Festival national de la musique andalouse

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*7ème Festival national de la musique andalouse Sanaâ

A la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riadh El Feth

du 5 au 10 décembre 2013

     Beauté et splendeur

Le 4ème soir du 7e Festival national de la musique andalouse Sanaâ, prévu jusqu’au 10 décembre à la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riadh El Feth,a été marqué de splendeur et de beauté par le passage sur scène d’artistes de l’associations des Beaux-arts d’Alger et celle d’El Amraouia de Tizi-Ouzou.
Changeant d’ambiance modale après une introduction dans le mode Sika, l’Association des Beaux-arts d’Alger, dirigée par Abdelhadi Boukoura, a altéré d’un ton plus bas pour présenter dans la délicatesse du mode Zidane, »Noubet Lamdjenba », au plaisir d’un public averti, venu nombreux. Parmi les pièces interprétées dans les différents mouvements composant la Nouba : Akhfaytou ma alkahou minka, Maâchouk min el gheidi el hissan, Adiri el âokkar, Ya toura in ken taâoud ayyamouna, Djismi fana, Kala li nasseh et Sabet Kalbi. Les vingt instrumentistes, dont huit femmes, composant l’Association algéroise, ont brillé de maîtrise et de technique durant une heure, à l’instar des frères Guelmaoui Mehdi et Riad, au luth et à la mandoline, ainsi que la cantatrice Safsaf Yasmine, également au luth, à la voix suave et cristalline.
La 2ème partie de la soirée a permis à l’Association El Amraouia de Tizi-Ouzou, qui marque sa 4e participation à ce festival, de faire montre de ses capacités à défendre et préserver le patrimoine, dans un programme qui n’a pas manqué de richesse, interprétant Nouba Gh’rib dans le mode mineur et les sonorités mélancoliques qui la caractérisent. M’seddar Leilet el ouns, B’taïhi Tidhkaroukoum âindi, Derdj Ya aâchikin, Insiraf Ya saâten haniya et Kh’lass Kaliftou bil’badri, sont les différentes pièces présentées par les seize instrumentistes d’El Amraouia, sous la direction de Ammar Dris, parmi lesquels trois femmes et le jeune virtuose du violon, Derdar Sami, âgé à peine de 14 ans. Le président de l’Association El Amraouia, Ould Amrouche Abdelkader, a fait remarquer que « ce jeune prodige était déjà avec nous l’année passée lorsqu’on a obtenu le 1er Prix du Festival national de la musique andalouse Sanaâ dans sa 6e édition ».
Dans la noblesse de la musique andalouse marquée par les sonorités denses des instruments à cordes rassemblant le luth, la kouitra et le r’beb notamment, les adeptes du genre, présents dans l’auditorium, ont été gratifiés par les deux orchestres d’un florilège de chansons du terroir dans une atmosphère chaleureuse et conviviale. Constituant la richesse du patrimoine andalou, les rythmes composés et les mélodies entraînantes alternant les modes majeurs et mineurs, ont emporté les artistes des deux formations, dans leurs costumes traditionnels de circonstance, dans la joie et l’intensité du moment. L’assistance, embarquée dans l’ambiance magique du chant andalou a profité de chaque instant pour s’imprégner des couleurs et des parfums de la tradition et du patrimoine, donnant à chaque occasion du bon répondant aux artistes.
Inauguré le 5 décembre 2013, le 7e Festival national de la musique andalouse Sanaâ, , se poursuit avec au programme de la 5e journée les Associations Errachidia de Mascara et Cordoba d’Alger.*Le Maghreb-10.12.2013

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*Le site du Festival national de la musique andalouse

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*9e Festival national de la musique hawzie de Tlemcen, du 4 au 10 juillet 2015

De la musique savante pour les mélomanes

Outre la 10e édition du Festival national culturel de la chanson chaâbie qui commence cette semaine à Alger, Tlemcen accueille son festival de hawzi. Au menu quinze associations musicales nationales qui prendront part à la 9e édition du Festival national de la musique hawzie de Tlemcen, prévu du 4 au 10 juillet à la Maison de la culture Abdelkader-Alloula. Ces associations qui vont concourir pour les trois premières places du festival représenteront les wilayas d’Oran, Sidi Bel Abbès, Blida, Alger, Constantine, Mascara, Tlemcen et Tiaret.
Outre les associations musicales participantes à cette nouvelle édition de ce festival, une vingtaine d’artistes, des chanteurs algériens animeront également des soirées au théâtre de verdure de la Maison de la culture qui vient de faire peau neuve pour abriter ce grand évènement musical national, ainsi que dans les villes de Nedroma et Marsa Ben Mhidi. Un jury composé de trois artistes confirmés dans ce genre musical va départager l’ensemble des associations participantes.
L’association Nedjm Kortoba de Constantine avait décroché le Premier Prix de la précédente édition. D’autre part, le public tlemcénien aura droit à un programme d’animation culturelle et artistique varié devant égayer les soirées ramadhanesques, a-t-on appris auprès de la direction de la Maison de la culture Abdelkader-Alloula.
Dans ce cadre, une quinzaine de soirées musicales dans les genres andalou, inchad et gnaoui, sont prévues au grand bonheur du public qui aura l’opportunité de voir se produire, au niveau de la salle des spectacles de la Maison de la culture et du théâtre de plein air de Koudia, des chanteurs et chanteuses de renom.
Parmi ces vedettes figurent Karim Boughazi, Leila Borsali, Hamid Taleb-Bendiab et autres troupes, à l’instar de Foursane lalla Maghnia, Zedma de Bouira en plus de la troupe des Aissaoua de Tlemcen et autres. Elles contribueront à conférer à ces soirées du mois sacré une ambiance conviviale exceptionnelle.
Par ailleurs, le public aura l’embarras du choix puisque le Palais de la culture Abdelkrim-Dali propose également des soirées variées de musique et de théâtre, avec la participation d’artistes connus à l’instar de Noureddine Dziri, Toufik Nedromi, Nawel Skander et autres troupes théâtrales d’Oran et de Sidi Bel Abbès, fera remarquer le directeur du Palais de la culture qui souligne que le programme élaboré à cette occasion répond à tous les goûts.
Un programme qui sans doute ravira les mélomanes de ce style de musique très propice pour les qaâdate du mois sacré du Ramadhan.*Par O. HIND - Lundi 22 Juin 2015/ L’Expression

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    **Allégresse et volupté

Les Associations Dar El Ghernatia de Koléa et Ibn Badja de Mostaghanem ont animé vendredi à Alger la 2ème soirée du 7ème Festival national de la musique andalouse Sanaâ, mettant en valeur la tradition et le patrimoine, à travers des rythmes composées et de belles mélodies du terroir. Devant un public de connaisseurs venus en surnombre, l’Association Dar El Gharnatia, sous la direction de Mohamed Cherif Saoudi, interprétant, une heure durant, la « Nouba Sika » dans ses différents mouvements, a été la première à se présenter sur la scène de la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riadh El Feth, ornée d’un décor somptueux représentant la cour intérieure d’une villa ottomane .
Ya ness ama taâdirouni, Zada el hobbo wajdi, Katalatni bi gheiri char’âin, Rimoun nedretni, Law laka ma, Ya saki la taghfel, Ifarradj Rabbi, Touiari mesrar et Ya men dara men naâchakou sont les différentes pièces interprétées dans des poésies lyriques et des rythmes à cadences irrégulières. Les voix expressives et vivantes de Yazid Bellouti à la Kouitra, Medjadji Walid au violon, Zaghouani Hamza à la derbouka et Hadji Chahrazed à la mandoline, ainsi que la virtuosité de Larbi Djihad au Qanun, ont donné à l’orchestre, également soutenu par les sonorités denses de la contre-basse, toute son ampleur professionnelle et académique. La 2ème partie de la soirée a mis à l’œuvre l’Association Ibn Badja qui a choisi d’entonner des airs mélodieux en mode majeur, enchaînant six pièces constituant la « Nouba H’sine », sous la direction de Fayçal Benkrizi. Bah serri, Aâchiktouka min noudayra, Ya tayhi Koum, Ahin Laoulaka ma et Ya ahil el hima sont les chansons interprétées par l’ensemble de Mostaghanem dont les instrumentistes ont brillé de maîtrise et de dextérité.
Le public a savouré chaque moment des deux récitals, dans l’allégresse et la volupté, reprenant les refrains en sourdine, applaudissant les solistes dans leurs interprétations vocales et instrumentales et saluant chaleureusement les artistes pour leurs prestations. « Ma fille et moi sommes particulièrement ravies ce soir, car on a été gratifiées de deux belles suites de notre cher patrimoine », a commenté une dame, avant d’être reprise par un monsieur venu en famille : « Vous savez, cette musique ne mourra jamais, elle continuera de voyager à travers les siècles car elle est authentique ».
En marge du festival, une conférence mettant en valeur les différences et les similitudes entre l’Ecole andalouse de Tlemcen et celle d’Alger a été animée durant la matinée, par le musicologue et chef d’Orchestre Salah Boukli à l’Institut national supérieur de musique.
Le 7ème Festival national de la musique andalouse Sanaâ, prévu jusqu’au 10 décembre a accueilli hier samedi les Associations d’El Djenadia de Boufarik et El Kaïssaria de Cherchell.*El Moudjahid-08.12.2013

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**Des soirées conviviales et savoureuses

C’est en présence de plusieurs personnalités politiques et artistiques, qu’a débuté le concert, dimanche soir, devant un parterre de mélomanes dans une salle archicomble bien avant le début de la soirée. Le public présent a apprécié dans une ambiance à la fois silencieuse et savoureuse l’association algéroise qui a réussi des performances de qualité avec des envolées lyriques des douces voix féminines, et de la musique agréable des nombreux musiciens de l’association des Beaux-arts d’Alger. La nouba m’djenba a marqué le début de la soirée avec des youyous qui retentissaient de partout, l’association lauréate de l’édition 2010 du même festival a réussi par la suite un inqilab avec lequel le public a allégrement applaudit, elle enchaîne avec un m’ssader, un btayhi et pour finir deux insiraf. La fin de la première partie de la soirée a été grandiose sous des applaudissements et encouragements assourdissants venant des quatre coins de la salle, au moment où le chef d’orchestre Abdelhadi Boukoura recevait un bouquet de fleurs de la part de Karima Bouchtout, commissaire du festival.
La deuxième partie de la soirée qui a mis la ville de Tizi-Ouzou à l’honneur, a été animée par l’association musicale El Amraouia, et son chef d’orchestre Amar Driss. Le public connaisseur a savouré durant plus d’une heure la saveur des tons et des sonorités d’une musique traditionnelle ancestrale produite avec beaucoup de réussite par une association créée seulement en 2007. El Amraouia de Tizi-Ouzou a entamé son show par la nouba ghrib-m’chalia, elle interprète par la suite deux btayhi, une relaxation au milieu avec un savoureux istikhbar, et pour finir en beauté avec deux insiraf sous les applaudissements et l’interprétation en chœur de certaines qasidats par l’affluence nombreuse qui est resté réceptive  jusqu’à la fin de la soirée.
Ce qui a attiré l’attention du public c’est l’arrière plan de la scène, un choix artistique fait par les organisateurs qui ont réussi à plonger les spectateurs dans une atmosphère pittoresque de l’Algérie d’antan, avec le décor d’un palais d’été de l’un des dey d’Alger, centré d’une cour intérieure et une fontaine, ainsi que des arbres aux beaux feuillages vert. Un décor qui a donné un souffle lointain à cette musique traditionnelle qui a su se maintenir à travers les siècles.
Sous le patronage de Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, huit associations musicales issues de plusieurs villes sont en lice pour l’obtention du grand prix du festival qui sera décerné ce soir à partir de 18h30 avec une soirée musicale andalouse. Le festival a eu des échos élogieux auprès des mélomanes passionnés de ce genre musical, notamment les  citadins. Rappelons que cette 7e édition a rendu hommage à l’un des pionniers de la musique andalouse en Algérie, le regretté Sadek El Bejaoui, qui a tant donné à cette musique classique qui est inscrite dans l’identité culturelle algérienne. *
Kader Bentounes-El Moudjahid-10.12.2013

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**LA MUSIQUE CLASSIQUE ALGÉRIENNE

   Héritage en devenir

 **D’après un texte de feu Kamel Mahieddine Malti
Professeur agrégé de lettres et de latin – musicien et musicologue – spécialiste des répertoires andalous d’Alger et de Tlemcen.
La musique classique algérienne dite andalouse est l’héritière de la musique arabe, elle-même synthèse des vieilles civilisations orientales. S’il est admis, en effet, que l’échelle musicale fut empruntée aux Grecs essentiellement, les modes conservent encore leur appellation persane : seh-gah (sika), tchahar-gah (djarka)… Les rythmes, quant à eux, ont gardé leur origine arabe : ramal, darj…
L’islam, véritable catalyseur, a permis le développement, à l’instar des sciences, d’un art qui devait rayonner sur l’ensemble du monde arabo-musulman. En Occident, c’est à cette figure quasi mythique que représente Ziryab que nous devons son implantation. Au contact du Maghreb et de l’Andalousie, cette musique va suivre une évolution propre et s’affranchir de celle de l’Ecole classique orientale. Elle donnera naissance à un système, celui des 24 noubate qui alliera les règles théoriques aux influences cosmogoniques et aux symbolismes métaphysiques.
Déposée sur les rivages méridionaux de la Méditerranée après la chute de Grenade en 1492, dernier bastion arabe sur la péninsule ibérique, cette tradition musicale va trouver refuge dans les grandes cités du Maghreb : Fès, Tlemcen, Alger, Constantine, Tunis… autant d’écrins qui vont garder jalousement l’Art d’une civilisation prestigieuse.
Essentiellement mélodique et modale, la musique classique algérienne, dite andalouse, se maintient grâce à une tradition orale dans laquelle mélisme et autres ornementations restent difficiles à symboliser par le système de notation emprunté à l’Occident. Cette tradition est représentée en Algérie par trois écoles : celle de Tlemcen ou ghernati se revendique de Grenade, celle d’Alger ou sanaâ de tradition cordouane, enfin à Séville se rattache le malouf de Constantine. Au-delà de ce rapprochement avec les villes de l’Andalousie, les différences sensibles que l’on y décèle restent plutôt liées aux influences locales qu’à une différenciation originelle. Dans les trois écoles, cette pratique est représentée par la nouba que nous pouvons traduire par suite ; celle-ci correspond à une composition instrumentale et vocale qui se déroule selon un ordre établi et des règles rythmiques et modales bien déterminés. Chaque nouba est construite sur un mode (tab’) (tempérament, éthos) précis duquel elle tire son nom.  Les différents mouvements qui la composent sont les suivants :
1- Daira : Pièce vocale de rythme libre, exécutée à l’unisson strict. 2- Mestekhber çanâa (Alger), mishalia (Tlemcen) : Prélude instrumental de rythme libre, exécuté à l’unisson. 3- Touchia : Pièce instrumentale servant d’ouverture, composée dans le mode de la nouba, sur un rythme binaire ou quaternaire (2/4 ; 4/4). 4- M’cedder : Lent, solennel et majestueux, joué sur un rythme 4/4, le m’cedder est une pièce vocale et instrumentale la plus importante de la nouba. 5- B’tayhi : Deuxième pièce vocale et instrumentale, construite sur le même rythme que le m’cedder (4/4 moins lent). 6- Derdj : Mouvement vocal et instrumental construit sur un rythme binaire, plus accéléré que les deux précédentes pièces. 7- Touchiat el inçirafate : Pièce instrumentale construite sur un rythme ternaire, annonçant une partie accélérée et vive. 8- Inçiraf : Mouvement vocal et instrumental à rythme ternaire (5/8). 9- Khlaç : Ultime pièce chantée de la nouba ; il est exécuté sur un rythme alerte et dansant (6/8), s’achevant par une phrase large et libre. 10- Touchiat el kamal : Touchia du final (final qui a également pour sens perfection) ; c’est une pièce instrumentale construite sur un rythme binaire ou quaternaire.
Le passage d’un mouvement à un autre se fait par l’intermédiaire d’une ritournelle musicale appelée kursi (littéralement chaise) pour respecter l’alternance entre les pièces chantées. De même qu’entre deux mouvements, généralement entre le b’tayhi et le derdj, l’orchestre s’arrête pour laisser l’occasion au chanteur de montrer sa virtuosité vocale, relayé par un dialogue instrumental de la kouitra, du violon, de la flûte… c’est l’istikhbar (mawwal en orient) ou envolée lyrique sans rythme mais dûment codifiée et mesurée. C’est également l’occasion de provoquer l’émotion (tarab) à travers un beau poème en arabe classique.
Sur les 24 rapportées généralement par la tradition, 12 noubate seulement, marquées par le temps et les hommes, nous sont parvenues. Ce sont les noubate dhil, m’djenba, h’ssine, raml-el-maya, raml, ghrib, zidane, rasd, mezmoum, sika, rasd eddil et la nouba maya. D’autres, telles les noubate djarka, moual et aârak, n’ont conservé que leurs deux derniers mouvements (inçiraf et khlaç).
Cette musique aurait, selon la tradition, connu 24 modes, d’où les 24 noubate correspondant aux 24 heures du cycle d’un jour entier. Toutes les noubate connues actuellement empruntent leur échelle aux sept modes fondamentaux suivants : reml-el-maya, aârak, zidane, moual, sika, mezmoum et djarka. Ainsi, le mode zidane, à titre d’exemple, est le mode de la nouba du même nom mais également celui de la nouba raml et de la nouba m’djenba, le mode moual est usité pour les noubate rasd eddil, dil, maya et moual etc.
Leur support poétique, quant à lui, n’a subi que de faibles altérations. Il est représenté par le mouwashah et son dérivé populaire le zaja, inventé au IXe siècle en Andalousie, le mouwashah connut un âge d’or avec Ibn Tufaïl, Ibn Bajja (Avempace), Ibn Rochd (Averroès), Lissane-Eddine Ibnoul Khatib… Il correspond à une composition poétique à rimes et mètres multiples (quintil et septain) qui permet par sa rupture avec la longue qacida arabe à une seule rime de plus grandes subtilités et possibilités de création et de composition musicale. Cette tradition musicale andalouse va donner naissance à plusieurs genres de musiques citadines qui puisent leurs sources dans la poésie et la mélodie du terroir. Ces genres plus vifs sont représentés par les n’qlabate, le haouzi, le aroubi, le zendani, le chaâbi enfin (étymologiquement : populaire) qui en est le dérivé le plus récent ; ce dernier se distingue cependant par des rythmes spécifiques et une recherche particulière de l’ornementation et de l’accentuation vocale.
INSTRUMENTATION
Les instruments liés à cette forme musicale s’articulent autour du luth et de ses dérivés (tels que le luth aârbi, la kouitra), le qanoun (psaltérion, cithare), le rebab (rebec), le nay (flûte oblique en roseau) tandis que le rythme est au départ assuré par les t’biblat et le tar (sorte de tambour sur cadre circulaire à une peau, portant de petites cymbales). Sur cette orchestration de base sont venus se greffer avec plus ou moins de bonheur d’autres instruments empruntés à la gamme tempérée. Nous citerons le violon et le violon alto (kamendja), la mandoline et le piano. Ces instruments à gamme fixe (le piano surtout), tout en enrichissant les ensembles andalous, tendent à atténuer, voire effacer les nuances que pouvait seule rendre l’orchestration originelle. Le rythme, quant à lui, est désormais élargi à la derbouka, sorte de tambour dont la plus grande ouverture est recouverte d’une membrane.
INTERPRÈTES
Il serait fastidieux de citer ceux qui ont contribué ou contribuent encore à la préservation, à la sauvegarde et à la transmission de cet art séculaire. Mais quelques noms prestigieux se démarquent dans le carrousel musical des noubate. Nous citerons Sfindja, dont l’Ecole d’Alger est rattachée comme lui sont rattachés de grands noms qui ont perpétué la tradition tels Cheikh M’nemmeche, Benteffahi, Mouzino, Mohamed et, surtout, Abderrezzak Fakhardji. Violoniste de talent et chef d’orchestre prestigieux, Abderrezzak Fakhardji a su, jusqu’à sa mort, survenue en 1984, marquer des générations de disciples ou de simples amateurs. Parmi les interprètes de la tradition musicale des noubate, une place particulière est accordée au Caruso algérien : Mahieddine Bachtarzi qui domina par ses multiples talents la vie artistique du XXe siècle en Algérie. Il en va de même du Cheikh Sadek Bedjaoui. Nous citerons des interprètes prestigieux tels Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali, Mohamed Khaznadji et Ahmed Serri. Pour l’Ecole de Tlemcen, la figure emblématique de Cheikh El Arbi Bensari est rattachée à la mémoire et les Cheikh Redouane Bensari et Cheikh Brixi en sont les dignes représentants. Pour l’Ecole de Constantine, l’art du malouf peut être représenté par Cheikh Raymond, Cheikh Darsouni, Cheikh Bentobal et Cheikh Fergani. Yamna Bent El Hadj El Mahdi, Cheikha Tetma, Meriem Fekkaï, Fadhila Dziria … ce sont également ces femmes qui ont marqué de leurs sensibilités l’art de la nouba et du haouzi dans les cercles féminins.
PERSPECTIVES
L’art musical andalou, dont le génie a été saisi par nombre de personnalités musicales de renom tels Salvador Daniel, Jules Rouanet, Camille Saint Saëns et qui s’en sont inspirés, enregistre sans conteste un engouement sans pareil tant en Algérie qu’à l’étranger. De nombreux enregistrements sont réalisés concomitamment à la floraison de nombre de sociétés artistiques, dans des villes parfois où, traditionnellement, cet art était absent (Biskra…), de même que des études académiques lui sont actuellement consacrées. Parmi ces associations musicales nous n’en citerons que la doyenne, El Djazaïria-El Mossilia, car il serait fastidieux de les citer toutes tant la liste est longue. Signes d’un renouveau, nous avons pour nous en convaincre les nouvelles voix pleines de promesses et chargées d’émotions dans leurs interprétations et la création sans cesse renouvelée de nombreuses associations et écoles à travers le territoire qui atteste avec bonheur de l’engouement encore aujourd’hui du jeune public pour cette musique ancestrale.

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11 réponses à “Festival national de la musique andalouse”

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