Festival international Tin Hinan-Abalessa

**3ème Festival international des arts de l’Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa

        *C’est déjà fini!

 Toutes les belles choses ont une fin. Le 3e Festival des arts de l’Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa (Fiata) a officiellement été clôturé dimanche après-midi par le commissaire du festival, Farid Ighil Ahriz. (19.02.2012.)
Les organisateurs n’ont pas voulu faire dans les cérémonies classiques qui n’ont aucun intérêt, ils ont plutôt voulu marquer le coup en mettant en exergue les vraies valeurs de ce festival.
En effet, il a été décidé que la clôture se fasse avec les enfants de Tamanghast, qui représentent le véritable esprit du festival. C’est ainsi que l’épilogue de cette belle semaine a été donné au campement du Fiata, plus précisément dans l’atelier BD animé par Adaoui Mohamed Tahar «Natse» et son ami Kamel Bahloul de Dz-Link, où il a été remis des prix aux meilleurs dessins qui ont été réalisés par les enfants tout au long de la semaine. «On a remis des prix à 30 jeunes qui nous ont ébahi par leurs dessins», affirme fièrement Natse qu’il faut l’avouer, avait réussi de belle choses avec les enfants de son atelier. «Une commission s’est réunie pour designer les trente meilleurs dessins de ce 3e Festival des arts de l’Ahaggar», nous a-t-il expliqué. Natse nous révèle d’ailleurs que les trois premiers du concours sont des jeunes qui ont émergé. «Leur travail est impressionnant, ils sont sortis du lot et je peux vous dire qu’ils sont des bourgeons prêts à éclore, il suffi juste d’en prendre soin…», assure-t-il comme un clin d’oeil lancé aux autorités locales pour encourager ces jeunes talents. Les prix remis sont une série de trois BD et un magazine édité par DZ-Link, une maison d’édition algérienne spécialisée dans la bande dessinée.
Les organisateurs du Fiata on décidé de faire participer leurs invités et les journalistes à cette cérémonie pour remettre des prix. Même la diva mauritanienne Melouma a participé à cette belle et très conviviale cérémonie.
La joie et la fierté qui se lisaient sur les visages des vainqueurs ont le moins que l’on puisse dire, ému l’assistance. Ne serait-ce que pour vivre des moments pareils, le festival doit exister. On ne se rend pas compte de l’impact qu’ont ces activités sur les enfants. La ferveur qu’ont suscitée les ateliers du campement chez les enfants, particulièrement ceux de dessin, bande dessiné et contes, en sont la meilleure preuve. Les bambins de TAM se bousculaient aux portes de ces ateliers pour y participer et trouver enfin des loisirs. Ces ateliers peuvent être des vecteurs de talents. Ça peut aider les jeunes à découvrir les talents qui se cachent en eux surtout qu’ils ont la chance d’être encadrés, par de grands artistes tels que Arezki Aït Larbi et Djhida Houadef, Rafik Zaïdi…Le Fiata pourrait donc découvrir le Picasso de demain, «arts» Voilà, donc la semaine de l’Ahagg «arts» a pris fin hier avec beaucoup d’enseignements et d’espoir pour l’avenir de cette région riche en patrimoine immatériel. L’objectif d’Ighil Ahriz et ses soldats a été atteint vu que pendant plus d’une semaine le patrimoine de l’Ahaggar a fait la une de la presse. Même si ce n’est que pour une semaine, le Fiata a éveillé les consciences sur les problèmes de l’Ahagg «Art». Alors on ne peut souhaiter que longue vie à ce festival et à la 4e édition Inchallah. (L’Expression-21.02.2012.)

***Malouma, la diva mauritanienne a ébahi le public :

     «La musique parle à l’âme et au coeur»

 La diva du désert

La diva mauritanienne qui a ébahi le public lors du 3e Festival international des arts de l’Ahaggar par sa sonorité traditionnelle qui allie le blues, le jazz et même le rock n’roll, revient pour nous sur sa deuxième visite musicale en Algérie. Elle nous parle de son répertoire musical qu’elle a enrichi au fur et à mesure qu’elle a découvert les sonorités du monde. Elle évoque également sa vie de militante qui l’a menée en 2007 au Sénat mauritanien. Elle, la rebelle, qui a été interdite de chanter l’amour pendant plus de dix ans.

L’Expression: Bonjour Malouma, c’est votre deuxième visite à Alger, comment l’avez-vous vécue?
Malouma: Oui, c’est ma deuxième visite musicale à Alger. J’ai eu la chance par deux fois de visiter ce beau pays qui ne me laisse pas du tout indifférente. La première fois c’était avec l’émission Alhane wa chabab. Et voila que grâce au Festival des arts de l’Ahaggar je reviens dans ce pays que j’aime énormément. Chanter en Algérie est pour moi un honneur que je rêve de refaire le plus souvent possible surtout quand je vois un public comme celui d’aujourd’hui. Pour ce qui est du concert, ça été pour moi une réussite totale, le public a répondu et j’espère qu’il a été satisfait. En tout cas, moi je me suis régalée.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué à Tamanrasset?
En plus du public, c’est le tombeau de Tin-Hinan. J’ai eu la chance de visiter cette fois-ci le tombeau de Tin-Hinan dans le village d’Abalessa (80 km de Tamanrasset ville, Ndlr), cela m’a, le moins que l’on puisse dire, marqué. Cet endroit magnifique témoigne à lui seul de l’immensité de l’histoire de l’Ahaggar. Le tombeau de Tin-Hinan représente à mes yeux le patrimoine culturel de la région dans son état le plus pur. Je peux vous dire que cette visite me marquera à vie. C’est vraiment quelque chose de merveilleux d’avoir découvert cet endroit grâce à un festival qui a pour but de sauvegarder le patrimoine.

Votre musique nous a fait voyager à travers le monde. Vous chantez le patrimoine mauritanien mais on sent qu’en même temps il y a d’autres cultures qui ont influencé votre musique. Expliquez-nous?
Je chante le patrimoine mauritanien. Cependant, j’ai voulu lui donner un autre cachet. Je ne l’ai pas laissé dans son état pur. Je m’inspire du patrimoine mauritanien mais j’aime mélanger ce patrimoine avec d’autres styles musicaux.
Je laisse parler mon imagination pour écrire de nouvelles paroles et ajouter d’autres mélodies à notre très riche patrimoine mauritanien. J’ai eu la chance de visiter le monde et écouter ses mélodies c’est ce qui fait que j’ai voulu essayer de mélanger ces musiques du monde avec la musique avec laquelle j’ai grandi à savoir le patrimoine mauritanien. Et le résultat vous l’entendez dans ma musique. Cette ouverture vers les musiques du monde, je la tiens de mon père, Allah yarahmou (que Dieu lui accorde Sa Miséricorde).

Quel est le message que Malouma veut faire passer à travers sa musique?
Pour être franche avec vous je pense que l’on peut faire passer tous les messages que l’on veut à partir de la musique. D’ailleurs, pour moi c’est le meilleur moyen de faire passer des messages à la société car la musique parle directement à l’âme et au coeur. Quand un message est accompagné de musique et de mélodie il passe mieux que lorsqu’il est dit oralement seulement.

Sortons de la musique et parlons maintenant un peu de politique. Comment faites-vous pour joindre l’activité musicale à votre vie de sénatrice?
Je suis une militante convaincue, toutefois chaque chose doit être à sa place. J’ai essayé de partager mon temps entre la musique et le militantisme mais sincèrement je n’ai pas réussi. Il y a toujours un des deux qui prend le dessus sur l’autre. Par exemple, ces dernières années, depuis que je suis sénatrice, la vie parlementaire a pris le dessus sur les tournées.

Quels conseils donner aux femmes qui veulent, comme vous, militer?
L’être humain doit se tracer un but dans la vie et tout faire pour atteindre ce but. Quand on a des ambitions et un but on réussit toujours à atteindre nos objectifs. C’est mon cas en ce qui concerne le militantisme politique, j’ai toujours voulu lutter pour pouvoir changer les choses. Et voila que je suis en train de faire entendre ma voix, et pas seulement en chantant mais au Parlement. (L’Expression.06.03.2012.)

 

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   Une première soirée explosive

 Les groupes locaux qui ont animé la soirée ont ravi un public en délire.

La musique targuie à l'honneur

.Le Explosif, endiablé, volcanique…tels sont les qualificatifs qui décrivent la première soirée musicale du 3e Festival international des arts de l’Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa. En effet, les groupes traditionnels, qui ont ouvert ce festival, ont le moins que l’on puisse dire mis le feu au petit village d’Abalessa. L’ambiance était tellement explosive que Tin Hinan, dont le tombeau se trouve à Abalessa, a dû sortir de son sommeil…Le groupe local Aferouahg à ouvert le bal avec ces chants traditionnels qui ont mis les spectateurs en transe. Les «ihe nayé, he nayé» des chanteuses du groupe, qui ont été accompagnées par des danseurs traditionnels ont chauffé l’assistance. L’ambiance était donc au sumum pour l’entrée en scène du deuxième groupe qui devait animer cette soirée, à savoir les Ouarglis de Zinguedah. Ce groupe, qui a réussi à mélanger le rock’n'roll avec le targui, n’en demandait pas autant pour remettre une couche. Les Zinguedah, qui veut dire les arc-en-ciel, ont enchanté une foule en délire par leurs chansons engagées pour la sauvegarde du patrimoine et de la langue amazighe. D’ailleurs, le chanteur du groupe confirme lui-même son engagement. Il nous révèle même que l’une des chansons qu’il a interprétées à «pour but de dénoncer la marginalisation des Amazigh à Ouargla». Zinguedah espère ainsi soulever les consciences pour sauver une langue qui est menacée de disparition. Zinguedah, qui mélange les genres et les langues (amazigh, français, anglais), utilise donc la musique dans son rôle le plus noble, à savoir la lutte. Après avoir écouté une musique d’un nouveau genre, la foule en délire a encore eu droit avec le groupe local Jakmi, aux fondamentaux de la culture sahraouie qui sont les chants traditionnels. Ce qui n’a fait que donner encore plus de charme à cette belle soirée étoilée. Néanmoins, la star incontestée de la soirée ne sont autres que Djamila et le groupe targui d’Itrane. La Whitney Houston du désert algérien a subjugué les présents par sa voix qui rappelle celle de la diva américaine décédée dimanche dernier. Premier prix du Festival amazigh de décembre 2011, le groupe a réchauffé cette folle et froide nuit du désert. Enfants, vieux, jeunes, femmes, hommes était tous debout à «valser» sur la voix de la diva de Tamanghasat. Djamila, est une véritable icône dans la région, à voir la communion qu’il y a eu entre la chanteuse et son public et au regard de la place qu’a ce groupe dans le coeur des habitants de l’Ahaggar. Les jeunes de TAM adorent les sonorités qu’a su arracher le groupe Djamila et Itrane n’Ahaggar (les Etoiles de l’Ahaggar) aux guitares, jembé et batterie pour une belle harmonisation entre le moderne et le traditionnel. Les étoiles de l’Ahaggar ont donc «éclairé» le ciel d’Abalessa en transmettant sur scène cette fusion qui a chaque fois transporté le public entre les notes de la percussion et celles d’un blues traversant non pas les plantations de coton, mais le désert. Qui a dit que la musique et les chants traditionnels n’attiraient plus les jeunes? Cette magnifique soirée hivernale a démontré le contraire. En tous cas, à voir la réussite de cette soirée et l’engouement populaire qu’elle a suscité, on ne peut qu’être confiants quant à la réussite des soldats d’Ighil-Ahriz qui veulent sauver l’Ahagg «Art»…Tam est donc sur le point de retrouver son identité. (L’Expression-16.02.2012.) *********************

**les médias et la patrimoine culturel saharien

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 Un amour passionnel existe entre les médias et la patrimoine culturel saharien. Malheureusement, quand l’amour prend le dessus, l’objectivité en prend un sacré coup. C’est pour éviter de tomber dans ce genre de pièges que les organisateurs du 3e Festival international des arts de l’Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa ont animé une conférence qui a pour thème: «Le patrimoine saharien et les médias». En effet, pour cette 3e édition, le festival a décidé de «renoncer au colloque traditionnel et de dédier son temps de réflexion à l’examen et la discussion de notre propre imaginaire», c’est du moins ce qu’a déclaré le modérateur de cette conférence, M.Kamel Sadou, lors de son discours d’ouverture. Pour lui, il s’agit en quelque sorte d’examiner notre machine à fabriquer nos images mentales. L’atelier projeté se propose donc d’étudier les origines de ces modes de pensée, les conditions de fabrication et les raisons de leur persistance. Des spécialistes ont animé les débats. Rachid Bellil, directeur de recherche au Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah) a abordé «les représentations du Sahara durant la période coloniale». De son côté Mme Kaïma Boutaba, enseignante à l’université d’Alger, est intervenue sur «les modalités de fabrication et de fonctionnement du discours médiatique». Pour sa part, Mourad Berouni, directeur central au ministère de la Culture a évoqué «la protection du patrimoine et son exploitation». Enfin, un collectif de membres de l’association locale des agences de voyages à pris la parole pour évoquer «le passé, le présent et l’avenir du tourisme saharien». Cette séance ouverte au public a été clôturée par la projection d’un film. Dans l’après-midi, des ateliers ont été organisés pour mettre en pratique les thèmes étudiés en matinée. (L’Expression-16.02.2012.)

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