Tourisme en Algérie
**Privilégier le tourisme interne
14e Salon international du tourisme et des voyages (Sitev)-Alger-du 16 au 19 mai 2013
L’Algérie oeuvre à promouvoir le secteur du tourisme, notamment intérieur en renforçant ses structures d’accueil et la qualité des services offerts. C’est ce qu’a affirmé, jeudi à Alger, M.Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. «Il est nécessaire de renforcer le tourisme intérieur pour attirer davantage de touristes nationaux et étrangers», a-t-il souligné à l’occasion de l’ouverture de la 14e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev). En vue de la richesse et la diversité touristique de notre pays, Benmeradi a insisté sur la nécessité de fournir aux citoyens des présentations d’un produit touristique diversifié tout au long de l’année par les agences de tourisme et des voyages. Cette démarche, selon lui, permet de dynamiser davantage le secteur. Informant que la contribution du secteur du tourisme au PNB est estimée à 2% réalisés essentiellement par les services de restauration et d’hôtellerie, le premier responsable du secteur a souligné que bientôt des nouvelles mesures fiscales incitatives pouvaient être prises en faveur des agences touristiques dans le Sud en coordination avec le département des finances. Il a rappelé, également qu’une enveloppe financière de 200 milliards de DA a été allouée pour la réalisation des projets d’investissement telles que des structures hôtelières d’une capacité de 50.000 lits afin de combler le déficit enregistré en matière d’hébergement. Par ailleurs, l’Office national algérien du tourisme (Onat) déploie des efforts énormes afin de commercialiser et d’encourager un produit touristique diversifié visant à promouvoir la destination Algérie. M.Mohamed Chérif Slatnia, directeur général de l’Onat, a fait savoir que dans ce cadre, un programme riche et diversifié a été élaboré pour la prochaine saison estivale. A ce titre, plus de 270 résidences situées sur le littoral national d’une capacité d’accueil estimée à plus de 3000 estivants ont été réservées. De plus, selon ce responsable, un autre programme est élaboré pour préparer la saison du tourisme saharien débutant au mois de septembre. Ce dernier comporte des visites de sites culturels et historiques ainsi que plusieurs circuits et destinations touristiques à l’instar du Hoggar, le Tassili, Timimoun et Béchar. Pour bien préparer la saison estivale, de nouveaux équipements ont été acquis tels que les moyens de transport adaptés à la région saharienne. Par ailleurs, l’Office national algérien du tourisme a rappelé que l’année dernière l’Algérie a connu pas moins de deux millions de touristes dont 928.000 étrangers venus majoritairement de Tunisie, de France, d’Espagne et d’Italie. Une hausse nette de 10%, par rapport, à 2011. Il convient de rappeler par ailleurs que la 14e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) s’est ouverte jeudi à la Safex et durera jusqu’au 19 mai. Organisée par l’Office national du tourisme sous le thème «le tourisme interne, une priorité nationale», celle-ci a connu la participation de 195 exposants nationaux et étrangers venant de 11 pays arabes et étrangers. Cette manifestation qui se veut un espace d’échanges entre les différents opérateurs dans le domaine touristique verra la participation de représentants d’agences de tourisme et de voyages, de plusieurs entreprises de transports, d’hôtels, d’associations spécialisées et d’offices locaux du tourisme. Selon les organisateurs, ce Salon unique a pour but de promouvoir l’échange d’informations et d’expériences entre les participants afin de dégager des mécanismes susceptibles de donner une impulsion forte à la destination Algérie et sensibiliser le citoyen sur l’importance de passer ses vacances dans son pays. L’édition 2013 est une opportunité pour les expositions «spécial vacances, voyages» et promotion de la destination Algérie afin de donner un souffle nouveau au tourisme intérieur.
**Les Algériens vus par des touristes français :
«Je suis enchantée, j’ai rencontré des gens charmants et accueillants »
Un groupe de deux cents Français, de troisième âge, est en Algérie dans le cadre d’un voyage touristique qui les conduira en plus d’Alger, à l Est et à l’Ouest du pays. Maghreb Emergent a recueilli leurs impressions alors qu’ils prenaient leur déjeuner dans un restaurant du fameux Jardin d’Essais d’Alger, après une matinée passée à la Casbah. Leurs réactions sont presque les mêmes : peuple « jeune », « accueillant » mais surtout, « très différents » des Algériens de France.
Les Algérois se familiarisent de plus en plus avec les groupes de touristes du troisième arpentant les artères de leur ville. On pense souvent qu’il s’agit des anciens pieds noirs rattrapés par la nostalgie de leur jeunesse, passée en Algérie avant leur départ massif survenu après l’indépendance du pays en juillet 1962. Mais la vérité est qu’une bonne partie de ces touristes découvrent le pays pour la première fois. C’est le cas de Mme Carrier qui a fait cette semaine son premier voyage en Algérie. «Je suis enchantée, j’ai rencontré des gens charmants et accueillants », déclare la vieille dame, avant de livrer sa grande découverte : « vraiment, une différence avec les Algériens français. Vous êtes complètement différents ! ».
Même constat pour sa voisine de table, Mme Hua, également retraitée. Elle habite le Val-d’Oise, limitrophe avec le fameux département de 93, « le département maudit de la France », selon son expression. Elle s’est dite « très contente » de connaître le pays d’une partie de toute la jeunesse qu’elle voit dans les environs de son domicile. Et d’ajouter : « j’essaye de comprendre pourquoi cette jeunesse a mal tourné en France alors que les gens ici sont charmants ». Aussi étrange que cela puisse paraître, Mme Hua se demande si l’Algérie pouvait faire quelque chose pour son « autre jeunesse » née en France. « Je ne sais pas ! L’Algérie pourrait avoir une influence sur eux », dit-elle en parlant des Français d’origine algérienne.
M. Buentz n’aime pas être escorté
M. Buentz a fait, lui aussi, la même découverte. « Ce n’est pas du tout le type de population qu’on a en France. Les Algériens qu’on voit en France ne sont pas les mêmes qu’on voit ici », dit-il. Pour lui, il n’y a pas trente six explications à cette différence : l’Algérien d’Algérie « est chez lui, il est bien et normal».
M. Buentz dit, en outre, avoir été « gêné » par l’escorte policière qui a accompagné les touristes depuis leur arrivée à Alger. « Le fait d’avoir la police, les patrouilles et tout ça, ça peut-être une sécurité, mais je trouve que ça fait une barrière. J’aime bien visiter et dire bonjour à tout le monde, mais de façon discrète », dit-il. « Moi je n’ai pas de craintes. Ce sont des histoires (sécurité) au niveau des Etats-majors, ça ne nous concerne pas », dit-il en soulignant qu’Alger « est une très belle ville ».
Louis Strauben, qui avait travaillé en Algérie, à la fin des années 1960, a surtout été marqué par la prédominance de la jeunesse. « Il y a énormément de jeunes. C’est extraordinaire», dit-il en s’interrogeant sur l’avenir qui attend cette frange dominante de la population algérienne. « Il est vrai que le pétrole finance beaucoup de choses, mais la question qu’on peut se poser, c’est comment l’Algérie va pouvoir vraiment donner une place pleine et entière aux jeunes ‘ Moi c’est ça qui me travaille », dit-il, visiblement occupé par la question.
Destination Algérie : La demande dépasse l’offre
M. Rabu redécouvre l’Algérie après une très longue absence. Un pays qu’il avait connu durant les années de la guerre de libération algérienne, où il a passé son service militaire, dans la région de Djelfa. L’ancien appelé s’est dit « très touché » par l’accueil chaleureux. « On est monté au monument des martyrs, il y a deux jeunes filles qui nous ont dit, avec un grand sourire et en français, bien venus en Algérie. C’est quand même agréable », atteste-t-il, en caressant sa barbe entièrement blanchie.
L’ancien appelé a demandé trois jours de séjour supplémentaires pour se rendre à Djelfa, alors que les autres touristes devraient se rendre à l’Est et l’Ouest du pays pour découvrir d’autres villes et sites touristiques, indique Tayeb Hanifi, le patron d’Aloès voyages, l’agence qui a pris en charge le groupe de touristes.
Il a assuré que plus de 500 personnes ont fait des demandes pour venir en Algérie dans le cadre de ce voyage, mais « faute d’infrastructures d’accueil adéquates », les organisateurs se sont contentés de 200 touristes.*maghrebemergent-23.09.2012.
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*Les hôtels font le plein au sud du pays
Air Algérie, les agences de voyages et autres tour-opérateurs consentent d’importantes réductions en vue d’encourager le tourisme d’hiver, affirment les professionnels qui qualifient cette saison d’encourageante.
A priori, les Algériens renouent avec le tourisme dans le Grand Sud algérien. Nos compatriotes préfèrent s’y rendre par route plutôt que par voie aérienne, informent les professionnels du secteur qui avancent des tarifs par avion prohibitifs. Ainsi, ils sont nombreux les responsables d’agences de voyages et de tour-opérateurs de la capitale à indiquer que la plupart des hôtels et des structures d’accueil du sud du pays affichaient complet jusqu’au mois de février prochain.
Le responsable d’une agence de voyages spécialisée dans l’organisation de séjours au Sud, M.Rachid Abdiche, a indiqué que son agence avait signalé d’importantes réductions des tarifs d’hébergement, allant de 40 à 50%. «Ainsi, un séjour d’une semaine à Tamanrasset passe de 32.000 dinars avant les réductions à 22.000 dinars», a-t-il précisé. Des prix concurrentiels qui font que les hôtels des régions du sud du pays «affichent complet jusqu’au mois de février 2012», a souligné M.Abdiche, dont l’agence s’est vue contrainte de refuser certaines demandes de touristes algériens et étrangers.
Compte tenu de la cherté des billets d’avion à destination des wilayas du Sud, dont le tarif (35.000 dinars pour un vol Alger-Timimoun) dépasse le coût d’un séjour d’une semaine dans ces régions, de nombreux touristes algériens préfèrent s’y rendre par voie terrestre (voitures ou bus). Le président du Syndicat national des agences de voyages (Snav) et en même temps directeur d’une agence de voyages, M.Bachir Djeribi, a, pour sa part, déploré le manque de structures d’accueil dans les wilayas du sud du pays.
Un problème qui, a-t-il dit, entrave le développement de l’activité touristique. Afin de pallier ce manque de structures, la wilaya de Tamanrasset a mis en place des camps équipés de toutes les installations nécessaires pouvant accueillir environ 300 touristes, a fait savoir le responsable.
Par ailleurs, les agences de voyages et les citoyens intéressés par des séjours au Sud ont salué la décision de la compagnie aérienne nationale Air Algérie de réduire ses tarifs sur les vols à destination des wilayas du Sud, au profit des clients des agences de voyages, pendant la période touristique hivernale, la qualifiant d’«encourageante».
Ils souhaitent qu’Air Algérie mette en oeuvre cette décision rapidement afin que les touristes puissent profiter de cette offre pour d’autres fêtes imminentes comme le Nouvel An amazigh et le Mawlid Ennabaoui Echarif.
La compagnie aérienne nationale Air Algérie avait annoncé, dans un communiqué, des réductions de tarifs allant jusqu’à 50% sur les destinations du sud du pays entre les mois de septembre 2011 et avril 2012, afin de développer le tourisme. Cette mesure «arrive un peu en retard»pour les fêtes de fin d’année et l’actuelle saison touristique hivernale, a estimé M.Djeribi, soulignant que les agences n’ont pas reçu de précisions quant à l’application de cette offre.
La directrice de la communication au sein de la compagnie aérienne nationale, Mme Mounia Bertouche, a indiqué que «Air Algérie a entamé des négociations avec les parties concernées», notamment le ministère du Tourisme, le Snav et la Fédération nationale des agences de voyages afin «d’identifier les agences de voyages partenaires souhaitant participer à cette offre, de déterminer les mesures administratives devant être prises et de fixer les nouveaux tarifs des billets». Ces négociations «nécessitent du temps» en vue de la concrétisation de la décision des réductions sur le terrain, a ajouté la même responsable. Air Algérie, qui a annoncé le 26 décembre dernier des réductions de tarifs allant jusqu’à 50% sur les destinations du sud du pays entre septembre et avril, a indiqué avoir «mis en place un dispositif qui consiste à allouer un quota de sièges sur ses vols réguliers et à offrir des réductions allant jusqu’à 50%, selon les périodes de voyage choisies entre les mois de septembre et avril».
Dans le cadre de l’application de cette offre, «un contrat type est en cours d’élaboration et sera conclu avec chaque partenaire voyagiste souhaitant participer à ce dispositif», a ajouté la même source. Air Algérie a, par ailleurs, précisé «être soucieuse d’apporter sa contribution à la réussite du développement du tourisme national vers les destinations du Sud» et a, dans ce sens, «élaboré des tarifs spécialement étudiés pour la confection de produits touristiques attractifs». (L’Expression-07.01.2012.)
**des excursions vers les grandes stations thermales du pays pour des Algériens vivant à l’étranger
L’Office national du tourisme (ONAT) organisera, dès le mois de décembre prochain, à l’intention des Algériens vivant à l’étranger, des excursions vers les grandes stations thermales du pays.
Selon le délégué de l’ONAT pour la région Est, Mohamed-Cherif Djebbari , quatre stations thermales sont concernées, dans un premier temps, par ce programme d’excursions. Il s’agit des stations de Hammam Guergour (Sétif), de Chellala (Guelma), de Hammam Essalihine (Biskra), et de Hammam Bouhanifia (Mascara).
Nous apprenons aussi que Cinquante sièges seront réservés sur des vols en provenance de France aux personnes intéressées par ce programme d’excursions avec des prix compétitifs adoptés de manière à promouvoir ce tourisme thermal.
Le délégué de l’ONAT pour la région Est a également fait état d’une « nouvelle politique » de cet office, axée sur la promotion du tourisme interne avec, notamment, le renforcement humain et matériel des antennes de l’ONAT qui renforcera sa flotte « dès le début de l’année prochaine » avec 15 nouveaux bus de luxe, 20 voitures 4×4 et 10 véhicules touristiques. Il fera part aussi du lancement des travaux de réalisation des villages de vacances. 20 villages sont au programme pour l’année 2016. Une formation pour le personnel est lancée au mois de novembre en cours. Une autre pour les chefs d’agence est prévue en 2013.* L’Eco.News-10.11.2012.
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La cascade de Hammam Meskoutine, l’eau sort à 97°C, les chutes sont du calcaire laissé par les eaux…
*La wilaya de Guelma compte 15 stations thermales
****** 12e édition du Marathon des dunes
Une foulée au Paradis de la Saoura d’une beauté enchanteresse et pittoresque
Des Algériens, des étrangers et des athlètes de diverses formations, ont participé à cette manifestation qui se déroule chaque année dans le nid «lové» au sein du grand Erg occidental.
Est-il nécessaire de répéter, pour la célébrer à chaque occasion, cette beauté attrayante, voire enchanteresse d’un Sud aussi pittoresque qu’ensorcelant? Est-il besoin, encore une fois, de faire état d’un silence éternel qui s’écoute, d’un calme légendaire qui s’accomplit dans toute sa quiétude et sa plénitude, à travers un paysage idyllique qui se déploie en des couleurs lumineuses et ardentes?
Igli
La 12e édition du Marathon s’est invitée cette année, dans cette Saoura qui abrite de magnifiques dunes au sable doré et qui donnent autant de splendeur que de majesté à l’impressionnant Erg occidental… Elle s’est invitée là où on vous arbore une hospitalité mythique et spontanée dans de verdoyantes palmeraies qui font la réputation de la région… Elle s’est invitée, enfin, là où vous visitez naturellement, chaleureusement, de magnifiques bijoux d’architecture, les vieux Ksours d’Igli de Taghit, de Beni Abbès, d’El Ouata, de Moughel ou de Kenadsa qui vous content, à leur manière, des siècles d’Histoire et de grandeur qu’ils ont vu passer, leur laissant malheureusement, à part l’originalité des ouvrages et la grandeur des ancêtres, cet affligeant destin de dégradation.
Igli, véritable nid de verdure et belle oasis du Grand Erg, a été à l’honneur cette année, car c’est là que le Marathon a élu domicile, après l’expérience de son passage concluant, convaincant et, bien plus, inoubliable dans cette mythique localité, lors de la précédente édition de 2010. En cette fin d’année 2011, elle a été choisie comme point de départ des trois principales étapes que le «Marathon des dunes» a instituées dans la tradition de son organisation à travers «Sport Events International». La première étape s’est faite dans les hauteurs d’Igli avec une arrivée en ville, près du Ksar de Sidi Othmane, la seconde autour de la palmeraie de la commune d’El Ouata, et la troisième, autour de la palmeraie de la commune d’Igli avec une arrivée en ville, devant le siège de la mairie. Ainsi, patrimoine architectural, datant de la préhistoire – plus précisément de la période néolithique -, Igli se singularise par rapport à d’autres coins de paradis dans cette Saoura où la civilisation antique nous concède un lourd héritage historique, qu’on retrouve dans l’ampleur de son étendue géographique. C’est pour toute cette ancestralité que des «Marathoniens», amoureux de la nature, et mus par le désir de vaincre en sollicitant obstinément leurs énergies, se sont donnés à coeur joie pour rendre à cette ville paradisiaque un bel hommage par leurs foulées, empreintes de volonté qui leur permet de se surpasser afin qu’elle (Igli) s’inscrive, en cette fin d’année 2011, dans le palmarès sportif et culturel, de cette compétition internationale. En effet, il faut qu’elle s’inscrive dans ce palmarès du «Marathon des dunes», sous les auspices de «Sports Events International», lequel s’implique – pour s’affermir et se rendre attrayant -, dans de riches programmes d’Histoire, d’art, de culture et de tourisme. Et Igli, s’est imposée, depuis l’année passée, et à juste titre, comme un maillon de cette grande chaine…, un maillon qui crée des occasions propices et des opportunités remarquables pouvant mener tous ces amateurs de sorties fécondes vers des contrées nouvelles, pour découvrir des paysages d’une splendeur inégalable, dans un périmètre historique et un environnement marqué par une écologie très saine.
Alors, se pose-t-on la question: comment, cette oasis tapie aux creux des dunes flavescentes, ne doit-elle pas s’enorgueillir quand elle accueille à bras ouverts, pour cette 12e édition, indépendamment des nationaux, un certains nombre d’étrangers, malgré certaines restrictions sur l’octroi de visas pour des raisons de sécurité, et parmi eux des Autrichiens, des Belges et des Français? Comment ne doit-elle pas s’enorgueillir quand elle reçoit également un nombre appréciable d’Algériens résidant en France et ailleurs? Parmi ceux-là, un certain Alliouat Yazin, 34 ans, ingénieur électronicien, originaire de Constantine, qui se farcit stoïquement 24 heures d’avion, venant directement de sa Nouvelle-Calédonie, pour s’engager fièrement dans cette épreuve aux côtés de certains habitués, «les revenants de décembre», dont les noms s’apparentent aujourd’hui au «Marathon des dunes».
Oasis
Comment, cette oasis qui vous séduit avec ses beaux paysages et vous réconcilie avec les bonnes traditions d’antan par l’hospitalité légendaire de ses habitants, ne doit-elle pas s’enorgueillir quand le jeune Samy Moulaï, tient mordicus à revenir dans cette localité pour montrer, encore une fois, ses aptitudes de talentueux marathonien malgré son jeune âge? Car, toujours aussi combatif sur les sinueux parcours des oasis, taquinant son paternel, le cardiologue de Djelfa, qui s’accroche lui aussi au wagon des impénitents adeptes de cette course, à l’image de Si Mustapha Abaoui, l’Algérien qui nous vient de Versailles ou des Abdoun Ali et Karim, également père et fils, Samy, le plus jeune de la caravane – il faut le répéter -, vous arbore ce sourire malicieux quand vous lui demandez: «Et cette fois-ci, vas-tu encore laisser ton père, derrière toi?»
Comment ne doit-elle pas s’enorgueillir, quand nos amis d’Europe, notamment les Autrichiens, venus en nombre cette année, n’ont reculé devant aucune défaillance et ont tous terminé leurs étapes dans des délais fort convenables, ou notre ami le Belge Willy Tregardien, et son épouse Lisette qui ont tenu à marquer de leur présence cette manifestation qui leur permet de revenir le plus souvent dans ce Sud fascinant, car touchés par tant d’attention? C’est la quatrième année consécutive qu’ils font le voyage de Visé, une petite ville dans l’arrondissement de Liège, au Grand Erg de la Saoura. C’est dire tout leur attachement à ces territoires où ils trouvent, en plus des paysages ineffables, sublimes, une sérénité absolue à l’ombre mystique de Sidi M’Hamed Ben Bouziane… Comment, ne doit-elle pas enfin s’enorgueillir, quand, pour cette année, c’est un enfant d’Igli, le jeune Hammoudi, qui a bouclé la première étape en un temps record, laissant derrière lui plusieurs pelotons de coureurs, dont de redoutables compétiteurs qui ahanaient pour essayer de le rejoindre dans cet impressionnant trajet?
Je ne terminerai pas avec cette localité et cette énumération de participants aux airs «bon enfant», sans évoquer nos meilleurs athlètes des deux institutions du pays, l’ANP et la Dgsn qui, hautement bien organisés et entretenus par des entrainements périodiques, nous démontrent à chaque édition leur supériorité et la qualité de leur performance qui ne souffre d’aucune contestation. D’ailleurs, le résultat final démontre leur force et leur assiduité. Le jeune Akabli de la Dgsn en est le champion de cette édition, suivi, pour les dames, de la jeune émigrée Tassaâdit Tahaount qui nous vient de Sochaux. Cela dit, d’autres participants, inscrits sur la liste des amateurs, viennent souvent leur damer le pion et démontrer qu’ils sont aussi «terribles» sur les parcours que n’importe quel professionnel. Et la preuve c’est qu’Igli a démontré, cette fois-ci, ce dont elle était capable…, en la personne de ce jeune qui lui a donné ce moment de bonheur.
Ainsi, devons-nous seriner l’éclat de cette originalité captivante, en le déclinant modérément aux visiteurs qui ne connaissaient point les avantages qu’on peut tirer de ces régions se trouvant en plein coeur du territoire transsaharien. Et pour mieux réussir cette aspiration – devenue une motivation très forte au sein de la Société «Sport Events International» -, les Rezkane, père et fils, se montrent de plus en plus enthousiastes, mieux encore, plus entreprenants dans un espace qui leur appartient désormais et pour lequel ils ont démontré, déjà, en douze (12) éditions, jusqu’à aujourd’hui, ce dont ils sont capables dans le domaine de l’organisation d’une compétition de cette envergure, très haute en couleur. En effet, ces joutes sportives à l’origine, débordent assurément de leur cadre, en ayant d’importantes incidences sur les plans culturel et touristique. Si ce n’était le cas, nous diriez-vous, pourquoi venir courir là, dans ce désert, montrant ses capacités à résister à une compétition où s’exhibe la force des tendons, alors que l’on doit profiter beaucoup plus du dépaysement qui n’existe pas chez soi? N’est-il pas vrai que «Rien n’est si engageant que le dépaysemente», selon Marie Desplechin, journaliste française et auteure de livres pour enfants et adultes?
C’est alors que nous sommes convaincus, à partir de tout ce qui précède, qu’une manifestation pareille peut contribuer à relever positivement la région. Assurément, une manifestation de cette ampleur est une occasion des plus propices, de par son riche programme de visites touristiques, de haltes culturelles et de rencontres sportives et artistiques, pour secouer les esprits et apporter un plus à la région qui, d’origine, recèle des potentialités inimaginables, pouvant tout au moins lui assurer une bonne avance qualitative sur le plan touristique… Qu’en est-il au fait? Oui, qu’en est-il sur le terrain de la promotion du tourisme, un important secteur, aujourd’hui facteur déterminant pour le développement du Grand Sud? La réponse nous vient directement du terrain… car, pour nous qui suivons ce «Marathon des dunes», depuis quelques années, nous affirmons qu’un bref constat met à nu une situation qui stagne, et qui va de plus en plus dans l’inertie. Une situation qui se caractérise, hélas, par un immobilisme criard et une passivité qui ne trouvent aucune explication. Comment cela?
Eh bien, nonobstant l’apport de ces manifestations, épisodiques au demeurant, de par leur réussite totale à travers l’engouement des participants venus de partout, nationaux et étrangers, et des citoyens de ces paisibles localités, la situation suscite au jugé ce constat amer qui vous jette à la face cette absence de politique touristique dans ces régions qui doivent exploiter au maximum les produits naturels qui existent en quantité suffisante.
Le constat est là, en effet, car le dévouement des responsables locaux et les manifestations en certaines occasions, comme pendant le «Marathon des dunes» et autres, qui allient le sport à la culture et au tourisme et qui créent une intense animation, ne suffisent pas, évidemment, à combler le vide déconcertant qui sévit pendant toute l’année, dans ces régions où l’Histoire est millénaire. Alors, on peut chanter, comme chaque année, après cette grandiose manifestation: «Ainsi, font, font, font…, trois p’tits tours et puis s’en vont…» Oui, et après, dira celui que le Marathon a fait découvrir la magie des dunes? Eh bien, rien, puisque l’évanescence fait sa loi, le silence reprend ses droits et l’oubli cède la place à l’indifférence!
Inchallah
Adieu cet espoir de celui qui nous venait de la Nouvelle-Calédonie et qui répondait à une question posée par Fayçal Mataoui du quotidien El Watan qui couvrait l’événement: «Je suis venu dans la terre de mes ancêtres et je souhaiterais que ce Marathon soit un bon produit pour le tourisme.» Inchallah! répétons-nous en coeur. Mais dans les faits, le «Sud», on en parle souvent, même toujours, mais il reste ce qu’il est vraiment dans l’esprit des gens: une vache laitière…, pardon, des puits de pétrole! En conclusion, nous disons qu’il est temps de se départir de notre inertie, de prendre le taureau par les cornes et mettre les moyens dans ce Grand Sud qui attend un minimum de reconnaissance. Mais pour l’instant, les Rezkane, toujours à pied d’oeuvre – Hakim en particulier – nous font rêver par ces rencontres qui nous détachent de notre train-train quotidien et nous projettent dans un environnement naturel où l’hospitalité de ces gens simples et pleins d’attention nous fait oublier l’inertie de l’administration centrale vis-à-vis de ce Sud aux potentialités incontestables…(L’Expression-07.01.2012.)
**L’ALGÉRIE AU SALON INTERNATIONAL DU TOURISME EN ESPAGNE
le public catalan à la découverte de la destination ALGERIE
Nombreux a été le public catalan à visiter le pavillon algérien pour découvrir les atouts de la destination, curiosité pour beaucoup entachée qu’elle est par des préjugés pas toujours favorables. «Justement, rappellera Mohamed Amine Hadj Saïd, directeur général de l’ONT, notre présence est de réaffirmer notre volonté de reconstruire l’image de la destination en faisant valoir ses différents atouts, qu’ils soient balnéaires, sahariens, culturels ou autres.»
Amine Hadj Saïd, qui préside la délégation algérienne composée d’opérateurs de l’hôtellerie et du tourisme du secteur public et privé, a tenu dans les différents entretiens qu’il a eus avec des opérateurs étrangers et des représentants de la presse, a précisé qu’il «est temps de passer à la vitesse supérieure au plan de la communication sur la destination touristique en mettant les moyens appropriés pour une meilleure visibilité de la destination et une appréciation plus juste sur la valeur touristique de notre pays et faire échec aux campagnes de désinformation et de dénigrement régulièrement véhiculées çà et là».
L’objectif de cette participation est également d’exposer, à travers une architecture bien particulière, les atouts des régions algériennes. Cette architecture fait valoir 4 portes, dont la principale est toujours liée à l’intérêt et aux enjeux promotionnels et commerciaux dans le pays organisateur du Salon.
Pour cette édition, c’est la porte d’Espagne, existant à Sidi El Houari, à Oran, qui est mise en avant compte tenu de la proximité géographique et culturelle de l’Espagne par rapport à l’Ouest algérien en général et Oran en particulier. Les autres portes exposées à l’occasion de cette édition seront la porte de Timgad, pour l’Est, la porte de la Casbah pour le Nord et la porte de Timimoun pour le Sud.
Aflah Hadj Nacer, manager de l’agence Zyriab voyages, a tenu à faire partie de la délégation pour apporter sa contribution à la destination touristique algérienne. «La promotion n’est pas du seul engagement des pouvoirs publics, insistera-t-il, car au bout du compte, quand notre pays y gagnera les retombées seront évidentes également pour le réseau de commercialisation que sont les agences de voyages». A l’actif de Zyriab Voyages, plusieurs opérations de réception internationales. Même si des efforts sont faits, il considère que beaucoup reste à faire, notamment dans la qualité de la participation algérienne. A voir les exposants mitoyens, qu’ils soient tunisiens, marocains ou égyptiens, il ressort bien en évidence qu’un sacré effort doit être fait pour rehausser davantage la qualité de la présence algérienne même s’il faut reconnaître qu’une nette amélioration a été constatée. Certains professionnels européens de passage devant le stand algérien regrettent que l’Algérie, avec le fort et indéniable potentiel touristique dont elle dispose, soit encore absente de la scène touristique internationale. C’est bien l’avis de Antonio de Cara, patron des «viajeros». Son collègue, comme pour dédramatiser, rétorquera avec une pointe d’humour mais avec conviction: «L’Algérie reste la force dormante du tourisme africain et méditerranéen. Son réveil fera mal à ses concurrents». (L’Expression-21.01.2012.)
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