les grands échecs du pouvoir.2

*Ces ministres qui brassent du vent et qui  prêchent dans le désert 

*ils parlent, ils parlent, personne ne les croit, ils ne sont pas crédibles

*Dans la réalité on voit autre chose

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Faible niveau d’industrialisation, dégradation de la productivité et hausse des importations

Les lourdes conséquences des politiques économiques anarchiques

Une économie nationale à faible productivité globale, un niveau d’industrialisation sans cesse en baisse, une couverture du marché par la production nationale en dégradation et des exportations non diversifiées et non durables.

Ce sont les principales conséquences des différentes politiques économiques mises en œuvre entre 1974-2014, selon l’étude du professeur Rafik Bouklia Hassan, présentée la semaine dernière à l’occasion de la 4e édition des Journées d’entreprises organisées par le Forum des chefs d’entreprises (FCE).

Elles sont nombreuses les analyses à avoir mis le doigt sur les maux de l’économie nationale. Les diagnostics établis dans ce cadre sont souvent alarmants. Ils reflètent l’urgence d’engager d’importantes réformes pour  dépasser le cap de la crise.

Le diagnostic structurel de l’économie algérienne de la période sus-citée par le Pr Bouklia vient rappeler en cette période difficile la nécessité de passer à un autre cap économique.

Mais surtout le besoin d’aller vers des transformations structurelles en Algérie en ligne avec les trajectoire observées dans les pays émergents et d’adapter l’industrie aux normes de l’industrialisaiton. Ce qui n’a pas été pris en considération dans les différentes démarches adoptées jusque-là.

Le délaissement de l’agriculture au profit de l’industrie n’a pas apporté les résultats escomptés. «Il y a une ‘‘désagriculturation’’ sans industrialisation», a  regretté le Pr Bouklia.

Perte de main-d’œuvre agricole sans industrialisation

En d’autres termes, on a assisté tout au long de ces dernières années à un déclin de l’agriculture sans l’émergence d’un secteur industriel moderne.

Ainsi, la part de l’emploi dans l’agriculture a constamment baissé sans se diriger vers l’industrie. A titre indicatif, cette part est passée de 31% en 1997 à 9,5% en 2014, alors que la part de l’emploi dans l’industrie n’a pas connu d’amélioration. Elle était de 17% en 1977 et de 12,6% en 2014.

De même que ce secteur ne s’est pas adapté aux changements opérés à l’échelle mondiale dans les différentes filières. Une comparaison faite dans ce sillage a démontré que l’Algérie a moins de 10 points par rapport à l’industrie des pays de la région et elle en compte 4 de moins par rapport aux pays producteurs de pétrole.

C’est-à-dire que même avec les pays ayant les mêmes ressources, il n’y a pas d’alignement. Selon le concepteur de l’étude, les pays comparables au nôtre au niveau de la taille et du développement ont une industrie dont la valeur ajoutée représente 14% du Produit intérieur brut (PIB).

La productivité en chute libre

En termes de productivité des entreprises,  l’amélioration continue à se faire attendre. L’évolution s’est faite de manière très faible. Pour l’ensemble des secteurs (agriculture, industrie, services, BTP), elle n’a été, au cours de la période allant de 1987 à 2014, que de 37,3% répartis avec 2,55% pour l’industrie, 5,93% pour l’agriculture et 23,14 pour les services .

L’autre constat préoccupant concerne l’importance de la différence entre la croissance des importations et du PIB, que ce soit en volume ou en valeur au cours de ces quinze dernières années .

Ce que notre expert considère paradoxal. Exemple : en 2000, un dinar du PIB nécessitait 0,23 dinar de produits importés.

En 2013, un dinar du PIB à prix constant nécessitait 0,46 dinar d’importation, soit deux fois plus en trois ans seulement. Résultat, selon le professeur, «doublement de la propension à importer de l’économie nationale en 15 ans sans que ce soit le résultat de l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales».

Produits exportés à faible durée de vie

Parallèlement à cette ascension des importations, un point déjà relevé dans une étude faite par l’Agence nationale de promotion des exportations en 2012, les exportations restent faibles, mais les produits exportés ont surtout une petite durée de vie, en moyenne 18 mois. C’est-à-dire que les produits algériens une fois introduits sur le marché international finissent par disparaître.

Le constat dressé par le Pr Bouklia montre qu’en termes de probabilité de survie, un produit a 32%  de chance d’être exporté au-delà d’une année contre 60% au Maroc.

Il a moins de 17% de chance d’être exporté au-delà de deux ans, alors que  ceux importés augmentent en valeur et en volume. Ainsi, à titre illustratif, cinq produits industriels (raffinage pétrole, voitures, barres et profilés en fer et aciers, médicaments) ont concentré en 2013 plus de 25% (26,7%) du total des importations pour un montant de 14,7 milliards de dollars.

Globalement, au cours de cette période 18 produits ont consommé l’enveloppe totale des importations, au moment où le taux de couverture du marché intérieur a continué à baisser de manière  rapide.

Un phénomène qui a touché l’ensemble des secteurs, essentiellement l’industrie manufacturière et les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques). L’activité des mines a échappé à cette dégradation, comme le montre l’étude en question .

Le rôle des services décisif dans la diversification

Du côté des services dominés par le transport en phase de saturation, même si la part de l’emploi est en hausse, l’Algérie est en deçà de la moyenne des pays de la région MENA. «Nous importons autour de 10 milliards de dollars de services  qu’on peut développer dans notre pays», notera le professeur.

Et de préciser dans l’étude : «Dans les pays développés, c’est dans le secteur des services que se réalise l’essentiel de la valeur ajoutée».

C’est dire que l’apport de ce secteur peut être selon la même source décisif dans le processus de diversification de l’économie (graphe 2). Au final, autant de points à prendre en considération pour  impulser le processus de développement économique.

Mais, faudrait-il, selon le réalisateur de l’étude, cibler l’intervention de l’Etat d’abord pour développer l’innovation, puis pour coordonner le développement industriel, et enfin pour soutenir les activités génératrices d’externalités, à l’image de la pétrochimie.

Ce ne sont pas les expériences réussies qui manquent à l’échelle internationale. L’Arabie Saoudite, qui exporte chaque année 7 milliards de dollars de produits pétrochimiques, l’Iran exporte des produits pétrochimiques à hauteur de 1,2 milliard de dollars, alors que le Maroc s’est taillé une place sur le marché mondial du phosphate. Quant à l’Algérie, le temps est encore à la recherche d’une démarche. *Samira Imadalou/ el watan/ lundi 23 novembre 2015

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* Nous vivons dans le chaos, la précipitation et le désordre total

**L’échelle des valeurs** Ce critère est essentiel pour la bonne organisation de toute société et il n’est absolument pas respecté dans la société algérienne. Ni dans le domaine de la politique, ni dans le domaine de l’économie, ni dans le domaine de la culture, ni dans un aucun autre domaine. C’est pourquoi nous avons constamment l’impression que nous vivons dans le chaos, la précipitation et le désordre total.

Une telle situation ouvre la porte à toutes les dérives mafieuses, corruptives et immorales dont la résultante essentielle est la dégradation du climat social et politique dans le pays et l’inexistence de rapports de confiance entre l’État et les citoyens et entre les citoyens eux-mêmes.

C’est ainsi que nous trouvons des personnes incompétentes occuper des postes dont ils ignorent totalement les rouages. Dans le domaine des arts et de la culture la pagaille règne d’une façon grotesque et terriblement injuste. Ainsi on honore de soi-disant artistes, invités à la Bibliothèque nationale, et dont le passé est plus que douteux et dont le comportement pendant la guerre de libération a été plutôt collaborationniste. Et cela se passe souvent sous l’égide de l’État qui ignore tout de cette racaille.

Ainsi des soi-disant intellectuels qui ont diffusé le « Qui tue qui ? à l’étranger » et ont accusé l’Armée nationale d’avoir commis des massacres dans les années 90, que le GIA de l’époque revendiquait haut et fort ; sont aujourd’hui invités pour donner des conférences sur… la Démocratie !! dans les universités algériennes et dans les colloques payés par l’État algérien.

Ainsi, aussi, les hommes d’affaires supposés et partis de rien se retrouvent, aujourd’hui, non seulement très riches mais deviennent des oligarques puissants et redoutables et dont l’influence sur le système étatique devient insupportable et nocive.

La raison de toute cette mascarade clownesque que vit le pays d’une façon permanente et qui l’affaiblit, dérive naturellement de ce que l’échelle des valeurs n’a jamais été instituée comme un des fondements essentiels de la République.* lundi 11 janvier 2016 | Par Rachid Boudjedra | tsa

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*Le premier secrétaire national du FFS, Abdelmalek Bouchafa:

Seule une solution politique évitera le chaos

En meeting hier à la salle de cinéma El Djamel de Chlef, le premier secrétaire national du FFS, Abdelmalek Bouchafa, a évité de s’exprimer sur la question de la participation de sa formation aux prochaines législatives.

Il a plutôt consacré toute son intervention à la crise multidimensionnelle que vit le pays, réitérant la proposition de son parti relative à la construction d’un consensus national seul à même d’éviter au pays le chaos, a-t-il réaffirmé devant une salle comble composée en majorité de jeunes. Entouré de Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du FFS et du moudjahid Lakhdar Bouragaâ, le premier secrétaire national du FFS a tiré à boulets rouges sur le pouvoir actuel, l’accusant d’être responsable de tous les maux que vit le pays.

«Nous sommes pour une solution négociée à la crise politique dans laquelle se débat l’Algérie, mais le pouvoir en place s’obstine à tourner le dos aux dangers qui guettent le pays et aux cris de détresse poussés par les Algériens. Plus grave encore, il impose à la population des mesures socioéconomiques antinationales et impopulaires, encouragé en cela par le diktat d’une majorité préfabriquée», a-t-il dénoncé
faisant allusion au Parlement dominé par les formations du FLN et du RND. Néanmoins, le premier dirigeant du FFS a averti que son parti «s’opposera par tous les moyens légaux à la politique dangereuse suivie par le gouvernement au détriment de pans entiers de la société, notamment les couches défavorisées».

Auparavant, le moudjahid et commandant de la wilaya IV historique, Lakhdar Bouragaâ, a abordé les volets relatifs au paysage politique et à l’écriture de l’histoire nationale. Il n’a pas été tendre avec les formations politique créées ces dernières décennies, estimant que «seuls le vrai FLN et le FFS d’Aït Ahmed devaient constituer le socle de la reconstruction du pays après l’indépendance». Il a aussi stigmatisé l’absence d’une réelle volonté politique de l’Etat pour l’écriture de l’histoire, faisant savoir que de hauts faits de la Révolution demeurent inconnus du public à ce jour, comme les 3000 chouhada tombés au champ d’honneur entre Chlef et Bordj Bounaâma, en l’espace de deux mois seulement (mars et avril 1959).*Ahmed Yechkour / el watan /  dimanche 13 novembre 2016

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*Louisa Hanoune: les démarches du gouvernement pour relancer l’économie, sont «catastrophiques».

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a animé, hier, un meeting avec ses partisans à la maison de culture Ali Souaïhi, dans la wilaya de Khenchela, lors duquel elle a critiqué les démarches du gouvernement pour relancer l’économie, qu’elle qualifie de «catastrophiques».

Louisa Hanoune est également revenue sur le problème de la suppression de la retraite anticipée qui enflamme le front social ces derniers temps, où  elle a exprimé sa solidarité avec les travailleurs et leurs syndicats autonomes : «Nous soutenons totalement les syndicats dans leur mouvement et de leurs légitimes revendications.» Elle considère que «le projet de loi sur la retraite ainsi que l’avant-projet de loi portant code du travail doivent être retirés immédiatement», puis donne l’alerte : «Avec cette politique, le gouvernement va démolir tous les liens qui existent entre l’Etat et le citoyen de l’Algérie profonde, ce qui peut provoquer des bouleversements sociaux et économiques graves.» Louisa Hanoune confirme que «les prochaines échéances électorales ne constituent pas la priorité pour son parti, en ce moment où le pays traverse une phase sensible».

Lors de cette rencontre, la secrétaire générale du PT n’a pas évoqué sa participation ou pas aux élections législatives prochaines, ce qui a ouvert les portes à la spéculation. Elle a exprimé, notamment, sa préoccupation profonde concernant l’implantation de bases militaires américaines et françaises dans les pays africains, surtout les pays voisins, comme la Tunisie et le Mali, ce qui menace directement la sécurité de l’Algérie. *Mohammed Taibi/ el watan /  dimanche 13 novembre 2016

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*Le RCD dénonce l’absence d’une stratégie économique

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) exprime son total soutien au combat des syndicats pour préserver leurs acquis sociaux.

Dans un communiqué sanctionnant la session ordinaire du secrétariat national, le RCD considère que l’attitude du gouvernement par rapport à l’âge du départ à la retraite, «qui consiste à traiter une question sociale des plus sensibles par l’affichage de simples bilans comptables, n’est ni sérieuse ni constructive». Ce parti, qui œuvre pour une transition démocratique pacifique, estime que «la refonte des mécanismes de départ à la retraite et de la gestion des caisses sociales est une nécessité qui relève de l’économie, du social et des évolutions liées à la mobilité et l’amélioration de l’espérance de vie».

Pour le RCD, c’est une question qui «ne doit pas se limiter au régime général. Elle exige d’inclure les régimes spéciaux et de se pencher aussi sur le sort de nombreux cotisants à la Casnos et des travailleurs contraints à l’informel». La seule solution ne peut sortir qu’à travers «le dialogue avec tous les acteurs économiques et sociaux représentatifs» de sorte à «mettre en place un mécanisme juste, graduel et de long terme». Le traitement du dossier de la Caisse de retraite est, pour le RCD, un échantillon de l’absence de stratégie économique qui pourrait sortir le pays de la crise dans laquelle il s’enfonce de jour en jour. Le secrétaire général du RCD exprime ainsi «ses inquiétudes quant aux mesures et approximations budgétaires que comporte le projet de loi de finances 2017».

Ce projet de loi, qu’il a déjà vertement critiqué, est, pour le RCD, «l’archétype même des anachronismes qui ont caractérisé et caractérisent encore la gouvernance économique dans notre pays». Le parti dirigé par Mohcine Belabbas s’interroge sur le nouveau modèle économique promis en avril dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Un modèle économique qui «n’existe que dans le paysage médiatique», estime le RCD, pour qui le PLF-2017 ne se contente pas de présenter le listing des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’année à venir mais va jusqu’à risquer des projections à 2019.

Cette formation de l’opposition craint le pire en ce sens que le gouvernement «trace une stratégie financière sur trois ans», qui «prétend éliminer le déficit colossal des finances publiques qui représente pour cette année encore près de 15% du PIB». Le RCD estime que «le problème dans cette opération est que les dépenses d’équipement seront réduites dans une proportion qui hypothèque tout développement avec un gel des dépenses de fonctionnement qui suppose que les salaires et les prix des produits et services vont stagner alors que le dinar est soumis à une dévaluation rampante». Une dévaluation qui se répercute directement sur le pouvoir d’achat des citoyens. «En l’absence d’un cap à moyen terme et d’objectifs annuels», le RCD estime que le gouvernement continue de recourir à «l’éternelle confection administrative des lois de finances qui consiste en des arbitrages sur des besoins exprimés par ses démembrements régionaux et locaux».*Mokrane Ait Ouarabi / el watan /  samedi 12 novembre 2016

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(…) **Les théories se succèdent, mais les faits demeurent les mêmes : qui a volé ou détourné l’argent de Sonatrach ? Qui a touché réellement des pots-de-vin dans les contrats pétroliers conclus par Sonatrach avec les autres compagnies internationales ? A l’investigation, l’enquête minutieuse et impartiale, le travail de recherches, les Algériens préfèrent l’invective. Et pourtant la diabolisation d’un homme n’a jamais résolu le moindre scandale de corruption. Un travail de justice digne de ce nom, performant et fiable constitue, lui, la seule alternative. Mais au pays de la polémique déchaînée, personne n’a osé interpeller les juges. En revanche, tout le monde se bouscule pour prouver que Chakib Khelil est “américain” et qu’il serait tout simplement en mission commandée en Algérie. ***Comme par hasard, au même moment, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit reconnaît publiquement que le contenu de nos programmes scolaires est algérien… à 2 % ! Oui, uniquement 2 %. Et cette révélation n’a choqué personne. Elle n’a ému ni parti politique, ni organisation de masse, ni associations. Après plus de 54 ans d’indépendance, notre pays enseigne son patrimoine culturel, identitaire et historique à hauteur de 2 % dans les programmes de notre enseignement scolaire. Honteux, scandaleux. Oui, mais peu de personnes ont relevé ou commenté ce scandale.

Une école nationale déracinée qui ne reflète pas la personnalité du peuple. Une école étrangère à nos valeurs. Ce dysfonctionnement, cette anomalie, n’est-elle pas un danger pour la survie de l’Algérie ? Le déphasage de notre école avec la réalité sociale de nos compatriotes ne compromet-il pas les chances de développement de notre pays ? Ce débat n’est même pas mené alors que le pays patine dans le sous-développement le plus hideux. Malheureusement, force est de constater que l’éducation nationale ne fait pas la Une des médias. Elle ne constitue pas une préoccupation majeure pour nos concitoyens. Une société mieux éduquée est nettement plus apte à lutter contre la corruption, la hogra et les diverses injustices. Une lapalissade.

Il est clair qu’il faut demander des comptes à Chakib Khelil, au général Toufik et aux juges algériens. Sauf qu’une société dépourvue d’une école moderne et réellement représentative de l’âme d’un peuple ne réussira jamais à empêcher des dirigeants dévoyés de lui subtiliser ses richesses.

 *ParAbdou Semmar / algerie-focus.com/ mardi 22 mars 2016

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*Le début d’un déballage sans précédent

Depuis quelques jours, la scène médiatique algérienne est le théâtre d’échanges d’affirmations et d’accusations entre des personnalités algériennes ayant occupé les plus hautes fonctions de l’État durant la décennie noire. Les échanges ont donné lieu à des tirs croisés entre différents intervenants. Nous vous proposons un retour sur les différentes déclarations et accusations.

Tout a commencé par une intervention du général à la retraite Khaled Nezzar. Ce derniers’exprime sur le site Algérie Patriotique – dont il est propriétaire – le samedi 8 janvier 2016, une semaine après l’enterrement de Hocine Aït Ahmed, afin de faire savoir à l’opinion publique qu’il n’a « à aucun moment proposé à feu Aït Ahmed le poste de président de la République, contrairement à ce que les uns et les autres ont déclaré ».

Cependant, le même jour en début d’après-midi, TSA publie une vidéo extraite du documentaire « Autopsie d’une tragédie (1988-2000) », dans laquelle le défunt Hocine Aït Ahmed affirme notamment que Khaled Nezzar l’a rencontré « pour voir si j’acceptais en cas d’interruption des élections, le cas échéant d’être dans leur magouille ». Dans la même vidéo, Ali Haroun, ancien membre du Haut Comité d’État, confirme la rencontre entre Nezzar et Aït Ahmed, ainsi que le refus de ce dernier de prendre la présidence.

Samedi en fin de journée, Khaled Nezzar tient une conférence de presse pour contester le contenu de la vidéo. Il maintient une nouvelle fois n’avoir « à aucun moment fait une telle proposition » à Hocine Aït Ahmed. « Et puis, je vais proposer quoi ? Avant de régler la crise, on va distribuer les rôles ? C’est impossible et ce n’est pas moi qui vais le faire », a insisté l’ex-chef d’État-major. Au sujet de la vidéo, le général Nezzar se dit « surpris » et avoir « l’impression que c’est un montage ».

Le 11 janvier, c’est au tour d’Ali Haroun de déclarer ne pas se souvenir « avoir tenu ces propos ». « Je n’ai jamais affirmé que Khaled Nezzar a proposé la présidence de la République à Hocine Aït Ahmed », affirme l’ancien membre du HCE au journal Liberté. DansTSA, la réalisatrice du documentaire, Séverine Labat, dément quant à elle catégoriquement tout montage. Elle confirme qu’Ali Haroun a bien tenu ces propos.

En parallèle, durant la journée du 8 janvier, l’ex-ministre de la Défense affirme dans le journal Ennnahar que l’armée n’a pas poussé le président défunt Chadli Bendjedid (décédé en 2012) à démissionner en 1992, mais qu’elle n’a rien fait pour l’empêcher de quitter le Palais d’El-Mouradia. Une version corroborée par les déclarations de Khelifa Bendjedid, frère de l’ex-président, qui soutient que Chadli Bendjedid avait « démissionné par conviction et n’avait pas été poussé à la démission par les militaires ». Même son de cloche pour Halima Bendjedid, épouse de l’ex-président, qui affirme également que son mari avait quitté le pouvoir de « son propre gré ».

Le dimanche 9 janvier, l’ancien patron de la Sécurité militaire à la fin des années 1980 Mohamed Betchine rompt le silence pour contredire Khaled Nezzar au sujet de Hocine Aït Ahmed. Dans un entretien accordé à Echourouk, le général à la retraite Betchine affirme que « Nezzar a proposé à Aït Ahmed de devenir président ».

L’ancien chef des services de renseignements tire également à boulets rouges sur l’ancien ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar. « Le général à la retraite Khaled Nezzar était chef d’État-major tandis que j’étais le premier responsable des services de renseignement et je n’avais aucune relation avec lui pour qu’il me donne des ordres », souligne Betchine qui affirme qu’en tant que premier responsable des services de renseignement, il n’avait de comptes à rendre qu’au président Bendjedid.

Ce mardi 12 janvier, Mohamed Betchine revient à la charge dans Ennnahar pour affirmer que lui et l’ex-président Liamine Zeroual ont été « poussés à quitter le pouvoir », et que « des pressions ont été exercées » sur Zeroual. Betchine affirme par ailleurs que les négociations qu’il a « menées à l’époque du président Zeroual Abbassi Madani et Ali Belhadj » ont été « torpillées ».

En parallèle, dans la même journée de mardi, Khaled Nezzar contre-attaque dans Echourouk en accusant Betchine d’être responsable des « tortures contre les jeunes manifestants » durant les événements d’octobre 88. Khaled Nezzar ouvre un nouveau front et accuse également dans le même entretien Mouloud Hamrouche, à l’époque chef du gouvernement sous Chadli Bendjedid, d’avoir « ordonné de tirer sur les manifestants ».* mardi 12 janvier 2016 | Par Yacine Babouche | tsa

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 Liamine Zeroual forcé de quitter le pouvoir 

Me Ali Yahia Abdenour témoigne

Liamine-Zeroual

*Comment Liamine Zeroual a été contraint de quitter le pouvoir ?

Au milieu des années 1990, sous la présidence de Liamine Zeroual, Abassi Madani, qui était en résidence surveillée, m’a appelé pour me demander de remettre une lettre à Abdelkader Hachani qui venait d’être libéré. Il m’a annoncé qu’il allait faire une déclaration à la Radio et à la télévision algériennes demandant aux combattants de l’AIS d’arrêter les hostilités. J’ai remis la lettre à Hachani qui a apporté quelques modifications au contenu.

En fait, il s’agissait de la déclaration qui devait être lue par Abassi Madani un vendredi vers 10 heures du matin et qui a été préparée avec le colonel Smail Lamari du DRS. Le texte n’a finalement pas été lu. Abassi Madani m’a appelé et m’a dit : « On m’a interdit de parler à la Radio et à la télévision alors qu’ils étaient d’accord la veille. » Les responsables de l’armée ont décidé que les négociations de Zeroual et de Mohamed Bechine avec le FIS devaient se terminer. Cela mettait Zeroual dans une situation impossible puisqu’il a lui-même mené ces négociations. Il a refusé de s’incliner. C’est ce qu’il l’a poussé à démissionner.

**Pourquoi les décideurs de l’armée ont-ils pris une telle décision ?

Les décideurs de l’armée ne voulaient pas discuter avec le FIS. Pour comprendre cette logique, il faut remonter à l’arrêt du processus électoral. Abdelhamid Mehri (secrétaire général du FLN de l’époque), Hocine Aït Ahmed et les responsables du FIS étaient pour la tenue du deuxième tour des élections. D’ailleurs, la rencontre entre Abdelkader Hachani (cadre du FIS dissous) et Hocine Aït Ahmed (pour discuter du deuxième tour des élections) a eu lieu dans mon cabinet. Même Mohamed Boudiaf déclarait à un journaliste du Jeudi d’Algérie le 9 janvier à partir du Maroc : « Comment l’armée peut-elle se permettre d’arrêter le processus électoral ? Elle a accepté de faire des élections. Le FIS l’a emportée démocratiquement. Il faut le laisser diriger ». Sauf que Khaled Nezzar était contre.

**Pourquoi le général Nezzar intervient-il aujourd’hui pour démentir avoir proposé le poste de président à Hocine Aït Ahmed selon vous ?

Je ne sais pas si Nezzar a proposé le poste (de président) ou pas à Hocine Aït Ahmed. Aujourd’hui, le général Nezzar soulève le problème des janviéristes. En fait, le Nezzar intervient parce qu’il était non seulement ministre de la Défense nationale à l’époque mais aussi membre du HCE (Haut comité d’État), le plus important membre du HCE.

Nezzar aurait voulu que le général Toufik reste et assume ses responsabilités comme l’auraient voulu les janviéristes. Après son départ, Nezzar revient pour se défendre et défendre les décideurs de l’armée de l’époque notamment en tenant une conférence de presse. L’autre problème qui se pose est que Bouteflika profite de la situation actuelle en utilisant cette question pour attaquer le janviéristes. Le problème n’est pas fini. Il va y avoir des suites importantes. Le général Touati va appuyer Nezzar. Les anciens dirigeants du FIS vont également intervenir.* mardi 12 janvier 2016 | Par Hadjer Guenanfa | tsa

**Le peuple ne se trompe pas sur ses vrais héros. Tôt ou tard, il finit par démasquer les mystificateurs. 

*Les perversions de l’Histoire

Avant même que sèche la terre qui couvre son corps, Aït Ahmed est au cœur de règlements de comptes entre diverses personnalités, du passé et du présent, soit pour se dédouaner, soit pour enfoncer l’autre (ennemi d’hier ou d’aujourd’hui), soit pour démontrer qu’ils ont joué un rôle-clé dans le sauvetage de l’Algérie.

Ou pour se positionner dans les jeux politiques actuels. On se jette à la figure toutes sortes d’accusations gravissimes : trahison, torture, etc., relayées par les médias, dont la véracité reste à prouver, leur usage ayant prouvé par le passé qu’elles entraient davantage dans des règlements de comptes que dans des contributions à l’écriture de l’histoire.

Or, c’est de celle-ci dont le pays a le plus besoin pour que les Algériens sachent qui a fait quoi et qui était qui dans le Mouvement national, la Guerre de libération et également après l’indépendance. Une histoire qui ne peut être écrite que par les professionnels que sont les historiens et non par ses propres acteurs, qui ne peuvent apporter que leur expérience, ne pouvant s’ériger en juges, encore moins asséner des vérités historiques.

En rendant hommage de manière exceptionnelle à Aït Ahmed, les Algériens ne se sont pas trompés sur sa valeur. D’autres figures de sa trempe méritent les égards du peuple et de la nation. Encore faut-il les extirper de l’oubli, car décédés tôt ou victimes, en leur temps, de cabales ou de règlements de comptes allant jusqu’à l’assassinat. Un grand nombre de militants ont été relégués dans les bas fonds de l’histoire par ceux-là mêmes qui disposaient d’un rapport de forces en leur faveur. Qui et pourquoi a-t-on assassiné Abane Ramdane et une multitude de militants et d’officiers de l’ALN moins connus mais tout aussi valeureux ? Pourquoi l’après-indépendance immédiate a été dévastatrice, la dépouille du colonel Amirouche mise sous séquestre, des hommes aussi valeureux que Krim Belkacem et Khider assassinés dans des capitales européennes ? Ceux qui ont échappé à la mise à mort ont été gommés de l’histoire officielle et des programmes scolaires. A ce jour, seule une poignée de héros de la Guerre de Libération est connue. Et encore de manière très sommaire, leur nom se limitant à des frontons d’édifices publics. Par bonheur, Aït Ahmed a résisté au temps et aux hommes jusqu’à un âge très avancé, ce qui lui a permis de se faire connaître et d’être apprécié par des générations d’Algériens. De retour pour aider à sauver son pays, Boudiaf a regagné en quelques mois l’estime que ses compatriotes lui témoignaient pendant la lutte de libération.

Le peuple ne se trompe pas sur ses vrais héros. Tôt ou tard, il finit par démasquer les mystificateurs. Avec l’appui inestimable des historiens qui ont la lourde tâche de sortir de l’ombre les oubliés et les enfouis de l’histoire. Encore faut-il qu’ils disposent de matériaux de travail fiables, loin des intoxications générées par les règlements de comptes politiques et loin des mystifications causées par les discours propagandistes des pouvoirs en place. *Ali Bahmane/ *el watan / mercredi 13 janvier 2016

**Une polémique stérile qui n’apporte rien à l’histoire

Rachid Grim est politologue. Il revient sur la polémique entre Khaled Nezzar, Mohamed Betchine et d’autres acteurs politiques des années 1990.

Rachid Grim, Politologue.

**C’est une polémique stérile. On ne sait pas pourquoi cette polémique a lieu. Pourquoi cette sortie du général à la retraite Khaled Nezzar ? Ce dernier a fait une intervention avec un texte assez long où il avançait des contrevérités. On ne sait pas ce qu’il poursuivait comme objectifs. On revient maintenant à l’arrêt du processus électoral et on refait l’histoire.

*Je pense que ces témoignages n’ont aucune valeur, surtout pas historique. Ce sont des gens qui ont des partis pris. Cette polémique n’apporte absolument rien, surtout pas à l’histoire, d’autant plus que ces acteurs n’avancent rien de nouveau. Ce ne sont pas eux qui vont écrire l’histoire. Certes, ils l’ont faite, mais ce sont des historiens qui vont faire le travail d’écriture. Mohamed Betchine tout comme Khaled Nezzar sont dans une sorte de règlement de comptes. Chacun se positionne.

*C’est l’une des interprétations qu’on peut donner à cette polémique, puisqu’on peut situer chacun d’eux dans un clan différent, mais on ne peut pas être affirmatif là-dessus. On peut voir dans les déclarations de Khaled Nezzar la réaction viscérale d’un général qui n’accepte pas qu’on dise qu’il a proposé un poste de Président à Hocine Aït Ahmed. En réalité, j’ai du mal à prendre au sérieux cette polémique suscitée par des personnes qui sont en train de se donner en spectacle.*source: tsa/  mercredi 13 janvier 2016 | Par Hadjer Guenanfa | 

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*Le Pouvoir reconnait-il enfin ses échecs?

    ** il annonce que l’Algérie est en danger!

« La fratrie » s’est enfin résolue sur la nécessité de mettre fin aux mensonges et de dire la vérité au peuple. Elle a admis que l’Algérie est menacée, de l’intérieur comme de l’extérieur, et risque de traverser une crise économique et sociale. C’est pourquoi elle nous demande de rejoindre un nouveau front pour soutenir le Président de la République, et non pas l’Algérie et les Algériens. Comme si c’était lui qui traverse une crise, nécessitant ainsi d’être soutenu par les Algériens. Comme si également le FLN avait besoin d’un soutien des partis, des associations de la société civile et des personnalités, alors qu’il détient la majorité au Parlement, au gouvernement, dans les institutions et que le chef de l’État est son Président aussi !

Nous assistons, ces derniers jours, à une logique saugrenue et incroyable : après des années de mensonge, d’escroquerie et de politiques défaillantes qui ont réduit l’Algérie à la personne du Président, présenté comme celui qui a réalisé la stabilité, la paix et qui est à l’origine de la hausse des prix du pétrole, de la chute des pluies, de la construction des logements et des routes, il s’est avéré que tout cela est faux. Il a fallu que les recettes baissent et que le dinar perde de sa valeur pour que ces voix qui disaient que toutes les réalisations sont le fait de son Excellence le Président se taisent. Parallèlement, d’autres voix s’élèvent pour tenter de chercher des boucs émissaires auxquels il faut imputer la responsabilité de l’échec et de la régression, tout en appelant les Algériens à l’austérité, à se serrer la ceinture et à assumer les conséquences de la baisse des prix du pétrole.

Après la chute des prix du pétrole, le pouvoir s’est retrouvé en face d’un pays exposé à la crise, menacé de faillite économique et de désintégration sociale. Pour leur part, les Algériens se sont retrouvés devant un pays effondré, sans président ni gouvernement, ni Parlement ou syndicats, organisations populaires et sans même une société civile. Dans le même temps, des pans entiers du peuple sont occupés par le sort du sélectionneur national, Gourcuff, et celui de l’équipe nationale de football. Ils se préoccupent également des menaces de Madani Mezrag, des promesses de Amar Saâdani et des sorties médiatiques d’Ahmed Ouyahia, d’Ali Haddad ainsi que d’Abdeslam Bouchouareb, comme si l’Algérie n’avait pas enfanté d’autres personnalités.

Cette « fratrie » qui s’est entourée de mauvais et de prébendiers, tout en pratiquant l’injustice et l’exclusion pendant de longues années, s’est sentie isolée dans ces moments difficiles. C’est pourquoi elle recourt à l’intimidation, à la menace et à des accusations de traîtrise contre tous ceux qui osent critiquer le bilan de quinze ans de mensonge, contre celui qui s’oppose aux politiques économiques et sociales ayant mené le pays droit vers l’impasse politique, la désintégration sociale et la régression économique qui pourrait conduire à une dépravation des mœurs à tous les niveaux.

Le clan au pouvoir n’a trouvé aucune solution à nos problèmes en dehors de l’endettement auprès de la Chine pour financer les grands projets. Une situation paradoxale pour un pays qui se vantait d’avoir accordé des crédits au FMI et effacé les dettes des pays africains. On prétendait également que l’Algérie a retrouvé sa fierté et sa dignité, qu’elle a réussi à relancer son économie et qu’elle dispose de capacités lui permettant de dépasser ses difficultés. Mais en réalité nous n’avons pas pu résister pour plus de quelques mois, nous n’avons pas édifié un État des institutions et un État de droit, comme nous n’avons pas construit l’individu et les infrastructures indispensables pour garantir l’avenir des générations futures.

En brandissant le slogan de l’état civil, « la Fratrie » a décidé de casser le DRS, d’affaiblir les institutions de la République mais de renforcer, en revanche, les hommes d’affaires ainsi que les mauvais et les défaillants. Elle a ensuite pratiqué à grande échelle l’exclusion, la répression des libertés, l’intimidation et la menace. Cela avant de procéder au règlement de comptes avec des hommes intègres et de semer la haine et les rancunes entre les gens, ce qui s’est répercuté négativement sur le moral des Algériens, qui ont de plus en plus peur pour leur avenir.

Le climat actuel laisse penser que l’Algérie traversera des jours difficiles et vivra des crises multiformes : politiques, économiques, sociales, intellectuelles, morales et même sécuritaires. Car nous vivons dans une véritable impasse politique et nous ne pouvons plus reconnaître celui qui gouverne, comme nous ne savons plus comment gérer la baisse des recettes, la dévaluation du dinar et l’évasion fiscale. Nous ne pouvons plus agir face au conflit des générations, la désintégration familiale, l’augmentation de nombre de crimes et des divorces, ainsi que la déperdition scolaire, la dépravation des mœurs et la propagation de la corruption.

Certes, le clan a décidé de dire la vérité au peuple. Mais il n’avoue pas tout, car l’Algérie est sérieusement menacée par les pratiques de ses enfants, et non par la baisse des recettes. Le pays est en danger à cause de l’exclusion et de l’injustice, dont ont été victimes de nombreux Algériens, non par le fait de ceux qui s’opposent au système de corruption et qui dénoncent le détournement de l’État par cette caste qui assume, seule, la responsabilité de la régression de l’Algérie et la colère des Algériens.

Hier, nous disions que l’Algérie est exposée au danger en raison du handicap du Président, de l’autoritarisme de son frère, du pourrissement de son entourage et de ce qui se passe dans son parti ainsi que la haine, la rancune, la régression et le sous-développement qui en ont résulté. Aujourd’hui, nous disons que l’Histoire ne pardonnera pas aux lâches et aux complices qui se sont tus sur le détournement de l’État, que ce soit par peur ou par intérêt. Elle ne pardonnera pas également à ceux qui se comportent en spectateur devant l’effondrement de l’État et l’humiliation du peuple qui a été trahi au vu et au su du monde entier qui se moque de nous, alors que nous étions cités comme exemple d’héroïsme. *chronique de Hafid Derradji |  lundi 26 octobre 2015 | tsa

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Port TSA algérie

*Selon «Doing Business» de la Banque Mondiale, l’Algérie se classe à la 163è position dans le monde, sur un total de 189 pays.

L’amélioration du climat des affaires en Algérie pour attirer les investissements étrangers tant chanté par les pouvoirs publics, reste dans les faits une simple profession de foi. Il n’ y a presque rien à l’horizon qui confirme que le gouvernement fait des efforts dans ce sens, à se fier au classement de la Banque mondiale (BM) qui vient d’être rendu public.

Dans l’édition 2016 du «Doing Business», l’Algérie perd pas moins de 9 places passant de la 154e à la 163è position dans le monde. Un pitoyable score pour lequel les responsables qui promettent à longueur de discours des «révolutions» devront répondre. Il n’ y a en effet aucune gloire à tirer de ce triste classement mondial sur un total de 189 pays.

On n’est pas loin en effet des pays en guerre comme la Somalie, la Libye, la Syrie ou à la Centrafrique ! L’Algérie mérite très largement mieux que ce rang indigne de son statut, de sa grandeur et de ses ressources. Les ministres qui passent leur temps à faire dans la Com’ viennent de prouver leur cuisant échec à vendre l’image de marque de leur pays qui se retrouve dans les profondeurs du classement de la Banque Mondiale.

163e position sur 189 !

Inutile de jeter la pierre à cette institution pour mettre en doute les résultats de son étude. Une étude qui se fonde sur un ensemble de dix critères de sélection que l’Algérie n’a pas vraiment satisfait. Mise à part «l’obtention des permis de construire» dans lequel notre pays enregistre une petite avancée -et encore !-, l’Algérie pointe parmi les derniers pays au monde dans les autres domaines déterminants dans le classement «Doing Business».

Le fait est que le climat des affaires en Algérie va paradoxalement de mal en pis alors qu’il n’ y a aucune crise politique ni sécuritaire. De la 115e position au Doing Business de 2008, notre pays a reculé à la 163 en 2015 !

S’il suffisait de parler…

La logique aurait voulu qu’un pays qui fait des efforts pour corriger ses imperfections pour stimuler l’investissement avance; mais l’Algérie recule inexplicablement.

A titre de comparaison, nos voisins font largement mieux. Les marocains gagnent cinq places, passant de la 80e à la 75e place des pays dans lesquels il fait bon pour faire des affaires. Les Tunisiens qui sortent d’une crise politique interne aiguë doublée d’une grave crise financière gagnent tout de même une place passant à la 74e place; c’est-à-dire juste devant le marocains.

Il est quand même choquant de constater que l’Algérie n’est pas vraiment loin de la Libye en proie à une guerre civile depuis quatre ans, qui ferme ce classement à la 188e position.

Rassurer les nationaux d’abord

Le ministre de l’industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb qui ne rate aucune occasion pour gloser sur «l’amélioration du climat des affaires», est mal servi. Érigé pourtant en «plan stratégique du gouvernement», cet objectif reste un vœu pieux. Il est pour le moins illusoire d’attendre que des investisseurs étrangers se bousculent au portillon quand les nationaux souffrent les martyrs pour créer des richesses dans leur pays. Nos responsables ont donc mieux à faire que de tenir des discours qui ne trompent plus personne.*Par Hakim Megatli | 28/10/2015 | algerie1.com/

doing-business

***** L’étude de la BM prend pour référence une entreprise type, soit une Société à responsabilité limitée (Sarl), constitué de 5 personnes physiques, basée à Alger avec un capital social de 100.000 dinars. Pour créer une telle entreprise, il faut compter 12 procédures distinctes et une durée de 20 jours. Ainsi, l’Algérie obtient un score de 79,3 points, la plaçant à la 145e place mondiale (sur 189), selon les calculs de l’institution internationale.

En ce qui concerne les procédures pour obtenir un permis de construire (pour un entrepôt de l’entreprise), ce sont 17 procédures et un temps d’attente de 204 jours, selon la Banque Mondiale. Ces seuls délais comptent pour 0,9% du coût global du projet, détaille la même source. L’Algérie est classée 122e avec un score 64,05, loin derrière le voisin marocain avec sa 29e place au classement mondial.

Le raccordement au réseau électrique relève également du parcours du combattant, d’après les données de la Banque Mondiale. En effet, pas moins de 5 démarches administratives, 180 jours et des coûts équivalents à 1 295,5% du revenu par habitant sont nécessaires pour obtenir l’électricité de la société de distribution Sonelgaz, selon la même source.

Paradoxalement, les voisins tunisiens et marocains qui, contrairement à l’Algérie (130e), dépendent de l’étranger pour leur approvisionnement en énergie, sont nettement mieux lotis avec 38e et 55e places respectivement, toujours selon les donnes de la BM.

En termes d’accès à l’information sur le financement (crédit), l’Algérie fait figure de cancre : 174e sur 189 économies étudiées par la BM. Le pays se voit attribuer un 0 pointé (sur 12) pour l’accès à l’information sur le crédit et un 2 (sur 8) pour la « force de l’index des droits » pour les créanciers et les emprunteurs, indique la Banque Mondiale. Ces scores sont susceptibles de s’améliorer avec l’entrée en service de la Centrale des risques de la Banque d’Algérie.

« Les taxes sont un élément essentiel », affirme le rapport. Sur la pression fiscale, la Banque Mondiale réutilise les éléments d’un rapport précédent. Les données à retenir sont qu’une entreprise doit s’acquitter de 27 différents impôts et taxes, un processus qui nécessite 385 heures de travail et qui consomme 72,7% des profits des entreprises.

Protection de l’investissement et environnement juridique

La Banque Mondiale analyse également la législation du marché du travail. Les données ne sont pas prises en compte pour le classement et se résument à un exposé des différentes dispositions, en termes de limitations d’heures de travail, des congés payés, des facilités à recruter et à licencier des employés (période d’essai, préavis…).

Par ailleurs, toujours dans le domaine de l’environnement juridique, le rapport étudie la question de « l’exécution des contrats ». La résolution des litiges contractuels dépend de la capacité à faire exécuter un contrat. Ce domaine relève de la compétence de la Justice. Or, selon le rapport de la BM, il ne faut pas moins de 630 jours et un coût équivalent à 19,9% de la valeur de la réclamation [du contrat, NDLR].

Pour enregistrer d’un transfert de propriété en Algérie, la BM recense 10 procédures distinctes. Pour les compléter, il faudrait 55 jours et l’équivalent de plus de 7% de valeur de la propriété en question. Ceci place l’Algérie à la 163e marche dans le monde, tandis que la Tunisie est 86e et le Maroc est 76e. Ce classement mesure, en somme, l’efficacité de « l’administration foncière », selon l’institution internationale.

La protection des investisseurs minoritaires est un indicateur qui permet d’évaluer « la capacité des entreprises à lever des fonds nécessaires à son développement, innover, se diversifier et être compétitif », selon la BM. Dans ce domaine, l’Algérie se classe à la 174e place sur 189. Le score global est de 33,33 points sur 100 (référence de la meilleure performance mondiale dans ce domaine en 2015).

Procédures pour le commerce extérieur

La Banque Mondiale aborde également la question du commerce transfrontalier, à savoir les procédures pour les importations et exportations de l’Algérie. Le rapport prend en compte les procédures de dédouanement, le temps, le coût, le transport et les contrôles douaniers. L’Algérie est classée 176e mondial pour les entraves au commerce extérieur relevées.

En cause notamment, les 267 heures et 1 000 dollars nécessaires pour réaliser une opération d’exportation, entre la mise en conformité documentaire, les contrôles aux frontières (douanes) et les coûts y afférent, précise le rapport DB16. Pour les importations, il faut compter 576 heures 866 dollars (moins cher que d’exporter) pour le même type de procédure, selon la même source. *mercredi 28 octobre 2015 | Par Tewfik Abdelbari et Shahinez Benkaci | tsa

**L’économie algérienne minée par la prédation et l’incompétence

Le rapport Doing Business de la Banque Mondiale pour l’année 2016 a classé l’économie algérienne 163e (sur 189) par rapport à la facilité d’y faire les affaires. L’Algérie perd deux places par rapport à l’année 2015, où elle était déjà classée à une peu reluisante 161e place.

Pour le gouvernement algérien, le rapport 2016 fait figure de grosse douche froide. « Nous sommes conscients que le classement Doing Business, même s’il n’est pas une fin en soi, nous aidera à améliorer notre climat des affaires dans les domaines couverts par les indicateurs », déclarait en octobre 2014 le ministre de l’Industrie, Abdesslam Bouchouareb, après la publication du rapport Doing Business 2015, en soulignant que le classement constitue « un élément de l’appréciation de l’image de l’Algérie vis-à-vis des investisseurs qui ne connaissent pas suffisamment le pays ». Le gouvernement laissait ainsi entendre qu’il comptait effectuer les efforts nécessaires pour améliorer la position de l’Algérie dans le classement de la Banque Mondiale, afin de rendre le pays plus attractif pour les investisseurs. La désillusion n’en est que plus grande et le constat, sans appel. Selon le rapport de la Banque Mondiale, la situation de l’économie algérienne s’est aggravée dans quasiment tous les secteurs. Le plus accablant est le fait qu’il n’y ait dans ce rapport aux critères objectifs aucun point positif, aucune lueur à laquelle peuvent s’accrocher les dirigeants algériens pour entretenir l’illusion que l’Algérie est sur la bonne voie. Même dans le domaine énergétique où l’Algérie est censée montrer ses muscles, notre pays pointe à une misérable 130e place en ce qui concerne le raccordement à l’électricité. Avec sa 163e place, l’Algérie est moins bien classée que des pays comme l’Irak ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Non seulement les discours du gouvernement n’ont pas été suivis d’actions, mais ils ont en plus complètement perdu leur ancrage dans la réalité économique. Les investisseurs n’ont que faire des déclarations de ministres ou du Premier ministre algériens qui ne cessent de clamer que l’Algérie est un pays attractif. Les investisseurs ne s’intéressent qu’aux critères objectifs comme ceux présentés par la Banque Mondiale dans son rapport. Le rapport Doing Business est venu rappeler une réalité amère, celle d’une économie gérée par des incomplets et en proie aux puissants prédateurs qui veulent mettre la main sur les activités rentables. Il ne fallait pas s’attendre à mieux.

Le gouvernement algérien, qui n’a toujours pas réagi depuis la publication du rapport, pourrait même s’estimer chanceux que le Doing Business n’ait pas pris en compte d’autres critères tout aussi importants comme celui des infrastructures de transport et de communication, qui demeurent obsolètes. Ou encore les règles non écrites utilisées par le gouvernement pour discriminer les opérateurs économiques, favoriser les hommes d’affaires proches du pouvoir, bloquer des projets d’investissement, interdire certains secteurs aux nationaux… L’addition aurait pu être encore plus salée.* jeudi 29 octobre 2015 | Par Yacine Babouche | tsa

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*Mesdames et Messieurs les Membres du gouvernement, venez  faire le marché durant ce mois sacré du Ramadhan, comme les citoyens 

*Tous les ministres du Commerce ainsi que certains de leurs collègues, depuis des décennies ont prêché dans le désert durant cette période du mois sacré. Ce département n’a jamais réussi à endiguer l’inflation des prix et mettre un terme aux profiteurs de tout acabit.  Ma femme s’est toujours plainte que notre budget est insuffisant durant ce mois sacré du Ramadhan du fait de la hausse vertigineuse des prix. Je lui ai toujours dit que selon les ministres du Commerce et ceux de la Solidarité épaulés et certaines associations gravitant au niveau des sphères du pouvoir, qu’ il y aurait une maîtrise des prix. Pour vérifier cela, j’invite Mesdames et Messieurs les Membres du gouvernement à  faire le marché ensemble durant ce mois sacré du Ramadhan 2015.

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1.- Consacrant le principe de la tolérance, du dialogue entre l’Orient et l’Occident, principe de base de l’Islam et durant le mois sacré du Ramadhan 2015, les personnes aisées doivent sentir eux aussi les souffrances physiques et morales qu’endurent les pauvres à longueur d’année, et qui en principe devrait nous inciter à plus de solidarité sans calcul. Je lance un appel fraternel aux responsables algériens, aux organisations subventionnées par l’Etat, c’est à dire par la rente des hydrocarbures de ne plus exploiter, comme par le passé, la misère humaine à des fins de propagande politiquePour 2014, environ 1,6 million de familles ont été  concernés ce qui donnerait selon un ratio de cinq par famille huit millions de personnes soit 20% de la population algérienne estimée à environ 39 millions d’habitants  en 2014. Selon le Ministère de la solidarité, en 2015 plus de 1.4 million de familles algériennes bénéficieront des couffins du Ramadan et en prenant  5 personnes par famille soit environ 7 millions d’algériens soit près  de 18% de la population algérienne estimée à 40 millions.Messieurs de grâce, n’humiliez pas ces pauvres gens, ne les faites plus filmer comme par le passé avec indécence, par la télévision publique ENTV, pour les couffins de Ramadhan ou ces images aussi indécentes au sein de restaurants de gens à l’air hagard. Je connais d’anciens fonctionnaires en retraite, certains enseignants du primaire et du secondaire, des cadres moyens, des journalistes qui ont tout donné à l’Algérie après plus de 30 ans de carrière avec moins de 30.000 dinars par mois (je ne parlerai pas de ceux qui perçoivent toujours moins de 20.000 dinars par mois) qui par la force des choses sont contraints. Respectez au moins leur dignité ; ils n’ont plus que cela, d’autant plus que les hydrocarbures à ma connaissance sont la propriété de tout le peuple algérien. Comme le rappelait justement un des plus célèbres économistes du XXème siècle, conseiller financier du gouvernement britannique, et négociateur des Accords de Breeton Woods de 1945, John Maynard, Keynes, je cite : « certains dirigeants confondent abusivement fonds public avec leurs fonds personnel. S’ils veulent faire œuvre véritablement de bonne charité, qu’ils le fassent sur leur propre compte bancaire ». Que chacun d’entre nous, et sans publicité fasse un don en ce mois sacré de ramadan selon ses propres moyens.

2.- Il s’agit donc d’analyser la situation socio-économique sans démagogie, ni par les déclarations euphoriques loin de la réalité économique, vison paternaliste-bureaucratique du passé alors qu’avec Internet le monde est devenu une maison de verre,  où nous assistons à un dialogue de sourd  gouvernants/gouvernés confrontés à la dure réalité quotidienne. Certains responsables oublient les contradictions de leurs propres discours ce qui fait qu’ils ne sont plus crédibles ni aux yeux de la population qui a une mémoire ni au niveau international. Un ancien ministre déclarait maladroitement en 2013  qu’en  Algérie, il n’y a pas de pauvres mais des nécessiteux, quelle différence ?  Comment ne pas se rappeler cette image de la télévision algérienne où, à une question sur le taux de chômage en 2010, un Ministre affirmera que les enquêtes donnent 10/11 %, allant vers 8% et qu’un journaliste lui réplique : êtes-vous sûr de vos données ? Oui, répond le Ministre. Ce à quoi le journaliste répliqua sous l’œil amusé de la présentatrice, non convaincue d’ailleurs, qu’il irait faire un tour dans les quartiers Algérie et qu’il dirait aux chômeurs que dorénavant leur appellation n’est plus chômeur mais travailleur. Car, comment avec un taux de croissance avoisinant 3 % entre 2000/2014, peut-on, afficher un accroissement de l’emploi utile supérieur à la croissance  de la population active et dans la mesure où le  taux de croissance hors hydrocarbures  est dans la mesure où 80 % des segments hors hydrocarbures sont eux-mêmes irrigués  par la rente hydrocarbures. Cela contredit les règles élémentaires de l’abc de l’économie. Mais cela s’applique également  aux périodes précédentes. Comment ne pas  rappeler les propos d’un ex-premier ministre qui entre 1986/1987 clamait haut et fort que la chute du cours des hydrocarbures de 1986 ne touchera jamais l’Algérie.  Le Ministre du commerce de l’époque, après la grande pénurie que connaissait le pays après la crise de 1986, à l’ENTV  avançait avec assurance que le marché était saturé selon les données en sa possession ;  la présentatrice lui rétorquant s’il a fait un jour le marché et que la population algérienne ne mangeait pas les chiffres.

3.-On ne décrète pas la fixation des prix, la création d’entreprises ou la création d’emplois, ce qui a abouti à des effets pervers. Il s’agit de ne pas confondre le tout Etat des années 1970 (solution de facilité des bureaucrates en panne d’imagination) avec l’importance de l’Etat régulateur stratégique en économie de marché concurrentielle ,loin de tout monopole, ce qui suppose un degré de compétences élevés pour réguler face aux enjeux de la mondialisation, en ce monde incertain  et en perpétuel mouvement augurant  de profonds bouleversements géostratégiques et économiques entre 2015/2020.  Invoquer une évolution positive du revenu global, c’est ignorer cette évidence, la concentration du revenu au profit d’une minorité. Car, un chiffre global a peu de significations, sans analyser la répartition du revenu national et le modèle de consommation par couches sociales. S’agissant d’un problème aussi complexe que celui du pouvoir d’achat et de l’inflation, il me semble utile de préciser que ces phénomènes doivent tenir compte de la structure et des particularités de l’économie à laquelle ils sont appliqués, les aspects de structures de l’économie internationale, de l’économie interne résultant de l’option de la stratégie de développement économique, aux schémas de consommation générés en son sein pour des raisons historiques, d’influences socioculturelles et aux composantes des différentes forces sociales pour s’approprier une fraction du revenu national. Car pour les petites bourses, le constat est amer. En l’absence de mécanismes de régulation et de contrôle, les prix des produits de large consommation connaissent, comme de coutume, notamment à la veille de chaque mois de ramadhan, des fêtes religieuses ainsi qu’à l’approche des rentrées sociales, des augmentations sans précédent, les organisations censés sensibiliser les commerçants ayant peu d’impacts, prêchant dans le désert. D’ailleurs tous les ministres du Commerce ont prêché dans le désert durant cette période du mois sacré. J’ai toujours défendu depuis des années que le ministère du Commerce est une structure de peu d’utilité et qu’il s ‘agit d’intégrer au sein du ministère de l’Economie, les négociations pour la zone de libre échange ou avec l’OMC relevant surtout du Ministère des affaires étrangères en relation avec le premier ministre et la présidence de la république du fait qu’elles engagent toute la société relevant de la sécurité nationale.

4. Un taux d’inflation se calcule par rapport à la période antérieure. Ainsi, un taux faible en 2015 par rapport à un taux élevé entre 2013/2014 donne en cumul un taux élevé. Comme un taux de croissance élevé en 2015 par rapport à un taux faible  2013/2014 donne un taux cumulé faible. En Algérie les subventions généralisées et non ciblées qui ne profitent pas toujours aux plus défavorisés, car mal ciblés, représentant avec les transferts sociaux  environ 60 milliards de dollars soit 27/28%,  compressent  artificiellement le taux d’inflation qui peut être expliqué par quatre raisons interdépendantes. La première raison de l’inflation est la non proportionnalité entre la dépense publique et les impacts économiques et sociaux, traduisant la faiblesse de la productivité du travail .La deuxième raison liée au premier est la faiblesse d’une politique salariale cohérente privilégiant les créateurs de valeur ajoutée le travail et l’intelligence au profit d’emplois rente. La troisième raison est l’extension de la sphère informelle qui contrôle quatre segments celui des fruits et légumes, de la viande rouge et blanche; du poisson et du textile /cuir, ce dernier à travers les importations de valises avec plus de 40%de la masse monétaire en circulation et contrôlant plus de 65% des segments des produits de première nécessité. L’allongement des circuits de commercialisation à travers leur désorganisation entre le producteur et le consommateur favorise les rentes de monopoles. La quatrième raison est l’inflation importée mais la question qui se pose pourquoi lorsque le taux d’inflation mondial va vers zéro cela ne  profite ni aux producteurs ni aux consommateurs algériens. C’est que le dérapage du dinar, paradoxe à la fois par rapport au dollar et par rapport à l’euro alors que leur cotation varie inversement, gonflant d’ailleurs artificiellement les recettes fiscales (voilant l’importance du déficit budgétaire) et le fonds de régulation des recettes calculés en dinars algériens, les taxes exorbitantes au niveau des douanes qui s’appliquent à un dinar dévalué pour entretenir notamment les couches rentières ont largement contribué à favorisé la hausse des prix.

5.-Comment ne pas rappeler cette réalité amère en ce mois de juin 2015: 98% des recettes en devises sont le fait d’hydrocarbures et que la cotation du dinar  et le pouvoir d’achat des Algériens sont corrélés  à plus de 70% est fonction de la distribution de la rente des hydrocarbures. Avec les tensions budgétaires qui s’annoncent entre 2016/2020 dues à la chute des recettes d’hydrocarbures, il y a urgence de la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, supposant une gouvernance rénovée, réhabiliter la morale pour un sacrifie partagé , de réhabiliter l’entreprise créatrice de richesses publique  et privée nationale ou internationale et son soubassement le savoir.

**Dr  Abderrahmane MEBTOUL,  Professeur des Universités Expert international en management stratégique

*Contribution | 07/06/2015 | algerie1.com/

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*Ces ministres dépassés qui ne servent à rien…selon l’opinion publique, tout comme les hommes politiques

Ils sont censés prendre des décisions, faire des propositions, mais surtout donner leur point de vue et s’exprimer soit en leur nom ou celui de leur famille politique sur les sujets d’actualité.

les grands échecs du pouvoir

Paradoxalement, c’est le silence qui caractérise ceux qui ont pour mission de veiller au grain, à l’intérêt suprême de la nation et au bien-être des citoyens. Il y a de quoi rester perplexe. Ce n’est pourtant pas les sujets qui manquent. Alors que la situation économique du pays est loin d’être reluisante malgré les 200 milliards de dollars de réserves de change et que le quotidien des Algériens, livrés pieds et poings liés au diktat des barons de l’informel et les effets pervers de la spéculation, devient de plus en plus insupportable, la classe politique reste étrangement silencieuse sur des questions cruciales de société, qui sont en voie de compromettre l’avenir du pays. Ce qui est frappant chez la classe politique algérienne et les relais (responsables chaperonnés) dont elle dispose au sein des institutions de l’Etat, c’est cette frontière qu’elle a tracée comme pour marquer son territoire. Forts des privilèges qu’ils se sont octroyés, ses animateurs ne semblent plus préoccupés que par les séismes qui secouent leurs formations politiques. Un cocon, une sorte de nid douillet loin des petits soucis qui consument à petit feu l’Algérien moyen d’où la classe politique n’émerge que lorsque ses intérêts sont menacés. Faut-il qu’il y ait une «révolution» pour la faire sortir de cette hibernation permanente qui la caractérise? En effet, des sujets brûlants ont tout récemment entretenu et alimenté la scène médiatique à l’instar de la dégringolade des cours de l’or noir qui ont perdu environ 30 dollars en l’espace de trois mois allant jusqu’à lancer le débat sur la remise en cause des investissements consentis dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Excepté Karim Djoudi, le ministre des Finances, qui a commenté la déclaration du directeur conseiller de la Banque d’Algérie, Djamel Benbelkacem, qui avait prévenu le 1er juillet que «désormais, l’équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril…» aucune voix pratiquement, en provenance du sérail, ne s’est élevée. L’élite politique ne pouvait pourtant ignorer que la bonne santé de l’économie nationale et son actuelle embellie en dépendent. Il suffit que les prix du pétrole chutent brutalement pour que le bel édifice qui a pris forme depuis quelques années s’écroule. L’Algérie peut perdre 20 milliards de dollars par an. «Nous avons perdu 30 dollars depuis le niveau qu’avait atteint (le baril de pétrole) depuis quelques mois, 30 dollars, c’est une chute drastique et sur une année, ça représente pour nous entre 18 et 20 milliards de dollars de revenus en moins et d’exportation. En moins, ceci est inquiétant», avait souligné le 4 juillet Youcef Yousfi, le ministre de l’Energie et des Mines sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III. Cela n’a pas ému outre mesure nos responsables politiques. La rente pétrolière, intarissable pour certains, fait-elle leur affaire? Ils ne le diront pas, occupés sans doute à fourbir leurs armes dans le cadre des prochaines joutes électorales (locales et présidentielle) tout en tentant de recoller les morceaux au sein de leurs partis. Leur existence en dépend. Une espèce d’attitude qui consiste à se regarder le nombril jusqu’à occulter, par exemple, cette enquête de l’ONS, (Office national des statistiques) de 2010 livrée mardi dernier (dans quel intérêt? Ndlr), dont les chiffres qui n’ont pas été réactualisés (pourquoi? Ndlr) indiquaient que «la population inactive âgée de 15 ans et plus était estimée en 2010 à 15,1 millions, dont 11 millions de femmes». Une information qui aurait fait l’effet d’une bombe… ailleurs. Que dire de la flambée des prix des produits de consommation de base, de celle des fruits et légumes, des viandes rouge et blanche… qui ont laminé le pouvoir d’achat des Algériens jusqu’à ce qu’environ 1,5 million d’entre eux aient recours au couffin du Ramadhan pour qu’ils puissent se nourrir.

330°  Incompétence et parano

 La aussi c’est «silence radio» du côté des quartiers généraux de pratiquement l’ensemble des partis. Un constat qui donne une idée du chemin qui reste à parcourir en matière de culture politique et de répartition équitable des richesses pour faire pencher la balance du bon côté. Un effort qu’une certaine catégorie de privilégiés (politiques, hauts fonctionnaires, directeurs centraux…) n’est pas prête à consentir…(L’Expression-28.07.2012.)

les grands échecs du pouvoir.2

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    **peu de choses ont changé

** Industrie et Agriculture *électronique et pharmacie

Improvisation et importations massives tous azimuts et sans expertise

Renoncement à la production nationale et la facture des importations est devenue de plus en plus lourde

avec pour seuls bénéficiaires des petits groupes qui se sont incrustés dans des créneaux juteux très porteurs, sans plus-value ni perspective de développement pour le pays.

Des tentatives sont faites pour rattraper ce qui a été perdu au cours des dernières décennies quand la facilité et l’improvisation ont fait fonction de politique de développement national. Ainsi, les deux pivots qui auraient dû déterminer le décollage de l’économie nationale,
l’industrie et l’agriculture, ont été délaissés au profit de l’importation tous azimuts. Les fleurons de l’industrie algérienne ont été, soit abandonnés, soit privatisés, dont le must reste le complexe sidérurgique d’El Hadjar cédé à ArcelorMittal et dont l’Algérie va en reprendre prochainement le contrôle. Certes, l’industrie algérienne avait pris un coup de vieux, surtout à l’aune de l’ouverture du pays à l’économie de marché, mais il y avait sans doute une autre manière de la mettre à niveau que celle de l’abandon dont elle a été victime. Par ailleurs, les branches plus ou moins saines, sinon compétitives de l’industrie telles que l’électronique et la pharmacie (Enie et Saidal) ont été livrées à une concurrence déloyale par l’autorisation de l’importation – sans contrôle – de produits finis ou semi-finis mettant à mal la production de ces deux entreprises nationales. En fait, l’importation tous azimuts et sans expertise, outre d’avoir déstabilisé la production nationale, a ouvert la voie à la dépendance de l’Algérie de la production étrangère dès lors que le pays n’arrive plus à subvenir aux besoins exprimés par la population. Ce qui est vrai pour l’industrie, l’est également pour l’agriculture dont les produits sont importés par l’Algérie. On peut toujours se demander le pourquoi de cette déviance – c’en est une – qui fait que l’Algérie soit mise en situation de ne pouvoir compter sur sa seule production pour satisfaire les demandes de la population. En d’autres termes, le pays n’a plus les moyens d’assurer son autosuffisance. Attention, quand nous disons moyens, il ne s’agit pas de moyens financiers, mais de production de biens de consommation. De fait, ce sont les moyens financiers dont dispose l’Algérie qui ont entraîné le renoncement à une production nationale qui demandait de la volonté, de la patience et surtout une vision globale pour réévaluer une production agricole en deçà des besoins du pays. Dépendre de l’étranger pour sa nourriture est contre-productif dès lors que cela met en équation la souveraineté et l’indépendance du pays. En effet, la situation est devenue à tout le moins intolérable à partir du moment où l’Algérie n’a plus les capacités productives à même de lui assurer son indépendance alimentaire. Les autorités s’en sont-elles seulement rendues compte? Or, nombre d’économistes et de politiciens n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme. Or, jusqu’à une date récente sans effet, peu de choses ont changé et l’importation demeurait le substitut le plus adéquat. En fait, la manne pétrolière – qui a garanti ces dernières années nos importations dans des secteurs-clés de l’alimentation, du médicament et de l’industrie (importations massives de voitures) – a fait perdre de vue que celle-ci est volatile et viendra le jour où elle commencera par s’amenuiser. D’autre part, outre la baisse de la production nationale d’hydrocarbures, des énergies de substitution voient le jour, qui font qu’un jour ou l’autre, la manne pétrolière pourrait devenir inefficace. D’où l’interrogation: «Pourquoi l’Algérie s’est-elle mutée en importatrice nette de tout ce qu’elle consomme?», en particulier dans l’agroalimentaire? L’importation, outre de coûter cher au Trésor public, ne crée pas d’emplois, donc ne crée pas la richesse, avec pour seuls bénéficiaires des petits groupes qui se sont incrustés dans des créneaux juteux très porteurs, sans plus-value ni perspective de développement pour le pays. De fait, par ses importations massives, l’Algérie soutient surtout la production des pays européens, notamment d’où provient l’essentiel de nos importations, au détriment, bien sûr, de notre propre production agricole et industrielle laissée en jachère pour l’une, étouffée et livrée aux surenchères de l’import-import pour l’autre. Ce qu’il faut aussi relever est que la facture des importations est devenue de plus en plus lourde. Peut-on aujourd’hui rationaliser de nouvelles stratégies pour redonner à la production nationale tout son sens et sa raison d’être? En est-il seulement temps, quand durant des années on a joué à la cigale laissant les fourmis grignoter notre agriculture et notre industrie?*Par N. KRIM -L’Expression-Samedi 21 Septembre 2013

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*Pétrochimie: vers la fermeture du complexe Polymed de Skikda 

Le ministère de l’Energie semble avoir enfin tranché sur le sort du complexe Polymed de Skikda en proie, depuis des années, à d’énormes difficultés de production et de commercialisation – face aux produits finis importés – et à un endettement excessif ayant imposé un impératif de liquidation qui n’a jamais été exécuté.

Un déficit de longue durée et une désuétude qui n’a jusqu’à présent donné lieu à aucune réaction ferme de la part des responsables du secteur, laissant cette entreprise, qui engloutit des investissements colossaux depuis une dizaine d’années, dans un état végétatif et accentuant les pertes de Sonatrach sur ce projet lancé en grande pompe par Chakib Khelil en 2005.

En visite hier à Skikda, le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a assuré que le complexe Polymed de production de polyéthylène haute densité (PEHD) de Skikda, en déficit depuis quelques années, sera «soit restructuré, soit fermé avec une redéploiement du personnel dans d’autres unités».

Les nombreuses difficultés de l’unité qui se sont en effet enchaînées depuis quelques années et se sont irrémédiablement accentuées depuis la fermeture du complexe matière plastique (CP1K), qui produisait la matière première, l’éthylène, nécessaire au fonctionnement du complexe, et les difficultés d’approvisionnent sur le marché international. L’unité dont la décision de création remonte à 1990, suite à une joint-venture entre l’ENIP et l’espagnol Repsol avait initialement une capacité de production de 130 000 tonnes par an de PEHD mais elle n’a officiellement été mise en service qu’en 2005.

Les difficultés d’approvisionnement et le déficit de production se sont vite enchaînés poussant le partenaire espagnol à se retirer du projet pour cause de non-rentabilité. Contre toute logique économique, et en l’absence de décision politique en vue de trouver une solution au problème, les efforts d’assainissement se sont alors multipliés pour sauver le complexe et éviter sa liquidation.

Aujourd’hui, le nouveau ministre semble vouloir trancher dans le sens de l’arrêt du complexe. Il a affirmé que des instructions ont été données à Sonatrach à effet de prendre les mesures nécessaires pour «fiabiliser» cette unité dans le cadre des efforts du département de l’Energie visant à «trouver la solution à mettre en œuvre pour ce complexe». La situation de Polymed reste, selon le ministre, «inacceptable» et ne peut perdurer, mais rassurant les travailleurs quant à leur avenir professionnel.*Zhor Hadjam / el watan-samedi 11 juillet 2015

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24 réponses à “les grands échecs du pouvoir.2”

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