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**14e édition du show «Zine Made In Bladi» à Alger
A la découverte de nouvelles tendances en matière de haute coiffure et d’esthétique
Devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels de haute coiffure et d’esthétique, «Zine made in bladi» a réussi à se positionner sur le marché national par son sérieux et son professionnalisme.
Ils étaient plus de 38 participants et plus de 500 invités à venir découvrir les dernières tendances en matière de haute coiffure et d’esthétique à la salle Dar El Mabrouk de Staouéli. Nombreux ont été ceux qui ont pu savourer, tout au long de cet après-midi pluvieux, un programme des plus variés. L’initiatrice de cet événement grandiose, Mme Selma Bouyacoub en l’occurrence, aidée par son époux Abdelhakim, a offert un podium des plus diversifiés. En quatre heures, les 38 participants, venus d’Alger, de Djelfa et de Laghouat, ont démontré, en live, leur savoir-faire en coiffure, maquillage, onglerie ainsi qu’en haute couture. Bref, un délicieux cocktail à la hauteur des attentes.
Mme Selma
Bouyacoub, directrice générale de Mag Look, a rappelé à l’assistance que «Zine made in bladi» donnait la chance à des coiffeurs algériens, formés en Algérie ou ailleurs, de montrer leur talent. «Il est temps de valoriser le savoir-faire algérien. Sans prétention aucune, cette manifestation, qui a lieu trois fois par an, a acquis beaucoup de maturité et de professionnalisme. La jeunesse est plus confiante. ‘‘Zine made in bladi’’ est l’occasion unique pour les participants de communiquer et d’échanger leurs avis et leurs expériences. Notre objectif est également de relever le défi en matière de compétence et de savoir-faire», dira cette spécialiste. Cet après-midi convivial a été étrenné par un défilé de mode baptisé «Les mille et une nuits», signé par la boutique de haute couture Lalla Khadidja de Aïn Benian et de Blida.
Une dizaine de mannequins ont défilé dans des tenues oscillant entre des karakous et des bedrounes. Le danseur et chorégraphe syrien, Chady, a accompagné tous ces mannequins pour ensuite donner une belle prestation de danse. Suivra un autre défilé spécifiquement de bedrounes de la couturière Nabila. Place ensuite aux démonstrations et aux ateliers pluriels de travail. Armés de leurs matériels et de leurs modèles, certains salons et instituts de beauté se sont fait une joie de proposer une séance de coloration, de coupe et d’esthétique. Les dernières tendances et nouveautés ont été, de ce fait, révélées. Preuve en est cet appareil à ongles qui imprime par projection d’encre n’importe quel motif directement sur les ongles en quelques secondes seulement.
Cette imprimante possède un ordinateur intégré ainsi qu’un écran LCD tactile, afin de sélectionner les motifs. Ces derniers sont réalisables sur des ongles aussi bien naturels ou en gel UV. Autres nouveautés, le fameux appareil multifonctionnel de beauté personnalisable du visage «Catio-Vital», l’appareil d’épilation au fil à lumière pulsée ou encore l’épilation à la résine froide. Il est à noter, par ailleurs, que Mag Look se décline sous la forme d’une revue bimensuelle, spécialisée dans la coiffure et l’esthétique et d’un club. Ce dernier, qui existe depuis cinq ans, a pour mission principale de (re)dynamiser la création artistique, découvrir les talents de demain et assurer un élan commercial aux salons adhérents.
Le club Mag Look s’assigne également comme but de représenter la coiffure à l’étranger. Au-delà de la connaissance de l’actualité de la mode coiffure, Mag Look offre à ses adhérents chaque saison des prestations de formations professionnelles, des ateliers techniques, des formations réservées aux collaborateurs des salons des adhérents, des vidéos techniques, des magazines de haute coiffure algérienne et des réductions sur les produits.
*Nacima Chabani-El Watan-16.02.2013.
**Une cinquantaine d’exposants au salon du mariage à Oran
Diverses prestations proposées U ne cinquantaine d’exposants participent au Salon du mariage intitulé «Mabrouk», organisé par la boîte YB communication, jusqu’au 16 février au Centre des conventions.
Vidéos, démonstrations sur site rehaussent un décor tout en couleurs agrémenté par des senteurs diffusées à l’occasion. Représentants de salles de fêtes, traiteurs, décorateurs, habilleurs, bijoutiers participent à cet événement inédit à cette échelle, selon les organisateurs. Des prestations diverses sont proposées sur place à l’exemple de Marineuma Viana Andrade, technicienne supérieure chez Ybera (représentée en Algérie par Brasillisse), qui vient directement du Brésil pour effectuer des démonstrations, mais aussi former les coiffeuses désireuses d’améliorer leurs prestations.
Le hammam spa Marakech devait également faire appel à une spécialiste des soins de la peau, Patricia Laurens de France. Les bijoux de fantaisie, Infinity, viennent exclusivement de Turquie. C’est dire que les prestations entourant la cérémonie du mariage s’internationalisent. Cela a déjà été le cas, proximité oblige, avec le kaftan marocain, commandé par Djawhar El Andalous. De petits objets de cérémonie (décorations florales, etc.) et des produits, tels les dragées viennent directement d’Europe et sont proposés à pas moins de 100 DA la pièce par Marjolaine. Certains exposants, comme Sweet home, proposent des accessoires en location, dont des couverts et des nappes pour minimiser les coûts du mariage.
En revanche, à condition de payer le prix, des salles des fêtes comme le Zénith pouvant accueillir 350 convives proposent des prestations presque complètes à 300 000 DA. Seule condition, «ici les chanteurs de raï, excepté cheb Réda, ne sont pas admis», précisent les représentants du stand. «Nous assurons la prestation du DJ, mais si le client a une préférence pour un groupe, un chanteur ou une troupe de musique, un lieu est aménagé pour cela», ajoutent-ils. Hormis les gâteaux traditionnels incontournables, comme ceux de Naïma, d’autres services annexes sont également proposés dans ce salon, comme la prestation photo et vidéo (studio Lukas par exemple) et pour 30 000 DA on peut s’offrir un film en HD et des photographies immortalisant la soirée.*El Watan-16.02.2013.
**les «négafates» font fureur !
Le recours au service des négafates est très en vogue à Oran. Une tradition de chez nos voisins marocains qui fait ravage à Oran.
Les prix ne sont pas donnés chez les négafates qui habillent la mariée et parfois même le marié. La négafa fournit les tenues et assiste la mariée à les revêtir. Elle fournit aussi les accessoires, bijoux et autres. Elle a un rôle primordial, à savoir acompagner la mariée. Les négafates sont assistées par quatre ou cinq jeunes hommes qui s’occupent de porter la mariée et de la faire danser. Des magasins spécialisés dans l’habillement traditionnel et le trousseau de la mariée offrent les services de négafates à Oran. Des salles de fête disposent également de leur groupe de négafates, ce qui constitue une option de plus à présenter au client.
En fait, les négafates disposent de plusieurs tenues pour la mariée, bien que la tenue de la princesse soit la plus demandée. Le prix de location de chaque tenue varie entre 10 mille DA et 20 mille DA. Chaque tenue est accompagnée d’une danse. La mariée est installée dans un «trône», elle est portée par les accompagnateurs des négafates qui donnent un spectacle sémilaire à celui des palais du Maroc. Les négafates procurent une ambiance particulière aux cérémonies de mariage à Oran.* El Watan-12.02.2013.
*Oran
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*Loukad Sabrina sacrée Miss Kabylie 2013
Quatorze candidates sélectionnées, parmi 150 postulantes au casting, ont pris part à la finale de cette 8e édition de Miss Kabylie organisée, le 12 janvier dernier, à l’occasion du nouvel an berbère.
Loukad Sabrina, 20 ans, étudiante en 2e année à la faculté de droit de Tizi Ouzou, a été sacrée «Miss Kabylie 2013». Alili Khedoudja, 23 ans, et Hamel Damia, une lycéenne âgée de 16 ans, ont été désignées respectivement première et deuxième dauphines. La finale de ce concours de beauté organisé à l’occasion du nouvel an berbère a eu lieu à la salle des fêtes «Le Printemps», du chef-lieu de wilaya, en présence d’une assistance nombreuse composée essentiellement des familles. Quatorze candidates, parmi 150 postulantes, ont pris part aux tours préliminaires de cette huitième édition. Portant de belles robes kabyles aux découpes modernes, confectionnées par les mains expertes de Mme Alili, responsable de la maison de couture «Finesse» d’Akbou (Béjaïa), les jeunes filles devaient défiler longuement devant le public et les membres du jury.
Décontractées, joyeuses, les candidates en lice posaient allègrement devant une «forêt» d’appareils-photo, de caméras et autres objectifs de téléphones portables braqués sur elles. Sur les plus beaux airs de la musique algérienne, dont C’est la vie, le tout dernier chef-d’œuvre du king du raï, Cheb Khaled, les nouvelles ambassadrices de la beauté kabyle entameront leur show à 14h, sous les applaudissements et les encouragements de leurs proches. La qualification au dernier carré était très serrée. Cela s’est joué en trois «mi-temps» devant un jury composé d’hommes et de femmes, dont des artistes (réalisateur, acteur, producteur de télévision…). Les membres du jury ont eu bien du mal à choisir entre les cinq concurrentes à nominer pour le dernier round de ces joutes. Taille, beauté, élégance, mouvements sur scène, tout devait y être pour plaire et rafler la mise.
Très concentrés, les «juges» ont eu à apprécier non seulement la beauté, mais l’élégance naturelle, l’expression corporelle, le déplacement ainsi que le niveau intellectuel de la candidate qui devait aussi s’exprimer couramment dans sa langue maternelle pour répondre à des questions brèves posées par l’animateur de la cérémonie. Une manière d’encourager le tamazight en cette journée symbolique de Yennayer. Très fair-play, les candidates ont joué le jeu jusqu’à la fin du concours, dans une ambiance conviviale marquée par l’animation artistique de la jeune chanteuse Doria. Le suspense est monté au fur et à mesure que l’on se rapprochait de l’heure de vérité. Il est 17h. Plus que cinq candidates à départager. Un dernier tour de piste. «Elles sont toutes belles, mais le jury doit maintenant trancher pour désigner celle qui portera la couronne de Miss Kabylie 2013 et ses deux dauphines», précise le directeur artistique de Miss Kabylie, Mourad Aït Ahmed.
Le jury se concerte une dernière fois avant de remettre à l’animateur une feuille où figuraient les noms de la première jeune fille distinguée et ses deux dauphines. A l’annonce des résultats, Loukad Sabrina se jette dans les bras de Mme Feriel, organisatrice du concours. Pleurs de joie, accolades, embrassades, bouquets de fleurs. Les trois finalistes montent sur le podium pour des photos souvenirs. Selon les organisateurs, Miss Kabylie 2013 sera récompensée notamment par deux séjours, en France et au Maroc, en plus d’un micro-ordinateur portable. De nombreuses personnalités, dont le président de l’APC de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, le sénateur Mohand
Ikharbane et l’ex-député du RCD, Nouredine Aït Hamouda, ont assisté à cette manifestation culturelle dédiée à la beauté et à la mode, organisée par Kabylie Magazine, en collaboration avec l’APC de Tizi Ouzou et l’association Fatma N’soumeur de France.*El Watan-19.01.2013.
**Défilé de mode à Oran…Une collection des mille et une Nuits
La haute couture était au rendez-vous à El Bahia, jeudi dernier, et cela à la plus grande joie des amateurs qui se comptaient essentiellement au sein de la gent féminine. C’est à l’hôtel Eden Phoenix, à 21h, que la manifestation «couturière» a eut lieu. Le public a eu droit à un spectacle des plus captivants et des plus colorés. Tout d’abord, il a eu à apprécier la collection de Lamia et Sophia, deux stylistes venues spécialement de Casablanca (Maroc), pour cet événement. Elles ont présenté une quinzaine de créations qui ont tout d’abord séduit pour leur originalité. Cela sort, comme nous l’explique un connaisseur «de ce que l’on a coutume de voir dans les défilés marocains, où le caftan est toujours de mise.» Ces créations ont effectivement mis l’accent sur les tenues vestimentaires que les marocaines portent généralement pendant le mois de Ramadhan. Tenues se voulant de tradition, mais avec néanmoins une petite touche de modernité, qui crée du reste le charme et l’élégance. Ensuite, vint le tour du styliste algérois Kadid de présenter sa nouvelle collection. Il a choisi de l’appeler «Exception». Et, force est de dire que ses créations se distinguent tellement de celles que le public a coutume de voir qu’on les met d’emblée sur un piédestal, ou tout au moins sur une place de choix. D’où le nom de la collection, assez ingénieusement trouvé.
Effectivement, l’assistance a tout bonnement été subjuguée par tant de beauté émanant de ces mannequins qui ont su faire l’unanimité par leur charme et par les tenues qu’elles portaient, chargées à la fois de tradition, de pudeur, et de coquetterie. En somme, un charme envoûtant, où le pudibond se mêle à l’affriolant. Enfin, on pourra dire qu’après deux défilés de mode de haute portée en l’espace de moins d’un mois, Oran s’érige doucement mais sûrement en une ville où la haute couture reprend tout le prestige qu’il lui est dû, et cela après de longues années d’absence. (El Watan-16.06.2012.)
**La robe kabyle à l’honneur
un habit traditionnel remis au goût du jour
De par son raffinement et sa portée symbolique, la robe kabyle continue de jouir d’un grand prestige.
Pour sa préservation et sa revalorisation, un défilé de mode, alliant découpes modernes et styles anciens, est organisé depuis trois ans par Mme Feriel et Mourad Aït Ahmed, initiateurs du concours de beauté Miss Kabylie. La 3e édition du rendez-vous de la robe kabyle «Timlilit n Teksiwt leqvayel» a eu lieu le 16 juin au Jardin secret, un établissement gastronomique privé. Plusieurs modèles ont été présentés par quatre modélistes artisanes de la région. Mme Mendjel Ghania, venue des Ouadhias, a dévoilé pour l’occasion une collection bigarrée de robes et autres créations récentes façonnées au goût du temps par des mains expertes activant souvent loin des feux de la rampe.
Portées par des mannequins aussi féminines qu’élégantes, coiffées par le salon Saryna de Ryma Barèche, les robes aux couleurs chatoyantes ont ravi la nombreuse assistance essentiellement féminine. Mme Himeur Fatiha de Béni Douala a participé avec des tenues adaptées aux quatre saisons. «J’ai présenté des robes de toutes les régions de la wilaya de Tizi Ouzou, comme celles d’Iwadhiyène, Ath Douala, Maâtkas et Bouzeguène. Tout en gardant l’ancien style qui fait le charme de la robe kabyle, j’ai apporté une petite touche de modernité», nous dira Mme Himeur.
Les invités ont eu à découvrir une autre gamme de cet habit ancestral, conçue par Mme Goudafel, une modéliste chevronnée originaire de Aïn El Hammam, dont un très séduisant ensemble de mariée moderne, orné de broderies faites à la main et aux motifs inspirés de bijoux kabyles. Pour son savoir-faire dans ce domaine de création, c’est à elle qu’échoit l’honneur de clôturer le défilé. Le tour de piste des mannequins en plein air, au bord d’une piscine, sous les flashes des photographes et des cameramen, a été suivi par une cérémonie d’un mariage traditionnel kabyle. L’animation artistique n’était pas en reste lors de cette soirée. En plus du remuant DJ King, trois jeunes chanteurs, M’Henna Aber,
Miloud et Meziane Aqvayli ont égayé l’assistance jusqu’à 21h. «A travers cette rencontre, nous voulons préserver et surtout promouvoir la robe kabyle. C’est aussi une occasion d’aider les artisanes à sortir de l’ombre, à faire découvrir leurs talents souvent cachés. Mon souhait est que ce rendez-vous devienne un vrai festival national qui se tiendrait, non pas seulement à Tizi Ouzou, mais aussi dans les 48 wilayas du pays, pour en faire un rendez-vous au profit de la robe traditionnelle algérienne», dira Mme Feriel, organisatrice de la manifestation. Mourad Aït Ahmed co-organisateur et animateur de la soirée n’a pas manqué de mettre en relief l’importance de ce genre de rencontre. «En plus de Miss Kabylie que nous organisons depuis 2005, nous avons pensé à un rendez-vous annuel de la robe kabyle. L’objectif assigné à cette manifestation est de promouvoir au maximum cet habit ancestral qui fait la fierté de notre pays», a indiqué M. Aït Ahmed. (El Watan-23.06.2012.)
**El ch’bika renaît de ses cendres
La ch’bika, encore appelée dentelle, est une broderie faite d’un enchevêtrement subtil de fils travaillés à l’aiguille. Elles sont des centaines de femmes algériennes, sinon plus, à exceller dans cet art en reproduisant des motifs anciens.
En Algérie, la dentelle à l’aiguille, est appelée communément «chbika», en référence au travail minitieux du filet de pêcheur. L’ arrivée de ce métier en Algérie reste des plus vagues. D’après la tradition orale, nos aïeules rapportent que cet art est apparu en Algérie suite au naufrage d’une embarcation espagnole, ou portugaise, sur les côtes algériennes. A bord de cette embarcation se trouvaient des femmes de ces contrées lointaines. Ces dernières se sont établies en Algérie et ont retransmis aux habitantes locales cet art du fil.
Une autre histoire soutient que les grands-mères ont été initiées à cette broderie, à l’époque ottomane, par les femmes turques ferventes expertes de cet art. Après les premières décennies du XXe siècle, la chbika s’est répandue en Algérie, grâce aux écoles d’apprentissage, à Alger et à travers le territoire national, notamment à Tlemcen, Ténès, Cherchel, Miliana, Médéa, Béjaïa et Constantine. Dans nombre de centres d’apprentissage, différents modèles et échantillons y sont enseignés et exécutés. Cette initiation professionnelle est à la fois un besoin d’apprentissage et une opportunité recherchée par les jeunes filles. Une façon pour elle d’apprendre cet art ancestral tout en en subvenant aux besoins familiaux.
Dans l’ouvrage intitulé La dentelle, collection du Musée national des arts et traditions, on découvre que les jeunes artisanes font des modèles intuitivement, sans posséder, au préalable, la connaissance d’identifier la totalité des points et des motifs. La plupart des pièces reproduites sont puisées du milieu environnant de la dentelle, à l’image de la tisseuse et de la potière. Certains artisanes se plaisent à reproduire des formes géométriques inspirées de la tradition recueillie oralement de génération en génération.
Toujours selon l’ouvrage consulté, il est stipulé qu’à Alger, la dentellière utilise un vocabulaire en relation avec la vie quotidienne. A titre d’exemple, on retrouve le petit triangle, dénommé « swimssa», le losange désigné par le terme «makrouta», le papillon «faracha» ou encore le nid de pigeon «euche lehmam». Autre jargon : Le «slilem» n’est autre que la petite échelle ou encore «asfili» qui signifie le bas, en parlant des bordures de l’ouvrage.
L’œuvre, en elle-même, peut également se décliner sous la forme d’une variété de techniques d’ornements, réalisée suivant l’intuition et la créativité individuelle de la créatrice. Cette dernière dévoile d’autres interprétations, dont la signification a été perdue, ou modifiépar le langage. Dans la ville de Cherchell, la dentellière désigne la chebika par le terme «el randa» : nom donné à la dentelle en langue portugaise et à une ville espagnole. L’artisane chercheloise se plaît à raconter son vécu et son quotidien à travers son métier avec une pointe de nostalgie. Elle se remémore les moments et les circonstances d’apprentissage qu’elle a passés à l’atelier de broderie. Ce dernier était géré, durant les années quarante, par des sœurs chrétiennes. Certains motifs ont perdu leurs attributions nominatives. D’autres ont gardé leur noms initiaux, tels que «el khamsa», «el wrikate» ou «adissette».
La fleur du jasmin «yasmina» est le seul motif floral omniprésent dans toute œuvre d’une dentellière. En somme, la dentelle faite à l’aiguille fait partie intégrante d’un héritage culturel déterminé. En Algérie, ce métier, qui demande de la rigueur et de la précision dans le détail, tente de renaître de ses cendres. En effet, des mères essaient avec succès de retransmettre cet héritage séculaire à leurs filles. Les centres d’apprentissage sont également d’un apport appréciable pour la transmission de ce savoir-faire. En outre, le Musée des arts et traditions à La Basse-Casbah s’ est assigné pour mission essentielle de préserver ce legs.
Ainsi, les œuvres en «chbika» du Musée sont diversifiées, comportant des pièces d’habillement et d’ameublement et un catalogue présentant des échantillons répertoriés et classés. Afin de préserver cet art, héritage de la présence ottomane, le musée a programmé des cours d’apprentissage à l’attention des élèves exclues du cycle scolaire, Il est à noter, que le Musée des arts et des traditions d’Alger abrite jusqu’au 25 de ce mois, une exposition de «ch’bika», signée par l’artisane Zahia Boustia. Cete dernière présente des articles avec festons qui ornent les bords des «haïks» et le bas des voilettes « âdjar».
Napperons, nappes, dentelles pour les armoires sont autant de pièces proposées pour le plus grand bonheur des connaisseuses. L’exposante a déploré le fait que, par le passé, la chbika ait connu un déclin, mais qui aujourd’hui renaît de ses cendres : «Nous avons constaté un désintérêt de la chbika, et la demande baisser même chez les futures mariées, alors que c’était un élément essentiel de son trousseau. Heureusement depuis quelque temps, nous observons un retour aux sources, puisque les demandes sont nombreuses.»*El Watan-23.02.2013.
la 3e édition du Festival national de création féminine
Placée cette année sous le slogan «Atours de toujours», la 3e édition du Festival national de création féminine baisse rideau, aujourd’hui. Cette manifestation, inaugurée le 23 mai dernier, a enregistré une participation importante de femmes créatrices de mode. Cet événement a été établi pour une participation qualitative et non quantitative, selon les aveux des organisateurs. Ce rendez-vous se voulait une vitrine et une référence pour les créatrices algériennes. Il est aussi une opportunité pour le public passionné de l’univers de la création. Une découverte de la tendance de la création inhérente à la couture, décoration, bijoux et accessoires d’ornement vestimentaire. En tout, 32 créatrices de mode, issues de 14 wilayas du pays, ont exposé leurs meilleures oeuvres réparties à travers les trois palais du Bastion 23. Les exposantes représentent toutes les régions du pays. «Il est très difficile de trier, choisir les exposantes. Nous avons reçu beaucoup de candidatures. Mais nous avons fait un choix de manière à ce que toutes les régions du pays soient présentes à ce festival», a déclaré Hamida Agsous, commissaire du Festival. Au plan international, seuls l’Espagne et le Sénégal ont été invités. L’Espagne en tant que pays du Bassin méditerranée qui a un patrimoine culturel commun avec l’Algérie. La présence du Sénégal, pays africain tout comme notre pays, est un signe d’ouverture sur la culture du continent noir. La participation étrangère dans cette manifestation se voulait, selon les organisateurs, une occasion pour les artistes algériens d’échanger leurs expériences et leur savoir-faire avec les Espagnoles et les Sénégalaises. La réponse du Sénégal à la manifestation n’a pas été une participation symbolique. Mais bien au contraire. Ce pays s’est fait représenter par une créatrice de renommée internationale.
C’est une grosse pointure dans le domaine de la mode et de la création. Elle a exposé dans les pays qui respirent la mode et la création, notamment la France, la Belgique et les Etats-Unis d’Amérique.
Cette référence venue spécialement du Sénégal est connue dans l’univers mondial du stylisme et de la création. Cette femme n’est autre que Sadiya Gueyé. C’est une icône dans son pays et au sein du microcosme mondial de la haute couture. Elle a reçu plusieurs distinctions dans les plus grandes manifestations de la mode et la création de lignes de vêtements et d’accessoires de prestige. Ses chapeaux, châles, sacs, bijoux sont arrachés par les grandes marques. Sadiya a travaillé pour le compte de grands couturiers. A l’image de Yves Saint Laurent, Guy Laroche, Givenchy, Issey Miyaké, Balanciaga, Dior et l’Italien Gianfranco Ferré. Et la liste est encore longue. «Ce festival est une opportunité pour moi de découvrir la culture algérienne. J’ai vu des choses très intéressantes dans ce festival. Les articles exposés peuvent être une source d’inspiration. Les expositions sont un éventail de produits très variés et panachés», souligne Sadiya Gueyé, ravie de se retrouver pour la première fois en Algérie. «Ici, les gens ne me connaissent pas. Ça me permet de passer inaperçue», se réjouit Sadiya, impressionnée par le public nombreux qui s’est rendu au festival. Parmi les participantes, l’Espagnole Sara Diaz, issue d’une famille de stylistes, s’est distinguée par ses créations singulières. Ayant vécu dans sept pays, son domaine de prédilection est la création d’articles à base de tissu. Artiste, elle excelle dans la haute coiffure. Autant elle s’investit totalement dans la coiffure, autant elle se définit comme une orientaliste. «Je suis une passionnée de la beauté d’Orient», clame Sara Diaz qui s’est installée en Algérie depuis quatre ans. Ayant à son actif plusieurs créations de lignes de vêtements, notamment des jean’s, elle se consacre en Algérie à la formation de formatrices dans le domaine de la création et de la mode. (L’Expresion-31.05.2012.)
**Les meilleurs travaux récompensés
La 3e édition du Festival national de la création féminine, consacrée aux accessoires, a pris fin mercredi au Bastion 23 à Alger. Une soirée a été organisée au Palais de la culture en présence de la ministre, Khalida Toumi. Plusieurs participantes ont été récompensées. Un concours a été en effet prévu pour honorer les exposantes dont les meilleurs travaux sont sélectionnés par un jury.
Selon la commissaire du Festival, Hamida Agsous, les oeuvres sélectionnées sont répertoriées en trois catégories. Il y a la catégorie bijoux, la catégorie accessoires portés sur le tête et enfin la catégorie accessoires divers. Pour rappel, l’édition de cette année est placée sous le slogan «Atours pour toujours».
La cérémonie de remise des prix aux lauréates a été également une occasion de décerner des diplômes de participation à l’ensemble des créatrices venues du Sénégal et d’Espagne. Cette cérémonie a été suivie par un spectacle mettant en exergue les us et coutumes des différentes régions d’Algérie. Ainsi, les rituels des mariages dans la région de Kabylie, Constantine, Tamanrasset, l’Algérois ont été mis en scène devant un public très nombreux composé essentiellement de femmes.
Dès la première journée, le Festival a été marqué par une forte affluence de la gent féminine venue apprécier les différents types d’accessoires confectionnés par des Algériennes et des étrangères. Le 3e Festival, organisé du 24 au 30 mai sous le thème «L’élégance pour toujours» a été marqué par des expositions et des ateliers de formation et des défilés de mode. Un concert de musique andalouse a été animé par l’artiste Mériem Benallal lors la première soirée du Festival.
Des conférences-débats portant sur les tenues et les accessoires étaient au programme de ce Salon, notamment celles animées mardi par les deux créatrices espagnoles ayant participé à ce rendez-vous culturel. Le Sénégal a été représenté à cette manifestation par les artistes Sadia Gaï et Marie-José Chrispane. La troisième édition du Festival national de la création féminine, ouverte mercredi dernier, a réuni 30 créatrices de 14 wilayas et d’autres venues d’Espagne et du Sénégal.(L’Expresion-02.06.2012.)
**Stylistes en herbe…défilé a l’Institut Cervantès d’Oran
L’Institut Cervantès d’Oran a organisé, samedi dernier, un défilé de mode pour amateurs, lors d’un atelier intitulé «Introduction au stylisme».
Animé par Alberto Cortès, styliste madrilène, l’atelier était destiné aux amateurs de haute couture qui n’ont pas une grande connaissance dans le domaine. Aussi, le but de cet atelier était d’initier ces jeunes à cet art, voire à faire naître en eux cette passion. Il faut savoir que l’Institut Cervantès d’Oran est à son deuxième défilé de mode, après celui de juin 2011, où un véritable engouement a été noté. Pour cette nouvelle édition, le public a pu admirer des créations confectionnées exclusivement à base de cartons et cela pour le «peu de temps dont ont disposé les participants pour se former lors de l’atelier».
Effectivement, l’atelier n’ayant duré que 5 jours, du 18 au 23 juin, il leur était impossible de confectionner en un temps si court des vêtements en tissu. Généralement, nous a-t-on expliqué, les modèles faits avec du carton sont destinés à ce qu’on appelle des «défilés galeries», concept dans lequel le corps ne sert que de support. «Il y a des vêtements pour lesquels le corps ne sert que de support, nous explique un spécialiste, des vêtements qui ne sont pas destinés à être portés.» C’est un peu comme en peinture, poursuit-il : «En peinture, la toile c’est le support, et le pigment, la matière, et le tout fait l’œuvre d’art.» Il en est de même en haute couture : le corps est le support, le tissu est la matière et le vêtement est l’œuvre d’art ! Toutefois, force est d’admettre que les modèles fabriqués par ces apprentis-stylistes ont impressionné plus d’un dans la salle. Les élèves ont laissé libre cours à leur imagination, ce qui leur a permis de créer des modèles qui sortent du commun, des modèles anticonformistes, originaux !
Ce défilé de mode a coïncidé, pour cette année avec «El Dia E», autrement dit «le jour de l’espagnol», qui se veut être une journée pendant laquelle la langue espagnole se fête dans tous les Instituts Cervantès du monde. La manifestation a débuté par la projection d’un film Escucha me cancian (1959), d’Antonio del Amo, film qui a clôturé le cycle Joselito. Par la suite, tout juste avant le lancement du défilé, une cérémonie de remise des prix de la 4e édition du concours de peinture rapide «Rosalcazar», une initiative du Cervantès, a été organisé, et le lauréat a obtenu le prix Fertial.
Le public a eu droit ensuite à un «show» d’improvisation, concocté par deux apprentis-comiques, qui ont fait plier en quatre la salle par leurs galéjades et leurs mimiques, à la plus grande joie des petits et des grands. Ce n’est qu’après, aux environs de 18h, que le vrai show, celui du défilé de mode, a eu lieu.*El Watan-30.06.2012.
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