Mariage tlemcénien
Le mariage tlemcenien est l’un des plus féerique et des plus beaux. Tout est fait pour que la mariée soit la plus belle possible.Il faut savoir que le trousseau de la jeune fille se prépare tout au long de la vie, à la naissance jusqu’au moment où elle quittera son domicile familial. Cela permet d’acheter de belles choses à son enfant et comme un mariage arrive quand on ne s’y attend pas, il faut mieux être prête le plus tôt possible. Dans le trousseau, on trouve de tout, en passant par le salon (el adéfa), les sous vêtements, la vaisselle, le maquillage, et les tenues de soirées traditionnelles qui seront achetées au dernier moment par rapport au reste sachant que la mode change rapidement.Le mariage dure trois jours, le premier jour c’est « l’ouchi », le marié et la mariée fête leur dernière soirée en célibataire avec la famille et les proches. En général, cette fête se prépare au domicile, un repas est offert aux convives, ainsi que des gâteaux et du thé.Le lendemain c’est la fête du mariage. Traditionnellement, ce jour était célébré dans un foyer, aujourd’hui, on fête ce grand jour dans des salles (comme la salle Bouali, Shainez, Brixi…). Les amis du mari font un cortège pour amener la mariée et la sortir de chez elle. Les voitures se donnent RDV dans une place connue et se rendent au domicile de la jeune fille en klaxon. Une fois arrivée, ils vont chercher la mariée qui est habillé d’chedda, enveloppé d’un haïk avec les femmes de la famille du marié (sa mère, ses tantes..). Le cortège fait alors une tournée à Tlemcen et le photographe en profite pour tirer de beaux clichés.Pendant ce temps, les invités arrivent dans la salle, et prennent leur repas, sous des airs de musique andalouse et de hawsi.
Lorsque la mariée entre en soirée, les femmes de la famille de son époux l’attendent toutes vêtues d’une chedda, elles l’accueillent et une dame de la famille assez âgée vient lui mettre du rouge à lèvres sur les deux joues avec des points blancs (signe de virginité), et cela à l’abri des regards. En effet, les autres femmes la couvrent d’un haik.
Le marié quant à lui est dans un café avec ses amis. Il attend que la mariée soit arrivée à la salle pour quitter le café en cortège. Le marié quitte le café et met un burnous sur son costume et monte sur un cheval blanc (c’est la tradition). Il fait le parcours du café jusqu’au lieu du mariage, et cela, entouré de ses amis et des shab el baroud qui tirent des coups de feu. Les tambours frappent et le cortège avance.Quand le marié arrive, les tambours frappent de plus en plus fort et les coups de feu retentissent. Les femmes sortent l’accueillir et on disposent une chaise à côté du cheval, pour que les femmes habillées en chedda puissent le saluer (sa mère, ses soeurs et belles soeurs), elles devront monter sur la chaise. Et lorsque le marié entre dans la salle, il se dirige vers son épouse et lui enlève son voile, il lui retire par la même occasion les marques qu’on lui avaient mis sur ses joues, et il l’embrasse. Ensuite, il s’installe à côté d’elle pour prendre des photos.A ce moment, les invités se lèvent pour danser et la soirée continuera au rythme de la musique andalouse. La mariée portera plusieurs tenues, dont le karakou, la blousa, la foïya… En dernier, elle portera une robe princesse et les deux époux iront rejoindre leur foyer…(dziriya)
**consulter par ailleurs: Le costume nuptial tlemcénien
**vidéo: mariage a tlemcen
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*Week-end dans un mariage à Tlemcen
Inoubliable ! Magnifique ! Pleine de joie et de bonheur ! Nous avons passé une soirée magnifique vendredi 14 octobre 2011, dans un mariage à Tlemcen, une ville merveilleuse située à 160 Km d’Oran et à 59 Km de Nédroma.
Tout était magnifique ! Les nouveaux mariés, les invités, les jeunes et les moins jeunes, les roses, les repas, les gâteaux, les “cheddatts” et différentes tenues des femmes qui se sont faites belles pour l’occasion, la musique…et surtout les danseurs infatigables qui s’en sont donnés à coeur joie jusqu’à l’aube…jusqu’aux premières lueurs du matin…Heureux de partager ce moment de bonheur avec Abderrahim, le nouveau marié avec l’élue de son coeur : Melle S…enviée par beaucoup de jeunes filles qui espèrent et attendent leur tour et celui avec lequel elles partageront leur vie..Félicitations aux nouveaux mariés auxquels nous souhaitons tout le bonheur, entente et prospérité dans la construction de leur nid **Aussi, un grand bravo pour la troupe des musisiens traditionnels, avec leurs tambours, ghaïtas et les trompes d’une longueur étonnantes..** Un grand merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté leur aide précieuse pour le rapprochement du couple et pour la réussite de ce mariage !….*Oran le 15.10.2011..L’auteur: Niar Mohammed.
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**un mariage pas comme les autres !?
Au même moment, se déroulait un autre mariage à Oran, dans une des salles des fêtes les plus huppées. Le cortège a fait sensation dans les grandes artères de la ville… avec… que des Mercédès… une vingtaine, s’il vous plait, selon la version qu’on m’a donnée. La salle était pleine à craquer, d’invités des deux familles, des couples, des femmes et des jeunes filles dans leurs plus beaux apparâts. Mais dès que la mariée fut entrée dans la salle, elle fut accueillie, non par des baisers ou des félécitations, mais par une claque en plein visage, puis des coups et des griffes ici et là sur son corps, donnés par deux ou plusieurs femmes décidées qui lui en voulaient vraiment! Quelques-unes voulaient la défendre ou séparer les antagonistes…D’autres parmi les présents dans la salle, se mirent de la partie et une bagarre rangée digne d’un film western indo-américain, se déclencha sous les yeux ahuris de certains invités qui ne comprenaient pas ce qui se passait, et qui ont préféré quitter carrément la salle…Il y eut des cris, des pleurs, des insultes, des empoignades…Des gens essayérent de calmer les esprits…en attendant l’arrivée du mari qui n’était pas encore là. Il y avait anguille sous roche. La raison de ce pugilat ou de cette bagarre, c’était que la nouvelle mariée avait « détourné », avait « volé » le mari de sa cousine, ou que celui-ci l’avait séduite quand elle venait à la maison donner des cours particuliers à leur fils..ainsi que certains exercices particuliers au père !….Il arriva ce qui devait arriver! La jeune cousine tomba enceinte et l’on a voulu rapidement corriger cela par un deuxième mariage dont les noces se transformèrent en un pugilat dans la salle des fêtes! Des proches de la première femme étaient venues, avec l’intention de donner une « bonne » correction à la « voleuse »!… La pauvre !
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*Le mariage, El Fat’ha et Dar El Hadith Le mariage, un acte de consentement mutuel pour fonder un foyer basé sur l’amour et le respect, est régi par les articles 4 et 18 du Code de la famille qui stipulent la nécessité de sceller cette union sacrée entre deux êtres majeurs et consentants devant un notaire ou un officier de l’état civil. Dans la cité des Zianides, les intéressés se prêtent à un rituel s’articulant en deux temps, abstraction faite du droit coutumier «Orfi».Acte 1. Les intéressés se présentent la veille au bureau des mariages situé au siège de l’APC pour l’inscription, soit le rendez-vous pour le «Aqd». Le dossier comprend, outre des pièces d’état civil, un certificat de bonne santé des deux futurs conjoints. A noter que le certificat prénuptial n’est plus exigé depuis avril 2006, en vertu d’un décret d’application de l’article 7 bis du Code de la famille. Jadis, la jeune fille était emmenée par sa mère chez le regretté Dr Kara dans son cabinet médical à la Quissaria; il l’examinait en généraliste «gynécologue» averti avant de lui délivrer un certificat de virginité… Le lendemain, les fiancés sont reçus par l’officier d’état civil dans une grande salle luxueuse. Les accompagnateurs doivent attendre dehors mais une «dérogation» est accordée par complaisance aux connaissances consistant à laisser la «famille» accompagnée de sa progéniture à assister au «Aqd». Une corbeille de bonbons est posée sur une table à l’intention des «hôtes». Signe de bon présage et expression de nouvelles moeurs de sympathie administrative. Le tuteur de la dulcinée fournit une photocopie légalisée de sa carte d’identité nationale. De même pour les deux témoins du prétendant qui doit s’acquitter d’une taxe dite droit de fête (1.500 DA). Après la procédure d’identification du couple (renseignements, fonction), la déclaration de la dot et l’acceptation mutuelle du principe du mariage, l’officier fait lecture de la Fatiha avant de remettre le livret de famille aux intéressés tout en leur présentant ses félicitations et voeux de bonheur. Il n’est pas rare d’entendre à cette occasion des échos de youyous dans les couloirs de la mairie. Au fait, pourquoi ne prévoit-on pas la publication de bans, soit l’affichage temporaire des actes de mariage.Acte 2. Cérémonie dite de «La Fat’ha» au sein de la mosquée, en l’occurrence Djaâma El Kébir (Blass) ou Dar El Hadith (Tafrata). Au choix selon les affinités, les tendances et autres motivations. Rendez-vous est pris dans la matinée du vendredi à partir de 11h avant la grande prière pour les formalités d’inscription au sein de la Maqsoura auprès de l’imam qui exige l’acte de mariage, en application d’une instruction de sa tutelle (direction des Affaires religieuses). Certains passent outre. Le préposé laisse entrer des enfants accompagnés dans l’antichambre lors des formalités. On ne sait pas si c’est par complaisance ou bien une forme d’éducation à la tradition. Une moyenne de dix inscriptions est enregistrée à chaque cérémonie. Une fois l’opération terminée, l’imam, en l’occurrence cheikh Boufeldja (Djamaâ El Kébir) ou cheikh Tchiali (Dar El Hadith), sort et s’assoit au milieu du Mihrab. En guise d’entrée en matière, il entame le rituel par un verset bien à propos de la sourate des Femmes, relatif au lien sacré du mariage. Il invite ensuite tour à tour les deux tuteurs légaux (du futur mari et de la future bru) à se prêter à la Mouraqana, c’est-à-dire la formulation par procuration du consentement mutuel des deux parties contractantes. Accroupis face à face, les deux contractants répètent successivement la formule rituelle d’usage prononcée solennellement par l’imam. Après le passage des inscrits, l’imam récite la Fatiha en choeur avec les fidèles présents. Lors de la cérémonie, certains «convives» n’hésitent pas à utiliser un appareil numérique ou leur portable pour immortaliser l’évènement. Les prises de vues sont «captées» discrètement eu égard à la solennité du lieu de culte. Néanmoins, on n’a pas entendu une seule fois une sonnerie de portable susceptible de «parasiter» le rituel. Sitôt celui-ci terminé, la salle de prière devient une véritable «ruche». Et pour cause. Les congratulations et les présentations battent leur plein. «Mabrouk, La’h sakhar» reviennent tel un leitmotiv. Visiblement gêné par cette ambiance «profane», l’imam s’y accommode difficilement pour ne pas paraître rabat-joie. Les effusions débordent dehors sur la place Emir Abdelkader (ou la rue Pomaria), avant que les représentants des deux «belles-familles» ne quittent les lieux, soit sur une invitation au café ou un repas à la maison. A noter qu’en plus des invités à la Fat’ha, plusieurs badauds assistent assidûment à ladite cérémonie pour connaître vraisemblablement le «profil» (statut) des familles concernées. D’après M. Mohammed Baghli, spécialiste du patrimoine immatériel, le rituel de la Fat’ha est vieux de 9 siècles. Pour M. Tedjini Benaïssa, chercheur universitaire, son accomplissement à la mosquée est une innovation (bida’) soulignant que selon la tradition, il était toujours organisé à domicile, c’est-à-dire en «famille» (à titre privé ?). Il convient de signaler dans ce contexte qu’initialement installé dans l’ancien hôtel de ville sis à la place Emir Abdelkader connue par Blass, le bureau des mariages vient d’être transféré au niveau de la mairie de Kiffane, siège de l’APC de Tlemcen. Cette délocalisation est motivée par la récupération de l’édifice public et sa reconversion en musée dans le cadre de la manifestation de 2011 «Tlemcen, capitale culturelle du monde islamique». Il faut savoir que ce bâtiment colonial fut érigé sur les vestiges de la célèbre Medersa Tachfinya dite l’université de la Rose, symbole de la civilisation zianide. Elle fut détruite en 1873 sous prétexte de permettre l’agrandissement de la mairie achevée en 1883. Ces deux dates sont apparentes sur les panneaux supérieurs de la façade. Par ailleurs, le service en question traite une dizaine d’actes de mariage par jour et le triple lors de la saison estivale, selon un employé.(Quotidien d’Oran-25.10.09.)
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Le mariage traditionnel entre hier et aujourd’hui…
Actuellement, le mariage se limite à trois jours. Autrefois, il durait quatorze jours, sept jours de préparatifs et sept jours pour le mariage.Chez le marié, à la veille du mariage, on égorge le mouton très tôt le matin.
Ce jour-là, sont présents les proches parents du marié ainsi qu’une cuisinière. Pour garantir un bon repas, on doit prévenir cette dernière bien à l’avance car réputée comme étant un cordon bleu, elle est très sollicitée pour les mariages, les fiançailles, mais aussi d’autres évènements tels que circoncisions, décès… Chez la mariée, ont lieu les fiançailles. La belle-famille est invitée pour officialiser l’union à travers la bague et la hana, une corbeille remplie de friandises disposées sur des feuilles de henné, un veston de kaftan que la mariée portera le lendemain. Lors de cette soirée, la présence du marié n’est pas obligatoire. Souvent, c’est la belle-mère ou encore la belle-soeur qui met la bague à la jeune femme. Les soeurs et cousines de la mariée amènent le trousseau qu’elles rangent délicatement dans la chambre nuptiale. Le trousseau de la mariée se prépare dès sa naissance. Ne sachant pas à quel âge la jeune femme va se marier, cela permet d’avoir le temps de tout bien préparer à l’avance et être prêt le jour venu. Ensuite, elles sont invitées à prendre le café. Juste après, les femmes commencent à servir le dîner composé de la Hrira, de hors-d’œuvre et d’un plat sucré fait soit de raisins secs, de pruneaux ou de coings. La tradition veut que ce soit un plat sucré décoré d’amandes qui est servi à la belle-famille, signe de bon présage pour la vie future des mariés. Une fois le dîner achevé, la belle-famille quitte les lieux pour rejoindre ses propres invités. La soirée de la veille du mariage est consacrée aux amis.(El Watan-11.08.09.)
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