Les Algériens, ces parfaits coupables

**À cause d’un incident intervenu aux Caraïbes

La polémique enfle entre Alger et Rabat

La crise diplomatique s’installe entre l’Algérie et le Maroc. Deux jours après l’incident diplomatique survenu dans la lointaine Saint-Vincent-et-les-Grenadines, la crise s’envenime et les responsables des deux pays sont à bout de nerfs.

Pour illustrer la gravité de la situation, l’Algérie a placé la barre très haut. Elle a non seulement convoqué l’ambassadeur du Maroc à Alger pour exiger des excuses, mais le diplomate marocain a été reçu par le ministre des Affaires maghrébines, africaines et des Etats de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel.

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères, relayé par l’agence APS, évoque le harcèlement dont a été victime une diplomate algérienne. «Ces provocations contre la diplomate algérienne ont amené les autorités de Saint-Vincent et-les-Grenadines à lui assurer une protection personnelle rapprochée», a soutenu le communiqué du MAE. M. Messahel a signifié au diplomate marocain le caractère «inacceptable d’un tel comportement contraire aux règles élémentaires de bienséance et attentant à la courtoisie et aux us et coutumes diplomatiques».

La veille, le ministère marocain des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie à Rabat. Hier, le ministre marocain des Affaires étrangères a également réclamé des «excuses» à l’Algérie. Les Marocains mettent en avant une «agression» dont aurait été victime un de leurs diplomates lors d’une réunion, mercredi à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Les autorités algériennes ont carrément démenti cette information et indiqué que les allégations marocaines sont «sans fondement». «Les informations rapportées par des médias marocains (…) au sujet d’une prétendue agression physique qui aurait été commise par un diplomate algérien de haut rang sur un membre de la délégation marocaine en marge de la tenue à Saint-Vincent-et-les-Grenadines du séminaire régional organisé par le comité spécial de décolonisation, le C24, sont des informations inventées, infondées, fausses et mensongères et sans aucun lien avec la réalité», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif.

«Un membre de la délégation algérienne (…) a fait l’objet, depuis le début des travaux du séminaire, d’un harcèlement permanent et a même été victime de tentatives d’agression de la part d’éléments de la délégation marocaine, ce qui a amené les autorités du pays organisateur à désigner des agents pour assurer sa sécurité», a encore expliqué le responsable algérien.

Les accusations marocaines sont intervenues, étrangement, à l’issue d’une réunion dont les résolutions sont favorables aux revendications des Sahraouis. Selon l’APS, les participants au séminaire régional des Caraïbes sur la décolonisation, organisé par le Comité des 24 de l’ONU, ont appelé l’Organisation des Nations unies à accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental, en réclamant la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Un acte de diversion

Au moment où le Maroc porte l’estocade à l’Algérie, des dizaines de milliers de Marocains manifestent dans plusieurs régions du Rif pour protester contre leurs conditions de vie. La protestation devient de plus en plus importante et les autorités marocaines semblent éprouver du mal à répondre à la demande dans cette région frondeuse. Faire diversion semble donc être une bonne option pour le makhzen qui a besoin d’un ennemi extérieur. L’objectif est donc double : faire oublier cette crise interne et tenter de «ressouder» l’unité du royaume, mise à mal par les autonomistes du Rif berbère.

Ces derniers se réclament beaucoup plus de la «république» du Rif que du palais royal de Rabat.
L’autre problème que le palais cherche à cacher est son permanent désaveu dans le dossier du Sahara occidental. Notre voisin de l’Ouest a tout tenté. Mais les organisations internationales continuent de considérer le territoire sahraoui comme non autonome, donc candidat à l’autodétermination.
 **Ali Boukhlef / el watan / dimanche 21 mai 2017

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Accusations marocaines contre l’Algérie :

     ce qu’il s’est réellement passé

ue s’est-il passé, jeudi 18 mai à Saint-Vincent et les Grenadines, aux Caraïbes, après la réunion du Comité de décolonisation des Nations unies ? Depuis hier soir, les Marocains, appuyés par leur presse, crient au scandale. Ils affirment que le numéro deux de leur ambassade a été agressé par Soufiane Mimouni, le numéro trois du MAE algérien. Ils affirment avoir porté plainte sur place. Ce soir, Rabat annonce avoir convoqué le Chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie au Maroc

Un récit de l’agression confus

Mais les arguments que les Marocains avancent sont confus. Le récit de l’agression présumé n’est pas précis. Hormis les Marocains eux-mêmes, personne ne semble avoir assisté à cette agression. Par ailleurs, sur la photo publiée par la presse de Rabat, on voit certes un homme – présenté comme le diplomate marocain agressé – à terre qui se tient le visage au niveau du nez, mais rien n’indique qu’il s’agit bien d’un diplomate. De même qu’aucune trace de sang n’est visible sur son visage ou ses mains.

Dans leurs éléments de langage fournis à la presse de Rabat, les diplomates marocains évoquent une « nervosité » des Algériens. Pourtant, le rapport final de la rencontre de SaintVincent et les Grenadines  qui doit être soumis à la prochaine Assemblée générale pour adoption, souligne « le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et réitère que le Front Polisario est le Représentant unique et légitime du peuple sahraoui ». C’est plutôt une victoire pour le Front Polisario et l’Algérie qui soutient la cause sahraouie. Pourquoi, dans ce contexte, nos diplomates seraient nerveux ?  Mystère.

Le témoignage d’un haut diplomate algérien

En fait, selon un haut responsable de la délégation algérienne présent à la rencontre qui s’est confié à TSA ce vendredi, « la délégation marocaine, forte d’une quinzaine de membres dont un grand nombre d’agents des services de sécurité, était venue avec l’objectif central d’imposer deux pseudo-élus locaux, respectivement de Laayoune et de Dakhla, en qualité de pétitionnaires, représentant la population du Sahara occidental, dans une manœuvre grossière destinée à torpiller les efforts du Secrétaire général de l’ONU dans le cadre de la relance du processus de règlement ».

« Devant l’échec de sa tentative et le rejet par le Comité de ses prétentions, les membres de la délégation marocaine ont entrepris une action systématique de harcèlement des délégations présentes, des représentants du Secrétariat et du Président de séance, alternant les intimidations physiques et les menaces verbales contre les participants et en particulier les membres de la délégation algérienne. Ils ont été jusqu’à empêcher physiquement un membre de la délégation algérienne de mener son travail normal de contact avec les délégations », poursuit notre source.

« Ils ont, par la suite, agressé lâchement l’Ambassadeur Soufiane Mimouni, membre de la délégation algérienne en pleine salle de réunion, au vu et au su des participants ébahis par ce comportement sauvage et indigne d’une délégation officielle », ajoute-t-elle.

Pour notre source, les diplomates marocains se sont alors livrés à « une mise en scène préparée très à l’avance et orchestrée par le chef de la délégation marocaine lui-même, l’Ambassadeur, Omar Hilale, s’est aussitôt emparé de son téléphone mobile pour crier à l’agression algérienne contre un de ses adjoints et affirmer qu’il a tout filmé de la scène ».

« Au même moment, l’agresseur contre l’Ambassadeur Soufiane Mimouni a quitté précipitamment la salle pour revenir quelques minutes plus tard pour feindre un malaise prétendument provoqué par des coups imaginaires qu’il aurait reçus du diplomate algérien et, sur instruction de ses responsables, de s’étendre en pleine salle », confirme encore notre source.

Notre source est formelle : « Le Président  de la Conférence, qui a assisté à cette scène inouïe, a exprimé sa stupéfaction devant le caractère grossier de la manœuvre marocaine et promis à la délégation algérienne d’en faire rapport fidèlement au Secrétaire général des Nations unies ».

Le témoignage de Mohamed Haneche

Une version confirmée à TSA par le chef de la délégation algérienne, l’ambassadeur Mohammed Haneche qui était présent dans la salle de réunion. Il évoque « une agression préméditée » de la part des Marocains. Selon lui, le directeur général du MAE « n’a, à aucun moment, réagi et a fait preuve d’un comportement plein de dignité et d’une réserve en rapport avec sa qualité de représentant de l’État algérien, ainsi que l’attestent de nombreuses délégations présentes au cours de cet incident ».

Il a vivement déploré que la délégation marocaine ait « eu recourir à une mise en scène aussi pitoyable dans sa quête effrénée pour mettre des obstacles aux travaux du Comité de décolonisation et intimider les délégations y compris algérienne prenant part à ces travaux ».*Par: Samir Allam  / tsa /  19 mai 2917

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*en marge du séminaire régional organisé par le Comité spécial de décolonisation de l’ONU

*Piètre mise en scène du régime marocain

La prétendue agression d’un diplomate marocain par un diplomate algérien de haut rang, en marge de la tenue à  Saint-Vincent-et-les Grenadines d’un séminaire régional organisé par le Comité spécial de décolonisation, est une « piètre mise en scène d’une  médiocre pièce de théâtre », a indiqué vendredi dans une déclaration à l’APS le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. 

« Les informations rapportées par des médias marocains et reprises en  l’état par certains sites au sujet d’une prétendue agression physique qui  aurait été commise par un diplomate algérien de haut rang sur un membre de  la délégation marocaine en marge de la tenue à Saint-Vincent-et-les Grenadines du séminaire régional organisé par le comité spécial de  décolonisation communément appelé le C24, sont des informations inventées,  infondées, fausses et mensongères et sans aucun lien avec la réalité », a  affirmé le porte-parole du MAE.
« Nous considérons que les accusations proférées contre notre diplomate ne  sont rien de plus qu’une piètre mise en scène d’une médiocre pièce de  théâtre et une répétition des méthodes et d’un scénario auxquels nous avons  été habitués », a souligné le porte-parole, précisant que « la réalité des faits tels qu’ils se sont déroulés est à l’antipode de la version avancée ».
« Un membre de la délégation algérienne, une jeune diplomate en  l’occurrence, a fait l’objet, depuis le début des travaux du séminaire,  d’un harcèlement permanent et a même été victime de tentatives d’agressions  de la part d’éléments de la délégation marocaine, ce qui a amené les  autorités du pays organisateur à désigner des agents pour assurer sa  sécurité », a-t-il soutenu.
« Les accusations contre notre diplomate sont une nouvelle fuite en avant  et une illustration du dépit suite au travers et à l’échec subis par la  diplomatie marocaine après le refus du Comité des vingt-quatre de céder à  la pression visant à priver le peuple sahraoui de son droit à  l’autodétermination », a expliqué le porte parole du MAE, faisant remarquer  que « les hautes autorités onusiennes ont été informées des détails de ce  regrettable incident ».
« Les informations rapportées par des médias marocains et reprises en  l’état par certains sites au sujet d’une prétendue agression physique qui  aurait été commise par un diplomate algérien de haut rang sur un membre de  la délégation marocaine en marge de la tenue à Saint-Vincent-et-les Grenadines du séminaire régional organisé par le comité spécial de  décolonisation communément appelé le C24, sont des informations inventées,  infondées, fausses et mensongères et sans aucun lien avec la réalité », a  affirmé le porte-parole du MAE.
« Nous considérons que les accusations proférées contre notre diplomate ne  sont rien de plus qu’une piètre mise en scène d’une médiocre pièce de  théâtre et une répétition des méthodes et d’un scénario auxquels nous avons  été habitués », a souligné le porte-parole, précisant que « la réalité des faits tels qu’ils se sont déroulés est à l’antipode de la version avancée ».
 
« Un membre de la délégation algérienne, une jeune diplomate en  l’occurrence, a fait l’objet, depuis le début des travaux du séminaire,  d’un harcèlement permanent et a même été victime de tentatives d’agressions  de la part d’éléments de la délégation marocaine, ce qui a amené les  autorités du pays organisateur à désigner des agents pour assurer sa  sécurité« , a-t-il soutenu.
« Les accusations contre notre diplomate sont une nouvelle fuite en avant  et une illustration du dépit suite au travers et à l’échec subis par la  diplomatie marocaine après le refus du Comité des vingt-quatre de céder à  la pression visant à priver le peuple sahraoui de son droit à  l’autodétermination », a expliqué le porte parole du MAE, faisant remarquer  que « les hautes autorités onusiennes ont été informées des détails de ce  regrettable incident ». *APS / vendredi 19 mai 2017

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*Arrestation du journaliste algérien Djamel Alilat au Maroc

*Le Syndicat national des journalistes a dénoncé « avec force » l’interpellation du journaliste d’El Watan Djamel Alilat, par la police marocaine et appelle les autorités de ce pays à le libérer. Djamel Alilat était chargé par le journal de couvrir les manifestations dans la région du Rif. *cliquer ici:  Echos des médias.10

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*Assassinat de Chokri Belaïd : les fausses accusations contre les Algériens

Alors que des journalistes tunisiens désignent un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur comme étant le principal commanditaire du meurtre de Chokri Belaïd, le responsable du Front populaire, le porte-parole du collectif des avocats désigné par la famille du défunt pour suivre l’affaire a surpris vendredi les observateurs en accusant, sans fournir de preuves, «trois Algériens» d’avoir assassiné le leader politique.

«J’ai reçu un appel téléphonique qui m’a confirmé que les tueurs du défunt sont des Algériens. Ces derniers ont franchi le territoire tunisien pour commettre leur crime (…)», a soutenu Faouzi Ben Mrad lors d’une conférence de presse animée à Tunis.
Celui-ci a assuré détenir «des informations obtenues d’un témoin selon lesquelles une personne originaire de Gafsa aurait fait entrer en Tunisie trois individus ayant la nationalité algérienne la veille de l’assassinat de Chokri Belaïd».

Ces derniers auraient, a-t-il poursuivi, quitté le territoire tunisien le jour même du meurtre. Cet avocat – dont les déclarations ont suscité le courroux de la famille de Chokri Belaïd – accusera, en outre, un parti politique (tunisien) d’avoir commandé le meurtre du leader de la gauche tunisienne, cela sans toutefois dire de quelle formation il s’agit. Faouzi Ben Mrad a soutenu, par ailleurs, que «l’assassinat du militant d’Al Watad est une décision purement tunisienne». Non convaincue de la crédibilité des conclusions (implication d’Algériens, ndlr) auxquelles il est arrivé, la famille de Chokri Belaïd a ainsi décidé de se passer des services de maître Faouzi Ben Mrad.

Devant la réaction de la famille, celui-ci serait vite revenu sur ses propos. En mettant en doute l’indépendance et l’intégrité de la justice tunisienne et sa capacité à dévoiler la vérité, Me Faouzi Ben Mrad s’est entre-temps aussi attiré les foudres du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) qui a tenu à exprimer son indignation et à dénoncer «la campagne de dénigrement» qui vise les juges. Ainsi qu’il fallait s’y attendre, l’Algérie a également réagi avec véhémence à ses propos.

Dans une déclaration rendue publique hier, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, a ainsi qualifié d’«extravagants» les propos de cet avocat. «Bien que nous n’ayons pas pour habitude de commenter les informations de presse, je me dois de réagir aux propos extravagants attribués à l’ex porte-parole du comité de défense du martyr Chokri Belaïd, sur une prétendue implication de l’Algérie dans l’odieux assassinat de cette figure politique emblématique de la Tunisie que nous étions parmi les premiers à condamner énergiquement», a indiqué Amar Belani. Et de poursuivre : «Je remarque que cet ex-porte-parole a rectifié lui-même ses propos et que ces derniers ont été récusés par la propre famille du défunt.»

M. Belani n’a ainsi pas raté l’opportunité pour mettre les points sur les i aux détracteurs de l’Algérie, surtout que cette affaire rappelle l’épisode récent durant lequel les Libyens avaient accusé à tort l’Algérie de soutenir El Gueddafi. A ce propos, il insistera particulièrement sur le fait que l’Algérie refuse de faire «l’objet d’une quelconque opération de mystification ou de diversion à travers ce genre d’élucubrations irresponsables et qu’elle reste résolument aux côtés du peuple tunisien frère qu’elle assure de toute sa solidarité dans ses efforts pour faire triompher ses idéaux et ses aspirations».

Plusieurs centaines de personnes ont, signale-t-on, manifesté hier sur l’avenue Habib Bourguiba, au centre de Tunis pour réclamer que l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd soit élucidé. Ce rassemblement, largement organisé sur les réseaux sociaux, intervient au lendemain de la désignation du ministre de l’Intérieur sortant Ali Laârayedh pour former un nouveau gouvernement à même de sortir le pays d’une profonde crise politique. Les proches de l’opposant Chokri Belaïd accusent Ennahda d’être responsable de son assassinat le 6 février, un crime qui a profondément déstabilisé la Tunisie.

M. Laârayedh, qui a jusqu’au 8 mars pour former un cabinet de coalition, a annoncé jeudi l’arrestation de suspects de l’assassinat sans donner de précisions supplémentaires. «L’enquête a bien progressé au point d’arriver à l’arrestation de suspects», a-t-il déclaré à la presse, sans toutefois préciser l’identité ou le nombre des personnes arrêtées.
Les compagnons de Chokri Belaïd s’inquiètent pour leur part du fait que les ministres de l’Intérieur et de la Justice, deux dirigeants du parti islamiste Ennahda au pouvoir, puissent contrôler l’enquête. C’est la raison pour laquelle des organisations internationales ont demandé que soit menée une enquête indépendante.*El Watan-24.02.2013.

**Réactions des Internautes:

Donkishoote…Bon! ça nous rapelle quelque chose. Août 1994, un commando d’apprentis terroristes s’attaque à un hôtel à Marrakech. Bilan : un touriste espagnol décedé. Immédiatement, Hassan 2 accuse l’Algérie et lance une chasse à l’Algérien: expulsions, expropriations, internements et instauration du visa. C’est le même scénario qui semble avoir été préparé mais l’amitié algéro-tunisienne est réelle, elle n’est pas hypocrite ni concupiscente comme avec le royaume. C’est pour cela qu’il y a eu des réactions qui ont éteint la mêche. Mais pourquoi ces pays veulent faire de l’Algérie leur bouc émissaire…

*z.youcef…Une histoire à la Marocaine !!!

Suite à cette accusation infondée surement, l’Etat Tunisien  va   décréter unilatéralement  le visa  d’entré aux  Algériens en guise de représailles, et nous Algériens on décrètera  la réciprocité et on ferme notre frontière terrestre. 2 Ans après, on découvre les coupables et même les commanditaires  qui  n’ont rien  avec  l’Algérie et les Algériens. L’Etat Tunisien se pressera d’agir unilatéralement en  dé crêtant  la levée du visa dans l’ intention de rétablir une fraternité perdue à cause d’un fantasme d’un avocat en mal de notoriété.   Faisant bon cœur contre mauvaise fortune, l’Algérie  décrétera à son tour la suspension du visa pour nos « frères »  de l’Est tout en laissant la frontière fermée.  Une frontière que  nos « frères » Tunisiens ne s’arrêteront pas de  réclamer son ouverture  sur tous les plateaux de TV du monde  entier  et autres  forums  nous désignons pour des anti- unionistes , Comme nous traitent nos frères de l’ Ouest pour une histoire  du genre.

*hayh… apres les Libyens , desquels j’ attends toujours des excuses, c’ est au tour des Tunisiens. S’ il y a une merde n’ importe ou, les Algeriens sont la pour en prendre la responsabilité… je suis pour construire un mur tout au long de nos frontières avec tous les pays  » voisins » de l’ Algerie, la mer nous protégera du reste  et vive les relations avec l’ europe d’ ou on importe 90 % de nos besoins et peut être, un jour viendra ou on  sera autosuffisant ?   Qu’ on coupe l’ électricité aux uns, le gaz aux autres et les vivres aux Africains et qu’ on arrête avec l’ angélisme, le panarabisme et le panafricanisme et qu’ on s’ occupe enfin du bled. Toutes ces idéologies sont révolues et ne reste plus que les  » integrismes ».         

**le meurtrier présumé identifié et 4 de ses complices arrêtés

Le meurtrier présumé de l’opposant tunisien Chokri Belaïd a été identifié mais reste en fuite, et quatre personnes soupçonnées d’être ses complices, qui appartiendraient à la « mouvance salafiste », ont été arrêtés, a annoncé mardi 26.02.2013, le ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh.
« Le tueur a été identifié et il est pourchassé », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Les quatre autres suspects ont été arrêtés. Ils appartiennent à un courant religieux radical », a ajouté M. Larayedh, qui est appelé à former le prochain gouvernement tunisien, évoquant « ce qu’on appelle la mouvance salafiste ».
Selon M. Larayedh, les quatre personnes soupçonnées de complicité « ont surveillé la victime pendant quelques temps et le jour du crime, l’un des suspects a avoué avoir accompagné le tueur ».
Le ministre de l’Intérieur a fait ces annonces après que plusieurs sources policières ont indiqué lundi à des médias tunisiens et à l’AFP que le meurtrier présumé et l’homme soupçonné d’avoir permis sa fuite à moto avaient été arrêtés, précisant qu’ils appartenaient à la mouvance salafiste.
Il s’est refusé de donner des informations sur l’éventuel commanditaire de l’assassinat.
La mouvance salafiste jihadiste est, selon les autorités, responsable de nombre de coups d’éclats, certains sanglants, comme l’attaque en septembre de l’ambassade des Etats-Unis, ayant fait quatre morts parmi les assaillants.
Le parti islamiste au pouvoir Ennahda, auquel appartient M. Larayedh, est taxé de laxisme voire de complaisance à l’égard de cette mouvance rigoriste de l’islam sunnite.*AFP-26.02.2013.

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*accusés à tort de terrorisme en Grande-Bretagne

Les Algériens, ces parfaits coupables

Ils ne sont pas nombreux, mais on parle d’eux de manière pas toujours flatteuse. Dans les médias britanniques, l’immigré algérien a souvent le visage d’un terroriste. En multipliant les bavures, les services de sécurité ont ruiné la réputation de nos compatriotes. Dix ans après l’affaire Raïssi, la police commet une nouvelle bévue en interpellant des agents de nettoyage, sous prétexte qu’ils allaient commettre un attentat contre le pape. Dans le sillage des attaques du 11-Septembre 2001, elle révélait avoir déjoué un complot à la ricine qui n’a jamais existé. Arrêtés sans preuves tangibles, malmenés dans les tribunaux, emprisonnés, des Algériens portent leur nationalité et leur confession comme un délit.

“C’est vrai. Après tout, il s’agissait bien d’un complot islamiste !” ironise Mark Steel. Au moment où l’ensemble de la presse britannique, embarrassée, s’est empressé de fermer la parenthèse du pseudo-attentat raté contre Benoît XVI, il y a quelques semaines à Londres, le journaliste a gratifié les lecteurs du quotidien de centre gauche, The Indépendant, d’un pamphlet hilarant sur la désinvolture avec laquelle ses confrères ont traité l’information.
De l’austère Times au Sun, tabloïd à sensation, tous les journaux, y compris les gazettes locales, avaient annoncé, le 18 septembre dernier, en grande manchette, l’arrestation de cinq agents de nettoyage algériens et d’un complice soudanais, alors qu’ils s’apprêtaient à commettre un attentat contre le souverain pontife, en visite au Royaume-Uni. Dans un style décapant, Mark Steel a relevé les perles des médias qui, croyant avoir affaire à de parfaits coupables, ont employé les raccourcis les plus grotesques pour les incriminer. Pas assez sourcés, mais débordants d’imagination, des journalistes ont même élaboré des scénarios sur l’attaque. Selon The Telegraph, les éboueurs auraient pu se glisser dans la foule et cibler le cortège papal. “Cela ne doit pas être facile quand on se promène avec  une benne à ordures et des balais géants”, ricane le chroniqueur de The Indépendant. Les affabulations du Sun lui ont inspiré d’autres commentaires plus acidulés. Catégorique sur les intentions malveillantes des agents de nettoyage, le tabloïd a précisé que leur métier leur permet d’avoir accès au circuit emprunté par la délégation du Vatican, en clair la rue, tout comme le reste des Londoniens après tout.
Pour consolider la thèse du complot terroriste, le Sun s’est penché sur l’identité des éboueurs en indiquant, parole d’experts, que leur pays constitue un fief du fondamentalisme musulman. “Avec ça, vous saurez qui sont les Algériens. Des tueurs de papes en puissance”, épilogue Mark Steel sur une note de sarcasme. Le Daily Express, qui avait titré en une : “Attentat déjoué contre le pape”, en dissertant sur l’arrestation musclée des agents de nettoyage algériens sur leur lieu de travail, a annoncé leur libération en quelques lignes, dans une de ses pages intérieures. Les autres journaux n’ont pas accordé à la bavure de Scotland Yard une plus grande place.
Certains ont même fait intervenir dans leurs colonnes des experts de la lutte antiterroriste pour justifier l’intervention des forces de sécurité et louer leur vigilance. Devant les journalistes, le chef du raid a indiqué avoir envoyé ses troupes dans les locaux de Veolia, l’entreprise de nettoyage qui emploie les Algériens, après avoir reçu un appel d’une personne qui les aurait entendu parler de l’assassinat du pape. La police leur a mis les menottes aux poignets, sans détenir la moindre preuve tangible sur leurs intentions.
Elle a fait foi aux assertions de son informateur qui, non seulement a interprété une blague de réfectoire comme un complot terroriste, mais a forcé les trait sur le profil des “suspects”. En guise d’indices, il a indiqué à la police que les agents de nettoyage parlaient un anglais approximatif, portaient barbe et moustaches et n’ont pas commandé de saucisses de porc au petit-déjeuner ! Ces clabaudages de comptoir ont suffi à Scotland Yard pour déclencher un plan d’attaque contre les locaux de Veolia, digne d’un film d’action.
Mais au moment où les médias rendaient compte du raid, avec grand fracas, les enquêteurs savaient déjà qu’ils avaient commis une grosse bourde. Après 48 heures de garde à vue, les agents de nettoyage sont remis en liberté, complètement innocents. Dans une conférence de presse, leur avocat s’est interrogé sur les véritables motivations de leur arrestation.
“Est-ce un crime d’être étranger dans ce pays ?” s’est-il demandé, scandalisé. En étant musulmans et Algériens, les éboueurs ont aggravé leur cas.

Raïssi, le suspect idéal
Lotfi Raïssi en sait quelque chose pour avoir enduré pendant un peu moins de dix ans le préjudice d’une arrestation arbitraire. En 2001, le pilote algérien était interpellé pour son implication prétendue dans la préparation des attentats du 11-Septembre. Dans son cas aussi, les services de sécurité ne détenaient aucune preuve. “Je suis musulman, Algérien et pilote instructeur, le parfait coupable en fait”, insiste-t-il aujourd’hui. En avril dernier, le ministère  britannique de la Justice acceptait de lui verser des dommages. Mais Raïssi réclame plus que de l’argent. Il entend obtenir des excuses du gouvernement britannique. Le départ des travaillistes — responsables de son arrestation — du pouvoir hypothèque ses chances, mais le pilote ne désespère pas. “Ma carrière a été détruite. Je suis encore sur la liste noire. Ce qui m’empêche d’exercer mon métier. Ma réputation et celle de ma famille ont été malmenées. J’ai subi un véritable traumatisme. Pour tout cela, les autorités britanniques doivent me demander pardon”, disait-il dans une interview à Liberté il y a quelques mois. Quelques jours après les attaques kamikazes de New York et de Washington, Scotland Yard reçoit des informations troubles à son propos de la part du FBI. L’agence américaine pense que Raïssi a entraîné un des terroristes, dans une école de pilotage de l’Arizona. Aussitôt, les éléments de la section antiterroriste de la police métropolitaine débarquent chez lui. Il est arraché de son lit en pleine nuit. Un des éléments du raid pointe le canon d’une arme sur sa tempe. On le  conduit au commissariat presque nu. Son frère et son épouse, hôtesse à Air France, sont également interpellés.
Du jour au lendemain, la vie de Raïssi se transforme en cauchemar. Contrairement aux agents de nettoyage qui ont retrouvé leur liberté très rapidement, il est inculpé, puis envoyé en prison, sur la base de présomptions abracadabrantes. En fouillant son domicile, les enquêteurs trouvent une photo sur un ordinateur où il apparaît avec un homme identifié comme le kamikaze jordanien Hani Hanjour. L’individu en question s’avère être son cousin. Mais cette erreur ne freine pas l’acharnement des policiers britanniques. Instruits par leurs collègues américains, ils montent un dossier d’accusation apocryphe. Ils font mention de la présence du pilote algérien à Las Vegas, en même temps qu’un des autres terroristes, deux ans avant les attentats. Devant le tribunal, le procureur évoque l’existence d’un carnet d’adresses appartenant à Abu Doha, un adjoint de Ben Laden et sur lequel se trouverait les coordonnées de Raïssi. Il parle aussi de communications téléphoniques suspectes. Mais à aucun moment le représentant du parquet ne fournit les preuves de ses allégations. L’absence de pièces à conviction n’empêche pas la justice britannique de garder le pilote en prison pendant quatre mois. Il est détenu à Belmarch, un établissement de haute sécurité, dans l’attente de son extradition vers les États-Unis. Il est poignardé deux fois durant son incarcération et vit sous la menace constante de ses codétenus.
En février 2002, le juge Timothy Workman — le même qui s’est prononcé sur le transfert d’Abdelmoumène Khalifa vers l’Algérie — ordonne la remise en liberté de Raïssi et classe l’affaire. Avec l’aide de son avocat, le pilote se lance aussitôt dans une bataille éprouvante pour obtenir des réparations et contraindre le gouvernement à faire son mea-culpa.
En 2008, un jugement en appel l’exonère totalement des faits qui lui sont reprochés et soutient sa demande pour des compensations. Dans la foulée, le juge accuse les services de sécurité et le parquet d’avoir violé les lois et les règles de la procédure dans leur entêtement à charger le pilote. Celui-ci a dû patienter deux ans supplémentaires pour être dédommagé. Le ministère de la Justice a cédé sous l’injonction des juges de la Haute Cour.
Mais à aucun moment, il n’a reconnu sa responsabilité dans l’affaire. Jules Carrey, défenseur de Raïssi, déplore cet état de fait. Selon lui, la réparation du pilote sur la base de son exonération ne tient pas compte de la grave injustice dont il a été victime. “Cela signifie que les erreurs de la police et du parquet ne feront jamais l’objet d’investigations”, relève l’avocat.
En d’autres termes, les responsables de la bavure ne seront jamais inquiétés. L’adoption de lois antiterroristes très rigoureuses en 2006 (voir papier ci-contre) a considérablement élargi les pouvoirs des services de sécurité. Ils n’ont de comptes à rendre à personne, même pas aux victimes des interpellations arbitraires. Le délit de croyance, comme celui de faciès sous d’autres cieux, motive leur conduite abusive.
Les étrangers de confession musulmane sont perçus comme des terroristes potentiels. Les soupçons visent surtout les individus originaires de pays confrontés au phénomène de l’intégrisme subversif, dont le nôtre.

Affaire de la ricine,  un complot qui n’a jamais existé
Comme le Sun, d’autres journaux britanniques décrivent allègrement l’Algérie comme une base arrière d’Al-Qaïda en Afrique du Nord. Scotland Yard et le MI5 (services de renseignements) ont découvert l’existence de terroristes algériens, au lendemain des attaques kamikazes aux États-Unis. Après avoir donné refuge pendant des années durant à des militants de l’ex-FIS, les forces de sécurité les pourchassent sans distinction. Des innocents sont arrêtés en même temps que des activistes dangereux.
En 2003, un groupe d’Algériens est interpellé suite à des révélations sur la préparation d’attaques chimiques dans le métro londonien. Le fameux complot de la ricine, du nom du poison qui devait être utilisé, fait l’effet d’une bombe. La presse annonce la découverte d’un laboratoire de la mort à Wood Green, au nord de Londres.
Mais sur place, les enquêteurs ne trouvent aucune trace du poison. Un des suspects, Kamel Bourguass, tue un policier au moment de son arrestation. Il est condamné à la réclusion à vie. Les autres accusés sont relaxés. Pendant deux ans, les autorités britanniques imposent un embargo sur l’affaire.
En 2005, le public apprend, stupéfait, que l’attentat à la ricine n’a jamais existé. Révulsés, des journalistes ont accusé les autorités britanniques d’avoir entretenu le suspense pour justifier l’intervention militaire en Irak.
À l’époque des faits, Collin Powell, ex-secrétaire américain à la Défense, avait affirmé que le laboratoire de la mort était mis en place sur ordre des chefs d’Al-Qaïda.
Un Algérien, Mouloud Sihali, faisait partie des personnes arrêtées pour son implication prétendue dans le complot de la ricine. Cinq mois après son acquittement, la police l’interpelle à nouveau, sous prétexte qu’il constitue une menace pour la sécurité du pays. Il est emprisonné à Belmarch puis mis en résidence surveillée dans l’attente de son extradition en Algérie.
D’autres compatriotes accusés à tort de terrorisme ont connu un sort identique. Belmarch retient sans doute les noms de dizaines d’Algériens qui se sont retrouvés dans ses murs alors qu’ils n’ont commis aucun crime. Dans leur cas, les origines étaient des pièces à charge suffisantes. (Liberté-01.12.2010.)

**Après deux ans de bataille contre le Home Office

Fin du cauchemar pour Hicham Yezza

Après l’avoir injustement accusé de terrorisme, les autorités ont exploité des irrégularités sur son titre de séjour dans l’intention de l’expulser en Algérie. Le jeune universitaire de Nottingham sera détenu pendant cinq mois. Il vient d’obtenir son titre de résidence au Royaume-Uni.

En août dernier, Hicham Yezza obtenait son titre de résidence définitive au Royaume-Uni. Il a gagné une âpre et longue bataille contre le Home Office, ministère britannique de l’Intérieur, qui s’est acharné, pendant deux ans, pour l’expulser. Au cours de cette période, Hicham a connu l’enfer de la prison et des centres de rétention pour immigrés clandestins. Il a été détenu pendant cinq mois pour des irrégularités contenues sur son visa. Un ultime prétexte que les autorités britanniques ont trouvé pour le punir d’un crime qu’il n’a jamais commis.
En date du 14 mai 2008, le jeune Algérien est arrêté sur le campus de Nottingham, son lieu de travail. Dans cette université où il a obtenu ses diplômes de graduation et de post-graduation, il occupe désormais un poste dans l’administration. Hicham dirige aussi Ceasefire, une revue de politique internationale qu’il a créée en 2003. Son interpellation fait suite à une dénonciation. Un membre du staff de l’université a trouvé sur son ordinateur un document qualifié de subversif.
Il s’agit d’un manuel d’entraînement des terroristes d’El Qaïda que Rizwan Sabir, un étudiant en sciences politiques d’origine pakistanaise, lui a envoyé pour consultation. Sabir, qui préparait un PHD sur le militantisme islamiste, avait téléchargé le manuel du site du ministère américain de la Justice. Sans être son promoteur, Hicham l’orientait dans la préparation de sa thèse et c’est tout naturellement que Sabir lui a transmis le document. En tentant de défendre son ami, l’étudiant est embarqué à son tour par la police.
Les deux universitaires passeront près d’une semaine en garde à vue. “J’étais innocent mais la police a persisté à me garder en détention pendant plusieurs jours sans aucune charge. Cette expérience est dévastatrice”, a relaté Hicham dans une tribune parue dans The Guardian en août 2008. Au cours des interrogatoires, il a expliqué aux enquêteurs que le document trouvé sur son ordinateur est déclassifié et qu’il était disponible sur le site de vente en ligne Amazon.
Au fil des jours, les services de sécurité se rendent compte de leur bourde. Ils relâchent Hicham et Sabir. Mais ils évitent de faire leur mea culpa. Les deux hommes ne sont pas libérés pour leur innocence mais pour insuffisance de preuves. Pour faire diversion, les services de sécurité s’acharnent sur le jeune Algérien. Elles prétextent des irrégularités sur son visa pour le renvoyer dans son pays. Il est de nouveau arrêté et transféré dans un centre de rétention pour immigrés clandestins, dans l’attente de son expulsion. Hicham fait l’objet d’un chantage. Soit il accepte de quitter le territoire britannique sans faire de bruit, soit il est poursuivi en justice pour séjour illégal. L’élan de solidarité exprimé à son égard par la communauté universitaire l’aide à ne pas baisser les bras. Il refuse le deal sordide des autorités et s’engage à lutter fermement pour faire valoir ses droits. Un comité de soutien intitulé “Free Hicham” voit le jour sur le campus de Nottingham.
Des fonds sont récoltés afin de payer les avocats du jeune Algérien. Toutefois, en février 2009, un magistrat le condamne à 9 mois d’emprisonnement. “Il est difficile de croire que le juge l’a envoyé en prison pour une infraction des lois migratoires”, a dénoncé Graig Murry, ancien ambassadeur britannique, dans un article sous le titre : “L’islamophobie et l’incarcération de Hicham Yezza”. Peter Tatchell, militant des droits de l’homme renommé, a accusé les autorités d’exploiter l’affaire du visa pour faire taire les critiques et épargner à la police des sanctions, suite à l’arrestation injustifiée de Hicham et de son ami Sabir. À ce jour, aucune investigation n’a été ouverte. “Mon appartenance religieuse et mes origines ont fait de moi un suspect”, déplore Hicham.
Durant son séjour dans la prison de Woodhill, au centre de l’Angleterre, il dit avoir rencontré des individus accusés de terrorisme mais qui ignorent tout des charges retenues contre eux. En vertu de la sacro-sainte législation antiterroriste, les services de sécurité britanniques ont obtenu le droit de piétiner les libertés individuelles. À Nottingham, ils ont violé les franchises universitaires. Cédant à la pression, le rectorat de cette université n’a pas trouvé mieux que de supprimer le module concernant le terrorisme. (Liberté-01.12.2010.)

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Une loi qui autorise tous les abus

 “Ces lois ont détruit ma vie”, affirmait Hicham Yezza quelques mois après son arrestation par la police. Les lois en question concernent le Terrorism Act, une législation antiterroriste controversée mise en place au lendemain des attentats dans les transports londoniens en juillet 2005. Une année plus tard, le Parlement britannique adoptait le texte élaboré par le gouvernement de Tony Blair. Ses clauses donnent carte blanche aux services de sécurité dans la gestion de la situation sécuritaire. Elles ont élargi leur pouvoir d’intervention au détriment des libertés individuelles et collectives. L’un des chapitres permet à la police d’interpeller des individus et de les mettre en garde à vue sans détenir de preuve formelle contre eux. Les suspects ne sont pas toujours tenus de connaître la nature des charges retenues contre eux. Comme dans l’affaire des agents de nettoyage algériens, le Terrorism Act permet à la police d’effectuer des interventions dans l’intention de déjouer un attentat, même si elle ne détient aucune information précise le concernant. Il y a quelques mois, la Cour européenne des droits de l’homme condamnait une disposition de la loi qui autorise les fouilles corporelles impromptues dans les lieux publics. En 2008, la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies publiait un rapport très critique du Terrorism Act, déplorant son rôle dans la restriction des libertés. (Liberté-01.12.2010.)

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105 réponses à “Les Algériens, ces parfaits coupables”

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