Cortèges nuptiaux à Jijel et ailleurs
**Klaxons à réveiller les morts. Zigzags sur les routes. Concerts lugubres dans les tunnels. Pétards au lieu et place de l’orchestre de la zorna. C’est ainsi que malheureusement se déroulent de nos jours les fêtes de mariages. La Dgsn vient de prendre des mesures..
*****Fanfaronnades. Au fil des ans apparaissent de nouvelles anomalies comportementales. Il en est ainsi pour «la conduite risquée lors des déplacements des cortèges nuptiaux». C’est-à-dire les cortèges de la mariée. La saison d’été est la «haute saison» de ces heureux événements. Depuis des années et pour conduire la mariée soit à son nouveau domicile soit à la salle des fêtes qui ont remplacé les terrasses de maisons, certains n’hésitent pas à louer une grande limousine à plusieurs portes importée par des loueurs à cette seule fin. C’est dire que ce type de commerce de location est devenu lucratif. Il y en a de toutes les couleurs. Des blanches, des roses bonbons. Louer ce genre de véhicule pour la mariée qui quitte le domicile de ses parents pour aller à sa nouvelle vie revêt un aspect de signe extérieur de richesse. Ce qui, en soit, n’a rien de répréhensible. Sauf que sur le plan sociologique, il y a matière à débattre sur ce phénomène lié à une transformation de la société algérienne. Mais ce n’est pas tout. D’autres transformations apparaissent, mais pas toujours aussi «inoffensifs» malheureusement. Comme ces klaxons actionnés au plus fort de leurs décibels par des voitures du cortège en zone urbaine. Pas en rase campagne où il n’y a personne pour se «faire voir». Ou plutôt se faire «enten-dre». Il y a également des cas de «conduite risquée» comme les voitures qui zigzaguent sur l’autoroute ou, plus grave, qui choisissent l’intérieur des tunnels pour occuper toutes les voies et s’arrêter. Créant un embouteillage monstre en milieu fermé aggravé par la mise en marche de tous les klaxons qui résonnent de manière insoutenable pour les tympans. Cette année, la Dgsn a décidé d’inscrire ce phénomène dans ses activités. C’est ce qu’a déclaré, jeudi dernier, le chef de la sûreté de la wilaya de Médéa, le commissaire divisionnaire Mohamed Talbi. Les policiers sous ses ordres vont faire la chasse, cet été, aux «cortèges nuptiaux bruyants…et en conduite risquée» dès leur accès en zone urbaine. Pour les personnes malades et celles qui ne supportent pas le bruit, c’est une bonne nouvelle. Plus généralement pour la quiétude dans la ville. Pour la lutte contre les nuisances sonores. Comme dans les pays développés. D’autant que dans la ligne de mire des policiers il y a également ces deux roues, autre nouveauté, importés avec un tuyau d’échappement conçu pour «pétarader» au maximum. Il est même question de «retraits de la circulation de ce type de motocycles». Les récidivistes risquent des sanctions aggravées «grâce au fichier» qui est mis en place. Dans la foulée, les policiers auront la main plus lourde pour faire respecter l’obligation «du port du casque de sécurité». Visiblement, la police entend faire un pas en avant contre des délits jusque-là considérés, à tort, comme mineurs. Toutes les familles censées et raisonnables ne peuvent qu’applaudir ces nouvelles mesures. Au plus grand bénéfice de l’ensemble de la population urbaine qui aspire au repos, surtout celle qui compte en son sein des malades. Cependant et pour que le bonheur des honnêtes citoyens soit complet, les policiers devraient ajouter à leurs cibles les pétards tirés tout au long de la fête. Phénomène tout aussi nouveau et qui a tendance à remplacer une tradition plus saine et plus agréable à entendre. En effet et au lieu de «sortir» la mariée au son de la zorna (célèbre musique traditionnelle du maître Boualem Titiche), c’est à coup de pétards que cette «sortie» est fêtée. Ces produits pyrotechniques «enveloppent» d’ailleurs la célébration du mariage du début à la fin. Il ne fait guère de doute que cette nouvelle pratique ait été favorisée par les importateurs des pétards. Ils peuvent ainsi gagner plus en écoulant leur «poison» au-delà de la fête du Mouloud comme le voulait la coutume. Mais dans cette lutte, le premier corps concerné, avant les policiers, est celui des douaniers. Comment peuvent-ils encore laisser passer les conteneurs de ces trafiquants alors même que l’ensemble de nos importations est sous contrôle strict depuis la crise du pétrole? La société civile avec ses associations comme les Scouts musulmans algériens et autres devraient se mettre de la partie pour organiser la sensibilisation des familles sur l’inutilité et les risques que représentent ces pétards. L’initiative de la Dgsn qui commence à Médéa devrait se généraliser aux autres wilayas du pays. En mettant en exergue l’aspect déraisonnable de telles pratiques de débauche de décibels et de conduites dangereuses. Pour les familles en fête elles-mêmes. Et pour toute la population qui en subit les effets. Bravo à la Dgsn! Et plein succès au commissaire Talbi qui, le premier, s’attaque au fléau! *Par Zouhir MEBARKI - Jeudi 21 Juillet 2016 / L’Expression
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*Cortèges nuptiaux à Jijel
jusqu’à l’overdose.
La saison estivale se confond, à Jijel comme ailleurs, avec celles des mariages dont les cérémonies, marquées par d’interminables cortèges, rivalisent de faste, dopées par les visites familiales, notamment celles d’Algériens résidant à l’étranger. L’»aubaine» de cet été aura été la mise en service d’une liaison aérienne hebdomadaire entre Jijel et des villes françaises qui a permis, pour les deux premières rotations, de débarquer quelque 500 familles vivant dans différentes agglomérations outre-méditerranée. La Mairie de Jijel, place de la République, l’immeuble blanc que scrute à longueur d’année le regard impassible du «pêcheur statufié », est empli depuis quelques semaines de couples défilant régulièrement pour la signature du sacro-saint acte de mariage. L’officier chargé du cérémonial est parfois dépassé par le nombre de couples de tourtereaux, une vingtaine par jour, désirant sceller leur union, accompagnés de témoins et de parents, après que l’Imam eut prononcé la «Fatiha» bénissant les futurs époux. Les week-ends, mais pas seulement, de longs cortèges soutenus par des concerts assourdissants de klaxons et de vuvuzelas(!), les relents de la Coupe du monde de football aidant, sillonnent les principales avenues de la cité littorale qui semble étouffer avec les renforts des véhicules des estivants. La tradition jijelienne veut que le nouveau marié asperge de parfum le cortège nuptial. Des virées le long de la plage du Casino et parfois au port de Boudis sont de mise pour annoncer en grande pompe le mariage d’untel. Il arrive parfois que des nouveaux mariés prennent une limousine digne d’une superproduction hollywoodienne pour la circonstance. Le convoi fait ainsi le tour de la ville, sous les yeux ébahis du citoyen lambda, habitué à croiser des voitures banales, enguirlandées, à la rigueur, ou des 4 x 4 bien lustrées. À Jijel, l’on privilégie le banquet, un repas de noces réunissant le «prince du jour», costumé et cravaté comme il se doit, entouré de ses amis et qui se retrouvent dans un restaurant où la soirée se termine généralement par des chants et des danses, sur fond de DJ, jusqu’à une heure tardive. Les réjouissances familiales, plus ou moins fastueuses, ne semblent pas avoir de prix, à telle enseigne que l’argent semble «jeté par les fenêtres», car on se permet toutes les largesses, de peur, probablement du qu’en dira-ton et des habituels cancans dans les chaumières. La mode est à la location de salles des fêtes offrant toutes les commodités, climatisation et DJ compris. Cette pratique, jadis réservée aux plus nantis, est aujourd’hui très en vogue dans cette cité côtière. Mais se marier, ça coûte combien ? Quel que soit le budget arrêté préalablement, il est sans cesse prouvé qu’il est toujours largement dépassé. Habillement, accessoires, esthétique, décoration, location de lieux, animation, photos, repas, boissons, voyage de noces pour les plus chanceux, sans compter d’autres «vétilles». Cela donne une idée du nombre vertigineux de zéros figurant, à l’arrivée, dans le budget, pour pouvoir convoler en justes noces, sachant pertinemment la cherté de la vie. Aux dernières semaines, aux derniers jours avant le Ramadhan, les prétendants au mariage ont fait face à une vraie course contre la montre, même si la rupture temporaire provoquée par le mois de jeûne sera de courte durée, puisque les mariages reprendront de plus belle, juste après. Les estivants à la recherche d’animation, dans l’antique Igilgili, seront servis, parfois jusqu’à l’overdose. (Le Courrier d’Algérie-15.08.2010.)
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