L’hypocondrie,anxiété et déprime
**Fuir la déprime, les déceptions, la solitude
Vivre pour travailler… ou travailler pour vivre?
Poser ces deux équations de manière si contradictoire peut paraître, à priori, simpliste voire même… ridicule ! Et pourtant nombreux sont celles et ceux qui, un jour où l’autre, abordent ces questions comme un dilemme, souvent lors d’un moment de crise, personnelle, « existentielle » et (ou) professionnelle, en consultation. Dès lors, il n’est pas inutile de prendre le temps de la réflexion, de l’analyse des situations vécues, que ce soit sous l’angle familial, professionnel ou intime… Un moment d’ « archéologie personnelle », en quelque sorte !
Mathilde dit que depuis quelques temps, elle « ne se reconnaît plus ». Elle, si « battante » d’ordinaire, se surprend à douter de tout : de ses choix, de ses amis, de ses envies. Elle qui ne connaissait pas l’angoisse est parfois subitement prise de moments de panique. Des insomnies la maintiennent régulièrement éveillée de longues heures et se lever le matin devient une corvée. D’autres fois, une envie de pleurer l’envahit, chez elle… « sans raison ». À 38 ans, Mathilde a eu jusqu’à aujourd’hui une vie plutôt agréable. Après des études brillantes, portée par un milieu familial libéral, sa carrière, dans les affaires, s’est plutôt bien déroulée… Sauf que celle-ci ne lui a guère laissée « le temps », dit-elle, de construire une vie familiale. D’ailleurs, elle n’en avait pas forcément très envie… Une vie sociale très remplie, une réussite financière certaine, une liberté de mouvement et de changements fréquents dans ses affectations, tout cela lui convenait parfaitement… Et puis voilà que des désirs nouveaux apparaissent… ainsi que des angoisses inconnues. La solitude, chez elle, lui pèse, maintenant. Elle n’a plus envie de sortir… « en société », comme avant. Cette indépendance qu’elle a toujours farouchement revendiquée l’ennuie, dit-elle, tout en exprimant cette idée avec une certaine honte ! L’avenir lui fait soudainement peur… Un désir d’enfant, mis à distance jusqu’alors, s’impose de plus en plus à se pensée. Mais, tout à coup, c’est comme si le temps s’accélérait, que l’urgence s’imposait… Alors, Mathilde vient parler de cette « déprime » qui l’envahit souvent, avec une tendance à s’isoler, à se dévaloriser, à avoir « peur de tout »… mais aussi de ces moments d’exaltation, de recherche de gratifications, « insensées », d’après elle, quand elle veut croire qu’elle pourrait plaire durablement à quelqu’un qui ne la quitterait pas, qui l’aimerait pour elle-même, auquel elle pourrait s’attacher, aussi, sans trahir ses idéaux, ses envies…
Martin, il y a une bonne vingtaine d’année, s’était promis qu’autour de la quarantaine, après une réussite professionnelle avérée, une aisance financière assurée, il s’autoriserait à « prendre du bon temps », voyager, se cultiver, etc., en vivant sur un capital patiemment accumulé… Aujourd’hui, il a 45 ans, vit plus ou moins seul – en tout cas sans relation de couple durable – et se voit proposer une promotion importante dans son entreprise, dans un pays lointain. S’il refuse cette promotion, c’est la « fin de se carrière », dit-il. Et puis, les pays lointains, il en a tellement vus… Il n’en a plus envie… Il se sent maintenant fatigué de tous ces changements qui lui ont fait vivre deux mariages, deux échecs, plusieurs enfants qu’il n’a pas vus grandir et qui, progressivement, se sont mis à l’ignorer… Et puis, lui qui se sentait infaillible est la proie, depuis quelques mois, de troubles physiques incompréhensibles… Les médecins spécialistes consultés ne lui trouvent aucune pathologie organique. Mais Martin est devenu, semble-t-il, « hypocondriaque ». Il craint l’arrêt cardiaque, l’asphyxie, la paralysie et pourquoi pas… le cancer… Alors, il s’est mis à rêver, récemment, lui, l’homme d’affaire des grandes métropoles, d’une vie à la campagne, au calme, loin de tout ce monde du « commerce mondial ». Mais, pour quoi faire ? Et avec qui ? Et puis, il sent bien, au fond de lui-même, que cela ne serait qu’une fuite, un abandon, un renoncement mortifère. Alors, Martin se sent perdu dans ses angoisses, dans ses désirs inassouvis, dans ses illusions perdues, dans ce temps qui lui échappe, chaque jour, pour tenter de se retrouver, dans son intimité.
Camille, elle, à 25 ans, n’est sûre que d’une chose ! « Je ne suis pas dans ma vie », dit-elle… Après des études laborieuses, une jeunesse triste et solitaire, elle vient de commencer une première expérience professionnelle. Décevante, apparemment ! Un poste d’enseignante précaire, dans une « ville sans intérêt », avec « des élèves qu’elle n’aime pas ». De toute façon, dit Camille, « mes parents n’ont qu’une idée en tête, c’est que, comme mes sœurs, je me marie et que je fasse des enfants ! » Des parents très religieux, ayant eu eux-mêmes une vie professionnelle très problématique, qui ont éduqué leurs enfants dans la tradition. Mais Camille, elle, rêvait, petite, d’une vie de voyages, de rencontres, d’autres populations, d’autres horizons. Pour autant, elle ne s’est jamais vraiment autorisée à se donner les moyens pour parvenir à réaliser ses envies. Et puis, elle se sent autant traumatisée par le vécu des difficultés professionnelles permanentes de ses parents que par leur mésentente constante, souvent violente, sur le plan conjugal. « Et maintenant qu’ils vieillissent, qu’ils s’ennuient, ne se parlant quasiment plus, ils se raccrochent à nous et aux petits enfants qu’on pourrait leur donner ! » Alors, autant dire que la projection personnelle d’un hypothétique mariage, d’une vie en couple, la terrifie. Non pas qu’elle n’aimerait pas rencontrer « l’homme de sa vie »… Mais il devrait avoir tellement de qualités, à priori, qu’elle est découragée de le chercher, rien que d’y penser ! Finalement, Camille se dit qu’il faudrait peut-être qu’elle commence – « il n’est peut-être pas trop tard » – par se trouver une vie personnelle – donc professionnelle – à la mesure de ses envies, de ses ambitions et… de ses possibilités… Mais pour cela, il faudrait qu’elle se mette à croire un peu plus en elle-même, et se détacher des idéaux parentaux, culturels, idéologiques… y compris dans la dimension intériorisée, depuis longtemps, de ceux-ci…
À travers l’évocation de ces trois itinéraires personnels de vie, donc, la question du choix de vie personnelle et professionnelle se pose en lien avec la temporalité propre à l’histoire de chacun. La crise « existentielle » peut survenir à tout âge de la vie, provoquant jusqu’à des mouvements de « phobie » professionnelle – plus ou moins intenses – avec anxiété, insécurité affective, moments de détresse, épisodes de somatisation, angoisses survenant de manière envahissante et paralysante, jusqu’à, parfois, un véritable vécu dépressif. Dans notre société de performance, de réussite dans la compétition, de maîtrise de sa trajectoire professionnelle, il n’est pas toujours facile de vivre ses contradictions, ses doutes, ses désirs d’épanouissement personnel. Si la menace d’effondrement apparaît, avec le risque du repli, de l’isolement, de l’instabilité émotionnelle et psychique, il paraît urgent de s’arrêter sur soi-même, d’essayer de comprendre les déterminismes, internes et externes, à l’œuvre dans une histoire – et préhistoire – de vie. Alors on s’aperçoit que souvent les destins personnels sont marqués du sceau de la dépendance (familiale, professionnelle, affective…), de l’idéalisation (rêves, modèles, fantasmes…), et de la répétition (échecs, traumatismes). Il convient donc, pour finir – provisoirement –, en revenant à nos équations de départ, de revendiquer pour chacun la nécessité d’épanouissement dans le travail, dès lors que celui-ci se réalise au bénéfice – et non pas seulement pour lui-même – d’un épanouissement de vie personnelle, affective, familiale, sociale. Alors, ne pourrait-on pas dire qu’il y aurait lieu de travailler… à vivre ?*Francis Moreau–m.Blog-13.01.2013.
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« ralentissons la cadence ».
Trop travailler double le risque de dépression
Les fonctionnaires travaillant onze heures par jour ou plus courent deux fois plus de risques de souffrir de dépression grave par rapport à leurs collègues s’acquittant de sept heures quotidiennes, selon une étude menée en Grande-Bretagne et publiée mercredi aux Etats-Unis.
Les auteurs de cette communication, parue dans la version en ligne de la revue PloS ONE (Public Library of Science), a porté sur environ 2.000 fonctionnaires britanniques, hommes et femmes âgés de 35 à 55 ans, jouissant d’une bonne santé mentale au moment du début de la recherche et dont la période médiane de suivi a été de 5,8 ans.
Ces chercheurs ont constaté que les fonctionnaires qui travaillaient au moins onze heures par jour multipliaient par 2,3 à 2,5 fois leur risque de tomber en dépression clinique, par rapport à ceux effectuant une journée de sept à huit heures.
Cette corrélation n’a pas été affectée par d’autres facteurs, comme le mode de vie -consommation d’alcool, de tabac ou de drogue- ou des tensions au travail, souligne Marianna Virtanen de l’Institut finlandais de la médecine du travail et de l’University College de Londres, principal auteur de cette étude. « Nous n’avons pas observé de lien solide chez les fonctionnaires dépressifs entre leur statut marital, le fait d’être fumeur ou pas ou de consommer ou non de l’alcool », écrit-elle.
Cependant, le nombre total de cas de dépression grave parmi ces cols blancs qui travaillaient au moins onze heures par jour n’a été que de 66, soit un taux de 3,1%, bien inférieur aux 5% observés dans la population générale. (belga-25.01.2012.)
**N’arrêtez pas de râler, c’est bon pour la santé !
Râler serait bon pour la santé. C’est ce que rapporte Le Parisien(article abonnés), lundi 25 mars 2013. Mieux : savoir exprimer sa mauvaise humeur augmenterait l’espérance de vie. D’une part, une vaste étude de l’université allemande d’Iéna, menée auprès de 6.000 personnes, montre « chez les individus les plus ‘répresseurs’ (qui contiennent leurs émotions négatives) une accélération cardiaque, qui pourrait à la longue augmenter les risques d’hypertension ou d’ennuis » écrit le quotidien. D’autre part, « à partir du moment où l’on exprime sa colère, son ressentiment, on entre dans une logique de possibilité de changement, car râler, c’est demander un changement », explique au Parisien le psychiatre Michel Lejoyeux. Attention toutefois : ne râlez pas tous azimuts, mais avec parcimonie, en hiérarchisant et, surtout, auprès de la bonne personne. Des conseils que ne suivent pas les Parisiens qui admettent râler tout le temps, presque par gourmandise : « Je râle tout le temps, je ne suis jamais content », reconnaît un homme. « C’est marrant de râler, c’est un plaisir. Ça permet de rattraper pas mal de choses ».*Francetv info-25.03.2013.
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les champions du monde de la grogne vont pouvoir se dérider : râler est bon pour la santé ! Exprimer notre ras-le-bol aurait un effet cathartique. Attention tout de même à ne pas en abuser !
Des bienfaits de se plaindre
Râler, c’est mettre des mots sur ce qui nous chiffonne. Une étude menée par des chercheurs allemands sur 6000 personnes a conclu que pester n’est pas mauvais pour la santé, bien au contraire ! Bougonner permettrait d’extérioriser nos ressentiments et aurait aussi pour effet de diminuer les risques de développer des troubles mentaux, des pathologies cardiaques, rénales voire certains cancers. Toutefois, trop râler ne s’avère pas totalement bénéfique.
Râler dans une moindre mesure : trucs et astuces
Rouspéter est devenu une habitude pour certains, or, maugréer de manière chronique amène à tout voir en noir et à penser que rien ne va autour de soi.
Voici quelques petites astuces pour éviter de tomber dans la spirale de la contrariété : s’efforcer de repérer le positif autour de soi, éviter de porter son attention sur les choses négatives et d’entrainer son entourage, car la mauvaise humeur est extrêmement communicative. Il est nécéssaire d’éviter l’apathie et de se complaire dans ses idées noires. Mais surtout, ne pas oublier que l’on a la possibilité de changer les choses. Tout est question de dosage ! *3min30.com- 27.02.2013.
**vidéo: râler est bon pour la santé…
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*L’hypocondrie, du normal à l’inquiétant
On a souvent ri de cette forme d’anxiété fixée sur le corps et sa santé. Mais en réalité, peu d’entre nous y échappent.
Mieux vaut éviter de demander «comment ça va ?» à certaines personnes. À peine posée la question rituelle, ces angoissés s’engouffrent dans un chapelet de plaintes et de questionnements sur leur état physique, font l’inventaire de leurs bobos quotidiens, vous parlent de l’épidémie de cancer ou du régime auxquels ils s’attellent courageusement… Bref, ils s’inquiètent et vous expriment que l’essentiel de leurs inquiétudes se fixe sur leur état de santé. Sont-ils, comme le Malade imaginaire ou les avatars de Woody Allen mis en scène dans ses propres films, de véritables hypocondriaques ?
Pas forcément. Pour de nombreux psychiatres et analystes, l’hypocondrie, cette forme d’anxiété fixée sur le corps qui a le plus souvent été perçue comme «amusante» et a donné lieu à des tas d’histoires drôles, n’est que dans assez peu de cas repérée comme une pathologie lourde. Elle frappe majoritairement les hommes sans pourtant épargner les femmes. En revanche, les épisodes hypocondriaques peuvent toucher la plupart d’entre nous.
Et plusieurs éléments laissent à penser que cette tendance va en augmentant. Avec la masse d’informations médicales circulant dans les médias et notamment sur Internet (76% des Français déclarent se servir de la Toile pour obtenir des informations sur leurs problèmes de santé), la récurrence de séries télévisées comme Dr House ou Urgences, la production éditoriale centrée sur la prévention, la nutrition, le «souci de soi»… nul doute que les préoccupations d’un public de plus en plus vaste se focalisent sur l’état du corps. Pour le psychiatre Robert Neuburger, c’est aussi la «surutilisation du diagnostic» qui génère de l’hypocondrie dans notre société : «Vous allez voir un médecin, lui dites que vous êtes triste et vous ressortez avec l’étiquette déprimé !» Pas de quoi nous rassurer lorsque nous doutons !
Des mots déclencheurs de crise
Mais n’est pas un vrai hypocondriaque qui veut. Dans un livre rare (L’Hypocondriaque, sa vie, son œuvre, paru aux Éditions Payot), Gilles Dupin de Lacoste racontait le quotidien d’un de ces anxieux et les difficultés qu’il avait dû surmonter pour livrer son témoignage écrit : «Quand on parle de l’hypocondrie à des amis, en soirée, et qu’on s’en amuse, cela fait partie d’une mise en scène (…). Mais figer dans l’écrit ces sensations-là, cette anxiété, leur donne une dimension différente. Ça les arrête. À partir du moment où le témoignage existe, on se dit obligatoirement qu’il peut arriver quelque chose.» Ayant dépassé cette crainte, Dupin de Lacoste nous montrait comment pense l’hypocondriaque : les endroits où les crises sont plus fréquentes (les files d’attente dans les gares, les aéroports ou les pharmacies), les déclencheurs de crise comme ces mots anodins lâchés dans la conversation et qui soudain brisent une sérénité acquise depuis peu : «scanner», «sale mine», «urgent»… Tout au long du récit, des annotations sonnant comme des préceptes loufoques font entrer dans le système de pensée de ces anxieux : «Le pire, pour un hypocondriaque, ce serait d’avoir un voisin de bureau tout le temps malade.»
Ambivalence par rapport au milieu médical
Pour Robert Neuburger, qui a accompagné l’accouchement de ce récit, le véritable intérêt est de faire comprendre que l’hypocondriaque a besoin de plusieurs facteurs pour «se payer le luxe de l’être». D’abord, le milieu d’origine : le frère de Dupin de Lacoste est médecin. «La plupart des hypocondriaques ont eu accès très tôt, dans la boîte à pharmacie ou la bibliothèque familiale, à des centaines de notices de médicaments, à des dictionnaires médicaux ; ou alors ils ont un grand-oncle chirurgien, etc.»
Ensuite, ils cultivent une grande ambivalence par rapport à ce milieu médical qui, à la fois, les attire et qu’ils veulent mettre en défaut à chaque fois que leurs symptômes restent non identifiés. Être fasciné et en même temps disqualifié, un conflit qui selon Robert Neuburger évoque un rapport très particulier au père. «Dans beaucoup de cas d’hypocondrie, il s’agit d’un père qui, aux yeux de l’extérieur, semble un homme respecté, important, voire créateur, mais dont le fils sait qu’il ne tient pas du tout ses engagements, que c’est une image derrière laquelle se cachent de nombreuses failles et faiblesses.»
Enfin, pour faire un hypocondriaque, il faut l’entourage qui va avec : une épouse toujours à l’écoute, attentionnée. Jusqu’au jour où celle-ci, harassée par l’anxiété permanente qui régit le quotidien du couple, craque et décide de voir un thérapeute : «C’est le seul moment où ces habitués des cabinets de médecin et de somaticien viennent voir des psys !» note Neuburger. Peut-être, enfin, le signe d’un progrès. (Le Figaro-03.05.2010.)
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Déprime passagère ou dépression: comment faire la différence?
1. Qu’est-ce que la dépression?
La dépression se caractérise par un changement profond de l’humeur. Elle peut toucher une personne quel que soit son âge, son sexe, son niveau social, sa volonté ou sa personnalité. Il s’agit de l’une des maladies psychiques les plus répandues.
2. Quels sont les symptômes qui doivent vous alerter?
Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes*:
- une tristesse inhabituelle, très douloureuse,
- une perte d’intérêt pour les loisirs, le travail, ou toute activité qui vous plait habituellement,
- une sensation d’épuisement, de perte d’énergie,
- une prise ou une perte de poids importante,
- des problèmes de sommeil.
3. Quels sont les signes qui permettent de la différencier d’une déprime passagère?
La déprime passagère se manifeste par une tristesse liée à des événements particuliers: perte d’un proche, déception amoureuse, problèmes professionnels ou financiers… Si elle s’installe dans la durée, plusieurs mois ou plusieurs années, chaque jour et toute la journée, c’est que la déprime s’est transformée en dépression.
4. Quelles sont les formes les plus courantes de la dépression?
La dépression se manifeste le plus souvent sous forme d’épisodes. L’Organisation mondiale de santé (OMS) classe les épisodes dépressifs selon la durée, la sévérité et la nature des symptômes*. Plus les symptômes sont intenses et nombreux, plus la dépression est sévère et les conséquences importantes. Un épisode dépressif peut durer de quelques semaines à plusieurs mois, voire plusieurs années.
5. A quel professionnel de santé s’adresser?
Le médecin traitant aide à faire le point en cas de déprime ou de dépression. S’il diagnostique une dépression, il peut décider, en accord avec le patient, de l’orienter vers un psychologue ou un psychiatre.
6. Les soins sont-ils remboursés?
Les consultations de médecin traitant ou de psychiatre en cabinet privé, ainsi que les soins pour dépression dispensés dans les établissements du secteur public (centres médico-psychologiques) sont pris en charge par le régime obligatoire et les complémentaires. En revanche, les consultations de psychologues non médecins, installés en cabinet privé ne le sont pas.*source: Essentiel.Santé.Magazine-14.05.2012.
****Mal dans sa tête, moral qui flanche, entre le petit coup de blues passager et le gros passage à vide, pas facile de faire la différence. Si les symptômes inspirent le trouble, certains signes permettent malgré tout d’identifier le mal, étape décisive pour accéder à la voie de la guérison.
Comment faire la différence ?
La déprime (passagère) se caractérise par un passage à vide ou l’envie de ne rien faire. Le repli sur soi, le sentiment de tristesse et de solitude prédominent. Mais cela ne dure pas : l’élan vital et l’énergie reprennent le dessus. Dans le cas de la dépression, les troubles de l’humeur persistent. La durée devient alors un facteur aggravant et évocateur d’une grande souffrance. Etablir le diagnostic
La déprime, un état d’âme dont tout le monde souffre un jour ou l’autre. Réponse à l’échec, à la déception, elle se manifeste par une baisse d’énergie, une difficulté à apprécier les activités sociales, une prise de poids, un sentiment de fatigue, une difficulté à trouver le sommeil. Tous ces évènements sont passagers.
La dépression associe un ensemble de symptômes caractéristiques sur le plan moral : perte de plaisir et d’intérêt, difficultés de concentration, perte de mémoire, sentiment de dévalorisation, Sur le plan physique aussi : fatigue, perte d’énergie, trouble du sommeil (insomnie ou hypersomnie), perte ou gain de poids accompagné de trouble de l’appétit, ralentissement psychomoteur, diminution du désir sexuel.
Mais d’une manière générale, 3 conditions doivent être réunies pour dire qu’on fait une dépression. Tout d’abord, ressentir une tristesse généralisée. Ensuite, ne plus prendre plaisir à rien, même à nos activités favorites. Enfin, manquer totalement d’énergie. Ces symptômes doivent persister plusieurs semaines. Eléments déclencheurs
Les coups de blues trouvent souvent leur source dans les chagrins amoureux et autres échecs (déception amoureuse, deuil…). L’hiver aussi jette un froid sur le moral, on parle dans ce cas de « déprime hivernale ». Les journées qui raccourcissent, l’absence de lumière, les températures qui rafraîchissent ont raison de notre moral et provoquent une perturbation de notre horloge interne et une désynchronisation de notre rythme biologique. Une humeur maussade qui nous donne des bleus à l’âme, nous plonge dans un mal être, un mal aise passager.
Mal de la société, la dépression fait des ravages et touche de plus en plus de personnes. En France, près de 3 millions de personnes sont concernées. Si la dépression affecte principalement les femmes et augmente avec l’âge des patients, elle n’épargne pas pour autant les jeunes adultes. Un homme sur 10 contre une femme sur 5 a été, est ou sera dépressif au cours de s vie. Cause principale : le stress, véritable plaie de la société actuelle. D’autres facteurs sont mis en cause : inactivité professionnelle, niveau d’études, revenus, situation familiale et personnelle (deuil, séparation…). Traitements appropriés ?
Une fois le diagnostic posé, place aux soins appropriés. Aucun médicament n’est prescrit pour traiter la déprime. En revanche, les médecins vont préconiser des moyens naturels pour combattre l’insomnie qui accompagne souvent la déprime (exercice, lecture, repas léger avant le coucher).
Le meilleur traitement contre la dépression reste la prévention. De part son caractère contagieux, on a pu observer que les enfants de parents dépressifs ont plus de risque de développer la pathologie. La maladie peut faire des ravages aussi bien chez les malades que dans leur entourage. La vigilance est de mise pour pouvoir détecter les signes avant-coureurs. Fort heureusement, la dépression se soigne, et de mieux en mieux, surtout si on la dépiste rapidement.
La première démarche consiste à consulter son généraliste, susceptible d’orienter ensuite vers un psychiatre. L’administration d’antidépresseurs associés à des anxiolytiques (médicaments qui calment l’anxiété), permet de rétablir une humeur « normale ». Finalement, pour lutter contre la dépression, il faut savoir prendre son mal en patience.*Plurielles.fr-13/02/2009
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Un voeu en 2013 : Et si nous tentions l’optimisme
L’année dernière, interrogée sur ce que je souhaitais pour les enfants en 2012, j’avais écrit « ralentissons la cadence ». Il me semblait en effet que nombre d’enfants étaient soumis à des rythmes accélérés, ponctués par des « dépêche toi » incessants, qui les fatiguaient, parfois les épuisaient, et avaient une nette influence sur leur comportement. Celui -là était d’une lenteur réactionnelle inouïe, mettant tous les matins les nerfs de ses parents en vrille. Celui-ci ne tenait pas en place, au grand dam de son institutrice. Ces deux autres se plaignaient sans cesse, n’étaient jamais contents, pleurnichaient sans raison apparente et récoltaient en échange l’exaspération grandissante de leurs parents qui décidément n’y comprenaient rien.
Aujourd’hui encore je pense qu’il faut veiller à ralentir cette cadence trépidante qui peut convenir à des adultes qui la choisissent ou qui s’en accommodent parce qu’ils y trouvent un sens, mais qui ne convient que rarement à leurs enfants.
Mais je crois que, pour eux, pour tous d’ailleurs, mon vœu le plus cher en 2013, puisque ce début d’année est le temps des bonnes résolutions, ce serait de tenter l’optimisme !
Pas franchement le moment, me direz- vous, et l’optimisme béat quand la situation ne s’y prête pas, n’est qu’une illusion stupide….Mais n’empêche !
Dans la logique des enfants, l’avenir c’est demain matin. Dans celle d’un adolescent, c’est un peu plus bien sûr, mais après demain c’est déjà beaucoup. Or les uns et les autres absorbent comme des buvards, sans y trouver d’autre sens que la peur, les projections pessimistes des adultes fragilisés par un avenir incertain.
Car l’anxiété que suscite une situation économique sombre, des liens affectifs malmenés et souvent dominés par les ruptures, majore les mécanismes de projection : L’anxieux ne profite pas du temps présent, il est toujours dans « l’après ». Il est en prise avec un récit intérieur plein de menaces, de risques, de peurs. Il échafaude des stratégies pour les éviter. Ses cogitations l’agitent et l’éloignent « d’ici et maintenant », qui, souvent, n’est pourtant pas aussi noir que son imagination le lui fait croire.
Les jeunes que je reçois ressentent beaucoup plus que ce que l’on croit, cette anxiété, ce pessimisme parental. « Pour mon père les gens sont tous des cons » me dit ce garçon de 16 ans, que l’idée d’avancer dans son cursus scolaire ne tente pas vraiment. « Ma mère râle en permanence, elle est stressée comme une malade parce que elle a moins de boulot » s’inquiète cette fille d’avocate pourtant très gâtée. « Maman n’a plus d’amoureux, j’aimerais bien qu’elle en trouve un, elle serait moins triste » dit cette fillette de 9 ans, tout en dessinant une île déserte.
Bien sûr les adultes ont des soucis, petits ou grands. Il ne s’agit pas d’enfermer les enfants dans une bulle « rose bonbon » en leur faisant croire que la vie c’est Disneyland, mais on pourrait essayer de les protéger davantage de ces tracas d’adultes et puiser dans nos réserves d’optimisme de quoi les rassurer. Il n’est pas nécessaire de leur décrocher la lune, mais de s’efforcer de savourer avec eux, quand ils se présentent, les moments paisibles, les petits bonheurs, les réjouissances, les bonnes nouvelles. On peut inverser les donnes, en leur transmettant dans nos messages quotidiens, non pas la peur de ne jamais faire assez bien, dans un monde sans pitié, mais l’envie de bien faire, de faire de son mieux tout du moins.
On ne leur exprime jamais assez la confiance que l’on a en eux, alors que ce qui leur donne envie de grandir et de se confronter aux exigences du quotidien, c’est d’entendre que nous sommes sûrs de leur capacité à y arriver et de devenir, peu à peu, à leur rythme, les adultes autonomes que nous souhaitons qu’ils soient.
Une très joyeuse année à tous !
Béatrice Copper-Royer- –m.Blog.28.12.2012.
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Plus de 350 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression
Plus de 350 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression ou d’un trouble mental, selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiés à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée mercredi.
D’après les estimations de l’OMS, la dépression est courante dans toutes les régions du monde. Une étude effectuée avec le soutien de l’OMS montre que 5% environ des personnes ont souffert de dépression au cours de l’année écoulée.
« Les femmes sont davantage prédisposées (à souffrir de dépression) que les hommes », a par ailleurs expliqué aux médias le directeur du département Santé mentale et abus de substances psychoactives auprès de l’OMS, le Dr Shekhar Saxena.
Ainsi, explique-t-il, le nombre de femmes atteintes de dépression est 50% plus élevé que celui des hommes.
Cette plus forte prévalence chez les femmes s’explique notamment par la dépression postnatale qui affecte jusqu’à une accouchée sur cinq.
La dépression, selon l’OMS, se distingue des changements d’humeur ordinaires. Elle se manifeste par un sentiment de tristesse qui dure pendant au moins deux semaines et qui empêche d’avoir une vie normale.
Sous sa forme la plus grave, la dépression mène au suicide. Près d’un million de personnes de suicident chaque année et une grande proportion d’entre elles souffrent de dépression.
A cause du caractère honteux que revêt encore souvent la dépression, beaucoup de déprimés n’admettent pas qu’ils sont malades. En outre, explique le responsable de l’OMS, la dépression est souvent mal diagnostiquée chez les jeunes et même chez les très jeunes.
En Belgique francophone, 5% de la population serait dans un état dépressif sévère ou modérément sévère, selon une étude menée cette année pour le compte de Solidaris Mutualité socialiste.* 7s7–09.10.2012.
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Janvier, mois de la déprime et de la solitude?
Liz Jones, journaliste au Daily Mail, a passé le Nouvel An seule avec ses trois chats. Elle s’est endormie à 23h devant la télé et s’est réveillée pour se rendre compte qu’elle n’avait reçu aucun sms de ses amis.
Célibataire et sans enfant, elle s’apprête à passer des semaines difficiles, le mois de janvier étant « le plus déprimant ». « Des journées courtes et humides. La gueule de bois de Noël. Et les photos de ceux qui sont partis au soleil dans les magazines. Pour beaucoup, le mois de janvier est synonyme de cocooning, mais que faire quand on n’a personne avec qui faire son nid? »
En contemplant ses photos de mariage, Liz a pris conscience que sur les cinquante invités de la cérémonie, elle n’en revoyait plus qu’une seule. « Le reste s’est simplement envolé ». Depuis qu’elle a déménagé dans le Somerset, sortir et rencontrer des nouveaux gens est devenu une épreuve.
« Comme le savent de nombreux célibataires, les couples mariés avec enfants veulent rester entre eux. C’est une sorte de validation. Pas parce que les femmes ont peur que je vole leur mari, mais parce qu’elles me trouvent bizarre, elles n’ont rien à me dire et vice versa. »
Liz explique enfin qu’elle a tout de même reçu deux mails ce 1er janvier pour lui souhaiter une bonne année, de la part de connaissances virtuelles, finalement plus bienveillantes que les personnes qu’elle côtoie en vrai.* 7s7 -07.01.2013.
**On appelle cocooning, coconnage ou coucounage l’attitude consistant à se trouver si bien chez soi qu’on n’est guère poussé à en sortir excepté pour les nécessités vitales. L’idée est assez proche de ce que l’on nomme en français plus classique un comportement casanier (de casa, maison).cocooning: du calme, de la douceur et du confort.
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