Parc national de Chréa
Parc national de Chréa, l’un des plus beaux au monde, occupe une superficie de 26.587 ha sur les hauteurs de Blida, le long des parties centrales de l’Atlas Tellien. Connu pour ses milliers de cèdres, de pins, de sapins, de châtaigniers et d’autres essences rares, le Parc contient aussi une faune diverse. Situé à une hauteur de plus de 1.500 m d’un côté, et à une cinquantaine de kilomètres d’Alger et des grands centres urbains du centre du pays, il attire autant en hiver qu’en été et durant l’année, une foule de visiteurs qui viennent respirer un bol d’air sain, skier, se promener, et changer d’air juste aux portes de la capitale. Même si la décennie noire les avait fait fuir, actuellement et avec le retour de la paix grâce aux efforts incessants des différents services de sécurité avec la remise en marche du téléphérique et avec la reprise de la vie à Chréa, ses amoureux reviennent en force et, tous les jours, du matin au soir, ils sont des milliers qui en voiture, qui en bus ou en téléphérique s’y rendent. Mais, durant l’été, les risques sont grands pour ces arbres qui, faut-il le rappeler, mettent plusieurs dizaines d’années pour grandir et donner sa beauté à Chréa. Ces risques, ce sont les incendies de forêts, qui détruisent chaque année des hectares et des hectares de cette beauté, de ces cèdres majestueux, de ces sapins fiers et de tous ces arbres qui couvrent les visiteurs de leur ombre protectrice. Et même si l’année 2008 a été quelque peu clémente, celle de 2007 a vu la destruction de 1.951 ha de forêts (arbres d’essences diverses) et de près de 6.000 ha de maquis et d’herbes sèches. Toutes ces pertes, nous nous devons de les récupérer et c’est justement le but que s’est fixée l’Association «les Amis de Chréa» sous la houlette de son pétulant président, M.Khechna Yacine, qui a organisé jeudi (26.02.09.), une opération de reboisement et de sensibilisation pour la protection et la préservation de l’écosystème local. Partis de Blida en début de matinée, les membres de cette association, accompagnés de représentants de la société civile, de médecins, d’avocats, de journalistes, d’amoureux de la nature et de plusieurs directeurs de l’exécutif, ont procédé à la plantation de 3.000 jeunes arbres, essentiellement des eucalyptus, afin de remplacer ceux de la station qui ont été détruits par le feu il y a deux années. Une randonnée pédestre les a menés par la suite jusqu’à Chréa où tout le monde s’est reposé avant qu’un appel soit lancé, à partir de Chréa, au président de la République, qui d’ailleurs a été désigné personnalité mondiale de l’Environnement pour l’année 2006 par le PNEU (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) afin qu’une étude de grande envergure soit faite pour le reboisement de tout l’Atlas Blidéen d’ici la fin 2010, surtout que la situation sécuritaire de la région s’est nettement améliorée.(Le Q.d’Oran)
****MILLE ET UN ATTRAITS D’UN SITE PARADISIAQUE…
Monter à Chréa en empruntant le téléphérique est, au témoignage de ceux qui ont eu la chance de le faire, «irremplaçable»; subjugués qu’ils ont été par le magnifique panorama qui s’est offert à eux durant les vingt minutes que prend, depuis Blida, la lente ascension en direction de la fameuse station de ski, de détente et de villégiature nichée (presque) au sommet de l’Atlas blidéen. Une chance, malheureusement, que nous n’avons pas eu : le jour où nous avons décidé d’y monter, c’était vers la fin de la troisième semaine du mois de janvier écoulé, le téléphérique était à l’arrêt. L’un des techniciens en poste à la station de départ, située non loin du stade Mustapha Tchaker, nous a appris que la situation perdurait depuis deux mois. Non, sans nous préciser que le téléphérique allait être remis en marche dans les tout prochains jours. Ce qui fut effectivement fait deux jours après, soit le jeudi 21 janvier. À la grande joie de nombreux citoyens qui n’ont toujours pas la chance de posséder un véhicule particulier et pour lesquels le recours aux taxis clandestins, seul moyen de transport public existant actuellement – en dehors, bien évidemment, du téléphérique – entre Blida et la station de Chréa, est un luxe qu’ils ne peuvent se permettre. Surtout quand ils sont en famille. Comme c’est le cas de la majorité des visiteurs des weekends et jours fériés: Payer 100 DA par personne, et dans un sens seulement : Blida – Chréa puis Chréa – Blida, est, en effet, dissuasif pour beaucoup d’entre eux. C’est dire la joie avec laquelle ils ont dû, sûrement, accueillir la reprise du téléphérique ; une reprise synonyme d’un gain de 50% sur les frais de transport ; avec, en sus, le confort et un magnifique panorama sur une bonne partie du parc national de Chréa et de la plaine de la Mitidja, et sur la ville de Blida. Et ce, sans parler du gain en matière de temps ; particulièrement durant les week-ends, les jours fériés et les périodes de vacances quand la circulation sur la route – la RN 37 – reliant, sur 19km d’un tracé sinueux, Blida à Chréa, devient, du fait de son intensité, des plus lentes. Ce qui n’était pas le cas le jour de notre virée à Chréa ; un jour de semaine, il faut le préciser. C’est, en effet, assez rapidement que nous avons gagné la station. Et ce, dans un taxi clandestin que nous avons pris, en compagnie d’un couple, de trois amis et d’un jeune qui avait tout l’air d’un militaire en garnison dans les lieux, à l’autre bout de la ville. À Bab Errahba, pour être précis. Et à propos de ces taxis, au nombre de 25, selon M’hamed, un « clando » d’une quarantaine d’années avec lequel nous avons fait le voyage du retour, il faut dire que le qualificatif de clandestin qui leur est accolé est loin de correspondre à la réalité sur le terrain : Leurs propriétaires exercent, en effet, leur métier au vu et au su des services de sécurité sans que ceux-ci les inquiètent aucunement. D’ailleurs, leur station à Bab Errahba est située à proximité d’un point de contrôle permanent de la police. Un laxisme que beaucoup expliquent par le fait que ces taxis constituent, depuis toujours, nous a-t-on dit, le seul lien entre la ville des Roses et Chréa. Encore une fois, en dehors du téléphérique qui, pour rappel, a été mis en exploitation en 1986 et remis en fonction, après de longues années d’arrêt, en 2007. C’est, donc, sans aucune difficulté ni entrave que nous sommes arrivés à Chréa. Outre la fluidité précitée de la circulation ce jour là, le « clandestin » qui nous y a emmenés connaissait, à l’évidence, dans ses moindres recoins, pour parcourir plusieurs fois par jour, depuis des années maintenant, la route y aboutissant. Il faut dire que l’état d’ensemble de celle-ci est vraiment bon. Le seul tronçon où cela ne l’est pas, est celui traversant les zones habitées ; en clair, de la station de départ aux dernières habitations de Yemma M’ghita, un des quartiers du piémont de l’Atlas blidéen surplombant Blida, la route est toute crevassée. Ce qui oblige les automobilistes l’empruntant à de véritables slaloms entre les ornières la parsemant. Slaloms que ces derniers et, surtout, leurs passagers finissent par oublier à peine les dernières maisons dépassées. Et ce, non pas du seul fait de l’amélioration de l’état de la chaussée mais, en grande partie, de celui du changement progressif du paysage qui accapare l’attention de ces derniers. C’est ce qui nous est effectivement arrivé lors de notre virée à Chréa. Plus on montait et plus la végétation se faisait drue. Grâce aux plaques installées par la direction du Parc National de Chréa (PNC), tout au long de cette route, on était renseigné sur les différentes variétés d’arbres rencontrées et les différentes espèces d’animaux peuplant les massifs forestiers traversés. Ce qui a rendu notre « ascension » aussi instructive que saisissante ; cette dernière sensation provoquée par la vue plongeante que nous avions, de temps à autre, au détour d’un virage, sur la Mitidja. Le sentiment de dépaysement que ressent tout visiteur sur le chemin de Chréa a été renforcé, ce jour là, par la différence qu’il y avait entre le temps qu’il faisait à Blida et celui qui régnait sur les hauteurs : printanier, en ville, hivernal, à Chréa. Un dépaysement auquel est venu se greffer, au fur et à mesure que l’on s’approchait de cette dernière, un fort sentiment de quiétude. Qui ne nous a pas quitté durant tout le temps que nous y avons passé ; soit durant presque six heures. Il faisait vraiment bon se promener en ces lieux magnifiques, enveloppés par une brume légère et arrosés d’une pluie fine qui tombait par intermittence. Un décor que le calme relatif, en partie, du fait de la faible affluence enregistrée en ce jour ouvrable de janvier, rendait encore plus attrayant. Et ce, malgré la petite déception que nous avons ressentie à notre arrivée à la place du village où nous a déposés le taxi.
STRUCTURES HÔTELIÈRES VIEILLOTTES
Nombre d’édifices à Chréa ont, en effet, un aspect vieillot qui donne à l’ensemble un air d’abandon qui ne cadre pas du tout avec son statut de lieu de détente et de repos privilégié des populations des régions environnantes. Cela révèle une absence évidente d’entretien. Du moins, en ce qui concerne l’extérieur desdits édifices, parmi lesquels figurent les hôtels Nassim et des Cèdres, deux structures hôtelières publiques qui sont, présentement, les seuls établissements du genre en activité en ces lieux, et le siège actuel de l’APC, lui-même, un ancien hôtel : Chréa étant, en effet, depuis 1984, le chef-lieu d’une commune dont le territoire est totalement enclavé dans celui du parc national de même nom. Une caractéristique qui est avancée par le premier responsable de celle-ci, pour expliquer, comme nous le verrons plus loin, nombre de problèmes que connaît, « depuis des années », a-t-il tenu à nous le préciser, ladite commune, parmi lesquels, il n’a pas manqué de nous citer l’absence, susmentionnée, d’entretien des édifices de la localité. Pour rester avec le chapitre des déceptions, il y a lieu de relever une autre provoquée par ce qui apparaît comme une véritable agression contre la beauté des lieux et une fausse note inacceptable dans leur harmonie d’ensemble. En maints endroits de cette petite mais, néanmoins, fameuse localité de montagne, des détritus de toutes sortes jonchent le sol. Un phénomène que tout un chacun peut observer dans tous les endroits accessibles au public et qui est révélateur d’un manque patent de civisme chez nombre de visiteurs des lieux. Une conclusion à laquelle on ne peut échapper quand on constate que les poubelles, même si elles le sont en nombre insuffisant, elles sont cependant partout présentes. Pour avoir une idée de l’ampleur de cette agression contre l’environnement, il faut savoir, selon ce que nous a déclaré Ramdane Dahal, directeur du Parc national de Chréa, que durant le seul mois de Ramadhan passé et pour le seul Col des Fougères, un site situé en contre-haut du fameux Ski-Club, « pas moins de 2,5 tonnes de détritus, constitués essentiellement d’objets en plastique : sachets, gobelets et bouteilles, entre autres, y ont été ramassés par les équipes d’entretien du PNC ». « Tous les mois, c’est la même chose», a ajouté, quelque peu dépité par l’ampleur du phénomène et, partant, par le degré d’incivisme des visiteurs, notre interlocuteur. Non sans préciser, au passage, sans aucun doute, pour dire que celle-ci (l’ampleur dudit phénomène) est en réalité plus grande, que «les équipes du PNC n’interviennent pas en milieu urbain » ; en clair, dans la localité même de Chréa et des sites qui lui sont immédiatement proches.
HADJA FATMA ET «MME BEIGNETS»
Et à propos des lieux fréquentés, celui qui l’est le plus à Chréa est incontestablement l’espace appelé Ski-Club. Surtout depuis la remise en marche, en 2007, du téléphérique: C’est, en effet, en cet endroit que se trouve la station d’arrivée de ce dernier. De ce fait, le gros des visiteurs empruntant ce moyen de transport pour monter à Chréa, qui, il faut le souligner, est à la portée des bourses du plus grand nombre, s’y arrête. Non pas, uniquement, parce que c’est commode, surtout quand on y vient en famille, mais parce que, en général, une virée à Chréa est essentiellement motivée par, disons, la découverte de la neige et tout ce qui s’en suit comme activités, surtout ludiques, qui lui sont liées. La force de l’habitude aidant, pour beaucoup d’habitués des lieux – familles et autres – une virée à Chréa a fini par se réduire à la seule visite du Ski-Club, un espace, au demeurant, des plus médiatisés par l’Unique : il n’y a pas, en effet, un seul reportage sur Chréa, diffusé par celleci, où ledit espace n’apparaît pas, en général, recouvert du blanc manteau de la poudreuse, avec quelques skieurs amateurs descendant la piste que l’on y trouve et beaucoup de monde s’amusant, pour les uns, à se «bombarder», les uns les autres, de boules de neige, pour d’autres, à s’échiner à confectionner les traditionnels bonhommes de neige et, pour le reste, à se promener. Il faut dire également qu’au Ski- Club, on trouve où se restaurer, pour ceux des visiteurs qui n’ont pas pensé à (ou voulu) ramener leur « casse-croûte » avec eux, et des endroits aménagés pour le pique-nique, pour ceux qui ont pensé à le faire. Quatre baraques, deux, les plus spacieuses, installées, nous a-t-on dit, depuis une dizaine d’années, et deux autres, plus petites et d’installation récente, s’y chargent, en effet, de répondre aux besoins en nourriture du premier type de visiteurs. À des prix, comme nous l’avons constaté, abordables. Et ce, sans parler des quelques revendeurs de cacahuètes et de thé chaud que l’on rencontre de-ci, de-là, généralement installés à côté des inévitables revendeurs de cigarettes. Il semble, toutefois, que le choix porté par la majorité des visiteurs de Chréa sur cet espace a également une autre explication, liée, celle-là, au sentiment de sécurité que l’on y ressent du fait de la présence en ces lieux d’une caserne de l’ANP. Ce qui nous a été, d’ailleurs, confirmé par tous ceux avec lesquels nous avons discuté de la question : « Quoi que l’on dise sur le retour de la sécurité dans la région, et le pays, en général, il est rassurant de constater que les forces de sécurité sont toujours présentes sur le terrain et, plus particulièrement, dans les sites connaissant un afflux important et régulier de visiteurs, tel le site de Chréa », nous a déclaré à ce propos Mourad, un jeune commerçant de la ville des Roses qui était monté, ce jour-là, en compagnie d’un de ses amis, à Chréa pour, pour reprendre ses propos, « s’évader, le temps d’un déjeuner, du stress de la ville… » Un avis partagé par Hadja Fatma, une sexagénaire résidant à Blida, qui tient l’une des deux baraques spacieuses de restauration que l’on trouve au Ski-Club. Et pour cause, nous a-telle expliqué : «En hiver, nous sommes là de 9h du matin à 20h, et en été, de 9h à 22h passées ». Et ce, a-t-elle tenu à ajouter, « tous les jours que le bon Dieu fait, depuis 1998…» Pour rester avec Hadja Fatma, ses préoccupations sont, aujourd’hui, d’un tout autre ordre : « L’APC de Chréa veut nous obliger à partir », nous a-telle déclaré à ce propos. Depuis le début de la présente année, a-t-elle poursuivi, « elle refuse de percevoir le loyer que nous lui payons en contrepartie de l’espace qu’elle nous a réglementairement attribué.» Non sans ajouter que « c’est la première fois, depuis notre installation, en 1998, que cela arrive.» Sa bru qui s’occupe de la cuisine et que tout le monde, à Chréa, surnomme « Mme Beignets», pour, nous a-t-on dit, la succulence de ceux qu’elle prépare, a ajouté que l’on voudrait le faire, en clair les pousser à partir, « sous le fallacieux prétexte d’aménagement des lieux ». Fallacieux, parce qu’elles sont toutes deux convaincues, sans nous les préciser, toutefois, que « les véritables raisons sont autres ». Qui, ont-elles tenu à ajouter, « n’ont rien à voir avec le paiement du loyer » puisque, a poursuivi la bru de Hadja Fatma, «nous avons fait un point d’honneur pour que celui-ci se fasse, régulièrement, à terme échu.» Une conviction, à propos de l’existence d’autres raisons derrière la volonté de l’APC de les faire partir, que le refus de cette dernière de leur établir un nouveau contrat de jouissance, cette fois-ci, au nom de Hadja Fatma: l’ancien l’ayant été à celui de l’un de ses fils, aujourd’hui, pour reprendre les termes utilisés par nos deux interlocutrices, « absent, depuis trois années maintenant, pour des problèmes avec l’État », a davantage conforté. Parce qu’il faut savoir que depuis « l’absence » du fils en question, c’est Hadja Fatma qui tient directement la « boutique familiale »; aidée, il est vrai, d’une façon permanente, par sa bru, Mme Beignets, et, occasionnellement, par un autre de ses fils. Et à propos du caractère familial susmentionné de sa boutique, Hadja Fatma l’explique par le fait qu’elle fasse « vivre pas moins de quatre familles » ; soit, a-t-elle précisé, «un total de 30 personnes» parmi lesquelles se trouvent sa propre mère, « qui bouclera, nous at- elle dit, le 10 avril prochain, sa centième année » et son mari, depuis plusieurs années maintenant, handicapémoteur. Et c’est en s’appuyant sur ces faits qu’elle demande à ce que sa situation soit définitivement éclaircie: « Je ne demande qu’à travailler dans la sérénité. Je me suis toujours acquittée, régulièrement, de mes loyers et je continuerai à le faire à l’avenir. Je suis même prête à acheter le terrain sur lequel est installée ma baraque si, bien entendu, l’APC consente à me le vendre », nous a-t-elle déclaré à ce propos. « Tout ce que je veux, a-telle poursuivi, la voix nouée par des sanglots contenus, c’est de vivre tranquillement … » Un souhait qui, si l’on s’en tient aux propos que nous a tenus le président de l’APC de Chréa, Amar Beskra, que nous sommes allés voir juste après, a peu de chances de se concrétiser : notre interlocuteur qui, au passage, a confirmé l’existence d’un projet d’aménagement de la zone du Ski-Club, a expliqué la position de son administration à l’égard de Hadja Fatma par le fait que «le document, par lequel elle a été autorisée à exploiter les lieux, qu’elle possède, n’a fait l’objet d’aucune délibération de l’APC » ; non sans préciser qu’il ne parle pas de l’Assemblée qu’il préside. Mais également par le souci de la sienne de ne pas aller à contre-courant de la décision de la DCP de la wilaya de Blida d’exiger des exploitants des quatre baraques de restauration, susmentionnées, du Ski-Club, le registre du commerce pour continuer, dorénavant, à exercer leur activité et, partant, « de ne pas se retrouver en position d’encourager le commerce informel » : lesdits exploitants, a-t-il ajouté en guise de clarification, «ne possédant pas ce document…» Ce sujet évacué, Beskra, en réponse à notre remarque sur « l’aspect vieillot du chef-lieu de sa commune », s’est étalé sur la situation de cette dernière.
UNE COMMUNE ENTIÈREMENT ENCLAVÉE
Il l’a fait en prenant le soin de revenir sur les conditions particulières qui sont les siennes. Plus particulièrement sur son caractère de commune dont le territoire est entièrement enclavé dans celui d’un parc national, celui de Chréa, bien évidemment. Pour le P/APC de Chréa, c’est cette caractéristique qui est derrière tous les problèmes de développement qu’elle connaît. Et ce, depuis sa création en 1984. Plus explicite, il a ajouté que « tout le foncier existant dans la commune relève du domaine forestier ». Et que, de ce fait, « pour le lancement de tout projet, quelle que soit son importance, il faut obtenir l’aval de l’administration des Forêts ». Chose qui ne semble pas être facile, pour ne pas dire qu’elle est impossible, puisqu’il nous a révélé que « nombre de projets, entièrement finalisés en matière d’études et de financement, n’ont pu être lancés ». Parmi lesquels, il a cité, pour répondre à notre remarque susmentionnée, « des projets de réfection et de réhabilitation des édifices anciens et d’autres d’aménagement du chef-lieu de la commune ». Mais pas uniquement ceux-là. Dans l’intention évidente de mettre en exergue le caractère pénalisant, pour sa commune, de cette situation – vraiment particulière, il faut le reconnaître- Beskra, n’a pas raté l’occasion de citer les projets de réalisation, en son cheflieu, d’une auberge de jeunesse, d’un CEM, d’une salle de lecture, d’un détachement de la Garde communale, d’un commissariat de police et d’une unité de la Protection civile ; des projets, a-t-il déclaré, « qui ne manqueraient pas, s’ils venaient à être concrétisés, d’améliorer les conditions de vie des 165 familles – soit un total de 744 âmes, nous a-t-il dit – y résidant actuellement, et de séjour des nombreux visiteurs qu’il reçoit, quotidiennement, tout au long de l’année…» En hiver, « jusqu’à 1 500 par jour, quand la neige recouvre les lieux et quelque 200, quand celle-ci est absente», a-t-il poursuivi à ce propos. Toujours dans ce registre, notre interlocuteur nous a informé, cette foisci, dans la claire intention de nous montrer que son APC ne reste pas les bras croisés malgré le blocage susmentionné, d’un certain nombre de projets en cours de réalisation ; toujours au niveau du seul chef-lieu de la commune, il faut le préciser. Trois de ces projets, financés par des privés, concernent le volet accueil des visiteurs : il s’agit d’un nouvel hôtel et de deux auberges ; les deux, initiés par l’APC.
Pour l’aspect environnemental, il y a l’achat de 60 poubelles, qui viendront s’ajouter à celles déjà installées en divers endroits de la localité, et la réalisation de deux toilettes publiques, commodités, dont on a un besoin pressant, et c’est le cas de le dire, dans la localité de Chréa, qui seront renforcées, «dans un avenir proche», a-t-il ajouté, «par deux autres qui seront construites par des opérateurs privés». Pour en revenir à notre précision sur le lieu d’implantation de ces projets, il faut dire qu’elle s’impose d’ellemême : le seul site habité de la commune, actuellement, étant son chef-lieu. Selon Beskra, les quatorze dechras qui gravitaient autour de ce dernier ne le sont plus depuis, «la Guerre de Libération nationale, pour la majorité d’entre elles, et la décennie noire du terrorisme, pour les trois dernières : Ben Ali, Oued Abarer et Khebadène».
Pour rester avec les précisions, notre interlocuteur nous a également appris que 20 familles, parmi les 165 résidant à Chréa, ne se sont installées que depuis moins de dix ans. Et ce, pour les plus anciennes d’entre elles. Un chiffre qui, toutefois, ne semble pas refléter la réalité des faits en matière d’installation de nouvelles familles. De nombreux témoignages concordants, confortés par la vague de réaménagement de nombreux chalets existants que connaît depuis quelque temps Chréa, font, en effet, état d’un nombre plus grand de familles à l’avoir fait; mais à la différence des dix premières susmentionnées qui, elles, ont choisi de s’y établir de façon permanente, celles-ci, à l’évidence, bien argentées, ont opté pour le faire occasionnellement… Revenant au problème de fond auquel est confrontée sa commune, celui de l’appartenance au domaine forestier du foncier de celle-ci, le président de l’APC de Chréa a insisté pour dire que « les pouvoirs publics, au plus haut niveau, avaient pris conscience de ces réalités et gravités dans les premières années qui ont suivi la création de la commune »; une prise de conscience attestée, nous a-t-il dit, « par la promulgation, le 18 août 1987, du décret présidentiel n°87-184 portant attribution à la commune de Chréa de six zones pour son développement ». Toutefois, toujours selon Beskra, «les dispositions de ce décret n’ont jamais pu être appliquées sur le terrain ». Et ce, semble-t-il, pour la simple raison que lesdites zones « n’ont pas été clairement délimitées… Ce que nous a confirmé le directeur du Parc national de Chréa (PNC), Ramdane Dahal, qui, lui, a préféré se placer dans une toute autre perspective pour parler du problème ; une perspective forcément large qui englobe non pas le devenir de la seule commune de Chréa mais celui de tout le parc dont il a la charge : «Le Parc national de Chréa est un sanctuaire naturel qui a gardé sa richesse d’origine et son exubérance naturelle, un parc qui n’a pas été perturbé par l’homme et qui constitue, de ce fait, un endroit d’exception qui doit être impérativement respecté par la population et protégé par des textes réglementaires d’exception », nous a-t-il déclaré à ce propos. Une manière des plus subtiles pour demander la révision du décret susmentionné attribuant à la commune précitée six zones pour son développement et ce, d’autant plus, a-til expliqué, que ces dernières, bien qu’elles n’aient pas été, comme souligné plus haut, clairement délimitées « n’en couvrent pas moins des zones parmi les plus sensibles du parc ». Celles, entre autres, de Ghellaï et du Haoud El Ouastani, d’une superficie totale de 200 ha, qui constituent, a-t-il précisé, «comme l’observation et les études, menées depuis la création, en 1983, du Parc national de Chréa, l’ont montré, un couloir d’évolution naturelle du cèdre ». Et pas de n’importe quel cèdre puisqu’il s’agit, a poursuivi Dahal, « du cèdre de l’Atlas, une espèce qui ne pousse qu’en Algérie et au Maroc et nulle part ailleurs dans le monde ». Et encore dans des zones précises. En Algérie, on le trouve, outre à Chréa, dans les Aurès, les Babors, le Djurdjura et l’Ouarsenis.
LE POUMON DE LA RÉGION CENTRE
Ce n’est pas là, toutefois, la seule raison qui pousse notre interlocuteur à plaider pour une protection plus efficiente et plus ferme de cette espèce et, par extension, de sa zone endémique, en clair, de la zone où elle pousse naturellement : dans le cas qui nous intéresse, le Parc national de Chréa et, plus particulièrement, la cédraie de 1200 ha qui s’y trouve. Plusieurs autres existent, certaines liées directement à la cédraie, les autres au rôle, pour reprendre l’expression utilisée par Dahal, « de poumon de toute la région Centre du pays » que joue ledit parc ; à titre indicatif, d’une superficie globale, à cheval sur les wilayas de Blida (67,1% de cette superficie en relèvent), Médéa (32,6%) et Aïn Defla (0,30%), de presque 27 000 ha. Pour rester avec la cédraie de Chréa, elle est, selon le directeur du PNC, « de toutes les cédraies du pays, la seule – pour le moment du moins, a-t-il tenu à le souligner, à ne pas connaître le phénomène de régression, en clair de dépérissement naturel des sujets (arbres) les composant, observé actuellement aussi bien dans notre pays qu’au Maroc ». Bien mieux, a-t-il poursuivi, « elle se régénère d’elle-même, ce qui en fait, actuellement, la plus jeune cédraie du monde » ; une régénération à laquelle, néanmoins, participent également les services compétents du PNC et ce, selon son directeur, « par des opérations régulières de reboisement dans le périmètre, déjà cité, de Ghellaï – Haoud El Ouastani ». Toujours à propos des raisons qui doivent inciter à la protection résolue du Parc national de Chréa, ce dernier en a cité une, éminemment scientifique, liée, celle-là, à l’âge du cèdre : « On parle, concernant les arbres, sur le plan scientifique, de mémoire écologique. Il existe dans la cédraie des sujets de plus de 800 ans qui constituent, de ce fait, pour les scientifiques, une véritable banque de données susceptible de leur fournir une somme considérable d’informations sur les périodes passées », nous a-t-il déclaré en guise d’explication. Abordant les raisons liées au rôle particulier précité, qu’il a qualifié de « vital», que joue le Parc national de Chréa dans la région Centre du pays, notre interlocuteur a commencé par rappeler le classement de celui-ci, « par le Conseil international de coordination du programme sur l’homme et la biosphère », un organisme relevant de l’UNESCO, «en réserve de biosphère » et son inclusion , en tant que telle, dans « le réseau mondial des réserves de la biosphère» ; opérations intervenues toutes deux en décembre 2002 qui constituent, selon M. Dahal, « une claire reconnaissance de son importance sur le double plan national et international ». Ceci fait, il s’est étalé sur ce qui confère au parc qu’il dirige son caractère « vital » pour le Centre du pays. C’est ainsi que nous avons appris que « le couvert végétal du PNC, qui s’étale sur 85% de sa superficie globale, permet aux 8 millions d’habitants vivant dans cette partie du pays de respirer un air de bonne qualité » ; des habitants, dont une partie non négligeable, nous a-t-il dit, « boit de l’eau provenant des hauteurs du parc » : « Chréa est un immense château naturel », nous a-t-il lancé à ce propos. Dans lequel, a-t-il poursuivi, « le cèdre joue un rôle de première importance due, essentiellement, à sa morphologie et à sa présence dans les parties les plus élevées du parc». Plus explicite, M. Dahal a ajouté que « la solidité naturelle de cet arbre friand de lumière, d’où sa présence sur les parties les plus élevées du parc, qui peut atteindre une hauteur de plus de 38 m, et la disposition quasi perpendiculaire de ses branches par rapport à son tronc, lui permettent de retenir durant une longue période la neige qui tombe ». De ce fait, l’eau provenant de la fonte de cette dernière a le temps de s’infiltrer dans le sol schisteux des zones où il pousse à Chréa. Comme la période d’enneigement y est en moyenne de trois mois, on peut avoir, aisément, une idée de la quantité de ce précieux liquide qui pénètre dans le sol. Une eau dont une partie est captée puis stockée dans une batterie de réservoirs réalisée, le long du piémont de l’Atlas blidéen surplombant la ville des Roses, par les services de l’hydraulique de la wilaya de Blida et ce, pour les besoins en eau potable des habitants de plusieurs quartiers de la ville précitée et de certaines agglomérations voisines de celle-ci. Quant au reste (de cette eau), il va, pour partie, alimenter la nappe phréatique de la Mitidja et, pour partie, alimenter le réseau hydrographique de la région composé de sources, de cours d’eau, dont beaucoup prennent leur source sur les hauteurs de Chréa, et d’un lac d’altitude – il est situé à 1230 m -, le lac de Tamesguida, d’une étendue de 8 ha. Et de là, pour l’eau des différents oueds de la région, elle acheminée, à l’aide d’ouvrages hydrauliques de dérivation (oued Chiffa), de refoulement (oued Merdja et Hammam Melouane), vers les zones de consommation ou d’irrigation situées dans les wilayas de Blida, de Médéa et, bientôt, d’Alger.
25% DE LA FLORE ET 20% DE LA FAUNE DU PAYS
Il demeure, toutefois, pour M. Dahal, une autre raison de renforcer, sur tous les plans, la protection du PNC qui, parce qu’elle est située en amont de toutes les autres, a un caractère impératif. Elle découle, nous a-t-il dit, « du fait que le parc constitue un sanctuaire naturel qui a gardé sa richesse d’origine ». Pour avoir une idée de l’importance de cette richesse, il faut savoir que le patrimoine floristique s’y trouvant représente 25% de celui existant à l’échelle nationale et le patrimoine faunique, 20%. Le premier qui comprend, comme souligné plus haut, 783 espèces végétales, se répartit entre huit habitats écologiques, organisés, à l’exception d’un seul, autour d’une espèce, généralement un arbre, prédominante : le cèdre, le chêne vert, le chêne-liège, le pin d’Alep, le chêne zeen, le thuya de Berbérie et les ripisylves qui sont des formations végétales que l’on trouve le long des cours d’eau ; l’exception étant constituée par les 15% de terrain nu que comprend le parc ; celui-ci est, en effet, considéré par les scientifiques comme un habitat écologique spécifique. Il va s’en dire que dans chacun des habitats précités existent d’autres espèces végétales. Ainsi qu’un grand nombre d’espèces animales : 527, selon M. Dahal, qui constituent le second patrimoine du parc. Dans ce chiffre qui représente, comme souligné ci-dessus, 20% de la richesse faunique nationale, il y a 25 espèces de mammifères, 125, d’oiseaux, dont 16 de rapaces; 7, de reptiles dont le lézard et la salamandre ; et un grand nombre d’espèces aquatiques, dont des poissons : barbeaux, anguilles, crabes, entre autres, et des batraciens. Dans le cours de la discussion sur la richesse patrimoniale du PNC, son directeur a tenu à nous dire que celle-ci est autrement plus grande. Plus explicite, il nous a déclaré que les chiffres précités la concernant qu’il nous a communiqués « ne reflètent pas la réalité de ce qui y existe vraiment, comme richesses floristique et faunique». Et ce, pour la simple raison, a-t-il poursuivi, que « les recensements sur lesquels ils sont basés n’ont été effectués que dans la partie la plus sécurisée de celui-ci ; celle du Centre-Nord ». De ce fait, nous a-t-il dit, « la partie Sud-Est demeure encore méconnue sur le plan patrimonial », floristique et faunique, il va sans dire. Et à ce propos, M. Dahal n’a pas manqué de nous relater un fait d’une grande importance, sur les plans scientifique et, disons, patrimonial, qui s’est déroulé, dans le courant de l’année 2006, à N’Haoua, un lieu-dit situé dans la partie du parc relevant de la commune d’Aïn Romana, dans la wilaya de Blida. Il s’agit de la capture, « par inadvertance », a tenu à le souligner notre interlocuteur, d’un animal que l’on a longtemps cru irrémédiablement disparu de nos contrées : « C’est en allant inspecter les pièges à sanglier qu’un chasseur des environs a eu la grande surprise d’y découvrir, les pattes enserrées dans l’étau de celui-ci, une hyène, le fameux « edbaâ », de nos paysans », nous a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Aussitôt alertées nos équipes ont pris en charge l’animal qui, après avoir été soigné pendant deux mois au centre cynégétique de Zéralda, dans la wilaya d’Alger, a été relâché dans la nature… »
ABATTAGE ILLÉGAL DE JEUNES CÈDRES ET VOL DE BÉBÉS SINGES
Dans la foulée M. Dahal n’a pas manqué de saluer le civisme du chasseur qui, nous a-t-il dit, « par son geste d’aviser la direction du PNC de sa découverte, a contribué à la préservation du patrimoine faunique que celui-ci recèle ». Ce qui ne semble pas être le cas de beaucoup d’autres parmi lesquels il nous a cité, pêle-mêle, « les auteurs d’abattage illégal de jeunes cèdres et ceux de vols de lichen, celui croissant sur le tronc des arbres, et de…singes… ». Mais également « tous les visiteurs qui, par les déchets qu’ils laissent après leur départ, polluent le parc ». Ce qui l’a amené à poser le problème de l’efficacité des dispositions actuelles de lutte contre ce qu’il a qualifié « de véritables attaques contre les richesses du parc ». Une efficacité qui ne semble pas de mise comme le laissent supposer ses propos sur « le manque d’outillage du PNC en termes de mesures répressives » : « A chaque fois que nous sommes confrontés à un problème du genre, nous faisons appel au Darak El Watani », nous a-t-il déclaré à ce propos, et ce, dans l’évident objectif de suggérer que ces dernières (les mesures répressives actuelles) gagneraient à être davantage renforcées, dans le sens d’une plus grande sévérité à l’égard des auteurs « des attaques » susmentionnées. Et ce, d’autant plus, a-t-il indiqué, «que celles-ci ont tendance à se répéter ». Concernant l’abattage de jeunes cèdres, « il est signalé, nous a-t-il précisé, chaque année, à l’approche de Noël », les auteurs les revendant comme sapins de noël. « Cette année – pour plus de clarté, dans le courant du mois de décembre 2009 nous avons, grâce à la vigilance de nos agents, pu récupérer 11 de ces arbres », nous a-t-il déclaré à ce propos mais tout en prenant le soin de nous préciser que cela s’est fait « sans qu’il y ait une quelconque arrestation » ; une « inefficacité » qu’il attribue aux précautions prises par les auteurs de ce, pour reprendre ses propos, « crime contre la nature»: ces derniers prenant la précaution, nous a-t-il expliqué, « de répartir son accomplissement entre ceux qui scient l’arbre, tout en le laissant debout, et ceux qui passent, à des moments choisis, pour les enlever » ; ce qui suppose, a-t-il poursuivi, «l’existence de bandes bien organisées et d’un réseau d’écoulement bien huilé… » Et à ce propos, Dahal n’a pas écarté la possibilité qu’il en soit de même pour le vol du lichen, un végétal qui est, nous a-t-il dit, «utilisé dans la fabrication de produits cosmétiques ». À l’appui de ses suppositions, il avance le caractère permanent des vols le concernant.
UNE SIMPLE AMENDE DE 8000 DA
Toutefois l’exemple le plus frappant qu’il nous a donné pour illustrer et le manque de sévérité des mesures répressives actuelles et l’urgente nécessité de les rendre davantage fermes, a été celui concernant la tentative, fort heureusement avortée, de vol d’un bébé-singe magot. À titre indicatif, le singe magot est l’une des 25 espèces de mammifères – parmi lesquelles figurent, entre autres et outre l’hyène, le renard, le chacal, le sanglier, la mangouste et le porc-épic – vivant dans le Parc national de Chréa. Evoluant dans la partie Ouest de ce dernier, il vit en groupe de 15 à 30 individus. Selon le directeur du PNC, 17groupes ont été, jusque-là, recensés, « dont trois, installés dans les gorges de la Chiffa, le long de la RN 1, se sont, nous a-t-il dit, habitués à l’homme ». Pour en revenir à la tentative avortée de vol d’un bébé-singe magot qui a eu lieu il y a, maintenant, six mois, Dahal nous a déclaré qu’elle « aurait pu, n’était-ce les mesures de précaution prises par les agents du PNC, avoir des conséquences fâcheuses pour les personnes, surtout les voyageurs empruntant l’axe routier précité, qui pouvaient entrer en contact avec les membres du groupe auquel appartenait le bébé-singe en question ». Fortement perturbé par « l’absence » de ce dernier, ceux-ci sont, en effet, devenus, a-t-il expliqué, « fortement agressifs et, par conséquent, potentiellement dangereux pour toute personne les approchant » ; d’où les mesures susmentionnées de précaution qui ont consistées, durant toute la journée qu’avait duré cette absence, « à empêcher les gens de s’en approcher ». Parce qu’il faut savoir qu’après l’interception du voleur, le bébé-singe, objet de la tentative de vol, a été gardé par les éléments du Darak El Watani qui avaient alors pris en charge l’affaire, comme pièce à conviction pour les besoins de l’enquête et, de ce fait, n’a été rendu à son groupe qu’en fin de journée. « Tous ces désagréments, malgré leur gravité, ne sont pas pris en considération par les textes réglementaires actuels censés assurer la protection des patrimoines floristique et faunique des parcs nationaux », a constaté à ce propos Dahal ; un constat amer que la sanction infligée par le tribunal d’El Affroun, dans la wilaya de Blida, à l’auteur de ladite tentative : « une simple amende de 8000 DA », nous a-t-il dit, a, sans aucun doute, rendu encore plus difficile à ingurgiter. Ce qui a poussé notre interlocuteur à souligner, une nouvelle fois, «l’urgente nécessité» de revoir lesdits textes. En attendant que cela se fasse, le PNC qui fonctionne avec un effectif des plus réduits et ce, au vu de sa superficie, pour rappel, presque 27 000 ha, et de la multiplicité des missions qui lui sont imparties, n’en continue pas moins de s’ouvrir aux différents publics qu’il reçoit. Une tâche qui, si elle est louable, n’en est pas moins harassante quand on sait que l’effectif en question se limite, présentement, du moins, à 77 travailleurs, dont 48 permanents, parmi lesquels 11 universitaires, et 29 vacataires chargés de la surveillance, l’ensemble réparti entre la direction et les trois secteurs en lesquels le parc est divisé : Hammam Melouane (Est), Chréa (Centre) et Hamdania (Ouest). Et quand on connaît, pour reprendre les propos de Dahal, « l’absence de culture environnementale de la majorité des visiteurs », une absence qui est « à l’origine, nous a-t-il dit, de maintes atteintes au patrimoine existant et de nombreux cas de détérioration des équipements installés ». Concernant, précisément, ce dernier point, il nous a annoncé que la direction du PNC a élaboré « un vaste programme d’installation de nouveaux équipements : tables et bancs, essentiellement, en béton armé, mais ayant l’apparence du bois, qui viendraient remplacer ceux, en bois naturel, existants et dont une bonne partie est, aujourd’hui, détériorée du fait, précisément, de l’incivisme des visiteurs ». Pour nous donner une idée de l’étendue de ce programme qui sera, nous a-t-il dit, «entièrement réalisé d’ici à la fin de l’année en cours », le directeur du PNC nous a précisé que « ce qui sera installé constituera l’équivalent de tout ce qui l’avait été depuis que le parc existe ». Toujours à propos de l’accueil du public, Dahal nous a annoncé que celui-ci a été pensé en fonction de sa diversité. Pour le large public, le PNC a mis en place, en divers endroits du parc, un ensemble d’aires de repos : six, le long de la route montant de Blida vers Chréa et dans cette dernière localité, et trois dans chacun des secteurs de Hamdania et de Hammam Melouane. Qualifiées par les spécialistes de « zones d’absorption du public », elles sont installées, nous a précisé notre interlocuteur, « loin des zones fragiles du parc », tels, a-t-il poursuivi, « les écosystèmes ». Quant aux autres catégories de public, principalement les scientifiques, les scolaires et les sportifs, il a été aménagé à leur intention des circuits traversant les différentes formations botaniques (ou habitats écologiques) existantes ; dénommés « sentiers botaniques », ceuxci, a-t-il ajouté, « peuvent être parcourus à pied ou en véhicule ». Toutefois pour Dahal, pour qui le principal – « vital », est le terme qu’il a employé – équipement existant dans le parc, « est son couvert végétal », tout cela, qui, a-t-il tenu à le préciser, « est installé, ou aménagé, en zone naturelle gérée par le PNC », demeurera insuffisant pour prétendre atteindre l’objectif déclaré « de préservation dudit couvert »; objectif qui est, au final, selon lui, « la raison d’être du PNC ». Plus explicite, il a ajouté que « des équipements adéquats, d’accueil, de restauration et de détente du public, qui viendraient s’ajouter à ceux déjà opérationnels, doivent impérativement être installés en zone urbaine et, surtout, en nombre suffisant ». Non sans ajouter que « la réalisation de tels équipements est du ressort exclusif des APC concernées» ; le PNC n’ayant, dans ce cas, nous a-t-il précisé, qu’un « avis consultatif et d’orientation ». Pour rester avec les zones urbaines du parc, à titre indicatif, les localités de Chréa et de Hamdania, cette dernière également chef-lieu de commune, Dahal nous annoncé « le lancement, cette année, d’une étude de bornage visant à délimiter, définitivement et clairement, lesdites zones ». Une délimitation qui leur permettra, surtout pour Chréa, de régler nombre de leurs problèmes de développement dus, pour la plupart, à l’absence d’assiettes foncières, et ce, d’autant plus, qu’en tant que zones urbaines, elles sont considérées comme faisant partie de la zone périphérique du parc, un vaste espace de 10 000 ha entourant (presque) le territoire de ce dernier, prévu pour recevoir tous les équipements qui, pour des raisons environnementales, ne peuvent pas être installées à l’intérieur du parc. (Reportage.Le Courrier d’Algérie-11.02.2010.)
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