acquitte, en intervenant dans le débat politique en cours, d’un devoir de
vérité. Et cet homme, qui doit nécessairement mesurer toute l’étendue de la
césure entre les gouvernants et les gouvernés, n’hésite pas à appuyer le doigt
sur la plaie. Là où ce doit faire mal.
«On joue depuis des mois, sinon des
années, de la santé d’un homme pour se jouer de tout un peuple, risquant de
donner l’Algérie en spectacle en organisant une élection présidentielle
préfabriquée», mêle-t-il sa voix à celles nombreuses qui voient en la
candidature de Bouteflika, malade, comme la pire des humiliations faites aux
Algériens. Cela est dangereux, devait-il encore avertir. «On aura le pire des
changements en continuant ainsi. Ceux qui ne veulent pas du changement dans
l’ordre auront le changement dans le désordre.»
Pour Sid Ahmed Ghozali, «le pouvoir se rapproche de l’implosion et nous entraîne dans son sillage vers le chaos. Le pire viendra quand il n’y aura plus d’argent à jeter par les fenêtres».
Sid Ahmed Ghozali livre, poursuivant, une information qui atteste
de toute la gabegie ayant marqué le long règne de Bouteflika. «En 3 mandats,
Bouteflika a consommé 800 milliards de dollars sur les 1 000 milliards de
dollars produits par l’Algérie depuis l’indépendance.
Cela dit, Sid Ahmed Ghozali, sollicité pour des commentaires sur le factuel, dira que «le 4e mandat est une fumisterie. D’ailleurs, le débat autour nous éloigne des vraies problématiques ; l’oligarchie ne cédera sur rien, et bien naïf qui croit à des garanties dans ces élections, c’est antinomique avec la nature du pouvoir».
Pour Ghozali, l’élection présidentielle est préfabriquée. «C’est le système
qui désigne l’heureux élu.» Il rappelle, ce disant, que depuis 1997, le pouvoir
a organisé 9 élections pour lesquelles n’ont été retenues que les candidatures
de complaisance et ont été empêchées les candidatures gênantes. Sid Ahmed
Ghozali croit, cependant, possible que le système s’amende : «On peut envisager de mener le système graduellement vers le mieux : commençons par l’application de la loi et l’aménagement d’une place pour la société et l’instauration du principe de la responsabilité.»
Comment Ghozali apprécie-t-il le rappel aux affaires d’Ouyahia et de Belkhadem ? Pour lui, c’est du théÂtre. «C’est un casting qui associe nationalistes, islamistes et trotskistes… c’est une mascarade.»
Parlant des événements dramatiques qui secouent la ville de
Ghardaïa, Sid Ahmed Ghozali renvoie la raison à la gestion économique du pays, qui s’opère dans le déséquilibre régional. Il prédit un éclatement de la crise dans le sud du pays. Et selon lui, Bouteflika a une responsabilité dans la
division des Algériens : «Lors de la marche des arouchs en 2001, le régime a
accusé la main de l’étranger. Puis, le Président s’est rendu à Ghardaïa et
Tamanrasset pour leur dire “vous êtes les vrais Berbères”. Le Président a divisé les Algériens.» Il a considéré la boutade de Sellal contre les Chaouis
d’affligeante. Revenant sur l’assassinat du Président Boudiaf — il était à
l’époque chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali ne dira pas plus que ce que l’opinion connaît déjà, sauf peut-être cette suggestion prudente : «Il est
impossible de dire s’il y a complot ou pas.
Par contre, quand on met à la tête de la protection de Boudiaf quelqu’un qu’on disait islamiste, quand on met un loup dans la bergerie, on n’a pas besoin de lui donner des instructions.
Pourquoi l’avoir fait ? Mais est-ce que cela suffit pour parler de complot ?»
L’opposition politique ? « Il n’y a pas d’opposition, à part le FFS, le RCD et
le FD. Le reste, c’est des machineries appartenant au pouvoir.» *Sofiane Aït Iflis – Alger (Le Soir)-18.03.2014
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*Sid Ahmed Ghozali, ancien chef de gouvernement, ancien patron de Sonatrach, était l’invité du Forum de Liberté, ce lundi 17 mars 2014. Il a fondé le Front démocratique, « interdit d’activité ».
«Je viens m’acquitter d’un devoir de vérité, même si je suis interdit d’activité politique depuis 15 ans dans le cadre du Front démocratique. Je n’entends rien demander à personne. On joue depuis des mois, voire des années, de la santé d’un homme pour se jouer de tout un peuple, sans craindre de donner au monde l’Algérie en spectacle, pour s’apprêter à organiser des présidentielles préfabriquées.
«Je mets solennellement en garde le pouvoir, on aura le pire des changements en continuant ainsi, le changement dans le désordre. On se te trompe lourdement en croyant qu’on peut faire marcher la société en la bernant et en lui donnant des ordres. Le pouvoir se rapproche de l’implosion et nous emmène dans son sillage dans le chaos. Quand il n’y aura plus d’argent à jeter par la fenêtre, le pire viendra.»
«Il faut laisser l’Algérie aux jeunes générations. Car le 4e mandat est une fumisterie. Je ne suis pas là pour tirer sur une ambulance. Je suis le premier à avoir récusé et le 1er et le 2e et le 3e mandat, le Président m’a d’ailleurs accusé d’« ennemi du peuple ». Le débat autour du 4e mandat nous éloigne des vraies problématiques. L’oligarchie ne cèdera pas d’un pouce. Bien naïf celui qui croit à des garanties dans ces élections, c’est antinomique avec la nature du pouvoir.»
«C’est le système qui désigne «l’heureux élu». Et celui qui décide n’est pas sur la place publique, il décide via des intermédiaires. Qui vous dit que c’est Bouteflika qui sera le Président ? L’important n’est pas qui est le candidat agréé, mais de savoir est-ce qu’on pourra changer ce système.»
M. Ghozali répond aux questions de la presse :
«Que faut-il faire pour s’en sortir ? La démocratie ne se décide pas, c’est une accumulation. Je ne demande pas au pouvoir de partir, mais la vie des nations est rythmée par des négociations entre la société et le pouvoir politique. Or le peuple est coupé du pouvoir, et ce dernier lui dénie son rôle. On peut envisager de mener le système graduellement vers le mieux : commençons par appliquer la loi, laisser une place à la société et instaurer le principe de la responsabilité. Un système qui refuse de rendre compte ne peut que produire de mauvaises décisions. Jamais une loi ne peut être rétroactive dans les droits élémentaires, la loi sur les partis est une violation. Une loi qui permet légalement ceux qui ne peuvent interdire illégalement. Celui qui peut changer ça devra être un président élu légitimement.»
«Qui tient le pouvoir ? On nous oblige à nous enliser dans cette question. Le plus important est de dire ce pouvoir a réussi ou pas, pas de dire le pouvoir c’est untel ou l’autre. Il y a eu deux régimes dans ce pays, celui de Boumediene et l’actuel. Celui de Boumediene était officiellement autoritaire, un dictateur. Mais c’était transparent, Boumediene n’a pas promis la démocratie. Tous les Algériens étaient convaincus que c’était un Monsieur qui s’occupait de leurs affaires. C’est ça, la légitimité.
A la mort de Boumediene, on a basculé vers un régime autoritaire mais opaque, ceux qui ont la décision, on ne les voit pas. On est passé de la légitimité historique à la légitimité militaire, puis à la légitimité sécuritaire. Mais il y a DRS et DRS, certains ne sont pas dans la décision politique, il y en a qui ont sacrifié leur vie pour le pays. Le pouvoir regarde les autres militaires comme il nous regarde : des gens qui doivent obéir. Et c’est un parti clandestin de deux millions de militants qui gouverne avec les moyens de coercition de l’Etat.
Ce qui se passe à Ghardaïa ? La raison principale : la gestion de l’économie. Boumediene avait raison de faire attention à l’équilibre régional. Et cette crise se produira dans le Sud. Lors de la marche de 2001 des arouch, 300 000 marcheurs de la Kabylie vers Alger, le régime a dit « la main de l’étranger ». Puis, le Président est parti à Ghardaïa et Tamanrasset pour leur dire « vous êtes les vrais berbères ». Le Président a divisé les Algériens
Le retour de Ouyahia et de Belkhadem ? C’est du théâtre, le gentil, le méchant… Le vrai pouvoir n’est pas apparent. Il s’agit d’un casting (nationaliste, islamiste, trotskyste…). C’est une mascarade.
Un scénario 1992 ? Ce qui va se passer ensuite sera le résultat de ce régime, pas le fait d’une seule personne.
Ingérence ? C’est nous qui avions permis au Quai d’Orsay de réagir. Quand on demande la protection à des étrangers, c’est ça le résultat. Lors des élections de mai, c’est l’ambassade US qui a appelé les Algériens à voter ! Quand le pouvoir est protégé par le peuple, ce pouvoir est fort, mais quand il demande à l’étranger de le défendre, il est faible.
Barakat ? Je vois des jeunes qui manifestent contre le 4e mandat, ils insistent sur leur démarche pacifique. C’est criminel de les empêcher de manifester. Bien qu’eux-mêmes tombent dans le piège du 4e mandat. Ils doivent élargir leurs champs de revendications. Maintenant, qui me dit d’où viennent les mouvements de rue ? Des acteurs d’Octobre 88 disent que c’est de l’intérieur du pouvoir. Parfois des forces étrangères, comme ce fut le cas de Mossadegh en Iran.
Sellal et les chaouias ? C’est affligeant. Je ne lui en veux même pas. Un homme équilibré, raisonnable, responsable, doit connaître sa langue. On ne désigne jamais une entité ou une minorité d’un doigt. Son chef est allé pleurer sur la tombe de Hassan II, puis il insulte le peuple marocain à la télé. C’est une non maîtrise des nerfs, de la langue, de la pensée. Quand le chef de l’Etat dit « je ne fais confiance à personne », ça veut dire qu’il n’est pas à sa place.
Corruption ? Le kilomètres d’autoroute coûte 4 ou 5 fois plus qu’ailleurs ! En plus, l’autoroute est loin d’être terminée et se détériore déjà. Les fondations s’écroulent car on l’a construit vite, pour l’effet d’annonce. Un comptable du temps de Boumediène a été tué pour 10 millions de centimes… Et là, on parle d’affaire Sonatrach avec 280 millions de dollars, avec en plus un haut responsable (allusion à Saadani) qui dénonce la justice
Mediene autant responsable que Bouteflika ? Notre système est mauvais. Quand on cherche à braquer la lumière sur des personnes données, c’est pour ne pas parler de la conformité d’un système avec les normes.
Période de transition ? Une transition est un processus entre une situation à une autre ? Or, cela fait des décennies qu’on est dans une période de transition. Il faut, pour en parler, en diagnostiquant la situation. L’Algérie est riche avec un peuple pauvre.
Vous faisiez partie du régime ? Le peuple ne fait pas de différence entre les pouvoirs publics et le pouvoir politique. On le pousse à confondre à mélanger entre les gens qui travaille dans un domaine technique (même un Premier ministre), qui peut même travailler pour le régime, et ceux qui sont le pouvoir politique. Le pouvoir dit « on nous critique car ils ont été exclu du régime », c’est leur argument.
Boumaârafi a-t-il agi seul ? Il est impossible de dire qu’il y a complot ou de dire le contraire. Par contre, quand on met à la tête de la protection de Boudiaf quelqu’un qu’on disait islamiste, quand on met un loup dans la bergerie, on n’a pas besoin de lui donner des instructions. Pourquoi avoir fait rentrer le loup dans la bergerie. Mais est-ce que ca suffit pour parler de complot ? J’ai démissionné en 1992 parce que j’étais chef d’un gouvernement qui n’a pas pu protéger le président Boudiaf.
Les réformes de Hamrouche ? Je n’ai pas arrêté les réformes, d’ailleurs il n’y en avait pas beaucoup.
L’opposition fait-elle partie de la pièce de théâtre ? Il n’y a pas d’opposition, à part le FFS, le RCD qui à partir à un certain moment a pris son rôle au sérieux, et le FD. Le reste c’est des machineries appartenant au pouvoir. Pour Aït Ahmed, c’est un chef historique, qui a eu le courage de dire non en 1963. Mais pour voir la perversité de ce système : aux législatives de 1997, où le RND devient majoritaire après deux mois de création, Aït Ahmed a déclaré que les élections sont truqués et nous avons participé au trucage. Il a dit « le président nous a promis 20%, les « services » nous ont ramené à 9% ».
Consigne de vote ? On voulait faire des législatives de 2012 un plébiscite. Nos élections sont comme un terrain sportif : l’arbitre, le terrain, la fédération, les équipes… tous appartiennent au même H’mida. J’ai dit aux Algériens que le vote ne signifie plus rien. On veut faire croire à un vote mais ce vote est réduit à zéro. Un ancien chef de gouvernement en poste durant le 3e mandat : « votez ou non, c’est le Président qui sera élu » !
In Elwatan2014.com-Lundi, 17 Mars 2014
*À l’aveugle. Jusqu’à l’impasse !?
Si l’on résume les messages alarmistes de Liamine Zeroual et Mouloud Hamrouche, le système politique algérien se dirigerait droit dans le mur. Le système ayant fini par perdre le contrôle de sa trajectoire, faute de “projet national”. Si les choses se maintenaient en l’état, la collision risquerait d’être dévastatrice. Et, “le jour d’après”, il ne resterait plus qu’à refaire un pays à partir des débris de l’actuel. Le moment est donc venu, pour éviter au système d’imploser et d’emporter le pays avec lui, de passer à autre chose. Ou, tout au moins, celui de le sanctionner gravement, voire de “faire des victimes”. On a pu le constater, le système a donné des signes d’effritements de sa cohésion ; son fondement principal, l’Armée, a subi des estocades visant à remettre en cause son rôle de pivot le concernant. La facette qui s’exprime au nom de ce système n’est, cependant, pas de cet avis : tous les signes, souvent subliminaux et parfois clairs qu’elle nous adresse, visent à nous convaincre du fait que le pouvoir est en train de subir une mutation et de “s’enciviler”. Elle est même partie, allègre, en croisière fêter la révolution annoncée du 17 avril. Et, l’ardeur et l’assurance avec lesquelles les apôtres du “quatrième mandat” mènent leur campagne pour une prolongation de régime ne laissent aucun doute sur leur résolution : ils y vont, même s’ils ne sont pas suivis. Et pour bien montrer que la cohésion du système est intacte, ils engagent l’État tout entier dans l’entreprise : ses hommes, ses institutions et ses ressources. Ils marchent vers leur victoire programmée avec une insouciance de promeneurs. Tout est prêt, dit-on, même le taux de participation et les quotas des lièvres. Les défenseurs du régime Bouteflika veulent nous faire croire qu’il est possible d’“enciviler” un système autoritaire. Or, son autorité est, par nature, basée sur la force physique et le contrôle policier de la société. Et ces procédés sont, dans le cas algérien, soutenus par la pratique étendue de la sujétion clientéliste. Il n’y a qu’une manière d’“enciviler” un système autoritaire, c’est de le démocratiser. Mais, au lieu de cela, l’alternative qui s’impose à nous a la forme d’un pouvoir enclin à une gouvernance dissolue reposant sur le bâillonnement de l’expression citoyenne et le financement de l’obédience. Ce dont on peut convenir avec Zeroual et Hamrouche, ce sont les signes annonciateurs de l’aggravation de l’état déjà critique du pays, de son économie, de son école, de sa santé, de ses institutions, de sa cohésion sociale, etc. Mais, ces menaces ne semblent pas intimider un pouvoir préoccupé par son seul avenir immédiat. Trop occupé qu’il est à l’organiser pour trouver la ressource d’imaginer un projet pour le pays. Tout ce qu’il conçoit de l’après-17 avril, c’est que la rente soit encore là pour financer sa survie dont il n’estime même pas le terme.
À l’aveugle. Jusqu’à l’impasse. Le système a peut-être fini par produire sa fin. Mais, comme il est formaté pour s’auto-entretenir, il n’est pas qualifié pour produire son propre dépassement. Qui s’imposera à lui. Avec l’espoir qu’il n’en coûtera pas trop au pays.*Par : Mustapha Hammouche-Liberté-Jeudi, 27 Mars 2014
*TRIBUNE. Lettre aux fantômes qui dirigent l’Algérie
.algerie-focus.com/blog/2014/03
**Ils ont laissé le pays aller à la dérive
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*Les administrations de l’Etat ont été phagocytées par des réseaux d’intérêt
*conférence-débat de Mouloud Hamrouche
Il faut se rendre à l’évidence que nous sommes dans une impasse», a assené Mouloud Hamrouche lors d’une conférence-débat qu’il a animée dans la soirée de jeudi à l’hôtel Royal, sur invitation de l’Association des journalistes et correspondants de Béjaïa. M. Hamrouche, qui soutient que «le pays est plus fragile qu’il y a 25 ans (et que) le régime est aussi fragile que le pays», estime qu’«il n’est pas dans l’intérêt de l’armée de rester figée dans la situation actuelle».
Il réitère son appel en direction de cette dernière, qu’il considère comme «un acquis précieux nécessaire au pays et à l’Etat mais pas au pouvoir». Et c’est pourquoi il dénie au pouvoir le droit de «s’amuser» avec l’armée nationale. «C’est un acquis précieux qui doit servir de clé de voûte à l’Etat et non au pouvoir», a insisté le conférencier, qui a tenu à préciser au public nombreux venu l’écouter, qu’il n’est pas «venu faire l’éloge de l’armée» mais attirer l’attention sur le fait que «l’ANP est un acquis national». Pour lui, on ne peut espérer une solution à la crise ailleurs qu’auprès de l’institution militaire. La raison en est qu’il y a incapacité de la classe politique à s’organiser.
«Quand les forces politiques ne sont pas assez fortes, assez organisées, assez nationales, seule l’armée a aujourd’hui ces caractéristiques», déclare l’ex-Premier ministre, dont l’appel du pied à l’ANP a fait réagir certaines voix politiques. «On se demande, devant ce vide, pourquoi je fais appel à l’armée. Comme s’il y a des forces politiques et que j’ignore. Il faut qu’on se mette tous à dire à l’armée : c’est votre devoir de ne pas laisser le pays aller à la dérive», s’est défendu Mouloud Hamrouche.
«Aujourd’hui vous pouvez le faire, demain ce sera peut-être impossible», en avertissant de l’urgence de l’implication de l’institution militaire, il précise qu’il n’y a pas, dans ses propos, un appel à sortir dans la rue. «Ce n’est pas ça la solution», dit-il ; la solution est dans «un consensus national». «Qu’on discute entre nous, plaide-t-il, de ce que nous voulons faire pour notre pays, pour nos enfants. Nous avons plus de chances de construire quelque chose maintenant parce que demain ce sera impossible.»
Pour Mouloud Hamrouche, la classe politique traverse une crise qui empêche de s’appuyer sur elle si le régime venait à s’effondrer. «Tous les partis politiques sont en crise, y compris le FLN, le RND et les partis qui soutiennent le gouvernement. Visiblement, on a des difficultés à faire vivre des débats sereins et démocratiques à l’intérieur des partis politiques», soutient l’ex-chef de gouvernement des réformateurs. Il ne veut pas donner l’impression de jeter la pierre à l’opposition : «Je ne critique pas l’opposition, j’essaie de dire que nous n’avons pas d’autre choix que de mobiliser cette opposition.
Et pour pouvoir mobiliser, il faut regarder la réalité en face.» Outre l’inquiétude que suscite l’impasse, la réalité est aussi menaçante, soutient-il : «La menace est là puisque cette impasse dure depuis une vingtaine d’années et pousse à l’implosion. Et s’il y a implosion dans le désordre, nous allons aussi vers une nouvelle catastrophe parce qu’on ne sait pas sur quoi nous allons déboucher.» Le défi de l’heure, insiste Mouloud Hamrouche, est dans l’élaboration d’un «nouveau consensus national qui doit tenir compte de l’intérêt de l’ensemble des composantes sociales du pays».
Des initiatives ont été prises dans ce sens, dont la conférence nationale de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNTLD) à laquelle M. Hamrouche a pris part. «La Coordination essaye de construire un consensus, le FFS aussi a une idée de faire une conférence de consensus. J’aimerais bien que les autres partis qui sont dans le pouvoir emboîtent le pas et organisent un débat entre eux.» Mais M. Hamrouche ne se fait pas d’illusion quant à la capacité de telles initiatives à apporter, à elles seules, la solution, bien que croyant à l’utilité d’«accompagner, aider la société, laisser les élites s’organiser et débattre du devenir du pays» pour «éviter les errances d’hier et les déchéances du passé».
Le pouvoir ne pouvant se réformer de lui-même, la classe politique en crise ne pouvant également imposer le changement et au-delà de l’appel sans écho à l’armée, quelle solution préconise M. Hamrouche qui ne s’empêche pas, toutefois, d’assener que «le pays est candidat à l’implosion» ? «Pour survivre, il faut changer de formule, de méthode. Il faut faire adhérer le maximum d’Algériens au nouveau consensus national ; sans cela, on ne peut pas s’opposer à l’effondrement», répond-il, voyant déjà les prémices de cet effondrement. Il considère que «la démocratie a besoin d’un Etat fort» qui ne peut être «un Etat idéologique ou politique, mais un Etat de tous les Algériens».
L’ex-directeur du protocole sous Chadli note que «les Etats post-indépendance sont sur le point de s’effondrer» et que l’Algérie est épargnée par la grâce d’«atouts», «entre autres une population qui a été élevée, surtout les nouvelles générations, dans la revendication et continue à lutter et donc empêche les grandes dérives». «Mais jusqu’à quand ?» s’est interrogé M. Hamrouche, qui rappelle que «cela fait un quart de siècle que le pays est bloqué par une crise violente qui a engendré des minicrises à l’intérieur des institutions du pays, des partis politiques, des dysfonctionnements du gouvernement, de l’économie et dans la société. Une crise coûteuse et ruineuse qui n’a pas influé d’un gramme sur notre manière de voir, de comprendre, d’analyser et de gouverner le pays».
Pour le conférencier, il ne s’agit pas de changer des hommes, mais des pratiques. «Les administrations pérennes de l’Etat ont été phagocytées par des réseaux d’intérêt, par les abus du pouvoir… Elles ne sont plus des outils de l’Etat, elles sont devenues des outils du politique au pouvoir», dénonce-t-il, soulignant que «le pouvoir ou le régime ce n’est pas les hommes en place, c’est une somme de règles qui sont dépassées et qu’il faut changer». «Ces réseaux d’influence à la fois claniques, d’argent, d’intérêt, de famille n’ont pas de projet pour gérer le pays. Ils ne regardent pas les 40 millions d’Algériens et le passé douloureux de cette population, ils sont en train de regarder simplement leurs intérêts», renchérit-il, se désolant que «chez nous, nous avons des députés mais pas de Parlement, des ministres mais pas de gouvernement».
Pour Mouloud Hamrouche, ce n’est pas l’argent, seul ou associé au pouvoir, qui pose problème, mais plutôt «l’exercice du pouvoir par la corruption». «On interdit de s’opposer à la corruption. On est en train de nous convaincre que la corruption existe partout dans le monde. Ça n’existe pas, je regrette ! On voit ce qui se passe en France y compris vis-à-vis d’un chef d’Etat qui a quitté le pouvoir il y a à peine deux ans. Il est entre les mains de la justice. Ce qui veut dire qu’on n’abdique pas devant la corruption», assène-t-il.*El Watan- 12.07.2014
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