Retraite et soins
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L’Etat prévoit de consentir un nouvel effort de près de 800 milliards de dinars sur son budget de 2019 pour tenter de préserver la viabilité du système national des retraites.
Le système national des retraites, basé sur un régime de répartition, peine structurellement à rester viable. Renflouée auparavant à la faveur du recours au financement interne non conventionnel pour éviter surtout le non-versement des pensions, la Caisse nationale des retraites (CNR) devra bénéficier à nouveau d’une forte dotation financière sur le budget de l’Etat afin de faire face, un tant soit peu, au trou financier chronique et abyssal auquel sa comptabilité reste structurellement sujette ces quelques dernières années.
Tel qu’approuvé la semaine dernière en Conseil des ministres, le projet de loi de finances pour l’exercice prochain prévoit une enveloppe de 500 milliards de dinars de «dotation d’appui à la Caisse nationale des retraites», en plus d’un montant de 290 milliards de dinars, budgétisé au chapitre des transferts sociaux en faveur des retraités. En tout, c’est donc un effort colossal de près de 800 milliards de dinars qui sera consenti sur le budget de l’Etat en 2019 pour continuer à secourir la CNR.
Entretenu ainsi à grands renforts d’injections de ressources financières publiques, le régime national des retraites reste en situation de déséquilibre structurel, sa survie ne pouvant être assurée, dans le contexte économique actuel, qu’au gré de la situation de la trésorerie de l’Etat, tandis que les réformes et ajustements, dont il est supposé faire l’objet, risquent d’être socialement douloureux et politiquement complexes à mettre en œuvre.
En visite, fin août dernier dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, tirait lui-même la sonnette d’alarme en indiquant que la Caisse nationale des retraites «accuse un déficit de 580 milliards de dinars» et qu’il est inconcevable d’envisager un retour au système de retraite à moins de 60 ans.
Allant jusqu’à qualifier la situation actuelle de la CNR de carrément «catastrophique», le ministre mettait en avant l’ampleur du montant des pensions à assurer – un total de quelque 1200 milliards de dinars – alors que le tiers des retraités, dont le nombre global est évalué à plus de 3 millions, sont âgés de moins de 60 ans, ce qui équivaut pratiquement à la masse monétaire du déficit enregistré par la CNR.
Déjà soutenue à hauteur de 500 milliards de dinars sur le budget de l’Etat de l’année en cours – à travers une dotation supposée être exceptionnelle pour effacer ses dettes auprès de la CNAS –, la Caisse nationale des retraites prend ainsi de plus en plus l’allure d’un gouffre financier que l’Etat semble contraint de devoir nourrir toujours à profusion, faute de parvenir à réformer ses structures et son fonctionnement en profondeur, mais aussi et surtout à assainir l’environnement économique dans sa globalité.
En effet, au-delà des contraintes épisodiques nées de départs prématurés à la retraite, la remise sur les rails de la CNR suppose surtout des solutions concrètes à apporter à la prolifération des circuits économiques informels, aux pratiques frauduleuses de non ou de sous-déclaration, mais aussi de réelles réformes structurelles pour améliorer l’accès des jeunes à l’emploi et pérenniser ainsi la base du régime national des retraites.
Autant de chantiers en somme que le gouvernement tarde à ouvrir, se contentant de simples remèdes d’urgence d’injection d’argent public, tant que le permet la situation financière du pays. *el watan / mercredi 03 octobre 2018
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*Revalorisation de 2,5% des pensions de retraite en ce mois de juin 2017
*Les pensions des retraités seront revalorisées de 2,5% au mosi de juin avec effet rétroactif à compter du 1 mai, a annoncé Mourad Zemmali le nouveau ministre du Travail de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Sur son compte facebook, le ministre a précisé que cette revalorisation obéit aux différents équilibres à préserver pour la caisse nationale des retraites.
Attendu généralement au mois de mai, la revalorisation des pensions et allocations de retraite est consacrée par l’article 43 de la loi n° 83-12 du 02 juillet 1983 relative à la retraite modifiée et complétée. La procédure de calcul de la revalorisation mise en œuvre depuis 1991, est celle fixée par les différents arrêtés portant revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite qui précisent explicitement que le taux de revalorisation est affecté au montant brut de la pension de retraite découlant des droits contributifs
A noter que le taux de revalorisation ne s’applique pas au montant net de la pension ou allocation de retraite mais, au montant mensuel découlant des droits contributifs. *Rédaction du HuffPost Algérie / mardi 30 mai 2017
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*Augmentation de 2,5 % des pensions de retraite en 2016
même pas l’équivalent de deux pains par jour!
**une injustice et une insulte aux parents et grands-parents
*L’impact de cette hausse sur les pensions de retraite est insignifiant
Colère chez les travailleurs retraités ! L’augmentation de 2,5% des pensions de retraite, dont l’annonce se fera le 1er mai prochain, ne fait pas des heureux chez les travailleurs retraités.
La majoration répercutée sur leurs pensions ne sera pas d’un grand impact pour la majeure partie de ces personnes qui voient leur pouvoir d’achat de plus en plus menacé. «L’impact de cette hausse sur les pensions de retraite est insignifiant, ne dépassant même pas 400 Da pour la plupart d’entre nous», témoigne un père de famille à la retraite.
Des doigts accusateurs sont pointés vers l’actuelle direction de la Fédération nationale des retraités qui s’est tue devant «l’injustice du système du calcul des retraites qui n’est plus favorable qu’aux pensions aux hauts montants», fulmine ce père de famille de six membres. Cet ancien travailleur de l’éducation nationale touche à peine plus de 22 000 DA par mois. Ayant passé sa vie professionnelle dans l’administration scolaire, ce retraité ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille composée en plus de sa femme, de ses deux filles au chômage et de ses deux fils dont les salaires ne sont pas très élevés. Ce père de famille donne l’aperçu de son difficile quotidien : «Mon salaire me sert à peine à acheter les médicaments qui ne sont pas compris dans la prestation de la carte Chifa. Ma famille n’a plus beaucoup de choses…» D’autres retraités sont contraints, pour faire face à la cherté de vie, de chercher du travail.
Un ancien chauffeur dans une entreprise privée, dont la retraite est de 30 000 DA, cherche depuis une année un travail comme chauffeur ou démarcheur. «Les frais toujours en augmentation de mes enfants qui n’arrivent pas à s’envoler de leur propres ailes m’obligent à trouver une solution pour faire face aux dépenses», confie-t-il. «J’ai déjà travaillé comme chauffeur. Si maintenant, je suis soulagé quand je touche mon salaire, je crains le pire quand je serai dans l’impossibilité de travailler car mes problèmes de santé ne me permettront pas de rester en aussi bonne condition physique qu’aujourd’hui», ajoute-t-il. Un ancien du secteur de la poste et des télécommunications avoue qu’«il serait difficile de s’en sortir sans le soutien de mes enfants».
«J’ai une pension de 35 000 DA, ma femme est diabétique. Nos frais se résument en l’achat de médicaments, de nourriture et en consultations médicales. Les factures et autres imprévus sont généralement à la charge de mes enfants qui me versent mensuellement des sommes suffisantes pour y faire face», explique cet ancien facteur d’Algérie Poste.*Fatima Aït Khaldoun-Arab / el watan/ dimanche 17 avril 2016
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* ils m’ont jeté à la rue !
***C’est le triste sort réservé à certains enseignants et retraités de l’Education nationale!
Des retraités de l’Education nationale sont en train de vivre un véritable drame. Au moment où ils pensaient profiter paisiblement de leur petite retraite, voilà qu’ils risquent de devenir SDF.
*Une petite feuille, un petit avis d’expulsion et voilà qu’on brise la vie d’un homme! C’est le triste sort qui est réservé aux retraités de l’Education nationale! Ils ont formé des générations de cadres pour le pays et aujourd’hui ils sont menacés d’être jetés dans la rue comme de vulgaires malfrats.Leur crime: avoir occupé des logements de fonction. Une ingrate rétribution. Plusieurs cas d’avis d’expulsion de retraités de l’Education nationale ont été signalés ces derniers jours à travers le territoire national. Les avis d’expulsion sont devenus la hantise de ces retraités qui vivent dans des logements d’astreinte.
A qui le tour? Chaque jour ils se réveillent inquiets attendant qui sera le prochain. B. F., ancien intendant au lycée séminaire -Akram El Makhzoumi, de Notre Dame d’Afrique à Alger, fait partie des victimes de ces décisions lâches et arbitraires. Il y a une quinzaine de jours, on est venu frapper à sa porte. Ce n’était pas un invité ou des responsables de l’Education nationale qui étaient venus le féliciter pour sa belle carrière, mais un huissier de justice qui lui apportait une lettre empoisonnée. Celle qui signifiait la rupture tragique avec un monde pour lequel il s’est sacrifié durant plus de 30 ans.
On lui demande de quitter le mois prochain le toit qui couvre sa famille. «Oui, mais pour aller où?», nous demande cet homme rencontré à l’entrée de cet établissement scolaire qui ne fera bientôt plus partie de sa vie. «Je n’ai aucun bien à mon nom. J’ai une famille de quatre personnes à charge. Ma retraite de misère ne me suffit déjà pas à vivre, alors si je dois encore louer c’est la vraie catastrophe», ajoute-t-il en nous exhibant l’avis d’expulsion où il est mentionné qu’il occupe un F2. Il nous invite à venir visiter son appartement, enfin si on peut appeler ça un appartement! C’est en fait une cage à poules partagée par trois murs pour faire un semblant de salon, cuisine et dortoir que se partage toute la famille.
Pour les sanitaires, il a «bricolé» une pièce à l’extérieur où il a construit une douche-toilette! Indigne pour un être humain qui plus est a géré un établissement de la trampe de ce lycée. «Je suis l’un des mieux lotis des 12 locataires de ce semblant d’immeuble. Les autres c’est pire! Vous voyez l’insalubrité; au lieu de nous reloger dans de vraies maisons ils vont nous jeter à la rue»,s’indigne-t-il en soutenant qu’il n’avait jamais rien demandé aux autorités, malgré les conditions désastreuses dans lesquelles il vit. «Je me disais hamdoulillah, l’essentiel que mes enfants aient un toit.
On se contentait du peu qu’on avait, et je m’en serais contenté jusqu’à la fin de mes jours, mais Zoukh et Benghebrit veulent m’enlever ce peu pour me laisser avec rien, même pas ma dignité…», peste-t-il avant de s’excuser pour aller pleurer loin de notre regard. A son âge, se retrouver à la rue! L’humiliation de trop… Son coeur n’a pas supporté cette ingrate rétribution et ultime humiliation que lui a réservée sa tutelle. Surtout que c’est un enchaînement de problèmes qui lui tombent sur la tête d’un seul coup.
«Ma femme a une grave maladie des reins. Elle est hospitalisée depuis un mois. Je viens de revenir de l’hôpital où je lui ai pris de quoi se nourrir. Je ne lui ai rien dit pour l’expulsion, j’ai peur pour sa santé mais je ne sais pas où nous irons pour sa convalescence», rapporte cet homme des plus désespérés. «J’ai toujours veillé au bien-être de ma famille et à l’éducation de mes enfants qui ont tous fait des études, mais à la fin de ma vie voilà que nos responsables vont remettre en cause les efforts de toute une vie», fait-il remarquer. «Vous savez mon fils passe le bac cette année. Quand il est rentré à la maison et a vu l’avis d’expulsion, il a décidé de tout abandonner.
Ils l’ont brisé. Il est pourtant bon élève. Il ne suit plus ses cours depuis 15 jours. Il m’a dit à quoi cela sert d’avoir le bac si dans un mois on est tous dans la rue…», raconte-t-il, les larmes aux yeux. «Ils m’ont brisé. Ils ont détruit toute ma famille. Sont-ils tranquilles avec leur conscience?», poursuit-il avant de leur lancer un appel: «S’il vous reste un peu d’humanisme, laissez-nous au moins le temps de trouver une solution, à défaut de nous trouver un logement», les conjure-t-il en soutenant qu’il ne parlait pas que de son cas mais de celui de milliers d’autres travailleurs de l’éducation, qui, aujourd’hui retraités, avaient été assurés que le jour où ils quitteraient ces logis, ils bénéficieraient d’une habitation décente. «Nous étions exclus des formules Aadl, du social ou de toute autre formule», soutiennent ces retraités. A.A.H en fait également partie! Habitant dans un logement d’astreinte à Chéraga, il est passé hier devant le juge pour lui aussi subir le sort de…l’expulsion. Cet ancien proviseur qui a consacré 45 ans de sa vie à l’Education nationale est devant la même fatalité. «Ils veulent me faire sortir de ce logement. Oui, je suis d’accord mais à condition de me reloger.
Là, ils vont me jeter à la rue…», s’indigne-t-il. Voilà donc comment nos éducateurs risquent de se retrouver en fin de vie dehors, sans toit, alors qu’au même moment, l’Etat distribue des logements à tout bout de champ à des personnes qui n’ont jamais travaillé.
Après une vie consacrée au service de l’enseignement, ils se retrouvent traduits en justice comme des criminels, sans le moindre respect pour leurs sacrifices. Que dire alors du décret présidentiel qui interdit l’expulsion des retraités? La loi et les circulaires du Premier ministre leur assurent un logement décent ou au moins le maintien dans les lieux. Or, rien de tout cela n’est respecté. Dans quelle jungle vivons-nous messieurs? –Par Walid AÏT SAÏD - Mardi 26 Avril 2016 / L’Expression
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Meziane Mériane, le Secrétaire Général du SNAPEST
*C’est le gouvernement qui met en péril la caisse des retraites
Telle que les choses se présentent, on s’achemine donc vers un nouveau bras de fer dont les victimes seront les élèves avec la perspectives de voir des retards s’accumuler. «Ce que l’on souhaite, c’est que le gouvernement accepte d’ouvrir la dialogue avec les authentiques représentants syndicaux qui ont une capacité de mobilisation de la base, mais s’il s’entête dans sa position, on ira en grève et à lui de prendre ses responsabilités.»
Et au patron du SNAPEST de conclure que «jusqu’à la date de la grève, il y a assez de temps pour dialoguer, et de toutes les façons on a encore une réunion le 3 décembre.» —Par Nabil Semyane| 06 Novembre 2016 | algerie1.com
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le gouvernement a retardé l’annonce de l’augmentation des pensions de retraite, appliquée chaque année à l’occasion de la Journée internationale du travail.
**Un augmentation minable qui risque de lui porter préjudice avant les élections
**samedi 22 avril 2017**
Le conseil d’administration de la Caisse nationale de la retraite (CNR) n’a pas encore annoncé de date pour sa réunion et le bureau national de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), qui est programmée annuellement quelques semaines avant le 1er mai, dans l’objectif de finaliser la décision sur le taux de majoration des pensions de retraite à annoncer quelques jours avant sa date de mise en vigueur coïncidant, depuis plus de 20 ans, avec le 1er mai.
Selon une source proche de la FNTR, cette dernière revendique une majoration de 7% des retraites, «mais la réunion avec le conseil d’administration, durant laquelle ce montant sera négocié, est retardée. La date sera fixée après les législatives du 4 mai». Les pouvoir publics craignent, sans doute, les retombées néfastes de l’annonce d’une augmentations inférieure à celle réclamée par la FNTR et qui impacterait négativement sur le taux de participation aux élections, l’Algérie comptant près de 3 millions de retraités. Les mesures impopulaires d’austérité déjà appliquée par le gouvernement, qui ne cesse de les défendre, et l’argument financier mis en avant pour justifier la mise en vigueur de la nouvelle loi sur la retraite ayant nécessité la suppression de la retraite anticipée, sont certainement une introduction pour «l’annonce d’un taux d’augmentation insignifiant», estiment d’anciens membres de la FNTR. Le ton est donné depuis déjà une année, avec la hausse de seulement 2,5%, sans grand impact sur les pensions qui, pour la plupart, n’ont été augmentées que de 400 DA. Le mécontentement des retraités risque de durer encore cette année avec l’injustice du système de calcul des retraites qui n’est favorable qu’aux pensions aux hauts montants. Et les pouvoirs publics, cherchant à éviter à tout prix un débat ou un mouvement de mécontentement pouvant influencer le taux de participation aux législatives.
Le débat sur le régime de la retraite a, faut-il le rappeler, démasqué les injustices des régimes spécifiques de retraite et le manque d’équité dans ce système car «au moment où certaines catégories de fonctionnaires et hauts cadres de l’Etat continuent de jouir d’une retraite à 100% en gardant tous les privilèges d’une carrière de moins de 20 ans, des milliers d’autres fonctionnaires et travailleurs doivent se débrouiller et vivre dans la précarité, même s’ils ont cotisé durant plus de 35 ans !»
**Fatima Aït Khaldoun-Arab / el watan / samedi 22 avril 2017
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POUR CAUSE DE VOL ET D’ABUS D’UTILISATION
Plus de 80 000 cartes Chifa bloquées
La Cnas est en train de réfléchir à des mécanismes afin de mettre un terme aux usages illicites, en plus d’une vaste campagne de sensibilisation initiée entre le 17 et le 27 juillet.
Généralisée dans tout le territoire national depuis 2013, la carte Chifa devient un bon filon pour des usages frauduleux entre vol, abus et détournement à tel point que la Caisse nationale des assurances sociales a fini par tirer la sonnette d’alarme pour y mettre le holà. “Le phénomène est d’une grande ampleur”, a déclaré, hier, lors d’un point de presse, Mehdi Rahal, directeur de la Cnas d’Alger (agence des fonctionnaires), s’abstenant, cependant, de quantifier l’hémorragie.
Mais une source proche de la Cnas nous a assuré que “plus de 80 000 cartes Chifa ont été bloquées”. Mehdi Rahal se contentera, pour sa part, de donner un aperçu sur le volume des dépenses en indiquant : “90% des dépenses sont des remboursements pour le tiers payant”, appelant ainsi à “plus de rationalisation dans l’usage pour préserver les équilibres financiers”.
Raison pour laquelle la Cnas s’est lancée, depuis le 17 juillet dernier, dans un vaste programme de sensibilisation en direction, à la fois, des assurés et des partenaires sociaux entre pharmaciens et praticiens de santé. “Nous devons expliquer et convaincre les assurés du caractère personnel de la carte Chifa, comme mentionné sur la carte elle-même et de ne jamais la laisser au pharmacien, au médecin ni à une autre personne sans aucun prétexte. Nous leur demanderons aussi de rationaliser l’utilisation de la carte pour pérenniser le système de Sécurité sociale actuel au profit de tous”, a expliqué Mehdi Rahal, reconnaissant beaucoup de cas de fraude commis par les pharmaciens : “Loin de moi l’idée de généraliser, mais nous avons constaté qu’il existe des pharmaciens qui retiennent les cartes Chifa de leur client, profitant de leur confiance et l’utiliser par ailleurs. Cela est contraire aux règles et nous allons discuter de tous ces écarts lors de la rencontre qui nous réunira avec le Snapo. Il en est de même pour les praticiens et les ordonnances de complaisance”. À la question de savoir si des personnes démasquées ont été poursuivies en justice, Mehdi Rahal répondra par l’affirmative, assurant qu’“il existe déjà une cellule de contrôle intérieure comme il existe des contrôles, a posteriori. Si nous constatons un traitement qui ne concorde pas avec la maladie, nous diligentons une enquête. L’assuré est convoqué et une enquête de terrain est menée”, a-t-il confié. Et de préciser : “C’est sur la base de toutes ces dispositions que nous avons constaté les nombreuses infractions. Les responsables de la Cnas se penchent sérieusement sur le sujet et s’attellent à trouver des mécanismes à même de mettre un terme à ces usages illicites à travers des garde-fous encore plus efficients. Il n’en reste pas moins que le facteur humain reste notre cible.” La Cnas, pour rappel, est investie depuis 2017 jusqu’au 2019 dans un programme stratégique qui comprend, entre autres, la prévention et la sensibilisation notamment sur les accidents de travail, le diabète et le tabagisme qui coûtent beaucoup d’argent à la caisse.
**Nabila Saidoun / liberté / Algérie / jeudi 19 juillet 2018
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* le ministre des finances annonce la fin de la gratuité des soins dans les hôpitaux publics
C’est une annonce à charge politique et émotionnelle forte que le ministre des finances a fait lors de son audition mardi par la commission des finances du Conseil de la Nation. C’est la fin de la gratuité des soins dans les hôpitaux publics, l’une des vaches sacrées de l’époque du socialisme.
Une nouvelle démarche est en cours d’élaboration au niveau du gouvernement visant à donner « un aspect économique et commercial » au service public au lieu de « l’aspect social » qui « alourdit la charge du Trésor public en raison de l’importance des subventions » destinées aux transferts sociaux lesquels, selon lui, représentent 30% du PIB annuellement, a résumé le ministre.
« A l’avenir, le citoyen paiera ce qu’il doit payer dans un hôpital public (en contrepartie de ses soins). Chacun doit assumer ses responsabilités », a t-il expliqué en assurant néanmoins que l’Etat veillera à ce que les subventions « soient réservées progressivement aux couches défavorisées ».
« Rationaliser l’intervention sociale du gouvernement »
« Nous n’allons pas abandonner ces couches (défavorisées), mais nous devons les préparer à l’insertion économique (…). Comment distinguer entre celui qui peut et celui qui ne peut pas payer les prestations au niveau des hôpitaux ? Ce genre de mécanismes, en vigueur dans les pays où les prestations sociales de l’Etat sont bien encadrées juridiquement, n’existent pas dans notre pays, même s’il va bien falloir les inventer.
Il viendra le jour où nous devrions rationaliser l’intervention sociale du gouvernement », a ajouté le ministre des finances qui évoque la mise en place d’un nouveau modèle de croissance fondé sur le financement de l’économie par le marché.
A travers ce nouveau modèle, « nous allons sortir graduellement du financement par le Trésor pour nous diriger vers le financement par le marché », a-t-il affirmé, en précisant que cette nouvelle démarche concernera tous les secteurs d’activité.
« Toutes les entreprises économiques publiques vont financer leurs investissements (lorsqu’ils sont importants) à travers le marché obligataire », a soutenu M. Djellab rappelant l’entrée en bourse prochaine de huit entreprises publiques.
Dans ce contexte, le ministre a fait savoir que son département ministériel travaillait sur un nouveau dispositif visant à réformer la Bourse d’Alger pour lui permettre d’attirer plus d’opérateurs.
Évoquant la baisse des cours du pétrole et le dispositif prévu par le gouvernement pour faire face à ses répercussions, M. Djellab a précisé que ces mesures entraient dans le cadre d’une politique de rationalisation des dépenses publiques et qu’il ne s’agit aucunement d’une politique d’austérité.
Le gel du recrutement ne concerne pas l’éducation et de la santé
Selon lui, tous les scénarios sont prévus, et ce, quelle que soit l’ampleur de la baisse des prix de pétrole. Concernant le gel de recrutement dans la fonction publique en 2015, M. Djellab a expliqué que cette mesure ne concernait pas tous les secteurs tels ceux de l’éducation et de la santé.
Concernant la rationalisation des importations décidée par le Conseil restreint en décembre dernier, M. Djellab a considéré que les dispositifs réglementaires ne pouvaient pas, eux seuls, cadrer le marché et que la concurrence devrait jouer son rôle.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que le gouvernement avait donné son aval pour allouer un montant de 22.100 milliards de DA au plan quinquennal 2015-2019. Interrogé par l’APS, en marge de cette séance d’audition, sur les détails des dispositifs prévus par le gouvernement en cas d’une éventuelle chute des prix du brut en deçà des 40 dollars, le ministre a répondu: « Nous avons tous les scénarios et toutes les projections. Face à tout niveau des prix du brut sur le marché, nous lui avons fait des projections ».
Interrogé également si une loi de finances complémentaire était prévue pour réajuster notamment le niveau des dépenses publiques, M. Djellab a souligné qu’aucune décision n’était prise pour le moment à ce sujet, assurant que la loi de finances 2015 permet, déjà, un contrôle suffisant des dépenses et des recettes. *Par Mourad Arbani | 20/01/2015 /algerie1.com/
**Médecine gratuite: la fin d’un mythe?
A la faveur des mesures d’austérité arrêtées en décembre 2014 pour la rationalisation des dépenses publiques, face à la baisse des recettes des hydrocarbures, le débat sur la gratuité des soins est relancé. Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a été le premier à aborder la question mi-janvier devant la commission des affaires économiques et financières du Sénat. Sans donner de détails, le ministre a laissé entendre que les soins ne seront plus gratuits dans les hôpitaux dans le cadre d’une nouvelle politique pour le financement du service public et de l’allègement de la charge du Trésor.
Al’avenir, le citoyen paiera ce qu’il doit payer en contrepartie des soins. Chacun doit assumer ses responsabilités», a déclaré le ministre des Finances, précisant que l’Etat veillera à ce que les subventions «soient réservées progressivement aux couches défavorisées». M. Djellab est allé plus loin ajoutant : «Il viendra un jour où nous devrions rationaliser l’intervention du gouvernement».
Une sortie qui va à contre- courant des assurances du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lequel avait indiqué, en juin 2014, lors des assises nationales de la santé que le principe de la gratuité des soins est intouchable. Et voilà qu’aujourd’hui, un représentant du gouvernement annonce des changements.
La crise pétrolière a poussé les décideurs à revoir leur politique dans le domaine des services publics, notamment la santé. Comment ? En faisant participer les citoyens qui devraient mettre la main à la poche pour se soigner -même s’ils le font déjà sous différentes manières- la qualité des soins est déjà loin d’être à la hauteur de leurs attentes, en particulier la prise en charge des cancéreux et bien d’autres malades. La démarche en cours d’élaboration vise donc, comme l’a expliqué Djellab, à préparer les citoyens à l’insertion économique.
Une question qui reste encore à éclairer, notamment du côté du ministère en charge du secteur, dont le premier responsable, Abdelmalek Boudiaf, n’a ni confirmé ni infirmé les annonces de Djellab, rappelant le bilan du secteur pour 2014 et les perspectives 2015, la semaine dernière, à l’occasion de la présentation du document que la rationalisation des dépenses devrait aussi être en vigueur dans le secteur de la santé. Une manière d’éviter de polémiquer avec son collègue du gouvernement, laissant l’opinion publique sur sa faim quant à une question aussi sensible que celle de la santé, dont le système de gratuité est, pour rappel, instauré depuis 1974.
Un acquis social que les députés ont tenté de défendre la semaine dernière lors des débats sur la loi du règlement budgétaire (LRB) de l’année 2012 à l’Assemblée populaire nationale (APN). Ces derniers ont à l’unanimité affiché leur rejet d’une éventuelle révision des subventions dédiés aux services publics. A titre indicatif, la question de la gratuité des soins a déjà refait surface avant cette crise pétrolière.
Et ce dans le cadre du nouveau projet de loi sur la santé. Le projet en attente d’examen consacre «la gratuité des soins» mais pas de la même manière que celle en vigueur depuis 1974. «L’Etat ne renoncera pas à la gratuité des soins et demeurera le seul garant de l’équité quant au droit aux soins dans les établissements publics privés dans le cadre du système du tiers payant, mais cette gratuité ne sera pas appliquée de la même façon que celle en vigueur depuis 1974», avait relevé à ce sujet le directeur de communication du ministère de la Santé.
Selon la même source, le nouveau projet accorde, dans son volet financier, une importance particulière aux critères de gestion négligés après l’application de la gratuité des soins, causant des dysfonctionnements de gestion et d’organisation, et ce dans le but de passer à la régulation des dépenses sanitaires globales de chaque établissement, spécialité et service de santé, selon l’efficacité des prestations sanitaires prodiguées. Objectif : aller au final à la rationalisation des dépenses budgétaires de chaque activité. «Mais pourquoi avoir perdu tout ce temps avant de passer aux réformes, et mettre fin aux dysfonctionnements ?», s’interrogent justement les professionnels du secteur.
Qu’en pensent les professionnels ?
Le président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire, le professeur Nacer Djidjelli, interrogé à cet effet, estime qu’on assiste actuellement à «une véritable cacophonie». «A chacun sa version. Entre le ministre des Finances, celui de la Santé et le Premier ministre, les déclarations sont contradictoires», nous dira-t-il. Et d’ajouter : «Je pense qu’ils (ndlr les responsables) sont pris de panique. Ce qui est un gros problème».
Mais il est clair aujourd’hui de l’avis de notre interlocuteur que les pouvoirs publics ne peuvent pas continuer dans le populisme et la démagogie. «Aujourd’hui, ils sont au pied du mur. Ils auraient dû élaborer ces changements à travers des réformes graduelles et préparer les citoyens», notera le Pr Djidjelli. «On ne peut pas continuer à subventionner tout. Il faut repenser la médecine gratuite. Il est hors de question de défavoriser les couches démunies et de continuer à faire dans la démagogie et le populisme. On n’invente rien du tout.
Ce que je dis, c’est qu’il faut cibler les couches défavorisées», explique-t-il. Et ce d’autant qu’au début de l’instauration de la médecine gratuite, le but était noble et claire. Or, ce n’est plus le cas aujourd’hui. D’où la nécessité de faire une halte et d’évaluer ce système. «C’est ce que nous avons proposé lors des assises de la santé. A l’époque, le Premier ministre a répondu qu’il n’était pas question de faire marche arrière sur la gratuité des soins, et voilà qu’aujourd’hui, on change de discours», poursuit le syndicaliste. Pour ce dernier, les mécanismes existent.
Comment ? «Les caisses d’assurance prendront en charge les soins des assurés, ceux qui n’ont pas les moyens verront leurs soins supportés par le Trésor et les plus aisés payeront ce qu’il faut», notera ce professionnel de la santé, non sans relever qu’actuellement la médecine gratuite profite à tout le monde sauf aux démunis et aux couches défavorisées.
«Il y a une gabegie, la médecine gratuite profite aux gens qui ont des entrées dans la santé», regrette-t-il. A la réforme de la médecine gratuite, il y a lieu aussi, de l’avis du professeur, de revoir la sécurité sociale pour la faire participer dans la prise en charge des malades. La SS est comme Air Algérie, c’est une pléthore de salariés qui sont grassement payés, à leur tête Sidi Saïd», conclue ce syndicaliste.
Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSS), abonde dans ce sens. Pour lui, l’absence de relations contractuelles clairement établies entre les caisses d’assurance maladie et le secteur public et privé et le retard accusé dans la réforme de l’assurance maladie ne font qu’accentuer les dysfonctionnements dans un secteur malade appelé à prendre en charge des malades.
D’autres facteurs altèrent l’efficacité et les performances du secteur de la santé en Algérie. Il s’agit, selon le représentant du SNPSS, de l’instabilité que connaît le secteur (remaniements ministériels), la formation des personnels soignants, le rôle très superficiel des institutions ordinales responsables de l’éthique et de la déontologie médicale, l’impact négatif de l’exercice de l’activité complémentaire et lucrative.
Autant d’éléments qui font qu’aujourd’hui, le secteur de la santé attend toujours sa mue. «Dans tous les pays du monde, le système de santé s’adapte à la situation socioéconomique, à l’état démographique et épidémiologique, au vieillissement de la population, au niveau des ressources financières affectées aux dépenses de santé. Idem pour le cadre réglementaire qui est mis à jour. Or, cela tarde à se faire en Algérie», estime à ce sujet M. Merabet, plaidant pour la construction de la carte sanitaire sur cette base de manière à assurer l’équité et la justice pour tous devant le droit au soin. *Samira Imadalou-El Watan-lundi 02 février 2015
**Sellal annonce la fin de la retraite anticipée à 32 ans
La retraite anticipée, qui a mis en difficulté financière et structurelle la Caisse nationale de retraites (CNR) sera très probablement supprimée. En tous cas, le premier ministre l’a clairement déclaré dans son discours prononcé lors de la tripartite.
Il a en effet estimé inconcevable que des travailleurs partent à la retraites à 50 ans ou moins car ils ont accompli 32 ans de services, alors que la Caisse nationale des retraites prend en charge leurs pensions. C’est pourquoi Sellal a annoncé que le gouvernement compte réviser le système actuel de la retraite anticipée.
Il y a quelques semaines, réagissant à une information, selon laquelle le gouvernement comptait revoir le système de retraite anticipée, l’UGTA s’est montrée vent debout, expliquant que cette forme de retraite était un acquis des travailleurs sur lequel il ne fallait plus revenir.
Est-ce que l’UGTA a changé d’avis en restant de marbre face à cette annonce faite en marge de la tripartite ?
Pour rappel, la retraite anticipée a été une des mesures prises dans le cadre de la thérapie FMI imposée à l’Algérie en 1995. Cette forme de retraite, en plus de constituer un boulet pour la CNR, prive aussi les entreprises publiques de cadres compétents qui partent à la retraite à 50 ans pour entamer une nouvelle carrière dans le secteur privé.*Par Abbès Zineb | 14/10/2015 | algerie1.com/
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*Difficile de partir en retraite!
Le départ à la retraite est un droit et une récompense après des décennies de sacrifices et d’efforts. C’est là le sens d’une fin de carrière dans les pays où le retraité est considéré à sa juste valeur.
*Chez nous, ce départ s’apparente à un énième sacrifice qui ressemble à un parcours du combattant. La rumeur aidant, ils sont des centaines, pour ne pas dire des milliers, à avoir formulé la demande de mettre un terme à leur carrière, surtout dans le secteur de l’éducation. Depuis que la vox populi parle de l’éventuelle suppression du départ anticipé, du possible calcul de la retraite sur la base des 10 dernières années au lieu des 60 derniers mois, de nombreux enseignants et enseignantes ont déposé cette demande d’intention de partir. Rien d’anormal à ça sauf que le contenu du dossier à fournir, pose un réel problème pour bon nombre. En plus des documents administratifs inhérents à la carrière comme les arrêtés de nomination, les échelons, les états de service, il est demandé au futur retraité de fournir l’état des paiements, mensualités et primes des cinq dernières années d’exercice. C’est le futur retraité qui se trouve obligé de faire la navette entre les différents établissements de tutelle sur le plan financier. Ainsi, des économes orientent les postulants vers le centre payeur alors qu’il s’agit d’une mission qui reste la leur. La majorité des concernés se plaint d’erreurs dans le calcul. Les directeurs, notamment dans le cycle primaire renvoient les enseignantes et enseignants vers les CEM tutelles sur le plan financier quand ils passent la journée à se rouler les pouces dans les bureaux. Au niveau de la direction de l’éducation aussi, les enseignants sont ballotés d’un bureau à un autre alors que la mise en place d’un guichet unique entre le service des retraites, le service des personnels et le service des indemnités peut éviter à ces personnes âgées, majoritairement malades des va-et-vient répétitifs. Le summum de la bureaucratie est atteint quand on exige des postulants d’aller à l’Office national des examens et concours pour récupérer les états de paiement de toutes les fois où il était réquisitionné pour les examens nationaux, surveillances ou corrections. La totalité des documents utiles au dossier de départ se trouvent dans le dossier administratif de l’employé au niveau de la direction de l’éducation. L’état des services retrace la totalité de la carrière du fonctionnaire. Quelle est l’utilité d’exiger de cet employé, au bout du rouleau autant de papiers qui nécessitent quelquefois des déplacements pénibles et qui nécessitent beaucoup de temps. De l’avis de tous, notre administration reste très en deçà de ses homologues des autres pays. A titre indicatif, en France, il suffit d’envoyer une lettre, de préciser la période d’exercice et le nom de l’employeur pour recevoir vos états, le calcul de vos droits dans des délais record, quand chez nous chaque partie n’en fait qu’à sa tête. La Caisse nationale des retraites applique «ses» lois. Plusieurs partants à la retraite sont confrontés au refus de cette caisse de comptabiliser le Service national au motif que le décret exécutif portant la durée et les modalités n’est pas publié. Un ex-syndicaliste parti en retraite s’est vu obligé de motiver sa demande par un cas similaire réglé par la chefferie du gouvernement dans la wilaya de Médéa. Les peines et les souffrances poursuivent le retraité même après son départ. Un ancien professeur d’anglais à ce sujet: «Quand sous d’autres cieux on attribue au fonctionnaire mis en retraite jusqu’à 3 millions de dinars, notre secteur nous offre des miettes et nous donne l’impression d’être des mendiants. C’est là une manière bizarre de récompenser ceux qui auront sacrifié toute leur jeunesse au service de l’enseignement et de l’éducation. En plus de la nécessité d’augmenter cette prime nous exigeons à ce qu’elle soit attribué un mois après le départ», nous dira un ancien cadre de la direction de l’éducation. L’ancien bureau des oeuvres sociales rejette la balle sur la commission nationale qui détermine le nombre de bénéficiaires, selon ses moyens financiers. A cela, les plaignants ripostent et se demandent pourquoi cette commission nationale octroie des prêts pour l’achat de véhicules, des prêts pour l’achat de logements mais aussi des voyages à l’étranger, aux Lieux saints pour des fonctionnaires actifs et écarte totalement les retraités de ses faveurs.
«Dès que le fonctionnaire de l’éducation part en retraite il est oublié et nié par ses semblables.» Beaucoup meurent dès la perception de la première mensualité. La ministre de l’Education qui s’est engagée à rendre à l’enseignant et à lécole la place qui leur échoit dans la société, ne doit pas oublier les retraités de son secteur.*Par Abdenour MERZOUK - Samedi 27 Fevrier 2016/ L’Expression
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*Revalorisation de 11 % des pensions de retraite en 2013
Dans une déclaration à la presse en marge de la séance de questions orales à l’APN, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Tayeb Louh a indiqué qu’il allait signer «dans les tout prochains jours la décision portant revalorisation des pensions de retraites», précisant que cette mesure «sera appliquée dès le mois de mai 2013.» Cette décision intervient «après examen des équilibres financiers de la Caisse nationale de retraire (CNR) sur proposition de son conseil d’administration». Le ministre a également annoncé «la revalorisation de la prime de zone au profit de certaines catégories travaillant dans les régions du sud, conformément aux trois décrets exécutifs de 1995 qui définissent les catégories et les zones géographiques bénéficiant de cette prime, dont le grand sud et les hauts plateaux.» Rappelant que cette prime était calculée, des années durant, sur la base d’une ancienne assiette, il a précisé qu’«elle sera désormais calculée sur la base des salaires de 2008, ce qui implique sa revalorisation.»
Bien que la loi prévoit une revalorisation annuelle des pensions de retraite allouées à quelque 2,3 millions de personnes du troisième âge, les pensionnaires n’arrivent plus à faire face à la cherté de la vie. Cette frange «dormante» de la société est celle qui a besoin de plus de protection sociale.
La bonne santé financière de la Fédération nationale des retraités (Fntr) semble avoir pesé sur la décision annoncée par le ministre concernant une revalorisation de 11% des pensions de retraite pour l’année 2013. Il a annoncé parallèlement la révision à la hausse de la prime du Sud qui sera dorénavant calculée sur la base des salaires de 2008. Ainsi, ce double million passé de retraités devraient bénéficier à partir de cette date d’une hausse allant de 2.500 à 10.000 DA. Les membres du conseil d’administration de la CNR ont précisé récemment que le taux d’augmentation de 10% touchera les pensions qui varient entre 15.000 et 100.000 DA. La Fntr a réclamé également par la voix de son Secrétaire Général, Ahmed Gadiri, «la révision à la hausse, de la pension accordée à la femme au foyer de 2.500 à 3.500 dinars.» Selon lui, la caisse qui est financée par les cotisations des employés et le prélèvement de 1% des revenus du pétrole, est en mesure de répondre favorablement à la juste revendication des retraités. Malgré la revalorisation annuelle, fixée en 2012 à 9%, les pensions de retraite sont vite laminées par une inflation galopante qui a atteint un summum insupportable ces derniers mois. Avec une allocation inférieure à 8.000 DA, plus d’un million de retraités vivent sous le seuil de pauvreté fixé par la Banque mondiale qui est de deux dollars par personne et par jour. Il y a aussi des milliers de retraités qui n’ont travaillé que cinq à dix ans. Parmi ceux là figurent aussi les travailleurs victimes des fermetures des entreprises publiques au cours des années 1990.
D’autre part, il est à noter que seuls 50.000 individus sur les quelque 2,5 millions de retraités, perçoivent des pensions variant entre 40.000 et 50.000 DA.
Sur l’ensemble des retraités, pas moins de 50% d’entre eux perçoivent des pensions estimées à 2,5 millions de centimes, 4000 ex-cadres touchent quant à eux des pensions de 10 millions de centimes tandis que le reste des retraités perçoivent des pensions inférieures au Snmg (15.000 DA).
Le fait notoire à signaler est l’écart existant pour les retraités sortis entre 1984 et juillet 1996 qui n’ont pas bénéficié de l’actualisation appliquée pour les pensionnés sortis après le 1er août 1996.
Cependant, il faut noter que des efforts remarquables face à l’inflation, ont été réalisés comme la revalorisation exceptionnelle variant entre 15 et 30% décidée par le Président de la République ainsi que le relèvement de la pension minimum à 15.000 DA, c’est-à-dire 85% du Snmg au lieu de 75%. La pension moyenne de 16.000 DA environ en 2001, était alors passée à 28.000 DA en 2012, soit une hausse de plus de 70%.
Malgré cette augmentation, la Fntr réclame un plafonnement à 100% pour atteindre les 18.000 DA du Snmg pour les retraités sortis entre 1984 et juillet 1996, sachant que le montant minimum de la pension est égal à 2300 fois le salaire horaire du Snmg.
La Fntr, affiliée à l’Ugta, demande également l’application de l’article fixant la majoration pour conjoint à charge à 600 fois le salaire horaire du Snmg qui atteindrait ainsi 5000 DA au lieu de 2500 DA accordés depuis novembre dernier.
En matière de Sécurité sociale, la Fntr demande la suppression totale du contrôle médical pour les retraités et leurs conjoints âgés de 65 ans et plus. Ils requièrent également la non-limitation du nombre d’ordonnances par trimestre et le relèvement du seuil de 2000 DA à 5000 DA par ordonnance pour le remboursement des médicaments, sans passer par le contrôle médical.
Selon les retraités, l’augmentation annuelle de 7 à 10% reste insignifiante tant la pension de retraite elle-même n’est nullement consistante. Les importantes augmentations de salaires (50 à 80%) consenties aux travailleurs actifs pour «calmer le front social» avec des rappels de 2008, a effroyablement alimenté l’inflation et lourdement pénalisé le pouvoir d’achat des retraités.*L’Expression-11.05.2013.
Mais où est parti l’argent des retraités ?
On leur a promis une misérable augmentation de 11% pour 2013 et qui s’est avérée moins de 7% seulement
Le pétrole et le gaz coulent à flot, des centaines de tankers quittent les ports pétroliers algériens chaque jour en direction du monde entier, chacun chargé de 550 000 tonnes du précieux liquide, des pipes line acheminent le pétrole et le gaz Algériens au monde entier du levant au couchant et à 160 dollars le baril (1 baril= 160 litres ), c’est-à-dire 1 dollars le litre de pétrole brut. L’argent coule à flot jusqu’à en déborder du côté du grand Pacifique et de l’océan Indien lointain. Et l’Etat algérien de coutume gangréné par une corruption galopante se veut désormais état providence, il veut en faire profiter l’ensemble des citoyens du monde entier, il prend des mesures et distribue les richesses du pays tous azimuts.
Ces dernières années tout le monde a eu sa part de l’énorme gâteau algérien, les wilayas, les APC, les clubs de football, les ministères et surtout les travailleurs tous secteurs confondus, des rappels conséquents à la pelle allant jusqu’à atteindre les 100 millions de centimes sinon plus ont été remis aux heureux lauréats. L’Etat providence pense aussi à la Grèce, au Portugal à l’Espagne et en donne 5 milliards de dollars au pauvre F.M.I en banqueroute, puis en donne 2 milliards de dollars au pays africains et puis encore un milliard de dollars aux pays asiatiques. C’est très bien de faire le social du globe terrestre, mais je comprends, il s’agit beaucoup plus pour maintenir un pouvoir aux pieds d’argile en vie et pour attirer la sympathie des puissants de ce monde que de quelconques gestes humanitaires ou magnanimes.
Tout le monde a bénéficié et a profité de ces énormes richesses de l’Algérie y compris messieurs Rafik Khalifa, Chakib Khelil et les autres ripoux de l’autoroute, tous ont profité sauf les malheureux retraités, en arabe « Mouta-Qaidoun » (comprendre les morts-vivants) les biens nommés qui ne veulent pas crever. Même quand les décideurs pensent aux retraités c’est pour les trahir, les tromper et les escroquer. Une misérable augmentation de 10% en 2012 qui s’est avérée 4% seulement, une misérable augmentation de 11% en 2013 qui s’est avérée 7% seulement en faisant la règle de trois. Bref c’est de la pure tricherie et de la corruption morale. En Algérie il faut casser pour obtenir gain de cause et les malheureux vieillards retraités sont eux-mêmes cassés, ils ne peuvent rien casser et ne peuvent recourir à cette pratique. De 200 milliards de dollars de réserve, la part revenant de droit aux retraités Algériens s’élève à 10 milliards de dollars, chaque retraité doit bénéficier de 5.000 dollars c’est-à-dire 50 millions de centimes, soit un rappel de 50 millions revenant à chaque retraité s’est évaporé. Les retraités ont perdu toute confiance aux décideurs et à défaut d’un syndicat des retraités pour défendre leur juste cause et pour prétendre à une justice sociale, les retraités gardent l’infime espoir de voir s’instaurer un jour en Algérie un régime social, un idéal pacifique, semblable à celui prôné par le grand « Mazdak » pour bâtir un nouvel ordre social, tous les mêmes, tous pareils.
En attendant le retour de ce « prophète » légendaire, les retraités d’aujourd’hui encore en vie réclament l’équité et se posent la question que tout le monde se pose, mais qui a volé l’argent des retraités ? *Lematin.dz-24 juin 2013.
**Bentabet Mohamed, un retraité algérien spolié de ses droits
Déremboursement de certains médicaments :
crainte sur la prise en charge des patients
Si certains médicaments de cette liste sont mis sous la loupe au niveau mondial, rien ne justifie leur déremboursement, selon les experts cliniciens.
Une liste de près d’une dizaine de médicaments de différentes classes thérapeutiques est proposée au déremboursement par le Comité du remboursement du médicament (CRM), présidé par le docteur Bourkaïb, directeur de la sécurité sociale au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Des notifications ont été donc envoyées aux différents laboratoires qui commercialisent ces produits pour information, tout en leur offrant la possibilité d’introduire des recours. Ce qui a soulevé de vives réactions et de l’inquiétude au sein de la communauté médicale, notamment pour certains produits utilisés jusque-là dans certaines pathologies lourdes et dont l’efficacité a été démontrée, à savoir le service médical rendu.
Si certains médicaments de cette liste sont effectivement mis sous la loupe au niveau mondial et dont certains ont été déremboursés dans leur pays d’origine ou simplement retirés du marché pour des effets secondaires démontrés comme certaines pilules (Diane 35) et un antidiabétique (Glucovance), rien ne justifie le déremboursement, selon les experts cliniciens, des autres médicaments essentiels. Un de ces produits est le traitement prescrit dans l’hypertrophie bénigne de la prostate (BPH), une maladie qui touche les hommes à partir de 50 ans.
Le président de la Société algérienne d’urologie, le Pr Dahdouh, chef de service d’urologie au CHU de Constantine, a estimé qu’il est inconcevable que les experts cliniciens ne soient pas associés à de telles propositions. «Notre souci est bien évidemment la bonne prise en charge de nos patients et aussi maintenir l’équilibre budgétaire de nos caisses de sécurité sociale, mais il se trouve que de telle décisions ne servent ni l’un ni l’autre», regrette le Pr Dahdouh. Et de préciser : «C’est justement pour cela que nous réagissons pour tenter de corriger ces décisions intempestives et pas suffisamment réfléchies. Je me suis permis d’écrire aux autorités concernées par ce dossier et nous souhaitons améliorer ce qui peut l’être», a-t-il ajouté avant d’indiquer que le traitement en question (Permixon), qui n’a ni générique ni équivalent, a montré son efficacité avec moins d’effets secondaires et à moindre coût et des études internationales le prouvent.
Le Pr Dahdouh souhaite que les experts cliniciens soient associés à de telles décisions, notamment dans la délivrance des autorisations de mise sur le marché des médicaments. Un autre produit d’une classe thérapeutique qui a aussi fait réagir les cliniciens est un anti-histaminique pour lequel des courriers ont été adressés au ministère de la Santé et à celui du Travail et de la Sécurité sociale. Les spécialistes en ORL s’interrogent sur les motivations de cette intention de déremboursement. Ce produit présenté sous forme de deux dosages pour adultes et enfants en comprimés et sirop est bien toléré chez les patients, notamment celui présenté sous forme de sirop et les comprimés à 5 mg. «Il y a un service médical rendu au même titre que tous les autres anti-histaminiques présents sur le marché», a-t-on noté.
De son côté, le directeur de la sécurité sociale et du CRM, le Dr Bourkaïb, estime que ce comité est dans son rôle de procéder à la réévaluation du service médical rendu des médicaments sur la base d’études et de données mondiales, dont la dernière méta-analyse concernant le Permixon. Laquelle étude réalisée dans un centre aux Etats-Unis où le Permixon n’est pas commercialisé, précisent les experts cliniciens, exclut justement ce médicament qui est l’extrait hexanique du Serenoa repens.
Le Dr Bourkaïb signale que pour le moment, rien n’est encore décidé et la voie du recours est ouverte. «Il ne s’agit que d’un avis émis. Les laboratoires concernés sont invités à la concertation et ils sont même conviés à présenter leurs recours à la commission autour d’une table. Certains recours sont en cours de traitement et le CRM est dans l’obligation d’alerter les laboratoires», a-t-il précisé avant de signaler que «la commission peut faire appel à des experts cliniciens, mais ce n’est pas obligatoire. C’est aussi le cas pour les associations de professionnels».
Djamila Kourta- El Watan-09.07.2013.
*Consultations gratuites pour les malades chroniques
La sécurité sociale algérienne vient de se doter d’un nouveau produit qui sera effectif à partir de la rentrée sociale prochaine.
Les quelques 2,8 millions de personnes atteintes de maladies chroniques vont bénéficier à partir de la prochaine rentrée sociale de consultations gratuites dans le cadre du dispositif de conventionnement médecin-sécurité sociale. «Désormais les malades chroniques auront la possibilité de choisir leur médecin de famille (généraliste et spécialiste) défini dans une liste de médecins conventionnés établie par l’organisme de la sécurité sociale, afin de bénéficier de consultations et d’actes médicaux gratuitement », a indiqué à l’APS M. Djaouad Bourkaib, Directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. 26 groupes de maladies seront concernés par ce dispositif dont le diabète, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaire, rénale, et respiratoire chronique. « La liste de maladies chroniques sera prochainement actualisée en prenant en compte des critères scientifiques basées sur les données de l’évolution épidémiologiques » d’autant plus que « certaines maladies nécessitant des soins lourds et coûteux », a indiqué la même source.
Depuis l’année 2009, cette mesure était destinée uniquement aux retraités et leurs ayants droit. Le dispositif de partenariat médecin-sécurité sociale qui compte actuellement 2.400 médecins conventionnés a pour objectif d’assurer une meilleure organisation du recours au système d’offre de soins. «Une amélioration du suivi médical des assurés sociaux et de leurs ayants droit, et le développement d’un partenariat médecin-sécurité sociale pour la promotion de la qualité des soins, de la prévention et de la rationalisation des dépenses de santé », figurent parmi les objectifs de ce dispositif, a affirmé M.Bourkaib.
En 2013, le dispositif de conventionnement du médecin traitant-sécurité sociale sera généralisé à tous les assurés sociaux. (El Watan+APS…01.07.2012.)
*Le système du tiers payant élargi aux malades chroniques
Plus de 4 millions de malades concernés
Le système du tiers payant, qui concernait jusque-là les retraités, sera élargi aux malades chroniques, à compter de fin mars 2014, a révélé hier, le directeur de la sécurité sociale auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Djaoued Bourkaib. Le système du tiers payant, qui concernait jusque-là les retraités, sera élargi aux médecins traitants et de familles des malades chroniques, à compter de fin mars 2014 alors qu’il était appliqué jusque-là exclusivement aux retraités et leurs familles, a annoncé le directeur de la sécurité sociale auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Djaoued Bourkaïb, sur les ondes de la radio Chaîne III. Cette mesure devra ainsi concerner, dans une première étape, plus de 2.100.000 malades, avant qu’il ne bénéficie, à terme, à plus de 4 400 000 assurés dont les retraités, a précisé le même responsable qui ajoute que 2760 médecins, notamment des généralistes ont adhéré au système du tiers payant à travers le territoire national. Le système du tiers payant, qui dispense le malade du payement des frais de soins et de consultation, permettra à ce dernier une couverture sociale à hauteur de 100% et ce, grâce à un protocole de soins annuel, a expliqué l’intervenant. L’impact de cette mesure sera «très fort pour le citoyen», dans la mesure où il «ressentira une amélioration de la couverture sociale», a-t-il noté avant de préciser que cette mesure a été prise par le département de Mohamed Benmeradi en concertation avec les différents partenaires (Ordre national des médecins, associations de médecins, etc) en vue «d’assurer sa réussite». Estimant que ce système est appelé à «se développer», le directeur de la sécurité sociale a indiqué que cela aura aussi un «impact très positif» sur la santé publique dans le sens où il contribuera à «désengorger» les structures hospitalières publiques qui s’attèleront aux «grandes interventions» et à la mise en oeuvre des programmes nationaux. Il a également souligné que les créances de l’institution s’élèvent à plus de 60 milliards DA alors que la contribution de la sécurité sociale au financement de la santé publique s’élève à 57 milliards DA. Les dépenses de la santé en 2013 ont coûté à la sécurité sociale la bagatelle de 280 milliards DA, alors que les dépenses des retraites ont atteint plus de 500 milliards de DA, a également fait savoir M.Djaoued Bourkaib. Le représentant du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale déplore que le financement de la sécurité sociale provienne essentiellement des cotisations des travailleurs et insiste sur l’introduction de nouveaux «apports». Il considère que les taxes prévues jusque-là demeurent insuffisantes et «en deçà des besoins de la sécurité sociale.*L’Expression-Lundi 03 Fevrier 2014
**La carte chifa aura une vocation régionale à partir du 02 septembre 2012
A partir de 2013, l’utilisation de la carte chifa sera nationale
Le système du tiers payant de la Cnas aura désormais une vocation régionale à partir du deux septembre prochain. La première région concernée (opération pilote) est le centre du pays, comprenant les wilayas d’Alger, Blida, Tipaza et Boumerdes. Ainsi, les assurés sociaux et les ayants droit habitant cette région peuvent retirer les médicaments, prescrits par leur médecin et via la carte chifa, à partir de n’importe quelle officine conventionnée avec la Cnas et située dans ces quatre wilayas. « Au début, le système du tiers payant était opérationnel dans des circonscriptions, avant de s’étendre à l’échelle wilayale et prochainement donc à l’échelle régionale. A partir de 2013, l’utilisation de la carte chifa sera nationale », a déclaré ce lundi, M. Haddou, directeur de la Cnas de la wilaya de Blida lors d’un point de presse. Notons que si le montant de l’ordonnance du bénéficiaire dépasserait les 2000 DA, le patient aura à payer au pharmacien la différence. Les malades chroniques, les retraités et les démunis ne sont pas concernés par cette mesure ; ils peuvent donc retirer, via la carte chifa, tous les médicaments prescrits par leur médecin traitant. (lundi 30.07.2012. El Watan.)
**Des médecins chinois pour le Sud
Puisque nos médecins ne veulent pas y aller, quitte à chômer au Nord où pour les plus débrouillards trouver un emploi sous-qualifié en France, il fallait bien que le gouvernement travaille à trouver une solution, comme il l’avait pour la construction massive de logements…
L’annonce est passée en quelques fractions de secondes. C’est le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, qui l’a donnée au cours de la prise de parole traditionnelle après chaque audience accordée à une personnalité étrangère. Ceux qui ont suivi le journal télévisé de 20 h, lundi dernier, ont pu en prendre connaissance. «Une coopération qui pourra aider à combler le manque de médecins spécialistes dans les structures de santé dans le sud du pays» avait dit en substance Ziari à l’issue de l’entretien qu’il venait d’avoir avec le conseiller supérieur du gouvernement de la province de Hubel (Centre de la Chine). Ce que le communiqué du ministère de la Santé transmit par la suite à la presse traduit par «la nécessité d’élargir la coopération technique par le renforcement des équipes médico-chirurgicales chinoises activant en Algérie». Visiblement, il s’agit là d’une décision de plus grande ampleur que les précédentes. Il faut savoir que l’option du recours à des médecins étrangers pour les régions du Sud et des Hauts-Plateaux a déjà été tentée. Notamment avec les Cubains et même avec les Chinois. C’est le renforcement de cette présence dans ces régions qui est à l’ordre du jour, cette fois-ci. Puisque nos médecins ne veulent pas y aller, quitte à chômer au Nord où pour les plus débrouillards trouver un emploi sous-qualifié en France ou ailleurs en Europe, il fallait bien que le gouvernement travaille à trouver une solution pour assurer une couverture sanitaire décente de nos populations du Sud. Avec les Chinois, tout porte à croire que c’est la meilleure option pour régler le problème de la «désertification médicale» du Sud et des Hauts-Plateaux.
Leur entrée dans la construction de logements au début des années 2000 en témoigne. Non seulement ils ont réalisé ce pourquoi ils étaient venus, mais en plus, ils ont imprimé une dynamique du travail rapide et bien fait. D’ailleurs, beaucoup de privés algériens préfèrent leur faire appel (en extra) pour leurs constructions individuelles. Même pour des travaux d’entretien. Bien sûr, cela fait grincer des dents les professionnels algériens qui considèrent qu’on empiète sur leur «chasse gardée». Qui s’estiment aussi, il faut bien le dire, quelque peu lésés dans le nouveau rapport de l’offre et de la demande qui réajuste les prix. Une logique insensée qu’aucun Algérien et encore moins le gouvernement ne saurait accepter. D’autant que d’ambitieux programmes de constructions d’infrastructures sanitaires ont été réalisés et d’autres en cours de l’être dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Des infrastructures qu’il faut bien pourvoir en personnel spécifique. Ce qui s’avère difficile avec la ressource humaine nationale. Ceci malgré les promesses de logements et divers avantages financiers. Alors faut-il construire des hôpitaux et croiser les bras en attendant que des médecins algériens veuillent bien se décider à y aller? On ne peut qu’applaudir la décision du gouvernement algérien de faire appel aux médecins chinois pour nos citoyens du Sud qui souffrent et doivent faire des milliers de km pour se faire soigner. Au-delà de cet aspect humain, il y a aussi toute la problématique des investissements.
Des centaines de milliards de dinars injectés pour réaliser des infrastructures qui, sans le personnel adéquat pour leur fonctionnement, iraient en pure perte. Inadmissible! Ceci dit, le gouvernement devrait, en parallèle, accélérer la mise en oeuvre des programmes d’aménagement du territoire dans ces zones. Cela a déjà commencé avec le transfert des eaux de In Salah vers Tamanrasset. Avec l’autoroute transafricaine. Il reste à revoir, toujours pour ces régions, la politique des transports, du commerce surtout en matière de stockage et de distribution, des technologies nouvelles, des loisirs, etc…Il faut qu’il y ait le moins possible de disparités entre le Nord et le Sud et une nette amélioration du cadre de vie. Le challenge pour le gouvernement est double. Au développement économique et social de ces régions, il lui faut lutter contre un aspect psychologique de taille. Ce n’est pas sans raison que la population algérienne se trouve à 80% agglutinée sur la bande côtière du pays. Il y a des causes historiques dont il faut tenir compte et y remédier. L’Algérien est en butte à des frustrations héritées au cours des siècles de dominations et de confinement dans les zones les plus hostiles du pays. L’exode rurale post-indépendance en est la meilleure preuve.
Difficile dans ces conditions d’imprimer un reflux de population sans créer des conditions attractives puissantes. Il faut y penser dès maintenant, car la solution «chinoise» ou «cubaine» ne participe pas à un règlement durable du problème. Un répit seulement qu’il s’agit, toutefois, de mettre à profit pour penser et mettre en oeuvre l’attractivité qui fait défaut pour attirer les nationaux dans ces régions et dans tous les domaines. Comme on le voit, les responsabilités sont partagées! **Par Zouhir MEBARKI -L’Expression-Jeudi 16 Mai 2013
Mise à la retraite des professeurs en médecine
Une circulaire portant départ à la retraite de l’ensemble des professeurs en médecine âgés de 70 ans et plus, est en cours de préparation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
A la demande du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) suite à la réunion de son conseil national, le 21 avril dernier, ce départ à la retraite a fait l’objet de discussions, la semaine dernière, entre le syndicat et le ministre de l’Enseignement supérieur, Rachid Harroubia. Lequel a accueilli favorablement la proposition et instruit les doyens des facultés de médecine afin d’établir un état des lieux.
Les dossiers seront donc soumis à l’étude selon des critères bien définis, avons-nous appris d’une source proche du dossier.
Il sont plus de 100 professeurs en médecine, toutes spécialités confondues, âgés de 70 ans et plus, dont 71 sont chefs de service – dont la majorité se trouvent dans les CHU de la capitale – concernés par cette circulaire dont la mise en application est prévue avant l’été, selon notre source. Certains ont été nommés professeur par décret dans les années soixante-dix et ils sont toujours en poste à l’âge de 80 ans. Un départ qui doit se faire «dans la dignité», a exigé le syndicat. Un sujet qui a été longuement débattu lors de l’assemblée générale du syndicat, tenue le 9 mai dernier. Pour les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, la fluidité dans la progression de carrière pour une nouvelle dynamique dans le secteur exige justement l’organisation de ce départ.
C’est que les deux tutelles (Enseignement supérieur et Santé) n’ont jamais osé aborder la question. Même les conseils scientifiques n’ont jamais soulevé le problème et ont été unanimes à souligner les praticiens, lors de cette assemblée générale. Ce qui a d’ailleurs conduit à une situation inédite, relève un professeur en médecine, qui précise : «Les professeurs en médecine en Algérie ne sont pas concernés par la loi sur la retraite. Certains sont là depuis leur nomination par décret dans les années 1970, dont et beaucoup occupent le poste de chef de service depuis cette date, alors que d’autres professeurs ont atteint ou dépassé l’âge de la retraite sans avoir occupé de poste de chefferie de service.» «Ce que nous visons dans nos établissements de santé n’existe nulle part ailleurs dans le monde», a souligné un autre professeur. C’est ce qui a rendu la situation plus complexe, dont l’inexistence de normes dans la gestion de ces services. De nombreux problèmes se sont donc greffés au point où les deux tutelles se trouvent aujourd’hui dépassées et dans l’incapacité de trouver des solutions.
Application avant l’été
L’exemple de l’organisation du concours pour l’accès à la chefferie de service prévu pour ce mois de mai et finalement reporté à décembre prochain est édifiant. D’aucuns ont qualifié de «cacophonie» la préparation et l’organisation de ce concours. Un des problèmes soulevés par le syndicat, qui a d’ailleurs dénoncé cette cacophonie et le désordre qui caractérisent l’organisation de ce concours. Ainsi, selon le professeur Djidjli, président du Snechu, il est proposé que la limite d’âge pour la fonction d’enseignant hospitalo-universitaire, tous grades confondus, ne puisse pas aller au-delà de 70 ans pour les deux sexes. «Au-delà de cet âge-là, ces enseignants peuvent exercer en tant qu’enseignant associé à leur demande», a-t-il souligné. Il estime que ce départ doit se faire dans les meilleures conditions, qu’elles soient financières ou morales. «Ce changement est impératif aujourd’hui et cela doit même être appliqué dans tous les secteurs, même pour les politiques», a-t-il suggéré.
70 ans est l’âge de départ à la retraite
A la question de savoir pourquoi l’âge de départ à la retraite pour cette catégorie est fixé à 70 ans et non pas à 60 ans comme le stipule la loi, le Pr Djidjli répond que «dans le cas des enseignants hospitalo-universitaires, de nombreux professeurs de rang magistral ont atteint les 60 ans. On ne peut pas se permettre de mettre tout le monde à la retraite». Ce qui explique une évolution précaire de la progression de carrière dans le secteur de la santé depuis plusieurs décennies, en l’occurrence les hospitalo-universitaires. Un problème qui reste encore posé par de jeunes maîtres-assistants qui sont dépendants du bon vouloir de leur directeur de thèse, généralement le professeur chef de service.
Selon des données recueillies, les CHU de la capitale comptent 571 médecins de rang magistral, dont des maîtres de conférences A et B. «La majorité sont arrivés à ce niveau-là après plusieurs années de blocage. Si l’on doit appliquer l’âge de la retraite à 60 ans, le nombre de départs serait multiplié par trois par rapport à 70 ans», nous a-t-on expliqué.
Pour le doyen de la faculté de médecine, le professeur Salah Bendib, ce départ doit être effectivement organisé dans la dignité et la reconnaissance du devoir accompli. L’étude des dossiers doit prendre en considération, estime-t-il, certains aspects précis. Pour ce faire, il est important, a ajouté le Pr Bendib, d’évaluer l’impact de ces départs sur le fonctionnement des services hospitalo-universitaires et sur la formation médicale, «comme il est aussi important d’assurer une relève qui aspire légitimement aux postes supérieurs de chef de service hospitalo-universitaire», a-t-il encore précisé.*El Watan-16.05.2013.
**Algérie: Augmentation de 9% des pensions de retraite en 2012
*Les retraités algériens encaisseront leur pension avant l’Aïd
La revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite est fixée pour l’année 2012 à 9% et sera applicable à compter du mois d’août prochain, a annoncé mercredi à Alger le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale par intérim, M. Djamel Ould Abbès.
« Cette mesure portant revalorisation de 9% des pensions et allocations de retraite au titre de l’année 2012 sera appliquée dès le mois d’août prochain et avec un effet rétroactif à compter du mois de mai 2012 », a précisé M. Ould Abbès lors de la cérémonie de signature de l’arrêté relatif à cette revalorisation entre le ministère du Travail et la Caisse nationale de retraite (CNR). La revalorisation annuelle s’ajoute à la revalorisation exceptionnelle de 15 à 30% de l’ensemble des pensions minimum de quelque 2.100.000 retraités mise en oeuvre le 1er janvier 2012 sur décision du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a rappelé M.Ould Abbès. « Cette mesure intervient à la veille du mois de Ramadhan et dans le cadre de la poursuite de l’amélioration du pouvoir d’achat », a ajouté le ministre du Travail par intérim qui a rappelé à l’occasion les différentes mesures prises en faveur des retraités au cours de la dernière décennie.
Il s’agit, notamment, de la revalorisation annuelle des pensions et allocations qui ont permis une «revalorisation globale appréciable des retraites entre 2000 et 2011 », a-t-il dit.
M. Ould Abbès a également rappelé les mesures portant exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG) des pensions de retraite dont le montant est inférieur à 20.000 DA en vertu de la loi de finances complémentaire 2008, et l’abattement de l’IRG de 10 à 80% pour les pensions dont le montant est compris entre 20.000 et 40.000 DA (loi de finances complémentaire 2010.)
Concernant la mesure portant augmentation des allocations familiales, le ministre du Travail par intérim a précisé que des discussions auront lieu en septembre prochain. (L’Expression-18.07.2012.)**Plus de deux millions de retraités percevront leur pension avec une revalorisation de 9 % et avec effet rétroactif à partir de mai 2012 avant l’Aid El Fitr a indiqué mercredi à Alger le ministre du travail et de la sécurité sociale par intérim M. Djamel Ould Abbes.Pas moins de 2.077.980 retraités percevront leur pension mensuelle avec la nouvelle revalorisation de 9% et avec effet rétroactif avant le 20 Août courant soit avant l’Aid El Fitr, a précisé M. Ould Abbes lors de la réunion avec les cadres de la caisse nationale de retraite (CNR) en présence du secrétaire général de la centrale syndicale M. Abdelmadjid Sidi Said.Le ministre du travail et de la sécurité sociale par intérim avait présidé en juillet dernier la cérémonie de signature de l’arrêté relatif à la revalorisation des pensions et allocations de retraite pour l’année 2012 fixée à 9%, applicable à partir du mois d’Août courant avec effet rétroactif à partir de mai 2012. M. Ould Abbes a souligné que les retraités ont procédé dès hier mardi au retrait de leur pension avec la nouvelle augmentation et avec effet rétroactif à partir de mai dernier, ajoutant que l’incidence financière de ces augmentations est estimée à 24.5 milliards DA. (APS-08.08.2012.)
**Dans une vraie démocratie on devrait publier le tableau de toutes les retraites sans exception aucune, absolument aucune et quelle que soit la fonction.
Dans un autre contexte comparons les pays voisins.
Chez nous, un conseiller pédagogique sorti en retraite en 1998 touche environ 28.000 dinars soit l’équivalent de 240 euros par mois ou 2.400 dirhams marocains ou 400 dinars tunisiens soit 50% de ses homologues voisins ou le 1/10 de ses collègues français. On peut prendre d’autres catégories de retraités..Alors ! que ces messieurs cessent de nous faire cette charité et prenez le courage de publier les enquêtes statistiques réelles de l’ONS…(24.07.2012.)
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