femmes marocaines au service du Mossad
Teint doré, petite coupe à la garçonne, look exotic-chic, yeux pétillants, regard charmeur, démarche gracieuse et élocution parfaite. Sous ses airs légers et désinvoltes de métropolitaine bien dans sa peau, Nabila F., la quarantaine épanouie, cache remarquablement son jeu. Nabila est, comme on l’appelle dans le jargon du renseignement, un officier traitant. C’est ce qui ressort des révélations d’une certaine Jocelyne Baini, sur le site www.doubtcom.com.
Polyglotte, instruite, intelligente, perspicace et discrète, c’est l’une des recrues étrangères hautement opérationnelle d’une des plus puissantes agences de renseignement dans le monde, le Mossad israélien. Chargé, à côté du Shabak (ex Shin Bet, sécurité générale intérieure) et de l’Aman (renseignement militaire), de la sécurité extérieure (renseignement, opérations clandestines et lutte anti-terroriste). Nabila chapeaute un réseau de 12 agents secrets en jupons, toutes Marocaines comme elle, dont sa sœur, engagée à l’âge de 12 ans. Repérée en décembre 2001 par le «sayan» Albert M., un agent dormant du Mossad établi au Maroc, dans une soirée mondaine à Casablanca, celui-ci lui présentera quelques mois plus tard à Paris, Joseph B., chasseur de têtes pour les services secrets israéliens. Nabila, diplômée en sciences politiques et en langues étrangères, hésitante au début, finira par accepter de travailler comme «katsa». Autrement dit, comme officier de renseignement, pour le compte de l’Institut pour les renseignements et les affaires spéciales, moyennant une rémunération initiale alléchante de 70.000 euros par an. Mais pas seulement. Car, en plus d’un salaire fixe, elle s’est vu proposer, comme nombre d’agents secrets, d’autres émoluments et avantages en nature: prime pour certaines opérations à risque élevé, passeports de plusieurs pays occidentaux, voiture et appartement personnel dans une métropole de son choix, ouverture d’un compte bancaire en Suisse, quelques bijoux précieux et vacances annuelles vers sa destination préférée. Et, bien sûr, augmentation de salaire avec l’expérience et les années passées au service de l’agence. Tous les ingrédients de la motivation étaient là. Tests psychologiques, entraînement au combat, à la filature, à la résistance à la torture, maniement des armes légères, perfectionnement en informatique, cours de linguistique… Nabila suit une formation intensive et pointue en espionnage pendant plusieurs mois dans la région de Haïfa. Jonglant avec les passeports et les identités. Imitant à merveille les multiples accents orientaux. Au gré des missions, elle est tour à tour journaliste marocaine, beurette bénévole dans l’humanitaire, enseignante tunisienne d’arabe classique. Comédienne belge d’origine libanaise, assistante de direction libyenne. Ou encore organisatrice émiratie d’événements artistiques. Nabila apprend vite et fait montre d’une telle efficacité qu’elle se voit à son tour confier le recrutement de nouveaux agents féminins.
Nous sommes en 2003. Meir Dagan poursuit alors la politique d’ouverture du Mossad, entamée en l’an 2000, sous la direction d’Ephraïm Halevy (1998-2002), alors que la seconde Intifada battait son plein. Et que la communauté internationale dénonçait massivement les exactions croissantes de l’Etat hébreu contre le peuple et les dirigeants palestiniens. Plus que jamais, Israël a besoin d’être informé de tout ce qui peut, de près ou de loin, attenter à son existence, sa sécurité ou sa pérennité. Le Mossad s’essaie même au recrutement en ligne (www.mossad.gov.il). Les attentats du 11 septembre 2001 finissent de convaincre l’Institut (créé initialement en 1951 sous David Ben Gourion pour faciliter l’Aliyah, le retour vers le jeune Israël né en mai 1948) de la priorité de renforcer ses antennes périphériques. Notamment et surtout dans les nations et auprès des faiseurs d’opinion (hommes et institutions) et des centres de décision politico-économiques arabes et musulmans. Le mieux est d’embaucher des gens du cru, des autochtones. Et, pourquoi pas, des femmes. Enrôlées de gré (en échange de contreparties conséquentes) ou, comme le prétend Nima Zamar, dans Je devais aussi tuer ( Albin Michel, 2003), de force (chantage, viol, menaces…).
Attirant peu les soupçons et les méfiances, le “sexe faible” dispose en plus d’un arsenal inné redoutable. Enveloppe charnelle qui s’avère parfois plus efficace et plus pointue que n’importe quel équipement d’artillerie lourde. Oeillades suggestives, balconnet plongeant, danse lascive, paroles coquines, alcool et autres paradis artificiels aidant, et voilà, à l’usure, le plus récalcitrant des hommes dans vos filets, le corps en feu et la langue déliée. Autant de “bombes anatomiques au service des Services” à dissimuler et disperser ici et là, en fonction des besoins et des missions du moment.Aujourd’hui basé à Tel-Aviv, le Mossad emploierait quelque 1.500 personnes depuis ses quartiers généraux, dont près de 20% de femmes. L’Institut s’est déjà, par le passé, assuré de l’efficacité de ses agents féminins, dont certaines ont réussi d’admirables faits d’armes. Parmi les plus célèbres des James Bond girls du Mossad, Cindy, de son vrai nom Cheryl Hanin Bentov. Cette dernière est parvenue à piéger Mordechaï Vanunu, israélien d’origine marocaine converti au christianisme, et ancien technicien à la centrale nucléaire de Dimona (construite au début des années 60 dans le désert du Neguev). Celui-ci avait révélé au Sunday Times, le célère quotidien britannique, l’existence d’ogives nucléaires dans les sous-sols de la même centrale. Pour avoir accepté, le 30 septembre 1986, l’invitation à Rome de cette belle plante croisée dans une rue londonienne, Mordechaï Vanunu, traître pour les uns, héros pour les autres, se retrouvera, drogué, kidnappé puis expédié clandestinement en bateau vers Israël. Avant d’être incarcéré pendant 18 ans à la prison de Shikma, près d’Ashkelon. Autre preuve de la place grandissante de la gent féminine au cœur des services secrets israéliens, sous Shabtai Shavit (1990-1996), le numéro deux du Mossad n’était autre qu’une femme, Aliza Magen.
Ceci étant, quelles femmes s’allier dans le monde arabo-musulman? Au sein de ce dernier, Israël connaît bien le Maroc (voir encadré). Et sait aussi que les Marocaines peuvent faire preuve d’une détermination et d’une efficience étonnantes dans les causes qui leur tiennent à cœur. Qui ne se souvient pas des sacrifices consentis pour la cause palestinienne et l’identité arabe (5 ans dans les geôles israéliennes, 7 ans de guerre civile au Liban) par les sœurs Rita et Nadia Bradley? Mais comment faire pencher la balance de son côté? En y mettant le prix fort, les services secrets israéliens parient qu’ils pourront au moins s’adjoindre la coopération précieuse de quelques-unes d’entre elles, fut-elle ponctuelle. C’est ainsi que l’agent Nabila, désormais chasseuse de tête et formatrice, voit sa prime grimper. Elle rentre un certain temps au Maroc. Histoire de repérer des filles du pays correspondant au plus près aux critères exigés par les services d’espionnage israéliens. Elle en cueille une dizaine, jeunes, jolies et coquettes, de milieux socio-culturels différents. Parmi lesquelles Widad, Asmae, Majdouline, Noura, Laïla, Hanane, Siham ou encore Nawal et Karima.
Argent, alcool, sexe, drogue?
Certains agents recruteurs s’adressent aux réseaux de trafic humain, comme c’est le cas d’après les témoignages de repenties, de mineures russes vendues parfois par leurs propres parents à la mafia locale. Avant d’être exploitées par le crime organisé au Moyen-Orient et ailleurs puis forcées à collaborer avec le Mossad. Nabila, elle, a ses propres procédés. Elle détecte les faiblesses des unes et des autres, leur faisant miroiter mille et une promesses en échange de leur collaboration. Certaines rêvent d’une vie luxueuse, d’argent facile et d’horizons cléments. D’autres ne demandent qu’une petite aide pour leur famille démunie ou espèrent rencontrer un étranger qui leur assurerait une existence décente. Quelques-unes contractent sans le savoir des mariages de complaisance (zawaj orfi) avec des ressortissants des monarchies pétrolières, avant de se rendre compte, une fois sur place, du véritable but de leur venue. Avec sérieux et discipline, Nabila enseigne à ses protégées, les rudiments de la parfaite petite espionne: se fondre dans la masse, faire preuve d’empathie, tout en restant réservée et vague sur sa personne. Quitte à s’inventer un tout autre vécu pour brouiller les pistes.
En parallèle, les jeunes mercenaires affûtent leurs armes de séduction: cours de culture générale, de maintien et de bonnes manières, séances de perfectionnement en cuisine et en danse orientale, diètes amincissantes, shopping dans des enseignes de luxe…
Les voilà fin prêtes. De Casablanca à Damas, en passant par Bagdad, le Caire, Washington, Paris et Nairobi, Nabila et son staff se lancent dans des missions plus ou moins périlleuses, chacune sous une couverture différente. Les moins instruites sont affectées à des postes de domestiques, de filles au pair ou de masseuses. Les plus agiles et les plus jolies embauchées comme danseuses dans des boîtes de nuit huppées, tandis que les plus futées sont introduites dans des ONG internationales. Les cibles de ces Mata Hari en herbe sont claires: députés, diplomates, ministres, activistes, hommes d’affaires, magistrats. Hauts gradés de la police, de l’armée et de la gendarmerie. Ou encore journalistes influents et experts en géostratégie ou en terrorisme (entre autres) exerçant dans les pays arabes et limitrophes ou en dehors. Les objectifs aussi sont bien définis: obtenir des renseignements auprès de ces notables -à leur insu ou par chantage- sur leurs positions (et leur degré d’implication idéologique et matérielle), entre autres, quant à l’Etat hébreu et sa politique. Ses relations avec les pays arabo-musulmans, la situation au Proche et au Moyen-Orient, la légitimité des régimes arabes actuels auprès de leurs populations. Ou encore leur opinion par rapport à la montée de l’islamisme dans le monde. Autant d’informations précieuses qui aideront par la suite la division Recherche et Etudes du Mossad (l’un de ses 8 départements) à rédiger ses rapports, remis au final au Premier ministre en personne.
Noura, Hanane et Majdouline sont ainsi chargées d’impliquer d’influentes personnalités américaines d’origine arabe, antisionistes, dans des scandales sexuels, en prenant soin de filmer leurs ébats avec ces derniers. Siham, pour sa part, se voit confier la fonction de fournisseur attitré de stupéfiants pour l’équipe. Tandis qu’Asmae, avec quatre de ses acolytes, décroche un job dans un club de nuit à Beyrouth fréquenté par des fonctionnaires hauts placés. Avec ses amies, elles réussissent à approcher Georges Frem (mort en 2006), député et ministre de l’Industrie au sein du gouvernement Hariri. Asmae entre également en contact à Chypre avec un Israélien dénommé Berel et un Syrien, Marwan. Ces deux hommes la chargent avec Yakatserina Shasternick, originaire de la ville de Minsk (Biélorussie), de dénicher de jolies filles pour animer des dîners à l’Hôtel Phoenicia de Beyrouth. Un établissement réputé depuis des décennies, comme un lieu de rencontre pour des trafiquants d’armes et des agents secrets du monde entier. Karima, jeune casablancaise de confession hébraïque, s’occupe pour sa part de la filature d’un citoyen arabo-américain proche de l’administration Bush à Washington.
Lors de sa dernière mission, Nabila devait pour sa part séduire de riches businessmen américains d’origine arabe, défenseurs avoués du processus de paix en Palestine, et vérifier si ceux-ci l’étaient effectivement. Il est aussi arrivé à la jeune Marocaine, assistée de certaines de ses consoeurs d’Europe Centrale, d’Asie ou d’Afrique de l’Ouest, de collaborer avec la CIA dans le cadre d’opérations communes. Ou avec d’autres services secrets de pays amis d’Israël ou n’ayant pas de contacts normalisés avec l’Etat hébreu. Nabila travaillera-t-elle un jour avec la division des opérations spéciales du Mossad, connue sous le nom Action, l’unité chargée des éliminations physiques de cibles sensibles, des opérations paramilitaires et de sabotage? Certains services secrets soupçonnent en tout cas ce petit bout de femme d’avoir fait partie, alors qu’elle officiait aux Emirats Arabes Unis, du même groupe d’agents turcs et saoudiens, auteurs présumés du meurtre et de la mutilation, le 24 septembre 1980, du journaliste libanais pro-indépendantiste (de la revue Al Hawadess)et anti-syrien, Salim el Laouzi. Nabila n’est pas dupe. Elle sait qu’elle risque sa vie avec ce métier de l’ombre dont elle a peur de ne plus pouvoir se passer. Et que ses recruteurs ne viendront pas à sa rescousse si elle tombe dans les filets de leurs ennemis. Mata Hari n’a-t-elle pas été fusillée par la France en 1917, cette nation même pour laquelle elle se disait espionne? Et, le 18 mai 1965, Kamil Amin Tabet, l’agent israélien Elie Cohen, n’a-t-il pas été pendu sur la place publique à Damas? Et que dire des ratés de plus en plus fréquents du Mossad, sachant que, à titre d’exemple, pour la seule année 1996, les Egyptiens ont démantelé 7 réseaux d’espionnage israéliens… contre 20 pour les 15 années précédentes? Jusqu’où Nabila et ses collègues seraient-elles prêtes à aller?
Une chose est sûre: fichées par Interpol et de nombreux services secrets à travers le monde, Nabila F. et sa douzaine de collaboratrices, se sont aujourd’hui, évaporées dans la nature. Envolées vers d’autres cieux, repenties ou… en quête d’autres proies?.. Cet article est paru dans le journal marocain « Telquel ».*journal marocain
*Kaboul Kitchen, une sérieTV anti-Islam tournée au Maroc
*Kaboul Kitchen, série française tournée au Maroc, est diffusée sur canal +. Or, cette série met clairement en avant une position anti-musulman et anti-Islam.Cette série dite « comique » tournée au Maroc se déroule en Afghanistan en 2005, sous la présidence de George Bush. « Kaboul kitchen » est un restaurant ouvert dans lequel tous les expatriés de Kaboul viennent prendre « du bon temps ». C’est ainsi que la série expose le fait que la société afghane serait « rétrograde et archaïque », tout en se moquant de l’Islam et des musulmans. Or, il est bien difficile de déceler un quelconque trait d’humour dans cette série dite « comique ». Bien que certaines pratiques dites islamiques en Afghanistan ne correspondent pas aux principes de l’Islam, il n’empêche que cette série avance une satire et une déformation de l’Islam.Bref, cette série et ce qui l’entoure ne présentent que des critiques virulentes de l’Islam, dissimulées sous un « humour » déplacé.Cela est d’autant plus consternant que le même « humour » appliqué à d’autres communautés -juive par exemple, entraîne une polémique interminable, dans laquelle interviennent même les politiques. Comme quoi, en France, on reste attaché à « deux poids deux mesures ».*médias-ajib.fr- le 17 janvier 2014
****En pleine polémique sur l’humour anti-sémitique de Dieudonné, Canal+ a lancé lundi 13 janvier, la saison 2 de Kaboul Kitchen, une série qui se moque des musulmans et de l’Islam. Considérée comme une «création originale», cette série n’a finalement rien inventé. Kaboul Kitchen s’inspire d’une histoire vraie. En 2002, un journaliste français de RFI, Marc Victor, s’installe à Kaboul. Il prend plaisir à sa nouvelle vie en Afghanistan, mais regrette qu’il n’y ait pas un endroit où pourrait se retrouver la communauté étrangère. Il ouvre alors un restaurant réservé aux expatriés, L’Atmosphère qu’il gère jusqu’en 2008. Une fois de retour à Paris, il s’est associé aux producteurs de Canal + pour lancer cette série qui décrit la société afghane comme une société rétrograde et archaïque, critiquant au passage la religion musulmane.
Néanmoins, l’Afghanistan n’est pas un pays de référence pour l’Islam et pour les musulmans. La série est une multitude de sketchs dénonçant les dérives des taliban. Le dernier exemple a été présenté lors de la promotion de la série sur le plateau du Grand Journal, où on a réalisé une parodie de l’émission de cuisine Masterchef version terroristes afghans. Une comédie de mauvais goût qui n’aurait pas été perçue de la même façon si on s’était moqué de la même manière des rigoristes religieux juifs.
Pour l’anecdote, le héros de série, Gilbert Melki est un Français juif d’origine pied-noir dont le père est né à Khenchela et fut lancé par la série de films sur la communauté juive parisienne et séfarade La vérité si je mens.
Gilbert Melki a été choisi en raison de sa proximité de la culture arabe et musulmane.
Dans un souci de réalisme, un coach afghan a été engagé pour apprendre phonétiquement le dari aux comédiens principaux. Le plus étonnant est que cette série qui se moque de la religion musulmane a été tournée dans un pays qui était censé protéger les préceptes de l’Islam: le Maroc. En effet, le tournage s’est déroulé entièrement à Casablanca dans un riadh très vaste. Notons que «la comédie est le genre le plus difficile à écrire», a précisé la productrice Joëy Faré (Scarlett Production). Pour rappel, France 2 avait refusé de marcher avec cette série qui critique la deuxième religion de France. C’est Canal+ qui a donné du souffle et une vie à la série. Kaboul Kitchen met en scène Jacky (Gilbert Melki), un ancien baroudeur, ayant posé ses valises dans la capitale en reconstruction. L’homme y ouvre un restaurant pour les expatriés et voit débarquer sa fille, Sophie (Stéphanie Pasterkamp), venue faire de l’humanitaire.
La série déploie les ingrédients du genre racoleur: sexe, vin et fromage, mais dans le fond, aucun génie créatif ni comique. Une série à dénoncer et surtout à zapper.*Par Amira SOLTANE-L’Expression-Mercredi 15 Janvier 2014
Kaboul Kitchen c’est l’histoire d’un ex-otage de talibans, Jacky, qui décide d’ouvrir un troquet pour expatriés en plein Kaboul. Devenu agent double, il se retrouve traqué de toute part et doit lutter pour sa survie
**********
Excellent site. Lots of helpful info here. I am sending it
to several pals ans additionally sharing in delicious.
And naturally, thanks to your sweat!
Feel free to visit my web page: chung cu the western capital
Saved as a favorite, I really like your website!
Feel free to visit my page: lawn mowers
albowiem nie będę próbować! W ciż szeregach przeżywamy łącznie, co znamy z ostatnich zabaw tego typu – lecz wypatrzyłoby się też lokalizacja na kilka nowości, zaś kopii swobodnie się wybacza, widząc konsumuje w macie w milszej oprogramowanie systemowe okładki graficznej. Szkoda jeno, że junacy nie przemawiają w tuzinkowy badania – w zamian tego skazani istniejemy na sekwencje nieco prowokujących popiskiwań natomiast odmiennych tonów, tudzież adekwatnie dialogi poznajemy jeno w tężyzny pisemnej. Zespół istnieje bez wątpienia szablonowo linia prosta, atoli stanowi wnikliwego atrakcyjność blog graczy głównie w złączeniu spośród eksploracją dosyć masywnego budynku. Wskakując na stopniowe goomby, wygrywamy możliwość dotarcia do wyżej stawianych półek. Ciosów do ukrócenia istnieje ano niemało, iż jest dozwolone się ich szkolić i podnosić jakość konsumuje przez dziesiątki godzin. Za pomocą gros terminu wcielamy się w postać szeregowego Ronalda Danielsa z 16 Pułku 1 Dywizji Piechoty, któremu asystujemy od kliknij w link dostawanie mostu na Renie w marcu 1945 roku. Porażkę konotuje również wpadnięcie w bezdeń albo do wody. Autorzy odeszliby ewidentnie spośród domniemania, iż wystarczy wskazać palcem podstępna oraz owo wyznaczy sprawę.
bowiem nie będę ćwiczyć! W taż etapach testujemy całkowicie, co znamy spośród przeszłych uciech tego osobniku – mimo to zoczyło się również punkt na kilka nowiny, zaś kopii bez trudności się wybacza, widząc je w macie w lepszej konsole gry pl oprawie graficznej. Strata zaledwie, iż śmiałkowie nie przemawiają w zwyczajny badania – zamiast tego skazani jesteśmy na serie nieznacznie drażniących popiskiwań a drugich dźwięków, i słusznie dialogi czaimy jeno w modle pisemnej. Całokształt istnieje nie ulega wątpliwości tuzinkowo prosta, atoli stanowi badawcze atrakcyjność laptopy test kart graficznych głównie w połączeniu z eksploracją wystarczająco kolosalnego budynku. Wskakując na sukcesywne goomby, wygrywamy wybór przybycia do znaczniej położonych półek. Razów do przemożenia jest ściśle mówiąc masa, iż można się ich uczyć i polerować konsumuje dzięki dziesiątki pory. Przez gros czasu wcielamy się w bohater literacki szeregowego Ronalda Danielsa spośród 16 Pułku 1 Dywizji Piechoty, któremu akompaniujemy od windows 10 cena pozyskiwanie mostu na Renie w marcu 1945 roku. Stratę nazywa także zajście w przepaść ewentualnie aż do wody. Skrybowie opuściliby najwidoczniej z założenia, że dosyć tego wskazać palcem wroga zaś owo załatwi sytuację.
Hi to all, as I am genuinely keen of reading this blog’s post to be updated regularly.
It carries fastidious data.
my web blog … brooklyn commercial hyperbaric chamber installation
Thanks for ones marvelous posting! I quite enjoyed
reading it, you could be a great author.I will always bookmark your blog and will often come
back later on. I want to encourage you continue your great posts, have a nice holiday weekend!
Feel free to surf to my page; Watch UK TV
It’s appropriate time to make some plans for the future
and it is time to be happy. I’ve read this post and if
I could I wish to suggest you some interesting things or advice.
Maybe you can write next articles referring to this article.
I wish to read more things about it!
my webpage; http://www.mycorset.store
Way cool! Some very valid points! I appreciate
you writing this article and the rest of the site is very
good.
My blog; makeup tips
Pretty nice post. I just stumbled upon your blog and wished to
say that I have truly enjoyed browsing your blog posts.
After all I’ll be subscribing to your rss feed and I hope Start you white label and sports in asia write again very soon!
I see you don’t monetize your page, don’t waste your traffic, you can earn extra bucks every month because you’ve got hi
quality content. If you want to know how to make extra money, search for:
Ercannou’s essential tools best adsense alternative
Also visit my homepage: BestHortense
When someone writes an paragraph he/she keeps the image of a
user in his/her mind that how a user can understand it.
Thus that’s why this paragraph is outstdanding. Thanks!
Feel free to visit my blog post :: treadmill machines
Having read this I believed it was extremely enlightening.
I appreciate you finding the time and energy
to put this short article together. I once again find myself personally spending way too much
time both reading and leaving comments. But so
what, it was still worth it!
my web site: http://mycorset.store
You’ve made some decent points there. I looked
on the web for more info about the issue and found most people will go along with your views on this web site.
My web page; ray ban sale
hello there and thank you for your info – I’ve definitely picked up something new from right here.
I did however expertise several technical points using this website, since I experienced to
reload the website lots of times previous to I could get it
to load properly. I had been wondering if your hosting is OK?
Not that I am complaining, but sluggish loading instances times will often affect your placement in google and can damage your quality
score if advertising and marketing with Adwords. Anyway I am adding this RSS to my e-mail and could look out for a
lot more of your respective fascinating content. Make sure you
update this again soon.
Here is my webpage; gel cryo
I got this web site from my buddy who told me regarding this
web site and at the moment this time I am browsing this web
site and reading very informative articles or reviews here.
Take a look at my blog … bulk jewelry
Thanks for finally talking about > ELAyam-2 » femmes marocaines au service du Mossad < Loved it!
My webpage – คาสิโนสด
I blog quite often and I genuinely appreciate your information. This great article has truly peaked my
interest. I’m going to bookmark your website and keep checking for new details about once per week.
I subscribed to your Feed as well.
Here is my web-site: a
An outstanding share! I’ve just forwarded this onto a colleague who was doing a little homework on this.
And he in fact ordered me dinner because I discovered it
for him… lol. So let me reword this…. Thank YOU for the meal!!
But yeah, thanks for spending some time to discuss this subject here on your blog.
I?m impressed, I must say. Rarely do I come across a blog that?s
both equally educative and entertaining, and let me tell
you, you’ve hit the nail on the head. The issue is an issue that too few men and
women are speaking intelligently about. Now
i’m very happy that I found this during my hunt for something
relating to this.
Here is my web blog party
Magnificent beat ! І ѡould liкe to apprentice ѡhile you amend your website, h᧐w can i subscribe
fоr a blog site? Τhе account aided me a acceptable deal.
І һad beеn a littⅼe Ƅit acquainted oof tһis үоur broadcast
offerd bright сlear idea
Hɑve a l᧐ߋk at mу blog :: youjizz