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L’artisanat en Algérie

Le trésor aux mille facettes

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L’artisanat, plus que l’expression manuelle d’un folklore, voué à l’appétit des touristes ou à l’étude des ethnographes, est la preuve même que les plus humbles des paysans ont voulu continuer à vivre dans une Algérie modelée au rythme de leur coeur.

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**Héritiers de traditions séculaires, baignés d’influences multiples, produits d’un peuple familier de la lumière et de la beauté, les objets artisanaux en Algérie plus que tout autre activité artistique, incarnent le refuge d’un génie populaire que rien n’a jamais détourné de sa source et qu’il est nécessaire de sauvegarder dans la beauté première de son jaillissement naturel. Qu’il soit de tradition paysanne (poterie, tapis) ou de tradition citadine (orfèvrerie, bijouterie et dinanderie), l’artisanat en Algérie est une activité nationale. L’artisanat ou l’âme d’une identité nationale

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L’artisanat algérien a toutes les caractéristiques de l’âme nationale. Rude avec ses tapis, il sait être précieux avec ses cuivres travaillés finement et ses bijoux, et sait être pur avec ses poteries; luxueux avec ses costumes traditionnels, il sait rendre la massive beauté de ses coffres. Spontanément, sans exégèse savante, l’artisanat algérien offre une réalité tangible d’une sensibilité particulière. Il exprime dans ses disciplines, la poterie, la céramique, la sculpture, la dentelle, la broderie, la dinanderie, la maroquinerie, la bijouterie et le tissage. Chaque région a sa spécialité: Tlemcen, Ghardaïa, Laghouat, Aflou et Cherchell sont réputées pour leurs tapis, les Aurès et la Kabylie sont spécialisées dans la poterie et les coffres. Les grandes villes dites citadines ont la notoriété de la broderie, des bijoux et de la dinanderie. A l’origine de ces activités créatives et expressives des inspirations diverses aussi bien pour les uns que pour les autres.

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 La bijouterie ou la mémoire vivante du temps
Le bijou est un témoignage vivant d’un génie populaire qui a traversé les âges. Dans la préhistoire, l’antiquité, puis de la période romano-byzantine à l’avènement de l’Islam, le bijou traditionnel a su synthétiser la quintessence de toutes les périodes dans une symbolique harmonieuse. Alger, Tlemcen, Constantine étaient à une époque pas si lointaine, le reflet vivant de l’essor de la bijouterie, concrétisé par le nombre impressionnant d’ateliers. D’autres régions sont aussi célèbres pour la qualité de leur bijouterie.

Les bijoux kabyles (Beni Yenni)
Les Ath Yenni sont connus par les bijoux en argent. Les formes et les couleurs sont un mode d’expression unique et propre à la région. La technique de l’émaillage a été adoptée aux environs du XVe siècle. Parmi les bijoux, on agitera avec fierté sans cesse l’Amenlukh renouvelée. L’Ikhelkhalen (chevillière). Le Taharabt, le Tbessaht, les Letrak, le Tigwedmatin, l’Adwir, les Tibzimin, le Tabzint. Ce sont là quelques-uns des modèles de la bijouterie de la région kabyle. Autre région, autres types de bijoux qui expriment la beauté de l’Algérie.

Le bijou chaoui, une authenticité de l’empreinte
Comme pour le bijou kabyle dont il diffère dans la forme, le bijou chaoui qui est «plein», ou «creux» a su résister à l’épreuve du temps en gardant son authenticité; il est représenté par la Alaq Tchoutchara (une boucle d’oreille) qui ne se fabrique malheureusement plus de nos jours, le Timecherref (boucle d’oreille aussi). La Khorsa Bel Quota qui est de création récente. L’maquyas, L’Abzim dont la ressemblance avec la fibule kabyle s’explique sûrement par une analogie ethnique évidente, Lamessak, fidèle au style chaoui malgré son caractère récent, le Tinahissin, le Cherketh ou Semsem, L’Akhalkhal (bijou très ancien que les femmes de la région ne retirent jamais), le Guernar, le Skhab ou le Harz qu’on retrouve dans tout le Maghreb. D’autres bijoux font aussi la caractéristique d’autres régions de l’Algérie, mais tous avec un lieu commun qu’est l’identité de la culture algérienne. On retiendra entres autres:

Les bijoux de M’sila
Ceux-là aussi ont une grande ressemblance avec les bijoux chaouis et le style hybride (apports extérieurs genre romain ou byzantin) et traditions liées à la vie quotidienne et à l’environnement. Outre le Khalkhal, on retrouve des Abzims et des colliers dont la particularité reste la frappante ressemblance avec le bijou chaoui avec un style moins recherché. Du nord au sud, le bijou est une appartenance spécifique et surtout typique.
Les bijoux targuis
C’est une tradition bien gardée et savamment entretenue. Le mérite revient aux légendaires Inaden. Un véritable mythe social. La société touarègue voue un véritable culte à l’artisanat et aux métiers nobles, dont la bijouterie. La symbolique tire son essence de la quête perpétuelle du Targui dans la maîtrise des éléments naturels. Pendentifs, bagues, pectoraux, boucles d’oreilles, chevillères, anneaux en laiton…etc., autant de signes de fidélité à une période révolue. On citera également le Tareout, le Tasralt, le Tineralt, la Khomessa le Tareout N’azeref, le Tiseguin, les Ihbsen, l’Asarou ouam Afer qui allie l’utile à l’agréable rappelant la toute proche Afrique noire par ses côtés mystiques. Le bijou targui traduit un goût très prononcé pour la recherche esthétique. La bijouterie n’est pas la seule forme d’expression pour les Algériens. D’autres voies ont été extériorisées par la tapisserie et le tissage, ces derniers expriment fortement la culture algérienne.

La tapisserie ou l’identité authentique
Le tapis traditionnel algérien a traversé les siècles sans la moindre ride et donne aujourd’hui la pleine mesure d’un talent transmis de génération en génération. Un métier sur lequel l’âge n’a pas eu d’effets. Les formes et les styles authentiques ont été sauvegardés même si des touches modernistes ont été introduites sur certains tapis. La variété de tapis disponible illustre le brassage des cultures en Algérie.
Le tapis est à la fois berbère, maghrébin, arabo-musulman, africain et parfois même oriental. Le tapis de l’Est algérien celui du Haracha (Aurès) et des Nememcha-Barbar (Tébessa – Khenchela) se rejoignent tellement dans les formes que tout discernement reste fastidieux. D’autant plus que ce dernier, en dépit de la disparition quasi totale de toute trace d’accent chaoui, rappelle le tapis légendaire Haracti ancré dans la vie quotidienne avec ses motifs aux symboles berbéro-orientaux. Le tapis de Djebel Amour, quant à lui, est d’une grande ingéniosité dans son tissage, assez pour en faire un des plus beaux spécimens de l’Algérie, car il est connu pour son côté original et ses motifs d’inspiration berbère.
Il est d’une grande austérité et se caractérise par un bel équilibre et une harmonie rarement démentie dans les contrastes. La richesse du patrimoine culturel algérien est un témoignage inégalable, voire même une référence à un passé aussi lointain que récent, raconté par des étoffes par une broderie spécifique à l’Algérie. Génie créateur aux doigts de fée

Avec des motifs alliant délicatesse, imagination et créativité, la broderie est le meilleur témoignage du savoir-faire dilué dans des rapports culturels divers et riches. La broderie, appelée communément le Tarz, est un art citadin plein de raffinement car il reflète l’amour, la sagesse et la finesse.
La broderie s’identifie aux régions, dont chacune porte les symboles authentiques des génies créateurs aux doigts de fée.

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Broderie d’Alger
Diverses appellations pour un même but: une oeuvre de maître, on l’appellera le Tarz, truz ou Triz, ou encore Guerguef, N’djoum-Kentil, qui veut dire recherche de l’élégance.. B’niqa, Kaftan, Qat, Karakou, tous des noms de vêtements de haute couture faits notamment en Fetla, Medjboud Adésse et Kountil du fil et des paillettes en or. Ce sont aussi les bijoux de cette haute couture de l’ancienne El Dzaïr.
Des mains de fée aux doigts reconnus cousent de belles arabesques sur des étoffes qui sont passées du Guerguef à la Fetla en passant par le Kountil et où le brodeur ou la brodeuse donne libre cours à une imagination débordante.
Les fêtes sont de véritables révélatrices des tendances et des genres en cours. Alger, l’Ottomane, verra culminer le Badrun, le Qwiyat, la B’diya et autres B’niqua et El Abrouk avec toujours le même souci de l’élément féminin: plaire et attirer les regards des autres, forcément beau.

Broderie de Miliana
C’est Alger revisitée. Le sens «Hadra» ou le cachet citadin qui l’emporte. De Blida à Médéa en passant par Koléa, l’influence ottomane, arabe ou andalouse, c’est partout visible. Résultat: des oeuvres en totale osmose avec le legs de la vieille El Dzaïr.

Broderie de Annaba
Elle est à motifs généralement floraux et s’inspirant des travaux de nos voisines tunisiennes, justifié par l’appellation broderie «de Nabeul».
La broderie bonoise est aussi un autre cachet qui reflète l’influence ottomane dont les plus grands brodeurs et brodeuses sont d’origine turque, entre autres les Stambouli, les Babès et les Boukachabia, ces familles nobles de la ville de Annaba qui ont su transmettre un héritage de broderie aussi authentique qu’original.
Le type de la broderie bonoise est identique à celui de Constantine, réputé notamment par Gandoura El Fergani un modèle attribué à la famille du grand chanteur de malouf Cheihk Mohamed Tahar Fergani, dont la soeur Zhor est la brodeuse numéro un à l’échelle régionale puis nationale.

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Broderie du Sud
La broderie du Sud est aussi une forme expressive et un témoignage de la créativité des habitants de ces régions, qui ont su laisser une empreinte authentique, notamment Touggourt et M’néa.
La première du fait de sa proximité avec la vallée du M’Zab rappelle à bien des égards les métiers pratiqués dans la ville de Ghardaïa, alors que la seconde, réputée pour son tapis, se distingue par une grande originalité dans le style et les inspirations graphiques, qui ont pour origine le nord du pays, avec toutefois des nuances subtiles dans les formes et les couleurs. La broderie dans ces deux vallées est très fortement concurrencée par le temps. Les génies créateurs aux doigts de fée ont laissé un héritage typiquement algérien, mais ils ont eux-mêmes hérité d’une activité artisanale, qu’ils ont développée fortement.

La dinanderie, un héritage de l’Empire ottoman
L’apparition de la dinanderie en Algérie remonte au Moyen Age. On y rencontre une succession des styles et une large influence turque. C’est autour des casbahs et des quartiers dédiés à cet art que s’organise le métier qui utilise essentiellement la feuille de cuivre pour la fabrication et décoration de produits d’art. Ces vases et récipients à l’esthétique sans égale, de la Kerouana, Liane, Kafatira en passant par El Mahbes et la Tassa et Tafay, témoignent d’une grande richesse ornementale. Alger, Tlemcen, Constantine ainsi qu’Annaba et à des degrés moindres Ghardaïa et Tindouf, sont les points d’attache principaux de cet art. Alger, par exemple, et malgré les effets du temps et la disparition (seuls subsistent quelques artisans téméraires) de la Zanket Ennahassia, figure comme le berceau de cet art, hérité de l’Empire ottoman. Parmi les spécialités, on peut citer le Berred (théière), le tobssi laâchaouet (couscoussier à couvercle conique), les Brik et Tassa pour les ablutions), El Mordjen, El Mahrez (marteau à piler) et la S’nioua. Constantine, autre ville, autre influence. La ville des Ponts réputée pour ses plateaux immenses d’inspiration orientale en termes décoratifs, tient son art à la présence des Ottomans des siècles durant dans cette ville. Lemrach, El Katara sont les principaux produits vedettes fabriqués par les mains expertes d’artisans virtuoses faisant jusqu’à ce jour la notoriété de Constantine, avec l’existence encore de Souk ennahassine implanté au coeur de l’antique Lemdina Ekdima (vieille ville), où autant d’objets destinés à la toilette et obéissant à la tradition citadine, sont encore fabriqués à la traditionnelle. Tlemcen, au même titre que Constantine et Alger, a vu se développer dans le strict respect de l’héritage almouwahad, l’art séculaire andalou, lui-même imprégné d’oriental comme pour témoigner de l’immense talent artistique d’une région multiculturelle et qui a su allier authenticité et originalité dans des spécialités comme les supports de livres, les lustres, les grands plateaux ou bien les fameux marteaux de porte qui sont en fait autant de vestiges d’un artisanat riche. Pour la ville des Jujubes, en dépit de l’absence d’un souk pouvant alimenter les besoins des familles bônoises en dinanderie, cette dernière est tout de même fortement présente à travers ses dizaines de magasins d’artisanat qui y sont implantés. Pour ce qui est du Sud, Ghardaïa et Tindouf sont moins renommées dans cet art, mais méritent une halte. Parce que le M’Zab, centre culturel très actif, a su se faire une place. La production des dinandiers reste limitée à la production d’ustensiles usuels: bouilloires et plateaux. A Tindouf, cet art a une vocation strictement domestique, les marmites, bassines, passoires et autres théières émergent en plus grand nombre mais restent sans grande recherche esthétique. Lier l’artisanat au vécu, il n’y a qu’en Algérie où le folklore est allié au modernisme, mais avec une touche authentique.(L’Expression-18.08.09.)

** Portail d’artisanat traditionnel et d’art -Algérie

**site officiel du Ministère du Tourisme et de l’artisanat

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Concours national du meilleur produit d’artisanat et d’art le 9 novembre 2012 

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L’agence nationale de l’artisanat traditionnelle et d’art organise la 10e édition du concours national de l’artisanat traditionnel et d’art dans le cadre de la célébration de la journée nationale de l’artisanat, le 9 novembre, a indiqué la directrice de l’agence, Mme Berchiche Faiza. Mme Berchiche a indiqué dans une déclaration à l’APS que le concours sera sanctionné par l’attribution de médailles, de tableaux d’honneur, et de récompenses pécuniaires (1er Prix : 450.000,00 DA, 2e Prix : 350.000 ,00 DA et 3e Prix : 250.000,00 DA). Le prix, créé en vertu du décret exécutif 97-273, est ouvert annuellement aux artisans, coopératives, entreprises artisanales et associations régulièrement inscrits au niveau des chambres de l’artisanat et des métiers. Il a été attribué pour la première fois en 2002. Il est décerné par le ministre en charge des industries artisanales le 9 novembre de chaque année. Les oeuvres récompensées seront retenues selon les critères relatifs au talent créateur et savoir faire de l’artisan, la qualité technique et esthétique de l »uvre et Capacité d’adaptation de l »uvre au marché. Chaque participant devra justifier de sa carte d’artisan et de sa carte fiscale Le produit proposé devra être inscrit dans la nomenclature officielle des activités de l’artisanat traditionnel et de l’artisanat d’art . Chaque artisan peut soumettre une à trois ‘uvres au jury de présélection pour chaque prix.Une seule ‘uvre pour chaque prix sera sélectionnée par la commission nationale. La commission locale des chambres de l’artisanat et des métiers exposera 4 produits dans le domaine de l’artisanat traditionnel et 4 autres pour l’artisanat d’art. (Le Financier.dz-03.08.2012.)

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**Perspective 2014 pour l’artisanat algérien: Un chiffre d’affaires d’environ 190 milliards de dinars

    quelques 425 000 artisans à travers le territoire algérien

Un chiffre d’affaires d’environ 190 milliards de dinars devrait être réalisé par le secteur de l’artisanat traditionnel à l’horizon 2014, contre 145 milliards de dinars générés actuellement, d’après les données officielles du ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Cette croissance est le résultat de l’établissement d’une stratégie de promotion du secteur de l’artisanat.

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La stratégie en question s’appuie sur l’attrait et la mise en contact des professionnels et s’oriente également vers la formation des artisans et l’assurance de l’écoulement de leurs produits à travers la multiplication des manifestations locales et nationales ainsi que leur participation à des expositions internationales.

    Ce secteur emploie quelques 425 000 artisans à travers le territoire algérien. Un grand intérêt est accordé par les pouvoirs publics à la corporation des artisans sur les plans encadrement et accompagnement. L’artisanat est constitué d’activités économiques diverses, propice à l’évolution des artisans qui ont un rôle indéniable à jouer dans la valorisation des métiers artisanaux.

     A cet effet, plus de 80 structures seront réalisées pour renforcer le secteur et les centres de formation aux métiers existants, dans le cadre du programme de développement quinquennal 2010-2014, portant ainsi des centres et des maisons de l’artisanat implantés, surtout, au niveau des daïras et les agglomérations à forte concentration d’habitations.

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Un plan de promotion de l’artisanat algérien sera projeté dans les semaines à venir par le ministère de tutelle ; il comprend les modalités de prise en charge de la commercialisation des produits artisanaux et la levée des contraintes auxquelles se heurtent les artisans.

   Dans ce sens, 32 nouveaux salons dédiés à l’innovation et à l’encouragement en matière d’art seront projetés dans tout le pays, à l’occasion de la Journée nationale de l’artisanat traditionnel.

Plus de 200 000 artisans affiliés à la Chambre nationale de l’artisanat

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Sur les 425 000 artisans que compte le secteur en Algérie, plus de 200 000 sont déjà affiliés à la Chambre nationale de l’artisanat et des métiers. De nombreux jeunes accordent, aujourd’hui, une importance particulière au secteur du tourisme et de l’artisanat créateur d’emplois, selon le ministre en charge du secteur. L’importance de la formation est également accordée par le secteur pour la réalisation de nouvelles infrastructures à travers toutes les villes du pays pour enfin promouvoir le produit artisanal et touristique et préserver un secteur vital. En effet, des micro-entreprises sont crées, chaque jour, dans le cadre des dispositifs d’aide de l’Etat en raison de la place qu’occupe l’activité artisanale dans l’économie nationale, à savoir la poterie, la céramique d’art, le vêtement traditionnel et la bijouterie, entre autres, des métiers florissants qui laissent jusqu’à ce jour, leur empreinte, leur dimension humaine et leur touche exceptionnelle sur le patrimoine national. (L’eco news-23.03.2012.)

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Tassili…Reflet de l’authenticité du patrimoine targui plus que séculaire

L’artisanat constitue une des diverses facettes du riche patrimoine matériel plus que séculaire que les touaregs du Tassili, dans la wilaya d’Illizi, se sont attelés à préserver d’une génération à une autre.
Cet héritage, qui a été depuis la nuit des temps entretenu, revêt une importance particulière chez les populations touarègues et à travers lequel est valorisé le savoir-faire artistique dans différents segments du richissime artisanat traditionnel, à l’instar de la bijouterie traditionnelle, la vannerie et la maroquinerie, qui, bien que travaillés avec des outils et moyens rudimentaires, ont gagné une réputation transcendant les frontières du pays.
Les outils et armes de guerre, tels que les épées, les coutelas, les hachettes et autres produits façonnés dans le cuivre, ajouté au travail du bois fait avec dextérité, le tout orné de motifs, dessins, sculptures et graphes en Tifinagh renvoyant à des origines anciennes des touaregs, constituent également, avec l’habit traditionnel, des éléments de ce patrimoine matériel que l’Homme bleu s’emploie à valoriser et à perpétuer.
Une diversité d’articles, richesse de l’artisanat local
Il appartient de citer, entre autres activités artisanales développées par les touaregs, la tannerie et la maroquinerie, dont la fabrication des tentes et de chaussures connues sous le nom de « Timba » sont l »uvre de la femme de la région du Tassili. Cette dernière excelle aussi dans la couture et la broderie traditionnelles.
Les célébrations d’évènements, locaux ou nationaux, ainsi que les fêtes de mariage, sont, entre autres occasions, mises à profit pour exposer et valoriser, avec les concours et encouragements d’associations, le savoir-faire de la femme dans le design traditionnel.
Le mouvement associatif et l’essor de la filière
Parmi les associations de la région les plus actives dans ce créneau, l’association-coopérative de l’artisanat traditionnel de la localité de Bordj Omar Idriss s’est distinguée, par ses ‘uvres, lors de manifestations nationales et internationales, à l’instar de salons tenus à Paris (France) et Berlin (Allemagne).
Cette association s’emploie aujourd’hui à perpétuer le riche legs artisanal ancien des touaregs et à le vulgariser, en formant des jeunes, en vertu de conventions signées avec des établissements de la formation professionnelle.
Selon son président, cette association envisage, dans le but de répondre à la demande et aux goûts des touristes amoureux de la région, de moderniser ses équipements et moyens de production.
Ayloum Mohamed Salim a, dans ce cadre, sollicité les autorités locales à prêter assistance aux artisans de la région afin de leur permettre de faire face aux contraintes freinant leurs activités, notamment pour ce qui est de « la cherté de la matière première, en mettant à leur disposition les moyens nécessaires, en plus de la révision à la hausse du micro crédit destiné aux artisans et plafonné actuellement à 250.000 DA seulement », a-t-il dit. (APS.dz-10.09.2012.)

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exposition de produits d’artisanat a Saïda… du 4 au 8 septembre 2012.

Le centre de loisirs scientifiques «Les frères Abdelli» abritera, du 4 au 8 du mois courant, une rencontre régionale regroupant les wilayas de Tissemsilt, Mascara, Tlemcen, Bayadh, Naâma et Saïda.
Les participants ont exposé leurs produits, objets conçus et fabriqués par des mains expertes pleines d’ingéniosité et de créativité. De grandes quantités d’alfa sont transformées en nattes, couffins, cordes, couscoussiers et divers objets de vannerie.
Selon le directeur de l’artisanat, l’objectif de ces rencontres est de permettre aux artisans des diverses régions de se connaître et d’échanger leurs expériences, ce qui leur permettra de progresser. (El Watan-06.09.2012)

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*Salon national des bijoux traditionnels à Alger

Placé sous la thématique le Cinquantenaire dans ses plus beaux atours, ce Salon qui s’est ouvert dimanche à Alger avec la participation der soixante-treize artisans venus de plusieurs wilayas, se poursuivra jusqu’au premier septembre.

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Au premier regard, tout le territoire algérien est bien représenté. On peut citer Alger, Tlemcen, Tamanrasset, Bouira, Ilizi, Souk Ahras, Tizi Ouzou etc. Un Salon expo-vente de bijoux de toute sorte, du traditionnel au moderne, aux pierres et couleurs chatoyantes qui raviront à coup sûr le visiteur et ce, jusqu’au 1er septembre date de clôture du salon.
Des bijoux originaux, aux motifs bigarrés, entre fashion et classique, en passant par les incontournables bijoux de la mariée, la mhazma de Tlemcen, collier en corail ou la croix du Sud, tout est étalé au regard émerveillé du badaud. Ici, le mot «traditionnel» revêt une vague notion toute relative, tant le traditionnel tend à se transformer par certains endroits et prendre une «allure» tout à fait moderne si l’on regarde de bien près.
Inauguré par le secrétaire général par intérim du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, M.Bachkir Kechroud, le salon vise à rassembler les artisans «pour un échange d’expériences et de connaissances en vue de développer et de promouvoir la production des bijoux traditionnels. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du programme promotionnel du ministère du Tourisme et de l’Artisanat et organisé par la Chambre de l’artisanat des métiers de la wilaya d’Alger. M.Kali Ali Azzedine, directeur de la Chambre d’artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya d’Alger a souligné que lors de ce salon, l’Agence nationale des métaux précieux (Agenor), qui fournit la matière première aux artisans, annoncera une remise du prix de la matière première au profit de ces derniers. Pour sa part, la directrice générale de l’Agence nationale de l’artisanat, Mme Bakchiche, a annoncé l’organisation, en octobre prochain, d’une rencontre internationale sur l’artisanat au Palais des expositions pour mettre en exergue les progrès enregistrés dans ce domaine.«On est en train de tendre vers l’organisation par filières. Ici c’est le Salon national du bijoux.
Ses cinq objectifs sont: rassembler les artisanats pour les stimuler à la compétitivité, à s’organiser en professionnel, pouvoir exposer de la matière première, que ce soit en platine, argent ou en or». Et de confier: «On va préparer une formation qu’on va lancer avec les Brésiliens sur 18 mois. On va ouvrir une école de taille de gemme, de pièces de semi-précieuses à Tam pour initier les artisans à cette nouvelle demande du marché international. Le 5e objectif consistera à choisir les meilleurs produits de bijoux qui vont participer au Salon national de l’innovation qui va se tenir à l’occasion du Salon international de l’artisanat et là, on choisira le meilleur produit d’artisanat pour l’année 2012, et ce à l’occasion du dixième anniversaire du Prix national de l’artisanat, c’est-à-dire au cours de la journée de l’artisanat, le 9 novembre dans le cadre du Salon international», nous indiquera M. Bel Abdelhadi Hmed, directeur général de l’artisanat au ministère. Témoin d’un art de vivre et de finesse qui évolue au gré des goûts et du temps, le bijou rencontré n’a rien à envier à celui fabriqué à l’étranger. Sur place, nous avons fait la connaissance de véritables artistes en la matière. Pour Mehdi Ramdani, à peine 25 ans et déjà artisan de père en fils, sa passion se traduit par son amour à moderniser le bijou berbère qu’il soit chawi, touareg ou kabyle. Travailler l’argent en le façonnant artistiquement est son dada. D’ailleurs il participe au concours du meilleur produit avec un joli bracelet au motif calligraphique. Pour sa part, la jeune Birem Fafa, créatrice en bijoux, revisite sur des pierres naturelles les bijoux de l’Est et des Aurès en leur insufflant une touche de gaieté et de modernité.
Des bijoux contemporains, souligne-t-elle dont des ceintures qui peuvent être aussi portées en collier mais aussi des bracelets… Madame Bekhouche Amouli Souad est aussi artisan en bijoux. «Je viens avec une nouvelle collection. Mis a part le traditionnel que j’emporte avec moi toujours dans mes expos, j’ai créé de nouveaux bijoux à base de semi-précieuses et d’argent dessinées et confectionnées par moi. On reconnaît mes bijoux, c’est-à-dire oser donner au bijou traditionnel un peu de couleur, un cachet moderne qu’on puisse le porter soit avec une tenue traditionnelle, une tenue de ville et pas obligatoirement sur une tenue de mariage.
Comme on dit, je suis pour la beauté du bijou pratique. Je suis artiste-peintre également, je travaille à la galerie à Bab Ezzouar. Mon atelier est chez moi. Les gens peuvent venir chez moi, visiter, commander. Je travaille aussi avec des défilés de mode. Là c’est une expo-vente.
Les tarifs varient entre mille dinars le petit pendentif jusqu’au collier à cent cinq mille dinars, mais la moyenne est entre huit mille et dix mille dinars. Ce sont des bijoux de collection comme des grandes pièces en argent.» (L’Expression-29.08.2012.)

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Une passion pour la fetla locale

Le styliste de haute couture Aziz Zerari 

Le styliste bônois de haute couture, Aziz Zerari, s’est penché sur la fetla, après de longues années de recherche. Il a percé le mystère des entrelacs de cette broderie raffinée au fil d’or.

Homme prolixe et prolifique à la fois, le styliste, Aziz Zerrari a dernièrement gratifié son public d’une conférence-débat, au palais de la culture Moudfi Zakaria de Kouba, portant sur la thématique de la fetla algérienne. Cumulant une expérience de plus de deux décennies, Aziz Zerari a, d’emblée, rejeté la thèse selon laquelle la fetla vient d’ailleurs, en l’occurrence de l’Andalousie et de la Turquie. Il a soutenu que la fetla doit son origine à l’Algérie, plus précisément à Annaba. Il détient d’ailleurs une veille pièce datant de 1896. Il s’agit d’une gandoura appartenant à l’une de ses ancêtres. Une pièce qui a été exposée parmi quelque 90 autres récentes et anciennes, lors d’une exposition qui s’est clôturée jeudi dernier au palais de la culture d’Alger. Le styliste est convaincu que la broderie en question a existé aux alentours du XVIe siècle.

Ce sont des familles juives qui détenaient les mystères de cet art. Selon le conférencier, la véritable fetla a disparu avec le départ  massif des juifs d’Algérie en  1956. «Ce qui se pratique actuellement se rapproche à peine des techniques originelles de cette broderie, puisque le principe de base des dessins n’est pas respecté. Le principe de base est de trouer le velours une seule fois, de broder l’infini avec un même fil avant de revenir au point de départ », indique-t-il. Ce dernier soutient qu’il est le seul à avoir percé les secrets de la fetla originale. «Je suis le ressusciteur de cet art millénaire», argue-t-il. A la question de savoir quel est le devenir de la transmission de cette broderie, il a révélé qu’un projet d’ouverture d’un centre de formation de fetla est actuellement en cours avec l’étroite collaboration de la wilaya d’El Tarf.

D’une capacité d’accueil de 100 à 200 éléves, Aziz Zerrari entend bien livrer certains secrets de cette broderie aux jeunes interessés. En guise de conclusion, le conférencier a indiqué que le fruit de toutes ses recherches sera sanctionné par la publication d’un beau livre sur la fetla. Pour rappel, Aziz Zerari est né le 31 décembre 1951 à Annaba. Il fait des études de lettres puis enseigne la langue espagnole à la faculté des lettres de l’université d’Alger. Sans hésitation aucune, il bifurque vers la couture. Une passion qui l’a toujours habité. Il détient un doctorat en littérature hispano-arabe de l’université de Bruxelles et de l’université autonome de Madrid. Cette passion dévorante pour la broderie le pousse à s’inscrire par la suite, à l’Ecole de arts et des métiers de Bruxelles. Il en ressort avec un diplôme en stylisme et haute couture dames. (El Watan-14.05.2011.)

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336 réponses à “L’artisanat en Algérie”

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