Histoires de fleurs et de roses
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* 85% des fleurs importées voyagent par avion : un transport qui génère des émissions de CO2 importantes (570 à 1580g par tonne de roses et par kilomètre par exemple, contre 800 g de CO2 par tonne de roses par kilomètre pour les camions réfrigérés). Malgré cela, le bilan énergétique d’une rose cultivée au Kenya (avec transport par avion) reste inférieur de moitié (335g de CO2) à celui d’une rose issue d’une serre hollandaise chauffée et éclairée 24 heures sur 24 (670g) . Il n’en reste pas moins qu’un bouquet de 25 roses équivaut du coup à une promenade en voiture de 20 kilomètres…
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* L’industrie horticole est fortement créatrice d’emplois dans les pays du Sud. Au Kenya, la rose fait vivre un demi-million de personnes , une main d’œuvre que l’on estime à 30 personnes par hectare. Idem pour la Colombie où les exportations de fleurs représentent la troisième exportation nationale après le café et la coca, et où la floriculture emploie plus de 80 000 femmes qui travaillent dans les serres, cueillant chacune plus de 400 fleurs par jour
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* Mais les conditions de travail dans les plantations des pays du Sud laissent à désirer : les rémunérations sont faibles (en Colombie, il faut au minimum trois salaires dans les plantations de fleurs pour couvrir les besoins de base d’une famille) et la majorité de ces contrats sont temporaires. Au Kenya, 65% des contrats sont saisonniers et le salaire moyen d’un ouvrier au sud est estimé à 2€ par jour . Avec des coûts de production tout aussi bas, un kilo de roses (20 roses environ) produites au Zimbabwe est ensuite acheté 3.5€ par les grossistes hollandais et revendu en moyenne 20€ sur le marché européen .
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* A cela s’ajoute enfin l’impact des produits chimiques et pesticides puissants utilisés dans ces pays (quoique souvent interdits en France) pour assurer la résistance des fleurs au transport et aux insectes. Ces méthodes de production présentent des risques importants, en premier lieu pour l’environnement, l’eau et les sols : au Kenya, le lac Naivasha est pollué par une floriculture en pleine croissance . Mais aussi pour les travailleurs de ces fermes, ou plutôt pour les travailleuses car l’industrie emploie une majorité de femmes, qui n’ont souvent pas de protection adéquate (gants, chaussures fermées, vêtements de travail, etc). Une étude menée auprès de 8 000 ouvriers dans des plantations proches de Bogota en Colombie a démontré que les travailleurs étaient exposés à 127 types de pesticides, dont 3 sont considérés comme étant extrêmement toxiques par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) . Résultat : en Tanzanie par exemple, 60% des ouvriers travaillant dans les exploitations floricoles souffriraient de maux de tête, de troubles de la vue, de douleurs à la poitrine et de réactions allergiques parfois graves, caractéristiques d’un mauvais usage des produits chimiques toxiques.
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Sous la pression des ONG, des syndicats, des institutions internationales, des directives de l’Union Européenne et de l’OMC, quelques tentatives de code de conduite ont été initiées, en Colombie par exemple. Mais les chances de respect d’un code de conduite volontaire sont faibles dans un pays où le gouvernement peine à faire appliquer les lois locales, déjà peu exigeantes . Au Kenya en revanche, les codes de conduite sont assez courants et les producteurs, soucieux de prouver leur conformité aux codes européens, recherchent la certification via le Kenya Flower Council, une organisation créée en 1996 qui rassemble producteurs et exportateurs afin d’assurer le respect des normes locales et internationales de production portant sur les conditions de travail, y compris l’exposition aux pesticides. L’organisation, qui représente 65% des exportations, vérifie les pratiques des producteurs deux fois par an : elle affirme que le salaire payé aux ouvriers par ses membres est d’environ 3 dollars par jour… alors qu’au Zimbabwe, le salaire moyen serait d’un demi-dollar par jour.
Face à ces problématiques, depuis 2001, le label de commerce équitable Max Havelaar a étendu aux fleurs son éventail de produits susceptibles d’être labellisés. Les exploitations floricoles certifiées par Max Havelaar (en Colombie, Equateur, Inde, au Kenya, en Tanzanie ou au Zimbabwe) s’engagent à respecter des critères sociaux, mais aussi écologiques. Les fleurs équitables ont été initialement lancées par la branche suisse de la Fondation Max Havelaar, en coordination avec le Flower Label Programme, créé en Allemagne en 1998 (FLP) et le MPS (une organisation hollandaise créée en 1993, dont le label certifiait initialement l’impact environnemental de la production et a étendu son travail pour couvrir les aspects sociaux), mais sont désormais présentes en France. Certains critiquent la démarche, arguant des impacts écologiques d’un service qui propose des « produits tropicaux disponibles été comme hiver » plutôt que d’encourager la production saisonnière locale.
La grande distribution, qui représente aujourd’hui une grande part du marché européen, commence à s’intéresser au problème. Ainsi, l’enseigne suisse engagée Migros propose depuis quelques années des roses et des œillets équitables labellisés Max Havelaar, et a par ailleurs créé un label-maison pour les plantes (MioPlant Natura). Parallèlement, en Grande-Bretagne, les magasins Tesco vendent depuis 2004 des roses équitables et l’enseigne américaine Whole Foods soutient depuis quelques années l’initiative d’Organic Bouquet , qui propose des services en-ligne d’achats de fleurs et fruits biologiques (roses, tournesols biologiques, mais aussi bouquets de lavande et de tulipes cultivées en agriculture bio-dynamique, etc).
Au Canada, on trouve même une entreprise spécialisée créée en 1986, Sierra Eco, qui importe et commercialise des fleurs provenant de fermes en Equateur et en Colombie avec des pratiques sociales et environnementales responsables et vérifiées. Et en France ? Les choses bougent plus lentement : une société spécialisée de vente en ligne, www.rosavenir.com, a été la première à se lancer en 2005 pour proposer les premières roses équitables de France… et quelques enseignes proposent désormais ces mêmes roses comme Happy (enseigne « low cost » du groupe Monceau Fleurs), Rapid’Flore ou encore le grossiste Ethiflora qui distribue dans plusieurs points de vente. Mais rien ne semble bouger pour le moment du côté des grandes enseignes spécialisées ou des hypermarchés.
Enfin, le marché tout proche des plantes vertes bouge aussi. Une initiative soutenue par la Communauté Européenne, Fair Flowers Fair Plants (FFP) a récemment vu le jour en lien avec le label hollandais MPS. Il s’agit d’encourager les bonnes pratiques environnementales dans la production européenne…En Suède, l’ensemble des magasins Interflora ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils vendraient les plantes certifiées. Quant à l’antenne suisse de la fondation Max Havelaar, elle a étendu en 2004 son action de labellisation équitable aux plantes d’appartement, en provenance du Sri Lanka, à nouveau en partenariat avec les distributeurs Coop et Migros…(source : mes courses pour la planète)
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