Ramadhan, piété et thérapie
*Pour le premier jour du ramadan, les musulmans d’Indonésie se sont rassemblés dans la grande mosquée d’Istiqlal, à Jakarta, la plus grande d’Asie du Sud-Est, qui peut accueillir jusqu’à 120 000 fidèles.
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Horaire Ramadan Oran -
**cliquer ici:
Calendrier du Ramadan pour la ville de Oran
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*Premier jour de Ramadhan-1441-2020
*Un Ramadhan pas comme les autres
vendredi 24 avril 2020 en Algérie et dans la plupart des pays du monde
****Alors que le Ramadan doit débuter vendredi, les musulmans du monde entier commencent leurs préparatifs, en pleine pandémie de Covid-19. De nombreux pays ont interdit les rassemblements, fermé les lieux de culte, commerces, restaurants… C’est donc dans un climat particulier que le mois sacré va se tenir cette année 2020.
**Ramadan est un mois de réflexion
Ramadan est un mois de réflexion, au deux sens du terme « réflexion » : le jeûneur dont la pratique est pour l’âme la cause d’un bénéfice tangible, lorsqu’il réfléchit, une fois au calme, c’est invariablement la Lumière des cieux et de la terre. Aussi ai-je en mémoire cette exégèse du verset de la Lumière selon laquelle l’expression « lumière sur lumière » (nûr ‘ala nûr) vaudrait allusion au fait que le rayonnement du Prophète (s) suffisait à rendre intelligible la substance du message qu’il s’apprêtait à transmettre au monde.(1)
Le Prophète (s), autrement dit, n’avait guère besoin de parler pour être entendu ; son cœur fut et demeure le miroir reflétant le soleil de la signification divine, éclatant d’une sérénité solennelle. Fidèle à sa prime nature (fitra), se justifiant d’un état de confiance absolue, l’intériorité se donne ainsi à concevoir comme une surface de réflexion des célestes certitudes, et il nous appartient de suivre notre Modèle sublime au plus près de son voyage dans la Présence divine, afin d’en pouvoir communiquer l’évidence, à notre retour, au monde qui nous entoure.
Répondre à l’appel du Ramadan, c’est donc accepter l’invitation au voyage ; la contemplation du Réel est sans nul doute un exercice spirituel difficile. Il s’agit de suivre, à la faveur d’un mouvement subtil de l’âme, la trajectoire de l’étoile prophétique : en son point culminant s’actualise la wilaya, en vertu d’une « annihilation » (fana), et en son achèvement le pratiquant retourne à la création gratifié de l’état de « subsistance » (baqa) et d’amitié parfaite avec le Bien-aimé, et, partant, toute l’humanité. Une des finalités du Ramadan serait ainsi d’établir à l’égard de la nature et du genre humain des rapports de coopération et de convivialité, basés sur les notions de respect mutuel, de bienveillance et de pardon.
Se réconcilier avec soi-même, Dieu, et nos semblables ; n’est-ce pas en effet ce à quoi nous invite ce mois de jeûne ? Ce jeûne du Moi béni par la Nuit du Pouvoir (laylatu al-qadr), au terme de laquelle Dieu fera descendre Ses Anges pour faciliter notre élévation vers Lui. L’occasion nous est donnée de préparer cet évènement – dont le Coran nous indique qu’il est spirituellement plus bénéfique que mille mois d’adoration – en nous réconciliant avec la légèreté de l’être, en nous délestant des attaches inutiles, du poids des angoisses, des rancunes et des doutes : le jeûne des prochains jours devra nous faire perdre ce poids, pour nous faciliter l’élévation.
Elévation contemplative trouvant son archétype dans l’élévation (effective) du Prophète (s) de l’Islam : Al-isra wa-l-mi’raj, et conduisant le croyant vers la liberté, l’ultime étape sur le chemin de la paix intérieure :
Le Prophète béni entame son assomption à travers les sept cieux jusqu’à ce que, ainsi que l’écrit Avicenne dans son Récit Visionnaire, « l’Ange le prenne par la main » et lui fasse traverser tant de voiles de lumières que l’univers s’offrant à lui en spectacle n’avait rien de commun avec tout ce qu’il avait pu voir jusqu’alors. Dieu appelle : « Rapproche-toi encore… », et il atteint une série infinie de voiles de lumière le conduisant dans la Présence – la « sakina » elle-même – dont la racine dénote l’idée de « quiétude », de « résidence » et de « stabilité ».
Pour Avicenne, c’est l’esprit qui est la force motrice de ce voyage à travers les voiles ; c’est le buraq, la bête de course miraculeuse. La lumière du Ramadan nourrit et fortifie notre esprit ; et, à l’instar du Prophète (s) passant à l’intérieur du Temple de Jérusalem, nous choisissons de boire, le soir venu, le lait, ouvrant une porte – symbolisant le renoncement – qui conduit notre âme vers les régions célestes en un domaine hors de l’espace, en un instant hors du temps.(2)
L’assomption dans la Présence divine s’opère à la faveur d’un effort opiniâtre de détachement à l’égard des contingences ; et le mois de Ramadan est l’occasion idéale pour entreprendre cet effort. Ne pas alimenter notre corps pendant la journée nous libère du temps pour alimenter notre esprit. Or le temps et l’esprit sont les deux choses les plus précieuses que Dieu nous a octroyées pour cheminer vers Lui. L’Islam invite le croyant à opérer en lui-même la conjonction du temporel et du spirituel, et à devenir, ainsi, le fils du temps (ibn al waqt).
Dieu scrute en permanence jusqu’aux moindre replis de notre esprit afin d’en juger les produits. Le temps est ce qu’Il nous confie pour préparer l’Instant. Et l’instant présent au cours duquel Dieu nous juge participe donc de l’instant du temps hors du temps au cours duquel Il nous jugera : le Jour du Jugement. S’en remettant au jugement de Dieu en permanence, le pratiquant règle son esprit à l’Heure des Comptes. Ainsi, retrouve-t-on dès lors, dans la pratique de l’Islam, quelque trace du continuum théologico-politique.
La disjonction opérée par la modernité entre spirituel et temporel au seul bénéfice d’un investissement dans les affaires temporelles eut essentiellement pour effet, en même temps que de privatiser la croyance religieuse, d’enfermer la vie de l’esprit dans une impasse.
Lorsque les croyants se tournent vers leurs semblables pour témoigner de leur foi, les mots manquent souvent, ne viennent pas … Le « discours capitaliste » (pour emprunter un terme cher à Lacan) en la structurant, mutile l’âme humaine. La raison en est que ce discours, en instrumentalisant l’univers symbolique des hommes, a désintégré le vocabulaire traditionnel exprimant les vérités de la foi et des croyances métaphysiques.
L’arraisonnement du monde à la technique évoqué par Heidegger eut ainsi pour conséquence de dévaluer – et de disqualifier – le langage que les hommes utilisent depuis la nuit des temps pour exprimer le for intérieur ému par la reconnaissance des signes de la divinité. Comme le souligne Abdel Hakim Murad, quand bien même nous le pourrions, quand bien même nous trouverions encore les mots et l’inspiration, exprimer ce que nous ressentons pour Dieu en notre cœur est devenu chose trop embarrasse : « La culture a atteint un tel degré de décadence, observe notre cheikh, que tenir des propos obscènes est, dans la société policée du monde moderne, plus acceptable que d’en référer au sacré. »
Michel Foucault nous apprendra en outre que l’instrumentalisation des systèmes symboliques par la logique du sécularisme structure de part en part « l’ordre du discours » : « Dans une société comme la nôtre, remarquait ainsi l’auteur de « surveiller et punir », on connaît, bien sûr, les procédures d’exclusion. La plus familière, la plus évidente aussi, c’est l’interdit. On sait bien qu’on n’a pas le droit de tout dire, qu’on ne peut pas parler de tout dans n’importe quelle circonstance, que n’importe qui, enfin, ne peut pas parler de n’importe quoi. Tabou de l’objet, rituel de la circonstance, droit privilégié ou exclusif du sujet qui parle : on a là le jeu de trois types d’interdits » (3)
On admettra sans peine que de nos jours, dans notre société, Dieu est le sujet tabou. La mention du Créateur a le plus souvent valeur d’outrage ou d’incongruité dans nos conversations publiques. En excluant le discours religieux de la sphère publique, le monde moderne est sur le point d’effacer les dernières traces du chemin de la Présence divine.
Et les hommes, du même coup, se retrouvant dans l’incapacité relative de se représenter symboliquement la Présence, échouent généralement à concevoir que la vie dont ils jouissent est un cadeau du Créateur. La gratitude est en berne. Et en lieu et place du contentement et de la liberté, fruits naturels de la gratitude, ce que les hommes récoltent, le plus souvent, c’est l’amertume du ressentiment et du mécontentement.
La modernité, en sapant les fondements symboliques de la gratitude, a bel et bien logé la vie de l’esprit dans une impasse. Car seul le chemin de la gratitude est en mesure de conduire l’esprit dans la sakina.
Chemin de la gratitude (shukr) dont Ibn Ajiba nous affirme qu’il accompagne l’homme vers la « plus sublime des stations », mais qu’il demeure aussi, par ailleurs, on ne manquera pas d’en tenir compte « le chemin droit sur lequel le Diable s’assoit » (4)
Les signes de la reconnaissance divine ne peuvent être perçus que dans un état contemplatif, le cœur détaché des contingences, en voyage ou ascension (nocturne car intime, discrète, intérieure) ; si le cœur reste trop attaché au monde, il ne trouve pas assez de champ ou de recul – il n’en est pas suffisamment détaché pour interpréter les phénomènes qui l’environnent comme des signes que Dieu lui adresse directement afin de Se manifester, S’indiquer à lui, et se réduit dès lors à n’être plus, du monde, sensible qu’aux seuls signes de la reconnaissance humaine, pour se perdre in fine dans une spirale de vanité et de quête de prestige…
Certains s’appuient sur Dieu pour s’élever vers les plus hautes sphères de la vérité, et d’autres s’appuient sur leurs semblables – en les écrasant – pour s’élever (et se perdre) dans les plus hautes sphères de l’illusion.
Si nous voulons résister à l’oppression de l’économie matérialiste, nous devons retrouver le chemin de l’entraide, de la convivialité et de l’harmonie sociale, en nous efforçant de nous dégager, dans un premier temps, de l’impasse du mécontentement : les hommes insatisfaits ne peuvent faire du monde, de la vie et du voisin, l’objet d’une évaluation positive.
Le Ramadan favorise la restauration de la prime nature en rétablissant la communication avec l’Absolu, en remettant nos cœurs à l’étude de la langue des signes présents dans la manifestation. S’ouvre ainsi à nous en ce mois un accès vers l’imaginaire paradisiaque – la fraternité éternelle ; une ouverture de l’esprit sous le signe de la bienveillance et de la pure compassion envers autrui.
On rapporte que Moïse (s) fit une fois, dans le monde des âmes, la rencontre de Satan. Sitôt qu’il eût reconnu ce dernier, il fit tourner son bâton dans les airs et se rua vers lui dans l’intention de lui infliger une correction. Satan lui dit alors : Ô Moïse, sache que je ne crains nullement ton bâton, la seule que je redoute dans l’homme, c’est une certaine disposition dont il jouit parfois lorsque son cœur est immergé dans le souvenir de Dieu. Et quelle est donc cette disposition ? lui demanda Moïse. « Celle en vertu de laquelle il devient finalement capable d’abandonner l’envie et le ressentiment…(6)
Aussi, pour échapper au ressentiment, à la conjecture et à l’impasse, pouvons-nous, à la suite de notre Modèle (s), accomplir – après l’iftar – le voyage nocturne ; se réalisant pour nous sous la forme d’un voyage intérieur au terme duquel, à l’instar de notre Modèle (s), nous serons amenés à découvrir le Signe majeur du moment présent indiquant un lieu hors de l’espace et hors du temps : la Présence divine au firmament.
Sans doute est-ce en ce sens, aussi, que nous devons « suivre » le Prophète (s) aujourd’hui : en vue de délivrer notre rapport au temps présent de l’emprise du contingent, de la haine, des rancœurs et du ressentiment.
A l’instar du Prophète (s), notre monture miraculeuse est le buraq ; l’éclair d’amour qui foudroie notre ego pour nous ouvrir une voie vers l’Absolu…
Notes :
1)Je cite de mémoire cette exégèse évoquée dans une très belle conférence du Sheikh Abdallah ben Baya disponible en ligne sur www.radiccalmiddleway.com).
2)Cf. Tim Winter. « The chador of God on earth » Dominican council, 2004.
3)Michel Foucault. « L’ordre du discours ». Gallimard, 2010.
4)« Puisque Tu m’as égaré, je m’assoirai pour eux sur Ta voie droite, puis je les assaillirai devant eux, derrière eux, sur leur droite et sur leur gauche et Tu n’en trouveras pas beaucoup de reconnaissants… » (Ahmed Ibn Ajiba. Al-bahrû al-madîd fi tafsîr al-qur’an al-majîd. Dar al-Kotob al-Ilmiyah, III, 2005)
5)(7 :16-17)
6)Ahmed Ibn Ajiba. Al-bahrû al-madîd fi tafsîr al-qur’an al-majîd. Dar al-Kotob al-Ilmiyah, III, 2005
*oumma.com/ jeudi 23 avril 2020,
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Pourquoi le jeûne est-il si fascinant ?
*Par Dr Saâd Hamidi - 30 avril 2020
Pour découvrir l’univers du ressenti, il faudra chevaucher le Présum-Pensum. Parce qu’il y a perpétuelle offrande de PP, le Ramadhan est une invitation permanente à la célébration des sens. [PP : plus petite entité de temps-conscience]
‘’Allah a dit : Tout acte du fils d’Adam lui appartient à l’exception du jeûne, car celui-ci est à Moi et c’est Moi qui en paie le Prix’’.
Que peut bien vouloir dire ce Hadith aux relents mystérieux ? Pourquoi le jeûne est-il fascinant et vénéré par certains, dérangeant pour d’autres ? À cet effet, il est bien accueilli ou terriblement appréhendé c’est selon ! Quelle expérience peut nous faire découvrir le jeûne ? Est-ce juste une épreuve contraignante pour le corps ? En quoi le mois de Ramadhan est-il sacré ? En quoi le jeûne peut-il nous aider à nous faire sentir une existence “enchantée” non fragmentaire au sens wébérien du terme ? En quoi le jeûne peut-il contribuer à pallier la perte de sens et à nous rapprocher davantage de la Création ?
Ce sont là quelques interrogations pour lesquelles je vais suggérer des pistes de réflexion qui s’apparentent beaucoup plus à une approche non-duelle de la Réalité qui est un enseignement de plusieurs traditions extrême-orientales. Mais précisons tout de suite que cette approche est fortement présente, quoique d’une manière nuancée, chez les mystiques soufis et surtout chez le Magistère Maximus Ibn ‘Arabi. La pensée religieuse de l’Islam est riche, profonde et féconde. Il faut s’atteler à sa reconstruction, comme le dit à juste titre Mohammed Iqbal, dans ce qu’elle a de plus universel et de plus pratique.
Tout d’abord, une mise en contexte s’avère utile. Dans cette contribution, je ne me situerai pas sur le plan strictement religieux de la signification du jeûne car je n’ai aucune compétence en la matière. Je ne suis pas aussi un adepte du concordisme, loin s’en faut, qui veut qu’on aille chercher a posteriori dans le Coran la justification des théories scientifiques les plus modernes. De plus, je n’aborderai pas les bienfaits du jeûne sur la santé ou les méfaits, faut-il le souligner, sur toute personne qui n’est pas médicalement apte à l’observer. Préserver notre état de santé est un acte de responsabilité et un devoir qui nous incombent. Dans le Coran il est dit explicitement que Dieu veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté. L’idée centrale de cette digression sur le jeûne est la suivante : le ressenti du jeûne au quotidien ainsi que ses états induits par la privation peut-il être d’une aide quelconque à nous faire “sentir” l’instant présent ? Selon le Coran, l’univers est un acte. Tout est dans l’instant présent ; il n’y a ni passé, ni futur. Seule compte la sacralité du moment présent.
Il est à noter que le ressenti se présente à nous dans toutes les occasions de la vie si on “sait” s’y prendre et pas uniquement pendant le mois de Ramadhan. Mais, attention il n’y a aucun savoir dans le fait de s’abandonner au ressenti. Le jeûne est, pensons-nous, une occasion privilégiée et une chance supplémentaire pour nous rendre plus conscients de notre corps ainsi que des émotions et des états qui le traversent. Précisons que dans l’optique de la portée du jeûne il n’y rien à atteindre, rien à découvrir et surtout il n’y a rien à réaliser. Juste suspendre son jugement et son bavardage interne incessant pour sentir l’émotion, de quelque nature qu’elle soit, éclore comme une rose ! Si certains pensent à l’éveil ou à la réalisation de soi, notons que l’éveil est un non-événement des plus banals.
L’être “réalisé’” est celui qui vit complètement l’instant présent. Point. Tout comme le jeûne, il existe d’autres pratiques aussi diverses les unes que les autres et qui embrassent l’ensemble des activités humaines pouvant conduire à cette écoute profonde du corps : le Dhikr, la Prière, etc… Encore une fois, le jeûne du mois de Ramadhan est partagé par toute une communauté et c’est en cela que réside son côté bénéfique du fait du rayonnement des personnes le vivant intensément ! Il n’est qu’évidence d’admettre que notre connaissance du réel est incomplète et demeure à jamais voilée ! La science moderne à travers le théorème de Gödel, le principe d’incertitude, la non-séparabilité* pour ne citer que ceux-là, a porté un coup de grâce au paradigme classique triomphant synonyme d’un monde de certitudes. Les représentants les plus illustres de ce paradigme furent Laplace et Berthelot qui s’est même enivré d’un “Désormais, le monde est sans mystères”. Quelle ignorance ! Bien avant ces personnages notre Prophète (QSSSL), susurrait constamment cette prière : “Mon Dieu ! Accordez-moi de connaître la nature ultime des choses”. Dans le sillage du Prophète (QSSSL), Aïn El-Qudhat El-Hamadani a établi une philosophie basée sur sa propre vision spirituelle. Sa pensée se structure autour de deux niveaux de connaissance à la fois : le monde rationnel (ÃLIM) et le monde transrationnel (ÃRIF). Ce dernier étant situé au-dessus du premier. De sorte que l’accès au monde transrationnel se fait après épuisement de toutes les facultés rationnelles. Ainsi donc, le niveau le plus haut que puisse atteindre le savant (ÃLIM) correspond en fait au premier niveau chez l’homme de connaissance (ÃRIF).
El-Hamadani ajoute pour mieux expliciter sa thèse que la vraie réalité des choses ne se découvre que dans le monde transrationnel, alors que le monde rationnel présente une image déformée de cette même Réalité. Donc, pour résumer nous disons que la véritable connaissance, qui est une forme de grâce, est directe, intérieure, intuitive et non intellectuelle. Disons tout simplement que la pensée discursive est totalement inopérante lorsqu’il s’agit d’appréhender le réel. Le réel est voilé, et toute tentative rationnelle pour le dévoiler, le saisir et le comprendre est vouée à l’enlisement et à l’absurde. Il nous apparaît donc, contrairement à l’approche rationnelle, que le mois de Ramadhan semble être un moment propice à établir ce lien d’avec le réel. C’est ce que l’on va essayer de montrer tout au long de cette étude. En effet, ressentir la soif, le désir, l’envie, bref notre état intérieur avec toutes ses variantes et richesses pendant le jeûne nous laisse présent à nous même et en définitive nous met face à cette Présence qui est inexprimable et ineffable. Vivre ce temps présent intensément, c’est sentir un moment d’éternité. ‘Le vrai bonheur ne se décrit pas, il se sent’ disait Rousseau. Et c’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison comme le stipulait Pascal. Bien avant lui notre Prophète (QSSSL) mettait l’accent quant à la primauté du cœur sur la raison pour se rapprocher du divin. N’est-il pas dit ’’…Quiconque d’entre vous est Présent à ce mois, qu’il le jeûne’’ Coran [2, 185].
Le jeûne est un acte de présence, c’est aussi un état intérieur par excellence en ce sens qu’il est voilé aux yeux du commun des mortels. Il appartient de ce fait à Dieu et seul Lui peut décider de sa rétribution et de sa valeur méritoire. Ibn ‘Arabi disait que le jeûneur est proche d’Allah par la qualité “samadienne”, il se rend proche de Celui qui est qualifié par “rien ne Lui est semblable”. Notons que Ramadhan est un des Noms d’Allah : il s’agit d’As-Samad, et que celui-ci est en relation avec Présence et éternité. Le jeûne est un vécu qui ne se laisse pas raconter. Il faut le vivre. En le vivant, on ne peut le décrire, parce que ressentir et penser relèvent de deux ordres différents. On ne peut ressentir et penser en même temps. Si on met l’accent sur le ressenti on est complètement ouvert à ce ressenti, par contre si on pense on abandonne le terrain sensoriel, et c’est le psychologique qui prend le dessus. On est complètement pris dans les rets ou dans la nasse du mental.
Dans le Tractatus logico-philosophicus Wittgenstein montre que la structure logique du langage ne peut être décrite à l’intérieur du langage lui-même. Il y a si l’on peut dire de l’inexprimable au-delà du langage. Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence : c’est la seule et unique phrase qui constitue le septième aphorisme de son célèbre livre précédemment cité. Il y a en quelque sorte de l’indicible (La Présence) qui ne se laisse pas décrire par le langage. En évoquant l’aspect indicible du contenu de son livre Wittgenstein a écrit : « Mon livre consiste en deux parties : celle ici présentée, plus ce que je n’ai pas écrit. Et c’est précisément cette seconde partie qui est la partie importante » ! Durant le mois de Ramadhan, les sens sont aiguisés et toute expérience (ou vécu) relevant de l’indicible dans cet univers de sensorialité est non communicable par définition.
Le mois de Ramadhan se vit, ou se fait ressentir, j’allais dire, dans l’humilité et l’intimité la plus totale. Ce qui est visé à travers le jeûne c’est une contemplation unifiant le sujet et l’objet. Aussi longtemps que subsiste une distance entre le connaisseur “le sujet” et le connu “l’objet” on ne peut parler de l’unicité de l’existence. Il s’agit ultimement d’approcher la connaissance du réel de l’intérieur. Le principe d’incertitude d’Heisenberg est là pour nous rappeler que le couple observateur-observé est constitué de deux éléments totalement imbriqués, l’un ne va pas sans l’autre. Sur un autre plan, signalons qu’avant la théorie de la relativité restreinte on parlait d’un temps absolu et d’un espace absolu. On sait depuis que seule la notion espace-temps est valide. Il est vrai que le monde phénoménal avec une multitude d’êtres parsemés se prête mal à une quelconque expérience d’unification, mais encore cela dépend de notre façon de “voir”. Si on potentialise les objets, alors on actualise la Conscience. Par contre en actualisant les objets, on potentialise la Conscience. C’est le couple onde-particule qui donne une belle métaphore de ce phénomène. Si l’onde s’actualise alors la particule se potentialise et vice versa. Dit autrement : lorsque l’ego de l’homme est fortement présent, le divin s’efface. Quand le divin fait irruption, l’ego est complètement absent. Dans notre absence on réalise la Présence !Le jeûne est le miroir dans lequel se manifestent les peurs, les angoisses et les espoirs de l’ego. Il s’agit de contempler ce miroir comme un spectateur qui regarde un film. On n’intervient pas pour changer quoi que ce soit, pas plus qu’un spectateur n’intervienne pour changer le contenu du film !
Toshihiko Isutzu rapporte ceci : Haydar Amuli, un des premiers métaphysiciens iraniens du XIV siècle, dit que, quand l’homme essaie d’approcher l’existence avec son intellect débile (‘aql Da’îf) et ses pensées étriquées (afkâr rakikah), sa perplexité et son aveuglement naturels ne font que croître. Le commun des mortels qui n’a pas accès à l’expérience transcendantale de la Réalité est comparable à un aveugle qui ne peut marcher en sécurité sans sa canne. La canne qui sert de guide à l’aveugle symbolise ici la faculté rationnelle de l’esprit. Chose curieuse, la canne à laquelle l’aveugle fait confiance en arrive à être la cause même de son aveuglement. Ce n’est que lorsque Moïse jeta son bâton que les voiles du monde phénoménal se retirèrent de sa vue. Ce n’est qu’alors, au-delà des voiles, au-delà du monde phénoménal, qu’il contempla la magnificence de la Réalité absolue. N’est-il pas tentant, à ce niveau, d’avancer l’hypothèse suivante : La nuit du destin (Laylat Al-Kadr) ne serait-elle pas le résultat d’un dévoilement instantané lui-même perçu comme un ‘Présent éternel’ somme des lieux de convergence des dépassements successifs du monde phénoménal et d’expériences partielles et imparfaites de transcendances avortées tout au long du jeûne du mois de Ramadhan ? C’est l’apogée ! Le Magistère Maximus dit : On dit du jour qu’il “jeûne” (sâma) lorsqu’il culmine. Imru-l-Qays a dit : lorsque le jour s’éloigne et “jeûne”, c’est-à-dire lorsqu’il atteint son sommet. Le jeûne a été appelé ainsi parce qu’il s’élève en degré au-dessus de toutes les autres œuvres d’adoration. Pourrait-on dire dans cette même veine à la suite du Magistère Maximus que le point culminant du jeûne ne serait-il pas donc Laylat Al-Kadr ?
Curieusement, le mois de Ramadhan ne porte-t-il pas en lui-même sa propre récompense ! Quand le corps, le véhicule de l’esprit, est amoindri, affaibli et martyrisé par des privations de nourriture terrestre et autres, une lumière céleste fulgurante surgit soudainement de ses entrailles pour éclairer l’existence. La Rencontre avec le réel serait-elle à ce prix ? Parce que la joie et la lumière sont en dedans de nous-mêmes et non en dehors. Il faut partir en “voyage” et être prêt à les accueillir en abandonnant la “raison”, les fausses préoccupations matérielles et surtout la prétention d’être quelqu’un ! En fait, le monde phénoménal ne commence à poser problème que lorsqu’il est pris pour ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire la Réalité ultime. Le jeûne ne serait-il pas l’outil qui nous permet de découvrir l’unité sous jacente cachée derrière la multiplication des objets du monde phénoménal ? L’existence est une trame indifférenciée de sujets et d’objets.
Le but ultime de l’homme est de ‘se sentir’ partie prenante de cette trame. Les philosophes musulmans proposent une autre métaphore intéressante, celle de l’encre et des lettres écrites avec cette encre. Les lettres écrites avec l’encre n’existent pas réellement en tant que lettres, car les lettres ne sont que des formes variées qui n’ont un sens que par convention. Seule l’encre existe réellement et concrètement. L’existence des lettres n’est en vérité que celle de l’encre, seule et unique réalité qui se déploie en se différenciant elle-même. On doit d’abord s’appliquer à voir la réalité de l’encre dans toutes les lettres et ensuite à voir les lettres comme autant de modifications intrinsèques de l’encre. Se rendre compte et prendre conscience que nous sommes constamment agités. Nous vivons continuellement des conflits et nous passons nos journées à choisir ou à refuser. Constater cela intellectuellement ne suffit pas. On doit le vivre, le ressentir. Selon nous, le jeûne est d’un apport utile pour créer un espace de tranquillité, un havre de paix, à l’intérieur de nous-mêmes. Parce que notre chaos nous le projetons à l’extérieur. Comme nous rayonnons notre tranquillité autour de nous. Quand l’émotion est abordée sensoriellement, elle vibre dans son espace propre qui est pour ainsi dire illimité contrairement à l’ego qui lui se meut dans un espace restreint et fermé. L’ego s’appuie sur l’expérience, le savoir et la mémoire. L’émotion n’a quant à elle aucun référentiel, en la laissant s’étaler, se vider dans le cœur on va retrouver cette vibration de l’essentiel. Si, par contre, l’ego prend le contrôle l’émotion sera niée, justifiée ou calmée. Pour résumer laissons la parole à Éric Baret : “L’émotion est libre de pensées, de savoirs, elle vacille sur elle-même sans certitude. Dans l’émotion, l’ego perd tout contrôle. Il a besoin de maîtriser, d’être en charge, de savoir”. Si je vis sans prétention aucune en ne choisissant ni ceci, ni cela, si je vois le monde autour de moi tel qu’il est, alors la paix gagnera le cœur. En ce sens que la personne est ‘orientée’ et ‘accordée’ à l’essentiel qui est de ressentir l’unité de cet univers à travers la multiplicité des êtres le constituant. Être un instant sans demande, sans attente, sans espoir est l’état le plus simple qui soit. Être totalement en accord avec l’émotion qui surgit en moi. Éric Baret l’exprime avec plus de beauté, écoutons-le : “Vous sentez que l’essentiel dans la vie, n’est pas ce que vous devenez, ni ce que vous pouvez changer, ni quoi que ce soit. Vient alors un pressentiment de la tranquillité ; vous devenez alerte ; toutes les énergies constamment utilisées pour acquérir ou éliminer qualités et situations ne sont plus activées. Quand vous cessez de vouloir ceci, de refuser cela, vous sentez la tranquillité. Ce mouvement du désir et de son contraire est considérablement réduit car vous réalisez que rien n’est mauvais pour vous et que rien n’est mieux.” Tout cela est un appel et un rappel à notre profonde nature (fitra) qui est égarée et enfermée dans sa propre souffrance alors qu’en réalité elle est immergée dans la danse perpétuelle de l’univers. Puisse le jeûne nous rendre disponibles à cette Présence Immuable qui n’est pas un concept, mais un ressenti. Le Coran [81, 27-29] nous y invite : Puisque ceci n’est autre qu’un Rappel lancé aux univers. Pour qui d’entre vous veut la rectitude ? Mais vous ne la voulez qu’autant que le veuille le Seigneur des univers. Dr Saâd Hamidi Centre hospitalier de l’Université de Montréal
* Notes : Le théorème de Gödel qui est une réfutation d’un modèle mécanique de la science, de la pensée et du monde, affirme en substance qu’un système arithmétique cohérent et non contradictoire contient inévitablement des propositions indécidables. Plus loin encore, il démontre qu’un ensemble d’axiomes contient une proposition que nous savons être vraie et qui est pourtant indémontrable à partir des axiomes en question (incomplétude). La non-séparabilité quantique montre, en effet, que deux particules corrélées (ou intriquées) forment un ‘Tout’ et ce, quelque soit la distance qui les sépare. Autrement dit, la connaissance d’une mesure sur l’une influe instantanément sur l’autre et ce, sans transmission d’information qui soit le résultat directe d’une action physique mesurable.
Le principe d’incertitude (ou d’indétermination) énonce que l’on ne peut connaître avec précision, et en même temps, la position et la vitesse d’une particule. Toute mesure précise sur une variable entraîne systématiquement une indétermination sur l’autre variable. Ce principe s’applique également au couple (temps, énergie).
Élément de Bibliographie [1] Toshihiko Izutsu. Unicité de l’Existence et Création Perpétuelle en Mystique Islamique. Les Deux Océans 1980. Paris-France.
[2] Éric Baret. Le seul désir, Dans la nudité des Tantra. Éditions Trait d’Union, Montréal 2002. [3] Mohamed Iqbal : Reconstruire la pensée religieuse de l’Islam. Éditions du Rocher. Mai 1996 ISBN UNESCO : 92 3 203291 0
*oumma.com/ jeudi 30 avril 2020
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Les enseignements du Coran sur la compassion, la paix et l’amour
Par Tayeb Chouiref 19 avril 2020
Ma Miséricorde embrasse toute chose (éd. Tasnîm) de Reza Shah Kazemi.
Les enseignements du Coran sur la compassion, la paix et l’amour
Lorsque l’on cherche à approfondir sa connaissance de l’islam, le livre – même si les nouveaux médias offrent aujourd’hui des contenus qui sont parfois de grandes qualités – reste le support privilégié et le plus usité. Mais concernant le Texte sacré de l’islam, le lecteur fait très rapidement face à un certain nombre d’obstacles qui se révèlent parfois insurmontables.
Le Coran, en effet, se présente comme un texte sans structure didactique apparente : c’est une compilation de versets révélés sur une période de 23 ans, et réunis en 114 unités appelées sourates. Ces dernières ne traitent jamais d’un sujet de manière exhaustive, si bien qu’il faut une connaissance de l’entièreté du texte pour pouvoir saisir l’enseignement du Coran sur un thème donné. En dehors de cette connaissance – qui doit savoir allier l’esprit de synthèse et l’esprit d’analyse – il y a grand risque de se méprendre sur le Livre sacré de l’islam. L’actualité nous offre, malheureusement, très régulièrement des cas d’école…
L’idée première de l’ouvrage que nous présentons ici part précisément de la constatation que les enseignements coraniques sur la miséricorde sont souvent tronqués voire sciemment déformés. Il est l’œuvre d’un chercheur anglais, Reza Shah Kazemi, éditeur et fondateur de l’Islamic World Report. Il est également l’auteur, entre autres aux ouvrages, de Path to Transcendance[1], The Other in the Light of the One[2], et de Justice and Remembrance : Introduction to the Spirituality of Imam Ali[3].
Le sous-titre du livre introduit d’emblée le lecteur aux différents aspects de la Miséricorde : « Les enseignements du Coran sur la Compassion, la Paix et l’Amour ». L’ouvrage lui-même est composé de deux parties : d’abord une longue introduction visant à offrir une synthèse des différents enseignements coraniques sur la miséricorde (p. 25-51), puis une anthologie réunissant tous les versets qui mentionnent expressément la Miséricorde divine, mais aussi certains versets touchants à des sujets connexes comme la noblesse de caractère ou la générosité (p. 53-118).
Cette anthologie a donc le mérite de mettre en lumière des versets comme : « Repousse le mal par la plus belle bonté » (23, 96) ou encore « l’action bonne n’est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qui est le plus beau en bonté : tu verras alors celui qu’une inimitié séparait de toi devenir pour toi un ami chaleureux. C’est là une chose à laquelle n’atteignent que ceux qui exercent la patience, ceux qui ont reçu une faveur insigne » (41, 34-35). Les versets ne sont pas simplement traduits avec un grand souci de fidélité, ils sont aussi pour la plupart éclairés par des commentaires pertinents.
Le titre de l’ouvrage est tiré d’une expression coranique : Ma Miséricorde embrasse toute chose (Coran : 7, 156). Ce titre évoque déjà l’universalité de la Miséricorde divine. Mais comme le souligne l’auteur, cette universalité – ou omniprésence – de la Miséricorde n’est pas perceptible – tant s’en faut – pour celui qui s’en tient à la surface des phénomènes. C’est pourquoi, dès l’introduction, R. Shah Kazemi souligne la nécessité de comprendre en profondeur les fondements de la spiritualité musulmane :
« La doctrine de l’Unité de Dieu est exprimée dans le premier témoignage de l’Islam : lâ ilâha illa-Llâh, pas de divinité si ce n’est Dieu. Cette unité est conçue sous deux modes complémentaires : elle est à la fois absolument distante, exclusive, transcendant toutes choses, et inéluctablement intime, inclusive, pénétrant toute chose de son immanence. D’une part, ‘‘Il n’y a rien qui Lui soit comparable’’ (Coran : 42, 11) ; et d’autre part, ‘‘Dieu est plus proche de l’homme que sa veine jugulaire’’ (Coran : 50, 16)
C’est dans les termes de cette relation d’intimité, de proximité, d’inclusion, et enfin de compte d’identité que le principe de compassion émerge de la manière la plus claire. Parmi les classiques quatre-vingt-dix-neuf ‘‘plus beaux Noms’’ de Dieu, lesquels sont fondés sur la manière dont la réalité divine se décrit elle-même dans le Coran, nous trouvons des Noms tels que ‘‘Celui qui englobe [embrasse] toute chose’’, ‘‘ L’Infiniment Vaste’’ (al-Muhît ; al-Wâsi‘) ; l’Unité inclusive de Dieu, en vertu de laquelle absolument rien n’échappe à la présence divine, est inséparable de la Miséricorde de Dieu, à laquelle absolument rien ne peut échapper non plus : ‘‘Ma Miséricorde embrasse toute chose’’. »[4]
Le célèbre Ghazâlî (m. 1111) avait bien perçu l’apparente contradiction entre l’affirmation coranique de l’universalité de la miséricorde et l’existence du mal dans la vie quotidienne de l’homme : comment comprendre que Dieu permette que le mal se produise alors qu’étant Tout-Puissant, Il pourrait y mettre fin ? Tout en reconnaissant l’impuissance de l’esprit humain face l’impénétrable sagesse divine, il a recours à l’image de l’éducation parentale :
« Notre réponse est celle-ci : il arrive qu’une mère refuse de soumettre son enfant à la saignée par faiblesse sentimentale, tandis que le père lucide le soumet de force à l’opération. L’ignorant croira que la mère est miséricordieuse et que le père ne l’est pas ; l’intelligent sait que le comportement du père est une expression de sa miséricorde, de sa tendresse et de sa réelle compassion envers son enfant. La mère se comporte, en réalité, en ennemie, sous couvert d’affection, car la souffrance passagère en vue d’un grand bienfait n’est pas un mal, mais un bien ! »[5]
En isolant un Attribut divin et en passant sous silence les autres aspects de la nature divine, Reza Shah Kazemi sait qu’il risque d’être taxé de partialité. Mais mettre tous les Attributs divins sur le même plan et leur accorder la même place centrale revient à ignorer une distinction pourtant classique entre les Attributs de l’Essence (Dhât) – qui relèvent donc de la nature divine – et ceux qui appartiennent aux ‘‘Actes’’ divins (Af‘âl). Ainsi, contrairement à la Miséricorde, la colère divine, s’exprime de manière ponctuelle et ne relève pas de l’Essence, d’où le fameux hadith qudsî : « Ma Miséricorde l’emporte sur Ma colère.
« On peut prévoir l’objection suivante à une compilation de cette nature : les versets choisis ne montrent qu’un aspect du message coranique, et en ignorant l’aspect sévère et prompt à la colère, on présente une image trompeuse. Nombreux sont ceux qui, tant au sein qu’en dehors de la foi islamique, ferait une telle objection, et elle est de toute évidence valable, jusqu’à un certain point. Il faut prendre le Coran comme une totalité, et l’équilibre entre la promesse et la menace, entre l’espérance et la crainte, entre la douceur et la rigueur, est continuellement maintenu tout au long du texte.
Une suraccentuation de l’un des éléments au détriment de l’autre, altère l’intégrité du message et diminue l’impact psychologique du texte ‘‘dans sa totalité’’ sur l’âme. Mais c’est précisément ce qui a été fait à notre époque, dans la direction exactement opposée : l’aspect prompt à la colère, sévère, des enseignements islamiques a été présenté d’une manière unilatérale, de telle sorte que, sur un fondement apparemment coranique, on a formulé une théologie de la haine qui sert de façade derrière laquelle une idéologie de toute évidence non islamique peut opérer. »[6]
L’ouvrage de Reza Shah-Kazemi ne se contente pas d’une analyse pénétrante des enseignements coraniques sur la miséricorde divine, il montre aussi comment cette miséricorde doit rayonner en l’homme. Elle doit rayonner sous la forme de la générosité mais aussi – et surtout – sous la forme de la compassion :
« Sur le plan humain, la ‘‘compassion’’ – la faculté d’appréhender autrui et d’être avec lui dans ses souffrances (en latin, cum = avec ; pati = souffrir) – n’exprime pas qu’un sentiment humain, mais aussi un pressentiment spirituel ; la compassion procède avant tout de notre sens inné de l’unité qui relie tous les êtres humains entre eux. S’adressant à l’ensemble de l’humanité, le Coran déclare : ‘‘Votre création et votre résurrection sont pour Lui comme celle d’un seul être’’ (Coran : 31, 28). Les limites nous séparant de tous les autres êtres sont rendues transparentes à la lumière de l’unité intrinsèque de l’humanité. Et cette unité de l’humanité est elle-même un reflet de l’unité de Dieu. »[7]
Dans cette perspective, l’auteur illustre de manière pertinente le rayonnement de la miséricorde divine en l’homme par un ensemble d’exemples vivants, tirés de la longue histoire du monde musulman. C’est ainsi qu’il cite la conduite de Saladin après sa victoire décisive sur le royaume des Croisés chrétiens à Jérusalem en 1187.
Sa noble conduite empreinte de générosité et de compassion envers les vaincus est une belle illustration des enseignements coraniques. L’attitude de Saladin est d’autant plus belle qu’elle intervient moins de cent ans après le sac barbare de la ville et le massacre aveugle de ses habitants par les Croisés chrétiens en 1099. Mais, ne voulant pas se limiter à des exemples tirés de la période classique, notre auteur cite le témoignage bouleversant d’une personnalité bosniaque de premier plan, le professeur Rusmir Mahmutčehajič qui fut vice président de Bosnie :
« ‘‘Plus d’un millier de leurs mosquées ont été détruites, plus de 150 000 personnes massacrées, plus de 50 000 femmes et jeunes filles violées, et plus d’un million de gens expulsés de leur maison. Les forces obscures du mal humain ont affecté tous les aspects de leur existence – d’où le danger que les souffrances subies par ces gens les radicalisent au point d’adopter le comportement des auteurs de ces crimes. L’autre option est de réaliser la vraie signification de la première image, la mosquée, et de s’y tenir en faisant face aux besoins immédiats d’affronter ce mal, de l’analyser et de l’identifier. L’image de la mosquée et la réalité des massacres offre une gamme de possibilités s’échelonnant de la plus haute – emprunter la voie verticale – à la plus basse : s’abandonner à la colère.’’
La réponse de Mahmutčehajič ? Suivre l’injonction du Coran :
‘‘ L’action bonne n’est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qui est le plus beau en bonté : tu verras alors celui qu’une inimitié séparait de toi devenir pour toi un ami chaleureux. C’est là une chose à laquelle n’atteignent que ceux qui exercent la patience, ceux qui ont reçu une faveur insigne. (Coran : 41, 34-35)’’ »[8]
On ne saurait passer sous silence l’avant-propos de Patrick Laude[9]. Bien que bref, il donne au lecteur quelques clés nécessaires pour comprendre pourquoi l’islam contemporain donne parfois une image de lui-même très éloigné des enseignements coraniques. Patrick Laude fait preuve d’un remarquable sens des proportions dans sa façon d’appréhender ‘‘les formes de violences haineuses et indiscriminées’’ se réclamant de l’islam :
« Ainsi envisagés, les actes et paroles moralement inacceptables de ceux et celles qui se réclament aujourd’hui de l’Islam pour les justifier ne saurait premièrement être considérés que comme marginaux. Il convient en particulier de souligner que si la majorité des Musulmans étaient aussi violents et fanatiques que le colportent les média occidentaux le monde entier serait à feu et à sang. Près d’un milliard et demi d’êtres humains sont musulmans aujourd’hui sur une population mondiale de six milliards et 700 millions, soit un peu moins d’un être humain sur quatre : ce seul fait permet de relativiser le tableau alarmiste dressé par trop d’analystes intéressés à jeter de l’huile sur le feu des passions humaines. […] »[10]
Après une analyse précise des dérives qui dénaturent l’islam et un rappel du caractère central de la miséricorde et de la compassion dans la spiritualité musulmane, il clôt sa préface par ces paroles salutaires :
« Il suffit d’avoir tant soit peu côtoyé des Musulmans abreuvés à l’authentique source traditionnelle de leur tradition pour savoir que cette miséricorde rayonne dans les âmes et dans les cœurs en gerbes de compassion et de générosité. »[11]
Comme on le sait, la générosité du musulman et sa compassion envers les plus démunis s’expriment avec ferveur lors du mois de Ramadan. En plus des dons librement consentis, ce mois se conclut par une aumône obligatoire (zakât al-fitr) afin que chaque famille puisse se réjouir lors de la fête de l’Aïd.
Pour conclure, ajoutons que les éditions Tasnîm – jeune maison fondée en 2006 – ont certainement voulu être fidèles au contenu de l’ouvrage en le proposant à un prix très accessible. Et par les temps qui courent, agir ainsi est déjà faire preuve de générosité et d’une certaine… compassion.
*[1] I. B. Tauris & Co Ltd, Londres et New York, 2006.
[2] World Wisdom, Bloomington, 2006.
[3] The Islamic Texts Society, Cambridge, 2006.
[4] p. 26.
[5] Cité dans notre ouvrage, Les Enseignements spirituels du Prophète, éd. Tasnîm, 2008, vol. I, p. 96.
[6] p. 50-51.
[7] p. 25.
[8] p. 47-48.
[9] Professeur à Georgetown University (Qatar). Il y enseigne la littérature française et les religions comparées. Un de ses séminaires porte sur l’islam dans la littérature et la culture françaises.
[10] p. 19.
[11] p. 22.
**oumma.com/ 19 avril 2020,
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Les ablutions pourraient avoir réduit le risque du Covid-19”, selon une étude britannique
23 avril 2020,
Près de quatre mois après l’émergence du Covid-19 dans un monde qui ne s’attendait pas à ce qu’une telle calamité s’abatte sur lui, et de manière aussi dantesque, l’effervescence de la communauté scientifique internationale est à l’aune de la folle propagation du virus : elle est à son comble, tant la recherche s’accélère tous azimuts pour en venir à bout.
A Newcastle, au cœur d’un royaume britannique qui, comme partout ailleurs, se barricade face au terrible danger que représente le Coronavirus, un récent rapport publié par le professeur Richard Webber, un éminent universitaire, en collaboration avec Trevor Philipps, un écrivain et ancien politicien travailliste, aboutit à un constat très intéressant.
A la veille de la célébration du mois béni de Ramadan, on serait même tenté de dire que la piste qu’ils mettent en lumière tombe à point nommé : selon leur étude, les ablutions, la purification rituelle des fidèles précédant l’accomplissement du devoir religieux, auraient pu jouer un rôle dans la prévention de la propagation du virus au sein de la communauté musulmane britannique.
Dans un article paru dans le Times, Trevor Philipps a fait part de leur analyse : « Si la pauvreté était un facteur déterminant, on pouvait légitimement penser que le Covid-19 sévirait particulièrement parmi les minorités musulmanes pakistanaises et bangladaises du royaume », a-t-il écrit en préambule, en se référant aux quartiers londoniens de Tower Hamlets, de Newham et de Southpark qui ont, à ce jour, enregistré respectivement 548, 859 et 1 075 cas confirmés de contamination.
A la lumière de ces estimations chiffrées qui contredisent les prévisions les plus pessimistes, Trevor Philipps émet l’hypothèse suivante : « Peut-être faut-il voir là une révélation. En effet, si l’une des clés pour stopper la transmission du virus est le lavage des mains, une communauté religieuse dont l’ensemble des fidèles se lavent soigneusement chaque jour, et cinq fois par jour avant d’effectuer les cinq prières quotidiennes, en se conformant à un rituel de purification très rigoureux, aurait-elle quelque chose à nous apprendre ? », interroge-t-il, avant de livrer sa conclusion : « Les ablutions pourraient avoir réduit le risque du Covid-19 au sein de la communauté musulmane ». - *oumma.com/ 23 avril 2020,
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*Ramadhan, le mois le plus sacré de l’islam
*Premier jour de Ramadhan-1439- 2018
-C’est jeudi 17 mai en Algérie et dans la plupart des pays
Ramadhan est un événement planétaire, il concerne une communauté de 1,6 milliard de musulmans sur terre.
** la plupart des pays musulmans ont fixé la date de début du ramadan, ce jeudi 17 mai 2018. La lune n’était pas visible mardi soir, comme cela était attendu. L’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, la Syrie, le Liban, le Koweit, la Turquie, l’Irak, l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l’Indonésie, ou encore la Malaisie et Singapour ont tous donné comme consigne à leurs habitants de confession musulmane de débuter leur jeûne ce jeudi.
Ramadan 2018
***Le commencement de cette célébration religieuse est déterminée par l’observation du ciel lors de la nuit du doute, ou de l’annonce. Neuvième mois du calendrier musulman, le mois de jeûne du ramadan ne débute jamais à la même date. Dans le calendrier lunaire auquel se réfèrent les croyants, le mois se décale ainsi d’année en année, à la faveur du mouvement des astres. En 2016, il avait par exemple eu lieu du 6 juin au 5 juillet, puis en 2017, du 27 mai au 24 juin. Cette année, le début du ramadan 2018 aura lieu soit ce mercredi 16 mai, soit ce jeudi 17 mai. Encore plus tôt donc, que ces dernières années. la nuit du doute, ou nuit de l’annonce : c’est pour ce mardi 15 mai, à partir de 18h30-Une nuit cruciale puisqu’elle permet de fixer officiellement la date de début du ramadan.Si le croissant de lune reste invisible ce mardi, le ramadan commencera un jour plus tard, soit jeudi 17 mai 2018.
*****Les personnes exemptées de Ramadan
L’Islam prévoit que toutes les personnes qui ont passé la puberté doivent faire le jeûne. Les enfants y sont donc généralement préparés progressivement. Mais des personnes peuvent en être exemptées dans certains cas. C’est le cas des femmes enceintes ou venant d’accoucher, des personnes âgées ou malades ou des soldats. Les femmes qui ont leurs règles peuvent aussi manger le jour, mais devront les rattraper ensuite.
**Comment font les pays où le soleil ne se couche (presque) pas pour respecter le ramadan ?
La question peut paraître anecdotique mais ne l’est pas tant que ça : dans certains pays, pendant toute une partie de l’année, le soleil arrête quasiment de se coucher. C’est le cas d’un pays nordique comme la Finlande, où le soleil se couche approximativement une heure par cycle de 24 heures à certains moments de l’année. Selon les textes, rapporte Cnews.fr, « celui qui réside dans un pays où le soleil ne se couche pas en été et ne se lève pas en hiver ou vit dans un pays où le jour dure six mois et la nuit autant, celui-là doit effectuer cinq prières toutes les vingt quatre heures. Ils doivent établir les temps des prières approximativement en se fondant sur la situation du pays le plus proche où il est possible de distinguer les temps des prières prescrites ». Se baser sur les heures de lever ou de coucher du soleil dans d’autres pays peut par exemple permettre d’éviter d’avoir à suivre vingt heures de jeûne d’affilée.
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*Le premier jour du Ramadhan en Algérie débute le samedi 27 mai 2017. Plusieurs sites spécialisés annoncent l’impossibilité de voir à l’œil nu le croissant lunaire dans la nuit du jeudi 25 mai dans le Moyen-Orient et en Afrique du Nord
*Selon l’association Sirius d’astronomie, le mois sacré de Ramadhan devrait débuter samedi 27 mai 2017 en Algérie, sur la base d’une observation du croissant lunaire qui interviendra la veille vendredi. La conjonction lune – soleil ayant lieu la veille de la Nuit du Doute, l’âge du croissant lunaire pour l’Algérie et les pays dont le vendredi 26 mai correspond au 29 du mois de chaâbane sera suffisant pour être vu sans problème à l’œil nu. Aussi nous dirigeons-nous vers un début de ramadan le samedi 27 mai 2017 pour l’Algérie », affirme l’association dans un communiqué. *divers médias – samedi 20 mai 2017
***La période du Ramadan est un mois sacré dans le calendrier musulman, puisqu’il s’agit du mois durant lequel le Coran a été révélé au Prophète Mohamed. Le fait de pratiquer le jeûne durant le mois de Ramadan est le 3ème pilier de l’Islam. Le jeûne est donc obligatoire durant cette période pour les hommes comme pour les femmes à partir de la puberté, exception faite des malades, des femmes enceintes, des femmes qui allaitent ou sont indisposées, ou encore des voyageurs. Le Ramadan ne se caractérise pas uniquement par le jeûne : cette période est celle de l’abstinence, de la bonté, de la charité et de la douceur. Le jeûne, qui concerne aussi bien la nourriture que la boisson, commence à l’aube et dure jusqu’au coucher du soleil. la motivation est grande pour les croyants car le Ramadan est une période intense sur le plan spirituel, le jeùneur se rapproche de Dieu avec une piété accrue. Elle permet également de reprendre conscience de la valeur de la nourriture et de la boisson. Le fait de ressentir la faim et la soif est une façon de se rapprocher des pauvres, des nécessiteux et de tous ceux qui souffrent. Une fois le soleil couché, les maisons s’animent et la fête commence ! L’idéal est que tous les membres de la famille rompent le jeûne ensemble et en même temps. Le principal repas de la journée réunit de grandes tablées familiales autour de soupes comme la Chorba ou la Harira et de gâteaux au miel. Généralement, on rompt le jeùne avec du lait et des dattes avant d’effectuer la prière du Maghrib
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*Le plaisir de manger ensemble
Parmi les bonnes habitudes du ramadan: cuisiner et manger en famille
*valoriser le respect et les bonnes manières,
RAMADAN – Ce mois sacré, l’un des cinq piliers de l’Islam, est aussi l’occasion de cuisiner et de manger en famille tous les soirs.
La rupture du jeûne du ramadan, iftar en arabe, est un moment fort de la journée où toute la famille se retrouve pour manger les mets préparés pendant la journée. Cette tradition n’est pas seulement un bon moment, c’est aussi une excellente habitude qui a montré ses bénéfices sur la santé et le bien-être de tous.
Les enfants qui aident en cuisine mangent mieux que les autres
Selon une étude menée sur des élèves de 151 écoles de la province de l’Alberta au Canada, plus les enfants sont actifs en cuisine pour aider leurs parents, meilleure est leur alimentation. Les conclusions de cette étude ont été publiées en juin 2012.
Les élèves étaient amenés à répondre à des tests sur la nourriture qu’ils aimaient et qu’ils mangeaient et leurs habitudes en cuisine. Un tiers d’entre eux ont assuré aider leurs parents à cuisiner au moins une fois par jour, un autre tiers, trois fois par semaine, un quart, une fois par mois et 12,4% évitaient complètement la cuisine.
Les enfants qui aidaient en cuisine aimaient les fruits et les légumes. Certains, fait assez rare pour être souligné, préfèraient même les légumes aux fruits. Ces mêmes enfants étaient aussi plus au courant de ce qu’était une bonne alimentation. Selon les chercheurs, intéresser les enfants à la cuisine peut être fait à la maison mais aussi à l’école.
Un repas en famille par jour, un bon rempart contre l’obésité
Lors des repas en famille, la place laissée aux fruits, aux légumes, au calcium et aux céréales complètes est généralement plus importante. En cela, ils constituent un bon rempart contre l’obésité.
Selon une étude publiée en 2014, des chercheurs ont étudié si les repas en famille pouvaient prémunir les futurs adultes de la prise de poids et de l’obésité. Leurs conclusions sont très encourageantes. Les chercheurs ont suivi pendant dix ans 2287 élèves parmi lesquels 51% étaient en surpoids et 22%, obèses. Les enfants qui ne dînaient jamais avec leurs parents étaient pour 60% en surpoids et obèses pour 29% à la fin de la décade.
Par ailleurs, il a été montré que les personnes qui cuisinent souvent chez eux mangent mieux et consomment moins de calories que les autres, même quand ces derniers cherchent à perdre du poids. Voilà la conclusion d’une étude qui a suivi les habitudes alimentaires de 9000 personnes à partir des données récoltées entre 2007 et 2010. Les participants étaient âgés d’au moins 20 ans. 8% des adultes cuisinaient un repas ou moins par semaine consommaient en moyenne 2301 calories par jour, 84g de lipides et 135g de sucre. 46% des personnes interrogées cuisinaient 6 à 7 fois par semaine et consommaient 2164 calories, 81g de lipides et 119g de sucre en moyenne par jour.
Plus les dîners en famille sont fréquents, plus les adolescents sont bien dans leur peau
Les dîners en famille ne sont peut-être pas les moments que les ados préfèrent, ils ont pourtant des conséquences positives sur leur santé mentale. Et cela vaut même si le dialogue entre enfants et parents n’est pas facile.
Des chercheurs en psychologie se sont intéressés à la relation entre la fréquence des dîners en famille et le bien-être des adolescents. Les dîners en famille fréquents sont liés à moins de problèmes comportementaux et émotionnels, plus de confiance en soi et une plus grande satisfaction dans la vie des adolescents. Leur étude a suivi plus de 26.000 adolescents canadiens âgés de 11 à 15 ans en 2013. Le sexe, l’âge ou le niveau de vie de la famille ne change en rien ce constat.
Une étude menée aux États-Unis sur 18.834 adolescents âgés de 12 à 18 ans a mesuré le taux d’anxiété, de dépression, d’automutilation, de pensées suicidaires, de tentatives de suicide, de bagarre et de vandalisme chez ces jeunes ainsi que leur consommation d’alcool et de drogue.
19% des adolescents interrogés se sont dits victimes de cyber-harcèlement pendant les douze derriers mois. Les chercheurs ont alors remarqué que les dîners en famille pouvaient être une composante bénéfique pour les adolescents dans ce cas-là. Lorsque, l’adolescent disait dîner en famille quatre fois par semaine, il avait beaucoup moins de chance de subir ce type de harcèlement.
Les repas en famille, c’est à partir de deux personnes
La plupart des études publiées sur les repas en famille s’intéressent à l’impact du repas en famille sur les enfants. Une étude publiée en 2014 s’est pour une fois intéressée aux conséquences positives de ce moment sur les adultes sans enfant. Les chercheurs ont analysé le mode de vie de 14.000 adultes américains qui vivaient en couple ou avec des membres de leur famille adultes. Alors que les chercheurs s’attendaient à trouver un fort taux de dîners pris à l’extérieur, la plupart de ces adultes, représentatifs de la population américaine, se montraient au contraire très attachés aux repas en famille chez soi.
Rassurez-vous donc si après la lecture de cet article vous commencez à culpabiliser de vouloir éviter au maximum les repas en famille! Évidemment, les repas en famille peuvent aussi être une source de stress entre le petit dernier qui ne veut plus manger, la vieil oncle qui parle trop et la sœur qui monopolise toute l’attention. Un repas en famille, cela commence à partir de deux personnes autour de la table.*.huffpostmaghreb. / 27 mai 2017
**Le plaisir de manger en famille
Les repas ont toujours été au centre des réunions, des fêtes, des unions, des célébrations, et voilà qu’aujourd’hui on doit rappeler aux gens l’importance de prendre des repas en famille!
Bien sûr la vie d’aujourd’hui est complètement folle par rapport à celle de nos ancêtres qui n’avaient pas à se farcir le réseau routier en heure de pointe! Les journées sont longues pour la plupart des gens, surtout ceux qui travaillent à l’extérieur de la maison, et l’heure des repas devient un problème plutôt qu’une joie quotidienne!
On voudrait bien manger tous ensemble, mais on doit faire manger le plus jeune le plus tôt possible parce qu’il est affamé (allez vite, on réchauffe quelque chose de rapide), ensuite, il y a la plus vielle qui ne mangera qu’au retour de son activité sportive (on espère que ce sera encore bon) et le conjoint qui ne mangera qu’à son retour tardif du bureau (rendu là, il mangera des céréales!) Familier?
**Bienfaits des repas pris en famille
Avant de trouver des trucs pour manger tous ensemble, il faut comprendre qu’il y a de nets avantages à prendre ses repas en famille.
- Améliore le développement mental des enfants qui apprennent et communiquent avec leurs parents.
- Favorise la santé en général puisqu’on mange plus lentement et qu’on digère mieux.
- Prévient les troubles alimentaires chez les enfants puisqu’on voit toujours ce qu’ils mangent et comment.
- Permet de resserrer les liens familiaux puisqu’on se parle, on se confie, on se raconte! Merveilleux!
*On mange ensemble!
- Misez sur le plaisir de manger tous ensemble! Si vous avez de bonnes habitudes alimentaires, vos enfants auront les mêmes! Donc, arrêtez de parler nutrition à table et profitez des bons aliments avec plaisir!
- Montrez-vous intéressée par ce que tous ont à dire. Faites un tour de table pour éviter que tous parlent en même temps. Chaque soir de la semaine, on commence par quelqu’un de différent et on fait le tour de la table. C’est souvent autour de la table qu’on en apprend le plus sur les membres de la famille!
- Pour les familles qui ne mangent jamais ensemble, essayer de créer un rituel au moins une fois par semaine. Profitez-en pour faire le bilan de la semaine, pour valoriser chacun dans son domaine, pour annoncer ce qui s’en vient durant la semaine à venir. Ayez des conversations!
- Une fois par semaine, misez sur des thèmes amusants, mettez des chandelles et servez à boire, jouez à des jeux de mots ou de devinettes, etc.
- Même s’il est important de valoriser le respect et les bonnes manières, dosez vos commentaires! Selon L’Institut de la statistique du Québec, 31 % des enfants de 4 ans considèrent que les repas ne constituent pas un moment agréable et sont plutôt un temps de tensions et de chicanes. Alors entre les « ferme ta bouche quand tu manges », « mastique moins fort », « tiens bien ta fourchette », « prends seulement des petites gorgées », il faut choisir ses batailles quotidiennes et s’en tenir à un minimum de rappels à l’ordre sinon les repas seront perçus comme des moments désagréables en famille!
*source: .mamanpourlavie / 09 mai 2016
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La philosophie de l’amour et de la famille en islam
**Tout d’abord afin de bien saisir ce qu’est l’amour, il est nécessaire de revenir aux Textes. Le Coran n’envisage pas le mariage dans le seul but de sauvegarder l’espèce humaine, il y voit un moyen pour atteindre la tranquillité psychologique et la sérénité du cœur : « Et parmi ses signes Il a crée de vous, pour vous des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles, et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent » sourate 30 verset 21.
Quand Dieu créa le père de l’Humanité Adam (paix sur lui), il fut créé d’argile dans le Paradis (seul) à proximité de Dieu et au milieu des Anges. Par Sa grande Miséricorde, Dieu créa son âme sœur Hawa de sa côte. C’est un acte hautement symbolique riche en enseignements :
1. l’homme et la femme, complémentaires, ont besoin l’un de l’autre.
2. Ils sont liés par l’amour : la femme n’a pas été créée de la main qui agit, du pied qui se déplace ou de tout autre organe. Mais elle a été tirée de la poitrine de l’homme qui est, sachons-le, le lieu par excellence de l’expression affective. Tout son corps et tout son être sont amour. Elle devient le réceptacle d’amour.
Suite : Sans cette affection et cette bonté, il ne peut y avoir de tranquillité familiale. La tradition regorge d’exemples concernant la vie conjugale du Prophète (paix sur lui). Il était amoureux, affectueux, généreux, doux et plein de bonté envers ses femmes.
En effet on nous rapporte que quand Aicha (que Dieu l’agrée) demanda au Prophète (paix sur lui) s’il l’aimait, il compara son amour à un nœud solidement noué et de temps en temps Aicha l’interrogeait sur la solidité du nœud et au Prophète (paix sur lui) de répondre qu’il était comme au premier jour.
En parlant de sa femme Khadija (que Dieu l’agrée), le Prophète (paix sur lui) a dit : « Dieu ne m’a pas donné de meilleure femme qu’elle à sa place.».
Il passait tous les matins saluer ses femmes et invoquer Dieu pour elles.
L’amour est un sentiment noble et unique, autrement dit un sentiment sacré, indispensable à l’être humain. Malheureusement quand la brutalité, la violence et l’indifférence sont devenues si faciles à exprimer, nos mentalités et notre éducation ont rendu tabou le fait de montrer et prouver ses bons sentiments. Une fausse pudeur est évoquée pour ne pas en parler alors que l’amour fait partie de notre essence même.
Quand un homme et une femme débutent leur vie de couple, il se peut que l’amour ne soit pas encore au rendez vous. Quelques « ingrédients » sont nécessaires pour bâtir un amour véritable, un amour solide, un amour durable, et surtout un amour en Dieu pour être aimé de Dieu car Dieu dit dans un hadith qodsi « Ont droit à Mon Amour ceux qui s’aiment en Moi… ».
*source : iqraa.com
*Nouvelle émission instructive, éducative et intéressante « La philosophie de l’amour et de la famille » présentée par Mohamed Oudihat
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*Un homme,une oeuvre,une histoire
Ali Merad (1930-2017). professeur émérite, islamologue,
pionnier du dialogue islamo-chrétien
Ce bilingue racé, issu de la médersa, s’est cependant particulièrement illustré dans un domaine qu’il maîtrise au mieux et pour lequel il s’est dépensé sans compter. Sortir l’islam des sentiers battus, l’expurger des interruptions rétrogrades à travers une pensée réformiste contemporaine adaptée à la réalité et à notre temps en se référant à l’imam Ben Badis qui, selon lui, incarne l’authenticité et l’universalité de la mission de l’islam mieux que personne, en rassemblant tant d’énergies, tant d’espoirs en évoluant et en s’adaptant avec la crise moderne. Mieux encore, Merad prit des initiatives hardies en essayant de promouvoir des actions communes entre les principales religions monothéistes, en suscitant notamment un dialogue inter-religieux.*lire l »article ici: Un homme,une oeuvre,une histoire
*dans la même page:
*Hommage à Mohammed Arkoun
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Maigrir au Ramadan, c’est possible ?
Le Ramadan, c’est bientôt ! Vous désirez profiter de ce jeûne pour perdre quelques kilos en trop. Mais à ne pas manger pendant la journée, vous craignez surtout de ne pas réussir à vous contrôler et vous gaver une fois le soleil couché… Oui, est-il vraiment possible de maigrir au Ramadan ? Réponse…
Ramadan et repas
Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman. Au cours de celui-ci, on ne doit ni manger, ni boire, ni fumer, ni avoir de rapports sexuels de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
A ne pas manger pendant plusieurs heures dans la journée, le Ramadan attise alors l’appétit et contraint de contrôler son alimentation face à la faim pour ne pas manger davantage pendant les repas où le soleil est couché. Quand on fait attention à sa ligne, il est donc primordial de réadapter ses habitudes alimentaires en fonction de son jeûne pour perdre ou ne pas prendre de poids sur la durée, une fois le Ramadan terminé.
Ramadan et perte de poids
Pour maigrir au Ramadan, il faut préparer son régime une semaine à l’avance. Avant de le commencer, il est nécessaire de planifier son jeûne et réfléchir sur les aliments ou les plats que l’on va cuisiner/préparer pour le s’hour et l’iftar. Au moment venu, on contrôlera davantage son alimentation et mangera jusqu’à rassasiement sans avaler d’aliments trop gras, trop salés ou trop sucrés qui ont du mal à être digérés et dont les graisses sont vite stockées par le corps (surtout avant d’aller se coucher pendant l’iftar).
Une fois que le Ramadan a commencé, il est conseillé de boire beaucoup d’eau avant de manger, pour réveiller l’appareil digestif et lui permettre de me fonctionner. Pendant les repas, on fait attention à manger calmement en mâchant lentement. On fait la part belle aux protéines et légumes (riches en fibres) pour bien manger sans alourdir l’apport calorique de son repas, et augmenter sa satiété jusqu’au repas suivant. En guise d’exemple, on peut manger pour le s’hour quelques dattes, un morceau de pain avec un peu de beurre ou de fromage, deux œufs durs ou un morceau de viande ou un filet de poisson. Pour l’iftar, qui doit être plus conséquent, on peut avaler quelques dattes, un bol de harira, une portion de semoule, quelques légumes ainsi qu’un morceau de viande ou un filet de poisson.
Pour perdre du poids pendant le Ramadan, il est important de bien dormir car le manque de sommeil est une fatigue supplémentaire qui, additionnée avec la faim, rend le jeûne plus difficile à supporter. Ainsi, on dort 7 heures minimum par nuit et consomme l’iftar suffisamment tôt pour permettre à son corps de mieux le digérer et être davantage propice à se reposer. Si l’on ne peut rien changer à l’organisation des repas et que l’iftar se déroule plus tard qu’à l’accoutumée, on trouve le temps de faire une sieste l’après-midi pour compenser sa (future) nuit de sommeil trop courte
Et à la fin du Ramadan ? On apprend à conserver ses nouvelles habitudes alimentaires tout en se faisant plaisir. Pendant L’Aïd, la fête de la rupture de jeûne, on peut s’accorder quelques excès alimentaires (un gros repas ne fait pas prendre de poids après 30 jours de repas légers et équilibrés) mais une fois passée, on prend un nouveau départ et redéfinit au mieux son alimentation en fonction de ses souhaits minceur.*source: iqraa.com
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les Maladie qui empêche le jeûne
La plupart des ulémas, y compris les quatre imams, soutiennent que le malade n’est autorisé à rompre son jeûne que si la maladie est grave.
Par maladie grave, on entend :
1/ la maladie qui s’aggrave à cause du jeûne ;
2/ la maladie dont le jeûne retarde la guérison ;
3/ la maladie avec laquelle il est très difficile de supporter le jeûne, même si celui-ci ne l’aggrave pas et ne retarde pas la guérison…
4/ les ulémas y assimilent le cas dans lequel on craint que le jeûne provoque la maladie.
Ibn Qudama (puisse Allah lui accorder sa miséricorde) a dit : « dans al-Moughni (4/403) : « Ce qui autorise la rupture du jeûne c’est la maladie grave qui s’accentue à cause du jeûne ou dont on craint le retard de la guérison à cause du jeûne. On a dit à Ahmad : « Quand le malade doit-il rompre son jeûne ? » – « s’il n’en peut plus » – « comme dans le cas de la fièvre ? » – « Y-a-t-il une maladie pire que la fièvre ? ».
Le bien portant qui craint de tomber malade à cause du jeûne est comme le malade qui craint l’aggravation de sa maladie à cause du jeûne ; il est permis à l’un et à l’autre de ne pas jeûner. L’autorisation de ne pas jeûner est accordée au malade pour éviter l’aggravation de sa maladie et sa persistance… La crainte de tomber malade a le même effet ».
An-Nawawi a dit dans al-Madjmou (6/261) a dit : « Celui qui est devenu incapable de jeûner parce que atteint d’une maladie que l’on croit incurable n’est pas tenu de jeûner.Ceci est valable quand il éprouve de la difficulté à jeûner car il n’est pas nécessaire d’attendre qu’il se retrouve dans l’impossibilité de le faire.. Nos condisciples disent qu’il suffit que la malade trouve l’observance du jeûne pénible pour qu’on lui permette de s’en passer.
Certains ulémas pensent que tout malade est autorisé à ne pas jeûner, même si celui-ci ne lui était pas pénible.. Cet avis est jugé rare et rejeté par la majorité des ulémas. An-Nawawi a dit : « Il n’y a aucune divergence de vues entre nous sur le fait qu’il n’est pas permis au malade, qui ne souffrirait que légèrement à cause du jeûne, de ne pas l’observer … » Al-Madmou, 6/261.
Cheikh Ibn Outhaymine a dit : « Le malade que le jeûne n’affecte pas comme l’enrhumé et celui qui souffre d’une légère migraine, d’un mal de dent, etc., ce malade-là n’est pas autorisé à rompre son jeûne, même si certains ulémas disent qu’il lui est permis de le faire, compte tenu du verset : « (Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’ il jeûne un nombre égal d’ autres jours» (Coran,2 :185). Mais nous disons que ce jugement dépend d’une cause, à savoir que la non observance du jeûne est plus commode pour le malade.. Si le jeûne ne l’affecte pas, il ne lui est pas permis de s’en abstenir. Et il doit l’observer… » Voir ach-Charh al-mounti, 6/352.
La chaîne Iqraa comme d’habitude essaie de répondre à vos besoins et à vos ambitions en choisissant les thèmes et les sujets les plus importants et qui touchent la vie des musulmans partout, et surtout en occident.*source: iqraa.com
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*la « Nuit du doute » prévue cette année le dimanche 5 juin 2016
*Le premier jour du Ramadhan en Algérie débutera lundi 6 juin 2016, a annoncé la Commission nationale d’observation du croissant lunaire.
Cette commission, réunie dimanche soir à Dar el Imam (Alger), a annoncé que le début du mois de Ramadhan 1437 de l’hégire sera lundi 6 juin 2016. Le croissant lunaire annonçant le début du mois sacré a été observé dans plusieurs wilayas du pays. La commission nationale d’observation du croissant lunaire qui compte des sous-commissions à travers 48 wilayas du pays, est composée d’oulémas et d’experts en astronomie. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, a en cette occasion, félicité le peuple algérien et tous les musulmans à travers le monde.
De nombreux pays musulmans, ont décidé de commencer le Ramadhan dimanche 6 juin comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie, les émirats du Golfe, Bahreïn, la Malaisie, le Liban. Le plus important des pays musulmans qu’est l’Indonésie a également pris la même décision.*algerie1.com/Dimanche 5 Juin 2016.
**Lundi 6 Juin 2016, premier jour de Ramadan en France
Le Bureau du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), réuni ce Dimanche 5 juin 2016 à la Grande Mosquée de Paris, en présence de dignitaires religieux et de représentants de fédérations musulmanes, annonce que le premier jour du mois sacré du Ramadan pour l’an 1437 de l’Hégire est fixé au :
Lundi 6 Juin 2016
En cette circonstance bénie, le CFCM présente ses meilleurs vœux aux Musulmans de France et leur souhaite un heureux mois du jeûne, mois de la piété et du partage.
Nous implorons Allah Tout Puissant pour qu’Il accepte notre jeûne, qu’Il nous comble de Sa Clémence et de Sa Miséricorde, qu’Il nous accorde la Paix et soulage tous ceux qui souffrent dans les épreuves qui les frappent.
Le CFCM saisit cette occasion pour assurer l’ensemble de nos concitoyens de toutes confessions, de toutes origines et de toutes conditions, de ses prières fraternelles pour que notre Nation vive dans la paix, l’unité et la solidarité.
Fait à Paris, le Dimanche 5 Juin 2016.*lecfcm.fr***Bien avant l’Arabie Saoudite, d’importants pays musulmans d’Asie ont pris une décision similaire, à commencer par l’Indonésie et la Malaisie. Singapour, le sultanat de Bruneï, le Liban, les Emirats arabes unis, le Qatar et le Yémen, ont aussi été des premiers pays à décréter le début du mois du jeûne pour lundi 6 juin.
*****Une date qui s’aligne sur celle annoncée par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et le Yémen dimanche soir les autorités religieuses de ces quatre pays. Le début de ce mois sacré, consacré aux prières et à la charité, est déterminée par l’apparition du premier croissant de lune, le calendrier musulman étant lunaire.
Tout au long de ce mois, les musulmans doivent s’abstenir de manger et de boire et de toute relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Le jeûne est prescrit à tout musulman pubère. Des dispenses appelant des compensations – par un jeûne différé – sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou venant d’accoucher.
Le CFCM « présente ses meilleurs voeux aux musulmans de France et leur souhaite un heureux mois du jeûne, mois de la piété et du partage », et assure « l’ensemble de (ses) concitoyens de toutes confessions, de toutes origines et de toutes conditions, de ses prières fraternelles pour que (leur) Nation vive dans la paix, l’unité et la solidarité ».huffingtonpost.fr/Dimanche 5 Juin 2016.
***La Grande mosquée de Paris dans une volonté commune et fraternelle d’unir l’ensemble des musulmans de France autour d’une même date
Comme leurs compatriotes au pays, les Algériens de France devront attendre jusqu’à demain soir pour savoir si le jeune du Ramadhan commencera lundi ou mardi. La Grande mosquée de Paris réunira dans la soirée de ce dimanche, à partir de 18 heures, une commission de “la nuit du doute”, en présence des membres des organisations musulmanes, fédérées au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM). Dans un communiqué, le recteur Dalil Boubeker a expliqué ce choix par le souhait “d’unir dans une volonté commune et fraternelle l’ensemble des musulmans de France autour d’une même date”. En ayant recours à la méthode traditionnelle, à travers l’observation de la lune à l’œil nu, les représentants de l’islam de France veulent surtout prévenir le risque d’un éventuel démarquage avec le reste du monde musulman, et surtout l’Arabie Saoudite qui abrite les Lieux saints de l’Islam et sert en quelque sorte de cicérone. Un précédent existe et a eu lieu en 2013. Le CFCM avait décidé, pour la première fois, de se saisir des données astronomiques en annonçant les dates du début et de la fin du Ramadhan, plusieurs semaines à l’avance. Le but était de permettre aux jeûneurs de s’organiser en perspective du mois sacré. Or cette option, somme toute logique, s’est avérée désastreuse. Un énorme cafouillage avait été provoqué à la suite de la proclamation par l’Arabie Saoudite, du début du Ramadhan pour le jour suivant celui annoncé préalablement par les autorités religieuses en France. Sous la pression de certaines organisations, le CFCM avait été contraint de décaler sine die l’entame du jeûne, obligeant ceux qui l’avait observé à le rompre dans la journée.
Dalil Boubeker qui dirigeait le Conseil à l’époque avait justifié cette décision par le souhait des musulmans de France d’exercer leur pratique religieuse en même temps que leurs semblables dans le monde. Aujourd’hui, il reconnaît avoir fait une erreur tout en affirmant “avoir été sensible aux arguments sur les facilités que cela octroyait pour les administrations et le monde du travail”. “On pensait que les avantages étaient supérieurs aux inconvénients”, a-t-il expliqué ces derniers jours, au site communautaire Saphir News. Des associations religieuses avaient en 2013, grandement profité de la confusion pour discréditer encore un peu plus le CFCM, créé par l’ex-président Nicolas Sarkozy en 2003, et qualifié de jouet entre les mains des autorités françaises. Une seule voix sort du lot, en appuyant encore aujourd’hui, le recours exclusif à la science pour déterminer le début du Ramadhan. Il s’agit du Conseil théologique musulman de France (CTMF). Dans un communiqué rendu public, cette organisation affirme que “les données scientifiques précises concernant le mois de Ramadan 1437 H, fixent la conjonction lunaire le dimanche 5 juin 2016 à 2h59 GMT (4h59, heure de Paris. Elle déclare de ce fait que le premier jour du Ramadhan sera le lundi 6 juin. Selon ce même calcul, l’Aïd est fixé de son côté au 5 juillet. Selon les estimations du CFCM, la France compte environ 4 millions de musulmans. Selon un sondage réalisé en 2011 par l’IFOP (Institut français d’opinion publique), 71% des membres de cette communauté déclarent suivre le jeûne. Une pratique en nette augmentation depuis quelques années, particulièrement auprès des jeunes.*samedi 04 juin 2016 / Liberté.com
Ramadhan -2015
16h de jeûne en Algérie, 16h en France et 21h au Danemark
L’édition arabophone de la radio étatique néerlandaise, Radio Nederland Wereldomroep – RNW a réalisé une simulation du nombres d’heures de jeûne des musulmans par pays. Les Algériens jeûneront cette année 16 heures en moyenne par jour pendant le mois sacré de Ramadhan-depuis 04H du matin jusqu’à 20H-. Les plus longues journées de jeûne seront enregistrées au Danemark, où les musulmans jeûneront en moyenne pendant 21 heures.
Le Koweït, la Jordanie, la Syrie, l’Irak, la Libye et le Maroc feront le ramadhan pendant 14 heures en moyenne par jour, contre 14h40 au Qatar, 14h50 aux Émirats Arabes Unis et 15 heures en Tunisie, au Bahreïn, en Palestine et en Arabie Saoudite, où des dizaines de milliers de pèlerins effectueront le petit pèlerinage de la Omra à l’occasion du mois sacré.
En Espagne, les Musulmans jeûneront environ 15 heures par jour, 16 heures au Royaume-Uni, en France et en Italie, 16h30 en Allemagne, 18h30 aux Pays-Bas et en Belgique.
En Islande et en Suède les Musulmans jeûneront en moyenne 20 heures, alors que les musulmans du Danemark auront les journées de jeûne les plus longues au monde avec une moyenne de 21 heures. Par contre, les journées de jeûne les plus courtes s’observeront en Argentine avec seulement 9h30 et 10 heures en Australie.*Par Lila Ghali | 07/06/2015 | algerie1.com
**Le début de Ramadhan 2015 est prévu pour le jeudi 18 juin
Pour l’Algérie et la plupart des pays arabes et musulmans, le Ramadhan débutera inchaà Allah, jeudi 18 juin 2015, et il se terminera le 17 juillet 2015
*10ème édition de « Dourouss Mohammadia » à la zaouia « Belkaidia Hebria » d’Oran
**Oran-jeudi 25 juin 2015**La 10ème édition de « Dourouss Mohammadia » s’est ouverte jeudi soir à la zaouia « Belkaidia Hebria » à l’est d’Oran, en présence du ministre des Affaires religieuses et Wakfs, Mohamed Aissa. Cette édition, dont la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence d’un représentant du Premier ministre Abdelmalek Sellal et du ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, aborde le thème de la voie mohammedienne dans le comportement et les valeurs morales.
Cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’au 22ème jour du mois du ramadhan, regroupe une pléiade d’ulémas et de théologiens d’Algérie, du Soudan, de Syrie, d’Egypte, du Liban, du Maroc et de France. Les Dourous prévoient des conférences deux semaines durant traitant, entre autres, de la place de la morale dans le Coran et de la Sunna, de l’impact de la morale dans l’appel à Dieu (daawa) et du rôle de la morale dans la construction de la civilisation islamique.
Ces conférences sont programmées au siège de la zaouia Belkaidia Hebria dans la localité de Sidi Maarouf à l’est de la ville d’Oran, après la prière de Tarawih, à l’exception de la conférence inaugurale qui sera animée après la prière d’El Asr et deux conférences qui seront données en langue française après la prière du vendredi.
Cette nouvelle édition de la série « Dourouss mohammadia » comportera plusieurs activités scientifiques et éducatives destinées aux étudiants de la zaouia. Le ministre des Affaires religieuses et Wakfs a, auparavant, inauguré une mosquée « Takwa » à la cité AADL-pépinière dans la commune de Bir El Djir.(Aps)-jeudi 25/06/2015
Ramadan commence dimanche 29 juin 2014 en Algérie
Le mois de Ramadan commence dimanche en Algérie, a annoncé ce vendredi le ministère des Affaires religieuses en direct à l’ENTV. En France et en Arabie saoudite, le début du mois de jeûne est fixé également à dimanche 29 juin.
**Pour la plupart des pays arabes et musulmans, le Ramadan débutera inchaà Allah, dimanche 29 juin 2014
*L’Indonésie, la Malaisie et Singapour annoncent le début du mois de Ramadan 2014 dimanche 29 juin 2014. Ces pays n’ont pas pu observer le croissant lunaire et vont compléter le mois de Chaaban à 30 jours.
*En France, ramadan commencera « officiellement » dimanche 29 juin 2014
Le bureau du CFCM a indiqué avoir pris cette décision en conformité avec « l’Arabie saoudite, l’Egypte, la Jordanie » et d’autres pays musulmans.
*cliquer ici: Echos de Ramadhan
**Nouveaux horaires pour les tramways d’Oran, d’Alger et de Constantine durant le mois de ramadhan
de 7h00 à 01h40
Les tramways d’Alger, de Constantine et d’Oran vont circuler de 7h00 à 1h40 le lendemain durant le mois de ramadhan, indique mercredi la Société d’exploitation des tramways (Setram) dans un communiqué.
A Alger, le tramway sera accessible aux usagers de 7h00 à 1h40 le lendemain avec une interruption de 45 mn durant le f’tour (rupture du jeûne), celui de Constantine de 7h00 à 01h00 avec un arrêt de 30 mn, alors qu’à Oran, il circulera de 7h00 à minuit avec 35 mn d’interruption au f’tour, selon la même source. Les horaires habituels d’exploitation (5h00 à 23h00) des lignes de tramways dans ces trois villes reprendront dès le premier jour de l’Aïd El Fitr, précise la Setram. (Aps-25.06.2014)
*Lire aussi: Préparatifs pour le mois sacré
Les ménages se mettent déjà aux couleurs du Ramadhan
Chorba de la Rahma
La tradition est ancestrale. Elle est perpétuée aux quatre coins du pays. Les Algériens n’ont pas redécouvert les «resto du coeur», mais juste adopté une méthode développée ailleurs pour pratiquer ce qu’ils ont toujours fait durant le mois sacré de Ramadhan. On les appelle les Chorba du coeur ou les restaurants de la Rahma, la pratique d’inviter des étrangers à partager sa table à la rupture du jeûne est une tradition très enracinée chez l’ensemble des couches sociales. Cette tradition ne s’est pas effilochée avec les exigences de la vie moderne, notamment dans la capitale. Et pour cause, les Algérois qui ont tous des origines paysannes ont conservé le sens de la solidarité. Aussi, un tour dans les différents établissements qui offrent l’iftar gratuitement, nous a permis de constater que les Algérois de tout âge et de toute condition sociale se sentent concernés. Un tour dans un restaurant, celui d’El Achour, d’El Biar, de Ben Aknoun ou de Bab El Oued, on trouve les jeunes bénévoles qui sacrifient avec plaisir un repas en famille pour apporter leur contribution en tant que serveur ou aide-cuisinier.
Il y a des femmes au foyer qui font office de cuisinières et des hommes d’âge mûr, dont la mission est de ravitailler le restaurant. Et ceux qu’on ne voit pas forcément, les donateurs se recrutent dans les classes aisées de la société. Tout ce beau monde est nécessaire, il forme la chaîne de solidarité avec au bout un repas chaud pour les plus démunis d’entre nous. Pas que les démunis, en réalité, puisque ces resto sont aussi fréquentés par des travailleurs loin de chez eux. Bref, Alger, comme l’ensemble des villes du pays, respire la solidarité et c’est tant mieux.
Cela dit, les Algériens ne découvrent pas la solidarité avec l’apparition des restaurants de la Rahma mais la pratiquent avec, disons-le, plus de visibilité. Une visibilité du reste contenue dans les limites de la discrétion. Les âmes charitables qui donnent de leur personne pour permettre à des Algériens dans le besoin de rompre le jeûne dans la dignité sont plus nombreux que ceux qui font commerce de la misère des gens.
Dans le dossier que nous vous invitons à lire, nos reporters ont été au plus près des restaurants. Ils ont discuté avec les premiers concernés, mais ont également vu du côté de l’administration locale, histoire de savoir comment s’organise la solidarité «officielle».
TIZI OUZOU
Tout le monde y vient
Ils sont 32 à offrir le f’tour aux sans-abri, aux mendiants et autres catégories de personnes démunies. Il y a même des gens de passage.
Kamel BOUDJADI
Il ne reste que quelques minutes à l’imam pour appeler à la rupture du jeûne. Les rues et avenues de la ville de Tizi Ouzou sont vides. Seules quelques ombres marchaient encore à pas légers, pressées d’arriver chez-elles le plus tôt possible. La vie retient son souffle.
Toutefois, ce silence citadin inhabituel cache des petits recoins pleins de bruit et d’animation. Alors que le calme règne sur la cité, des foules de gens s’attroupent devant les restaurants de la Rahma ouverts en ce mois de Ramadhan. Ils sont 32 à offrir le f’tour aux sans-abri, aux mendiants et autres catégories de personnes démunies. Il y a même des gens de passage.
Avant que la voix de l’imam n’appelle à la rupture du jeûne, c’est déjà la bousculade. «Nous, les Algériens, on se bousculera même à l’entrée de la tombe si chacun n’avait pas la sienne réservée», ironise, une personne qui restait calme donnant l’air de ne pas avoir faim. Le restaurant Rahma en question est très fréquenté car il est situé au centre-ville.
C’est l’oeuvre du Croissant-Rouge algérien et de quelques donateurs. Déjà les tables sont toutes occupées; beaucoup se tiennent toujours debout. «Ce n’est pas un problème… tant qu’on a faim. Les réclamations, c’est après; une fois rassasiés», nous dit un autre jeune qui ne présente aucune apparence de pauvreté d’un sans-abri. En fait, on se trompe en croyant que les restaurants Rahma sont uniquement fréquentés par les démunis. Sur les 32 ouverts à Tizi Ouzou et les grands centres urbains de la wilaya, beaucoup se remplissent de gens de passage, de jeunes issus de familles nombreuses et autres catégories qu’on ne suspecterait pas même sur leur état précaire: «Pourquoi vous me demandez cela? Je mange ici parce que c’est gratis c’est tout. La vie est chère, alors une occasion comme ça, ça ne se rate pas. Je mange ici et je rentre chez moi», nous dit un homme âgé de la cinquantaine.
Dans ces restaurants, l’on rencontre aussi des travailleurs qui ne rentrent chez-eux que les week-ends: «Oui, je ne rentre pas à la maison tous les jours alors au lieu d’acheter et cuisiner, je préfère venir ici», avoue un jeune qui dit travailler dans le bâtiment.
En fait, dans ces restaurants, c’est une vie qui se déroule l’espace de quelques instants.
C’est le côté humain du dénuement. A voir l’accueil, la qualité du service prodigué dans ces restaurants, la diversité des catégories qui les fréquentent, on oublie vraiment, durant un instant, que la vie n’est pas toujours rose. Ces lieux rendent la misère moins affreuse. Lors de l’iftar, les gens louent Dieu et le prient de leur donner une vie meilleure. Dans ces moments que l’on croit, étant chez soi, misérables, sont pleins de bonnes choses. L’on s’y raconte des blagues, on y rie, on y discute, on se chamaille et surtout on partage le meilleur comme le pire. Et c’est ça finalement la Rahma dans sa dimension concrète et spirituelle. *L’Expression-Lundi 29 Juin 2015
*consulter par ailleurs:
Le Coran, une méditation continuelle
*Le Saint Coran est le livre sacré des musulmans. Le Coran regroupe La Parole de Dieu. Le Coran a été révélé au prophète Mohamed salla Llâhu ^alayhi wa salam par l’ange Jibril (Gabriel). Cette révélation a duré 23 ans. Le Coran comporte 114 chapitres appelés aussi sourates, la première sourate est appelée Al Fatiha. Chaque sourate est composée de phrases appelées « ayat ». La plus longue sourate est celle de «Al Baqara», elle comporte 286 ayas.
*Dans la même page:
Rendre accessible la Sainte Ecriture
Vivre sa foi dans un monde de modernité
La crise moderniste
L’écriture de l’histoire
Le Coran a-t-il été révélé en une seule fois ou en plusieurs?
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***La nuit du doute, le 27 juin 2014
La nuit du doute aura lieu le 27 juin 2014 dans la plupart des pays musulmans, afin de déterminer par l’observation lunaire le 1er jour du mois de Ramadan. Le mois sacré étant traditionnellement déterminé par le premier croissant lunaire, tout autant qu’on peut utiliser le calcul astrologique. Une méthode prônée également par des ulémas qui considèrent que les moyens sont suffisamment fiables aujourd’hui pour fixer cette date à l’avance et faciliter la vie des croyants, tout en restant conforme au droit musulman. Dans certaines régions, comme dans le Sud-Ouest de la France, les mosquées ont d’ores et déjà opté pour le 28 juin comme date de début du ramadan. *médias-21.06.2014
**Camille, une chrétienne qui découvre Ramadhan à Alger
un moment à vivre, un moment de communion avec mes amis musulmans
15h30. C’est la pire heure de la journée. J’ai mal au ventre et à la tête. Mes collègues de bureau n’ont pas l’air de fléchir, tout le monde continue à travailler comme si de rien n’était. « Nous, on est habitué. » me déclare Hamza. Malgré « l’habitude » une légère tension est palpable dans l’air. On s’énerve plus facilement. On se calme plus vite aussi. Par manque de salive probablement.
« Pourquoi le fais tu ? T’es devenue musulmane ? » s’interrogent plusieurs amis de l’autre côté de la Méditerranée. « Tu tiendras jamais plus d’une journée » me déclare, provocateur, Bachir un ami musulman. Cette remarque agit sur moi comme un énergisant. Avec mon grand esprit de contradiction et ma soif de découvrir de nouvelles choses, rien de tel pour me motiver.
Je vis à Alger depuis 2 mois, j’y songe depuis 15 jours : « Dois-je le faire ? » En théorie, non. En pratique, c’est un moment à vivre. Faire le jeûne est une démarche spirituelle pour tous croyants. En tant que chrétienne, ce mois de Ramadhan a du sens pour moi. C’est d’abord un moment de communion avec mes amis musulmans. C’est aussi une démarche spirituelle profonde. Jeûner c’est faire de la place pour autre chose. « Le carême » existe chez les catholiques, mais le jeûne a disparu de la vie religieuse de la plupart des croyants. Je n’ai jamais jeûné plus d’une journée. La veille de pâques, tout au plus. Mon voyage à Alger m’offre l’opportunité de vivre, avec d’autres croyants, ces moments de privations qui ont presque disparu de ma pratique religieuse.
Ma première motivation pour « faire le Ramadhan » est de pouvoir rompre le jeûne avec mes amis algériens et puis, je l’avoue, j’aime les bons repas ! Le « ftour » est ce moment de joie où en famille, entre amis, après une journée de privation, il est possible de boire et manger à satiété. Une demi-heure auparavant, une odeur de chorba et de bourek avait envahi tout l’immeuble. Faisant grandir ma faim comme jamais. Au signal enfin, nous avons tous mangé nos trois dates accompagnées d’un verre de leben. Un goût de délivrance après une journée sans boire ni manger. J’aime les dattes et El ben, et j’attends avec impatience le prochain « ftour ». Plus que quelques heures avant la délivrance… « Saha Ftourkoum ».
Camille J.**algerie-focus.com-11.07.2013
Vidéo: une Canadienne convertie à l’Islam
» Je suis meilleure qu’avant »
*Témoignage d’une Californienne convertie a l’islam
Phénomène devenu à la mode:
On choisit la mosquée pour faire la prière des «tarawih»
*Le parking, la climatisation et l’imam
Les internautes répertorient les adresses des mosquées en mettant en exergue la qualité de la récitation du Coran de leurs imams.
C’est un phénomène devenu à la mode: On ne fait plus la prière des «tarawih» dans n’importe quelle mosquée. On en choisit une idéale, quitte à parcourir des kilomètres. Et pour faire ce choix, il y a des critères très précis. Pour en savoir plus nous avons posé la question à quelques fidèles. Voici leurs réponses, déroutantes les unes plus que les autres. Appréciez plutôt.
Kamel vit à Aïn Taya dans la banlieue Est d’Alger. Mais il n’hésite pas à parcourir une dizaine de kilomètres jusqu’à la commune voisine de Rouiba pour faire sa prière. «Depuis le début du Ramadhan, je viens à la mosquée Kandahar (Omar ibn El Khattab) de Rouiba à cause de l’imam dont la manière de réciter le Coran me plaît», affirme-t-il. Toutefois, il avoue que ce n’est pas la seule raison. Il parle d’une condition sine qua non qui a déterminé son choix: le parking! «Je vous l’avoue, si devant cette mosquée qui se trouve en retrait du centre-ville, il n’y avait pas où garer sa voiture, je n’y serais jamais venu!», atteste-t-il. Kamel n’est pas le seul à placer le parking comme priorité dans le choix de sa mosquée. Aâmi Ali, chauffeur de taxi fait le même aveu. «Ah, moi je choisis la mosquée d’après le parking. Je dois impérativement prendre ma voiture pour aller prier car dès que les tarawih se terminent, je commence directement le travail», assure-t-il sans ambages. «Je ne vais quand même pas faire ma prière des tarawih et pensé pendant plus d’une heure à ma voiture, si elle est en sécurité, si elle est bien garée…», ajoute-t-il. Essoufflée, Na Ouiza arrive à la mosquée. Cela fait plus d’une demi-heure qu’elle marche à pied. Malgré son âge avancé et malgré le fait qu’il y ait une mosquée à 5 minutes de chez elle, Na Ouiza préfère faire cette trotte. La raison? «La mosquée de mon quartier est exiguë. Il y a trop de monde. Mais surtout il n’y a pas assez de climatiseurs. On crève de chaleur à l’intérieur. Alors, je préfère marcher pendant 30 minutes que de suffoquer sous la chaleur pendant plus d’une heure», explique-t-elle. El Hadja Aouaouche rejoint Na Ouiza dans l’importance de la climatisation dans le choix des mosquées. Tout comme son mari Aâmi Tahar. «Avec le nombre important de fidèles qui vont dans les mosquées pour la prière des tarawih, s’il n y a pas une bonne climatisation dans la mosquée, on risque d’étouffer surtout avec la chaleur qu’il fait en été. Alors, si on ne trouve pas une bonne climatisation, on change…», certifie Aâmi Tahar. Il est vrai que ces dernières années le mois sacré du Ramadhan tombe en plein été.
Avec la chaleur caniculaire qui règne et le nombre élevé de personnes qui prennent d’assaut les mosquées pour la prière des tarawih, ça devient une véritable fournaise! Il est difficile pour les fidèles de supporter, particulièrement les personnes âgées. Surtout que cette prière dure plus d’une heure. Alors, la «clim» devient incontestablement un atout à faire valoir.
Parking et climatisation sont donc des conditions incontestables pour les fidèles dans le choix de leur mosquée. Mais dans tout cela reste-t-il une place pour l’imam? «Absolument, la mosquée que je fréquente est loin de chez moi. Mais c’est à cause de l’imam et sa réputation que je suis venu ici», fait savoir Krimo. En effet, beaucoup des personnes que nous avons interrogées affirment choisir une mosquée et pas une autre à cause de l’imam. Et quand elles parle de l’imam, elles parlent non seulement de la qualité de la récitation du Coran mais aussi du fait que les tarawih se déroulent plus rapidement chez certains que chez d’autres. Ces qualités font que cet imam se forge une réputation. Le bouche-à-oreille fait le reste. D’ailleurs, même les réseaux sociaux se sont mis de la partie.
Les internautes répertorient les adresses des mosquées en mettant en exergue la qualité de la récitation du Coran de leurs imams.
Les fidèles s’échangent les adresses et se conseillent entre eux… Bref, la qualité de l’imam fait partie des conditions pour le choix de la mosquée. Les réponses des personnes interrogées dégagent ainsi un trident qui fait une mosquée parfaite: parking, climatisation et bien sûr, imam.*L’Expression-18.07.2013.
**27 restaurants de la rahma ouverts à Oran pour les pauvres et les visiteurs
27 autorisations ont été délivrées par la direction de l’action sociale de la wilaya d’Oran pour l’ouverture de restaurants de la rahma durant ce mois de Ramadhan. Une commission a été mise en place pour le contrôle de ces restaurants de solidarité. Sa mission est de veiller à la qualité des repas servis et à l’hygiène des lieux, notamment dans les cuisines. Ces restaurants servent des repas chauds dont les denrées de base sont offertes par des personnes charitables. Dans le même cadre, le comité de la wilaya du Croissant-Rouge algérien (C-R.A) a ouvert un restaurant au profit des pauvres, des familles nécessiteuses et des démunis. 400 repas complets sont servis quotidiennement dans ce restaurant situé à Maraval. Pour sa part, l’association oranaise « Sanabil Errahma » offre des repas chauds aux malades hospitalisés dans plusieurs structures et notamment pour les jeunes atteints du cancer qui suivent un traitement à l’établissement hospitalier spécialisé de la localité d’El Hassi, près de Misserghin ainsi qu’à leurs accompagnateurs. En parallèle, l’association procède à la distribution de denrées alimentaires de première nécessité au profit des familles démunies. Une cinquantaine de couffins sont livrés chaque jour à domicile.(A.F-24.07.2013.)
** Mohamed Bouchoucha de Laghouat et la candidate Renda Tahir de Bejaia ont remporté le premier prix de la 4e édition du concours de récitation du saint Coran - »Tadj el Kor’an »-
ALGER -APS-03.08.2013- Le candidat Mohamed Bouchoucha de la wilaya de Laghouat et la candidate Renda Tahir de la wilaya de Bejaia ont remporté le premier prix de la 4e édition du concours de récitation du saint Coran « Tadj el Kor’an » lors d’une soirée organisée dans la nuit de vendredi à samedi au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger.
Chez les filles, le deuxième prix est revenu à Meriem Tebikh de la wilaya de Jijel et le troisième à Ilhem Benouahia de la wilaya de Sétif. Chez les garçons, les deuxième et troisième prix ont été décernés respectivement à Abderrahim Bouchoucha (W. de Blida) et Salaheddine Boudilmi (W. de M’sila).
Les concurrents ont accédé un à un à la tribune pour réciter des versets du saint Coran.
Le prime, diffusé en direct sur la chaîne TV Coran, s’est déroulé en présence du ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, du directeur général de l’Entreprise nationale de la télévision, Tewfik Khelladi, du directeur général de la Radio algérienne, Chaabane Lounakel, ainsi que de cadres, de personnalités, d’oulémas, de chouyoukh et d’étudiants.
Le jury de l’édition 2013 de « Tadj el Kor’an », présidé par le professeur Mohamed Cheikh, est composé de Abderahmane Larbi, Youssef Soltani, Mansour Belhadj et Mohamed Megatli.
Des chants religieux exécutés par la troupe tunisienne « Essafa » ont agrémenté le prime du concours organisé par la chaîne TV Coran de l’Entreprise nationale de la télévision en collaboration avec le ministère des Affaires religieuses et des wakfs.
L’invité d’honneur du troisième prime, cheikh Mohamed Elhadi Rouchou (Tunisie), a tenu à saluer « un programme religieux prometteur ».
288 candidats et candidates des 48 wilayas du pays avaient participé aux qualifications sanctionnées par la sélection de 12 candidats et 12 candidates qui se sont affrontés pour briguer les trois premières places du concours.*APS.
**Comment profiter des bienfaits du jeûne
Le mois de Ramadhan reste une épreuve pour beaucoup de jeûneurs. Il est aussi, pour beaucoup, le mois de tous les excès alimentaires et de toutes les folies. El Watan Week-end a donc décidé de concocter un petit menu pour un f’tour léger et équilibré, mais surtout un s’hour qui permet d’affronter sereinement les chaudes journées algériennes.
Soif, faim, fatigue, maux de tête, sont autant de problèmes dont les Algériens se plaignent durant le Ramadhan, et encore plus lorsque celui-ci se déroule pendant l’été, comme ces dernières années. Après la première semaine, un jeune homme, la vingtaine, abordé aux alentours de la place du 1er Mai (Alger) nous confie : «Le plus dur, ce n’est pas la faim, mais la soif. Il fait beaucoup trop chaud, parfois, j’ai juste envie de m’enfermer chez moi et de ne rien faire.» Il est vrai que les températures élevées du mois de juillet peuvent constituer un facteur explicatif quant à la difficulté qu’éprouvent certaines personnes à accomplir leur devoir au cours de ce mois sacré. Toutefois, les habitudes alimentaires des Algériens sont aussi à mettre en cause, comme l’explique Dr Hamid Brahimi, nutritionniste et auteur du guide L’excès de poids, comment apprendre à le contrôler : «Trop souvent, le mois de Ramadhan est celui de tous les excès, en particulier en sucres.»
Et d’expliquer : «Les boissons sucrées n’étanchent pas la soif, au contraire, elles donnent davantage soif, car elles font augmenter la glycémie. Il vaut mieux manger des fruits complets plutôt que pressés. Evidemment, il faut boire de l’eau en abondance, et ce, pendant toute la soirée.» Pour sa part, Safia Ouahid, professeur de diabétologie, déplore que «certaines personnes se sentent obl igées de consommer beaucoup d’aliments sucrés et gras pendant ce mois. Les consultations au lendemain du mois de Ramadhan sont les mêmes depuis 20 ans. Même des diabétiques viennent avec leur glycémie totalement déséquilibrée, alors qu’ils ont été prévenus».
Raisonnable
Professeur Ouahid appelle avant tout à «être raisonnable». Elle ajoute : «Il faut manger à sa faim, sans plus. Il ne faut pas se priver, mais ne pas manger pendant la journée n’est pas une excuse pour adopter un quelconque comportement de compensation, ni au f’tour ni au s’hour». En effet, selon l’âge, le sexe, la corpulence et l’activité physique, les besoins journaliers en calories varient en moyenne entre 1900 (pour une jeune femme) et 2400 calories (pour un homme de corpulence moyenne et à l’activité physique modérée) et le jeûne pendant la journée ne modifie pas ces besoins : «Durant le mois de Ramadhan, les apports alimentaires ne devraient pas être supérieurs.
Bien au contraire, il faudrait les réduire si l’on veut bénéficier des bienfaits du jeûne sur la santé», affirme Dr Brahimi, qui insiste par ailleurs sur la nécessité de consommer des sucres lents, comme les céréales ou le pain, lors du s’hour : «Il faut éviter les sucres «rapides» : ces derniers font augmenter trop vite la glycémie. Cette hyperglycémie va donner lieu à de la soif et sera suivie d’une hypoglycémie secondaire génératrice d’une sensation de faim.» S. Ouahid insiste sur le «cercle vicieux» de la consommation de sucre : «Consommer du sucre en excès use le pancréas et, à long terme, les risques de diabète ne sont pas à exclure.» Les tables sur lesquelles se succèdent zlabiya, qelb ellouz, l’ham lahlou et autres tartes sont par conséquent à bannir. Pour autant, Hamid Brahimi tient à nuancer : «On peut se permettre une douceur le soir, il n’y a pas de problème.» Une douceur donc, mais pas dix !
Un s’hour pour jeûner en toute tranquillité :
Les aliments à favoriser au petit matin sont les sucres lents qui permettent d’éviter toute sensation de faim pendant la journée.
– 1 assiette moyenne de couscous
– 1 bol de lait
– 1 fruit
Des f’tour bons pour votre corps :
Nos deux spécialistes ont chacun élaboré un menu pour une rupture du jeûne équilibrée.
Le f’tour de Pr Ouahid
– La chorba avec un morceau de viande de bœuf ou de viande blanche.
– Une salade de légumes à la vapeur
– Boureks au four
– Un laitage
– Un à deux fruits
– Eau
Le f’tour de Dr Brahimi
– Chorba ou h’rira
– 2 boureks
– Plat avec viande d’agneau et légumes ou tadjine
– Salade
– Yaourt nature
- Un à deux fruits
– Eau en quantité suffisante
Le f’tour, une addition sucrée !
Trop souvent, le f’tour et la soirée qui s’en suit sont l’occasion de tous les excès, notamment en sucres. Une petite idée de ce que certains d’entre nous ingurgitent pendant le mois sacré :
- 2 grands verres de jus de fruits ou de soda : 200 calories
– 1 part de 100 g de quelb ellouz : 250 calories
– Une petite assiette de l’ham Lahlou : 250 calories
– 100 g de cacahuètes, amandes, noisettes : 600 calories
Au total, ce sont 1300 calories que notre corps absorbe à travers ces quelques aliments. Il faut savoir que par exemple 700 calories de plus chaque soir, ce sont 4900 calories en excès chaque semaine et quelque 20 000 calories par mois qui seront transformées en graisse. Sachant que pour fabriquer 1 kilo de graisse, il faut 8000 calories. Par conséquent pour les 20 000 calories consommées de trop sous forme de sucres, vous vous retrouvez avec 2,5 kilos de plus à la fin du mois de Ramadhan.
*Amrane Mahfoud Medjani -El Watan-19.07.2013.
Les preuves scientifiques des bienfaits du jeûne sur la santé et son pouvoir de guérison
Depuis plus de quarante ans des scientiques russes, ( travaux qui étaient restés secrets) ont prouvé que le jeûne était, non seulement un bienfait pour la santé mais pouvait aussi guérir certaines pathologies.
Il est évident que la maladie étant un domaine juteux pour enrichir labos et autres, personne n’a trop interêt à mettre en avant ces travaux et études concernant le jeûne, et son pouvoir sur la santé.
Voici une vidéo passionnante ( émission ARTE ) qui va changer notre façon de voir le corps, et son pouvoir de s’auto-réguler lui même.
**Vidéo: Le jeûne, une nouvelle thérapie
Et si la clé du bonheur résidait dans le jeûne ?
Le jeûne? Voilà des années que des francs-tireurs de la médecine travaillent sur la délicate question du jeûne. Et si la clé du bonheur résidait dans l’abstinence ?
4 janvier 2008 – Jeûner un jour par mois pourrait protéger contre les troubles cardiovasculaires. C’est du moins ce qu’indiquent les résultats d’une enquête préliminaire menée par des chercheurs du Intermountain Healthcare de Salt Lake City, aux États-Unis.
Le taux de troubles cardiovasculaires chez les mormons (membres de l’Église des saints des derniers jours, basée à Salt Lake City) a attiré l’attention des chercheurs américains. Ils ont remarqué qu’il était nettement inférieur à celui des autres citoyens américains.
On a d’abord attribué cette différence au fait que cette Église recommande à ses adeptes de s’abstenir de fumer et de boire de l’alcool. En fouillant davantage, l’équipe de chercheurs a trouvé une autre hypothèse qui pouvait expliquer cet écart : les mormons jeûnent le premier dimanche de chaque mois en sautant deux repas sur une période de 24 heures.
Les chercheurs ont alors analysé les dossiers médicaux des patients du centre médical Intermountain ayant subi une radiographie des artères coronaires. Selon leurs résultats, les patients qui pratiquaient le jeûne mensuel couraient environ 40 % moins de risque de souffrir d’obstruction des artères, comparés à ceux qui ne s’adonnaient pas à cette pratique.
Après avoir pondéré leurs résultats selon les facteurs tels que le tabagisme et la consommation d’alcool, les chercheurs ont conclu que la pratique mensuelle du jeûne demeurait le facteur de prévention le plus significatif.
Ces résultats ne prouvent toutefois pas que la pratique du jeûne puisse contribuer à prévenir les troubles cardiovasculaires, reconnaissent les auteurs de l’étude. L’hypothèse vaut malgré tout la peine que l’on mène des études plus poussées à ce sujet, ajoutent-ils. Selon eux, il pourrait exister des raisons médicales justifiant de sauter quelques repas sur une base régulière. Une notion qui est loin de faire l’unanimité chez les médecins et les nutritionnistes.
Pierre Lefrançois – PasseportSanté.net
D’après Associated Press
la pratique sportive et le Ramadhan
Pour bon nombre de spécialistes, le sport et la santé vont de pair. En est-il de même pour la pratique sportive et le carême ? El Watan Week-end tente d’y répondre.
Peut-on continuer à «avaler» des kilomètres à vélo, faire son footing habituel, ou tout simplement entretenir son corps en pratiquant une activité sportive au cours du Ramadhan, et ce, sans danger ? La réponse est oui, comme nous l’indique le docteur Samir Taïri, spécialiste en médecine du sport au niveau de CNMS : «Bien sûr que tout citoyen peut faire du sport, mais je précise bien que ceci est valable pour quelqu’un qui n’est pas malade et ne suit aucun traitement et n’est suivi pour aucune pathologie.
Maintenant, pour les gens hypertendus, il leur est souvent conseillé de faire du sport. Pour le cas des diabétiques, on doit savoir préalablement quel type de diabète présente le sujet. S’il est de type 1 ou 2. Parfois, on interdit même aux malades de faire carrément le jeûne. Mais il est clair que seul le diabétologue est en mesure de décider, car c’est lui le spécialiste.»
Précautions
Continuer à exercer une pratique sportive en plein mois de Ramadhan reste possible, mais il faut prendre des précautions afin de ne pas mettre sa santé en danger. Wahid Bourzag, conseiller en sport et spécialiste en préparation physique à l’université de Bordeaux, explique : «On peut faire du footing, de la gymnastique ou un travail de renforcement musculaire, il suffit de réduire le volume de travail par rapport à l’iftar, tout en veillant à rééquilibrer ce qu’on a perdu lors du repas.»
Le médecin sportif et nutritionniste, Toufik Loucif, partage le même avis en ajoutant : «Il est conseillé de pratiquer une activité physique, mais à certaines conditions, surtout les dix premiers jours, car il faut que le corps s’habitue au changement du contenu alimentaire et des horaires. Parce qu’on change tout, le temps de sommeil, notre alimentation…» Le choix de l’horaire d’entraînement est important pour l’organisme.
Celui-ci doit intervenir 1h30, voire 2 heures avant de rompre le jeûne ou bien après le f’tour. «Dès lors qu’il y a un changement dans les habitudes, cela suppose aussi des modifications physiologiques et psychiques. Donc, au début, il faudra réduire la durée et l’intensité des entraînements. Il faut laisser au corps le temps de s’adapter particulièrement la première semaine, ceci est également valable pour les sportifs de haut niveau», prévient le docteur Taïri. De son côté, le docteur Toufik Loucif explique pour sa part que l’entraînement peut également présenter des risques.
Adaptation
«Le principal danger est l’hypoglycémie. Il faut être prudent pendant les 10 premiers jours parce qu’il y a une modification profonde des habitudes alimentaires, encore plus pour les diabétiques qui font du sport, ceux qui ont de la tension. Ils ont déjà un problème de santé. Ils doivent être vigilants, surtout au début, marcher tout doucement. Il faut que ça soit du sport pour le plaisir. Il y a aussi le risque de déshydratation, surtout lorsqu’on jeûne pendant plus de douze heures. Il y a aussi l’hyperthermie lorsqu’il fait très chaud.
La grosse fatigue qui peut intervenir après la 2 et 3 semaines du Ramadhan et les accidents musculaires sont les autres risques des blessures lors de la pratique sportive.» Si le sport est toléré au mois de Ramadhan, il faudra éviter certaines disciplines. C’est l’avis du docteur Samir TaÏri : «Logiquement, quand on fait un sport de loisir, l’intensité diminue. Par contre, il faudrait faire très attention pour des disciplines telles que la gymnastique, les sports mécaniques ou les sports de montagne.
Car la réduction de la vigilance peut engendrer des blessures. Le manque de sommeil peut aussi provoquer un stress physique.» De son côté, le docteur Toufik Loucif dit qu’on peut maigrir en faisant du sport et en faisant carême. Ceci en ayant une bonne hygiène alimentaire et éviter les sodas et les plats copieux. Pour les amateurs de sports de loisir, le repas du shor est important, affirme le docteur Loucif : «C’est le meilleur repas pour pouvoir tenir le lendemain, encore plus pour la personne qui souhaiterait faire du sport. Il faut prendre un féculent, du couscous, on peut aussi manger de la viande, des fruits, des yaourts. Il faut prendre un repas assez consistant pour pouvoir tenir le lendemain.»
Haut niveau
Pour Wahid Bourzag, qui était entraîneur adjoint au NA Hussein Dey, il estime qu’un athlète d’élite, qui a l’habitude de s’entraîner sept fois par semaine, parfois 2 fois par jour, peut faire des exercices intenses parce que son corps est habitué à ça. «Quelqu’un qui s’entraîne pendant plus de 7 ans sept fois par semaine, qui est habitué à jouer des matches, à faire des stages et à s’entraîner matin et soir, son corps n’est pas comme celui d’un amateur qui fait du sport pour entretenir sa santé.
Il a juste besoin de temps d’adaptation pour son corps. Il peut attaquer les exercices intenses.» Mais pour cela, il faut adapter un programme. «Je me rappelle, quand j’étais à l’USMA avec Saâdi, on a passé 21 jours en France. On avait commencé notre préparation tout doucement en faisant des exercices à base d’endurance, de souplesse et de coordination.
On n’avait pas fait des exercices intenses. La seconde semaine, on avait augmenté la charge. La troisième semaine, on avait terminé très fort et on avait joué des matches amicaux contre des équipes professionnelles en France. On n’avait, à l’époque, enregistré aucun blessé», avant d’ajouter que si des équipes ont des matches à jouer dans la journée, il faudrait absolument qu’elles s’entraînent à l’heure du matche au moins trois à quatre séances.*Farouk Bouamama/ El Watan-vendredi 19 juin 2015
***La pratique du sport pendant les journée du Ramadan
Beaucoup de jeunes font du sport durant le mois de ramadan. Ce qui nous a amené à vous donner un ensemble de conseils pour pratiquer votre sport sans risquer sa santé :
Les spécialistes recommandent de faire le sport, deux heures avant la rupture du jeûne, avec précaution pour ne pas abaisser son niveau de glycémie et donc épuiser son énergie. L’énergie perdue durant cette période va être rattrapée durant la coupure.
Certaines personnes préfèrent pratiquer leur sport favori : la marche, le basket Ball, le football ou autre durant la matinée mais il faut être très attentif pour garder un bon niveau de glycémie dont en servira pour continuer, en bon état, notre journée en jeûne. Dès qu’on se sent fatigué, il faut immédiatement s’arrêter.
Choisissez les lieux les plus aérés pour faire le sport comme les forêts et les jardins cela vous permettra de bien profiter de l’oxygène, un élément essentiel pour chaque jeûneur. Dès la rupture, il faut compenser l’eau perdue durant la journée en buvant une quantité importante d’eau et de liquide, évitez le plus possible le thé et le café.* source: RFM
*********
Est il permis de se livrer à des exercices sportifs en Ramdan? Je veux maintenir ma forme en pratiquant le jogging et l’altérophilie. Mais j’ai appris qu’il n’est pas permis de se livrer à ces pratiques au cours des journées du Ramadan car cela peut avoir une incidence (négative) sur le jeûne..Est-ce exact?
Louanges à Allah
Le maraton , la natation et d’autres sports pareils sont en principe permis. Ils ne peuvent être interdits que quand un facteur (exogène) s’y grève. Mais cela n’a aucun rapport avec le jeûne ou son abandon, en principe. Cepndant, on peut dire: si la pratique de ces sports est de nature à affiblir le jeûneur, à le fatiguer au point de le rendre incapable de particpiper aux prières surérogatoires, elle devient réprouvée en rasion de ce qui en découle en termes de perte touchant une des vertueuses fonctions du mois de Ramadan. Si la pratique des dits sports entraîne la faiblesse du corps et le désir de mettre fin au jeûne ou la négligence des prières prescrites en groupe, elle est alors interdite. Si la pratique n’entraine pas l’abandon d’une obligation ou l’omission d’une pratique méritoire, rien n’empêche qu’on s’y livre car elle n’est pas réprouvée ni pendant le jeûne ni en dehors du jeûne.
: au cours des nuits du Ramadan, des jeunes organisent des compétions sportives. Quelle orientation leur donnez vous?
Si on veut se divertir grâce à la pratique d’un sport licite comme le football pratiqué avec modération, nous n’y voyons aucun inconvénient puisqu’il s’agit de s’entrainer , de se donner de la force, de se divertir et se débarsser de l’ennui.» Extrait de Liqaa al-bab al-maftouh (13/116).
Voici quelques conseils et orientations relatifs à la question:
- éviter les exercices sportifs violents pendant la journée du Ramadan, notamment quand il fait chaud. La chaleur aggrave la déhydratation , ce qui provoque une sécessreche chez le jeûneur.
- Le meilleur temps pour pratiquer le sport pendant le mois de Ramadan est les moments qui précèdent direcgement la ruptuire du jeûne ou deux heures ou trois après celle-ci. On ne pratique pas le sport immédiatement après avoir rompu le jeûne car pendant ce temps toute l’énegie du corps est impliquée dans le prcocessus de digestion.
-il est préfarable de se livrer aux exercices sprotifs en des endroits bien climlaisés et éloignés de la pollution et des rues bondées.
- Il est préférable que le type de sport à pratiquer pendant le Ramadan soit léger et non exténuant, comme la marche et les simples excerices d’entretien physique.
- Il faut être modéré dans l’exercice sportif pour éviter qu’il n’absorbe la majeure partie du temps. Il faut lui réserver un temps déterminé. Il convient d’attirer l’attention sur le fait que l’exercice du sport en général et pendant le Ramadan en particulier ne doit pas nous divertir de ce qui est plus important en fait d’activités religieuses et profanes
Allah le sait mieux.*source: islamqa.info/fr/
***Le sport c’est bon pour la santé… on dit d’ailleurs qu’il a un effet positif sur la qualité du sommeil. Mais justement, qu’en est-il du sommeil pendant le mois de Ramadan ? Pour ceux qui pratiquent beaucoup de sport durant Ramadan, le repos est souvent mis à rude épreuve pendant le mois sacré. Les gens veillent tous les jours jusqu’à l’aube, ce qui a pour conséquence de réduire les capacités physiques et intellectuelles, d’augmenter les risques d’accidents professionnels, de la route, et aussi d’augmenter les taux de glycémie et de pression artérielle.
Pour rester efficace au travail, il est conseillé de ne pas veiller au delà de 23h30, afin de dormir au moins 7 à 8h d’affilé. C’est le temps minimum dont le corps à besoin pour récupérer !
Si vous ne pouvez résister à l’envie de veiller un peu le soir, fixez vous des limites (2 ou 3 sorties par semaine) et prévoyez alors une sieste dans l’après-midi, lorsque vous rentrez du travail. Ceci est d’autant plus important si vous pratiquez une activité physique en fin de journée.
La 3ème semaine du mois de Ramadan est une période difficile, le corps est fatigué après 2 semaines de jeûne, il faut donc être très prudent…la modération reste le maître mot surtout si vous décidez de faire du sport en fin de journée, avant la rupture du jeune. Il faut être progressif, évitez les sports violents ou qui demande un gros effort physique et être à l’écoute de son corps. Marcher, faire un peu de vélo ou nager avant la rupture du jeûne, et surtout ne pas forcer et s’arrêter dès que le corps envoie des signaux de détresse : douleur au niveau de la poitrine, difficulté respiratoire, essoufflement, malaises… Pensez à bien vous réhydrater pendant le ftour, pour compenser les pertes en eaux accumulées pendant la journée et pensez également à vous reposer après l’effort pour que votre corps puisse récupérer.
Activité | Kcalories/Heure |
---|---|
Sommeil | 60 |
Assis au bureau | 100 |
Marche normale | 180 |
Conduite auto avec trafic intense | 190 |
Yoga | 210 |
Golf (sans voiturette) | 385 |
Jogging léger combiné avec marche | 420 |
Tennis | 425 |
Vélo effort léger | 500 |
Danse aérobique | 525 |
Jogging à 8km/h | 560 |
Natation | 624 |
Football | 630 |
Course d’endurance | 635 |
Escalade | 770 |
Sprint | 1400 |
Source : Apports nutritionnels conseillés pour la population française (Afssa)
**Un f’tour au resto
un menu ramadanesque aussi savoureux que chez soi
il existe plusieurs restaurants qui proposent des menus au choix
Certains restaurants de la capitale-Alger, ne se contentent plus d’ouvrir après le f’tour, ou pour les clients étrangers de passage. Cette année, la tendance est de concocter un menu ramadanesque aussi savoureux que chez soi. El Watan Week-end a testé le f’tour au restaurant !
«Ça peut paraître impersonnel de ne pas manger en famille pendant la période du Ramadhan, cependant ça rend service, quand on n’est pas de la région ou que l’on n’a pas envie de rester seul dans son appartement», déclare Salim Taboune, ingénieur, 34 ans, vivant seul dans un appartement du centre-ville d’Alger. Il passe toute la journée dans son bureau, à l’approche de l’heure du f’tour, il se dirige vers un restaurant qui ouvre généralement à 19h30 «J’essaye de ne pas aller au même endroit pour diversifier les saveurs et puisque je suis un curieux, je prends le risque d’expérimenter de nouvelles tendances culinaires. C’est la seule période de l’année où je peux manger autre chose qu’un chawarma !»
Si vous n’êtes pas aventurier comme Salim, il existe plusieurs restaurants qui proposent des menus au choix, comme Le Comptoir situé au Paradou qui propose deux formules, l’une traditionnelle, avec hrira, bourek, tadjine, caviar d’aubergines et l’autre avec des saveurs occidentales, salade variée, brochettes marinées et tadjines. Le tout emballé dans une ambiance musicale et un cadre qui suggère la détente. «Je suis venue avec des amis pour un f’tour au Comptoir sans savoir exactement avec quoi nous allions rompre notre jeûne», avoue Fahima, une Algéroise aimant découvrir les endroits «surprenants» d’Alger, elle y vit et travaille, ceci ne l’empêche pas de faire des entorses aux traditions qui nous clouent autour de la table familiale. «Nous avons d’abord été accueillis par le personnel souriant et chaleureux, qui nous a installés, on nous a offert du lait et des dattes mielleuses et différentes salades aux poivrons frais et aubergines. Nous avions commandé les deux menus afin d’explorer les saveurs que le chef préparait sous nos yeux, non loin de notre table», explique Fahima.
«J’aime particulièrement ce restaurant, puisque je m’y sens comme chez moi ou presque ! Je pense qu’en Algérie, on sous-estime le savoir-faire et le produit algérien, au profit des marques occidentales. Ce n’est pas parce qu’un restaurant est situé à Hydra ou Dély Ibrahim que ça fait de lui un restaurant de riches ou mal fréquenté !» Les restaurants qui ouvrent pendant le Ramadhan c’est une tendance, et aussi un pari audacieux de restaurateurs passionnés. «Au-delà de l’aspect consommation qui dénature notre métier, il y a aussi l’envie de promouvoir tout au long de l’année les arts culinaires de chez nous et faire sortir les gens de chez eux. Le Ramadhan coïncide avec la période estivale depuis quelques années, c’est un défi pour nous de faire en sorte que nos clients mangent bien et surtout mieux !», affirme Rédha, chef cuisinier et restaurateur. *Faten Hayed -El Watan-19.07.2013.
**conseils diététiques pour la rupture du jeûne
Le jeûne ou le jeun présente plusieurs bienfaits pour la santé.
Juste pour vous présenter un exemple des travaux scientifiques qui ont révélé que cette pratique est une bonne méthode pour maigrir et avoir une bonne ligne.
Jeûner c’est donner ainsi à l’estomac et aux intestins un repos bien mérité après l’énorme travail qu’ils ont effectué pour digérer le volume de nourriture consommé et dont les gens se gavent sans la moindre considération.
Aussi des études scientifiques ont démontré que la poursuite d’une période de jeun d’une semaine permettrait de diminuer de façon significative le nombre des maladies et notamment le cancer.
Il suffit en effet de quelques jours pour purger le corps d’une quantité importante de toxines.
Avant de présenter brièvement les bonnes pratiques pour la rupture du jeûne, il importe de noter que comme les lois coraniques le stipulent, soyez certains que vous êtes raisonnablement en bonne santé.Et que n’avez aucune de ces affections ou maladies parce que vous pouvez être indisposé.
Pour ce qui de la réalimentation après, le passage brutal d’une alimentation traditionnelle au jeûne proprement dit est à éviter, afin de ne pas créer de choc désagréable dans les fonctions physiologiques.
Il faut aussi faire attention à ce qu’on mange surtout au début. En effet, dés qu’on commence à se réalimenter, la faim revient au triple alop.
D’ailleurs à ce sujet, le prophète Mohammad (SAAS) lui-même invite les fidèles à éviter de déséquilibrer leur régime alimentaire habituel en le changeant
C’est d’ailleurs pourquoi, il aimait conserver son régime et il recommande de veiller à l’heure de la rupture, à la mise en marche progressive de l’appareil digestif à travers la prise d’une boisson sucrée ou de l’eau avant les repas consistants.
Pour atteindre ces objectifs, il faut respecter les trois consignes qui commencent par effectuer des paliers alimentaires de réduction, jeûner et enfin se réalimenter progressivement.
A noter qu’après cela les mécanismes instinctifs du corps fonctionnent correctement, Il est donc facile de se laisser guider par l’instinct alimentaire vers un fruit ou un légume.
Mais attention, manger bouchée par bouchée, juste assez pour se nourrir mais pas davantage.
Au début, l’organisme ne supporte que de petites quantités de nourriture.
Pour ce faire, il est recommandé comme premier repas un bouillon de légume.
C’est la fameuse chorba c’est-à-dire soupe que les gens de l’Afrique du nord consomment énormément pendant le mois de ramadan.
En effet, il est fortement conseillé d’apaise d’abord ses sensations de soif et de faim qu’il a accumulées au cours de la journée et ce en consommant un aliment sucré et de bien s’hydrater pour nourrir rapidement l’organisme.
C’est ainsi que les dattes ou les fruits sont conseillés au moment de la rupture.
Une boisson sucrée, de préférence pas trop chaude, est aussi recommandé. Ça peut être un thé, un café, de la bouillie faite à base de céréales.
Si après cette réhydratation vous avez envie d’un repas, sachez qu’il ne doit pas être lourd.
Manger une deuxième fois, soit 2 à 3 heures après la rupture est plausible.
Mais le repas ne doit pas non plus être trop lourd puisque les aliments consommés seront stockés, et non assimilés par l’organisme.
Pour respecter cette directive, un potage, une viande blanche ou du poisson accompagné de légumes et de féculents sont les plus conseillés.
Il faut surtout éviter de manger les aliments énergétiques trop gras, surtout les graisses animales et les féculents sous forme de fritures.
Une chose est importante c’est le petit-déjeuner. C’est un repas à ne pas omettre.
Pour ce dernier repas tout est permis, fromage, viandes, sucres rapides, potages.
Ils permettent de bien hydrater le corps de manière à constituer des réserves en eau afin d’éviter la déshydratation au cours de la journée.
Finalement il est normal de dire que ramadan est une épreuve difficile pour le corps. C’est pour cela le jeûneur doit connaître le rôle des différents aliments pour mieux résister à la faim et à la soif au cours de la journée.
Une chose est certaine c’est que la meilleure manière de le supporter est d’avoir une alimentation variée et saine.
Bon jeun et faites attention à votre santé.
Le jeun est pour ceux et celles qui sont capables de le faire.
* source: dali-najeh.com
Premier jour du ramadan: mercredi 10 juillet 2013
Dans le calendrier musulman, le mois dure 29 ou 30 jours et une année compte 12 mois lunaires, c’est-à-dire 354 ou 355 jours. La date du début de Ramadan se décale en moyenne de 11 jours chaque année.
Le début du ramadan est déterminé par l’observation visuelle du premier croissant(Al Hilal), le soir de la dernière nuit du mois de Châabane. Dans le cas où la lune est cachée par les nuages, le mois de ramadan compte en tout 30 jours. A cause de cette différence d’un jour, la date du mois de Ramadan varie selon le pays où vous êtes. La date du 1er jour du mois de ramadan 2013/1434 sera le 10 juillet 2013 inchaâlah (plus au moins un jour, selon le pays).
l’annonce officielle de la date du début du mois de Ramadan de 2013/1434 est donnée par les autorités responsables pour chaque pays. Nous vous souhaitons un bon mois de ramadan de l’année 2013/1434 et un bon jêune.
**Le ramadan 2013 – 1434 devrait débuter in cha’a-Llah aux alentours du 9 ou du 10 juillet 2013
Des millions de fidèles musulmans à travers le monde attendent avec impatience, le premier jour de jeûne du ramadan 2013, et se préparent à entamer le mois le plus sacré de l’islam. C’est durant le mois de ramadan que le coran a été révélé au prophète Mohammed Sallallahou aleh oua Sallama. Le ramadan 2013 – 1434, en Arabie Saoudite débutera mercredi 10 Juillet inchaAllah, selon les dernières informations.La nouvelle lune n’étant pas observée lundi, le mois de Shaaban comptera donc 30 jour et s’achèvera mardi. L’Algérie, l’Égypte, l’Australie, Singapour, l’Indonésie, la Malaisie, la Russie ont indiqué qu’ils commenceraient le jeûne du mois de Ramadan le 10 juillet. Les calculs astronomiques donnent souvent lieu aux débats au sein de la communauté de croyants. A qui faire confiance en effet ? Pour les sages du culte musulmans la réponse est simple. C’est à la lune et aux calculs astronomiques que l’ont doit l’établissement du premier jour du jeûne. Comme l’année dernière, ramadan 2013 aura lieu en plein été. Un atout pour les élèves et les étudiants qui seront en vacances et pourront gérer leur temps comme ils l’entendent, mais une période plus chaude que le reste de l’année.
**L’oeil nu nous a trompés
Cette année, nous avons raté le début du Ramadhan
Cette année, la recherche à l’oeil nu de la nouvelle lune du mois de Ramadhan a, encore une fois, contredit le calcul des spécialistes. Ces derniers n’ont pas hésité à annoncer publiquement que nous avons raté le début du Ramadhan. D’autres pays, comme l’Arabie Saoudite, se sont empressés de rectifier le tir en reconnaissant l’erreur, chez nous c’est le black-out total. Au ministère des Affaires religieuses, on plonge la tête dans le sable et on croit que, de cette manière, personne ne saura rien.
Les citoyens se sont demandé ce qu’il y avait lieu de faire et, comme toujours, personne en face pour leur répondre. Quel gâchis!
La nuit du doute
Le niveau de développement de la science dont dispose l’humanité de nos jours est si avancé et la technologie est si précise que, lorsqu’il s’agit de déterminer la naissance de la nouvelle lune, la probabilité d’erreur est pratiquement égale à zéro. Mais malgré cela, on continue toujours et encore à recourir à la nuit du doute. Il est franchement difficile de savoir si un jour viendra où, enfin, on n’attendrait pas jusqu’à la dernière minute pour savoir si, oui ou non, demain il fera Ramadhan.
La nuit du doute s’est instauré au fil du temps pour s’imposer comme un rite incontournable deux fois par année: la première c’est lors de la 29ème nuit du 8me mois lunaire Châabane où un groupe de gens «de confiance» devrait tenter de voir, à «l’oeil nu», la naissance de la nouvelle lune et l’annoncer aux musulmans signifiant par là le début du mois sacré (l’absence de vision entraîne le report du début du Ramadhan d’une journée) et la seconde fois, c’est lors de la 29ème nuit du Ramadhan pour annoncer la fin du jeûne, la fête de l’Aïd et le début du mois de «Chawal» en même temps.
La nuit du doute est une occasion de divergence, une de plus, entre les pays musulmans qui, pratiquement, ne commencent jamais le Ramadhan en même temps et ne fêtent, de ce fait, pratiquement jamais l’Aïd le même jour. Et dire pourtant, que Ramadhan, qui est le mois de la Révélation, est d’abord un mois rassembleur!
L’oeil nu nous a trompés
Malgré les calendriers établis bien à l’avance par les spécialistes, et qui avaient prévu le mardi 9 juillet comme premier jour du Ramadhan pour cette année, les pays musulmans ont, encore une fois, préféré faire confiance à l’oeil nu plutôt qu’à la science et, en déclarant le mercredi 10 juillet 2013 comme premier jour du mois sacré, ils ont surtout maintenu leur défi entêté à l’égard de la science et du bon sens.
Le débat, entre les adeptes des calculs et ceux de la vision à l’oeil nu, n’est pas nouveau. Les uns s’accrochent au sens littéral du hadith du Prophète (Qsssl) «faites le jeûne à sa vue (la lune) et rompez le jeûne à sa vue» alors que les autres, partant de l’idée qu’il y a la vue directe (à l’oeil nu) et celle indirecte (effectuée grâce aux observations et aux calculs), préfèrent plutôt celle qui permet une meilleure précision et une marge d’erreur plus réduite, c’est-à-dire celle indirecte. Il ne sert à rien de revenir ici sur les innombrables possibilités d’erreurs dans le cas de l’observation à l’oeil nu, d’autant plus que chez certains courants de pensée (le madh’hab hanbalite par exemple), la vue d’une seule personne peut servir de prétexte à la détermination du début du mois de Ramadhan.
Ce qui s’est passé cette année c’est que, après avoir fait du mercredi 10 juillet le premier jour de Ramadhan, les musulmans se sont rendus compte qu’il fallait commencer une journée avant. En d’autres termes, l’oeil nu nous a trompés et, en commençant mercredi au lieu de mardi, nous avons raté le début réel du mois sacré d’une journée. L’Arabie Saoudite s’est aussitôt dépêchée d’annoncer cela officiellement en reconnaissant l’erreur de l’observation par ses commissions et, chez nous, un astronome célèbre a aussi confirmé que «nous avons perdu une journée au début de Ramadhan». Lorsqu’on tourne le dos à la science, il est normal que de telles situations arrivent fréquemment. Il ne s’agit plus, de ce fait, d’analyser l’erreur ou de la condamner, mais plutôt de la réparer.
Lorsqu’on est dans une situation comme celle qui est nôtre cette année, c’est-à-dire lorsqu’on a commencé Ramadhan avec un jour de retard, que faut-il faire? Il y a à cela deux attitudes possibles.
La première est de ne rien dire et d’agir comme si de rien n’était. C’est une attitude hypocrite dont la conséquence est de se taire sur l’erreur alors qu’il convient de la réparer. C’est malheureusement l’attitude de notre ministère des Affaires religieuses qui n’a pas soufflé un seul mot sur la question alors qu’il est le premier responsable dans ce domaine.
La moindre des choses aurait été de porter l’erreur à la connaissance des citoyens pour que chacun sache exactement où en est son jeûne.
La seconde est de reconnaître l’erreur, ce qui est déjà plus honnête. Mais au-delà de la reconnaissance qui relève de l’honnêteté, il y a la journée perdue qu’il convient de récupérer. Et c’est justement là que se pose le problème cette fois. Quand récupérer la journée perdue?
Irrecevable fetwa des astronomes
Devant le silence incompréhensible du ministère des Affaires religieuses, certains astronomes de chez nous ont déclaré que «jeudi 8 août 2013 sera le premier jour du mois lunaire de Chawal mais pour récupérer la journée perdue du début de Ramadhan, le premier jour de l’Aïd sera le vendredi 09 août». Certes, nous ne mettons pas en cause leur bonne intention, mais il n’en demeure pas moins que nous rejetons leurs paroles dans le fond et dans la forme, ou en gros et en détail comme aiment à dire certains. Pourquoi?
Avant de répondre à cette question, rappelons d’abord ce qu’est Ramadhan et ce qu’est l’Aïd. Ramadhan est le mois désigné par Dieu pour l’accomplissement du jeûne qui constitue le quatrième pilier de l’Islam. Nul autre moment de l’année n’est concerné par le jeûne obligatoire. Il suffit, à cet effet de rappeler le verset 185 de la sourat el Bakara qui annonce clairement ce qui suit: «Le mois de Ramadhan au cours duquel eût lieu le Tenzil (Révélation) du Coran comme guide aux hommes et comme preuves de la bonne direction et du discernement. Quiconque d’entre vous aperçoit le mois, qu’il y observe le jeûne (…)». De ce fait, sur le plan temporel, le jeûne des musulmans commence le 1er jour du Ramadhan et se termine le dernier jour du mois.
L’Aïd, de son côté est le jour où les musulmans fêtent la rupture du jeûne. C’est-à-dire le 1er Chawal. C’est une journée de célébration du passage d’une étape à une autre. Durant cette journée, il est formellement interdit aux musulmans de jeûner et ce afin de marquer, d’une part, la rupture avec le mois qui vient de s’écouler et, d’autre part, de profiter de la fête. Cette interdiction que tous les courants de pensée retiennent (ce qu’on appelle un ijmaâ ou un consensus) provient du hadith rapporté par Omar Ibn el Khatab et selon lequel le prophète Qsssl avait dit «(…) votre rupture du jeûne…» (fitroukoum min sawmikoum)
A partir de ce qui précède, il résulte que l’on ne doit pas jeûner le 1er Chawal. De ce fait, proposer vendredi 9/08/2013 comme premier jour de l’Aïd revenait à jeûner le jeudi 1er Chawal, c’est-à-dire exactement quand il ne fallait pas. Du point de vue religieux, cette proposition est incorrecte car elle est en opposition claire avec le Coran et avec la tradition du Prophète (Qsssl).
Du point de vue logique, elle n’est pas meilleure car s’il l’on peut dire que le 1er de tel ou tel mois tombe un jeudi ou coïncidera avec un vendredi ou autre, nous ne pouvons absolument pas dire que le premier du mois tombe le 6 du mois ou que vendredi correspondra à un mardi car cela relève de l’aberration. Or la proposition des astronomes qui nous était tombée sous le nez disait exactement la même chose: «Jeudi sera le premier Chawal, mais pour récupérer la journée perdue, vendredi sera le premier jour de l’Aïd.» En d’autres termes cela revenait à dire que le 1er jour de Chawal cette année était jeudi dernier, mais que le 1er jour de Chawal serait cette année vendredi ou, par exemple, le 1er jour de février sera un jeudi mais nous commencerons effectivement le mois le vendredi.
Une fetwa tout simplement insensée et donc irrecevable. Pour rectifier une erreur, ces messieurs ont en commis une plus grande et plus grave encore. Dans l’annonce de ces astronomes, il y a, en fait, deux parties.
La première concerne la détermination du début du mois lunaire Chawal et la seconde comprend une fetwa. Il va sans dire que, pour ce qui est de la première partie, nous ne pouvons qu’acquiescer car cela relève de la compétence des concernés et, bien sûr, lorsque des spécialistes parlent, il convient de les écouter. Mais pour ce qui est de la seconde partie, c’est-à-dire la fetwa, nous ne croyons pas qu’ils soient aptes à en émettre car cela sort de leur sphère de compétence et lorsqu’un non-spécialiste s’occupe de ce qui ne le concerne pas, la probabilité est grande pour qu’il fasse du n’importe quoi. La preuve!
Quel sens donner au silence du ministère?
La certitude est là, saisie par les astronomes, que nous avons perdu une journée dès le départ. Or, toute journée perdue de Ramadhan doit être récupérée, indifféremment de la raison pour laquelle elle a été perdue. Il reste alors de savoir comment récupérer cette journée?
Il ne peut y avoir de récupération collective obligatoire car nous ne sommes plus au mois de Ramadhan et, donc, la meilleure façon est d’informer les gens qu’ils ont une journée à récupérer au cours de l’année et de les laisser choisir, sur toute l’année lunaire, le moment opportun pour chacun de le faire car chacun est responsable de ses actes. Ceci n’empêche pas, par exemple, le ministère des Affaires religieuses, s’il le voulait, de décider d’une journée quelconque et d’inviter les Algériens à y faire le jeûne pour récupérer celle perdue, une journée qui ne sera pas obligatoire bien sûr, où chacun décidera selon sa propre situation et que ceux qui ne pourrons pas y faire le jeûne le feront soit avant soit après.
L’autre aspect lié à cette défaillance est celui se rapportant au fait de savoir si cette récupération est, oui ou non, accompagnée d’aumône. En effet, il est des situations où la récupération de journées perdues du Ramadhan s’accompagne de sadaka (aumône) obligatoire et les Algériens doivent savoir si telle est leur situation cette année ou non. C’est au ministère des Affaires religieuses qu’il appartient de nous le dire. Malheureusement, ce ministère qu’on n’a pas trop entendu dans ce débat sur la journée dont il a pourtant été l’artisan du ratage, s’est contenté d’annoncer – et de quelle manière! – la fin du Ramadhan et le début du mois de Chawal sans mot souffler à propos de la journée ratée au départ. Que faire?
En fait, face à cette dernière question, nous aurons trois types de réactions. Il y a d’abord ceux qui, n’ayant rien su parce que mal informés, ne se douteront même pas qu’ils ont une journée à récupérer. Ceux-là ne referont certainement pas cette journée. Ensuite, il y a ceux qui, bien qu’au courant de la chose, ne referont pas cette journée parce que le ministère des affaires religieuses n’a rien dit à ce propos. Et, enfin, il y aura ceux qui ont décidé de la refaire malgré le silence étonnant de ce ministère.
Reconnaissons tout de même que, encore une fois, la question mérite d’être posée: à quoi sert un ministère des Affaires religieuses?
Une annonce aussi claire de nos astronomes quant à la perte d’une journée de Ramadhan devait en principe, et sans conteste, donner lieu à une réaction de ce ministère parce qu’il s’agit là d’un sujet de haute importance pour les citoyens. Cette réaction du ministère n’est pas requise pour commenter la validité scientifique de l’annonce car cela le dépasse mais pour nous dire ce qu’il y a lieu de faire. Pour nous préciser si nous sommes tenus de récupérer la journée en moins et, dans ce cas, nous expliquer le comment de la chose (jusqu’à quand avons-nous la possibilité de le faire? Devons-nous accompagner la récupération de sadaka ou pas?) ou si, au contraire, nous ne devons pas la récupérer et, dans ce cas, nous expliquer pourquoi. Ce n’est ni compliqué ni sorcier. Ce qui l’est cependant c’est ce silence dans lequel le ministère en question s’emmure et… semble se plaire. Difficile de savoir ce que ce silence signifie et, surtout ce qu’il dévoile. En attendant, bonne fête de l’Aïd quand même! *L’Expression-10.08.2013.
**Comme en 2012, ramadan 2013 aura lieu en plein été. Un atout pour les élèves et les étudiants qui seront en vacances et pourront gérer leur temps comme ils l’entendent, mais une période plus chaude que le reste de l’année. En théorie seulement, car en juillet 2012, les trois premières semaines furent particulièrement fraîches pour la saison…Institué en l’an II du calendrier musulman, deux ans après l’hégire, qui correspond au départ du Prophète Muhammad (paix et bénédiction sur lui) de La Mecque à Médine, le mois de ramadan est le 9e mois du calendrier hégirien.L’année musulmane étant lunaire, contrairement à l’année chrétienne, qui se base sur le calendrier grégorien, chaque année ramadan « avance » de dix jours. *source: al-kanz.org
« L’Algérie ne connaîtra pas de vague de chaleur durant le mois de Ramadhan
Des températures normale et un temps clément
« L’Algérie ne connaîtra pas de vague de chaleur durant les mois de juillet et août, selon les prévisions saisonnières que nous avons établies. Toutefois il pourrait y avoir un pic de chaleur de deux jours », a déclaré à l’APS, le directeur du centre de climatologie national à l’ONM, Djamel Boucherf
Le mois du ramadhan de l’année dernière en Algérie a enregistré, notamment durant la deuxième quinzaine, des températures caniculaires.
M. Boucherf a précisé que les températures durant les mois de juillet et août seront de 30° à 31° pour les régions du nord du pays, entre 36° et 37° pour les hauts plateaux et près de 40° pour les régions du sud.
Il a soutenu, dans le même cadre, que selon prévisions réalisées par l’ONM il n’y aura pas de vague de chaleur de 15 jours comme celle enregistrée durant le mois de Ramadhan de l’année passée.
L’absence de transition entre l’hiver et l’été conséquence des changements climatiques (ONM)
L’absence de transition entre la saison d’hiver et l’été cette année en Algérie, est la conséquence de la variabilité et des changements climatiques dans le monde mais aussi en raison de la position géographique du pays, situé entre la Méditerranée et l’Afrique, a indiqué mercredi un responsable de l’office national de la météorologie (ONM).
« L’Algérie est soumise à une variabilité climatique due à sa position géographique comprise entre la Méditerranée et le continent africain. Elle est située dans les régions de météo dite modérée, ni chaude, ni froide », a déclaré à l’APS, le directeur du centre de climatologie national à l’ONM, Djamel Boucherf.
Il a expliqué que le relief algérien était « complexe » et que les eaux de la Méditerranée « étaient plus ou moins chaudes », ajoutant que ce phénomène d’absence de transition était la conséquence également de l’intensité de la circulation générale atmosphérique.
Interrogé sur les températures de cet été, M. Boucherf a indiqué que les prévisions saisonnières établies par l’ONM faisaient état de températures normales pour les mois de juillet et août.
« Pour établir les prévisions saisonnières (prévoir le climat moyen d’un, deux à trois mois), nous avons utilisé des indicateurs océanographiques et nous avons constaté que les températures du mois de juin étaient légèrement au-dessous de la normale. Nous prévoyons en juillet et août des températures proches de la normale », a-t-il relevé.
Evoquant les changements climatiques, M. Boucherf a expliqué que l’Algérie a subi un réchauffement climatique dû à une augmentation de température de 0.6° à 0.7° entre 1950 et 2010.
« Les changements globaux planétaires ont eu un effet sur les phénomènes extrêmes au niveau national notamment la vague de chaleur de 2003 et les vagues de froid de 2005 et 2012 qui participent de ces changements », a-t-il expliqué.*APS-10.07.2013.
**Ramadan en Islam
Le jeûne du mois de Ramadan est le quatrième pilier de l’Islam. Il est suivi par tous les musulmans dans le monde.Le Ramadan est un mois d’adoration d’Allah, le musulman est invité a faire plus d’effort pour suivre les règles et enseignement de l’islam.Le but du mois de Ramadhan est de purifier l’âme du musulman et aussi de le sensibiliser aux souffrances des pauvres.Le jeûne dure de l’aube au coucher du soleil pendant tout un mois. Le début du ramadan dans les pays musulmans est déterminé par deux méthodes : le calcul de la nouvelle lune ou par observation locale du croissant du début du mois lunaire. Certains pays suivent la déclaration de l’Arabie Saoudite pour annoncer le début du mois du Ramadan.
La philosophie du jeûne du ramadan
Le jeûne du ramadan est désormais un événement planétaire. Dans le village mondialisé, diplomates et chefs d’entreprise avisés l’ont déjà intégré à leurs agendas. Mois d’ascèse pour les uns, mois de bonnes affaires pour les autres, le ramadan impose un rythme nouveau qui dépasse le bouleversement des habitudes alimentaires.
C’est un verset du Coran qui institue le ramadan, neuvième mois du calendrier hégirien, en mois de jeûne : « Ô vous qui croyez ! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés. Peut- être serez-vous pieux ? »
Mais comme l’indique ce verset, le jeûne religieux est une pratique antérieure à l’islam. Les fidèles d’Abraham jeûnaient aux éclipses, aux équinoxes et aux solstices. La religion israélite prévoit des jeûnes périodiques, dont le Yom Kippour est le plus célèbre. Le carême est une période de 40 jours, où le chrétien se prépare chaque année à vivre les Pâques en jeûnant. Les Sabéens jeûnaient 30 jours par an ; les plus pieux jeûnaient le dimanche et le lundi. Zoroastriens, totémistes, prêtres indiens d’Amérique jeûnent à diverses occasions.
Selon les exégèses du Coran, la raison essentielle de ce jeûne est exprimée dans le verset : « Peut-être serez-vous pieux ? » La piété, l’investissement au service de Dieu, est donc l’objectif recherché par le jeûneur musulman.
Que la faim que nous ressentons au cours de ce mois nous rende plus sensibles au problème de la faim dans le monde
Que le partage que nous vivons pendant ce mois se transforme en habitude Bon Ramadan pour les musulmans et qu’il soit un mois de joie, de sérénité pour tous les Français, quelle que soit leur religion, quels que soient leurs horizons. Bon Ramadan ! **saphirnews.com
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**Vidéo: La Priere de L’Aïd el-Fitr à la Mecque
Fin du ramadan à Sidoarjo, en Indonésie-20 septembre 2009
* grande mosquee java indonesie (14.07.2011 Ramadan 2012)
L’Indonésie est le plus grand pays musulman au monde de part sa population, 200 millions d’habitants dont 90% de musulmans. A l’aube du mois saint du Ramadan qui a débuté cette année le 20 juillet 2012, les religieux veillent et tiennent à ce que les Indonésiens aient un comportement exemplaire
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Le mois de Ramadan 2012 débute ce vendredi 20 Juillet 2012 et se terminera vers le 19 août 2012.
Ramadan Mubarak!
Ramadan est le 9e mois du calendrier musulman. C’est le mois pendant lequel les musulmans pratiquent un jeûne ou sawm (saoum). Il marque le début de la révélation du Coran faite au prophète Mohamed (Paix Soit Sur Lui). Le Ramadan est un des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi, la prière, l’aumône et le pèlerinage.
La date de début du Ramadan varie chaque année car le calendrier musulman est fondé sur le cycle lunaire. Chaque début de mois est défini par l’observation du premier croissant de lune suivant la nouvelle lune. Pour le Ramadan 2012, les principales dates sont :
20 Juillet 2012: premier jour du mois de Ramadhan
14 Août 2012: Lailat al-Qadr (ou La nuit de la Valeur)
19 Août 2012: Aïd-Al-Fitr
26 Octobre 2012: Aïd-El-Adha
*Dans le calendrier musulman, le mois dure 29 ou 30 jours et une année compte 12 mois lunaires, c’est-à-dire 354 ou 355 jours.La date du début de Ramadan se décale en moyenne de 11 jours chaque année. (19.07.2012.)
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*Quelle sera la date de l’Aid al-fitr?
l’Aïd al-fitr devrait certainement être célébré le dimanche 19 août 2012 Inchallah
OummaTV s’est tournée vers l’astrophysicien Nidhal Guessoum pour tenter de connaître la date de l’Aid El fitr. Cet entretien a eu lieu à l’université de Sharjah (Emirats Arabes Unis), où Nidhal Guesoum est professeur.Auteur de « Réconcilier l’Islam et la Science Moderne. l’esprit d’Averroes » aux éditions Presses de la Renaissance, Nidhal Guessoum a travaillé au Goddard Space Flight Center de la Nasa (Etats-Unis), il est actuellement professeur à l’Université Américaine de Sharjah (Emirats Arabes Unis).
Se basant sur les données astronomiques, l’astrophysicien Nidhal Guessoum affirme qu’il sera impossible de voir le croissant lunaire en France, dans toute l’Europe, dans tout le continent américain et asiatique, ainsi que dans tout le monde musulman traditionnel le vendredi 17 août au soir. Il ne sera visible uniquement que dans une partie du sud-ouest de l’océan pacifique (depuis une île s’il en existe une dans cette région ou d’un bateau muni d’un télescope). Si le croissant est visible dans cette région du monde extrêmement isolée, faut-il pour autant fixer la date de l’Aïd al-fitr le samedi 18 août 2012 ? Il s’agit d’une question juridique (fiqh), où plusieurs réponses sont formulées selon les différentes écoles : entre celles qui requièrent une observation locale ou régionale, et celles qui acceptent les observations dans des régions « partageant une partie de la nuit avec nous autres ».
En France, le CFCM a opté pour une observation dans toutes les régions du monde. Voir à ce sujet l’entretien de Mohammed Moussaoui publié sur Oumma.com. En Arabie Saoudite, en Algérie ou en Égypte, les autorités religieuses ont opté pour une observation locale et régionale. En revanche, le samedi 18 août 2012 au soir, ce même croissant lunaire sera visible au télescope (aussi bien à l’ oeil nu qu’avec un télescope) dans une grande partie du monde, dont l’Égypte, la Libye, l’Algérie, le Maroc, et la péninsule arabique. En raison des conditions de visibilité très particulières pour la nuit du vendredi 17 août (depuis une île ou d’un bateau), l’Aïd al-fitr devrait certainement être célébré le dimanche 19 août Inchallah en France, ainsi que dans une majorité du monde musulman (Dieu est le plus savant). (oumma.com-11.08.2012.) voir vidéo: you tube
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*Les leçons du Ramadhan
L’après-Ramadhan consiste à faire son examen de conscience.
L’écart entre la théorie et la pratique est grand au sujet des principes religieux et l’amère réalité. Il nous faut réapprendre à éduquer et interpréter. La fin du mois du jeûne est une joie pour ceux qui ont vécu intérieurement ce pilier central de la foi: «Vous qui croyez, le jeûne vous a été prescrit…» (S2, V 183).
Ceux qui ont agressé, et violenté leur prochain, triché dans la balance et si peu travaillé ne pourront pas pleinement goûter la joie du devoir accompli. Ramadhan est un mois qui prépare l’examen de conscience et à assumer de manière responsable l’épreuve du vivre durant le reste de l’année.
Il ne fait pas partie des quatre mois sacrés (Rajeb, Moharem, Dhu el qaâda, Dhu el hijja), mais représente un temps fort de la pratique spirituelle. C’est le pilier le plus pratiqué, s’exprimant en abstinence. Nombre de musulmans ont perdu le sens du jeûne qui est lié à la liberté responsable pour se réformer sans cesse. A quoi sert-il de jeûner si on ne se corrige pas? Les dérives et les contradictions ont atteint un seuil intolérable en matière d’incompréhension du fait spirituel. Si durant ce mois, notre comportement est déraisonnable, comment serait-il juste le reste de l’année?Un acte libre
La spiritualité vraie consiste à faire librement l’expérience de la vie personnelle, intérieure, dont seul «Dieu» connaît la sincérité, nulle contrainte en religion. Le Jeûne se veut dans ce sens acte libre, maîtrise de soi, abstinence en vue d’un retour à l’essentiel, à la prime nature. Les censeurs n’ont pas le droit d’interférer dans la vie privée des gens. A quoi sert-il de jeûner pour se libérer et prendre du recul, si on n’en tire pas les leçons? «Ô vous qui croyez, le jeûne vous a été prescrit comme à vos devanciers» (S2, V183), ce verset, par lequel débute le passage coranique relatif au mois de Ramadhan, indique d’emblée l’universalité du jeûne qui est un rite présent dans toutes les traditions. Il se distingue des autres oeuvres d’adoration en ce qu’il ne consiste pas seulement à accomplir des actes prescrits mais à s’abstenir pour apprendre à se maîtriser. Son essence est immuable et ses visées sont culturelles, même si ses conditions et ses règles varient d’une forme traditionnelle à l’autre. Jeûner c’est s’abstenir, faire preuve d’élévation libre. Les actes dont il convient de s’abstenir comme l’absence de nourriture, de boisson et d’acte sexuel, en sont seulement la modalité la plus connue et courante. Le Coran utilise pour désigner le jeûne deux termes de la même racine: siyâm qui se rapporte exclusivement au jeûne légal, et sawm, qui désigne le jeûne en tant que tel.
Ce dernier terme n’apparaît qu’une seule fois dans le Coran où il est mentionné, de manière significative, en relation avec la vierge Marie: désespérée à la pensée du scandale que risquait de provoquer auprès des siens sa maternité exceptionnelle, elle reçoit de l’Ange Gabriel ce conseil: «Si tu vois quelque créature humaine, dis: J’ai voué un jeûne (sawman) au Tout-Miséricordieux et je ne parlerai aujourd’hui à aucun homme» (Cor. 19,36). Le terme sawm désigne donc ici un «jeûne de silence», une abstention de parole.
Une parole d’un compagnon du Prophète relate un fait significatif: «Je m’approchai de l’Envoyé et lui dis: ´´Donne-moi un ordre que je prendrai directement de toi!´´ Il répondit: ´´Adonne-toi au jeûne, car il n’a pas de semblable.» Il n’a pas de semblable parce que les mystiques et commentateurs considèrent qu’il est l’expression de la liberté responsable, dépourvu d’extériorité et de réalité propre, il est intime. Libre car nul ne peut vérifier si untel jeûne, hormis «Dieu». Le jeûne, un dévoilement intime des dispositions du croyant à maîtriser ses désirs et ses passions, c’est cela apprendre à vivre. Il ne s’agit pas de simples privations ou d’obligation imposée. Le Coran attribue au jeûne une forme de perfection. Il existe une analogie entre le jeûne et le pèlerinage. L’état de dépouillement et de sacralisation, ihrâm, comporte lui aussi des interdits, et des abstinences; comme le jeûne, il confère au pèlerin un statut spirituel élevé.
La différence réside dans le fait que, pour le jeûneur, cette qualité est intime, intérieure, tandis que le pèlerin manifeste ce lien intérieurement et extérieurement, dans les actes et rites. Les deux actes ne sont valides que s’ils sont libresPour apprendre à vivre ensemble
L’humain a besoin de maîtriser ses besoins et de prouver qu’il le fait par amour pour approcher le Créateur. Jeûner c’est vouloir atteindre une qualité, celle de se sentir libre, capable de dépasser la condition humaine, pour apprendre à vire ensemble. Cet acte est réalisé pour répondre à l’exigence de la Loi et dans le but de vivre une expérience spirituelle unique. Le jeûne est un secret intérieur pour tout autre que «Dieu», qui est Le seul à connaître sa réalité chez le jeûneur. Le «jeûneur» est celui qui vit pleinement cet état, et non celui qui est contraint d’avoir faim et soif. Sur le plan extérieur, le jeûne légal est donc une abstinence durant 29 ou 30 jours, selon le cycle lunaire, du lever au coucher du soleil, de nourriture, de boisson, de toutes- satisfactions de besoins charnels et de tout comportement violent et agressif. Sur le plan intérieure, il s’agit surtout de s’abstenir librement de toute mauvaise pensée, et de se souvenir sans cesse de la destination finale, l’au-delà du monde, devenir qui dépend beaucoup de la manière dont on se conduit avec autrui. Ainsi, jeûner n’est pas un simple acte mais un acte de libération et de sociabilité, l’abandon à la fois des actes de dépendance (tark) et d’égoïsme. Le jeûne permet de s’approcher d’une forme d’indépendance. Il est un acte religieux et moral qui permet de s’écarter de ce qui aliène et fait écran, entre le monde et l’humain, entre soi et l’autre.
Il s’agit d’un acte qui permet le dévoilement, en maîtrisant ses désirs et ses passions, en prenant du recul. Il ne s’agit pas d’un simple acte d’adoration, encore moins de privation. Le fait de jeûner est aussi un acte social qui est un moyen de penser aux défavorisés, aux pauvres, à ceux qui souffrent de la faim et des privations. Il permet de favoriser le vivre-ensemble. Le jeûneur doit prendre conscience de la valeur des biens octroyés, et par là, éviter à la fois le gaspillage et l’avarice.
Le jeûneur se réjouit de la fête de la rupture du jeûne (fitr), après avoir équilibré les droits du corps et de l’esprit. Dans un geste de satisfaction d’avoir patienté, il loue Celui auquel il se rattache. Il faut apprendre à pratiquer avec joie et humilité. La version idéologique de la religion contredit les principes de liberté, de civilité et de la culture de l’art de vivre. Puissent les leçons du mois de Ramadhan, qui a pris fin, aider chacun à s’impliquer pour faire reculer l’incivilité, l’ignorance et les dérives.
La responsabilité est collective en vue de retrouver le sens ouvert de la civilisation.(L’Expression-22.09.09.)
(*) Professeur en relations internationales
Mustapha CHERIF (*)
Ramadan et les musulmans diabétiques
Nouvel outil de suivi pour les malades
Il faut interdire le jeûne aux diabétiques à haut risque. L’accompagnement médical est primordial pour ces patients avant, pendant et après le Ramadhan.
Jeûner ou pas lorsqu’on est diabétique, la question doit être tranchée par le médecin traitant. Un sujet qui a fait, hier, l’objet d’une conférence de presse pour présenter un outil éducatif permettant aux patients diabétiques de mieux gérer leur maladie pendant le
Ramadhan. Initiée par le laboratoire Lilly en collaboration avec la Fédération internationale du diabète et la Société algérienne de diabétologie, cette nouvelle carte – la huitième inscrite dans le programme éducatif «carte de conversation sur le diabète» lancé en 2011 – vient apporter de l’aide aux patients pour gérer au mieux leur diabète pendant le Ramadhan. Il s’agit d’un outil innovant qui encourage la discussion et l’interactivité entre les patients sur la maladie, ses risques et ce qu’il faut faire en cas de complications liées au jeûne.
«Cette carte a été développée suite aux recommandations de plusieurs experts du diabète des pays musulmans qui éduquerait les patients au sujet de la gestion du diabète pendant le Ramadhan. Cette carte est introduite dans 120 pays et est utilisée en 35 langues», a souligné Lionel Trichard, directeur général de Lilly pour la région Afrique du Nord, avant de signaler que 1736 patients ont bénéficié d’une formation sur cette carte depuis mai dernier, assurée par 205 formateurs, experts algériens, dans les différentes structures publiques et privées. Pour M. Trichard, l’éducation des diabétiques, de leurs familles et des professionnels de santé est complémentaire au traitement médicamenteux. De son côté, le secrétaire général de la Société algérienne de diabétologie, le docteur Aouiche, du service de diabétologie de l’hôpital Mustapha Pacha, a présenté l’approche pédagogique de cette nouvelle carte, qui se veut en fait une feuille de route pour le patient diabétique.
Basée sur des images représentant des thèmes divers sur la maladie et aux risques liés au jeûne, à ce qui se passe dans l’organisme pendant le jeûne, aux complications du jeûne, etc., le Dr Aouiche a précisé que dans cette carte, les groupes de malades sont classés par catégories de risque. Sur une échelle, les risques sont ainsi placés par niveau, du risque faible au très élevé, en passant par le risque modéré et élevé. Ce qui ramène, a expliqué le Dr Aouiche, à montrer au diabétique, «quel que soit le niveau où il est classé, les risques qu’il encourt lorsqu’il jeûne. Au sommet de l’échelle, le risque très élevé correspond au diabétique de type 1 qui ne doit pas jeûner, car c’est un acte suicidaire», a expliqué le Dr Aouiche avant d’évoquer les aspects liés au diabète et le Ramadhan, sachant que les patients sont difficiles à convaincre de renoncer au jeûne. Le médecin doit donc accompagner son patient, a-t-il précisé, en lui donnant certains conseils, présentés dans cette carte de conversation, relatifs à l’alimentation, à l’activité physique après avoir rompu le jeûne (comme taraouih), au contrôle de la glycémie à des moments précis et surtout dans quelles conditions le patient jeûneur doit rompre le jeûne (hypogycémie : glycémie inférieure à 0,60 et hyperglycémie : glycémie supérieure à 3 g/l). *Djamila Kourta- El Watan-07.07.2013.
***Jeûner pour un diabétique n’est pas sans risques. A la veille du mois du Ramadan qui débute cette année 2013 le 9 juillet, le laboratoire MSD a lancé un guide d’information et de conseils pratiques pour les diabétiques musulmans désirant jeûner.
Une première en France. Le laboratoire pharmaceutique MSD, d’envergure internationale, a lancé le premier kit d’information [à télécharger plus bas] à l’attention des diabétiques de confession musulmane ayant choisi de jeûner le mois du Ramadan, qui se déroulera cette année du 9 juillet au 7 août inclus.
366 millions de personnes sont diabétiques de type 2 dans le monde. Selon MSD, aussi connu sous le nom de Merck en Amérique du Nord, quatre musulmans diabétiques de type 2 sur cinq pratiquent le Ramadan. Le diabète étant une maladie chronique grave, les personnes qui en sont atteintes n’ont pourtant pas l’obligation de l’effectuer.
Que peuvent inclure ces conseils ? Des modifications du traitement
Certains antidiabétiques peuvent augmenter le risque d’hypoglycémie pendant le jeûne. Par conséquent, votre traitement devra peut-être être modifié pendant le Ramadan afin de réduire ce risque. Consultez votre médecin afin de parler de votre traitement/posologie actuel et des modifications qui peuvent être nécessaires. Une surveillance glycémique plus fréquente Si vous choisissez de faire le jeûne, il est essentiel de surveiller votre glycémie fréquemment au cours de la journée. Le tableau de suivi de la glycémie inclus dans ce kit vous permettra de noter cette information pour en parler lors de votre prochaine consultation. Conseils pour une alimentation saine
Pendant le Ramadan, votre alimentation doit être saine et équilibrée. Essayez de consommer des aliments tels que du blé, de la semoule et des haricots lors du souhour avant de commencer votre jeûne, car ces aliments contiennent des sucres lents. Ils permettront de stabiliser votre glycémie et contribueront à réduire les fringales et votre appétit pendant les heures de jeûne. Lors de l’iftar, il est recommandé de consommer des aliments contenant des sucres rapides, par exemple des fruits, qui augmentent rapidement la glycémie, puis des glucides lents. Évitez les aliments riches en graisses saturées, comme le smen, les bricks et autres aliments frits, et essayez de boire davantage pendant les périodes où le jeûne est rompu. Activité physique
Essayez de maintenir votre niveau d’activité physique habituel pendant le jeûne. Vous pouvez pratiquer en toute sécurité des activités d’intensité légère à modérée ; toutefois, mieux vaut éviter l’exercice physique intense, en particulier au moment de l’iftar, lorsque la glycémie est susceptible d’être basse, car le risque d’hypoglycémie peut alors augmenter. Les prières habituelles de tarawih (prières obligatoires) doivent être considérées comme une partie intégrante de votre programme d’exercice physique. Rupture du jeûne
Rompez immédiatement le jeûne et demandez conseil à votre médecin si vous vous trouvez dans l’un des cas suivants :
• Hypoglycémie : glycémie inférieure à 60 mg/dl (3,3 mmol/l) ou inférieure à 70 mg/dl dans les premières heures suivant le début du jeûne ;
• Hyperglycémie : glycémie supérieure à 300 mg/dl (16,7 mmol/l). Les pages suivantes proposent un tableau de suivi de la glycémie qui vous aidera à gérer votre diabète pendant le Ramadan. Il peut être utile d’apporter ces outils avec vous lors de votre bilan de santé préalable au Ramadan afin d’aborder avec votre médecin la manière dont vous pouvez les utiliser. Vous pouvez également aborder ces informations avec vos amis et votre famille, afin qu’ils connaissent les signes et symptômes associés à l’hypoglycémie, ainsi que les autres problèmes de santé liés au jeûne qui pourraient survenir.*source: saphirnews.com
1. Toute femme craignant pour elle ou pour son bébé ne doit pas jeûner.
2. Toute femme qui n’est pas en bonne santé à la veille du Ramadan ne devrait pas jeûner.
3. Toute femme souhaitant jeûner doit prendre l’avis de son référent médical avant de jeûner (médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme, conseillère en lactation).L’article suivant concerne donc celles qui, enceintes, se sentent bien et aimeraient jeûner, en toute sécurité. Pour chaque cas, nous évaluerons le risque médical pour maman et bébé, et proposerons les conseils appropriés.
***Le jeûne: une thérapie prouvée par les médecins et les chercheurs
Et s’il existait une alternative au «tout médicament» ? En Russie, en Allemagne et aux Etats-Unis, médecins et chercheurs étudient les effets étonnants du jeûne sur les patients. Une enquête aussi rigoureuse que troublante.
Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d’hypertension, d’obésité, de cancers se multiplient, et la consommation de médicaments explose. Et s’il existait une autre voie thérapeutique ‘ Depuis un demi-siècle, en Russie, en Allemagne et aux Etats-Unis, des médecins et des biologistes explorent une autre piste : le jeûne. Réputé pour sa source d’eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de jeûne, créé en 1995. Atteints d’asthme, de diabète, de rhumatisme, d’allergie… les patients, très encadrés, n’ingurgitent rien à part de l’eau durant douze jours en moyenne mais la cure se prolonge parfois trois semaines. Passée la douloureuse crise d’acidose des débuts, ils se sentent plus en forme et les deux tiers voient leurs symptômes disparaître après une ou plusieurs cures. Remboursé, ce traitement s’appuie sur quarante ans d’études scientifiques, malheureusement non traduites, qui ont démarré sous l’ère soviétique. Bien qu’elles soient inconnues hors de Russie, des médecins et chercheurs occidentaux creusent aussi ce sillon, même si, aux pays du médicament-roi, ils bénéficient de peu de subventions. Réflexe atavique Le documentaire nous emmène aussi en Allemagne, à la clinique Buchinger, sur les rives du lac de Constance, où l’on soigne par le jeûne des maladies chroniques et aux Etats-Unis, où Valter D. Longo, professeur de biogérontologie à l’université de Californie, étudie les effets du jeûne sur des souris atteintes de cancer. À l’aide d’infographies très claires, le film explique les bouleversements complexes qui s’opèrent dans un organisme à la diète. Grosso modo, il réapprend à vivre de ses réserves, un réflexe atavique qui le purge et le rend plus fort. Aussi efficace que troublante, la démonstration de Sylvie Gilman et de Thierry de Lestrade (Mâles en péril) incite à réévaluer notre approche de la maladie et du soin. À l’instar des malades de Goriachinsk, plus confiants après avoir surmonté l’épreuve du jeûne, on se découvre un corps plus résistant qu’on le croyait, une nouvelle plutôt réconfortante. Le jeûne en France : des cures de bien-être pour personnes en bonne santé En Russie ou en Allemagne, depuis des dizaines d’années, le jeûne thérapeutique fait partie intégrante des méthodes de soin. Aux Etats-Unis, une étude publiée le 8 février dernier montre que de courtes périodes de jeûne peuvent être aussi efficaces que la chimiothérapie dans le traitement de certains cancers chez les souris. En France, en revanche, le regard est très différent. Généralement ignoré par la médecine, le jeûne connaît néanmoins de plus en plus d’adeptes qui veulent le faire connaître. S’alimenter de simples tisanes pendant une semaine. C’est l’expérience que tentent chaque année plusieurs milliers de Français dans le cadre de stages «Jeûne et randonnées». Une cure bien-être censée faire repartir le corps à zéro et éveiller l’esprit, sur un modèle importé d’Allemagne. Là-bas, des stages de ce type sont pratiqués depuis de nombreuses années dans différentes cliniques, notamment à Buchinger, au bord du lac de Constance. Des séjours sous surveillance médicale, pour patients aux pathologies diverses. Et c’est là toute la nuance : en France, ils sont réservés à des personnes en bonne santé. Hormis dans un cadre religieux (carême ou ramadan), le jeûne n’est pas pratiqué fréquemment en France. Alors qu’en Allemagne ou en Russie des médecins le proposent à leurs patients, dans l’Hexagone, le jeûne n’est pas considéré comme une méthode de soin. Claude Bronner, président du syndicat Union Généraliste, voit dans ce rejet un manque d’intérêt plutôt culturel. Résultat : les médecins ne sont pas formés… et le cercle vicieux continue. Le généraliste, installé en Alsace, s’y retrouve confronté à travers ses patients, et ne s’y oppose pas. Au contraire, la démarche l’intéresse : «Comme il a été prouvé que finalement l’animal qu’on fait jeûner vit plus vieux, cela interpelle sur nos fonctionnements de citoyens bien nourris et parfois même trop nourris», explique-t-il. Ce n’est pourtant pas l’avis de tous les médecins. Sophie Lacoste, rédactrice en chef de la revue Rebelle Santé, consacrée aux médecines douces, constate davantage de refus du jeûne de la part du monde médical. Derrière ce rejet, elle perçoit l’ombre des laboratoires pharmaceutiques. «Si demain, on apprend que le jeûne peut guérir ou soigner des tas de maladies, c’est autant de médicaments qui ne seront pas prescrits. Cela va même à l’inverse des intérêts de l’agroalimentaire, puisque pour le jeûne, on ne mange pas», explique-t-elle. Pas un gramme de nourriture solide, mais des aliments liquides. Dans les stages proposés par les établissements français labellisés «Jeûne et randonnée», on ne «jeûne pas à l’eau», mais on consomme quelques tisanes et bouillons. Le reste du temps, on randonne, on rencontre des naturopathes, on fait du yoga ou on parle nutrition. Une parenthèse consacrée à son corps et son alimentation, conçue comme un séjour de vacances. Une vingtaine de centres, soumis à une charte stricte, proposent aujourd’hui cette formule en France. Soit environ 500 stages par an, d’une durée de quelques jours à une semaine. Des stages qui ne sont pas conçus comme un traitement médical : ils sont réservés à des personnes en bonne santé, qui souhaitent «faire le vide». «Le but, c’est simplement de faire un décrassage, de façon à repartir en meilleure forme», explique Jean-Pascal David, naturopathe et gérant de La Maison du Jeûne, dans les Alpilles. Il insiste sur l’aspect «jeûne de confort» et non thérapeutique. Daniel, retraité du nord de la France, a tenté l’expérience avec sa femme, après les fêtes de Noël. Passés les premiers jours où il se sentait mal, il a eu l’impression d’avoir «l’esprit beaucoup plus clair» et de libérer son corps de ses toxines. Pour lui, le bilan de l’expérience restera très bénéfique. Et il compte déjà y retourner l’an prochain. La Miviludes met en garde contre le risque de dérives sectaires Pour certains, le jeûne doit néanmoins être considéré avec précaution. Le docteur Claude Bronner, président du syndicat Union Généraliste, explique en effet que jeûner de manière extrême peut modifier le fonctionnement du cerveau. «On voit bien que dans certaines sectes, il est utilisé pour affaiblir les gens et les rendre plus malléables», explique-t-il notamment. C’est pour cette raison que la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, a attiré l’attention, dans son rapport annuel 2010, sur les dangers que pouvaient représenter certains régimes alternatifs, et notamment le jeûne. Avec pour cible principale les «gourous» qui proposent des soins «miracles» pour des maladies comme le cancer ou le sida ou encore des régimes sur le long terme. Une alerte qui énerve les défenseurs du jeûne, qui y voient un amalgame entre de véritables dérives et ce qu’ils considèrent comme des cures de bien-être. C’est le cas notamment de Sophie Lacoste, qui pratique le jeûne depuis plusieurs années, dans différents centres et n’y trouve rien à redire. «Dans les sectes, il y a avant tout une histoire d’argent ! Là, dans le jeûne, il n’y a rien de tout cela ! 400 euros la semaine, avec des gens formés pour aller vous balader dans des montagnes. Imaginez un truc de randonnée une semaine, où vous êtes logés, où vous trouvez moins de 400 euros la semaine ‘». Afin de rassurer et de limiter le risque de dérive, pour sa vingtaine d’adhérents, la Fédération française Jeûne et Randonnées met en avant sa charte, dans laquelle l’organisateur s’engage à proposer des «stages de jeûne diététique», «à des personnes en bonne santé», en mettant «à la disposition de tous des informations concernant le jeûne, l’alimentation et l’hygiène de vie». Jean-Pascal David complète : «Tous nos centres respectent un engagement de qualité. Les personnes sont en bonne santé, font leur stage, ont du temps libre l’après-midi, donc peuvent partir si elles le souhaitent. Et en fin de semaine, elles repartent tranquillement chez elles : elles n’ont plus aucun engagement avec l’organisateur après le stage. C’est un peu comme si elles allaient dans un gîte ou un séjour bien-être sauf que là, elles ne mangent pas». (N.R-24.07.2012.)
**Plus de 10.000 repas servis chaque jour par les Scouts Musulmans Algériens…Les Scouts musulmans algériens (SMA) offrent 10 745 repas/jour au profit des pauvres, des nécessiteux et des sans-abri, a indiqué lundi le commandant général des SMA, Noureddine Benbraham. Lors d’une visite d’inspection à certains restaurants à Bordj El Bahri et Réghaïa, M.Benbraham a précisé que ces repas étaient offerts dans 68 restaurants répartis sur
17 wilayas ajoutant qu’une partie était distribuée aux familles nécessiteuses.
A cette occasion, M.Benbraham a tenu à saluer les scouts et les citoyens bénévoles dont le nombre atteint 1600 pour avoir contribué à assurer le succès de cette opération.
De son côté, Mme Touati Khalissa, scout bénévole dans un restaurant à Bordj Bahri, a indiqué que «le bénévolat traduit on ne peut mieux les qualités de générosité et de vaillance dont est paré le citoyen algérien» saluant le rôle positif des bienfaiteurs qui alimentent ces restaurants en différents produits alimentaires.
D’autres bénévoles rencontrés par l’APS ont exprimé leur satisfaction du bon déroulement de l’opération et leur bonheur de contribuer à une telle entreprise. M.Benbraham avait visité, en premier, le restaurant central à la Place du 1er-Mai où sont préparés 1500 repas/jour répartis sur 15 restaurants à Alger.
Le commandant des SMA a salué les efforts louables de toute l’équipe de ce restaurant.
A Bordj El Bahri, il a présidé l’opération de distribution de 3 120 couffins offerts par le ministère de la Solidarité nationale, la wilaya d’Alger et Sonatrach.
Les SMA offriront, dans les jours à venir, 3000 tenues vestimentaires aux enfants issus de familles nécessiteuses dans 30 wilayas, a-t-il précisé.
L’occasion était pour M.Benbraham d’inviter les entreprises économiques à contribuer «au financement des projets caritatifs pour faire profiter le plus grand nombre de familles nécessiteuses». (L’Expression-01.08.2012.)
** « Dourouss Mohammadia » à Oran ..DU 26 JUILLET AU 8 AOÛT 2012
.En présence de nombreux oulémas et invités, la 7e édition des « Dourouss Mohammadia » organisée annuellement par la zaouia Belkaidiya d’Oran sous le haut patronage du président de la République, s’est clôturée, dans la soirée de jeudi dernier. Cette dernière séance des « Dourouss Mohammadia » dédiés, cette année, au thème « Oumahate el mouminine » (Mères des croyants) a été marquée par la présentation d’une conférence dans laquelle Ahmed Maazouz, enseignant à la zaouia Belkaidiya, a mis en exergue les vertus et les qualités de la Mère des croyants Khadidja. Le conférencier a mis l’accent sur l’amour de Khadidja pour le Prophète (QSSSL) avant et après la révélation, soulignant qu’elle fut la première créature d’Allah à embrasser l’Islam, la première épouse du Prophète (QSSSL) et la première femme promise au Paradis. Le conférencier a également évoqué « l’amour du Prophète (QSSSL) pour Khadidja et sa loyauté envers elle ». La 7e édition des « Dourouss Mohammadia » a été animée, quinze jours durant, par des ouléma venus d’Algérie mais aussi de plusieurs pays islamiques. Les conférences présentées ont porté entre autres sur la vie et l »uvre des Mères des croyants ainsi que sur le rôle de la femme dans l’éducation des enfants et des droits consacrés à la femme par l’Islam.(Lemaghrebdz-12.08.2012.)
**La 7e édition des «Dourouss Mohammadia», se déroulera cette année du 26 juillet au 8 août au siège de la zaouïa Belkaïdiya d’Oran et sera consacrée à la thématique «Oumahat El Mouaminin» (Mères des fidèles.)Dans cet esprit, seize conférences seront données par des oulémas et hommes de culte de plusieurs pays musulmans et porteront sur les divers aspects de l’apport et de la vie de certaines musulmanes, a souligné le professeur Ahmed Maâzouz, porte-parole de la zaouïa Belkaïdiya, dont le siège est basé dans la localité de Sidi Maârouf, à l’est de la ville d’Oran. Il est à noter qu’«Oumahat El Mouaminin» sont les Mères des Croyants (singulier : Oum al mouamin), c’est-à-dire les femmes du Prophète. Chacune d’elles est considérée comme la mère des croyants et ainsi elles doivent être respectées et tenues en haute estime. Khadîja fut sa première femme. Les femmes avec qui le Prophète se maria, après la mort de Khadîja furent : Sawda bint Zoum’a ; Aïcha bint Abû Bakr ; Hafsa bint Omar ; Zaynab bint Jahch ; Zaynab bint Khuzayma ; Umm Salama Hind bint Umayya ; Umm Habîba Ramla bint Abû Sufyân ; Juwairiyya bint Al Hârith ; Safiyya bint Huyay ibn Akhtab et Maymuna bint Al Hârith. Il est à noter que l’édition de cette année connaîtra, en plus de la participation des disciples de zaouïas, des instituts islamiques, académiciens et chercheurs en fiqh musulman venus de l’ensemble du territoire national, Ainsi, les participants à cette manifestation scientifique, tels que les docteurs Oussama Rifai, Ahmed Omar Hashim, Mohammed Benbrika aborderont la vie des Mères des fidèles, notamment Khadidja et Aïcha et leur rôle dans la construction de la personnalité musulmane. L’accent sera également mis sur d’autres sujets dont «Les droits de la femme dans l’Islam», la «Femme dans l’Islam» et «Les Femmes musulmanes célèbres». Lors de cette édition, les conférences seront données le soir après la prière de Taraouih, à l’exception de la conférence inaugurale de jeudi prochain, qui aura lieu après la prière d’El Asr.Pour rappel, la précédente édition a été organisée exceptionnellement à Tlemcen, à l’occasion de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» suite à une demande du ministère de la Culture qui avait offert toutes les facilitations à l’occasion de la commémoration du centenaire de la naissance de Sidi Mohamed Belkaïd à Tlemcen. Cette édition précédente consacrée autour de la thématique «le savoir et l’agrégation», a enregistré la participation de plus d’une vingtaine de spécialiste en théologie venues d’Algérie, d’Egypte, de Tunisie, du Maroc, du Yémen, de l’Arabie Saoudite, du Liban, de France et de Pologne. Rappelons également que la zaouïa Belkaïdiya a pris l’initiative de publier les actes des premières éditions, en attendant la publication des comptes-rendus des conférences des autres éditions, dans un esprit de transcription et de transmission du savoir lors de ces rencontres religieuses où le savoir et l’échange sont au cœur de ces «dourouss». (La Tribune-25.07.2012.)
«La consommation a baissé durant le Ramadhan»…selon les commerçants
Chose difficile à croire mais pourtant cela semble être vrai. La consommation a baissé durant ce Ramadhan. C’est du moins le constat fait par des grossistes et des détaillants en alimentation générale. Ces commerçants rencontrés dans différents quartiers de la capitale assurent, à leur grand dam, que la razzia ramadhanesque des années précédentes n’a pas eu lieu durant cette décade ramadhanesque. «On s’attendait, comme chaque année, à une forte augmentation de notre chiffre d’affaires, malheureusement pour nous, on a été pris à contre-pied», révèle Kamel, propriétaire d’une supérette à Rouiba dans la banlieue Est de la capitale. «Mise à part la razzia de la veille et des deux premiers jours du Ramadhan, nos ventes ont baissé», ajoute ce commerçant qui prend à témoin un de ses distributeurs. «Tu te souviens combien de fois par semaine, tu nous ravitaillais en tomate en conserve le Ramadhan dernier’» demande Kamel à son distributeur. «Oui, 5 à 6 fois par semaine alors que cette année je ne t’ai re-approvisionné qu’une seule fois en 10 jours», lui répond-il. «Tu n’es pas le seul, tous mes clients ont diminué leurs commandes pour les mêmes raisons», atteste ce distributeur de tomate en conserve.
Cette brève discussion avec ce commerçant nous a poussé à creuser un peu plus la question en faisant la tournée des grossistes et détaillants de la capitale. Cette virée dans les commerces de la capitale indique que le constat fait par Kamel est…général.
Les commerçants sont formels «les Algériens mangent sans commettre d’excès cette année». Ainsi, nous avons constaté que même avant le f tour, il n’y avait pas la «même» précipitation et engouement dans les magasins. Et les clients présents se contentent du strict minimum. «Les yaourts et les fromages, particulièrement les camemberts, pour lesquels c’était la bagarre, ne se vendent pratiquement plus», atteste Hamid propriétaire d’une alimentation générale
au centre d’Alger. «La consommation excessive qui faisait loi durant le Ramadhan, n’est plus de rigueur», garantit-il. «Les autres années, tout ce qui se mangeait se vendait. Ce n’est plus le cas», confie-t-il.
«Seule la vente d’eau et de limonade a relativement augmenté durant ce Ramadhan», atteste-t-il. «Et encore ce n’est rien par rapport aux autres années», poursuit-il. «Mon chiffre d’affaires n’a pas bougé. C’est le même qu’avant le Ramadhan ce qui me fait déduire que mes clients sont revenus à une consommation normale», estime-t-il.
Les Algériens semblent donc avoir pris conscience quant à l’excès de consommation pendant le mois sacré du jeûne en adoptant une consommation normale. Pas si sûr que cela! Car le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Au moment où les épiciers et autres magasins d’alimentation comptent les mouches, les bouchers et pâtissiers eux comptent les taureaux des billets de mille dinars. En effet, pour eux les affaires marchent très fort.
Leur marchandise s’écoule comme des petits pains et les clients ne cessent d’augmenter de jour en jour. C’est la même chose pour les vendeurs de glaces qui sont pris d’assaut après le Ramadhan. Alors pourquoi les commerçants en alimentation générale n’ont pas eu droit à leur part du gâteau du Ramadhan. Ne sont-ils plus à la mode’ Djamel, gérant d’une supérette, incombe cette baisse des ventes à la chaleur. «Il fait trop chaud, les Algériens ne consomment que des trucs légers comme des grillades et des salades avec leur chorba et leur bourek», estime-t-il. «Déjà manger un deuxième plat, mis à part la chorba et le bourek, est difficile pour beaucoup d’entre-nous», certifie-t-il. «Regardez juste autour de vous, vous connaissez beaucoup de personnes qui arrivent à manger plus d’un plat pendant le Ramadhan’», nous demande-t-il. «La chaleur influe sur notre organisme ce qui fait qu’on mange très peu et on grignote le soir des trucs légers comme des gâteaux ou des glaces. Ce qui fait que les gens achètent plus ce genre d’aliments qu’autre chose», conclut-il. Les habitudes de consommation des Algériens sont donc aussi imprévisibles que les Algériens…(L’Expression-01.08.2012.)
**Aloisia Wörgetter, ambassadrice d’Autriche à Alger…
L’ambassadrice qui observe le jeûne
«J’ai jeûné pour la première fois de ma vie cette année. Je vais continuer à le faire durant tout le mois!» confie la diplomate autrichienne.
**voir vidéo: Aloisia Wörgetter, ambassadrice d’Autriche à Alger
le 25 juil. 2012 -sur Canal Algérie
Avec l’Algérie, Aloisia Wörgetter, l’ambassadrice d’Autriche, a noué une relation amoureuse. Invitée à l’émission «Ramadhan chez nous», dans la soirée d’avant-hier sur le plateau de Canal Algérie, Mme. Wörgetter, a cassé sa tirelire pour offrir aux Algériens un tour dans l’histoire d’une femme venue de très loin. De son histoire à elle, celle d’une diplomate vivant en Algérie le temps d’une mission. Plusieurs réponses ont été données par l’ambassadrice sur ce qu’elle sait de l’Algérie. Tant de découvertes, de conquêtes et quelques bons conseils au passage.
Environnement, tradition, jeunesse, économie, religion, tourisme, passions… autant de sujets discutés avec beaucoup de lucidité mais surtout d’amour.
Mme Wörgetter a d’abord, tenu à partager son expérience sur le jeûne. Elle a jeûné! «J’ai jeûné pour la première fois de ma vie cette année. Je vais continuer à le faire durant tout le mois!», fait-elle savoir. Quand on aime, on partage!
Si pour elle, faire le Ramadhan est très difficile, «les Algériens trouvent encore que c’est le meilleur mois de l’année. Je trouve cela d’une sagesse formidable», enchaîne-t-elle. Et ça ne s’arrête pas là. Dans un petit reportage, l’ambassadrice est montrée pendant qu’elle faisait ses courses dans le quartier, habillée d’une simple «djebba».! «Comme je suis très souvent invitée pour El Iftar, je profite de ma journée pour acheter de petits cadeaux pour les familles chez lesquelles je dîne», explique-t-elle en souriant. Elle offre des dattes, du chocolat, des gâteaux autrichiens et quelques petits objets symbolisant sa patrie.
Depuis maintenant deux ans en poste, Mme Wörgetter parle de l’Algérie avec passion comme s’il s’agissait de son pays. Ici, elle voulait exister par elle-même et se mêler de tout.
Elle raconte d’abord le projet «Swarovski», une boite autrichienne qui fabrique des perles scintillantes. «C’est en voyant les tenues traditionnelles algériennes et les différentes versions modernisées du Karakou, que j’ai eu l’idée de contacter cette boîte pour venir travailler en Algérie afin que ces tenues ne manquent plus de brillance», dit-elle passionnée. Il était question aussi de ses actions citoyennes à la cité Malki, à Ben Aknoun, avec les campagnes de nettoyage qu’elle mène avec les habitants de la cité, «surtout les plus jeunes», précise-t-elle. Elle débarque avec ses bottes et mains gantées pour participer aux actions de volontariat de nettoyage du quartier.
L’occasion aussi de revenir sur sa visite à Khenchela et des différents projets en matière de développement du tourisme culturel et d’agriculture. Elle rappelle d’ailleurs le déplacement des apiculteurs de Khenchela en Autriche l’an passé pour profiter de l’expérience autrichienne en la matière.
Et sa visite au Sahara algérien! Mme Wörgetter réalise un rêve d’enfance. Elle dit qu’elle se sent plus proche de Dieu au Sahara. Au mausolée de Sidi-Abderrahmane à Alger, elle a allumé une bougie et fait une prière. «J’espère qu’elle sera acceptée», dit-elle. C’est l’histoire d’une femme que le hasard a placé en Algérie et qui en devient amoureuse. Curieuse des autres, humaniste, sincère, courtoise, elle a défendu de nobles causes: le droit des femmes, l’environnement, des chômeurs, des jeunes, la culture, la paix… Son activisme n’était pas au service d’une ambition égoïste, mais d’un simple désir de bien faire. (source: Pressdz.com )
**Emission «Ramadhan chez nous» de Canal Algérie
Mme Aloisia Wörgetter a agréablement surpris les téléspectateurs de Canal Algérie…. En diplomatie, il n’y a certainement pas meilleure attitude à adopter pour pénétrer et habiter à jamais le cœur d’une population d’un village, d’une ville, voire de tout le pays dont on est hôte que de s’en approcher chaque jour et de s’imprégner de ses modes de vie, en l’accompagnant dans ses moments de joie ou dans sa douleur.C’est cette agréable attitude, rare de nos jours, que semble épouser, pour l’Algérie, Mme Aloisia Wörgetter en en faisant son cheval de bataille depuis notamment son accréditation en Algérie en septembre 2010 comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Autriche. Ainsi, en ce mois de Ramadhan, Mme Wörgetter a agréablement surpris, lundi dernier dans la soirée, les téléspectateurs de Canal Algérie ayant suivi l’émission «Ramadhan chez nous», animée par Lynda Tamdrari. Tout au long de l’émission, la caméra de Canal Algérie a suivi la diplomate autrichienne dans ses pérégrinations à travers le territoire national, notamment à Khenchela et au mausolée de Sidi Abderrahmane, dans La Casbah d’Alger. Dans cette mosquée, elle a reçu un exemplaire du Coran en cadeau de l’imam de ce lieu saint. Elle pria alors son interlocuteur d’aller à la sourate 55 (Errahman) et de lui lire quelques versets à haute voix. Et de s’exécuter face à la caméra. Inutile de décrire la profondeur de l’émotion des deux vis-à-vis (la diplomate et l’imam). En outre, comme sa résidence est mitoyenne de la cité Malki, dans la capitale, l’on a constaté à travers le petit écran que la diplomate de la République d’Autriche est adoptée et estimée dans «son» quartier, comme elle le qualifie elle-même, mais aussi dans toutes les régions qu’elle a visitées. Son éblouissant charme et sa sympathie dans ses diverses tenues traditionnelles algériennes (robe kabyle ou seroual mechlouk algérois) sont certainement pour quelque chose dans le respect que lui vouent ses voisins, ainsi que les habitants de ce quartier populaire en général. Mais il faut reconnaître que sa façon de vivre avec une simplicité et une modestie sans pareille vis-à-vis de tout le monde – on la voit souvent faire elle-même son marché quotidien – sa popularité ne fait que se renforcer et progresser.
Pendant l’émission de télé, l’ambassadrice a subjugué encore, sur le plateau de Lynda Tamdrari, le chanteur Abderrahmane Djalti et Mme Miri Bentir, une Algérienne vivant au Canada, par les ambitieux projets de développement qu’elle compte concrétiser avec des investissements autrichiens dans des régions rurales d’Algérie, notamment dans le domaine de l’agriculture et du tourisme culturel. Fascinée, lors de sa virée à Khenchela, par la qualité du miel et de l’huile d’olive produits dans la région, Mme Worgetter ambitionne, en sa qualité de montagnarde, de concrétiser, pour l’Algérie et dans l’intérêt des deux pays, de nombreux projets, dont celui dénommé «Swarovski», du nom d’une entreprise excellant en art verrier dans le Tyrol, en Autriche. Avant de présenter ses «modestes» cadeaux, la diplomate a exprimé, sur le plateau, ses félicitations aux Algériens, avouant sa fierté de célébrer avec eux le 50e anniversaire de l’indépendance, tout en annonçant qu’elle fêtera par la même occasion le centenaire de la reconnaissance de l’islam comme religion officielle dans son pays, l’Autriche. En se présentant dans l’émission de Lynda Tamadrari, Mme Worgetter, très émue par la générosité et l’hospitalité particulière qu’elle ne cesse de rencontrer chez les Algériens, a tenu à offrir ces cadeaux à des familles de «son» quartier, la cité Malki, dans lesquels elle a incrusté un petit parfum symbolisant le bonheur et l’amitié qu’elle voue à l’Algérie et aussi une petite cloche que les paysans d’Autriche attachent au cou de vaches, un autre symbole de fécondité en matière d’élevage et d’agriculture, des activités très prisées dans son pays et qui augurent de fructueux échanges entre les deux nations. Elle a annoncé également un don autrichien d’échantillons de pierres spéciales inexistantes en Algérie pour sertir les habits traditionnels en vue d’organiser ensuite des défilés de promotion de ces tenues captivantes de par leur beauté. Mme Worgetter a exprimé sa volonté d’œuvrer, dans ce contexte, pour aider des artisanes en Algérie, notamment dans la confection des habits traditionnels féminins comme la robe kabyle, les tenues de Tlemcen, de La Casbah d’Alger, etc., comme elle compte aussi des projets pour le Sahara, notamment avec les femmes au foyer à Adrar. Emerveillée aussi par les bijoux traditionnels de Kabylie, la diplomate autrichienne en porte quotidiennement, comme on l’a vue avec son collier d’argent lors de sa visite en mars dernier chez Rachid Ibersiene, le fromager de Tamassit, dans la commune d’Aghribs, en compagnie de la diplomate allemande Jutta Wolke. L’objectif de la visite des deux diplomates germaniques chez le producteur du «vacherin de Tamgout» visait aussi, rappelons-le, à faire la promotion de ce savoureux fromage, «unique en son genre», avait-on relevé. Comme on a de cesse de le remarquer, chez ces augustes personnes, la diplomatie semble se conjuguer à la modestie jusqu’aux bouts des ongles, et toute leur grandeur y réside évidemment ! (El Watan-28.07.2012.)
** Ikhlas, une fillette de cinq ans a jeùné ce jeudi 26 juillet 2012, correspondant au 7ème jour de Ramadhan…Personne ne l’a obligée à le faire. Elle s’est révéillée vers trois heures 30mn du matin pour prendre le repas du » S’hour » avec ses grands-parents…Ensuite, elle les a imités dans la prière de l’aube (fajr) et du sobh…Toute heureuse de se préparer pour le jeùne. Les parents avaient un peu peur pour elle tout au long de la journée, alors ils la surveillaient constamment et lui proposaient de boire et de couper le jeùne, mais elle ne voulait pas…elle disait qu’elle désirait aller jusqu’au bout de son jeùne! Elle n’a pas fait de sieste.. elle bouillonnait de vivacité et de joie, sous les yeux ahuris et craintifs des parents…Finalement elle a terminé son jeùne sans aucun problème…La météo avait prévu une journée de grande chaleur…Et la pluie est tombée exceptionnellement ce jour-là à Oran, avant le Maghrib ! On avait préparé un bon plateau spécialement pour la petite princesse du Ramadhan, avec diverses petites choses et des friandises. Au moment du ftour, elle était toute satisfaite et contente, comme le reste de la famille…On l’a embrassée et félicitée…C’est la première fois qu’elle jeùne. Elle a cinq ans seulemnt ! Que Dieu la bénisse! et bénisse ses parents! * Par Niar…(Oran-Algérie.27.07.2012.)
**Alger:la nuit, après le f’tour…L’heure du f’tour, c’est aussi l’heure du réveil pour Alger. Le feu vert d’une ambiance nocturne. Une fois la chorba avalée, c’est une vie nocturne quasi inexistante durant l’année qui ressuscite. Les amateurs des longues nuits ramadhanesques s’éparpillent mêlant klaxon et vrombissements de moteurs avec toutefois une meilleure fluidité de la circulation.
Les nombreux cafés, disséminés tout au long des boulevards et autres quartiers installent leur décor habituel. Les clients ne se font pas prier. Ils sont déjà là sur les terrasses à siroter un verre de thé ou une tasse de café. Comme le mois sacré est aussi synonyme d’une ferveur religieuse, des citoyens se précipitent vers les mosquées pour accomplir la traditionnelle prière de « Tarawih ». Les vieux s’adonnent à leur jeu préféré : le domino. Qui de mieux pour évacuer les tracas d’une aussi longue journée de jeûne.
Le hic ‘ Le manque de transport. Rejoindre Alger- Centre pour les gens qui habitent loin est loin d’être une chose aisée. Pourtant, ce n’est pas les promesses d’avant Ramadhan qui manquaient. Rappel : l’Etablissement public de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) a assuré dans un communiqué sur la disponibilité de ses bus durant tout le mois. Mais force et de constater qu’entre ces déclarations et le terrain, la réalité est toute autre. Même les transporteurs privés, très présents la journée, ont décidé de faire l’impasse sur la soirée en dépit des instructions de leur fédération. Entre-temps, les citoyens font le pied de grue dans les différentes stations de bus. A titre d’exemple, la commune de Kouba. « Déjà en temps normal les transporteurs n’assurent pas d’une manière régulière le service, alors que dire durant ce mois… », déplore un citoyen qui patiente depuis presque une heure dans un arrêt de bus. Le cadran affichait alors 21h30. Une dizaine de personnes y attendaient impatiemment.
« Depuis le début de Ramadhan, nous vivons l’enfer. Il nous est parfois arrivé d’attendre une heure pour pouvoir se déplacer », a-t-ajouté. Notre interlocuteur est un veilleur de nuit dans un établissement scolaire à Alger. Mais si les transports public et privé ont brillé par leur absence, il n’en est pas de même des clandestins. Ces derniers sont là pour jouer aux « sauveurs ». « Je viens du 1er-Mai. J’ai ramené avec moi une famille dont le père est un peu malade. Sans moi elle serait toujours sur place », indique un clandestin collectif. Il faut savoir que pour la destination Kouba-1er-Mai, le tarif est de 30 dinars.
Il est de 20 dinars pour l’Etusa. Pour la même destination, les taxis réclament environ 80 dinars.
LES MAGASINS PRIS D’ASSAUT
Place du 1er-Mai, l’endroit grouille de monde. Jeunes, moins jeunes et vieux profitent de la vie nocturne. Ils occupent tout l’espace autour du jet d’eau, désormais fleuri. « Maintenant que l’estomac est bien rempli, place à la promenade pour oublier l’harassante journée de jeûne », annonce à sa femme un père de famille, non sans remarquer : « Regarde ces visages, le gens sont heureux excessivement heureux. Rien n’est plus affreux que de ne pas vivre dans son milieu ». Du 1er-Mai à la Grande-Poste en passant par la rue Hassiba-Ben-Bouali, tout brille littéralement. Les familles envahissent déjà les magasins, notamment d’habillement. « Les gens préfèrent acheter, le soir », note un commerçant qui s’attend à ce que le nombre des clients ira crescendo jusqu’à la veille de l’Aïd.
Inauguré il y a une année, le métro d’Alger constitue désormais un atout inestimable dans le transport. Il a permis non seulement de réduire le temps, mais aussi d’assurer un déplacement agréable sans anicroches, ni bousculades. « Il est rapide et propre. Il ne suffit que de 11 petites minutes pour atteindre Alger-Centre depuis Ruisseau. Y a pas mieux pour une famille », souligne un père de famille rencontré à la station Tafourah de la Grande-Poste. Avis partagé par cette mère de famille habitant la cité Amirouche à Hussein-Dey. Elle ajoute que le prix pratiqué (50 dinars) n’a pas « trop d’importance » au moment où le même trajet coûtera plus cher en taxi ». C’est la même impression qui se dégageait chez d’autres citoyens qui voient toujours en ce moyen un avantage indéniable. L’un des préposés au guichet a souligné que le nombre des clients a augmenté depuis le début du Ramadhan, après la rupture du jeûne.
Rue Larbi Ben M’hidi. Les néons des devantures plongent la perspective dans un décor de fête. Les magasins ne désemplissent pas. Même le Musée d’art moderne attire curieux et amateurs. Les amoureux de l’art sont là. Ils ont tenu à marquer de leurs empreintes leur présence en contemplant avec une concentration sans faille, les tableaux exposés.
BAB EL OUED, UN QUARTIER QUI VIBRE
Elle est depuis des années le réceptacle de beaucoup de familles de ce quartier populaire. La place El-Kettani, dans la commune de Bab El Oued, n’a rien perdu de son charme. Elle tient jalousement à son statut de destination privilégiée, notamment des habitants du quartier. L’ambiance est loin d’être ordinaire. Un lieu de divertissement par excellence dédié aux enfants. « Comme j’habite juste dans le coin, je ne rate jamais l’occasion pour y venir et permettre à mes enfants de s’amuser. C’est une véritable bouffée d’oxygène pour nous », souligne ce père de famille tout en regrettant le manque d’endroits similaires à Alger. Pas loin d’ici, la Fontaine de l’Espérance dans le jardin Taleb Abderahmene est toujours aussi bondée.
A chacun son loisir. Certains lisent le journal, d’autre préfèrent jouer aux échecs ou aux dominos. En un mot : la joie bruyante.
Alger c’est aussi ces ruelles parsemées de mendiants de toute origine et parfois regroupés en familles : enfants, père et mère. Ils s’installent devant les mosquées, les boulangeries, les cafés et bien d’autres endroits fréquentés par les riverains. Un autre fait : l’informel. Devant chaque mur s’adosse désormais l’étalage d’un marchand ambulant : kalb el louz, zlabia et autre charbet en sachet. Minuit passée, l’affluence baisse d’intensité. La foule commence à s’estomper. Les rues appartiennent, aux SDF, aux couche-tard et à ceux qui ont du vague à l’âme. (Horizon.dz-31.07.2012.)
**Prière nocturne et pardon divin
Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté que le Prophète (QSSSL) a dit : «Quiconque veille les nuits de Ramadhan en prière avec conviction et espérance en la rétribution d’Allah, sera absous de tous ses péchés antérieurs.» (Boukhari).
Gloire à Allah ! Mon cher frère, ce ne sont que quelques nuits durant lesquelles tu te tiens devant Allah, exalté soit-Il, Le priant pour obtenir Son pardon, alors ais dans le cœur la résolution de prier durant le mois de Ramadan et sois sincère envers Allah, exalté soit-Il.
Écoute cette bonne nouvelle annoncée par le Prophète () et rapportée par Abû Dhar, qu’Allah soit satisfait de lui : «L’homme qui accomplit la prière nocturne derrière l’imam
jusqu’à ce que celui-ci termine la prière, aura la récompense de toute une nuit passée en prière.» (Tirmidhî)
Combien de fois le diable ne vient-il pas nous suggérer de manger à outrance au moment de la rupture du jeûne ? Puis lorsque vient le moment de la prière de Tarawîh, on se sent lourd et las et l’on n’arrive pas à se concentrer, car on ne pense qu’à terminer la prière au plus vite et l’on ne prend pas plaisir à l’accomplissement de cet acte d’adoration, que l’on ressent comme un fardeau. Combien de fois le diable ne vient-il pas nous susurrer ses mauvais conseils lorsque la prière de Ichâ’ est à peine terminée pour nous rappeler nos occupations et nos activités afin que nous délaissions les prières des Tarawîh ?
Il lui arrive de faire usage de son stratagème avec nous en nous faisant négliger la prière des Tarawîh, nous chuchotant qu’elle n’est que recommandée et non obligatoire ou que nos
occupations et nos efforts pour gagner notre vie sont plus importants. Ou bien il nous suggère que le mois de Ramadhan n’en est qu’à son début, que l’on est fatigué en raison du jeûne et que l’on peut attendre le lendemain pour commencer à prier avec assiduité les prières des Tarawîh.Et c’est ainsi que le mois de Ramadhan passe, nuit après nuit, et que l’on n’a veillé en prière qu’un nombre limité de ses nuits.
Abû Hurayra, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète (QSSSL) a dit :
«Quiconque veille en prière la nuit du destin (Layla al-Qadr) avec foi et espérance en la rétribution d’Allah, sera absous de tous ses péchés antérieurs.» (Boukhari).Une seule nuit durant laquelle on multiplie les actes d’adoration et d’obéissance. Cette même nuit pour laquelle le Prophète (QSSSL) faisait une retraite spirituelle durant la dernière décade du mois de Ramadhan afin de la trouver, alors qu’il était celui à qui Allah, exalté soit-Il, avait pardonné ses péchés passés et futurs. Il nous appartient donc, à nous qui ne connaissons pas notre destin et notre situation le Jour de la Résurrection, de nous efforcer de prier durant cette nuit-là. Cette nuit dont les prières équivalent à celles de plus de quatre-vingt-trois
années. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : «La nuit du destin est meilleure que mille mois.» (Coran 97/3).Je jure par Allah, exalté soit-Il, que les registres (des actes de l’homme) sont remplis de péchés et de mauvaises actions alors, ne devrions-nous pas les effacer en passant une seule nuit en prière ?
Afin de trouver cette nuit, vous devez passer les dix dernières nuits du mois de Ramadhan en prière si vous êtes sincère dans votre recherche du pardon d’Allah.Des rivières de pardon sont en face de toi sur le point de couler, alors n’y plongeras-tu pas dans l’espoir qu’elles te purifieront, qu’elles effaceront des pages souvent sombres de ton registre d’actions, et
qu’elles expieront des péchés qui depuis longtemps mettent un voile entre toi et ton Seigneur et Maître. Mon frère bien-aimé,Toutes les causes de ton pardon sont réunies.
Par Allah, Allah exalté soit-Il, n’a ouvert les portes du Paradis que pour t’y faire entrer. Par Allah, Il n’a fermé les portes de l’Enfer que pour t’en éloigner.Allah, exalté soit-Il, n’a enchaîné les diables que pour que tu te tournes vers Lui et Son obéissance qui est la cause
de Sa satisfaction et qui est, elle-même, la cause de ton bonheur et de ta réussite. (Le Midi Libre-01.08.2012.)
**un CD sur les malades diabétiques et leur comportement durant le mois de ramadhan.
L’Association des diabétiques de la wilaya de Boumerdès a eu l’heureuse et inestimable initiative d’éditer un CD sur les malades diabétiques et leur comportement durant le mois de ramadhan.
Distribué gratuitement, ce CD aborde toutes les questions qui tournent autour du diabétique qui jeûne, à commencer par une première question : «le diabétique doit-il ou non jeûner ‘» Le docteur Imad Benamer du ministère des Affaires religieuses et imam à la Grande Mosquée d’Alger auquel il a été fait appel explique par des versets coraniques et des hadiths la nécessité pour le diabétique de prendre soin de sa santé et de ne jeûner qu’avec l’autorisation d’un médecin et avec les précautions d’usage que le nutritionniste Karim Messous développe par la suite dans une langue simple et étayée par des exemples pris d’une table dressée qui visualise ses propos. Ainsi, Karim Messous explique d’abord avec quoi couper le jeûne et quels sont les aliments conseillés durant l’iftar. Dans un second volet, il aborde les gâteaux et autres sucreries de la veillée après le retour de la mosquée des taraouih. Enfin, il énonce la meilleure manière de prendre un dernier repas équilibré et qui assure une résistance de 17 heures de jeûne, le s’hour. Le CD s’achève sur des conseils prodigués par le Dr Imad à respecter les décisions du médecin et, dans le cas du jeûne, à modérer sa consommation. (N.R-24.07.2012.)
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*Ramadhan en Belgique:
les commerçants ne créent pas l’enfer et les prix restent les mêmes
Bureau:Le SoirDalgérie… à Bruxelles: Aziouz Mokhtari
A Bruxelles, les commerçants ne créent pas l’enfer et les prix ne prennent pas leur envol.
Rien à voir avec le pays où les mercuriales, piétinées par les uns et les autres, ne veulent absolument plus rien dire. Si ce n’est prendre les gens pour ce qu’ils sont, en définitive, des pigeons. Ici, les quartiers musulmans accueillent le Ramadan en toute tranquillité, tout sourire. Les prix proposés restent normaux, d’autres sont revus largement à la baisse sur initiative des marchands eux-mêmes. C’est leur contribution à eux pour que ce mois sacré soit le plus agréable possible pour tous. Il n’y a ni folie acheteuse, ni escroquerie vendeuse. La chorba des Algériens ou la h’rira des Marocains restent abordables et rien ne permet que ces entrées soient revues à la hausse dans les jours à venir. Molenbeek, St Josse, Schaerbeek, où il est noté la plus grande concentration musulmane (Marocains, Turcs, Algériens et Tunisiens) se parent de leurs promotions ramadanesques mais ne font pas les poches aux jeûneurs. Que du contraire ! A la lecture des journaux algériens se faisant l’écho de l’ambiance infernale tissée autour de ce mois par le commerce — est-ce vraiment du commerce !— à Alger, on ne peut que constater l’évidence. En Algérie Ramadan mute dangereusement. Il perd ses plus beaux atouts, piété, solidarité, spiritualité, convivialité. A la place : cupidité, hypocrisie, égoïsme, frénésie, impatience. Lors des prochaines livraisons, nous marcherons sur Bruxelles la musulmane pour apporter d’autres preuves que Ramadan quitte l’Algérie et va s’installer ailleurs… C’est une tendance lourde. La descente aux enfers ne s’arrêtera pas de sitôt. La rahma de Bruxelles est meilleure que la mercuriale d’Alger.(Le SoirDalgérie-21.07.2012.)
**Ramadhan en France: «Promouvoir le respect»
Mise en place un calendrier lunaire «basé sur le calcul», et non plus sur l’observation à l’oeil nu
photo: Des musulmans prient à Toulouse, le 20 juillet 2012, premier jour du ramadan
Les musulmans de France ont entamé vendredi 20.07.2012. à l’aube le mois de jeûne du ramadhan, un des cinq piliers de leur religion, a annoncé jeudi le Conseil français du culte musulman (CFCM). «Le CFCM, réuni jeudi 19 juillet 2012, annonce solennellement que le premier jour du mois sacré de Ramadan pour l’an 1433 de l’Hégire correspondra au vendredi 20 juillet 2012», selon un communiqué de son président..Le mois du ramadhan, basé sur la lunaison, dure entre 29 et 30 jours. La fête de l’aïd el-fitr, qui marque sa fin, sera donc célébrée le 17 ou le 18 août 2012, après l’observation de la nouvelle lune. Cette fête correspond au premier jour du mois de chawel, le dixième du calendrier musulman.
Ce calendrier commence avec la hijra (migration) du prophète de La Mecque vers Médine en 622. Il est basé sur une année de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours. L’année héjirienne est donc plus courte de onze jours en moyenne que l’année grégorienne. Selon la tradition, c’est l’observation à l’oeil nu de la nouvelle lune qui signale le début du mois. Comme le premier croissant n’est pas toujours visible partout et au même moment, il arrive que le mois de ramadan commence avec un jour d’intervalle suivant le lieu où l’on se trouve. Il y a encore quelques années, les musulmans de France suivaient leur pays d’origine. Désormais, le CFCM veut mettre en place un calendrier lunaire «basé sur le calcul», et non plus sur l’observation à l’oeil nu, afin de pouvoir dire à l’avance la date des fêtes musulmanes.
«Le CFCM appelle les musulmans de France à faire vivre l’esprit de ce mois, empli de solidarité et de générosité, en tendant la main aux plus démunis et en apportant leur secours à ceux qui subissent partout dans le monde l’épreuve de la faim et de la soif au quotidien», ajoute le communiqué. «Le jeûne, pratique millénaire commune à de nombreuses traditions religieuses et philosophiques, doit offrir à tous l’occasion de mettre en valeur ce qui rassemble et rapproche les êtres tout en promouvant le respect de leurs différences», souligne le texte. En 2009, environ 70% des musulmans de France déclaraient observer le jeûne du ramadan, contre 60% il y a 20 ans, selon un sondage Ifop. Dans les quartiers à forte population musulmane, les restaurants modifient les menus, les commerces et grandes surfaces proposent des produits «spécial ramadan» et des affichettes appellent les croyants à faire des dons de nourriture ou d’argent. Plus qu’à l’ordinaire, les musulmans sont nombreux à se rendre dans les mosquées pour des «tarawhih», prières surérogatoires durant lesquelles ils doivent écouter l’imam récitant chaque soir une portion du Coran. (20Minutes avec AFP-19.07.2012.)
**un marché estimé à 350 millions d’euros en France.
Malgré la crise économique, le ramadan va se traduire par une forte hausse des dépenses alimentaires des ménages musulmans. «C’est l’occasion de se faire plaisir et d’améliorer le quotidien des repas surtout quand on accueille la famille et les proches», explique Abbas Bendali, le directeur du cabinet de marketing spécialisé Solis. Il évalue à 30% la hausse du caddie moyen durant la période qui doit démarrer vendredi. L’an dernier, sur les cinq millions de Musulmans présents en France, 82% d’entre eux ont jeûné du lever au coucher du soleil. Les achats de viande vont peser le plus fortement dans le budget des ménages. Les feuilles de brick, les dattes, le lait fermenté et les soupes traditionnelles du Maghreb, l’harira et la chorba devraient également connaître un pic de ventes. Idem pour les sodas, colas, boissons fruitées, jus de fruit du rayon frais et les fromages à pâtes fondues utilisés dans l’élaboration de plats orientaux. Dans une moindre mesure les produits de charcuterie, les yaourts nature ou aux fruits, le couscous en graines, les bouillons en cube et les sauces à base de tomate seront également plus présentes sur les tables des consommateurs durant les trente jours à venir. Solis évalue le marché à quelque 350 millions d’euros. Une aubaine pour les industriels et les distributeurs. En effet, le marché du halal pèse plus que le bio avec un chiffre d’affaires annuel de 4,5 milliards d’euros. L’essentiel (73%) est dans les mains des commerces traditionnels (boucheries musulmanes, supérettes orientales, marchés…). La restauration hors-domicile type kebab happe 20% des ventes. Les grandes et moyennes surfaces (GMS) ne récoltent que 7% des parts de marché, même si elles progressent grâce notamment aux produits élaborés. Aux côtés des marques historiques (Dounia, Isla Délice, Rehalal…), des acteurs comme Fleury Michon, Herta, Knorr, Labeyrie, Liebig ou Maggi ont initié une déclinaison halal de leurs produits. Mais les distributeurs ne sont pas en reste. Casino a lancé l’an dernier sa gamme halal. Tout comme Carrefour. Cette année, l’enseigne a créé un catalogue spécial ramadan de 25 pages, une première, valable du 4 juillet au 11 août. Le groupe Casino (Géant/Casino, Hyper Casino, Casino) n’est pas en reste avec la diffusion d’un prospectus spécifique de 20 pages valable du 11 au 21 juillet. Idem du côté d’Intermarché et d’Auchan. «La grande distribution a longtemps sous-estimé ce marché qui aujourd’hui mobilise un véritable plan d’action de la part des enseignes», décrypte Rodolphe Bonnasse, directeur général de CA Com, groupe de communication dédié au retail. Et ça marche. D’après les dernières données de Nielsen, les ventes en GMS atteignent 69 millions d’euros depuis janvier, en hausse de 7,4% sur un an. «Le réseau GMS poursuit le développement de son offre halal, avec une stratégie merchandising volontariste», abonde Solis. Mais la marge de progression reste élevée. En effet, le taux de satisfaction de la localisation du rayon halal dans les grandes surfaces varie de 34% à 72%, selon les enseignes fréquentées et les régions d’implantation, d’après un récent sondage mené par Solis. Globalement, une majorité des personnes interrogées regrette la gamme restreinte de produits halals proposés (51%), le manque de choix dans les marques (54%) et l’insuffisance des offres à un prix intéressant (52%). (20Minutes-19.07.2012.)
**le ramadan de la solidarité à Marseille
ils sont 200.000 à respecter ce mois de jeûne
10.000 repas gratuits destribués pendant le ramadhan…aux Musulmans et non-musulmans
L’association Solidarité au cœur de Marseille distribue environ 10.000 repas gratuits pendant le mois du ramadan..
Le 20 juillet 2012 marque le début du ramadan. A Marseille, ils seront environ 200.000 à respecter ce mois de jeûne, de recueillement et de partage. Depuis une dizaine d’années, l’association Solidarité au cœur de Marseille, situé à quelques encablures de la gare Saint-Charles dans le 1er arrondissement, vient en aide aux plus démunis en leur confectionnant des colis alimentaires. Chaque jour, près de 450 familles en bénéficient. Pendant le ramadan, la vingtaine de bénévoles met les bouchées doubles et distribue des repas gratuits «à toutes les personnes qui se présentent» dans son local. Musulmans ou pas.
Solidarité au cœur de Marseille est ouvert jusqu’à 1h00, jusqu’au 20 août. Ses adhérents organisent deux services par soir: une entrée, un plat de viandes et de légumes et un dessert. L’année dernière, près de 10.000 repas ont été distribués. Chaque année, le nombre augmente. A cause de la crise, mais aussi parce que l’association est de plus en plus connue. Elle ne refuse personne, qu’ils soient chômeurs, salariés, étudiants et non-musulmans. Plusieurs familles de Roms, par exemple, viennent y trouver un vrai repas. «Il y a même des gens qui descendent du train et qui viennent nous voir», confie Aïcha Muniga. Seuls les gens alcoolisés ne sont pas servis. (20Minutes-19.07.2012.)
**Restos du coeur à Sétif -Algérie:
Une aubaine pour les Syriens et les Subsahariens qui sont pris en charge par les bienfaiteurs et les bénévoles
Plusieurs Syriens et Subsahariens séjournant en Algérie ont trouvé depuis le début du mois sacré une solution pour se nourrir. En effet, ils ont recours aux restos du couur ouverts à travers les quatre coins de Sétif et d’El-Eulma. Les Syriens et les Subsahariens dont une grande partie mendiait pour manger, sont depuis le début du mois sacré pris en charge par les bienfaiteurs et les bénévoles des restos où les conditions et la qualité des repas sont acceptables, voire un festin pour beaucoup de personnes. Cependant, dès la rupture du jeûne, certains d’entre eux se dirigent vers les mosquées non pour accomplir la prière mais pour mendier. (Liberté-23.07.2012.)
**Ce que la nuit doit au jour
A chaque ramadhan c’est la même atmosphère qui revient
C’est à la fois avec joie et angoisse que nous accueillons Ramadhan. C’est le mois de tous les excès. Et pas seulement ceux de la table.
Le caractère humain subit une véritable mue.
A chaque ramadhan c’est la même atmosphère qui revient : le temps s’allonge, s’étire toute la journée, et il y a comme de l’électricité dans l’air. Les gens ont des mines froissées, des yeux vides et la parole difficile. Puis le soir venu, repus, les gens parlent fort, rient, ont un regard lumineux. Les rues s’animent, la musique fuse de partout, les mosquées sont remplies de bonnes âmes et l’on veille jusque très tard la nuit. La douceur de la nuit contraste vraiment avec la sécheresse et le poids de la journée. Est-il possible que jeûner durant 10 ou 12 heures puisse influer si étrangement sur la vie des gens, d’une cité, d’un pays ‘ Moi à qui on a appris que le mois de ramadhan est propice à multiplier les actes de charité et de solidarité, de civisme et politesse, de patience, de compassion et de pardon, je suis surpris depuis ma tendre enfance de cet écart de comportement chez les gens le jour et la nuit. D’ailleurs enfant, à l’âge de six ans, les adultes m’expliquaient que les enfants de mon âge jeûnent la nuit en dormant. C’est pour cette raison que les enfants, à l’inverse des adultes, gardent la joie de vivre durant les journées de ramadhan. Si comme ramadhan est, de jour comme de nuit, une fête pour les enfants qui culminent le jour de l’aïd el fitr. Du coup, je me mets à rêver que tous les adultes deviennent, durant ce mois sacré de jeûne, des enfants. Ainsi, il y aura jour et nuit de la joie de vivre. Plus de scène de disputes, plus de regards furieux et rageurs, plus de violence dans l’air. Que ceux parmi les adultes qui ne supportent pas les 10 ou 12 heures de jeûne, dorment la journée. Ils s’éviteront des colères et des excitations nerveuses et éviteront aux autres et aux enfants un climat de guerre. Faut bien travailler diriez-vous. Le travail ‘ Ah ! Faut y croire et voir ce qui se passe dans les bureaux et chantiers. Surtout dans les bureaux. Un silence pesant enveloppe les couloirs de nos administrations. Les administrations font la sieste. « Désolé, monsieur, mais le chef de service est en réunion » vous réplique l’agent au guichet pour justifier le retard de signature de votre document. C’est une excuse comme une autre. Et si vous insistez, l’agent va vous accuser de provocation et d’irrespect en ce mois sacré de jeûne. Il vous culpabilise, tant vous ne comprenez pas sa difficulté de travailler durant « sidna ramadhan ». Chez les commerçants c’est une autre logique : ils vous jurent sur tous les saints et sur ce mois sacré qu’ils ne gagnent aucun dinar sur le produit qu’ils vous vendent. Ils en font cadeau en ce mois de piété. Et si vous êtes genre à vous rendre chez le marchand de confiseries et sucreries, une ou deux heures avant la rupture du jeûne, vous risquez une fois sur deux d’assister à des échanges verbaux véhéments, voire des pugilas entre jeûneurs. Il y a aussi le bouche à oreille qui vous conseille tel marchand de z’labia et chamia (kalb ellouz), plutôt qu’un autre. « Un tel à 4 kilomètres, près de la pompe à essence à la sortie de la ville est un vrai artiste de Z’labia ». Certains parcourent des kilomètres pour un kilo de z’labia, vraisemblablement exceptionnel. Ce n’est pas tout, puisque il y a la circulation automobile ! Entre conducteurs et avec les piétons c’est sur le fil du rasoir. Il y a ceux qui passent leurs nerfs sur le klaxon ; ceux spécialistes du bras d’honneur et des gros mots ; ceux qui s’arrêtent et improvisent un match de boxe et ceux qui, au paroxysme de la faim, de la soif et du manque de nicotine n’hésitent pas à provoquer… l’accident. Etrangement donc, les journées deviennent un enfer pour les plus sensibles. Le soir, ah ! Le soir. Retour au paradis ! Les bisous aux plus proches, les congratulations et félicitations d’avoir gagné une journée de jeûne en plus et jusqu’à l’autre excès : celui de la bigoterie. Autour d’un thé à la menthe, la cigarette comme un fétiche entre les doigts, les paroles pieuses fusent. Ce n’est que rappel de versets du coran, de hadiths et de contes et légendes d’autrefois. Les plus impliqués dans le jeûne courent à la mosquée pour les prières surérogatoires (taraouih). Ils multiplient les prières, particulièrement lors de la « Nuit du destin », celle qui précède le 27ème jour. Les nuits de Ramadhan sont à la fois joyeuses, pieuses et généreuses. Comme se serait bien que les journées leur ressemblent. Comme ce serait bine que les adultes soient rieurs et généreux comme les enfants. Enfin, comme se serait magnifique que la courbe de la charité et de la générosité envers les plus démunis qui grimpent durant ramadhan, se poursuit le long des onze autres mois de l’année. Ramadhan nous arrivera alors avec ses lumières et sa bonté. Nous serons heureux la nuit et aussi le jour. (La Quotidien d’Oran-11.07.2012.)
**la mosquée de Lemroudj s’embellie à l’approche du ramadan
Les travaux d’embellissement extérieur de la mosquée de Lemroudj sont en cours et seront probablement terminés avant le premier jour du mois sacré 2012. Ce genre de travaux de réhabilitation est très utile tant pour prolonger la durée de vie de l’édifice lui-même que pour le décor de l’environnement immédiat.
Le mélange de couleurs, vert, blanc et rouge, n’est pas fortuit ; il s’accorde bien avec les couleurs de notre drapeau Algérien et la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance nationale en ce mois de juillet 2012.
Enfin, l’embellissement de la mosquée de Lemroudj fait partie des préparatifs habituels entrepris à l’approche de chaque mois de ramadan. Il ne manquera pas de procurer plus de joie et de gaîté tant aux fidèles qu’à tous les habitants du village, surtout pendant les veillées nocturnes en cette période de grandes chaleurs estivales. (Auteur : Rachid Sebbah-11.07.2012.)
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*La situation des immigrants clandestins à Oran-Algérie
«Quoique les Oranais nous fournissent fréquemment tous les vivres, jeûner très loin des siens est tout de même si triste étant donné que les 30 jours du Ramadhan ne peuvent être joyeusement accomplis que dans un climat familial et convivial», a indiqué Mamadou, immigrant clandestin, venu en compagnie d’une dizaine d’amis du Mali dans l’espoir de rallier l’eldorado européen en traversant l’Algérie. Ces derniers, qui n’ont pu poursuivre leur longue aventure faute de moyens financiers, sont contraints de séjourner clandestinement à Oran, le temps de prendre des élans et décider soit de rentrer définitivement au bercail ou atteindre, vaille que vaille, la destination voulue, l’Europe.
En attendant de trancher, ces immigrants clandestins, à l’instar de plusieurs autres, ouvrent plusieurs fronts de bataille qui portent sur une seule et unique finalité, qui est tout aussi urgente, celle de dénicher, coûte que coûte, le petit job pour assouvir un tant soit peu, leur faim et celle de leurs familles mais tout en évitant de tomber dans les filets de la police qui traque de manière continue les immigrants en séjour illégal en Algérie.
Mamadou n’est pas le seul à vivre une telle situation, il y a tant d’autres familles stationnées un peu partout dans la ville. Faute de travail légal, ces personnes en hibernation sur le sol oranais, ne trouvent rien de mieux à faire que de mendier. «C’est déplaisant de quémander mais on n’a pas d’autres choix car le mois sacré de Ramadhan nous oblige tout de même à bien se nourrir», a déploré Youssoufou, un autre Malien qui a élu refuge dans un coin situé alentours de la rue de Tlemcen, pas loin du centre-ville d’Oran.
A défaut de mieux… la mendicité
Le Ramadhan est à ses premiers jours. La situation, qui, en temps normal, est déjà très rigide pour Mamadou et Youssoufou, leurs copains et plusieurs autres familles maliennes et nigériennes, se corse pendant le mois de Ramadhan. Plusieurs questions taraudent l’esprit de ces jeunes en quête d’un avenir meilleur loin de chez eux tandis que la rude et la principale épreuve qui les hante quotidiennement est le dîner du soir qu’ils doivent impérativement s’assurer avant de songer à autre chose.
«Étant donné que le rêve de rallier l’autre rive de la Méditerranée est, apparemment, loin de se réaliser, assurer notre survie, en assouvissant un tant soit peu notre faim, constitue l’une des premières priorités qui revient dans nos esprits chaque matin», a affirmé Safiatou, une jeune mère de deux enfants qui séjourne clandestinement à Oran.
Dans cette halte obligatoire, les immigrants clandestins ne ratent aucune piste quitte à se dévaloriser en se transformant, en mendiants. «Peu importe ce que diront les gens de moi, je fais la manche dans le seul but de me nourrir et nourrir en même temps mes enfants en bas âge», a expliqué l’un d’eux.
La mendicité gagne du terrain, la deuxième ville du pays, qui est devenue une escale incontournable des mendiants venant de toutes parts du pays, vit, ces derniers temps, au rythme d’une autre forme de mendicité menée par des Africains, subsahariens dans leur majorité. On les voit partout, dans les marchés et arrêts de bus et artères et quartiers principaux de la ville.
Pendant que les hommes se mettent en quête de pain, les femmes, elles, surveillent ce qu’ils appellent «le camp», un petit coin de fortune qui sert de regroupement de plusieurs familles. On les trouve essentiellement dans les alentours de Mdina J’dida, Tahtaha, Saint-Antoine, Saint-Pierre, Maraval, Rue de Tlemcen, Aïn El Beïda et tant d’autres lieux. Pendant la journée, les femmes restent près de leur bivouac, question de veiller sur les quelques ustensiles et biens composés en tout de petite vaisselle et quelques vêtements. Les enfants, guidés par leurs parents, eux, font la manche en harcelant, tout au long des journées, les chalands et les commerçants des marchés. «Sadaka, Sadaka fi Sabili Allah, Sadaka ham bouk», ne cessent-il de clamer, comme un refrain, chacun des passants.
Les petits dinars étant engrangés après une journée humiliante, ces Africains, ayant passé aux petites emplettes, se retrouvent aussitôt avec leurs familles le temps de partager le petit pain et un plat dérisoire achetés au marché de la Bastille avant de passer la nuit à la belle étoile sur la place de la mosquée qui donne accès à la rue de Tlemcen.
«Nous n’avons plus où aller, c’est pourquoi nous nous sommes décidés à rester dans cette terre généreuse habitée par des gens tout aussi généreux», nous a confié Safiatou, une autre Malienne de nationalité. Et cette dernière d’ajouter que «les Oranais nous gavent tout le temps en nous fournissant toutes sortes de denrées alimentaires».
Un peu plus loin du bivouac
malien, un groupe de femmes, originaires du Niger, scrute furtivement de loin notre présence tout en nous prenant pour des policiers à la recherche des immigrants clandestins en vue de leur expulsion. Ayant été rassurées, ces dernières se mettent à déballer leur sac en énumérant leurs déboires. Leur séjour régulier en Algérie étant dépassé, chacune de ces dernières avance mille et une histoires le moins que l’on puisse dire «émouvantes», question d’amadouer leurs interlocuteurs alors que la finalité qui est recherchée est de fuir, en usant de tous les moyens, la sentence de l’expulsion qui peut leur être infligée à leur interpellation. «Mon mari a trouvé la mort lors d’un accrochage avec un groupe armé, malgré l’expiration de mon séjour ici je ne peux plus retourner là-bas étant donné que moi aussi je suis menacée de mort», a lâché l’une des femmes.
Tous pour une solidarité agissante
Malgré des petits rejets, suivis de petits commentaires, émanant de quelques xénophobes qui se comptent sur les doigts d’une seule main, nombreux sont les Oranais qui ne résistent pas aux scènes qui s’offrent à leurs yeux, notamment à la vue des enfants transformés en mendiants. Faut-il ouvrir des centres spéciaux pour prendre en charge ces personnes sans projets fixes? Faut-il les refouler vers leurs pays d’origine? De telles questions risquent d’être posées avec acuité dans le proche avenir et ce, à l’occasion de la tenue, en mars 2013, du Forum social mondial.
La rencontre, qui aura lieu en Tunisie, adoptera inéluctablement, d’importantes mesures et une stratégie globale qui iront dans le sens de maintenir les populations dans leurs pays d’origine tout en leur assurant de quoi vivre.
En attendant, ce sont des familles oranaises qui prennent à leur charge plusieurs dizaines de familles venues de si loin. De telles actions sont, en somme, synonymes de victoires du bénévolat basé sur la bienfaisance, sur les politiciens, notamment pendant le mois sacré de Ramadhan qui est une escale religieuse annuelle marquée par une solidarité aussi bien agissante qu’effective affichée aussi bien à l’encontre des passants locaux que vis-à-vis des dizaines d’étrangers comme les immigrants clandestins. (L’Expression-23.07.2012.)
*******************ramadhan 1430 (2009)
*Aïd El Fitr, lundi ou dimanche?
Une fois encore, les avis divergent sur la date exacte de l’Aïd El-Fitr, les Algériens devront attendre l’issue de la réunion du Comité national des croissants lunaires, la nuit du 19 septembre, nuit du doute.Pour l’association Sirius d’astronomie, la situation pour l’Aïd est plus compliquée que d’habitude cette année, car elle dépendra de quelle règle de Fiqh on adopte. Selon un communiqué de l’association, la conjonction lunaire (naissance de la nouvelle lune) du mois de Choual aura lieu le vendredi 18 septembre à 19h44 heure locale et donc, le croissant sera bien formé le lendemain samedi 19 septembre qui est le 29 du mois de Ramadan. Cependant, assure le communiqué, la visibilité dépendra de la latitude du lieu d’observation. Ainsi, le croissant ne sera pas visible à l’oeil nu ni même au télescope de nulle part en Algérie du Nord (à moins 1° au-dessus de l’horizon à Alger lors du coucher du soleil) ni même de la plupart des pays arabes, vu qu’il se couchera en rasant l’horizon. A des latitudes plus basses par contre, il pourra être vu au télescope du Soudan, du Yémen, de Somalie et même de l’extrême sud de notre pays. Par contre, il sera visible facilement à l’oeil nu de l’Afrique australe et d’Amérique du Sud. Sur la base de ces données astronomiques, Sirius indique que si l’on se limite à une observation locale à l’oeil nu du croissant, celui-ci ne pourra être vu en Algérie le samedi 19 et donc, le mois de Ramadan compterait 30 jours et l’Aïd serait le lundi 21 septembre. Si, par contre, une observation non locale est homologable, c’est-à-dire que l’on prend en considération une observation confirmée du croissant dans les pays musulmans et surtout d’Afrique du Sud, l’Aïd serait alors pour le dimanche 20 septembre. L’association signale toutefois que le comité des croissants lunaires a mentionné l’observation du croissant de l’Aïd en Afrique du Sud dans son communiqué sur l’Aïd l’année dernière, et donc ceci est dans l’ordre du possible. « Nous insistons cependant que du point de vue astronomique, l’observation du croissant lunaire d’Algérie le 19 septembre est impossible », lit-on dans ce communiqué. En résumé, Sirius indique que l’observation du croissant de Choual est possible dans le monde musulman et même facilement à l’oeil nu pour un pays tel que l’Afrique du Sud, situé plus à l’Est en latitude que l’Algérie, tandis que son observation est impossible de chez nous visuellement ou à l’aide de télescope. L’Aïd sera donc célébré chez nous le dimanche 20 ou le lundi 21 septembre, suivant que l’on se base sur une observation généralisée aux pays musulmans partageant avec nous une partie de la nuit (principe de Ouihdatou El Matali’), ou que l’on se limite à une observation locale limitée à l’Algérie (Principe de Ikhtilaf el Matali’). Pour sa part, le professeur Loth Bonatero indique qu’en se basant sur les données astronomiques, l’Aïd serait célébré normalement le dimanche 20 septembre. Contacté hier, M. Bonattero a indiqué que la conjonction lunaire aura lieu le 18 septembre à 19h44 et que le croissant sera formé le lendemain 19 septembre qui est le 29eme jour du mois de Ramadan. Ce jour là, le coucher du soleil aura lieu à 17h52 temps universel et à ce moment là, la lune sera éloignée du soleil de presque 13° soit à 26 heures de la conjonction. Notre interlocuteur souligne que l’angle est assez suffisant pour observer le premier fin croissant lunaire du mois de Choual en Algérie. Il sera encore plus visible chaque fois qu’on se dirige vers l’Ouest. (Quotidien d’Oran-15.09.09.)
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*Bonatiro avance que l’Aïd sera dimanche
IL REMET EN CAUSE LES DONNÉES DE L’ASSOCIATION SIRIUS
Le ministre des Affaires religieuses demande de patienter jusqu’à samedi pour être fixé.
La naissance du croissant divise encore et toujours. Comme à chaque fois, c’est toute une polémique qui se déclenche en pareille occasion. Le doute et la controverse sont de mise cette année également. Après la polémique sur la date du début du mois sacré de Ramadhan, le même doute entoure la date de l’Aïd El Fitr: ce sera dimanche ou lundi? Les musulmans n’arrivent pas à unifier leurs positions sur le jour de l’Aïd, comme d’ailleurs le premier jour du Ramadhan. Pour la simple raison que la donne scientifique passe après celle de la logique théologique. Les données scientifiques et astronomiques restent encore méconnues. Chaque année il faut attendre «la Nuit du Doute» pour voir les muftis, les théologiens et les savants se réunir pour annoncer l’apparition on non de la lune. Avant le jour J, les scientifiques s’expriment, d’ores et déjà sur la date de l’Aïd. Loth Bonatiro, doctorat d’Etat en astronomie et technologies spatiales, affirme que le 1er Choual sera le dimanche 20 septembre. Selon des données astronomiques transmises à L’Expression, le Dr Bonatiro a expliqué «sa logique astronomique». Au coucher du soleil du 18 septembre, «la lune sera dans sa deuxième mention lunaire à La Mecque et en Algérie et pourra donc être visible à La Mecque, plus facilement à Alger et de plus en plus facilement dans le monde, pour les pays se trouvant à l’ouest de l’Algérie et en particulier en Afrique du Sud et aux Amériques», note le Dr Bonatiro. Toutefois, ce dernier réitère que les pays ayant débuté le jeûne le 22 septembre doivent jeûner un jour de plus car, selon lui, ce mois de Ramadhan contient 30 jours. Ce qui laisse entendre que l’Algérie a débuté le jeûne avec une journée de retard. Ces pays doivent, selon le Dr Bonatiro, célébrer l’Aïd le lundi 21 septembre 2009, s’ils veulent être en conformité avec le verset coranique qui dit: «…Il faut terminer la vraie durée du Ramadhan avant de commencer les louanges à Dieu (le jour de l’Aïd)». (Al-Baqara:185). De son côté, l’association Sirius d’astronomie n’arrive pas à donner une date précise sur le jour de l’Aïd El Fitr. Dans un communiqué rendu public, Sirius estime que «la situation pour l’Aïd est compliquée cette année car elle dépendra de la règle de fiqh que l’on adopte». Pour cette association, la visibilité de la lune sera difficile, voire impossible. Elle précise que seul le Comité national des croissants lunaires est habilité à décréter le jour de l’Aïd. Elle demande même au ministère des Affaires religieuses, de clarifier «les critères qu’il compte utiliser pour la validation de l’observation du croissant». Le MAR, par le biais de M.Fellahi, chargé de la communication, annonce qu’il faut attendre «la Nuit du Doute» ce samedi pour mettre fin à cette polémique. A propos des déclarations de l’association Sirius, le Dr Bonatiro a estimé qu’il s’agit juste «d’une déclaration générale non soutenue par la justesse d’une démonstration scientifique». Pour ce dernier, le fait que cette association «avance deux dates pour l’Aïd, à savoir les 20 et 21, n’apporte que plus de confusion à cette question», a-t-il conclu.(l’Expression-16.09.09.)
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*L’allemande qui rêve d’apprendre le saint Coran
Bien que Suzanne ne connaisse pas la langue arabe, le fait de venir chaque été en Algérie, précisément dans la wilaya de Tébessa, et de côtoyer la famille de son époux, lui a permis d’apprendre quelques mots… Elle marque un temps d’arrêt…et Dieu l’aide à trouver le chemin de la vérité et de la foi. Son mari Yazid lui fait découvrir la religion musulmane dès 1994…
Suzanne raconte à Echorouk qu’elle a embrassé l’Islam en Allemagne, après qu’elle ait connu un jeune aurésien, habitant Tébessa. Leur relation évolue et se termine par un mariage, conditionné toutefois, puisque Yazid qui est attaché à sa religion, veut que son épouse embrasse l’Islam. Suzanne qui avait une idée de sa future religion n’a pas hésité à accepter la condition, et c’était dans une mosquée en Allemagne en présence d’un imam et de témoins parmi les fidèles… Convaincue, sans hésiter, et en son âme et conscience, elle entre en religion musulmane et la Fatiha du saint Coran est prononcée sur son époux duquel elle aura trois enfants… Suzanne s’attache à la vie de société en Algérie surtout lorsqu’elle commence à se rendre en Algérie, dans les campagnes de Tébessa et Batna… Elle se dit fière de ses enfants qui sont excellents à l’école en Allemagne et dans l’apprentissage du saint Coran… Elle s’attache à la bonté des gens, au couscous, au refiss…à la musique algérienne, au henné et à la gandoura constantinoise qu’elle en oublie presque son origine ! A la fin de son histoire, Suzanne nous confie que son rêve est d’apprendre le Coran et de passer le mois sacré du ramadhan en Algérie parmi la famille de son époux.
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*ftour autour de la table d’Obama
Barack Obama a rendu hommage mardi soir, à la Maison-Blanche, aux musulmans américains, à l’occasion d’un dîner organisé en l’honneur du Ramadan. Ce n’est pas nouveau. Depuis son entrée en fonction le 20 janvier dernier, le 44e président des Etats-Unis a entrepris une grande opération de séduction envers le monde musulman, dont le point d’orgue fut le discours donné au Caire début juin. « L’Amérique n’est pas -et ne sera jamais- en guerre avec l’Islam », avait alors affirmé le démocrate. Son prédécesseur, George W. Bush, avait lui-aussi, en son temps, essayé de faire le distingo. La guerre contre le terrorisme n’est pas une guerre contre l’Islam, soutenait le républicain en organisant des dîners en l’honneur du Ramadan. Mardi soir, Barack Obama a poursuivi la tradition, avec toutefois plus de crédibilité. Il connaît la religion musulmane, notamment pour avoir passé, enfant, plusieurs années en Indonésie. Ses positions vis-à-vis de la guerre en Irak et d’Israël sont également en totale opposition avec la politique de Bush. Le dîner, donné mardi à la Maison-Blanche, s’est voulu un vibrant hommage aux musulmans américains, « très impliqués dans (les) réseaux communautaires et nationaux. » En présence du secrétaire d’Etat à la Défense, Robert Gates et des ambassadeurs d’Afghanistan, du Pakistan ou encore d’Egypte et de Turquie, Barack Obama a souligné l’apport de l’Islam en Amérique, « une religion formidable », tout en rappelant l’engagement des musulmans « pour la justice et le progrès ». (Echorouk-02.09.09.)
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*La Zakat fixée à 100 DA…
«Zakat El Fitr a été fixée à 100 dinars pour chaque personne cette année. La Zakat collectée sera distribuée aux familles nécessiteuses trois jours avant l’Aïd El Fitr » c’est ce que nous a déclaré hier, Fellahi Adda, chargé de communication du ministère des Affaires religieuses. En effet, cette année et afin de faire bénéficier l’ensemble des nécessiteux de cette aumône le département de Ghlamallah a invité les citoyens par l’intermédiaire des imams à déposer une partie de la Zakat à la mosquée de leurs quartiers de résidence. Concernant les familles pouvant bénéficier des revenus de la Zakat, notre interlocuteur a affirmé qu’ « il n y a pas des conditions ou des critères précis définis par le ministère mais c’est aux commissions des mosquées qui se chargent de la distribution de recenser les nécessiteux résidants dans les abords de la mosquée en collaboration avec l’Imam, et de là procéder à son octroi ». « Par ailleurs, la Zakat donnée aux mosquées devrait être de préférence en argent liquide, même s’il est permis de la calculer en denrées alimentaires » précise notre interlocuteur, soulignant que « l’argent permet aux bénéficiaires d’en faire usage à leur convenance ». Revenant sur les membres des commissions des mosquées, le chargé de communication du ministère des Affaires religieuses soutient qu’ils sont « des gens de confiance, bien connus dans les quartiers par leurs sincérité et leur volonté d’aider les nécessiteux » ne manquant pas l’occasion de mettre en valeur leur rôle de volontaires. En outre, M. Fellahi invite les citoyens à signaler tout dépassement ou anomalie dans la distribution de la Zakat aux Directions des Affaires Religieuses des wilayas.(Le Courrier d’Algérie-31.08.09.)
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* Jeûner pour la première fois, c’est inoubliable…L’instant est magique, empreint de joie, de bonheur indescriptible mêlé à un sentiment de fierté inégalable pour Mohamed Yazid, cet enfant de six ans qui accomplit, pour la première fois, le jeûne du ramadhan. Depuis l’annonce de l’approche du mois sacré, l’esprit de ce garçonnet de sept ans est « hanté » par cet évènement, harcelant de questions ses parentsqui, à travers leurs réponses, ont conforté son désir de franchir le pas et suivre ainsi leurs traces. Mohamed Yazid, comme tant d’autres gamins de son âge, rêvait de se « mesurer » enfin aux adultes, de montrer qu’il était capable, lui aussi, de résister à la tentation de manger et de boire, une journée durant.Donner également la preuve à ses parents qu’il pouvait réussir sans difficulté cette épreuve d’endurance. Il confie que l’idée de faire carême lui vient de sa mère qui lui a expliqué, avant l’arrivée du ramadhan, les bienfaits de ce mois et le mérite de l’accomplir, précisant, toutefois, que le fait de jeûner une ou deux journées l’aide à s’habituer et à se préparer, physiquement et mentalement pour les prochains ramadhans. A la question de savoir si cette première journée initiatique n’a pas été trop dure, Mohamed Yazid est affirmatif: » Je n’ai pas ressenti la moindre douleur ou difficulté tout au long de la journée, excepté l’envie de boire qui m’a saisi à la mi-journée. J’étais loin de me douter que je pouvais facilement jeûner toute une journée et que c’était également agréable de le faire à cet âge là ». Le jeûne des enfants donne traditionnellement lieu à une cérémonie très symbolique dont les origines remontent loin dans l’histoire, selon les anciens.Une cérémonie qui commence, en réalité, au moment de la rupture du jeûne, marquant la fin d’une longue journée « initiatique » qui requiert souvent l’attention des deux parents ou toute la famille, afin de s’assurer de l’état de santé de l’enfant et éviter d’éventuelles complications d’ordre sanitaire. A l’heure du F’tour, l’enfant, vêtu d’une gandoura ou d’un autre habit traditionnel local, prend place sur le siège, placé au dessus d’une table.Une manière d’exprimer le respect des parents pour leur enfant, saluer son courage et consolider sa place au sein de la famille. Confortablement assis sur son « trône », l’enfant a droit à un verre de « Cherbet », préparé à la maison, à base de cannelle, de sucre, d’eau de fleurs d’oranger et d’eau, à l’intérieur duquel la maman met certains de ses plus beaux bijoux en or, symbole de richesse et d’opulence à venir. Après cette cérémonie, l’enfant s’attable, à nouveau, avec le reste de la famille autour d’une « meidet » garnie d’une diversité de mets et de plats spécialement cuisinés pour la circonstance et entièrement dédiés à cet heureux évènement qui prend les allures d’une nouvelle naissance pour tous ces gamins choisis pour passer ce test d’endurance. Sur le plan médical, les recommandations des médecins sont claires à ce sujet. Entre interdiction pure et simple et autorisation systématique, les médecins optent le plus souvent pour un « jeûne contrôlé » des enfants et sous certaines conditions susceptibles de protéger le chérubin. Contacté le docteur Abderrahmane Taibouni, Pédiatre, explique qu’il conseille toujours aux parents qui viennent lui demander un avis d’attendre que l’enfant atteigne l’âge de douze ans avant de se lancer dans cette expérience, notamment en période d’été où les températures élevées peuvent avoir des conséquences sur la santé de l’enfant. Le docteur Taibouni juge essentiel que l’enfant puisse être en bonne condition physique avant d’entamer son jeûne et suivre, à l’aide de ses parents, certaines règles à même de le mettre à l’abri de tout incident. Il recommande, à cet effet, aux parents de s’assurer que leur enfant a bien mangé durant le « S’hour », de lui éviter des activités physiques intenses pendant la journée, mais aussi l’exposition au soleil, et de pense à des petits rafraîchissements du visage et de certaines autres parties du corps. Ce spécialiste insiste également sur l’obligation faite aux parents de veiller à ce que l’enfant puisse compenser, après la rupture du jeûne, les pertes d’eau de la journée, en vue d’éviter un risque de déshydratation, et de consommer de préférence des fruits au lieu des gâteaux traditionnels. (source….le Carrefour d’Algérie-31.08.09.)
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*Les gâteaux d’El Aîd… Enième jour du Ramadhan. La question des gâteaux se pose déjà… faut-il les faire ou les acheter ? Les imaginer ou les commander ? Les confectionner dans sa tête ou les choisir à l’étalage ? Comme tout le monde le sait, depuis presque une décennie, le commerce du gâteau traditionnel fait florès. Des femmes s’y sont converties en véritables entreprises avec bons de commandes, file d’attente, clientèle VIP et saisons fortes. On n’en reconnaît les boutiques à leur discrétion et à leur culture un peu ultra mondaine, quasi-tlemcenienne pour faire bonne mesure et à leurs fréquentations huppées. On y vient en silence, on y reste longtemps, on fait semblant de parler à voix basse et on commande avec le bout des lèvres. Les mauvaises langues expliquent que c’est le nombre des femmes à bras cassées qui a imposé ce genre de boutiques. Autrefois, à l’époque des femmes «toutes options», il était impensable d’acheter les gâteaux. L’explication se «tient», mais seulement dans l’espace des hammams. En vérité, il s’agit d’une véritable révolution de la sociologie en Algérie. Les femmes sont de plus en plus intéressées par l’emploi et le monde du travail et s’intègre de plus en plus dans le tissu de la production économique. Résultats de la cherté de la vie, le ménage classique a autant besoin du salaire de l’homme que celui de la femme. La conséquence en sera une révolution dans les mœurs culinaires et les habitudes sociales: les gâteaux «prêt à emporter» sont un chapitre de luxe de l’industrie du fast-food et des traiteurs. Les femmes n’ont plus le temps de faire la cuisine, et donc plus le temps de faire les gâteaux. Autant laisser la chose à celles qui en font leurs métiers et gagner du temps avec de l’argent. Les gâteaux de l’Aïd faut-il les faire ou les acheter ? L’essentiel est de les offrir. (Le Carrefour d’Algérie-31.08.09.)
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*Rush sur les restos de la « Rahma »
Quatre heures avant la rupture du jeûne, les restos de la Rahma affichent déjà complet. En ce début du mois de Ramadhan, ces restos du coeur se transforment, avant même l’appel du muezzin, en véritables ruches. Ainsi, pour pouvoir arracher sa place dans de tels endroits il faut faire le pied de grue pendant des heures et parfois il faut jouer des coudes.
Ce sont les mêmes scènes de détresse humaine à travers plus d’une centaine de restos disséminés à travers Alger. En ce deuxième jour, depuis l’entame du compte à rebours, Mahdi surnommé la «Virgule» et ses trois compagnons se sont attablés depuis 18h30 dans un resto à Meissonnier. Kamel, même avec un salaire de 30.000 DA, gêné, rase le mur avant de franchir la porte du resto. A côté de ce groupe, un quinquagénaire algérois et un jeune venu de Batna, parlaient de l’histoire et sur le sort réservé à la gent féminine dans quelques villages des Aurès. «Les, femmes et jeunes filles ne sortent jamais de chez elles. Elles n’auraient pas encore le droit!», entend-on discourir.
Les discussions tournaient autour du Snmg en deçà des besoins vitaux, la flambée des prix en ce mois de piété, le pouvoir d’achat laminé, bref, leur condition de salariés qui ne leur a jamais permis de s’offrir des repas dignes durant le Ramadhan.
Les quelque 140 restos existants sont envahis par des milliers de nécessiteux et nécessiteuses. Les SDF, les mendiants qui peuplent les rues d’Alger, les sans-ressources mais aussi les fonctionnaires et ceux issus de la défunte classe moyenne sont autant de catégories sociales fréquentant ce genre d’endroits.
Enfin, près de 3 milliards de DA ont été consacrés aux démunis selon les statistiques du département de Ould Abbès, soit 1.200.000 familles démunies. 1.775.000 couffins et 6.300.000 repas seront distribués durant le mois sacré qui verra également l’ouverture de quelque 600 restaurants de la Rahma au profit des personnes de passage et de pauvres.
Toutefois, les Assemblées populaires communales participent en grande partie à cette opération de solidarité avec 66% du montant global, soit 1.946.000.000 de dinars, suivies des Assemblées populaires de wilaya avec 24% (800 millions de dinars), du ministère de la Solidarité nationale et du Croissant-Rouge algérien (CRA) avec 6%. Les contributions charitables des particuliers pourraient atteindre, dans le cadre de cette opération de solidarité, 113 millions de dinars, soit 3% de l’enveloppe financière globale de cette année selon les mêmes statistiques.
Aujourd’hui, Mahdi et ses amis ne sont pas obligés de débourser 500 DA pour rompre le jeûne dans un restaurant, après une journée de privation et la fatigue du boulot. Les femmes ne sont pas en reste dans ces endroits.
Deux à trois tables leur sont réservées dans chaque resto de la Rahma. En fait, le premier jour, les copains se sont fait avoir par le retard. Mal leur en prit, ils se sont mis en tête de débarquer une demi-heure avant la rupture du jeûne. Ce jour-là, les quatre jeunes hommes, tous célibataires, ont visité près d’une dizaine de restaurants, en vain. Aucune chaise, aucune place de libre. Déçus, les quatre copains, la mort dans l’âme, ont dû se rabattre sur un restaurant non pas de la Rahma, mais celui «du feu», dira Mahdi. Nassim est un autre salarié qui se trouve à 150 km de chez lui durant ce Ramadhan.
A l’instar de ces quatre compagnons, Nassim a loupé son premier repas au niveau du resto du coeur ouvert au Foyer des cheminots, sis boulevard Hassiba-Ben Bouali. En conséquence, il n’a pu que grignoter quelques bouts parce que fauché.
Toutefois, une mésaventure l’attendait au cours du deuxième jour du Ramadhan. Nassim était très contrarié d’apprendre que les tickets des repas avaient été distribués à 16 h. Sans argent, il fait la queue comme tout le monde pour tenter d’obtenir un plat sans justifier d’un ticket. Cela a marché cette fois, mais au terme d’un échange virulent avec le serveur. Nassim a dû tricher et mentir pour rompre le jeûne.
Tenaillé par une fringale, un autre jeune homme dont la colère est visiblement montée d’un cran à l’heure du f’tour, a carrément défoncé la porte d’un restaurant de la Rahma à la rue Hassiba-Ben Bouali. Il était surpris par le fait que le restaurant ait bouclé ses portes avant même l’heure du f’tour.
Par ailleurs, à voir l’affluence très nombreuse des personnes se rendre dans ces restos, il est urgent de multiplier ces lieux de solidarité durant le Ramadhan, en particulier, et pourquoi pas, tous les jours de l’année.(L’Expression-26.08.09.)
***Service gratuit et bon
Outre le Croissant-Rouge Algérien, qui n’a pas dérogé à la tradition dans l’aide apportée aux nécessiteux, durant le mois de Ramadhan, des bienfaiteurs, des particuliers, se joignent à la chaîne de solidarité. Le comité du Croissant-Rouge Algérien d’Alger a mobilisé ses troupes. La traditionnelle opération de solidarité a été mise en branle dans les quartiers et localités de la wilaya. Plusieurs restaurants du Croissant- Rouge ont ouvert à travers le Grand- Alger. Répartis dans différents quartiers, ces restaurants ont pour mission, et ce, jusqu’à la fin du mois de carême, de servir des repas chauds à tous ceux qui, pour une raison ou une autre, se voient obligés de jeûner ailleurs que chez eux. Ainsi, des espaces connus pour leurs activités lucratives ou autres durant le reste de l’année se relookent et se transforment en des lieux de convivialité. Les établissements scolaires aussi sont mis à contribution. Ces écoles -et sont en nombreaccueillent des centaines de personnes. Des restaurateurs participent également à l’élan de solidarité en cours, en ce mois de Ramadhan. Ainsi, le restaurant « L’Orient » sis à Hussein-dey s’est transformé en resto du coeur pour assurer un repas chaud gratuit tout au long du mois de jeûne. Le restaurant reçoit chaque jour une centaine de personnes, parfois plus, nous confie le propriétaire. Interrogé sur les fonds nécessaires à l’opération et leur provenance, le gérant dudit restaurant affirme que 100 millions de centimes ont été pris des « réserves familiales ». Concernant les gens qui viennent dans ce restaurant pour le « f’tour », la majorité est constituée de personnes démunies mais, on y trouve aussi des travailleurs au revenu modeste. Il manque toutefois une catégorie qui fréquentait habituellement les restaurants gratuits au cours du mois de Ramadhan et dont l’absence est remarquée cette année : les étudiants. Pourtant, du moins au niveau de ce restaurant d’Hussein- Dey, l’ambiance est bonne, des plats riches avec au menu chorba, plat de résistance, limonade, dattes et fruits… Le gérant du restaurant explique que les préparatifs commencent dans la matinée pour que le repas soit prêt quelques heures avant la rupture du jeûne, et ce, afin de permettre la distribution des plats à emporter et procéder à la mise en place de la salle avant l’heure et ne pas être pris au dépourvu. Un groupe de huit travailleurs du restaurant, épaulés par des jeunes bénévoles s’occupent de la préparation des tables à 18h 30, soit un peu plus d’une heure avant le « f’tour ». À ,19 h, les portes du restaurant s’ouvrent et les gens peuvent se mettre à table. La salle affiche vite complet. Il ne reste plus aucune place. Les serveurs s’affairent à servir la chorba. Il reste encore vingt minutes… (Le Courrier d’Algérie-27.08.09.)
***Le mois du commerce illicite…
Par essence, mois de la piété, du recueillement et de la solidarité sociale, le Ramadhan n’en est pas moins devenu, pour un nombre chaque année croissant de nos concitoyens, de la frange juvénile de la population surtout, la période la plus propice (de l’année) à l’exercice d’une activité commerciale. Généralement, la revente de pain, traditionnel et de boulanger, et des fameux kalbelouz et zalabia, sans lesquels, il faut le dire, le Ramadhan perdrait une bonne partie de sa saveur culinaire, s’entend. Mais pas uniquement de cela puisque, ces dernières années, nos jeunes commerçants occasionnels ont ajouté à leur gamme les non- moins fameux «diouls » et une panoplie d’autres produits allant du « charbat » – une boisson douce maison agrémentée d’une bonne dose d’eau de fleur d’oranger – en sachet, à une variété de tartelettes à la crème ornées de différents fruits, en passant par les boîtes de flans et le sachets de jus en poudre. Tout cela est exposé dans une « boutique » des plus sommaires : une table où, quelquefois, quand « l’affaire » est importante, deux, que l’on recouvre de nappes en papier, une à deux chaises et, de temps à autres, un parasol pour s’abriter des ardeurs du soleil, suffisent, en effet, pour la monter. Généralement, dans des endroits fréquentés : les artères commerçantes des grandes villes et la rue principale des localités. Parce qu’il faut souligner que le phénomène en question ne se limite plus aux seuls grands centres urbains de la wilaya que sont, entre autres, Koléa, Hadjout, Cherchell, Bou Ismaïl et le chef-lieu de la wilaya : depuis quelques années, en effet, il a envahi, comme nous l’avons constaté de visu, la moindre de ses localités. Faut-il préciser que ce commerce conjoncturel est exercé illicitement: la majorité écrasante de ceux qui le pratiquent le faisant sans aucun document officiel les autorisant à le faire. Ce qui ne semble pas du tout les préoccuper, convaincus qu’ils sont, si l’on s’en tient aux déclarations que nous ont faites certains d’entre eux à ce sujet, qu’ils n’en ont aucunement besoin au prétexte que leur activité ne dure que le temps du Ramadhan. Ni, d’ailleurs, déranger les autorités, toutes les autorités ; celles-ci, à l’évidence, préférant les voir s’occuper de cette manière qu’autrement. Et là, il est utile de préciser que « ces commerçants du Ramadhan », ne sont pas constitués que de jeunes sans emploi qui trouvent là l’occasion de gagner quelques sous: beaucoup d’entre eux, sans qu’ils ne constituent pour autant la majorité, sont, en effet, de jeunes étudiants ou lycéens qui, comme nous l’ont déclaré ceux avec lesquels nous nous sommes entretenus, «s’adonnent à cette activité pour s’occuper utilement tout en gagnant un peu d’argent… (Le Courrier d’Algérie-27.08.09.)
******scènes coutumières et insolites de ramadan…
La lenteur de ses mouvements, sa nonchalance, ses paupières lourdes, ses cheveux décoiffés…trahissent la torpeur dans laquelle se trouve plongé le jeûneur en ce mois sacré de Ramadhan.
C’est, hélas! une scène coutumière à laquelle on assiste quotidiennement à travers tout le pays durant ce mois. Les scènes les plus remarquées, souvent insolites, se déroulent dans les bus ou même dans la soi-disant chaîne avant l’arrivée du «Cheval ailé». L’on assiste à des étirements sans gêne, accompagnés de bâillements pour le moins incongrus au grand dam des femmes présentes qui désapprouvent discrètement, bien sûr, par une mine de dégoût cette agression qui ne dit pas son nom.
Mais allons donc ensemble au marché pour découvrir la richesse et la variété qu’offrent les étals en ce mois de Ramadhan. Le matin, avant l’évacuation de toutes les ordures, déchets et détritus, une agréable odeur de fruits et légumes vous titille les narines.
A cette heure plutôt matinale pour la période, les vendeurs sont tous affairés à agencer leurs étals, un tableau plaisant et riche en couleurs, sur lequel les regards des chalands se promèneront un instant, lors du premier tour du marché, avant de passer «à la caisse».
Qui arrose d’eau les herbes fraîches, qui expose, qui orne de fleurs son étal garni de fruits parfumés, qui donne un dernier coup de balai devant son carré…un vrai petit ballet de gestes coutumiers qui témoigne de l’engagement du marchand à bien servir le client.
Tout cela n’est hélas que parade. Le client est plutôt attendu de pied ferme pour être déplumé sans vergogne par ces marchands qui affichent, comme chaque année du reste, des prix exorbitants avec des marges bénéficiaires qui dépassent l’entendement. Toute la presse en parle et dénonce cette situation. La loi implacable de l’offre et de la demande fait des siennes sans égard aux petites bourses contraintes à un sport spécial du sauts d’obstacles des prix tout le long de l’année.
Mais cette loi naturelle fait des dégâts car en amont, la spéculation bat son plein. Les intermédiaires se multiplient, les vendeurs y occasionnels trouvent leur compte et tout le monde fait fi de la morale à observer et respecter en ce mois sacré où fut révélé le Coran à notre Prophète Mohammed (Qsssl).
L’étal le plus prisé est celui qui propose les herbes «folles» qui aromatisent les plats concoctés par les épouses, mères et filles qui passeront le plus clair de leur journée aux fourneaux. Ces étals sont ceux où l’on trouve, en plus de la traditionnelle coriandre dit «persil arabe» et du persil, des bouquets de menthe pour le thé, de la menthe sauvage pour certains plats, de petites bottes d’épinards, du thym et d’autres herbes aromatiques qui font la renommée des plats méditerranéens.
Pour parler de la coriandre, ce persil incontournable, agrémenté de quelques feuilles de menthe et de brins de feuilles fines de fenouil sauvage (besbès), pour parfumer à souhait une bonne «chorba», usons donc de l’appellation bien de chez nous.
A l’Est, elle est appelée «edebcha», ailleurs et notamment dans la Mitidja «kesber» ou encore «hchich meketfa» par les Algérois. Cet arôme suave et indéfinissable de la coriandre n’attend d’ailleurs pas l’heure du f’tour pour taquiner avec malice les narines des jeûneurs et exciter leurs papilles gustatives tout au long des ruelles des quartiers populaires, notamment des bâtisses de la Casbah, d’où émanent ces senteurs pour le moins enivrantes à l’approche de la rupture du jeûne.
Meketfa, sont ces vermicelles-maison qui sont pétris à la main et roulés entre les doigts avant d’être séchés longuement sur des tamis à l’ombre et non au soleil, pour éviter toute putréfaction accélérée de la pâte.
De nos jours, sont actuellement utilisées les vermicelles appelés «cheveux d’ange», un nom du reste charmant, ou «langues d’oiseau», autre appellation tout aussi plaisante et non moins sympathique, pour accompagner un plat savouré partout en Algérie et ailleurs sous d’autres noms, comme l’est le plat national, le couscous.
Quelques jours avant le début du jeûne, c’était les vendeurs d’épices qui avaient la cote. Ils proposaient en effet des épices au parfum d’Orient qui sont incontournables pour la préparation de mets dont seules nos mères et grands-mères détiennent le secret.
En d’autres temps, se souvient-on, ces vendeurs de produits maraîchers étaient tous d’un certain âge, avec un habillement particulier et pittoresque. Ils étaient vêtus d’un ensemble «bleu de Chine» appelé «bleu Shangaï» souvent délavé par le temps, le soleil et la sueur, un large foulard enturbannant une chéchia d’un rouge bordeaux posée sur la tête.
Comme pointe d’élégance, un pan de coin du foulard tombait avec une négligence feinte sur une oreille, alors que l’autre pan était orné avec ravissement, d’une brindille de menthe. Ces vendeurs «chantaient» la qualité de leurs produits, usant, à qui mieux-mieux, de jolies et amusantes métaphores pour attirer les clients…C’est dire combien faire le marché était alors, à la fois, une promenade, un plaisir et un farniente. L’essentiel est de conserver nos traditions.(L’Expression-26.08.09.)
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*Les émigrés passent le Ramadhan en Algérie…
Après plusieurs années, les membres de la communauté algérienne établie à l’étranger vont enfin passer le mois de Ramadhan auprès de leurs familles car la période des vacances scolaires et des congés coïncide avec celle du mois sacré. «Cela fait des années que je n’ai pas passé le Ramadhan parmi les miens. C’est dire que l’ambiance ramadhanesque de mon pays m’a tellement manqué», a confié Rachid, étudiant en médecine à Paris. Même si c’est pour quelques jours seulement, ils ont programmé leurs vacances depuis le début de cette année, afin de partager une ambiance riche en divertissements et retrouvailles. Tel n’est pas toujours le cas à l’étranger et en particulier en Europe où cette communauté souffre en ce mois sacré de l’absence d’une atmosphère chaleureuse.
Sur un autre plan, les dernières dispositions prises par les compagnies de voyage ont encouragé les émigrés à venir jeûner chez eux. D’autant plus que ces derniers bénéficieront d’une réduction sur le prix du billet du transport maritime de l’ordre de 50% afin de leur permettre de s’offrir le voyage en famille. «Cette disposition est l’une des raisons principales qui nous ont incités mes deux enfants et moi à passer la première décade du mois sacré au bled», témoigne Saïda, résidente à Lille. Ces mesures encouragent nos émigrés à visiter plus leur pays natal et la majorité a souvent apprécié les nouvelles dispositions prises par le gouvernement pour faciliter l’accueil et le déplacement à travers les aéroports et les ports qui reçoivent en cette saison estivale, un rush de vacanciers et ce, depuis le mois de juin, en attendant une forte augmentation du nombre de voyageurs durant ce mois sacré qui coïncide avec celui des vacances. Cela permettra aussi à la communauté algérienne établie à l’étranger de profiter des belle plages et de nos sites. L’Algérie accueille un nombre très important d’émigrés résidant aux quatre coins du monde. Cela dit, la majorité est installée en France et préfère passer ses vacances au bled. Ainsi, Hamid, un jeune Algérien qui poursuit ses études supérieures à Paris, a préféré décaler son retour au pays pour le Ramadhan afin de passer ce mois sacré avec sa famille et ses proches. Il en profitera pour assister au mariage de l’une de ses cousines, qui sera célébré juste après le mois du Ramadhan.
De son côté, Hadjira ne pourra passer que les quinze premiers jours du mois de jeûne auprès de sa famille. Cette jeune maman de 35 ans devrait retourner en Italie pour que son fils puisse rejoindre l’école. Elle estime que la fête de l’Aïd sera bien triste loin de son pays, sa mère et sa famille. Plusieurs Algériens, qui vont passer pour la première fois le Ramadhan en août, ont programmé leur congé durant ce mois.
Au moment même où l’Algérie enregistre un grand nombre d’émigrés venus de partout, le Ramadhan de cette année s’avère des plus éprouvants pour la majorité des Algériens. Les familles algériennes appréhendent fortement cette période: cherté de la vie, canicule, rentrée sociale…(L’Expression-24.08.09.)
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*Le Foot et Ramadhan
Le président de la fédération internationale de football (FIFA), le Suisse Sepp Blatter, qualifie de « positive » la recherche faite par l’Algérien Yacine Zerguini, concernant la performance des footballeurs au mois du Ramadhan. » Il est très important que le football puisse être vu au-delà de la religion. Mais la FIFA n’ignore pas son impact. A titre d’exemple, le Dr Yacine Zerguini, membre de la commission médicale de la CAF et de la FIFA, avait fait une recherche concernant les effets du Ramadhan sur les joueurs musulmans qui s’est révélée être positive », a déclaré l’homme fort de la Fifa dans une interview hier au site Goal.com. Concernant ce qui le tracasse le plus aujourd’hui dans le monde du football, le président de la Fifa estime qu’il y a trop de football à la télévision.
» J’ai la certitude qu’à la longue ça va devenir nuisible. Il y a aussi beaucoup de pression extérieure, et quelques fléaux désagréables que l’on se doit d’éradiquer au plus vite comme le dopage, le racisme, les paris illégaux et la corruption. Ce sont les problèmes auxquels on doit faire face », a-t-il ajouté.
Blatter pense que le niveau entre les différentes nations dans le monde, est en train de diminuer, ce qui aiderait à rehausser le niveau de la discipline.(El Moudjahid-25.08.09.)
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* Le jeûne …
Dieu le Très Haut a dit :
«Il vous est prescrit de jeûner à l’instar de ceux qui vous ont précédés, afin que vous manifestiez votre piété. [Il vous est prescrit de jeûner] un nombre déterminé de jours. Celui qui d’entre vous est malade ou en voyage [peut s’en dispenser, quitte à jeûner plus tard] un nombre de jours [égal]. Ceux qui peuvent observer le jeûne et le rompent doivent se racheter, moyennant la nourriture d’un pauvre [un par jour]. Quiconque se montrera, [ce faisant], très large, en retirera un plus grand avantage. Mais en tout état de cause, il est préférable pour vous de jeûner. Le mois du Ramadhan est celui au cours duquel le Coran fut révélé pour servir de bonne direction aux hommes, d’explication claire aux préceptes [divins], de critère à la vérité et à l’erreur. Quiconque aura aperçu la nouvelle lune [marquant le commencement d’un tel mois] observera le jeûne. Celui qui est malade ou en voyage devra [plus tard] jeûner un nombre de jours égal au [nombre de jours de rupture]. Dieu veut rendre non pas difficile mais facile pour vous [l’accomplissement des obligations religieuses]. Jeûnez jusqu’à la fin de la durée fixée et magnifiez. Dieu pour la bonne direction où il vous a mis, pour lui prouver votre reconnaissance». (La Vache, V : 184-185).
«Le jeûne vous a été prescrit» signifie qu’il vous est imposé comme obligatoire. C’est comme la prescription du combat : «Il vous est prescrit de combattre et cette prescription vous l’avez en aversion». ou de la prière :
«La prière est pour le croyant une prescription à des moments déterminés».
Le mot qui désigne le jeûne en arabe est çiyâm : il signifie, dans la langue l’abstinence. Qui s’abstient de parler ou de se déplacer est «çâ’im», c’est-à-dire en état de jeûne. On dit qu’un cheval est «çâ’im» quand il ne se déplace pas ou ne broute pas. On dit de vents qui se calment qu’ils sont en état de «çiyâm».
Le jeûne, lui, se définit comme une abstinence de toute alimentation et de tous plaisirs charnels, avec l’intention de jeûner de l’aube jusqu’au coucher du soleil, n’attendant de récompense que de Dieu, ne visant que Son agrément.
Le jeûne, ainsi qu’il est indiqué dans les versets, a été prescrit à d’autres peuples avant l’Islam. Le jeûne dure un nombre de jours précis, un mois, le neuvième du calendrier lunaire, entre le mois de Chaâbane et celui de Chuwal. Le mois de jeûne s’appelle Ramadhan pour, croit-on, deux raisons : parce que qu’il consume les péchés (ramadhan vient de ramadha «brûler») parce que lorsque les Arabes nommèrent leurs mois, le mois qui devait correspondre au ramadhan était un mois de canicule.
Certains exégètes considèrent qu’il est incongru de dire : «Ramadhan est arrivé» et préfèrent dire : «le mois de Ramadhan est venu». On leur répond par le hadith célèbre du prophète : Quand vient Ramadhan, les portes du Paradis s’ouvrent et les portes de l’enfer se ferment, les démons sont mis à l’écart».A propos du jeûne, nous
pouvons dire ce qui suit :
1- L’obligation du jeûne :
Le caractère obligatoire du jeûne de Ramadhan a été imposé aux croyants au cours du mois de Sha’ban de la deuxième année de l’Hégire. Le jeûne a été prescrit après la prière et la zakkat — l’aumône légale obligatoire — et ce dans un esprit de progression dans la législation. Celle-ci a commencé par l’obligation d’accomplir la prière qui ne présente aucune difficulté, puis il y a la zakkat imposée seulement aux nantis. Si le jeûne ne vient qu’en dernier, c’est parce qu’il constitue un fardeau pour le corps et l’esprit, qu’il prive de leurs plaisirs habituels. Le jeûne demande de la patience. Auparavant, le prophète jeûnait le jour de l’Achoura (10 du mois de Moharram). On rapporte qu’après son installation à Médine, il a pris l’habitude de jeûner trois jours de chaque mois. Il s’agit des fameux jours «blancs» : le treizième, le quatorzième et le quinzième de chaque mois du calendrier lunaire arabe.
***Hadith du Prophète (QSSSL)
D’après `Abd-Allah ibn `Amr ibn Al-`As (qu’Allah soit satisfait de lui) : un homme demanda au Prophète (QSSSL): « Qui est le meilleur musulman? » et le Prophète de répondre: « Celui dont aucun des musulmans n’a à redouter ni la langue ni la main ».
Sahîh de Muslim
Comment le Prophète (QSSSL) jeûnait le Ramadhan
Par Salim Ibn Aid Al-Hilali-Ali Hacène Ali Abdel Hamid
Traduit par Messaoud Boudjenoun
L’intention
1 – L’obligation de se décider avant l’aube d’observer le jeûne obligatoire :
Dès que l’entame du Ramadhan est confirmée par la vue du croissant ou à travers le témoignage ou à travers le calcul du mois, il est fait obligation à tout musulman ayant atteint l’âge de la maturité, de se munir la nuit même, précédant l’entame, de l’intention de faire carême comme nous l’indique le Prophète (QSSSL) à travers le hadith suivant: «Quiconque ne se décide pas avant l’aube de faire carême (le lendemain), son carême n’est pas valable»
Il (QSSSL) dit aussi dans un autre hadith: «Quiconque dormira la nuit sans l’intention de faire carême, son carême n’est pas valable»
L’intention réside dans le cœur. La prononcer est une innovation aberrante même si certains n’y voient aucun mal à le faire. Dormir avec l’intention de faire carême (le lendemain) n’est exigé que pour le jeûne obligatoire. Pour preuve, le Messager d’Allah (QSSSL) venait chez ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) en dehors du Ramadhan et lui demandai: «Y a-t-il de quoi manger? Sinon je continue mon jeûne»
Aussi, il a été rapporté la même chose concernant les Compagnons du Prophète (QSSSL) Abû Ad-Darda’, Abû Talha, Abû Hureira, Ibn ‘Abbâs ainsi que Hudhayfa Ibn AI-Yamân (qu’Allah les agrée tous et nous rassemble sous l’étendard du maître des fils d’Adam (QSSSL)
Ceci reste valable pour le jeûne surérogatoire. S’agissant du jeûne obligatoire, il est toutefois fait obligation de dormir avec l’intention (de jeûner) et de le faire avant l’aube. Et Allah est plus savant que nous tous.
2 – La capacité implique la responsabilité:
Lorsque la personne ignore l’entame du Ramadhan, mange et boit par inadvertance puis prend connaissance de la réalité, elle se doit de continuer à jeûner le reste de la journée. Pour autant elle sera rétribuée. Par contre, si elle n’a rien mangé, qu’elle s’abstienne de toute nourriture. En ce qui la concerne, il ne lui est pas exigé de dormir avec l’intention de jeûner étant donné l’absence chez elle de cette capacité à le faire sachant que parmi les fondements décrétés par la Chari’a: La capacité implique la responsabilité.
D’après ‘Aicha (qu’Allah l’agrée) qui dit: «Le Messager d’Allah (QSSSL) ordonnait le jeûne de l’Achoura. Mais dès que le jeûne du Ramadhan fut rendu obligatoire, il y en avait qui le jeûnaient et il y en avait qui ne le jeûnaient pas. Selon son bon vouloir»…(El Moudjahid)
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Fatawa choisies : Jeûne, grossesse et vieillesse
Par Cheikh Youcef Al-Karadawi
Question :
Que la paix soit sur vous.
Est-il permis aux personnes âgées de ne pas jeûner ? Qu’en est-il de la femme enceinte ou de celle qui allaite ?Il est permis aux personnes âgées de ne pas jeûner, si cela constitue pour elles une lutte ardue ou une difficulté insoutenable. Dans cette situation, les personnes âgées doivent racheter leur jeûne en nourrissant une personne nécessiteuse pour chaque jour manqué. Ceci constitue une dérogation et une facilité accordées par Dieu. Allâh dit : « Allâh veut pour vous la facilité. Il ne veut point vous imposer de difficulté » [1].
Ibn `Abbâs – qu’Allâh l’agrée – dit : « Il est permis aux personnes âgées de ne pas jeûner. Pour chaque jour manqué, elles doivent nourrir un pauvre et ne sont point tenues de rattraper les jours qu’elles n’ont pas jeûnés. » D’après Al-Bukhârî, Allâh dit à propos des vieillards et des personnes assimilées : « Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu’avec grande difficulté, il y a une compensation : nourrir un pauvre. Et si quelqu’un fait davantage de son propre gré, il le fait pour lui-même ; mais il est mieux pour vous de jeûner, si vous saviez ! » [2]
Ainsi, les personnes âgées et les malades atteints d’une maladie incurable ne sont pas tenus de jeûner mais doivent nourrir un démuni pour chaque jour manqué, en guise de charité.
En ce qui concerne la femme enceinte ou qui allaite son enfant, si elle craint que le jeûne lui nuise, la majorité des savants sont d’avis qu’elle peut ne pas jeûner, à condition qu’elle rattrape les jours de jeûne manqués. Elle se trouve alors dans une situation similaire à celle d’une personne malade.
Même si les savants sont unanimes sur le fait qu’une femme enceinte ou allaitant son enfant et qui appréhende que le jeûne ne nuise à son embryon ou au nouveau-né soit autorisée à ne pas jeûner, ils ont divergé concernant le fait qu’elle doive rattraper plus tard les jours manqués, ou bien nourrir un pauvre pour chaque jour manqué, ou encore faire les deux en même temps. Ibn `Umar et Ibn `Abbâs affirment qu’elle doit nourrir un pauvre pour chaque jour manqué. La majorité des savants avancent qu’elle doit rattraper les jours manqués et d’autres maintiennent qu’elle doit faire les deux. Il me semble que le fait de nourrir un pauvre soit suffisant pour une femme qui est enceinte ou qui allaite constamment de sorte qu’elle n’a pas eu l’opportunité de rattraper ses jours. Ceci peut concerner une femme qui est enceinte une année, puis allaite son enfant l’année suivante, puis est de nouveau enceinte l’année d’après etc. Elle est donc dans l’incapacité de rattraper les jours où elle s’est abstenue de jeûner. S’il lui est demandé de rattraper tous ces jours, il lui faudra jeûner sans cesse durant plusieurs années, chose qui est difficile et Allah ne demande pas à Ses Serviteurs de souffrir de la privation.
Notes
[1] Sourate 2, Al-Baqarah, La Génisse, verset 185.
[2] Sourate 2, Al-Baqarah, la Génisse, verset 184.
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*Des milliers d’exemplaires du livre du Saint Coran traduit en langue française et en langue amazigh et des explicitations (tafsir) en français et en amazigh ont été distribués aux mosquées, établissements et associations culturelles et scientifiques en Algérie, rapporte l’agence de presse saoudienne. Editées par le groupe de publication du Saint Coran du roi Fahd à El Madina El Mounaoura, ces traductions et ces versions sont destinées aux gens qui ne maîtrisent pas la langue arabe. Des CD de psalmodie (tajwid et tartil) du Saint Coran ont été distribués à la même occasion. Une action qui a été saluée par les Algériens surtout ceux ne maîtrisant pas la langue arabe des wilayas de la Kabylie (Tizi Ouzou et Béjaïa), puisqu’elle va leur permettre de lire et de comprendre leur religion. La cérémonie de distribution de ces livres a été présidée par l’ambassadeur d’Arabie Saoudite en Algérie, le docteur Sami Ben Abdellah Essalah, qui a déclaré que cette initiative entre dans le cadre du renforcement des liens entre les deux pays frères et a pour objectif de permettre à tous les musulmans d’avoir accès à leur religion. C’est dans cette optique que le groupe du roi Fahd de publication du Saint Coran à El Madina El Mounaoura a pris l’initiative de traduire le Saint Coran en une soixantaine de langues. Un objectif que le groupe du roi Fahd considère comme un devoir.(Quotidien d’Oran-12.08.09.)
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*Le transport public assuré les nuits de Ramadhan à Alger de 20h30 à 1h du matin -
Un service de transport public sera assuré toutes les nuits à Alger durant le mois de Ramadhan de 20 h 30 à 1h du matin, a indiqué hier, l’Entreprise de transport urbain et suburbain (ETUSA) dans un communiqué. Ce service sera assuré, a ajouté la même source, sur la ligne de la place du 1er mai vers la place du 8 Mai 45, El Madania, Bir Mourad Raïs, Ben Aknoun, Bouzaréah, Bab El Oued et Bachdjerrah. Le transport durant les soirées de Ramadhan sera également assuré de la place Audin vers Hydra, El Madania et El Biar, et de Bab El Oued vers le Palais du peuple. L’entreprise informe les usagers que les déplacements de la Place 8 Mai 45 vers Vieux Kouba, Ain Benian, Ben Aknoun, Bouzaréah, El Harrach et Bachdjerrah seront également assurés.
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* La nuit du doute ou de la vérité…
La nuit du doute pour l’observation du croissant lunaire annonçant le début de Ramadhan est prévue pour la nuit du jeudi au vendredi, a annoncé hier le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. M. Bouabdellah Gholamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a affirmé par ailleurs, en marge des travaux de la commission scientifique chargée d’établir les horaires exacts de l’Imsak (début du jeûne) et de l’Iftar (rupture du jeûne), que cette dernière accomplit la mission qui lui est conférée sur la base de calculs scientifiques et de données astrologiques précises. Il est à noter à cet égard que la communauté scientifique arabe a été unanime à estimer l’impossibilité d’observer le croissant lunaire le jeudi 20 août prochain, correspondant dans le calendrier de l’Hégire à la nuit du doute, dans toute la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. La communauté astronomique est unanime : le croissant lunaire ne sera pas visible à l’oeil nu dans toutes les parties du monde durant la nuit du doute. C’est ce qu’a indiqué dernièrement le professeur Mimouni, président de l’association astronomique Sirius et coordonnateur de l’école nationale doctorale d’astrophysique. Pour le professeur Mimouni, «Il y aura cette année une conjonction lunaire précoce qui devra finir seulement après le coucher du soleil de la journée du 20 août. Le temps écoulé entre l’instant de la conjonction et celui du coucher du soleil est insuffisant pour voir le croissant lunaire». En termes plus simples, le croissant lunaire va se coucher avant le soleil durant la journée du 20 août, en l’occurrence aujourd’hui. La lune se couchera 2 minutes avant le soleil à La Mecque, 4 minutes au Caire et entre 2 à 9 minutes dans les autres pays arabes et musulmans. «Il n’y aura rien à voir jeudi. Le croissant lunaire sera en dessous de la ligne de l’horizon. Il est impossible scientifiquement et logiquement de l’observer durant la journée de jeudi. La complétion du mois de chaâbane à 30 jours est nécessaire et donc le premier jour du mois sacré serait le 22 août», souligne ce scientifique. Il ajoute que toute la planète est concernée par cette conjonction lunaire et même dans les régions où la lune se couche après le soleil. Il sera difficile de voir le croissant lunaire à l’oeil nu. A noter que le professeur Bonatiro abonde dans le même sens.«La seule partie du monde où le croissant lunaire sera visible avec l’utilisation d’instruments optiques sera la région sud de l’Amérique du Sud», explique notre interlocuteur. L’avis de la communauté scientifique algérienne est de ce fait en parfait accord avec le communiqué de l’Institut de recherches astronomiques et géophysiques du Caire. Le directeur de cet institut a exclu toute possibilité de voir le croissant lunaire durant la journée de jeudi 20 août. Il est à noter que le Comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses demeure la seule partie habilitée à émettre la fatwa sur la date effective du début de Ramadhan.(Le Quotidien d’Oran-20.08.09.)
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*Le Ramadhan enflamme les Arabes
MAROC, ALGÉRIE, TUNISIE, ÉGYPTE ET JORDANIE: LES PRIX S’ENVOLENT
** Les prix des viandes rouges ont augmenté de près de 40%, ce qui a amené les Jordaniens à lancer une campagne de boycott de ce produit.
«El wakhda fi wast er’djal fardja». Ce dicton tiré du génie populaire veut dire à peu près ceci dans la langue de Molière: on se délecte bien de notre malheur collectif. La flambée des prix des fruits, des légumes, des viandes et autres produits de consommation n’est pas spécifique à l’Algérie durant le Ramadhan, c’est un phénomène social qui caractérise les pays arabes en ce mois de piété et de consommation par excellence. Un tour d’horizon dans certains de ces pays montre bien que si les Arabes, fidèles à eux-mêmes, ne se sont jamais entendus sur le début et la fin du Ramadhan, en revanche, il s’entendent par la flambée des prix. En Tunisie, en Egypte, au Maroc, en Jordanie et en Algérie, c’est le même scénario: il y a le feu aux prix et la saignée est d’autant plus grave que les occasions de grandes dépenses coïncident toutes avec la même période: le Ramadhan, les vacances et la rentrée scolaire. En Jordanie, où 14% de la population est pauvre, les prix des produits de large consommation ont doublé en l’espace de quelques jours. Ceux des viandes rouges ont augmenté de près de 40% ce qui a amené les associations de défense du consommateur à lancer une campagne de boycott de ce produit, laquelle a commencé samedi dernier. Dans une étude publiée par les autorités jordaniennes cette semaine, il y est dit que les prix allaient baisser de 30% et que le gouvernement veillera au contrôle du marché et à la disponibilité des produits. Rien n’y fit puisque la loi du marché s’est imposée, n’en déplaise au roi. Pour rester dans les royaumes, le voisin marocain n’échappe pas à cet étrange unanimisme arabe des prix.
A quelques jours du Ramadhan, la flambée des prix de certains produits a atteint des proportions jamais égalées atteignant les 150%. La pomme de terre est passée de 2 à 5 dirhams et la tomate caracole à 6 dirhams alors que son prix il y a quelques mois ne dépassait pas 1,5 dirham. Cette flambée n’est pas due à la rareté des produits mais à la dérégulation du marché. Le Maroc a injecté 131.000 tonnes de pomme de terre sur le marché, 31.000 tonnes de viandes rouges et 40.000 tonnes de viandes blanches sans pour autant arriver à faire fléchir les prix. Il faut noter également que le Maroc est exportateur de tomate mais quand la spéculation s’en mêle, le marché chavire. A son tour, le gouvernement marocain a assuré la disponibilité des produits, appelé au contrôle rigoureux et promis de sévères sanctions contre les spéculateurs. En Tunisie, c’est carrément un état d’alerte des autorités qui se sont mobilisées pour garantir l’approvisionnement des marchés en produits de base et surtout stabiliser les prix.
Les intervenants dans les préparatifs du mois de Ramadhan sont nombreux incluant notamment l’Organisation de défense du consommateur, qui a fait paraître un dépliant de sensibilisation dans lequel elle propose un certain nombre de conseils et de recommandations au consommateur dans le but de l’aider à mieux se comporter au cours du mois saint. En matière de légumes verts, 3400 hectares de légumes verts ont été semés. Les stocks de réserves de pomme de terre ont atteint 45.000 tonnes, outre l’importation de 10.000 autres tonnes. La consommation moyenne de ce produit atteint durant le mois de Ramadhan 23.000 tonnes. De même que 2000 tonnes de dattes ont été stockées depuis l’année dernière. Pour les viandes blanches, outre les stocks habituels, une production d’environ 14.200 tonnes de poulet de chair, a été programmée outre une production prévue de 3300 tonnes de dindes et 141 millions d’oeufs par mois. Avec une pareille mobilisation, la fièvre des prix qui gagne du terrain fait trembler le simple citoyen tunisien.
Avec moins d’organisation, c’est l’anarchie totale des prix en Egypte où les prix des produits de base ont doublé et parfois triplé en une semaine sous le regard des autorités complètement dépassées. Que dire alors de l’Algérie où la responsabilité du contrôle du marché est complètement diluée. Que vient faire le ministère de l’Agriculture dans le contrôle des prix? Pourquoi c’est lui qui stocke et qui déstocke? Son rôle ne se limite-t-il pas à assurer la disponibilité des produits? Mais comme nous ne sommes pas le seul pays à vivre cette situation, alors rions plutôt de notre malheur collectif.(L’Expression-20.08.09.)
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*La nuit qui fait douter les musulmans
Elle oppose religieux et scientifiques..
La nuit du doute. Encore une fois, la polémique enfle sur la détermination du premier jour du Ramadhan. Alors, allons-nous jeûner demain ou après-demain? Attendons cette nuit pour voir et savoir.
Cela nous rappelle les querelles byzantines autour d’une question qui remonte à quinze siècles. Et pour cause! Chaque année, les Algériens, à l’instar des musulmans du monde entier, subissent, à leur grand dam, les divergences des différentes instances religieuses et centres de recherches en astronomie.
Point nodal: suivre les calculs astronomiques ou les observations empiriques de la lune? En effet, les membres de la commission de l’observation du croissant se conforment strictement à la tradition du Prophète Mohammed, (Qsssl), qui a décrété: «Jeûnez après l’observation (du croissant), et célébrez la fin (du Ramadhan) après l’observation». Une méthode qu’il a léguée aux fidèles musulmans pour pouvoir distinguer le premier et le dernier jour du mois sacré. Elle consiste en l’observation du ciel après le coucher du soleil. Si on signale l’apparition du nouveau croissant, alors le Ramadhan débute le lendemain. Dans le cas contraire, le jeûne est reporté au jour suivant.
Pour leur part, les académiques mettent en exergue l’avancée des méthodes de prévisions astronomiques. «La science s’appuie sur une règle astronomique soutenue par des hadiths et des versets coraniques», a avancé Loth Bounatiro, docteur d’Etat en astronomie et technologie spatiale. Selon lui, la science ne peut pas se dissocier de la religion. Outre le hadith évoqué, il a rappelé un autre, selon lequel le Prophète a dit: «Le jour de votre jeûne correspond au jour de votre sacrifice.» Ce qui implique que le premier jour du mois de Ramadhan correspond au même jour de la semaine que celui du sacrifice religieux du mouton.
Une autre règle, mathématique celle-ci. Le Ramadhan, neuvième mois de l’année lunaire, glisse chaque année sur le calendrier solaire de 11 jours. Exception faite pour les années bissextiles qui reviennent chaque quatre ans, où le mois de février comprend 29 jours. Là, le calendrier glisse uniquement de deux jours.
Dans ce cas, et selon les calculs de M.Bounatiro, le premier jour du mois de Ramadhan sera le vendredi 21 août. Par ailleurs, M.Bounatiro a proposé une solution future pour unifier les peuples musulmans autour d’une même date de Ramadhan. D’après lui, «il faut appliquer la décision des deux conférences islamiques tenues, pour la première, à Istanbul en 1973, et pour la deuxième en 2001 à Djeddah». Pour rappel, ces conférences ont réuni des hommes de religion et des astronomes. Ces derniers se sont mis d’accord pour que l’observation du croissant se fasse à partir de la Mecque. «Ce qui équivaut à une observation à l’échelle mondiale et non à l’échelle locale», a précisé Loth Bounatiro en déplorant, toutefois, le manque de volonté politique des gouvernements musulmans (l’Algérie entre autres) à appliquer une décision approuvée à l’unanimité.
Malgré toutes ces vérités scientifiques, les religieux persistent à soutenir la «rokia». D’ailleurs, les pays du Maghreb appellent cette nuit «la nuit du doute». Par contre, les pays du Golfe, plus avancés en matière de science et de religion, préfèrent l’appeler «la nuit de la surveillance du croissant lunaire».
Par ailleurs, M.Bounatiro a parlé d’une découverte à lui qui «faciliterait beaucoup la fixation des dates religieuses et du temps dans le calendrier lunaire».
Une découverte qu’il a annoncée en 2003, et selon laquelle le calendrier lunaire, au demeurant un calendrier spatial, doit avoir son repère sur la Terre, tout comme le calendrier solaire avec son méridien Greenwich. Ce repère, M.Bounatiro l’a défini comme étant le méridien qui passe par la Mecque-Médine.(L’Expression-20.08.09.)
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*Le Ramadhan au Sheraton d’Alger…une kheïma digne des Mille et Une Nuits
Le Sheraton se met bientôt à l’heure du Ramadhan. Pour ce faire, il vous livre son programme, à consommer sans modération. D’abord pour el iftar, un buffet vous est proposé tous les jours à la Brasserie, au prix de 3500 DA par personne (gratuit pour les enfants jusqu’à 4 ans).
Cette année, le Sheraton Club des Pins innove en transformant le chapiteau de la plage en une kheïma digne des Mille et Une Nuits, décorations traditionnelles, le tout avec une touche de modernité qui en fera le lieu de prédilection pour passer les soirées après une longue journée de jeûne. Le chapiteau de la plage sera ouvert tous les jours de 20h00 à 4h00 du matin (1er jour le 22 août). Le prix en semaine est de 1000 DA par personne et celui du week-end (jeudi – vendredi) 1500 DA par personne.
Les tickets en vente à l’entrée de la kheïma (inclus dans le prix: thé à la menthe + assiette de pâtisseries).
Un menu de snack également sera disponible pour les petites faims, mais aussi une station chicha sera mise à disposition.
Une tombola est ouverte tous les jeudis soirs avec des prix à gagner (séjours dans les hôtels Sheraton en Egypte, Maroc et Turquie, téléphones portables, dîners dans les restaurants etc.).
Côté animation, cette année divers artistes nous feront l’honneur de venir animer les soirées, il y en aura pour tous les goûts et tous les styles musicaux, pour en citer quelques-uns: Samir Toumi, Abdou Deriassa, Cheikhate El Haouz (variétés marocaines), Massi, Nawel Skander, Hamidou, Naïma Djazaïria, Houari El Manar, Larbi Dida (ONB) et bien d’autres encore, mais aussi des animations D.J. et des shows de danseuses orientales. Soyez donc au rendez-vous! (L’Expression-20.08.09.)
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*un mois de jeûne, de piété, mais aussi de patience.
A Oran, durant le mois de ramadhan de l’année dernière, on a enregistré plus de 300 cas d’agressions admis aux urgences du CHUO, selon une source hospitalière. Tout le monde n’ignore pas que le jeûne débute chaque jour à l’aube, pour s’achever au crépuscule et que, durant ce temps, il est interdit aux musulmans d’ingérer tout aliment et toute boisson, et d’avoir des rapports intimes. Cependant, tout musulman pratiquant ce quatrième des cinq piliers de l’Islam sait que ce mois ne peut être réduit à une simple abstinence alimentaire, mais qu’il s’agit plutôt d’un exercice spirituel et d’une mise en condition pour une réflexion intérieure et une dévotion envers Dieu. Selon Bayhaqi, pieux musulman du XIe siècle, «C’est le mois de la patience, et la récompense de la patience est le Paradis.
C’est le mois du don. C’est un mois dans lequel les ressources du croyant augmentent. Un mois dont le début est miséricorde, dont le milieu est pardon et la fin affranchissement du feu de l’Enfer.» C’est un mois qui interdit, alors, tout mauvais caractère, surtout la colère qui peut rendre toute une journée de jeûne incomptable. Or, ce n’est généralement pas du tout le cas au cours de ce mois de baraka qui, en principe, devrait être une grande source de paix et qui devient, avec le temps, le mois de la colère et des agressions. La Sûreté de wilaya, lors de l’année dernière et devant l’importance du nombre des agressions physiques avait, pour une bonne maîtrise de la situation sécuritaire, renforcé ses brigades mobiles dans les quartiers chauds de la ville, tels Derb, Sidi El Houari et St Pierre.
Notre source ajoutera que les services des urgences avaient l’habitude d’accueillir plus de 500 cas d’agressions durant les mois de ramadhan des années précédentes, un taux qui s’est réduit considérablement l’année passé. «Cela n’empêche pas que 300 cas restent un nombre important qui nécessite la mise en place de meilleures méthodes pour lutter contre ce phénomène», a confié notre source.
Interrogée sur les éventuels préparatifs pour faire face au nombre de cas d’agressions admis aux UMC, notre source confirmera qu’«à l’approche du mois de ramadhan, les responsables du service des urgences du CHU d’Oran tirent déjà la sonnette d’alarme, car ce mois n’est pas connu seulement pour l’augmentation du nombre des agressions mais aussi pour l’accroissement des accidents de la route.» Selon la même source, «la majorité des cas admis sont des victimes d’agressions qui se produisent généralement quelques minutes avant l’appel à la rupture du jeûne.»
Dans ce même ordre d’idées, notre source a ajouté que «ces agressions commencent par des disputes verbales avant de se transformer en rixes avec utilisation d’armes blanches.» Concernant les préparatifs médicaux entamés par les responsables des UMC pour faire face à une éventuelle surcharge, notre interlocuteur a indiqué que «les congés des personnels médical et paramédical sont bien étudiés pour éviter la pression», et que «l’approvisionnement en matière de médicaments sera très bien prise en charge, cela pour une meilleure maîtrise de la situation en cas d’imprévu.»
Par ailleurs, pour arriver à cerner le phénomène et tenter de maîtriser la situation en s’attaquant à sa source, des mesures sont prises par la Sûreté de la wilaya, cette année. Une source policière a ainsi confirmé que le dispositif mis en place par les services de sécurité pour la saison estivale inclus le mois de ramadhan dans le programme, puisqu’il correspond, cette année, à la fin août.
En effet, les 100 policiers qui ont renforcé le personnel, à partir du début du mois de juillet, pour assurer la sécurité pendant la saison estivale, quitteront les plages pour intégrer les brigades mobiles qui quadrilleront, comme d’habitude, les quartiers les plus chauds et surtout les marchés, des endroits fortement ciblés durant ce mois sacré dans le but de faire face à un deuxième type d’agressions engendré par les vols qui se multiplient pendant ce mois. Pour faciliter la tache aux éléments de la police, rappelons que le célèbre marché de M’dina J’dida a fait l’objet de plusieurs mesures sécuritaires. En effet, il a été interdit dans certaines artères le dépôt de toute marchandise et la pratique de tout commerce. Un dispositif qui, parait-il, est respecté jusqu’au ce jour, par les commerçants et les marchands informels.
En ce qui concerne les agressions causées au cours de vols, l’affaire est claire et peut être compréhensible puisque le vol est un acte interdit par toutes les lois et par la religion durant ou en dehors du mois de ramadhan. Mais les sociologues et les psychologues ont un mot à dire concernant les agressions dites de la colère.
Ils estiment en effet que le nombre de disputes sera plus important pendant le ramadhan de cette année, et ce pour plusieurs raisons.
L’une d’elles: les grandes chaleurs de l’été qui jouent sur les nerfs des citoyens. Des citoyens qui n’ont pas les moyens d’acheter un climatiseur pour se rafraîchir un peu dans la journée, ou qui vont sûrement arrêter d’aller à la mer pour s’y baigner, au moins durant la journée. N’oublions pas également la faible capacité d’achat qui reste incompatible avec la diversité des produits sur le marché et qui attire l’appétit des consommateurs.
L’autre critère qui est le plus avancé est celui d’être dans l’obligation d’arrêter la consommation de certains produits, le tabac notamment. Tout le monde sait que le manque de nicotine dans le sang influe négativement sur les nerfs. Et pourtant, le mois de ramadhan reste l’occasion idéale pour abandonner définitivement certaines mauvaises habitudes. Rencontré et interrogé sur son avis concernant un fait particulier qui a caractérisé son dernier ramadhan, un citoyen a affirmé: «Moi, j’ai été victime d’une agression le premier jour du mois de ramadhan de l’année passé, lorsqu’un voleur m’a pris le portable en me menaçant d’une arme blanche. Heureusement, ce voleur a respecté un peu les valeurs du mois: quand je l’ai appelé par la suite sur mon portable qu’il venait de me prendre, il m’a répondu en me signalant où je pouvais récupérer ma puce.
Il s’est même justifié en me disant qu’il a été obligé de voler le mobile pour nourrir sa famille. C’est pour cela que je lui pardonne. Mais, Dieu lui pardonnera-t-il ?» Un autre a dit: «Oran fait peur à chaque ramadhan. Je n’arrête pas d’entendre et d’être témoin de multiples agressions qui se passent en plein centre-ville, avant le f’tor.
C’est vraiment malheureux !» «Le ramadhan dernier, tout le monde était au courant d’un crime qui s’est produit en plein jour au marché de Petit Lac où, suite à une rixe, un commerçant a agressé son propre frère, lui donnant plusieurs coups de couteaux qui ont causé sa mort», a raconté Kader, un autre citoyen.(L’Echo d’Oran-19.08.09.)
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