La connaissance et l’apprentissage en Islam
**Foi et raison : la recherche de la connaissance
De la foi à la Certitude
par Jean Abd-al-Wadoud Gouraud- 20 avril 2019,
Loin de s’opposer à la foi et à la Révélation, l’intelligence même, selon l’imam Ghazali, se manifeste dans la confiance en une réalité qui est transmise et tenue pour vraie. Le fait que Ghazali, dans l’Ihyâ’, fasse immédiatement suivre son livre sur la science d’un chapitre consacré à la profession de foi (kitâb qawâ‘id al-‘aqâ’id)[1], montre clairement qu’intellect, connaissance et foi sont intimement liés.
D’ailleurs, le titre et le contenu même de cette œuvre magistrale, « revivification des sciences de la religion », manifestent le lien indissoluble entre savoir et religion, entre foi et intelligence. Le véritable « intellectuel » est celui qui croit en Dieu et à Ses prophètes, et qui agit en Lui obéissant, dans une intention de connaissance dépassant le niveau intellectualiste, au sens utilitaire et incomplet du terme, qui s’arrête aux intérêts mondains, à l’observation des devoirs religieux (taklîf), au superficiel, et à la causalité. Le Prophète n’enseigne-t-il pas : L’intelligent (al-kayyis) est celui qui soumet son âme, et œuvre en vue de l’Autre monde ; le sot est celui qui suit ses passions, et est persuadé que Dieu exaucera ses désirs[2].
Le cœur, siège de l’intellect et de la connaissance véritable, constitue le réceptacle naturel et inné de tout être humain pour accueillir la foi. Se référant au verset coranique sur la nature originelle de Dieu selon laquelle Il a créé les hommes[3], l’imam commente : « Toute personne est naturellement disposée à croire en Dieu, et même à connaître la réalité des choses telles qu’elles sont ; c’est-à-dire que la foi est contenue en l’âme pour amener sa prédisposition à la connaissance intuitive. Si la foi est ancrée naturellement dans les âmes, les gens se divisent néanmoins en deux catégories : ceux qui s’en sont détournés en oubliant – ce sont les infidèles – ; et ceux qui ont retrouvé la mémoire en se souvenant du témoignage qu’ils portaient. »[4]
Se souvenir de Dieu par une adhésion confiante constitue l’acte de foi (al-îmân), dont le degré minimum est le jugement de véracité (tasdîq). Par ce jugement, le cœur du croyant (mu’min) reconnaît pour vraie et authentique la réalité de Dieu, Ses qualités et Son action, l’existence des anges, la mission prophétique. Tels sont les fondements de la doctrine religieuse (‘aqîda) établissant les données de la foi. Selon l’explication que Ghazali donne dans son exposé des « articles fondamentaux de la foi », que nous présentons ici, îmân est une appellation générale qui se réfère à trois aspects principaux.
Comme nous venons de le dire, ce terme désigne d’abord le jugement de véracité par le cœur : c’est la croyance ou l’acceptation conformiste, sans dévoilement ni ouverture du cœur. Cette foi est celle du commun des croyants. Ce jugement peut se limiter, pour certains, à une dimension de la foi obstinée ou aveugle, par simple conformisme (taqlîd), que l’imam Ghazali identifie avec l’i‘tiqâd. Ce dernier terme, que l’on peut traduire par « croyance », est utilisé de nos jours pour désigner aussi bien le degré minimum de la foi véridique que toutes autres sortes de « croyance », en référence à des idéologies politiques, à des valeurs, à des systèmes philosophiques, voire à des théories scientifiques. Là encore, on peut noter un glissement de sens dans le langage courant, où la croyance et la foi sont devenues quasiment synonymes au point de se confondre.
Cette confusion est la cause d’un appauvrissement certain qui vide la foi de son contenu de vérité et de connaissance spirituelle. Outre les précisions sur la nature de l’intelligence et sur les niveaux de connaissance accessibles à l’homme, les enseignements de Ghazali nous aident également à retrouver le sens de la foi pour mieux approfondir ses dimensions, en sachant passer du conformisme irréfléchi à la certitude du cœur. Conformément à l’étymologie du terme, « l’i‘tiqâd est comparable à un nœud (‘uqda) attaché au cœur : tantôt il se resserre et se renforce, tantôt il se relâche et s’affaiblit […], et ce, en fonction des actes religieux. »[5]L’imam Ghazali explique plus loin cette influence réciproque : « L’intérieur est lié à l’extérieur, le cœur est lié aux actes, car il existe une relation entre le royaume terrestre et le royaume céleste, c’est-à-dire entre le monde visible connaissable par les sens, et le monde invisible qui est connaissable par la lumière de la vision intérieure.
Les membres du corps et leurs actes font partie du premier. […] Cette relation explique le lien entre les sciences du dévoilement et les sciences du comportement. Ainsi comprend-on comment la foi peut être influencée par les actes d’adoration. » Les actes de la foi, pratiques rituelles et œuvres pieuses nourrissent et font croître la foi ; mais la foi peut tout autant baisser et diminuer si ces « nourritures » viennent à manquer. Quoi qu’il en soit, le degré d’adhésion à la Vérité qu’est l’i‘tiqâd assure au croyant le salut dans l’Autre monde « s’il meurt avec cette foi du cœur, et si ce nœud ne s’est pas affaibli à cause des péchés et autres actes de désobéissance devant Dieu. »[6]
Le deuxième aspect indiqué par le mot îmân englobe en même temps le jugement de véracité et l’acte extérieur, suivant la parole du Prophète Muhammad : L’îmân comporte un peu plus de soixante-dix aspects, dont le plus excellent est la parole « il n’y a de dieu que Dieu » ; et le moindre consiste à enlever une saleté laissée sur le chemin. Le Prophète enseigne également que l’îmân est connaissance par le cœur, profession verbale, et accomplissement des piliers, c’est-à-dire les rites fondamentaux qui forment al-islâm : témoigner qu’il n’y a de dieu que Dieu, et que Muhammad est l’envoyé de Dieu ; accomplir la prière rituelle ; verser l’aumône purificatrice ; jeûner le mois de Ramadan ; et effectuer, si possible, le pèlerinage à la maison de Dieu à La Mecque. Selon ce point de vue, l’acceptation de la volonté de Dieu fait partie de la foi, comme la foi fait partie de la conformité à la volonté divine : servitude du cœur et acte de foi.
Parce que l’adhésion du cœur et les actes d’adoration sont indissociables, la foi ne saurait être une pure abstraction mentale, détachée de toute expression formelle, comme on le pense souvent à tort aujourd’hui. Ainsi, à l’un de ses disciples qui lui avait demandé quelques conseils à pouvoir appliquer, l’imam Ghazali rappelait vers la fin de sa vie : « Les preuves attestant la nécessité des œuvres sont innombrables. Si l’homme atteint le Paradis par la Grâce de Dieu et par Sa miséricorde, il n’y parvient, toutefois, qu’après s’y être préparé par l’obéissance et la dévotion : La miséricorde de Dieu est proche de ceux qui font le bien[7]. Si on prétend que l’homme y parvient en vertu de sa seule foi, on répondra alors : “Oui mais quand ?” ; et combien d’obstacles devra-t-il surmonter avant d’y parvenir, alors que le premier de ces obstacles est justement la foi ! Sortira-t-il indemne du péril que la foi ne lui soit ôtée ?
Et s’il y parvient, ne sera-t-il pas déçu et démuni de bonnes œuvres ? L’envoyé de Dieu a dit : Demandez-vous des comptes avant qu’on ne vous en demande, et pesez vos actions avant qu’on ne vous les pèse ! ‘Alî ibn Abî Tâlib a dit : “Quiconque croit parvenir au but sans effort se fait de faux espoirs ; quiconque croit y parvenir uniquement par ses efforts est un présomptueux !” Hasan Basrî a dit : “Aspirer au Paradis, sans œuvrer pour, est un péché”, et, “être dans le vrai consiste à abandonner la considération des œuvres et non celles-ci”. »[8]
Le troisième aspect que recouvre le mot îmân touche au niveau le plus élevé, celui de la certitude spirituelle, en tant que « jugement certain (tasdîq yaqînî) au moyen du dévoilement, par l’ouverture du cœur, et par la contemplation avec la lumière de la vision intérieure. »[9]Ghazali met en garde contre les dangers du conformisme en matière religieuse, et rappelle avec insistance que le but de la vie de l’homme est la certitude (yaqîn) dans la connaissance.
Cette recherche de la Certitude représente pour l’imam Ghazali l’aspiration à une illumination religieuse qui dépend directement des enseignements contenus dans la Révélation islamique. Or quel type de certitude l’homme peut-il atteindre ? Selon l’expérience vécue par Ghazali lui-même, l’on ne peut se satisfaire des données premières des sens et de la raison, et il s’agit de rechercher la certitude absolue, non dans la connaissance du monde, mais dans la connaissance de Dieu, conformément au verset coranique : « Adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude ! »[10]
L’imam Ghazali chercha lui-même à faire table rase de toutes ses connaissances acquises, en se libérant des illusions des données superficielles des sens comme des ruses mentales de certaines procédures rationnelles qui prétendraient obtenir des résultats ou des compétences. Il chercha, de plus, à dépasser le niveau des préoccupations dictées par le dogmatisme religieux ou par le moralisme sentimental. La condition pour que puisse se réaliser ce polissage intérieur est que la raison soit cohérente avec sa nature en se soumettant à la seigneurie de l’Esprit, et en acceptant l’évidence d’une connaissance par intuition immédiate sans recours à des démonstrations ou à des preuves rationnelles. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’épuiser tout doute pour faire place à ces dévoilements progressifs (kashf) conduisant à la Certitude dans la Connaissance, qui s’impose d’en haut à la conscience de l’individu, au-delà du niveau mental, des sens et de l’imagination, dans la véritable intelligence.
La foi comporte des dimensions plus ou moins profondes, et des degrés plus ou moins élevés, qui varient en fonction des dispositions providentielles de chaque croyant, et de ses efforts dans la voie religieuse, couronnés par la grâce de Dieu. Ghazali distingue donc trois degrés dans la force de la foi : entre la foi du commun des croyants par pur conformisme ; la foi des théologiens, qui inclut des preuves rationnelles mais reste proche de la foi du commun ; et la foi des gens de la Connaissance ou sages (‘ârifûn), qui est la contemplation par la lumière de la Certitude[11]. Tout ce que les prophètes ont transmis, de la première à la dernière lettre, provient des canaux de la Certitude, auxquels se réfèrent les contenus de toutes les Révélations. Parmi les signes de cette Connaissance certaine, l’imam Ghazali mentionne le témoignage de l’Unité divine (tawhîd), le sens de la responsabilité par rapport aux actes, la conscience profonde de la présence de Dieu[12].
Le témoignage de l’Unité de Dieu consiste à voir chaque chose comme dérivant de la Cause des causes. A ce moment-là, le fidèle réalise que le soleil, la lune, les étoiles, les êtres inanimés, les végétaux, les animaux et toute créature sont des instruments au service de Dieu, comme le crayon dans la main est au service de l’écrivain. Quand le croyant se rend compte que la Puissance éternelle est à l’origine de tout, la confiance en Dieu (tawakkul) agit sur son cœur, et produit la conformité et l’abandon total à la Volonté divine. Le sens de la responsabilité par rapport aux actes humains conduit le fidèle à une surveillance (murâqaba) stricte et sincère de ses faits et gestes comme de ses pensées, ainsi qu’une attention vigile à mettre en pratique les actes de piété, et à éviter les mauvaises actions.
Plus le degré de Certitude est élevé, plus cette vigilance et ce contrôle seront intenses. Tel est le comportement des Rapprochés (muqarrabûn). Quant à la présence du cœur à Dieu, elle est une caractéristique des Véridiques (siddîqûn), dont le modèle est, après le Prophète Muhammad, son compagnon Abû Bakr, appelé justement « le véridique » (as-siddîq) en raison d’un privilège accordé par Dieu qui déposa en son cœur un secret indélébile. A ce niveau, la Certitude stimule la pudeur, la crainte, l’humilité, la soumission, et tout un ensemble d’actions louables qui, à leur tour, entraînent un nombre considérable d’actes d’obéissance de haute qualité, renforçant la foi qui alimente le cœur.
Bien qu’ayant un contenu religieux et spéculatif, la Connaissance suprême (ma‘rifa) n’est pas une connaissance simplement théorique. Elle s’opère par une expérience intime (dhawq), mais elle n’est que le germe qui se transforme en contemplation dans l’Autre monde, comme le noyau qui devient un arbre. Il y aura alors la Vision béatifique de Dieu, qui est la perfection de la Connaissance par dévoilement. Cette connaissance certaine se réalise à travers un processus de dévoilements progressifs qui conduisent à la « contemplation » (mushâhada), celle-là même qui a été atteinte par les possesseurs par excellence de la certitude : les prophètes, les saints et savants par Dieu, à commencer par les Compagnons du Prophète Muhammad.
En effet, l’imam Ghazali citera cet exemple où le Prophète demanda à Hâritha ibn Wahb dans quel état il s’était éveillé, ce dernier répondit qu’il était devenu véritablement croyant. Le Prophète lui dit alors : A chaque vérité correspond une réalité essentielle (haqîqa) ; quelle est donc la réalité de ta foi ? – Mon âme s’est détachée de ce monde, assura Hâritha, l’or et la boue que celui-ci contient ne m’attirent pas plus l’un que l’autre. C’est comme si je voyais les habitants du Paradis et de l’Enfer ! C’est comme si je voyais le Trône divin émerger ! – Maintenant tu sais, conclut le Prophète, persévère dans cette voie ! Le cœur de celui qui adore Dieu en tant que lumière est dans la lumière de la foi.[13]
Il faut savoir croire, avoir foi « complètement », réaliser l’identification avec l’Unité divine, pour se préparer à faire partie de ceux qui bénéficient de la Proximité divine. A la lumière de la Certitude qui vivifie les cœurs, l’homme pourra finalement épuiser l’anse du doute, et accéderin-shâ’Allâh au salut et au Bonheur éternel dans l’Autre monde. L’imam Abû Hâmid al-Ghazali nous invite à considérer la certitude comme un acte, à la fois, immédiat dans son évidence, et médiat par la foi.
Cette certitude ne correspond pas seulement à une attitude intellectuelle dictée par la foi, mais elle est elle-même une expression de la foi destinée à devenir évidence immédiate. La connaissance théorique de la doctrine, telle que les articles fondamentaux de la foi nous la présentent, ne saurait être une fin en soi, une sorte d’abstraction sans utilité ni effet sur la vie du croyant. Elle lui apporte plutôt une aide précieuse en donnant à celui-ci la possibilité de retrouver sa prime nature, d’éclaircir son intelligence, d’affiner son discernement pour l’amener progressivement à réaliser les significations plus profondes des vérités divines dans le cours même de son existence. Seule la Demeure dernière peut contenir la plénitude de la connaissance de Dieu, mais déjà, ici-bas, la lueur de l’îmân ouvre le cœur de l’homme, le polit, le transforme, afin de le préparer à recevoir et à réfléchir la Lumière de l’Unique : Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut, et propose des paraboles aux hommes. Car Il sait absolument tout.[14] – /oumma.com- 20 avril 2019
[1] Al-Ghazali, Les piliers de la foi musulmane, présenté, traduit et annoté par A. Gouraud, Albouraq, 2010.
[2] Rapporté par Tirmidhî et Ibn Hanbal.
[3] Coran 30 : 30.
[4] Ihyâ’, I, kitâb al-‘ilm, p. 113.
[5] Ihyâ’, I, kitâb qawâ‘id al-‘aqâ’id, p. 160.
[6] Ihyâ’, V-VI, kitâb at-tawhîd wa at-tawakkul, pp. 118-119.
[7] Coran 7 : 56.
[8] Ayyuhâ al-walad, dans Majmû‘a rasâ’il al-imâm al-Ghazali, Al-maktaba at-tawfîqiyya, Le Caire. Trad. française par Hassan Boutaleb sous le titre Lettre au disciple, Albouraq, Paris, 2002.
[9] Ihyâ’, I, kitâb qawâ’id al-‘aqâ’id, p. 160.
[10] Coran 15 : 99.
[11] Ihyâ’, III, kitâb sharh ‘ajâ’ib al-qalb, p. 128.
[12] Ihyâ’, I, kitâb al-‘ilm, pp. 97-98.
[13] Rapporté par Ibn Mâjah. Cf. Ihyâ’ ‘ulûm ad-dîn, V-VI, kitâb az-zuhd wa al-faqr, p. 85.
[14] Coran 24 : 35.
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Al-Biruni, ce grand savant musulman 600 ans avant Galilée
22 avril 2019, /oumma.com
Galilée, Newton, Copernic, Kepler, ces noms de grands savants vous sont certainement familiers. Leurs découvertes scientifiques majeures figurent dans les manuels scolaires.
Mais est-ce que celui d’Al-Biruni vous évoque quelque chose ? Né en 937, au Khwarezm, actuel Ouzbékistan, cet érudit musulman éclaira le monde de ses lumières, 600 avant Galilée.
A la fois mathématicien, astronome, physicien et philosophe, il étudia la thèse de la rotation de la Terre autour de son axe et sa révolution autour du Soleil. Al-Biruni côtoya l’illustre Avicenne, dont il fut le proche collaborateur.
Polyglotte, les langues grecque, persane, arabe n’avaient aucun secret pour lui. Il maîtrisait aussi le sanskrit, l’hindi et plusieurs autres dialectes indo-aryens. Féru d’histoire, il publia un ouvrage de référence « Histoire de l’Inde » (Kitab fi Tahqiq ma li’l-Hind).
Al-Biruni fut un esprit médiéval brillant de l’Âge d’or de l’islam. Une période prolifique, où les savants musulmans étaient légion et en avance sur leur temps.*22 avril 2019, /oumma.com
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*Peut-on parler de relativisme en Islam ?
En science et en philosophie, le relativisme est le principe qui fait que toute connaissance humaine porte en elle un degré nécessaire de doute qui laisse les portes de la recherche ouvertes. Il ne nie pas la vérité mais rejette la certitude absolue des dogmatiques qui ferment les portes à la recherche. Les jugements qui satisfont les conditions de la recherche scientifique sont jugés vrais, sans empêcher toutefois la pensée de les revoir si elle en ressent le besoin. Peut-on parler de relativisme en Islam ?
L’Islam, troisième religion monothéiste, est fondé sur trois principes dogmatiques fondamentaux : la foi en l’existence d’un Dieu unique et parfait, la foi en la prophétie de Mohamed, son dernier messager, et la foi en la sacralité du Coran, sa parole révélée. Si l’un fait défaut, l’Islam ne peut exister en tant que tel et la personne ne peut prétendre être musulmane. La foi en Dieu consiste à croire en Son existence et Son unicité : Il a créé le monde dont il est maître sans avoir Lui-même été créé. Il est unique dans sa magnificence et Sa grandeur et aucune de Ses créatures ne partage avec lui Ses attributs. Dans le Coran, il est dit que Dieu a honoré l’être humain de qualités proches des siennes. Certes, I’ humain peut voir, entendre, aimer et savoir, mais ce sont des qualités imparfaites et incomplètes car seul Dieu est parfait et absolu et seuls Ses actes sont parfaits et absolus même si certaines personnes parviennent à atteindre des degrés très élevés du savoir notamment en matière de sciences religieuses. Ils arrivent à bien pratiquer l’exégèse et, jouissant d’une grande capacité de déduction, ils parviennent à rendre des jugements à partir des textes coraniques. Ce sont les savants enracinés dans la science dont le Coran parle. Ils restent des humains et la foi en l’unicité de Dieu nous empêche de leur attribuer le savoir parfait et la connaissance complète et absolue. “Certes, Dieu ne pardonne pas qu’on Lui donne un semblable. À part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque donne à Dieu un semblable commet un énorme péché.” (Sourate les femmes, verset 48). La connaissance et le savoir de l’humain ne peuvent être que relatifs. Par conséquent, la relativité de la connaissance humaine du monde du divin n’est que l’autre face du principe de l’unicité divine.Le relativisme en religion veut dire qu’il y a un doute intrinsèque à la connaissance humaine de la connaissance divine, permettant ainsi de séparer l’humain du divin. Il permet à celui qui croit au monde absolu de Dieu de ne jamais dire: “Ca y est, j’y suis”, car l’être humain n’atteint jamais l’absolu. Ainsi, il garantit que l’humain ne s’attribue pas les qualificatifs de Dieu et l’empêche en même temps d’attribuer à Dieu des jugements qui ne sont peut-être pas les siens. Celui qui aime Dieu aura toujours cette peur de ne pas lui reconnaître tous ses mérites et celui qui croit en l’absoluité du savoir divin et en l’immensité de la parole divine aura toujours ce sentiment que certaines choses lui échappent. Alors, il cherchera constamment autour de lui et dans les textes pour savoir plus et se corriger en cas d’erreur. Quand on croit en Dieu et en Son unicité, on ne se lasse jamais de chercher à le connaître. On doute de soi, de ses capacités et de son intelligence mais on croit en Dieu et on aspire à la vérité. C’est ce doute, aussi minime soit-il, qui nous empêche de nous attribuer les qualificatifs de Dieu et de nous contredire avec notre foi.
Cependant, le relativisme religieux ne concerne pas les principes fondamentaux de l’Islam, ni le savoir du divin, ni ses actes, ni ses paroles. Il en est même la conséquence. Il ne nie pas plus la vérité religieuse que la capacité de l’intelligence humaine à comprendre le message coranique. Bien au contraire, il lui permet la quête éternelle de la connaissance. Creuser encore et encore le mystère de Dieu et de son monde pour une connaissance plus profonde et plus proche de la sienne. Le relativisme, c’est la simplicité et l’humilité de l’humain devant Dieu et devant ses semblables. C’est donc dans le souci de respecter le principe de la relativité de la connaissance humaine du divin et ne jamais risquer de heurter le principe de l’unicité que les savants musulmans tiennent souvent à terminer leurs discours religieux par: “Et seul Dieu Sait”. Ils sont conscients du sens du serment de la “chahada”, qu’ils ont prêté, et de son importance. Ils sont conscients de la gravité d’associer à Dieu un être humain qu’il a lui-même créé, et de fait, ils craignent sa colère. “Parmi ses serviteurs, seuls les savants craignent Dieu.” (sourate Le Créateur, verset 28). C’est pour cela qu’ils insistent sur le fait que le dernier mot revient à Dieu ; quant à eux, ils ne font qu’essayer de savoir mais cette phrase n’a souvent aucune résonance hormis celle de la beauté du verbe.
En conclusion, ne devrions-nous pas être, nous les musulmans, dans ce cas, l’exemple de la tolérance et de l’écoute de l’autre, cet autre moi-même qu’est la musulmane ou le musulman ayant une autre manière d’aborder les textes, de les comprendre et d’en déduire d’autres lois juridiques ? Pourquoi considérons-nous nos connaissances des textes comme des vérités absolues et traitons-nous l’autre de mécréant car il ou elle voit autre chose que ce que nous voyons et comprend autre chose que ce que nous comprenons ? Pourquoi refusons-nous le dialogue et la discussion ? (Liberté-08.08.2011.)
Par : Razika Adnani ..**Ecrivain et philosophe
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LA PÉDAGOGIE DES PREMIERS COMPAGNONS
Par : Smaïl Boudchiche
La prophétie ne s’hérite pas sur le plan matériel et de l’affiliation. C’est Dieu qui l’accorde à qui Il veut. Par contre, sur le plan de la science oui ! Le Prophète (QSSSL) a dit que les savants sont les héritiers des prophètes. Les prophètes issus de la progéniture de Sidna Ibrahim, ce n’était pas le fruit d’un héritage automatique, au sens affiliation, mais d’un choix divin. Sur ce plan, le prophète Moïse a eu de grands savants et de grands guides après lui pour continuer son message en plus de la multitude des prophètes. Sidna Issa a eu des apôtres et des missionnaires de grands calibres. Le Coran nous a ramené les récits de quelques cas légendaires en payant de leur vie l’accomplissement de leur mission. Comme dans sourate Ya Sin pour les adeptes de Sidna Issa et Esoujda pour ceux de Moïse. “Nous avons fait d’eux des imams qui guidaient selon notre Ordre lorsqu’ils firent preuve de patience…). (S. Essoujda, verset 24) Le Prophète (QSSSL) a été sur ce plan très riche en héritage. Durant les longues et dures années de la Révélation, il forma une progéniture de compagnons à toute épreuve pour continuer la sauvegarde, l’enseignement et la transmission du message divin et du hadith. Le premier maître sur terre avait sa méthode à lui. Pédagogique, efficace, convaincante et scientifique. Laquelle ?
Le Prophète (QSSSL) avait excellé dans l’oral dans une première période et dans l’écrit ensuite en encourageant l’alphabétisation et la lecture. Le Coran, parole divine, qui s’apprend par voie orale et s’écrit sur des supports, a une spécificité à lui qui permet de l’assimiler facilement pourvu d’être bien communiqué. Le Prophète (QSSSL) qui avait une faculté extraordinaire de vision, avait en plus son propre maître, l’Ange Gabriel, qui lui montrait comment apprendre et faire apprendre et communiquer selon les indications divines. Rien n’est laissé au hasard de telle façon que celui qui entend, est vite attiré en comprenant et assimilant, ce qui permet un apprentissage rapide et une mémorisation facile. Dans cette pédagogie, l’apprentissage et la compréhension vont de pair. L’apprentissage mécanique seul n’existe pas dans le langage mohamédien, contrairement à des pratiques déviées. Si bien que la majorité des compagnons, notamment les plus rapprochés apprenaient non seulement tout, mais comprenaient également tout et bien. Le secret dans tout cela réside dans la pédagogie coranique. Les exégètes retiennent les caractéristiques suivantes :
- Le Coran était révélé selon les circonstances et par lots de versets. Chaque sourate ou chaque lot de versets était lié à un évènement particulier. La révélation des versets était vite mémorisée comme dans une actualité au jour le jour, semaine la semaine ou le mois le mois. Cela créait de la curiosité et emmenait les gens à suivre l’actualité pour être au fait des informations venant du Ciel. Les causes de la révélation étaient devenues elles-mêmes une branche importante du tafsir. En plus de la mémorisation et le rappel, elles permettent de mieux saisir le sens et la portée exacte des versets. Son impact dans la société et la cité était tel que même les adversaires du Coran étaient attirés et réagissaient sur les questions qui les concernaient, en instaurant un dialogue à distance ou de manière directe. Le message divin était ainsi connu aussi bien par des fidèles et par des autres pour qu’ils en soient témoins. Les réactions des gens de Koraïch étaient connues positivement et négativement.
- Les techniques communicatives : on sait bien que le Coran est doté de techniques expressives propres pour faciliter sa transmission et sa compréhension. L’on distingue le Coran révélé à la Mecque avec sn style concis, lyrique, esthétique, rimé. Attirés par son charme, tout au début de la Révélation, les Koraïchites furent éblouis par son style proche à la fois de la poésie et de la prose. De plus, Il avait des formes expressives employant judicieusement l’interrogation, suivie de réponse, le jure et l’affirmation, l’ordre, l’interpellation, les refrains, les avertissements. De même, le Coran révélé à Médine avait ses particularités propres qui aident à sa transmission. L’on y trouve l’éloquence, la clarté et la richesse de langue et de style avec la domination de l’appel et du rappel en plus de l’interrogation et de la réponse et des autres techniques expressives propres à l’organisation de la vie citadine et en rapport avec les autres. Ibn El Qaim El Djouzia en a dénombré déjà en son temps plus de cent vingt modes d’expression. Ce sont les techniques enseignées aujourd’hui dans les manuels scolaires à la lettre. Il est rapporté des témoignages de compagnons qu’ils ne passaient d’un passage en moyenne de cinq à dix versets à un autre sans qu’ils ne le décortiquent en relevant ces techniques expressives pour les méditer, les comprendre et les appliquer. Nous aurons l’occasion de présenter de cas de sourates, l’une mecquoise et l’autre médinoise pour voir comment les compagnons les assimilaient facilement avec ces techniques de communication. à suivre…(Liberté-08.08.2011.)
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Au coeur de l’exégèse coranique
quatre grandes étapes
Par : Smaïl Boudchiche
La longue histoire de l’exégèse est jalonnée de faits et d’œuvres marquants qui ont façonné la pensée des musulmans à travers les âges, avec des hauts et de des bas. Chaque époque, chaque région avait sa spécificité et son héritage.
Parmi les ouvrages récents les plus en vue, l’on retient ceux du grand cheikh Ben Achour et du professeur de théologie Cheikh Et-Thadhbi en allant dans le détail, notamment pour les première périodes et de l’âge d’or de l’exégèse.
Dans son introduction à la traduction du Coran, le professeur Hamza Boubeker consacre un long chapitre très fouillé et très exhaustif sur la question. S’il y a un domaine où tout est répertorié, tout est explicité, avant même la poésie, la littérature, et les autres sciences, c’est bien celui de l’exégèse. Tout se connaît, même si du grand public, et même de l’intelligentsia, la majorité des grands maîtres, des principaux courants et des principales périodes demeurent peu connus ou mal approchés.
Toutefois, l’exégèse avait une grande emprise et une grande influence dans la vie des musulmans, provoquant la jalousie des hommes politiques qui avaient tous les pouvoirs entre les mains. L’on peut retenir quatre grandes étapes pour ces maîtres dans la connaissance de grands courants de l’exégèse.
- La première couvrant les deux premiers siècles de l’hégire, comprend, comme on l’a déjà vu, cinq grandes écoles : l’école de la Mecque avec un koraïchi Ibn Abass, de Médine avec un médinois Oubaï El-Ansari, de Koufa dite l’école de l’Irak avec l’imam Ali Ibn Abi Taleb et Ibn Messaoud de Damas, d’Égypte avec le grand compagnon et néanmoins dirigeant, Amr Ibn El-Ass. Le reste des courants et des grandes écoles sont redevables à ces grands centres jusqu’à nos jours. Leur legs est resté une source de référence et un passage obligé dans l’interprétation du Coran, du fait qu’ils étaient de vrais apôtres du Prophète (P. et S. soit sur lui). Leurs disciples ont continué leur chemin, couvrant presque toute la période du califat des Omeyades, installés à Damas. Ce sont les descendants d’Ibn El-Abass, partis de la Mecque, qui fondirent la deuxième dynastie en islam, dite abasside. C’est dire l’importance de cet enseignement sur les prises de conscience déjà au niveau politique.
- La deuxième période, allant du deuxième au septième siècle de l’hégire : c’est celle des grands classiques, où deux courants s’étaient disputé le leadership et le commandement. Les conservateurs qui s’étaient repliés sur eux-mêmes, croyant être fidèle à l’esprit et à la lettre des prédécesseurs, et les novateurs plus enclins à l’ijtihad et à l’ouverture. Les disputes entre les moûtazila, les rationalistes et les conservateurs endurcis et sclérosés ont provoqué des fractions fatales pour l’exégèse et, partant, pour la pensée islamique. Elle constitue, malgré tout, l’âge d’or de l’exégèse plus proche de la bonne interprétation fidèle et très ouverte de la tradition du Prophète, en donnant lieu à la production des meilleurs écrits sur l’exégèse et des meilleurs exégètes de tous les temps. Trois ou quatre noms émergent du lot : Tabari, le père fondateur de l’exégèse écrite, Qortobi et Ibn Kathir. Toutefois, la domination du second courant précipita la chute de la pensée islamique.
- La troisième période, du huitième au douzième siècle de l’hégire, celle de la décadence : elle est surtout occasionnée par le manque de production tant en quantité qu’en qualité. Certes, elle n’a pas manqué de cas éclairés, soit dans le domaine de l’exégèse ou celui tout proche de la réflexion et de la pensée. L’on relève des éclats de baroud d’un côté comme de l’autre pour sauver le navire du naufrage, mais la vague était si importante qu’elle avait presque tout emporté. L’on cite surtout les écrits conversés de Ibn Taymia et son disciple Ibn El-Qaïm El-Djouzia. De l’autre, il y a Ibn El-Arabi et les Soufis qui tentèrent de secouer le cocotier, en vain. Chez nous au Maghreb, l’alarme a été donnée par un bon avertisseur, Ibn Khaldoun, plus versé sur la pensée, l’éducation, la civilisation et les phénomènes de société.
- La quatrième période, celle récente du réformisme et du modernisme: l’on aurait aimé que les causes ayant été à l’origine de la décadence et du retard dans l’exégèse et, partant, de la pensée coranique, auraient été un déclic nécessaire et salutaire pour sortir du bourbier. Il n’en est rien. Le même débat se prolongea à distance entre réformateurs conservateurs et réformateurs dits modernistes avec, souvent, des fractures très profondes empêchant tout décollage. La pensée coranique demeure prise en étau par un archaïsme parfois le plus abjecte, tenant en otage le dernier message divin, un message universel. Toutefois, des brèches sont ouvertes annonçant de bons auspices. Personne ne peut empêcher la lumière de Dieu de percer le voile. On aura l’occasion de revenir en détail sur chacune des périodes et des principaux maîtres de l’exégèse coranique qui conditionne une grande partie de notre pensée et notre mode vie. (Liberté-06.08.2011.)
S. B.
Email: repere-coranique@yahoo.fr
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* La connaissance et l’apprentissage
*vérités et conseils à la révision et aux examens…
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1. Déterminer les périodes de révision:
Chers frères, le mieux est de fixer les périodes pour la révision et d’établir un programme concret, étudier six jours, se reposer un jour ; réviser dix heures, et se reposer dix minutes toutes les deux heures. Révise toujours suivant un programme détaillé mais raisonnable. Une fois exécuté, ta confiance augmentera, alors que si tu ne l’exécutes pas tu te sentiras très mal, c’est la dépression.
2. Prendre du repos:
Prends du temps pour te reposer avant l’examen. Des milliers d’étudiants ne dorment pas la veille de l’examen, ce qui est une grande erreur. L’énorme effort physique, le manque de sommeil et l’épuisement, tout cela te fait oublier des centaines d’informations dont tu as énormément besoin.
Prends suffisamment de temps pour te reposer avant l’examen.
3. Se nourrir convenablement:
Mange de la nourriture adaptée à tes besoins. Il y a beaucoup d’étudiants qui ne mangent pas tellement ils sont stressés, alors que la nourriture équilibrée et réfléchie est vraiment nécessaire à l’étudiant.
4. Lire attentivement les questions:
Lis les questions de manière attentive, lire attentivement relève de la précision, tu dois poser ton stylo sur la table et commencer par la lecture, cela n’est pas une perte de temps mais plutôt un investissement de ton temps. Plus tu lis minutieusement plus les notes que tu auras seront meilleures. Donc, lis lentement et scrupuleusement afin de t’assurer de ce qui est exigé. Je me rappelle une fois au Baccalauréat en littérature sociale, il y a eu une question qui contenait le mot « littérature nationaliste » plusieurs fois dans le texte, 90% des étudiants ont répondu « littérature nationalistes », ils ont eu zéro. Il y avait aussi dans le texte trois termes « l’entre deux-guerres » « l’avant-guerre » et « l’après-guerre », les étudiants ont cru que le thème était « littérature nationaliste », et il y a eu un grand problème cette année-là. Donc, lis attentivement et pose ton style, ce n’est pas du temps perdu mais du temps exploité. Par la suite, tu pourras commencer la rédaction.
S’il y a une question dont tu ne connais pas la réponse, écris quand même ce qui devrait être écrit pour gagner quelques points. Mais si tu n’avais pas révisé le sujet de la question, alors essaye de solliciter tes connaissances emmagasinées dans ta mémoire ou ta culture, car ceci pourrait te rapporter des points.
5. Suivre le chemin d’Allah (Exalté soit-Il):
O frères, le soleil brille en ce moment, si tu prends une feuille et tu la mets sous le soleil, elle ne brulera pas, mais si tu prends une loupe et tu l’exposes à la chaleur du soleil, ensuite tu mets la feuille en dessous, elle brulera, pourquoi ? parce que les rayons du soleil se sont réunis en un seul point ce qui a fait bruler le papier. Quel est le rapport entre cet exemple et notre sujet ? l’étudiant croyant, suivant le droit chemin, qui met toute son énergie dans les études, réussira. En revanche, celui qui a des regards, des pensées ou des rencontres, vis-à-vis desquels Allah n’est pas satisfait, celui-ci n’est pas stable, plus tu es dans le droit chemin et attaché à Allah, plus tes énergies se rassemblent. Il ne faut pas s’étonner si la plupart des étudiantes dont les photos ont été affichées pour avoir réussi leurs diplômes, sont des filles portant le voile.
Lorsque l’étudiant suit le chemin d’Allah (l’Exalté), ses forces se dirigent vers une seule direction, ce qui lui apportera le succès.
6. Dormir suffisamment, se nourrir sainement et consciemment:
O frères, je suis certain que Napoléon, qui a mené des guerres interminables, et envahi presque toute l’Europe et une partie de la Russie, avait peur des examens, car l’examen fait peur, et tout le monde a peur ou est angoissé à l’approche des examens, mais il faut faire la distinction entre l’angoisse appréciée et l’angoisse rejetée. La première est l’angoisse de l’envie de réussir et d’acquérir les meilleures positions, qui est une angoisse motivante et exigée. Quant à l’angoisse ou la peur désapprouvée, c’est celle qui influe sur la confiance en soi, démotive, et diminue tes notes, en dépit de tes veillées et de tes efforts. Donc, prends du temps pour dormir d’un sommeil raisonnable et moyen, tu n’es pas en train de perdre de temps mais plutôt de l’exploiter, et évite d’angoisser.
Prends des repas légers et réfléchis, évite tout ce qui est gras et ce qui pourrait ralentir ta compréhension, sache que comme il y des comprimés qui empêchent la grossesse, il existe des comprimés qui empêche la compréhension.
Le mouvement est très conseillé, bouge de temps à autre, car cela diminue le stress et l’angoisse, marche un peu, s’asseoir pendant de longues heures devant ton bureau entrave ta capacité d’assimilation.
Etre totalement serein et compter sur Allah sont les bases de la réussite:
Qu’est ce qui détruit les étudiants aujourd’hui?
c’est que la veille de l’examen, ils se mettent à imaginer toutes les éventuelles questions qu’on pourrait leur poser, ils sont alors angoissés. Ne pense pas à ce genre d’idées et le mieux est de ne pas prendre tes livres avec toi le jour de l’examen, ni de rencontrer tes camarades avant, sauf dans la salle de l’examen. Tu peux te souvenir de tout alors ne stresse pas, tu as bien révisé selon le plan élaboré. Je rassure les étudiants qu’un 20/20 n’est pas donnée sur toutes les informations mais sur une grande partie, soit 80% des informations.
Lorsque tu prends la feuille de l’examen, évoque le Nom d’Allah, et dis: « ô Allah rien n’est facile sauf ce que tu rends facile », pose la montre devant toi, et divise ton temps selon les questions posées, sans qu’aucune ne prenne le dessus par rapport aux autres. Commence par la question la plus facile, celle dont tu connais la réponse, et laisse la question que tu trouves difficile à la fin. Parfois, tu es dérangé parce qu’un étudiant est sorti à mi-temps et a remis sa copie. Tu peux avoir une note complète si tu restes jusqu’à la fin, ne te soucie guère de celui qui sort avant l’heure, car il se peut qu’il échouera, c’est ton temps à toi, profite alors de chaque minute.
Nécessités de l’examen:
Autre chose, si tu es pris par la panique, redis encore l’invocation « ô Allah, il n’y a de facile que ce que tu rends facile », car Allah est avec toi.
Les questions sont souvent préparées par des experts, généralement sur les informations principales du livre alors prends soin de les connaître.
Autre chose, il y a des questions qui sollicitent l’intelligence de l’étudiant, elles ne sont pas nombreuses mais elles sont nécessaires, il faut lire les questions précédentes pour comprendre la manière dont la question est posée, le système de l’examen, la répartition des points dans toutes les matières, tu dois compter sur ta culture dans les questions précédentes.
O frères, il y a une vérité délicate: si tu as deux questions au choix, la première à 10 points et la deuxième à 10 points mais celle-ci comprend deux parties, chacune à 5 points, opte pour la première question, car tu peux avoir une note complète sur une seule question, alors que si tu choisis la deuxième tu peux ne pas avoir une notre complète sur l’une des deux parties de la question.
Il y en a qui arrivent en retard ce qui leur fait perdre toute l’année scolaire, alors il faut aller voir un jour à l’avance où se trouve exactement le centre d’examen. Il faut également sortir une heure et demie avant l’heure présumée de l’examen, pour éviter tout éventuel problème de transport. Tout ce qu’on a évoqué est parmi les nécessités de l’examen. Il faut arriver au centre à l’heure, et éviter de parler de prévisions avec ses camarades car cela est très perturbant.
O frères, il y a eu des centaines de cas où l’élève écrit tout sauf son nom et son numéro, ce qui est une grosse erreur, commence par écrire ton nom et ton numéro.
Lis toutes les questions, mets une croix sur les questions faciles afin de commencer avec, et fais une dernière relecture avant de remettre ta copie, parce que tu peux gagner beaucoup de points en révisant ta copie. Et assure-toi que tu as répondu à toutes les questions.
O respectueux frères, nos enfants nous sont chers, et notre ambition est de les voir maîtres de cette communauté, et c’est un mois d’examens, alors prions Allah de leur accorder la réussite. Il reste encore quelques orientations dans le deuxième discours.
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…et conseils aux familles et aux voisins à propos des examens.
**sachez que l’apprentissage et l’enseignement constituent le pilier de cette religion. L’essence de cette dernière ne persiste qu’à travers ces deux moyens et son avenir ne s’épanouit que par eux. Les hommes se divisent en deux: un étudiant qui recherche le salut, et un enseignant qui veut d’avantage de savoir, le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit:
(( Le savant et l’apprenant sont associés dans le Bien, et point de bien parmi le reste des gens))
L’apprentissage les sciences matérielles permet de réaliser le peuplement de la terre par l’extraction de ses richesses, l’exploitation de ses énergies, l’élimination des difficultés et l’approvisionnement des besoins, suivant les Propos d’Allah (Pureté à Lui):
{De la terre Il vous a créés, et Il vous l’a fait peupler (et exploiter)}
C’est-à-dire, Il veut que vous l’exploitiez et que vous appreniez les sciences matérielles,. Maitriser ces sciences est une puissance, que les Musulmans doivent détenir, afin d’affronter leurs ennemis, ennemis de la Vérité, ennemis du Bien et ennemis de la Paix, car Allah (Pureté à Lui) a dit:
{Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi d’Allah et le vôtre.}
La force, dans notre époque, est la force de la science, et la guerre actuelle n’est pas une guerre entre deux corps ni entre deux épées ni entre deux fusils, mais c’est une guerre entre deux cerveaux. En se libérant de l’ignorance et de l’illusion, en adoptant la théorie scientifique et en suivant la méthode objective, on peut rejeter toutes les prétentions fausses et fabriquées que nos ennemies, ennemis de la religion, diffusent pour atteindre nos capacités et nos ambitions. En effet, si on adopte la méthode scientifique, notre vision s’éclaircit, notamment avec notre foi en Allah et le suivi de Son Ordre d’où nous puisons notre force, Allah (Pureté à Lui) a dit:
{Si Allah vous donne Son secours, nul ne peut vous vaincre. S’Il vous abandonne, qui donc après Lui vous donnera secours? C’est à Allah que les croyants doivent faire confiance.}
O frères, vous chers étudiants, voici quelques vérités relatives à la révision et aux examens,
La révision a des règles, premièrement:
Il a été démontré scientifiquement que le fait de lire en étant allongé sur un fauteuil confortable, ou assis à la terrasse donnant sur la rue où des passants circulent, ou dans le salon avec ta famille, notamment tes petits frères, ne donne aucun résultat notable, car de ce que tu as lu, tu ne te souviendras d’aucune information, si ce n’est une idée générale. Nos examens, qui sont malheureusement restés conventionnels, ne s’appuient que sur les informations apprises par cœur. Supposant que l’effort fourni pour la compréhension du livre scolaire, et la capacité de répondre aux questions de l’examen, se mesurent par des unités telle que la chaleur se mesure en degrés. Une pareille lecture superficielle en étant dans le salon allongé sur un sofa confortable devant ta fenêtre à observer le va-et-vient des gens, une telle révision ne réalise que 5% des unités de l’effort requis, une telle révision est sans valeur.
Tu peux lire un livre de cette manière-là, mais une semaine après, tu ne te souviendras de rien de ce que tu as lu, si ce n’est une idée générale du livre. Et ceci ne te mènera nulle part le jour de l’examen. Tu devrais te passer de ce genre de révision, car elle ne t’aidera pas à réussir, et malheureusement c’est la méthode de révision de la plupart de nos étudiants.
Néanmoins, lorsque tu t’assois devant ton bureau loin du bruit, et loin des paysages qui te distraient, tu ouvres ton livre et tu lis lentement et attentivement, tu soulignes à l’aide d’un marqueur toutes les idées principales, et avec un crayon les idées secondaires, ensuite tu écris un résumé sur la marge, tu soulignes en rouge chaque mot que tu désires ajouter à ton vocabulaire ou à ton style d’expression, et avec une autre couleur toute idée confuse dont tu demanderas l’explication à ton enseignant ou ton camarade doué dans cette matière. Ensuite tu mets au point un plan de l’exposé que tu viens de lire, en le chargeant d’idées principales, puis tu le lis à ceux qui t’entourent ou bien tu essayes de le mémoriser ou de l’écrire. C’est cela la lecture efficace, c’est cette lecture qui te servira à l’examen. Grâce à elle et à ton effort tu réaliseras 70 à 80% d’unités requises.
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**Les problèmes auxquels sont confrontés les élèves ou les étudiants.
1. Ecrire lentement lors de l’examen.
O frères, les élèves affrontent un grand problème, je prie Allah de m’aider à l’expliquer. C’est qu’ils écoutent les cours beaucoup, et lisent beaucoup, mais lorsqu’ils prennent leurs places aux examens, ils n’arrivent pas à écrire facilement, car chez l’homme on trouve une mémoire de « reconnaissance » et une mémoire de « rappel ». Tu ne te souviens des mots qui sont dans ta mémoire de « reconnaissance » qu’en les voyant: en lisant un article, tu tombes sur un mot dans la phrase « il y a des relations intenses entre untel et untel », en lisant cette phrase, tu sais que « relations intenses » veut dire « relations solides », mais lorsque tu veux rédiger, tu n’arrives pas à sortir le mot « intense » de ta mémoire de « reconnaissance », car il se trouve dans la mémoire de « rappel ». La mémoire de « reconnaissance » est remplie avec ce qu’elle prend, mais la mémoire de « rappel » se remplit avec ce qu’on lui donne, et n’oublie pas ce que tu lui offres. Si tu veux mémoriser écris ce que tu lis, et parle de ce que tu apprends. La mémoire de reconnaissance ne t’est absolument pas utile le jour de l’examen ; pour trouver les données, les lois et les mots précis, tu dois puiser dans l’autre mémoire (de rappel), qui est une mémoire se développant par ce qu’on lui offre et non pas par ce qu’elle prend. Quand tu parles, tu écris, tu t’exprimes la mémoire de rappel fait son plein, et ce n’est qu’elle qui te rendra service le jour de l’examen.
*2. Lire, sans prendre des notes
Essaye de lire ton texte à une personne de ton entourage, remets-lui le livre et demande-lui de t’écouter, que ce soit ton frère, ta mère ou ton père ; ou bien écris ce que tu lis sans l’aide de personne: tu as lu un chapitre en physique par exemple, ferme-le puis écris un résumé de ce que tu as lu. Avec l’expression et la prise de notes, ta mémoire de rappel se développera, c’est elle qui t’aidera lors de l’examen. Nos étudiants lisent énormément mais ils n’ont jamais rédigé une dissertation, ils lisent un chapitre de physique, à titre d’exemple, sans jamais le résumer. Bref, lorsque tu écris, tu utilises la deuxième mémoire (de rappel) dont tu auras fortement besoin le jour de l’examen.
*3. Perdre son temps..
Il y a un troisième problème: l’étudiant répartit les livres, de sorte à pouvoir réviser deux livres en deux ou trois jours. Il est maintenant sur un livre de physique, il lit un chapitre dur, il s’ennuie, il perd son temps, il arrête la révision, s’assoit avec les membres de sa famille à écouter leurs histoires, il sort de la maison parce qu’il s’ennuie et parce qu’il a tout le livre de physique à assimiler en trois jours ; ce n’est pas la bonne méthode. Classifie les livres du plus difficile au moins difficile. De chaque livre lis un chapitre: un chapitre de physique, un de chimie, un autre de sciences de la nature, et un chapitre d’éducation islamique. Exemple: lorsque tu mets dans ta main un poids d’un kilogramme et tu le soulèves en haut jusqu’au maximum, et tu répètes l’exercice 50 ou 100 fois, le muscle de la main s’use, mais si tu portes après un demi-kilo, tu peux le soulever encore cent fois. Au lieu de ce poids tu mets 100 grammes, tu peux le soulever cent fois encore, tu le remplace par 50 grammes, tu peux le faire encore cent fois. Quand tu lis un chapitre de chaque livre, du plus difficile au moins difficile, tu peux étudier 10 heures, 10 minutes de repos entre chacune d’elles, sans éprouver de la fatigue. En revanche, lire un seul livre pendant trois jours mène à l’ennui, sans compter le temps perdu, que tu ne sens pas passer.
O frères, ce fut le troisième souci dont souffrent les étudiants.
* 4. Le non-respect de la globalité, de la cohésion et de l’ordre.
Autre chose, pour qu’une réponse soit forte et conduise à la réussite, il faut qu’elle englobe tous les éléments de la question: la globalité, la justesse et l’ordre, c’est ce qu’on appelle le contenu. Ensuite, le style, qu’est le résultat du lexique que l’étudiant mémorise, du choix de ses mots, de la solidité de ses expressions, et de la beauté de ses images ; c’est ce qu’on appelle la forme. Que le style soit noté par le professeur ou pas, ce dernier donne une bonne note à tout étudiant ayant un style puissant, que ce soit consciemment ou inconsciemment, malgré l’existence d’un barème minutieux.
Exemple, un étudiant connaît en vocabulaire, de langue arabe, relatif à « la vision »: « nadhara » (regarder), « raa » (voir), et peut-être son sens figuré (j’ai vu les avantages de la sciences ». Il connaît aussi « châhada » (constater) et son nom « châhid » (témoin). Il a donc trois mots, regarder, voir et constater. Il y a aussi « hadadja » (regarder quelque chose avec amour) et dans le hadith, « parle aux gens, lorsqu’ils te regardent avec amour.. », « ramaqa » (regarder une chose du coté de son oreille), « lamaha » (regarder une chose puis détourner son regard), « lâha » (une chose lui est apparue, mais a aussitôt disparut), « tawadhaha » (regarder pour s’assurer de quelque chose.), « istachrafa » (regarder en mettant les mains devant les yeux), « istachaffa » (regarder une chose en la tenant et la palpant avec la main), « hamlaqa » (regarder avec insistance jusqu’à ce qu’on voie l’intérieur de sa paupière ), « nadhara chazran » (regarder avec haine et mépris », « chakhassa) (regarder en ayant peur) ; plus de cent verbes relatifs à la vision. Celui qui détient un vocabulaire riche, aquiert un style vigoureux. Demande à une personne de colorier un paysage et donne lui deux couleurs, le paysage sera beaucoup plus beau si tu lui donnes cinq couleurs, en revanche cent couleurs donnent des mélanges assez délicats. Plus ton vocabulaire linguistique est riche plus ton style est puissant. On a enregistré le langage d’un homme analphabète, en 80 ans, il n’a utilisé que 300 mots. En revanche, un homme instruit s’exprime avec 1500 mots. Donc ton style se renforce selon la richesse de ton vocabulaire et se développe selon les expressions que tu mémorises. Ainsi, tu as besoin de transférer les mots, les vérités et les connaissances d’une mémoire de « reconnaissance » à une mémoire de « rappel », afin de pouvoir les utiliser.
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**Conseils importants pour les examens.
1. Déterminer les périodes de révision:
Chers frères, le mieux est de fixer les périodes pour la révision et d’établir un programme concret, étudier six jours, se reposer un jour ; réviser dix heures, et se reposer dix minutes toutes les deux heures. Révise toujours suivant un programme détaillé mais raisonnable. Une fois exécuté, ta confiance augmentera, alors que si tu ne l’exécutes pas tu te sentiras très mal, c’est la dépression.
2. Prendre du repos:
Prends du temps pour te reposer avant l’examen. Des milliers d’étudiants ne dorment pas la veille de l’examen, ce qui est une grande erreur. L’énorme effort physique, le manque de sommeil et l’épuisement, tout cela te fait oublier des centaines d’informations dont tu as énormément besoin.
Prends suffisamment de temps pour te reposer avant l’examen.
3. Se nourrir convenablement:
Mange de la nourriture adaptée à tes besoins. Il y a beaucoup d’étudiants qui ne mangent pas tellement ils sont stressés, alors que la nourriture équilibrée et réfléchie est vraiment nécessaire à l’étudiant.
4. Lire attentivement les questions:
Lis les questions de manière attentive, lire attentivement relève de la précision, tu dois poser ton stylo sur la table et commencer par la lecture, cela n’est pas une perte de temps mais plutôt un investissement de ton temps. Plus tu lis minutieusement plus les notes que tu auras seront meilleures. Donc, lis lentement et scrupuleusement afin de t’assurer de ce qui est exigé. Je me rappelle une fois au Baccalauréat en littérature sociale, il y a eu une question qui contenait le mot « littérature nationaliste » plusieurs fois dans le texte, 90% des étudiants ont répondu « littérature nationalistes », ils ont eu zéro. Il y avait aussi dans le texte trois termes « l’entre deux-guerres » « l’avant-guerre » et « l’après-guerre », les étudiants ont cru que le thème était « littérature nationaliste », et il y a eu un grand problème cette année-là. Donc, lis attentivement et pose ton style, ce n’est pas du temps perdu mais du temps exploité. Par la suite, tu pourras commencer la rédaction.
S’il y a une question dont tu ne connais pas la réponse, écris quand même ce qui devrait être écrit pour gagner quelques points. Mais si tu n’avais pas révisé le sujet de la question, alors essaye de solliciter tes connaissances emmagasinées dans ta mémoire ou ta culture, car ceci pourrait te rapporter des points.
5. Suivre le chemin d’Allah (Exalté soit-Il):
O frères, le soleil brille en ce moment, si tu prends une feuille et tu la mets sous le soleil, elle ne brulera pas, mais si tu prends une loupe et tu l’exposes à la chaleur du soleil, ensuite tu mets la feuille en dessous, elle brulera, pourquoi ? parce que les rayons du soleil se sont réunis en un seul point ce qui a fait bruler le papier. Quel est le rapport entre cet exemple et notre sujet ? l’étudiant croyant, suivant le droit chemin, qui met toute son énergie dans les études, réussira. En revanche, celui qui a des regards, des pensées ou des rencontres, vis-à-vis desquels Allah n’est pas satisfait, celui-ci n’est pas stable, plus tu es dans le droit chemin et attaché à Allah, plus tes énergies se rassemblent. Il ne faut pas s’étonner si la plupart des étudiantes dont les photos ont été affichées pour avoir réussi leurs diplômes, sont des filles portant le voile.
Lorsque l’étudiant suit le chemin d’Allah (l’Exalté), ses forces se dirigent vers une seule direction, ce qui lui apportera le succès.
6. Dormir suffisamment, se nourrir sainement et consciemment:
O frères, je suis certain que Napoléon, qui a mené des guerres interminables, et envahi presque toute l’Europe et une partie de la Russie, avait peur des examens, car l’examen fait peur, et tout le monde a peur ou est angoissé à l’approche des examens, mais il faut faire la distinction entre l’angoisse appréciée et l’angoisse rejetée. La première est l’angoisse de l’envie de réussir et d’acquérir les meilleures positions, qui est une angoisse motivante et exigée. Quant à l’angoisse ou la peur désapprouvée, c’est celle qui influe sur la confiance en soi, démotive, et diminue tes notes, en dépit de tes veillées et de tes efforts. Donc, prends du temps pour dormir d’un sommeil raisonnable et moyen, tu n’es pas en train de perdre de temps mais plutôt de l’exploiter, et évite d’angoisser.
Prends des rep as légers et réfléchis, évite tout ce qui est gras et ce qui pourrait ralentir ta compréhension, sache que comme il y des comprimés qui empêchent la grossesse, il existe des comprimés qui empêche la compréhension.
Le mouvement est très conseillé, bouge de temps à autre, car cela diminue le stress et l’angoisse, marche un peu, s’asseoir pendant de longues heures devant ton bureau entrave ta capacité d’assimilation.
Etre totalement serein et compter sur Allah sont les bases de la réussite:
Qu’est ce qui détruit les étudiants aujourd’hui? c’est que la veille de l’examen, ils se mettent à imaginer toutes les éventuelles questions qu’on pourrait leur poser, ils sont alors angoissés. Ne pense pas à ce genre d’idées et le mieux est de ne pas prendre tes livres avec toi le jour de l’examen, ni de rencontrer tes camarades avant, sauf dans la salle de l’examen. Tu peux te souvenir de tout alors ne stresse pas, tu as bien révisé selon le plan élaboré. Je rassure les étudiants qu’un 20/20 n’est pas donnée sur toutes les informations mais sur une grande partie, soit 80% des informations.
Lorsque tu prends la feuille de l’examen, évoque le Nom d’Allah, et dis: « ô Allah rien n’est facile sauf ce que tu rends facile », pose la montre devant toi, et divise ton temps selon les questions posées, sans qu’aucune ne prenne le dessus par rapport aux autres. Commence par la question la plus facile, celle dont tu connais la réponse, et laisse la question que tu trouves difficile à la fin. Parfois, tu es dérangé parce qu’un étudiant est sorti à mi-temps et a remis sa copie. Tu peux avoir une note complète si tu restes jusqu’à la fin, ne te soucie guère de celui qui sort avant l’heure, car il se peut qu’il échouera, c’est ton temps à toi, profite alors de chaque minute.
Nécessités de l’examen:
Autre chose, si tu es pris par la panique, redis encore l’invocation « ô Allah, il n’y a de facile que ce que tu rends facile », car Allah est avec toi.
Les questions sont souvent préparées par des experts, généralement sur les informations principales du livre alors prends soin de les connaître.
Autre chose, il y a des questions qui sollicitent l’intelligence de l’étudiant, elles ne sont pas nombreuses mais elles sont nécessaires, il faut lire les questions précédentes pour comprendre la manière dont la question est posée, le système de l’examen, la répartition des points dans toutes les matières, tu dois compter sur ta culture dans les questions précédentes.
O frères, il y a une vérité délicate: si tu as deux questions au choix, la première à 10 points et la deuxième à 10 points mais celle-ci comprend deux parties, chacune à 5 points, opte pour la première question, car tu peux avoir une note complète sur une seule question, alors que si tu choisis la deuxième tu peux ne pas avoir une notre complète sur l’une des deux parties de la question.
Il y en a qui arrivent en retard ce qui leur fait perdre toute l’année scolaire, alors il faut aller voir un jour à l’avance où se trouve exactement le centre d’examen. Il faut également sortir une heure et demie avant l’heure présumée de l’examen, pour éviter tout éventuel problème de transport. Tout ce qu’on a évoqué est parmi les nécessités de l’examen. Il faut arriver au centre à l’heure, et éviter de parler de prévisions avec ses camarades car cela est très perturbant.
O frères, il y a eu des centaines de cas où l’élève écrit tout sauf son nom et son numéro, ce qui est une grosse erreur, commence par écrire ton nom et ton numéro.
Lis toutes les questions, mets une croix sur les questions faciles afin de commencer avec, et fais une dernière relecture avant de remettre ta copie, parce que tu peux gagner beaucoup de points en révisant ta copie. Et assure-toi que tu as répondu à toutes les questions.
O respectueux frères, nos enfants nous sont chers, et notre ambition est de les voir maîtres de cette communauté, et c’est un mois d’examens, alors prions Allah de leur accorder la réussite. Il reste encore quelques orientations dans le deuxième discours.
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**Orientations à la famille et aux voisins à propos des examens:
O frères, je m’adresse avec un grand espoir à tous les frères citoyens, en sollicitant leur sentiment de responsabilité envers leurs enfants petits et grands, garçons et filles, ainsi qu’envers les enfants de leurs voisins, et leur demandant de préparer l’environnement qui aide leurs enfants et ceux de leurs voisins à étudier, car les études sont le pilier sur lequel ils se basent dans l’ici-bas.
O frères, je prie tout respectueux frère d’écouter seul ce qui lui plait sans le faire écouter à tous ses voisins ; augmenter le volume de la radio et de la télé durant ce mois est un acte incorrect, une grande nuisance. Je me rappelle qu’un étudiant m’avait dit: « il y a eu un concert dans la ville de Damas, le chant et la musique ont duré jusqu’à 2h00 du matin, et c’était la période des examens, les enfants du quartier ont été tous perturbés. Certains sont allés chez d’autres personnes pour étudier ». Donc, il est de la courtoisie, du tact, du respect, et de la décence, de baisser le volume pendant ce mois-ci, Allah a dit:
{Ceux qui t’appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas}
Donc il faut éviter d’élever la voix en général, d’augmenter le volume de la radio, de la télévision, de klaxonner avec sa voiture: l’homme qui, dans sa voiture, fait des klaxons à sa femme se trouvant au cinquième étage à 1 heure du matin ! Ces gens qui dorment, n’ont-ils pas des droits ? Durant le mois des examens, il faut éviter de célébrer les occasions sociales, elles devraient être reportées par miséricorde aux étudiants et étudiantes. Les conflits conjugaux doivent être interrompus lors de ce mois, par pitié aux enfants, car c’est eux la première victime. L’enfant a le brevet ou le baccalauréat à passer, et les parents se disputent verbalement et dévient du droit chemin, c’est une énorme erreur. Même le fait de se déplacer d’une maison à une autre est interdit pendant cette période.
Maintenant je m’adresse aux mères et je leur demande de se consacrer à leurs enfants. Souvent le jeune-homme se trouve seul à la maison, il s’endort et rate son examen. Il perd son année parce que sa mère est invitée ailleurs. Les femmes devraient se libérer complètement pour leurs enfants, le Prophète (paix et prière sur lui) a dit:
((N’entre pas au Paradis celui dont le voisin n’est pas à l’abri de son mal))
Je parle de celui qui dit: « moi j’ai pas d’enfants qui passent des examens », oui mais tes voisins ont des enfants, tu es un être humain qui vit dans une société, si toi tu n’as pas d’enfants, tes voisins ont des enfants qui ont des examens à passer, alors il est de la courtoisie, du tact, de la moralité et de la foi, de faire en sorte que l’environnement de l’étudiant lui permette d’étudier.
Invocation de clôture:
Ô Seigneur ! Guide-nous parmi ceux que Tu as guidés, accorde-nous le salut (ou la santé) parmi ceux auxquels Tu l’as accordé, prends-nous en charge parmi ceux que Tu as pris en charge, bénis ce que Tu nous as donnés, épargnez-nous le mal que Tu as décrété, car c’est Toi certes qui juge loyalement et on ne peut Te juger. Ne sera jamais humilié celui que Tu prends en charge, comme il ne sera jamais honoré celui que Tu as pris comme ennemi. Béni sois-Tu, ô Seigneur et sois exalté, louange à Toi pour ce que tu as décrété, nous Te demandons pardon et nous nous repentons à Toi. O Seigneur, dirige-nous vers les meilleures actions et le meilleur comportement car personne ne peut nous y guider à part Toi. O Seigneur corrige (c’est-à-dire rends-la bonne) pour nous notre religion qui est une protection pour nos affaires; et corrige pour nous notre vie ici-bas dans laquelle nous vivons ; et corrige pour nous notre vie dans l’autre monde dans laquelle je serai ressuscité ; fais que la vie soit une augmentation pour nous dans tout bien, et fais que la mort soit un repos pour nous de tout mal, ô Maitre, Seigneur de l’Univers. Seigneur, donne-nous ce qui est licite et préserve-nous ainsi de ce qui est illicite, enrichis-nous d’obéissance envers Toi et éloigne-nous de toute désobéissance, et enrichis-nous de Ta grâce afin que nous ne puissions avoir besoin que de Toi. O Seigneur, par Ta faveur et Ta grâce, place haut la parole de la vérité et de la religion, accorde Ton soutien à l’Islam, honore les Musulmans, et accorde leur le triomphe où qu’ils soient, dans les quatre coins du monde, ô Seigneur de l’Univers. Seigneur, montre-nous Ta puissance vis-à-vis de Tes ennemis, Tu es Le plus Magnanime.**Dr. Nabulsi
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