Arts de l’Islam
*Arabesques sacrées des arts de l’Islam
Des manuscrits du Coran si petits qu’ils tiennent dans la paume de la main aux lourds rideaux de la Kaaba ; des premières estampes panoramiques de La Mecque aux miniatures de la chronique des
rois perses ; des émeraudes intaillées pour le trésor du Grand Moghol aux tapis évoquant dans la soie ou le velours les jardins du paradis : l’infiniment grand et l’infiniment petit se côtoient dans cette collection d’arts islamiques. Tant il est vrai que, pour le croyant, Dieu est partout, dans l’Univers comme dans le détail. Réputé être le plus fastueux et le plus complet au monde dans le genre, ce fonds donne effectivement le vertige. Il appartient à un milliardaire philanthrope, Nasser David Khalili. Cet anglo-iranien d’Ispahan installé à Londres montre pour la première fois en Europe près de cinq cents pièces parmi les 20 000 acquises depuis 1970. Les plus anciennes datent du VIIe siècle et l’ensemble couvre toutes les cultures musulmanes de Fès à Delhi. L’ensemble témoigne d’une diversité surprenante car les thèmes sont loin d’être systématiquement religieux. Certes, la calligraphie coranique et la symbolique ornementale des mosquées sont magistralement évoquées dans la première partie du parcours. Mais, ensuite, c’est l’incroyable apparat des cours et d’une vie quotidienne raffinée qui se déploie. Que ce soit dans les formidables sommes des poètes et compilateurs médiévaux ou dans une simple poignée de porte. Un petit plumier est parfois décoré d’une vaste scène de guerre, un plateau d’argent damasquiné d’un banquet entier. Si la part belle est faite à l’esthétique épigraphique et aux enivrants rinceaux des géomètres-alchimistes, sphinx, harpies, griffons, héros et saints personnages abondent, prouvant que les arts de l’Islam sont aussi, et très largement, figuratifs.
Génie des calligraphes
Dans le monde musulman, des graphies spécifiques existent pour le corpus religieux et d’autres pour les documents officiels. La tradition classique en compte six principales. Un bon copiste doit les maîtriser toutes. Sans cesse sur les routes, il travaille sur commande, souvent en compagnie d’un enlumineur qui, à partir du Xe siècle, vocalise le texte afin d’en lever les ambiguïtés. La plus petite graphie est le ghubar, qui signifie poussière. À l’Ima on peut notamment admirer un coran iranien datant de la fin du XVIIIe, entièrement calligraphié dans ce style. C’est une bande de parchemin large de 9 cm et qui se déroule sur… six mètres !
Encore peu considérés il y a trente ans, les arts de l’Islam sont maintenant correctement étudiés. Ils révèlent bien des beautés et bien des surprises au grand public. Toutefois, Paris manque encore d’un lieu qui les exposerait dans toute leur splendeur. Ce devrait être chose faite l’année prochaine au Louvre. En attendant, il faut se précipiter à l’Institut du monde arabe. En en sortant à regret, le visiteur a les yeux qui scintillent de tant d’éclats.(Le Figaro-20.10.09.)
***********la relation entre l’art et le sacré
*Après l’Australie et les Émirats Arabes Unis, l’Institut du monde arabe abrite à son tour un ensemble rare de quatre cent soixante-et-onze manuscrits, tentures et tapis, céramiques et verres, métaux et orfèvrerie, bijoux et laques, boiseries et pierres dures, extraites de la collection de Nasser D. Khalili. L’exposition explique ainsi ce qu’est l’art islamique, en trois parties distinctes : « Foi, sagesse et destinée », qui témoigne de la relation entre l’art et le sacré, « L’atelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans », et « Un univers de formes et de couleurs ».
****Les mille et un trésors de Nasser Khalili
Les déboires du « Livre des rois » Vers 1010, le poète Firdousi mis en vers l’histoire des dynasties perses et la genèse du peuple iranien. Cela donna le Shâh Nâmeh(Le Livre des rois), 60.000 distiques, une œuvre sept fois plus longue que L’Iliade d’Homère. Cette feuille, une des dix exposées, est issue d’une des plus belles versions, dite Shâh Nâmeh de Houghton.
Ce milliardaire anglo-iranien présente, à l’Institut du monde arabe, le meilleur de sa fabuleuse collection d’art de l’Islam.
Les musées d’art de l’islam fleurissent dans le monde. Bien sûr, dans la péninsule arabique mais aussi en France où le Louvre rouvrira, l’année prochaine, son département complètement transformé par Rudy Ricciotti et Mario Bellini (86 M € largement financés par les pays mécènes). À New York, le Metropolitan rénove ses galeries jusqu’en 2011 et, à cette échéance, l’Aga Khan a prévu d’inaugurer son musée à Toronto.
Mais, dès à présent, l’Institut du monde arabe frappe fort pour rappeler combien calligraphes, miniaturistes, orfèvres, céramistes, potiers et tisserands musulmans ont développé d’incroyables maîtrises depuis mille trois cents ans sur trois continents. En 471 pièces, le meilleur de la collection de Nasser David Khalili y est en effet présenté.
Milliardaire de l’immobilier, de la grande distribution et des nouvelles technologies, classé 897e fortune mondiale par le magazine Forbes en 2008, ce juif iranien installé à Londres, depuis 1978, a réuni quelque 20 000 objets sacrés ou profanes. Fragments des premiers corans, manuscrits ornés d’affolantes arabesques et de scènes légendaires, tapis de soie symboles du paradis, bijoux issus du trésor des Moghols, armes d’apparat saturées de diamants, de jade, de rubis et de perles, coffres et plats aux fines niellures d’argent et d’or… Voilà un trésor que certains estiment autour de cinq milliards d’euros mais qui, réputé le plus complet dans le genre tous fonds publics et privés confondus, semble inestimable.
«Dialogue entre les peuples et les religions»
Depuis son immeuble bureau de Mayfair, à Londres, Nasser David Khalili reçoit entre un autel sacrificiel en forme d’aigle datant de 5000 av. J.-C. et un chameau de bronze peint, fondu à l’époque du Prophète. Ses commissionnaires, qui surveillent les cours de la Bourse, peuvent attendre aux étages inférieurs. L’important pour ce sexagénaire volubile, à l’allure d’un banquier de la City mais qui réfléchit comme Averroès et parle comme Ibn Arabi, est de communiquer sa passion pour l’art. «L’art est fondamental pour le dialogue entre les peuples et les religions», résume-t-il.
Son accent vient d’Ispahan, où il est né, tout comme sa philanthropie héritée d’un père marchand d’art. «Je me souviens, enfant, d’avoir eu dans les mains un petit plumier du XIXe siècle, décoré d’une bataille entre Bédouins. J’essayai de compter le nombre de soldats qui y étaient peints. Je n’ai toujours pas réussi !» Cet objet de virtuose est un peu le «Rosebud» de ce Citizen K. Mais il n’est pas plus fascinant que ce rouleau de coran fin XVIIIe, long de six mètres (déroulé sur quatre à l’IMA). Les versets tracés à la plume y sont non seulement incroyablement minuscules mais, en plus, certaines prières sont lisibles dans des réserves laissées en blanc. Preuve du très grand savoir du copiste anonyme. «Suivez ces fantastiques méandres, ces arabesques infinies, ces géométries abstraites, dit Nasser Khalili en calligraphe accompli. Une imperfection y est toujours glissée car seul Dieu est parfait.»
Même s’il collectionne aussi l’art japonais du XIXe, les textiles suédois, les émaux et la ferronnerie espagnole, pour lui, les arts de l’islam sont les plus beaux du monde. Toutefois, il déploie le même effort pour tous ces fonds. Leur publication raisonnée se termine. Sur les rayons du bureau londonien, cela représente déjà une quarantaine de volumes à faire pâlir bien des collectionneurs moins soucieux de rigueur scientifique.
Pour Nasser Khalili, la connaissance et son partage sont la véritable richesse. Il a fait distribuer gratuitement 40 000 manuels sur l’art islamique dans les universités anglaises et celles du monde arabe, y compris dans les Territoires palestiniens. Il finance une chaire d’art islamique à l’université de Londres et un centre de recherches sur l’art et la culture du Moyen-Orient, à Oxford. Enfin, il a créé la Maimonides Foundation (du nom du philosophe juif ayant enseigné à Fès au Moyen Âge), qui organise des conférences pour promouvoir la paix. (le Figaro-09.10.09.)
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*L’art arabe en fête à l’Institut du monde arabe
Paris, du 16 octobre 2012 au 3 février 2013.
«Vingt-cinq ans de créativité arabe» est l’événement qui ouvrira la saison artistique à l’Institut du monde arabe de Paris, du 16 octobre 2012 au 3 février 2013
Fidèle à sa vocation de promoteur culturel et de soutien à la création contemporaine, l’IMA organisera «une exposition d’arts plastiques spécialement conçue pour cette célébration et consacrée à “Vingt-cinq ans de créativité dans le monde arabe“. Cette exposition occupera différents espaces à l’intérieur de l’IMA, ainsi que le Mobile art». Le commissariat a été confié au critique d’art et spécialiste égyptien, Ihab El Laban.Cette exposition montrera les différentes inspirations des artistes arabes. De par leurs multiples racines, ces artistes ont un rapport différent avec le monde, une richesse visible dans leurs œuvres. Le public verra s’exprimer différentes expressions artistiques : peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation…
En parallèle de cette importante rencontre artistique, des tables rondes seront organisées, pour débattre des nouvelles problématiques de l’art contemporain dans le monde arabe. (El Watan-13.07.2012.)
************************L’Islam dans le monde
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