La lâcheté de l’Europe tue les Palestiniens
Alors que l’Union européenne et la France pourraient jouer un grand rôle dans le règlement du conflit et la création d’un État palestinien, elles se contentent de s’aligner sur Washington.
Lorsque Israël a déclenché son offensive sur Gaza, les pays européens se sont tus. Par médias interposés, ils ont même expliqué l’attitude israélienne. À les entendre, la seule raison aurait été les tirs de roquettes sur le sud d’Israël. Pourtant, face au carnage et à l’émotion des opinions publiques, l’Union européenne se devait de réagir, au moins pour faire illusion. En réalité, comme pendant la guerre d’Israël contre le Liban à l’été 2006, les tergiversations ont consisté à gagner du temps, à laisser faire Tel-Aviv en espérant qu’il parviendrait à ses fins rapidement. Nicolas Sarkozy a tenté de se distinguer. Non pas pour contraindre Israël à cesser les hostilités. Le président français a pris son bâton de pèlerin humanitaire afin de laisser entrer quelques convois de médicaments et de nourriture dans cette bande de Gaza assiégée. Le voici à Ramallah, le voilà à Jérusalem. Beaucoup de bruit pour rien. L’attitude européenne, pas plus que française, n’a permis de sauver des vies palestiniennes. Parce que, dans le fond, il ne s’agit pas d’un problème humanitaire, mais bien d’un problème politique.
L’Union européenne et les pays qui la composent le savent bien. C’est pourquoi ils ont tout fait pour que le rapport Goldstone ne soit pas adopté. De même, les pays européens, s’ils dénoncent la poursuite de la colonisation, se contentent d’un moratoire israélien de dix mois qui n’inclut même pas Jérusalem. Pis, lors d’une récente réunion des ministres européens des Affaires étrangères, le texte proposé par la présidence suédoise, qui proposait de réitérer la reconnaissance par l’UE de Jérusalem-Est comme capitale du futur État palestinien, a été modifié par les interventions du représentant français, qui a affaibli considérablement le projet de résolution. Enfin, l’UE décerne un satisfecit à Israël en rehaussant les relations qui la lient, malgré l’article 2 qui réclame le respect des droits de l’homme. Avec Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, la France s’est rapprochée non pas d’Israël, mais de la politique coloniale d’Israël. Au sein du monde arabe et même parmi les Palestiniens, Paris a perdu de son aura et de sa capacité à influer dans le sens du droit international et de la paix. Une attitude en conformité avec l’alignement de la politique étrangère de la France sur celle des États-Unis. (L’Humanité-04.01.2010.)
****Des pays arabes, sans stratégie face à Israël
Paralysés par leurs divergences, (ou par leur collusion avec les protecteurs d’Israël) les régimes en place ne réagissent même pas à la décision du Caire de construire un mur souterrain.
S’il est bien un conflit qui a symbolisé l’impuissance des États arabes, c’est celui de Gaza. L’histoire retiendra certainement que deux pays, l’Arabie saoudite et l’Égypte, ont freiné des quatre fers toute proposition de réunion d’urgence de la Ligue arabe. Calquant leur attitude sur celle qu’ils avaient adoptée au moment où le Liban était attaqué par Israël, en juillet 2006, ces deux têtes de pont régionales des États-Unis escomptaient faire d’une pierre deux coups : donner le temps à Israël d’en finir avec le Hamas, et faire prévaloir l’initiative de paix égyptienne soutenue par Washington. Israël a non seulement échoué dans son entreprise, mais ses dirigeants civils et militaires ont été épinglés par le rapport du juge Richard Goldstone.
Ce n’est finalement que le 20 janvier 2009, deux jours après l’arrêt des bombardements israéliens sur Gaza, que les chefs d’État arabes se sont réunis à Koweït City avant de se séparer sans parvenir à une déclaration commune. Illustration de cette division, la tenue d’un contre-sommet à Doha, une semaine avant la réunion de Koweït City, mais boycotté par les alliés de Washington (Égypte, Arabie saoudite, Maroc, Koweït et Émirats arabes unis), réunion qui n’a rassemblé que quelques pays ainsi qu’une délégation du Hamas et qui s’est bornée à proposer « le gel » du plan de paix arabe adopté à Beyrouth en 2002 (1). Même constat de paralysie de ces pays un an après. Sans stratégie, attendant de Washington une offre qui ne vient pas ou qui tarde à venir, incapables de se mettre d’accord lors du sommet qui s’est tenu fin mars au Qatar sur l’aide à la reconstruction de Gaza, ils vont de nouveau se réunir en Libye en mars prochain. Même la décision égyptienne de construire un mur souterrain visant à rendre plus hermétique le blocus israélien de Gaza n’a pas soulevé la moindre indignation d’un quelconque État arabe. Coupés en trois mondes, comme le faisait remarquer Leila Shahid – Machrek, Maghreb, Golfe – « et en proie à une crise d’identité réelle », les pays arabes sont dans l’incapacité d’influer sur le cours des choses. Face à cette situation, s’appuyant sur l’émotion suscitée dans les opinions arabes par les atrocités israéliennes, les islamistes entreprennent de structurer patiemment à leur convenance le champ sociopolitique, et de brouiller les repères en réduisant le conflit israélo-palestinien à un affrontement ethnico-religieux, confortant ainsi, de fait, le discours des dirigeants israéliens qui pointent du doigt la menace islamiste.(L’Humanité.04.01.2010)
(1) Ce plan propose une normalisation des relations avec Israël en échange du retrait israélien des territoires occupés depuis 1967 et la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale.
******Le rôle grandissant de la Turquie
Ankara entend peser maintenant de tout son poids dans la région.
La Turquie, qui possède la deuxième armée de l’Otan après les États-Unis, entend depuis l’arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) avoir son mot à dire sur l’évolution de la situation proche-orientale. Elle est liée par un accord militaire avec Israël depuis 1996. En 2003, Ankara avait interdit à Washington de faire transiter ses forces par son territoire et d’utiliser ses bases aériennes pour attaquer l’Irak. Depuis lors, la Turquie s’est progressivement imposée comme un acteur important dans la région. Concernant les Palestiniens, Ankara s’est beaucoup impliqué, n’hésitant pas à hausser le ton envers Israël mais aussi envers l’Occident à qui le premier ministre turc, Tayyip Erdogan, reprochait de ne pas avoir fait montre « de la même sensibilité à l’égard de Gaza » qu’il l’avait fait « pour la Géorgie » ! Depuis lors, les rapports entre la Turquie et Israël ont été marqués par une certaine crispation. La Syrie, qui s’est beaucoup rapprochée de la Turquie alors qu’en 1999 les deux pays étaient au bord de la rupture, vient de demander à Ankara de reprendre sa mission de médiation avec Tel-Aviv sur le Golan, médiation interrompue depuis l’arrivée de Netanyahou. Les Palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, ne sont pas en reste. Soucieux de ne pas totalement dépendre de certains pays arabes, à commencer par l’Egypte, ils se tournent désormais vers la Turquie.(L’Humanité-04.01.2010.)
***Les ONG dénoncent le blocus inhumain
Les associations humanitaires interpellent l’opinion publique internationale.
« Une année après le lancement de l’offensive israélienne sur Gaza, très peu des dommages étendus causés par l’opération aux habitations, aux services publics (écoles, hôpitaux…) et aux infrastructures a été réparé. Des milliers de familles de Gaza qui pleurent leurs proches disparus sont aussi empêchées de reconstruire leur environnement détruit. » Un an après, plusieurs grandes ONG (notamment Oxfam et Amnesty) font, dans un rapport, le point sur la situation et alertent l’opinion publique. Pour ces ONG, si le monde a « trahi la population de Gaza », la responsabilité de la situation catastrophique incombe principalement à Israël et à son « blocus inhumain ».
Un seul exemple relevé par le rapport montre bien l’étendue du désastre : avant le blocus, 7 400 camions de matériaux de construction entraient mensuellement dans Gaza. En un an depuis l’offensive, malgré les destructions, seuls 41 camions de ces matériaux ont obtenu le droit de passage. De plus, avec l’imposition par Israël d’une zone tampon de sécurité à l’intérieur du territoire, près de 40 % des terres agricoles de Gaza ont dû être abandonnés.
Reconstruction bloquée, infrastructures endommagées, agriculture et économie asphyxiées, les quelques personnalités internationales qui ont pu visiter Gaza après l’opération militaire en sont sortis secouées. L’ancien président américain, Jimmy Carter, jugeait même qu’on traitait les gens de Gaza « davantage comme des animaux que comme des êtres humains ». En mars, deux mois après la guerre, les Nations unies, choquées, s’étaient engagées à fournir quelque 2,5 milliards d’euros pour la reconstruction et l’économie palestinienne. Gaza n’a encore rien vu venir…(source…L’Humanité-04.01.2010.)
**Washington toujours complice
Malgré quelques critiques, la nouvelle administration américaine se garde bien de forcer Israël à se conformer au droit international.
Lorsque Barack Obama est arrivé au pouvoir et plus encore lorsqu’il a prononcé, quelques mois plus tard, son fameux discours au Caire, beaucoup d’observateurs ont voulu voir un nouveau comportement des États-Unis au Moyen-Orient. Las, un an après, la diplomatie américaine marque le pas et les changements tant attendus ne sont pas au rendez-vous. Pas plus en Afghanistan, où l’annonce de l’envoi de nouvelles troupes marque bien une volonté guerrière, qu’en Irak, où les troupes américaines sont peut-être moins visibles mais bien présentes. Moins islamophobe que celui de son prédécesseur, le discours de Barack Obama comportait cependant une lacune d’importance : aucune proposition nouvelle – à l’exception de la réaffirmation de la nécessité de deux États – ne permettait d’envisager une résolution juste et durable au Proche-Orient. Pas l’ombre de proposition d’un mécanisme, pas la moindre critique vis-à-vis de la force occupante. Dès lors, les gouvernements israéliens successifs – dirigés jusqu’en avril 2009 par Ehoud Olmert puis par Benyamin Netanyahou – savaient qu’ils n’avaient pas grand-chose à craindre.
Si la guerre contre Gaza s’est déroulée alors que Bush était sur le départ, la nouvelle administration américaine n’a guère été dure avec Tel-Aviv. Les déclarations d’intention, notamment sur la colonisation israélienne, se sont vite écrasées contre le manque de volonté politique – une marque de fabrique américaine s’agissant d’Israël – et les divergences entre la Maison-Blanche et le département d’État. Netanyahou se fait prier pour accepter l’idée de deux États mais ne manque l’occasion de mettre en avant le caractère indispensable d’Israël dans le dispositif américain au Proche et au Moyen-Orient, qu’il s’agisse de l’Iran et l’arme nucléaire, ou de la lutte contre l’islam radical. Toujours plus habitués à faire pression sur la partie palestinienne pour débloquer un processus souvent moribond, les États-Unis ne savent plus comment agir. Ils laissent leur principal allié arabe, l’Égypte, servir d’entremetteur. Pendant ce temps, la colonisation israélienne se poursuit en Cisjordanie et le blocus assassine Gaza. (L’Humanité-04.01.2010.)
****Israël, accusé de crimes de guerre par un rapport de l’ONU
La commission présidée par le juge sud-africain Richard Goldstone ainsi qu’un tribunal Russel dédié aux crimes commis à Gaza soulignent les responsabilités écrasantes du gouvernement israélien.
Israël a longtemps cru que le grand silence de la communauté internationale, qui a laissé passer trois semaines de carnage avant de crier halte au feu, lui permettrait d’enterrer sous les décombres de Gaza les crimes de son armée. Mais l’ONU, pressée par les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l’homme dans le monde, a fini par nommer en juin une Commission d’établissement des faits, dirigée par le juge Goldstone. Ce Sud-Africain a une solide expérience : il a conduit les enquêtes qui ont servi de base à la Commission vérité et réconciliation après l’abolition de l’apartheid, a été procureur du tribunal sur l’ex-Yougoslavie et sur le Rwanda. On espérait que ce juge, réputé ami d’Israël, obtiendrait sa coopération. Erreur. Israël lui a refusé l’entrée par son territoire. Lui et son équipe (1) ont dû passer par l’Égypte pour entrer à Gaza.
Leur rapport, qui accuse également le Hamas de crimes pour les roquettes tirées sur des civils désarmés, est accablant pour Israël accusé de « graves violations du droit international et humanitaire qui constituent des crimes de guerre et peut-être des crimes contre l’humanité ».
Adopté par la Commission des droits de l’homme de l’ONU le 16 octobre, il a donné lieu le 11 novembre à une résolution de l’Assemblée générale qui a donné trois mois aux parties pour conduire l’enquête interne qu’exige le rapport. Exigence rejetée par Israël au nom de son « droit à l’autodéfense » dont il estime qu’il a été reconnu par « la majorité morale » des pays qui n’ont pas voté le rapport : les États-Unis et une bonne partie de l’UE dont seuls 5 membres ont voté pour, 7 contre, les 15 autres, dont la France, s’étant courageusement abstenus. Le rapport devrait être transmis en février au Conseil de sécurité qui peut décider, si Israël continue de refuser l’enquête, de transmettre l’affaire à la Cour pénale internationale. Tel-Aviv compte sur le veto américain…
Aucun veto en revanche ne pourra éviter la réunion, le 1er mars à Barcelone, du tribunal Russell sur la Palestine. Un tribunal d’opinion sur le modèle de celui présidé par Jean-Paul Sartre sur le Vietnam. À cette différence près que celui-ci, estimant les crimes de guerre à Gaza déjà établis par le rapport Goldstone, entend « mettre en cause les complicités internationales dont jouit l’État d’Israël, qui mène une politique de guerre d’occupation et de colonisation depuis 60 ans en territoire palestinien ». Plusieurs réunions préparatoires ont eu lieu à Alger et à Bruxelles, qui ont dénoncé comme un crime ajouté à ceux d’Israël celui de silence.(L’Humanité-04.01.2010.)
(1) Desmond Travers, ex-colonel irlandais, Christine Chinkin, spécialiste britannique de droit international, Hina Jilali, juge à la Cour suprême du Pakistan.
***Mobilisation contre la guerre et solidarité planétaires
Des centaines de milliers de citoyens de la planète ont réagi immédiatement à la guerre déclenchée par Israël sur la bande de Gaza. À Paris comme dans toutes les grandes capitales « ça suffi t » scandaient les manifestants. Ce mouvement de soutien aux Palestiniens et aux habitants de la bande de Gaza, meurtris, ne s’est pas démenti par la suite. Il s’est même amplifi é au fi l des mois. Notre journal s’y est pleinement impliqué à travers les reportagestémoignages de Pierre Barbancey. Son directeur, Patrick Le Hyaric, s’est rendu sur place dès la réouverture du point de passage avec l’Égypte. Des centaines d’ONG du monde entier comme le Secours populaire français mais aussi israéliennes comme Gush Shalom, mobilisée dès les premiers bombardements, ont fait parvenir matelas, matériels scolaires ou sanitaires de première nécessité. Et la solidarité avec la population isolée de tout, reste plus indispensable que jamais.
***Boycottez les produits israéliens
Alors que les négociations avec Israël en sont au point mort, le conseil central de l’OLP a décidé de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir une reconnaissance internationale des frontières du 4 juin 1967 comme étant celles de l’État palestinien. Nous avons également redit qu’il n’y aurait pas de reprise des négociations tant qu’il n’y aura pas un gel total de la colonisation. Le dialogue avec le Hamas est arrêté après que celui-ci a refusé d’entériner la proposition égyptienne. Nous appelons l’organisation islamiste à revoir sa position afin d’avancer vers la réconciliation. Il n’y aura plus de dialogue sans cela. L’OLP se bat pour une solution à deux États. L’idée d’un État binational est une vision, ce n’est pas une plate-forme politique. D’ailleurs, ce n’est pas une solution viable. Les Israéliens ont déjà exclu Gaza du reste des territoires palestiniens occupés. Et en Cisjordanie, ils construisent le mur. En fait, ils considèrent les Palestiniens comme un danger démographique. S’il est difficile d’obtenir une solution à deux États, il est impossible de gagner sur l’idée d’un seul État ! Nous ne pensons pas que ce soit un programme réaliste. Encore une fois, c’est une vision utopique qui ne peut pas être mise en œuvre. Cela signifierait qu’il nous faudrait accepter les colonies, l’expropriation de nos terres, l’exclusion de Gaza… C’est vraiment impossible. Nous attendons deux choses de la solidarité internationale. D’abord, au niveau populaire, qu’il y ait un engagement fort dans la campagne de boycott des produits issus de la colonisation et des produits israéliens en général. Il faut investir le domaine judiciaire pour que soient inculpés les dirigeants israéliens responsables des crimes commis dans la bande de Gaza. Enfin, il faut que la communauté internationale reconnaisse l’État palestinien dans les frontières de 1967. La question des frontières est particulièrement importante maintenant parce que cela exclut toutes les colonies et Jérusalem serait alors la capitale de l’État de Palestine.
******Editorial par Patrick Le Hyaric
N’oublions pas Gaza !
Comment les chefs d’État des principaux pays de ce monde peuvent-ils continuer à fermer à ce point les yeux sur la tragédie que vivent les enfants et tous les habitants de Gaza un an après l’injustifiable agression guerrière israélienne ? Un carnage, et aucune sanction n’a été prise contre l’armée et le pouvoir israéliens. Pourtant un important rapport du juge sud-africain Richard Goldstone, a qualifié l’offensive militaire israélienne de « crime de guerre » voire de « crime contre l’humanité ». Depuis, les grands États et l’Union européenne n’ont rien fait. Ni demande d’explications, ni demande de réparations de la part de tous ceux qui ne cessent de se gargariser des mots de « démocratie » et de « liberté ». Les Palestiniens de Gaza sont toujours cadenassés derrière des murs et cet insupportable blocus. Ils ne peuvent toujours pas reconstruire leurs maisons démolies, les services publics, les infrastructures civiles parce que l’entrée des matériaux de construction reste interdite. Près du quart de la population dort toujours dans la rue. Plus de 80 % d’entre elle dispose de moins de trois dollars pour vivre par jour. D’ailleurs, la population attend toujours les milliards de dollars d’aides promis lors de la conférence de Charm-el-Cheik. Cette diplomatie mondiale du cœur sec sème là-bas, chaque jour un peu plus, la désespérance et le malheur. Comment croire que cette population puisse tolérer de continuer à survivre ainsi sans se révolter ?
Rendre service à la paix, à la sécurité, à la justice dans la région passe non seulement par une condamnation claire de l’attitude du pouvoir israélien mais par de nouveaux actes politiques internationaux pour imposer la création d’un État pour le peuple palestinien de telle sorte qu’il puisse vivre en paix, en harmonie, en coopération aux côtés du peuple israélien. C’est urgent !
Ces jours derniers l’armée israélienne a encore assassiné de sang-froid par tirs de missiles plusieurs Palestiniens au nord de la bande de Gaza et trois autres à Naplouse en Cisjordanie. Un rapport des chefs de mission de l’Union européenne est accablant pour la stratégie israélienne dans la partie orientale de Jérusalem. La présidence suédoise du Conseil européen a fait adopter il y a quelques semaines un texte intéressant. Cette attitude est bien plus positive que celle de la présidence française de l’Union européenne qui s’apprêtait à « rehausser » les accords de coopération avec l’État d’Israël. Mais il faut maintenant des actes politiques et diplomatiques clairs : l’Union européenne peut et doit éteindre l’accord d’association qui la lie à Israël tant que la colonisation se poursuit, tant qu’on détruit les maisons des Palestiniens à Jérusalem-Est, tant qu’on ne libère pas les prisonniers politiques, tant qu’on ne fait pas droit au retour de tous les réfugiés, tant que le mur de la honte et ces abominables points de passage resteront debout. M. Obama doit passer des discours aux actes.
Les autorités françaises doivent agir avec la même énergie pour obtenir la liberté pour le soldat Shalit et pour Salah Hamouri. Cette région du monde sera une poudrière tant que le droit du peuple palestinien ne sera pas respecté. Le temps presse ! Ceux qui se taisent se rendent complices d’une tragédie aux conséquences incalculables pour l’humanité tout entière. La justice et la paix n’ont plus le temps d’attendre. N’oublions pas Gaza ! (L’Humanité-04.01.2010.)
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