Retour sur l’année 2015 en Algérie

**L’année de la stabilité à l’école

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La persévérance de la ministre de l’Education a fini par payer. Rentrant d’un été difficile, Mme Nouria Benghebrit a réussi à convaincre des syndicats de son secteur de signer, fin novembre, la charte d’éthique et de stabilité du système éducatif.

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L’accord inespéré intervient après plusieurs mois de négociations entre la tutelle et ses partenaires sociaux. Mme Benghebrit, qui a réussi un pari que lui envieront certainement ses collègues du gouvernement, a exprimé sa satisfaction : «Ce n’est qu’à partir d’aujourd’hui que nous pouvons, à l’aise, mettre en œuvre toutes les résolutions contenues dans les résultats des différents séminaires et regroupements de wilayas et particulièrement ceux de 2014 et 2015.

Un immense chantier nous attend.» Le projet de la charte, rejeté par deux syndicats (CLA et Cnapeste), a été proposé à l’issue de la conférence nationale d’évaluation de la réforme de l’école, en juillet 2014, autre événement important de l’année 2015. Plusieurs recommandations ont été proposées à l’issue de la conférence tenue les 26 et 27 juillet derniers au palais des Nations : révision du déroulement de l’examen du baccalauréat dont la durée devrait être écourtée, mise en place d’un baccalauréat professionnel, annulation de l’examen de 5e année et son remplacement par un système d’évaluation efficace.

La ministre de l’Education nationale a pris le soin de réunir ses partenaires sociaux. Plusieurs mesures en faveur des travailleurs ont été annoncées à l’issue de ces rencontres : formation des nouveaux recrutés, prime des directeurs et économes des établissements scolaires, etc. Si des formations syndicales ont souscrit aux réformes proposées, d’autres étaient réticentes et ont brandi la menace de la grève. La rentrée scolaire de cette année s’est bien déroulée malgré la polémique intervenue en été, à fleurets mouchetés, après l’annonce de l’introduction de la daridja (langue dialectale) dans les écoles.

Les détracteurs de la ministre ont repris leur argumentaire servi au lendemain de la prise de fonction de l’ex-directrice du Crasc : ses supposées origines juives, la proximité de son grand-père avec l’administration coloniale et, antienne, sa non-maîtrise de l’arabe. Des défenseurs de la ministre ont, en face, réagi à travers une pétition. La tension a fini par retomber après la déclaration du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a rappelé le caractère constitutionnel de la langue arabe.

Désormais en accord (presque parfait) avec ses partenaires sociaux, Mme Benghebrit a affirmé, lors de ses différentes sorties, vouloir aller au bout de ses réformes d’un secteur sinistré (résultats catastrophiques aux examens du Bac entre autres, conditions de scolarité, pédagogie, conditions socioprofessionnelles, etc.). Elle a annoncé l’adoption d’un nouveau système d’évaluation des élèves basé sur la définition exacte des lacunes dans chaque matière. Un décret a été aussi mis en place pour le suivi des réformes. Le texte publié au Journal officiel du 9 décembre prévoit l’installation d’un Conseil national des programmes pour formuler des avis et des propositions à la tutelle.*Nadir Iddir / mercredi 30 décembre 2015

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*Ceux qui ont marqué l’année 2015 en Algérie

selon le site www.almanach-dz.com (site électronique d’informations documentaires nationales) 

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1/ NOURIA BENGHEBRIT –REMAOUN : Nouria Benghebrit, épouse Remaoun,  est une femme qui a occupé tout au long de sa carrière professionnelle,  plusieurs postes de responsabilité dans les domaines de la recherche scientifique, le développement technologique et la connaissance outre la coordination de projets de recherche sur l’école et l’éducation.  Le dernier poste qu’elle occupait avant sa nomination, lundi 5 mai 2014, ministre de l’Education nationale dans le nouveau gouvernement (de A. Sellal) à la place d’Abdelatif Baba Ahmed, était celui de directrice du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc/Oran).

Depuis sa nomination aux fonctions de ministre, elle n’a pas manqué de « déranger » bien des habitudes bureaucratiques, ce qui ne fut  guère apprécié , au départ, par les syndicalistes  et,  surtout, par  les « conservateurs » rentiers du secteur…qui n’ont trouvé comme excuse que sa pratique hésitante (au tout début, car bien des progrès ont été faits) de la langue arabe. On a même vu une certaine « campagne de presse » à caractère diffamatoire  menée à son encontre. Elle a su résister et imposer des améliorations aux réformes précédentes au niveau de l’Education nationale et ce, malgré les campagnes de presse et politiques menées par les tendances conservatrices. Elle a « réussi », fin novembre 2015, après de longues négociations avec les principaux syndicats (hors le Cla et le Cnapeste)  à faire signer une « Charte d’éthique éducative »

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2/ ARMEE NATIONALE POPULAIRE (ANP) : Pour les succès rencontrés lors des opérations continuelles anti-terroristes menées à travers le territoire national et aux frontières : terroristes abattus, terroristes arrêtés, saisies d’armes et d’explosifs, autres saisies (carburants , drogues, or et autres métaux, détecteurs de métaux…). Il y a , aussi, tout ce qui fait, en matière d’opération de détection de mines et leur destruction, opération très coûteuse et parfois meurtrière, et de nettoyage des terres  (Total des mines détruites par l’ANP, de 1963 à 1988: 7 819 120 / De 2004 à 2014: 927 571….d’où un total de 8 746 691 ….et 57 884 ha nettoyés…..sur un total de 10 à 11 millions des mines placés essentiellement dans les zones frontalières par la colonisation.

Au 31 octobre  2015, le total des mines découvertes et détruites s’élevait à 807 478 mines, soit 674 388  mines antipersonnel, 128 149 mines anti-groupes et 4941 mines éclairantes. Le nombre de restant de mines doit être détruit avant 2017.

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3) MEDIENE MOHAMED : Bien qu’admis à faire valoir ses droits à la retraite en septembre 2015 , le général de corps d’armée « Tewfik », ancien responsable du Drs/Mdn, reste encore dans l’imaginaire populaire ,et surtout pour  ceux qui ont tout fait pour l’écarter, un homme influent. Durant vingt-cinq années, il ne s’était montré en public que très rarement et encore moins ne s’était exprimé.

La diffusion par voie de presse, le 4  décembre 2015, de sa « lettre ouverte » , « une sortie exceptionnelle », défendant un de ses plus proches collaborateurs, le général « Hassan »,  condamné à 5 ans de prison ferme, par le Tribunal militaire de Blida, l’a transformé, selon le politologue Hosni Abidi, en « chef du plus grand parti  politique d’opposition »

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4/ GROUPE DES 19 :Vendredi 6 décembre 2015, la  lettre  adressée le vendredi 1ernovembre, au Président de La République Abdelaziz Bouteflika, est rendue publique lors d’une conférence de presse. Elle est signée de 19 personnalités (dont Zohra Drif- Bitat, Lakhdar Bouregâa, Abdelkader Guerroudj, Mustapha Fettal, Mohamed Lemkami, Nouredine Benissad, Meriam Benhamza, Rachid Boudjedra,Pr Abdelhamid Aberkane, Khalida Toumi, Louisa Hanoune…..) , demandant une audience….car « inquiets pour sa santé et pour l’avenir du pays ». Elle n’a été rendu publique, ont-ils précisé,  que parce qu’ils n’avaient reçu aucune réponse à leur demande. Le groupe sera « maltraité » par une partie de la classe politique (tout ou parties du  pouvoir dit parallèle ?) et ses soutiens économiques qui les traiteront , entre autres , de « salonnards » , leur demandant d’ « aller écrire leurs mémoires » . Certains opposants les critiqueront aussi .  Malgré les défections en cours de route  de  quatre signataires (Zehira Yahi,  Samia Zennadi, Rachid Hadj Naceur puis  Fettouma Ousliha ;  les trois premiers invoquant  leur « naïveté politique et la précipitation » , la quatrième , comme les autres, ayant « subi », selon Khalida Toumi ,des « pressions intolérables et inhumaines ») , les autres membres sont catégoriques : « Nous ne reculerons pas ! », d’autant qu’ils estiment avoir été « confortés » par la lettre, rendue publique , elle aussi, du général de corps d’armée (désormais) à la retraite Toufik.

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5/ HADDAD ALI Il a été élu , jeudi 27 novembre 2014, «  patron » des patrons algériens pour diriger la plus importante organisation patronale d’Algérie, le FCE (Forum des chefs d’entreprise).   Candidat unique, il a été élu à l’unanimité pour un mandat de deux ans..

Ali Haddad est considéré comme l’un des hommes d’affaires les plus importants depuis une décennie. Il s’est affiché ,durant les dernières années, comme un soutien indéfectible pour  la politique économique du président A.Bouteflika.

Natif de Azzefoun, 49 ans, lancé dans les affaires à partir de 1988,  il est  le patron du premier groupe privé de bâtiment et de travaux publics algérien, Etrhb Haddad, avec un chiffre d’affaires de 40 milliards de DA. Il est également présent dans les médias  ( Quotidiens Waqt El Djazaïr en arabe et Le Temps d’Algérie en français et deux télévisions satellitaires : Dzaïr TV et Dzaïr News) , l’hôtellerie et la concession automobile.
Profitant de la professionnalisation du football, Ali Haddad a acquis l’USM Alger, un club prestigieux de la capitale.

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6) SAÂDANI AMARNé le 17 avril en 1950 à Tunis (Tunisie), Amar Saadani, père de sept enfants, a été, entre 2004 et 2007, président de l’Assemblée populaire nationale (APN). C’est un fervent soutien de A. Bouteflika qu’il défend bec et ongles.

Ancien cadre syndical (UGTA), A. Saâdani a occupé le poste de Mouhafedh pendant 15 ans, député à l’APN en 1997, et membre du comité central du FLN. Il a été, au sein de l’APN, président de la commission des Tansports, des Transmissions et des Télécommunications.

Réélu député en 2002, il a occupé le poste de vice-président de l’Assemblée avant d’être élu, le 23 Juin 2004, président de l’APN. Nouveau Secrétaire général du FLN, il succède à Abdelaziz Belkhadem, qui a été écarté de son poste après un retrait de confiance, en janvier 2013.

Amar Saâdani est désigné , jeudi 29 août 2013, onzième Secrétaire général du parti du Front de Libération Nationale (FLN) à l’issue de la 6 ème session de son Comité central. Depuis, bien qu’en butte à de multiples attaques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parti, tant sur le plan de sa gestion politique que sur le plan personnel, alternant les discours rassembleurs et les propos provocateurs et parfois surréalistes, il a réussi à s’imposer.

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7/ ISAAD REBRAB : Patron de Cevital, il  a fait son entrée pour la première fois dans le classement annuel des fortunes arabes établi par le magazine Arabianbusiness qui le classe (décembre 2014)  à la 32e place des hommes d’affaires arabes les plus riches.  Sa fortune est estimée par Forbes à 3,2 milliards de dollars. Né à Tagmount Azzouz (Kabylie), plus de 70 ans, président du Conseil d’administration de Cevital (Industries alimentaires, matériaux de construction, presse avec le quotidien Liberté, automobiles, affichage  publicitaire…plus de 25 entreprises ). Il  a résisté en ne tombant pas dans le piège de la « provocation » par voie médiatique – au pouvoir qui voulait « l’éliminer » (rumeur d’un « mandat d’arrêt » contre lui) . Du fait du soutien de ses nombreux employés notamment en Kabylie , les autorités auraient fait marche arrière par peur ( ?) de la réaction de la rue.

Le 17 février 2014, il avait été reçu, avec une délégation de patrons de grandes multinationales (25) par le président français François Hollande qui cherchait à attirer en France des investisseurs.

A noter qu’après avoir acquis , en 2013, Oxxo, spécialiste français des portes et fenêtres , il acquiert Fagor-Brandt le spécialiste de l’électroménager puis , l’italien Lucchini, groupe italien de sidérurgie. Fin 2015, une information non confirmée annonce son intention d’investir plusieurs centaines de millions de dollars….au Brésil. Une autre provocation ?

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8)  BOUCHOUAREB ABDESSELAM : L’ancien directeur de communication de la campagne du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et ancien ministre de l’Industrie  et de la Restructuration (1996), Abdessalem Bouchouareb, a été nommé lundi 5 mai 2014,  ministre de l’Industrie et des Mines, dans le nouveau gouvernement dirigé par Abdelmalek Sellal (remplaçant ainsi Amara Benyounès) . Né le 3 juin 1952 à Ain Khercha, dans la wilaya d’Oum el Bouaghi, A. Bouchouareb est détenteur de plusieurs diplômes universitaires dans les sciences médicales et humaines. Il a occupé, en 1994, la présidence du Conseil national économique et  social (CNES), puis a été nommé, en 1996, ministre de l’Industrie dans le gouvernement  de Ahmed Ouyahia. Il avait été chef de cabinet et membre du bureau politique au Rassemblement national démocratique (RND), élu député de 2002 à 2007 de la wilaya d’Oum El  Bouaghi et fondateur et président de la première confédération patronale (CGEOA) en Algérie (1989).  Dans le cadre de ses activités en tant que Commissaire auprès du chef du gouvernement pour la promotion de l’emploi des jeunes (1998), puis en tant que ministre délégué à l’emploi en 2000, A. Bouchouareb a eu l’occasion de lancer puis de redynamiser l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) après avoir été un de ses initiateurs au CNES.  A. Bouchouareb a été également élu député de la wilaya d’Alger, membre du bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN), vice-président, chargé du suivi des affaires administratives et du contrôle financier depuis son élection aux dernières législatives du 10 mai 2012. A. Bouchouareb a été, par ailleurs, élu vice-président de l’Internationale  démocratique centriste en septembre 2012 (Rome).

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9) HOUDA IMANE FERAOUN: Née le 16 juin 1979 , elle  a grandi à Sidi Bel Abbes, dans l’Ouest algérien. Elle obtient, en 1999, un Diplôme d’études supérieures (DES) en physique du solide. Elle pousse son cursus jusqu’au magistère en science des matériaux qu’elle obtient en 2002.

Par la suite, la jeune femme veut couronner ses études avec un doctorat, toujours à Sidi Bel Abbeè. Mais, elle recherche une expérience à l’international et une occasion se présente à travers une bourse industrielle en Franche-Comté, en France. Elle est confrontée à un choix : faire son doctorat ou partir s’installer en France. Qu’à cela ne tienne ! Considérée comme têtue par son entourage, elle fait tout pour mériter son surnom de « la pierre » (el hadjra). Pour le moins déterminée, elle fait des allers-retours entre la France et l’Algérie et réussi à mener à bien ses deux projets en 2005.

Houda Imane Faraoun prend la tête de l’Agence nationale pour le développement de la recherche universitaire (Andru) en 2011. Une première expérience dans la gestion d’une administration publique. Ensuite, elle atterrit à l’Agence thématique de recherche en sciences et technologies (ATRST) où elle continue de participer à l’effort de gestion et contribue à « tracer la politique de recherche en Algérie », jusqu’à sa nomination à la tête du MPTIC, en mai 2015.

À 36 ans, elle est la plus jeune ministre du gouvernement algérien(Aicha Tagabou n’est que ministre déléguée chargée de l’Artisanat) . Mieux, elle est l’une des plus jeunes de l’histoire de l’Algérie indépendante à accéder à des fonctions ministérielles.

Au sujet de sa nomination, la nouvelle ministre estime que c’est un défi. En effet, elle convient qu’il s’agit d’un lourd héritage. Elle reconnaît qu’elle ne peut que « colmater les brèches » à court-terme, car il règne une certaine « léthargie dans le secteur ». Cela dit, elle affirme vouloir ouvrir de nombreux chantiers dès maintenant et poser les jalons d’une véritable politique de développement de son secteur. « Cela ne va pas être facile », reconnaît-elle.

Ambitieuse ? « Pas tellement », pense-t-elle, dès lors qu’il s’agit surtout de combler le retard accumulé. Malgré son poste de ministre, elle continue d’aller faire son marché elle-même, presque incognito. Elle se dit plutôt casanière et passe le plus clair de son temps dans son bureau : « Quand je ne travaille pas, je m’amuse. Et quand je m’amuse, c’est en travaillant ». Sa nomination n’a pas changé son mode de vie, « à peu de choses près ».

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10) TEBBOUNE ABDELMADJID :67 ans, né à Mechria (Naâma). Diplômé de l’ENA, 2è promotion. Plusieurs fois wali (Djelfa, Adrar, Tiaret, Tizi-Ouzou), ministre délégué chargé des collectivités locales, ministre de la Communication et de la Culture, de nouveau ministre chargé des Collectivités locales, ministre de l’Habitat et ce l’Urbanisme . Il a représenté le président A. Bouteflika lors de plusieurs missions à l’étranger après son départ du gouvernement. Ministre de l‘Habitat depuis le 4 septembre 2012 dans le nouveau gouvernement de A. Sellal. Un poste qui se conjugue intimement avec l’insondable et inextricable problème du logement dont la demande ne que fait que croître . Chargé de la  Communication en 1999, il avait alors contribué (discrètement, mais efficacement), en avril 2000,  à la mise place, par les journalistes, d’un Conseil de l’Ethique et de la Déontologie. Sous des dehors tranquille et discret, il  a un sens efficace de la communication. En 2015, il est en bonne voie, en compagnie du wali de la ville, de réellement transformer Alger en « ville sans bidonvilles », phénomène rare en Afrique et dans la région

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11/ DAOUD KAMEL : Journaliste au Quotidien d’Oran (ChroniqueRaina Raï), dont il a été rédacteur en chef, natif de Mostaganem, 45 ans, écrivain, auteur de « Meurseault , contre-enquête », édité d’abord en Algérie en 2013 puis en France en 2014. Trois  prix (deux en France : le  «  Mauriac de l’Académie française » et  le « Cinq Continents de l’OIF »,  et un en Algérie : « L’Escale Littéraire Alger 2014 ») et une double nomination pour le « Goncourt » et le « Renaudot » avec une « qualification »  pour les « finales ». Par le passé, en 2008,  , avec son recueil de nouvelles,« La Préface du Nègre », il avait obtenu le Prix Mohamed Dib. Son dernier roman (édité, il faut le préciser, en 2013, en Algérie) est passé inaperçu des conservateurs, des islamistes, des nationalistes sourcilleux, ainsi d’ ailleurs que des autres écrivains algériens, de la presse arabophone et des télévisions satellitaires francophobes. C’est son passage sur le plateau d’une  télévision française dans une émission à grand succès (France 2 avec Laurent Ruquier), autour de son roman et de ses idées sur la vie politique, la vie cultuelle (la pratique de l’Islam) et culturelle (la pratique des langues) du pays, la mémoire franco-algérienne … qu’une « vague d’indignation » est soulevée , portée par un « imam » salafiste,  Hamadache, qui avait  appelé à le « tuer ». Un appel de haine qui a suscité une mobilisation nationale et internationale en guise de solidarité avec un journaliste-écrivain qui assume tous ses propos et qui refuse de se comporter en victime d’une campagne de dénigrement (orchestrée ?) visant à le pousser à quitter l’Algérie…. une Algérie qu’il veut seulement «  raconter au reste du monde » . Son livre a été classée aux Etats Unis comme un des dix plus importants livres de l’année.

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12) SANSAL BOUALEM Né en 1949 à Théniet El Had, Boualem Sansal a fait des études d’ingénieur à l’Ecole Polytechnique d’Alger  et à l’Ecole supérieure des télécommunications de Paris. , avant de soutenir un doctorat en économie. Son premier roman, le Serment des Barbares (1999) a reçu le prix du Premier roman et le prix des Tropiques (France). Il a reçu, en octobre 2011, le prix de la Paix des libraires allemands. Son roman, le Village de l’Allemand (2008) a reçu le Grand prix RTL, le Grand prix de la francophonie et d’autres distinctions européennes.Son œuvre compte, fin 2011, six romans ainsi que deux essais, des nouvelles et des contributions diverses. Dans une interview parue dans El Watan (22 octobre 2011) , il précise que c’est son ami Rachid Mimouni qui l’a encouragé  à écrire. Ils étaient voisins à Boumerdès, les deux étant des  cadres du secteur de l’Industrie. Lundi 19 décembre 2012, il est choisi comme membre du jury international du 62è Festival du film de Berlin (9-12 février 2012). A noter que Boualem Sansal est, avec Assia Djebbar , le romancier algérien le plus traduit en allemand. Et, en Allemagne, il a reçu plusieurs prix. L’Académie française  lui décerne,  jeudi 13 juin 2013, le Grand Prix de la Francophonie, doté de 20.000 euros…En décembre 2013, il reçoit le prix Jean Zay (France) de la laïcité et en septembre 2015, il est  dans la première liste des nominés pour le Prix Goncourt (livre : « 2084 ») et il est, finalement,  Grand prix de l’Académie française 2015. A noter qu’aucun de ses ouvrages n’a été édité en Algérie, mais la presse nationale a publié plusieurs entretiens….tous toujours marqués par un engagement sans détours laïc et anti-fondamentaliste

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13/ JORNANE GOSTO : C’est une émission humoristique et satirique (des hommes politiques entre autres , et de l’actualité ), fabriquée au jour le jour, un concept unique dans le monde arabe,  diffusée chaque soir après le f’tour du Ramadan surEl Djazaria Tv, animée dans le « stah » (car « chaque algérien a un « stah » dans la tête ») , avec vue panoramique, dominante,  sur Alger, par des acteurs de talent et percutants (Nabil Asli dit Bahlito , Moufida Addas, Madli, Mohamed Khassani dit Abou Obeida, le faux homme religieux, Kamal Abdat, Nassim Haddouche, Wassila Mokrane, Fatima Belabed, à leur tête Abdelkader Djeriou) .L’émission a permis de « banaliser » bien des sujets alors tabous. Aucun numéro  n’a subi de censure. L’émission (ainsi que de nouveaux concepts dont « Pas de panique ») ainsi que les animateurs « passent », avec armes et bagages,  à KBC News fin 2014 . En juillet 2015,  la chaîne  de télévision KBC et son émission Jornane El Gosto refusent de se plier aux injonctions du président de l’ARAV concernant les critiques satiriques à l’endroit des responsables, tout particulièrement durant le mois de Ramadhan. Mais, on  croit savoir que l’équipe a « éclaté », chaque élément entamant une carrière d’artiste prometteuse. En tout cas , elle laisse une empreinte notable dans le paysage audiovisuel national et redonné plus que du sourire aux Algériens.

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14 / EQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL DES U-23 Disputant la CAN 2015 des footballeurs de moins de 23 ans à Dakar (Sénégal), elle a réussi à se qualifier aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 (en compagnie du Nigéria et de l’Afrique du sud), ce qui n’était pas arrivé depuis plusieurs décennies et à disputer la finale de la Can (finale perdue face au Nigéria : 1-2).

Ces réussites ont poussé la FAF à relancer son Académie destinée à accueillir les jeunes footballeurs souhaitant entamer une carrière professionnelle tout en poursuivant des études.

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15/ AHMED DJOGHLAF : Une des principales chevilles ouvrières de la COP 21 ( Paris Le Bourget, décembre 2015)

Diplômé d’Universités françaises et américaines, Ahmed Djoghlaf est un diplomate algérien qui a effectué une carrière tant en Algérie (au ministère des Affaires étrangères et à la Primature en tant que conseiller chargé de l’Environnement) qu’au sein des Nations-unies (sous-directeur exécutif du Pnue puis directeur, au titre du Pnue, du Fonds mondial sur l’Environnement).

Le 7 janvier 2010, à l’occasion du lancement par le Brésil de l’Année internationale de la biodiversité, l’une des villes les plus vertes du pays, Curitiba, a  inauguré un nouveau parc urbain de 11 000 m2 baptisé au nom de Ahmed Djoghlaf.

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*******Pour la sixième  année consécutive, le sitewww.almanach-dz.com (site électronique d’informations documentaires nationales) présente sa liste des personnalités les plus influentes (Very influent personalities, VIP). Selon Belkacem Ahcene-Djaballah, les deux premières années, la liste avait sacrifié aux canons habituels en se limitant à un Top ten (10) . Depuis  2011, il s’agit d’un TOP 15. Le choix se porte,  non sur des personnalités occupant des postes de décideurs (dites « importantes »)  mais, sur des personnalités (ou groupes de personnes)   qui, tenant compte de leur notoriété, position, fonctions et actions ont un « pouvoir » d’influence durable, un temps ou longtemps,  sur tout ou partie (s) de la  société et/ou sur la vie quotidienne des citoyens et leur devenir. Nouveauté à partir de 2013 :  Les personnalités occupant des postes de responsabilité stratégiques ou assumant  de très hautes fonctions décisionnelles ou de commandement  sont exclues du classement pour éviter toute « concurrence déloyale ».  Le choix s’est fait sur la base d’une observation continuelle des médias (et de la société ), mensuellement, tout au long de l’année  avec, en parallèle,  la récolte   d’avis et d’opinions , tout particulièrement dans les milieux de l’enseignement universitaire  et de la presse (large panel de consultants bénévoles).

RAPPELS :

VIP 2014 (TOP 15), Liamine Zeroual suivi de Haddad Ali / VIP 2013 (TOP 15), Me Ali Yahia Abdenour suivi de Zohra Drif / VIP 2012 (TOP 15), Abdelmalek Sellal / VIP 2011 (TOP 15),  Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales / VIP 2010 (TOP 10), Gendarme et-ou Policier chargé de la circulation routière / VIP 2009 (TOP 10), Bouteflika Abdelaziz, Chef de l’Etat/.  (Voir fiches documentaires inwww.almanach-dz.com / Société /personnalités). 

**Par La Rédaction: algerie1.com | 22/12/2015 | 

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*Lakhdar El Ibrahimi fait une apparition remarquée à Oran sur fond de spéculations

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Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi, officiellement en retraite, a fait lundi une apparition, à Oran, aux travaux du séminaire de haut niveau et de sécurité en Afrique, qui s’est ouvert hier.

Il a qualifié de « très utile » le séminaire d’Oran, un rendez-vous institutionnalisé annuellement, tout en mettant l’accent sur l’importance des questions traitées et des échanges de points de vue effectués afin que le continent africain puisse aborder de manière pertinente ses préoccupations sur les plans sécuritaire et de la paix.

Lakhdar Brahimi, également membre du Groupe des sages de l’UA, avait présidé la séance matinale de cette seconde journée du séminaire, consacrée aux questions de la région des Grands Lacs.

Au sujet du dossier syrien qu’il a eu à gérer en tant qu’envoyé spécial du SG de l’ONU, il s’est félicité en qualifiant « les actions entreprises par la communauté internationale d’encourageantes ».

Mais Lakhdar Brahimi vaut moins par ses déclarations que par sa présence à Oran. Une présence qui n’a pas manqué de donner lieu à des spéculations de journalistes. L’ex diplomate, qui ne manque jamais de rendre une visite de courtoisie au président Bouteflika à chaque fois qu’il vient en Algérie, est-il promis à l’exercice de nouvelles fonctions officielles.

Reprendre par exemple les rênes de la diplomatie ou bien devenir le représentant personnel du président voire plus. En tous cas dans les milieux de la presse les spéculations vont bon train.*algerie1.com | 21/12/2015 | Par Mourad Arbani 

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*Les faits marquants de l’année

   **Décryptage d’experts

2015 : Avant-goût d’une longue période d’austérité à venir ?

*L’année de l’enracinement de la crise

«Dans le discours, oui. Dans les faits, non», estime Lies Kerrar. La seule mesure adaptée à la situation a été «la dépréciation du dinar» qui «n’a pas été drastique et moins importante que la baisse de nos revenus d’exportation». C’est une mesure de nature à affecter le pouvoir d’achat des Algériens, car «une grande partie de ce que nous consommons a un fort contenu importé». Néanmoins, «la baisse des cours de plusieurs matières premières et denrées alimentaires sur les marchés mondiaux a limité cet effet». Par ailleurs, le budget 2015 «n’incorporait pas de réduction significative des dépenses. Ni d’ailleurs le projet de loi de finances 2016».

Pour Ferhat Aït Ali, le vocable d’austérité «galvaudé par les politiques est impropre dans notre cas de figure, car il sous-entend une récession économique qui touche surtout les secteurs de production par effet de baisse de la consommation des ménages». Or, en Algérie une éventuelle baisse de la consommation «touchera surtout la sphère commerçante et importatrice, vu que le gros des produits nationaux ne couvre pas le gros de nos besoins».

Ce qui risque d’arriver, ce sont «des compressions d’effectifs, mais de toutes les manières le gros des emplois était déjà mal orienté et maintenu uniquement par la dépense publique et l’emploi social ou étatique qui ne peut survivre à une crise budgétaire». En tout état de cause, les Algériens devront «apprendre à créer et trouver de vrais emplois ou se résigner à un glissement inexorable vers la misère multiforme». Il faudra aussi accepter à revoir le concept «assez vague des acquis sociaux et apprendre qu’à part mourir un jour dans la vie rien n’est définitivement acquis. »

Les réponses du gouvernement face à la crise (ex : gel de projets, licence d’importation, etc.)

Pour Ferhat Aït Ali, ce ne sont pas des réponses mais «des réactions, certaines obligées et d’autres mal à propos, ou mal initiées». Le gel des projets concernera «des projets utiles et le maintien de projets moins utiles ou même farfelus mais déjà engagés. Or, ce sont des projets  créateurs d’emplois, de dynamique économique même temporaire et de fiscalité.

Leur gel aura des incidences sur tous ces volets. » Pour Lyes Kerrar, la notion de gel de projets «n’est pas très claire car «les budgets présentés dans les lois de finances comprennent des dépenses d’équipement importantes, du même ordre de grandeur de ce que l’on avait avant, même s’il y a une réduction pour 2016 de l’ordre de 20%».

Où s’arrêtera la chute  du dinar ?

Cela dépend de «nos mesures de réformes et du temps que l’on mettra pour rendre notre économie compétitive», affirme Lies Kerrar. Le «gradualisme» a ses «mauvais côtés». «Lorsque qu’on déprécie le dinar graduellement et que les acteurs économiques s’attendent à plus de dépréciation, ils vont anticiper cette baisse attendue de plusieurs manières : augmentation des stocks de produits importés, achat de devises sur le marché informel, etc.»

Ferhat Aït Ali explique que «l’Etat ayant préféré l’émission monétaire pour couvrir une inflation de dépenses publiques et privées, il s’est retrouvé avec une masse monétaire M3 de 18 000 milliards de dinars. Les réserves de change sont dans l’immédiat la seule couverture de cette masse incompressible». A chaque baisse de ces réserves il faut dévaluer le dinar pour maintenir un équilibre entre «l’actif représenté par les réserves et les rentrées annuelles, et le passif représenté par cette masse».

Dans ces conditions, la dévaluation est «quasi inexorable jusqu’à l’extinction de ces réserves qui rendra le dinar sans valeur à l’international, ou la création de richesse locale qui lui redonnera de la valeur». Mais comme la dévaluation est «l’ennemie de la création d’investissements nouveaux et que les anciens sont en mauvaise posture, je vois mal comment enclencher un cercle vertueux, avec une situation et une logique de cercle vicieux.»*Safia Berkouk /  el watan/ lundi 28 décembre 2015

**Baisse des réserves de change, dépréciation du dinar, inflation…

2015, l’avant-goût de l’austérité

Après une année 2014 sauvée tant bien que mal, 2015 a marqué le coup d’envoi des années de vaches maigres. L’austérité, un concept longtemps évité par le gouvernement, a fini par s’imposer dans le discours officiel à mesure que les cours du pétrole s’érodaient. Il a fallu seulement une année pour que les principaux indicateurs financiers de l’Algérie basculent dans le rouge.

A la fin des onze premiers mois de l’année 2015, la balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit de plus de 12 milliards de dollars (mds usD), contre un excédent de 5 milliards de dollars à la même période de 2014. Sur cette période, les exportations globales et d’hydrocarbures ont reculé de plus de 40%. En revanche, les importations, si elles ont reculé, elles ont diminué moins vite qu’espéré et dépassent encore la barre des 40 milliards de dollars.

En moyenne, la baisse des importations a été trois fois moins rapide que celle des exportations. De quoi mettre le pays dans une situation inconfortable, même si le gouvernement rassure que la situation est maîtrisée. En effet, le gouvernement a pu faire appel aux réserves de change et aux ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) pour amortir le choc. Ceci a eu pour effet d’entamer les économies engrangées à la faveur de l’embellie financière qu’a connue le pays quand les cours du pétrole étaient au plus haut et que les experts énergétiques estiment aujourd’hui révolue. Entre 2014 et 2015, les réserves de change ont baissé de plus de 15%.

Celles du FRR ont, elles, reculé d’environ un tiers. En seulement une année, l’Algérie aura consommé près de 30 milliards de dollars de son épargne en devises et plus de 1400 milliards de dinars de son épargne en dinars. Les effets de l’austérité se sont traduits par des baisses des dépenses d’équipement, des gels de projets et des reports de certains autres.

Sur le plan social, si les subventions et les transferts sociaux n’ont pas été touchés, des hausses de prix sur certains produits de consommation sont observées avant même que l’entrée en vigueur des hausses des prix de l’électricité et des carburants prévus par la loi de finances 2016 ne devienne effective. Le taux d’inflation en glissement annuel (décembre 2014-novembre 2015) s’est établi à près de 5% contre moins de 4% à la fin de 2014. La hausse est due en partie aux produits agroalimentaires qui ont augmenté de 5,5%, selon l’office national des statistiques.

Le dinar au plus bas

La chute de la valeur de la monnaie nationale a, par ailleurs, affaibli un pouvoir d’achat déjà fragile avec un dinar qui a perdu un quart de sa valeur depuis 2014 (voir graphe 2). Face au dollar, le taux de change du dinar a dépassé dans les cours officiels la barre des 107 Da pour 1 dollar et les 117 DA pour 1 euro, la monnaie unique européenne. Sur le marché parallèle, la situation est plus grave avec un dinar à des niveaux bas exceptionnels (180 DA pour un euro et 160 pour un dollar).

Beaucoup d’observateurs se demandent si cette chute va s’arrêter, alors que les perspectives à venir sont encore sombres. Le gouvernement qui a longtemps éludé la question de l’austérité a bien tenté de limiter les dégâts en prenant certaines mesures, parmi lesquelles l’instauration des licences d’importation pour certains secteurs, la mise en place de la conformité fiscale volontaire pour récupérer la manne d’argent qui circule dans l’informel, ainsi qu’une coupe dans les dépenses d’équipement et le gel de certains projets. Si l’année 2015 a implanté la notion d’austérité dans les esprits, nul doute que l’année 2016 achèvera de la matérialiser dans les faits, au grand dam des ménages. **Safia Berkouk /  el watan/ lundi 28 décembre 2015

**L’année de l’enracinement de la crise

Chaque année qui s’écoule emmène avec elle son lot d’espoirs, de décisions et d’événements qui doivent nous servir de guides et de repères pour le futur. Les bons managers se posent toujours ces fameuses questions chaque fin d’année : qu’ai-je fait d’efficace l’année passée ? Quelles lacunes ai-je constatées et comment les améliorer ? En tous les cas, c’est ce qu’on enseigne chaque fin d’année dans un processus de coaching de hauts dirigeants.

L’année 2014 a été la confirmation de la crise pétrolière ; mais les répercussions étaient minimes sur le mode de fonctionnement de l’économie. Le Fonds de régulation, les réserves et l’absence de dettes internationales avaient donné une bouffée d’oxygène au pays. Lorsqu’on prend quelques bonnes décisions, nous nous procurons des périodes de répit. Le paiement de la dette par anticipation et la constitution de réserves étaient des décisions judicieuses d’une période faste.

Mais voilà que 2015 confirme que la crise est structurelle et durable. Ceux qui tablaient sur une courte période de réduction des prix pétroliers – et une amélioration substantielle par la suite – se rendent compte que la réalité est beaucoup plus complexe que toute représentation qu’on en fait à l’avance. Je garde toujours en vue la démarche d’un bureau d’étude anglais spécialisé en énergie. Dès le début de la crise pétrolière, il avait sollicité les trente meilleurs experts et bureaux d’études qui avaient fait d’excellentes prévisions par le passé. Leurs pronostics étaient si divergents qu’ils devenaient inexploitables. Ils préconisaient un éventail de prix sur la décennie prochaine variant entre 30 et 150 $ le baril.

Les choix des décideurs

L’incertitude sur les marchés pétroliers est totale et nul ne détient une quelconque vérité reconnue dans le domaine. Lorsqu’on est dans pareille situation, la rigueur stratégique veut que l’on planifie sur le scénario le plus défavorable possible. Or, la loi de finances table sur 45 dollars le baril. Il devient clair, après les derniers événements, que ce chiffre s’avèrerait trop optimiste. Mais prudence ! A ce niveau-là, aucun équilibre n’est possible. La réduction des dépenses et l’augmentation de certaines taxes dans la LFC 2016 sont si faibles qu’il faut que le baril soit à plus de 100 dollars pour équilibrer le budget. Il faut donc puiser dans le Fonds de régulation pour boucler l’année.

L’Algérie n’a pas d’expérience probante en matière de gestion des crises. Nous nous sommes habitués à la normalité et l’abondance. C’est durant ces périodes qu’il faut préparer l’opinion et les citoyens à adopter des attitudes responsables. 2015 devait être une année de communication intense avec les citoyens. Or, dès que le niveau des ressources devient normal ou plus favorable, les politiques économiques et les discours changent.

L’absence de continuité et de crédibilité des politiques économiques nuit considérablement aux ripostes face à des crises de grande sévérité. Celle que nous commençons à entrevoir risque d’être d’une grande sévérité si on n’ajustait pas les comportements des personnes et des institutions. 2015 fut l’année où on a découvert le fossé qui sépare les comportements des citoyens des institutions et l’opposition par rapport aux exigences de sortie de la crise. La stratégie communicationnelle est soit inefficace, soit inexistante. Les messages les plus contradictoires circulent dans les débats économiques.

Le nombre d’experts se multiplie par dix en période de crise et chacun y va de ses impressions pour les ériger en «vérités» scientifiques absolues. Mais on découvre également le peu de rationalité économique et le peu d’empressement à faire des choses. Il est vrai que le gouvernement a gaspillé énormément de ressources. Mais lorsqu’au début des années 2000 des séries de plans de relance furent préconisées, la vaste majorité des experts et des institutions s’étaient prononcés pour. On pensait qu’en injectant des centaines de milliards de dollars, on allait venir à bout du sous-développement et construire une économie prospère. Le peu d’experts qui étaient contre n’ont rien dit pendant une très longue période. Ce n’est que lorsque l’inévitable s’est produit qu’on a commencé à parler de gaspillages, de gabegie, etc.

Le consensus d’experts permet-il l’espoir ?

Il y a des développements imperceptibles qui peuvent être les germes de l’espoir. Au début des années 2000, les experts étaient divisés sur la démarche à adopter. Il y avait une grande division sur toutes les questions : le budget, les privatisations, les politiques sectorielles et le reste. Ils avaient induit en erreur le gouvernement par leur approbation des plans de relance par les infrastructures, alors qu’il fallait financer d’abord les facteurs clés de succès (développement humain, décentralisation, diversification économique, modernisation managériale, industries du savoir, etc.).

L’année 2015 pourrait être considérée comme l’année d’un consensus efficace et renouvelé de la vaste majorité des experts algériens. Nous défendons tous la même chose maintenant : le meilleur ciblage de dépenses publiques et l’abandon des subventions tous azimut, vérité des prix, financement des facteurs clés de succès (voir ci-haut), meilleure communication et exemplarité. Maintenant, si le gouvernement prenait une tout autre direction, il en assumerait seul la responsabilité. La relance par les infrastructures était une erreur partagée avec l’ensemble de la société. Mais la situation est différente maintenant.

Il reste que l’année 2015 demeure révélatrice de la faiblesse des concertations entre gouvernement et opposition. Beaucoup de personnes  rejettent  toute sorte de décision sans alternative crédible. Nous sommes tous d’accord pour dire que d’énormes gaspillages ont été faits. Il faut mettre en œuvre des mécanismes pour que cela ne se reproduise plus. 

Mais quelles sont les solutions, les alternatives pour empêcher que la présente crise ne s’aggrave ? Que faut-il faire pour arriver à une vérité des prix, tout en aidant les catégories les plus vulnérables durant ces terribles moments ? Il faut beaucoup de débats, de pédagogie et d’ouverture d’esprit pour trouver les solutions ensemble. Nous en sommes loin.

La meilleure manière de produire des solutions serait de mobiliser tous les cerveaux disponibles (opposition, cadres de l’Etat, ONG, acteurs économiques, etc.) et coiffer cette concertation par nos meilleurs scientifiques dans le domaine. Mais 2015 a montré que ce schéma est encore loin à réaliser. Il nous reste l’espoir de 2016. Chaque année qui passe ferme avec elle une fenêtre d’opportunité et nous n’avons pas beaucoup qui restent. Espérons que la fenêtre de 2016 sera la bonne.*Abdelhak Lamiri /  el watan/ lundi 28 décembre 2015 

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*Lire aussi….*Les personnalités de l’année 2009 en Algérie 

**Une décennie s’achève,une autre commence

**principaux événements 2009

**Retour sur l’année 2009 dans le monde

**2000-2010.Rétrospective environnement

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24 réponses à “Retour sur l’année 2015 en Algérie”

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