Prostate : vers des traitements moins agressifs
La thérapie vasculaire ciblée a pour particularité de détruire les vaisseaux qui alimentent la tumeur. DR
Plusieurs nouvelles stratégies, en cours d’essais, pourraient éviter les séquelles des traitements classiques. Elles consistent à détruire les foyers cancéreux par ultrasons, par le froid ou par la lumière.
C’est une troisième voie qui est en train de s’ouvrir pour les hommes atteints de cancer de la prostate. Des nouveaux traitements, locaux et peu agressifs, obtiennent des résultats encourageants, selon des études présentées la semaine dernière à Paris lors d’un symposium international (1). Actuellement, les patients ont deux options, en fonction du stade d’évolution de leur tumeur, de leur âge et de leurs préférences. Ils peuvent faire l’objet d’une surveillance active, pas toujours bien vécue psychologiquement ; ou d’un traitement actif visant à les guérir (chirurgie, radiothérapie…), avec un risque non négligeable de séquelles urinaires et/ou sexuelles. La troisième voie, encore en expérimentation, est celle d’un traitement partiel de la glande, limité à la partie tumorale (thérapie focale).
Parmi les cancers dépistés - désormais plus de 70 000 par an en France -, à peine la moitié sont opérés. Avec l’augmentation constante du dépistage par PSA, qui fait toujours débat, les urologues sont de plus en plus souvent confrontés à de petites tumeurs, localisées et peu évolutives. C’est à ces patients que pourraient être proposées les thérapies focales. Elles visent à détruire les foyers cancéreux par ultrasons – précisément ultrasons focalisés de haute énergie (voir nos éditions du 15 septembre 2009), par le froid (cryothérapie) ou encore par la lumière agissant sur un agent photosensibilisateur (photothérapie dynamique).
Mise au point par des chercheurs de l’institut Weizmann en Israël, cette dernière technique, développée par la société Stebabiotech, a pour particularité de détruire les vaisseaux qui alimentent la tumeur. Une molécule photosensibilisante (un dérivé de la chlorophylle nommé Tookad) est injectée en intraveineux dans l’organisme, puis on l’éclaire par une fibre laser placée uniquement dans la zone cancéreuse. Ainsi activé par la lumière – d’une longueur d’onde très précise -, le produit génère des molécules instables dérivées de l’oxygène, qui vont thromboser les vaisseaux et asphyxier la tumeur en quelques heures.
En pratique, 5 à 10 fibres optiques sont introduites par voie périnéale sous contrôle échographique. L’intervention, sous anesthésie générale légère, dure environ une heure et le patient peut quitter l’hôpital dans la journée. Testée chez une quarantaine de malades avec un cancer de la prostate localisé, cette thérapie vasculaire ciblée a été bien tolérée. Selon des résultats intermédiaires présentés par le Pr Mark Emberton (University College, London), lors du colloque organisé par la firme Stebabiotech, 11 patients sur 18 avaient une biopsie négative – pas de cellules cancéreuses retrouvées - avec six mois de recul. Une efficacité à première vue modeste, mais considérée intéressante par les urologues. Reste surtout à savoir quels seront les résultats à plus long terme, l’effet des thérapeutiques anticancéreuses étant jugé sur le taux sans progression au bout de cinq ans et de survie à plus long terme (15 ans au moins). La firme Stebabiotech prévoit d’ores et déjà un autre essai en 2010 sur plusieurs centaines de personnes en Europe.
Séances répétées
«C’est un traitement simple, qui n’induit pas de séquelles urinaires et sexuelles, et qui présente l’avantage d’être renouvelable», explique le Pr Arnauld Villers, urologue au CHU de Lille, l’un des investigateurs de l’essai clinique. En clair, les séances peuvent être répétées au cours du suivi, en cas de récidive locale ou d’apparition d’un autre foyer dans la prostate. De plus, elle n’empêche pas un traitement total par chirurgie, si la taille de la tumeur le nécessite. Le Pr Villers précise toutefois que si cette stratégie est assez «légère» pour le patient, elle doit s’accompagner d’un suivi relativement invasif : IRM, dosages sanguins du PSA et surtout biopsies de prostate régulières.
«Aujourd’hui, on parvient à identifier les populations avec un cancer de prostate à faible risque, et on pense pouvoir les traiter efficacement par des méthodes focales. Chacune a ses avantages et ses inconvénients», synthétise le Dr Éric Barret de l’Institut mutualiste Montsouris (Paris), qui participe aussi aux études cliniques. «Si les promesses des thérapies focales se confirment, environ 20 % des cancers de la prostate pourraient en bénéficier», prévoit le Pr Pascal Rischmann, président de l’Association française d’urologie. Cette technique originale basée sur un dérivé de la chlorophylle est testée également dans les cancers du poumon et ceux de la vésicule biliaire. (Le Figaro-26.10.09.)
*****les bénéfices du dépistage
Polémique après la parution de deux études contradictoires. L’une affirme que le dépistage du cancer de la prostate réduit la mortalité de 20 %, quand l’autre rapport ne retrouve pas ces résultats.
Le diagnostic précoce d’un cancer est en général un gage de bon pronostic. Cela est valable pour la majorité des tumeurs, mais pas pour toutes. Partant de là, dans les années 70-80, des dépistages systématiques se sont imposés, pour le cancer du col de l’utérus et pour celui du sein.
Pour qu’un dépistage soit valable, il faut avoir un test simple, peu onéreux et non dangereux et démontrer que le fait de l’appliquer à une large population aboutit in fine à une réduction de la mortalité. Il était logique de réfléchir au dépistage du cancer de la prostate, le plus fréquent chez l’homme, puisqu’au début des années 1980, a été découvert le PSA, une protéine prostatique, dont le taux dans le sang est augmenté en cas de cancer.
Faut-il dans de telles conditions proposer à tous les hommes de plus de 55 ans un tel dosage ? La réponse n’est pas évidente. Pour deux raisons. D’une part, un taux de PSA élevé n’est pas assez fiable pour poser un diagnostic et doit être suivi d’une biopsie, un acte simple, mais non dénué d’agressivité. D’autre part, certains cancers de la prostate sont peu évolutifs et risquent d’être traités inutilement. Chaque année en France, plus de 62 000 cancers de la prostate sont diagnostiqués et plus de 9 000 décès sont à déplorer. Avant de se lancer dans des politiques de dépistage coûteuses, les pouvoirs publics ont besoin de s’appuyer sur des données épidémiologiques fiables et non ambiguës. Il y a dix ans, pour mesurer les effets sur la mortalité d’un dosage systématique du PSA chez l’homme, deux grandes enquêtes ont été lancées, l’une en Europe, l’autre aux États-Unis. Leurs résultats préliminaires sont publiés jeudi sur le site internet du New England Journal of Medicine.
L’enquête européenne initiée au début des années 1990 porte sur plus de 160 000 hommes âgés de 55 à 69 ans de huit pays dont la France, et divisés en deux groupes de 80 000 personnes chacun par tirage au sort, les premiers bénéficiant d’un dosage de PSA régulier et les seconds sans dépistage.
Faut-il traiter et comment ?
Les résultats préliminaires, arrêtés au 31 décembre 2006, mettent en évidence une réduction de 20 % des décès par cancer de la prostate pour ceux soumis au dosage de PSA par rapport à ceux qui ne l’ont pas été. Cette stratégie de dépistage a permis de diagnostiquer deux fois plus de cancer dans le groupe dépistage que dans l’autre. Les auteurs ont cependant calculé que 1 410 hommes doivent avoir un dosage de PSA pour qu’un décès par cancer soit évité. Ils ont aussi montré que sur les 17 000 biopsies pratiquées, 11 500 étaient négatives, malgré un taux de PSA élevé.Selon les auteurs, le bénéfice du dépistage n’apparaît que dans la tranche d’âge des 55-69 ans.
L’autre étude américaine, publiée ce même jeudi, est de moins grande envergure, puisqu’elle ne porte que sur 76 000 hommes divisés en deux groupes, la moitié bénéficiant d’un dépistage, l’autre non. Les auteurs ne mettent pas en évidence, en comparant ces deux groupes, de bienfaits au dosage régulier de PSA puisque la mortalité est similaire dans les deux groupes. Avec un biais cependant, puisque les chercheurs reconnaissent qu’il y a eu une confusion, certaines personnes du groupe sans dépistage ayant déjà antérieurement fait des dosages, ce qui fausse bien sûr les conclusions.
«L’étude européenne, même si les résultats sont préliminaires, est très intéressante. Elle confirme un certain nombre d’éléments dont nous avions l’intuition dans notre pratique quotidienne, assure le professeur Marc Zerbib (hôpital Cochin, Paris). Tout le problème, une fois que l’on a découvert un cancer, est de savoir si on va le traiter, et comment.» Même son de cloche de la part du professeur Guy Vallancien (urologue, Institut Montsouris, Paris) : «Le vrai débat n’est pas de savoir s’il faut dépister ou non, mais de se demander face à chaque cas, s’il faut traiter ou pas.» (Le Figaro-19.03.09.)
**Détecter le cancer de la prostate grâce à la sarcosine
Cette substance, facilement dosable dans l’urine, permet d’identifier les tumeurs de la prostate nécessitant un traitement immédiat et puissant. Sa découverte pourrait déboucher sur un test utilisable par les médecins.
Trois chercheurs de l’université d’Ann Arbor dans le Michigan ont découvert une substance, la sarcosine, facilement dosable dans l’urine, qui permet de distinguer chez l’homme une simple hypertrophie de la prostate, d’un cancer localisé ou métastatique de cet organe. Ces travaux importants, pourraient aboutir à la mise au point d’un test permettant d’aider les médecins à distinguer les tumeurs d’évolution lente de celles nécessitant un traitement immédiat et puissant. La revue scientifique britannique Nature ne s’y est pas trompée : elle consacre 35 pages de l’hebdomadaire et un éditorial à cette découverte majeure.Arun Sreekumar qui a dirigé ce travail, a utilisé avec son équipe une série de machines très performantes pour analyser des milliers de substances prélevées dans 262 échantillons de tissus, d’analyse d’urines et de prélèvements sanguins de patients atteints de cancers prostatiques ou au contraire indemnes de cette maladie. Ces appareils de chromatographie et de spectrométrie de masse permettent de séparer et d’identifier la composition atomique de milliers de substances en un temps record, sous le contrôle de puissants ordinateurs.
Dans un premier temps, ils ont ainsi identifié 60 molécules présentes dans les urines des malades atteints d’un cancer localisé ou métastatique de la prostate et absentes des urines des patients ayant une prostate normale. Sur ces 60 «profils» métaboliques suspects, seuls 6 (dont la sarcosine) avaient une concentration de plus en plus élevée lorsqu’on passait des cancers peu agressifs aux tumeurs les plus invasives et métastatiques. Et parmi ces six candidats, c’est la sarcosine qui présente la meilleure corrélation avec la gravité de la maladie.
La sarcosine, qui provient du métabolisme d’un acide aminé, la glycine, est trouvée en concentrations de plus en plus importantes au fil de la progression du cancer de la prostate, et de la survenue de métastases. Elle a aussi été trouvée dans les lignées cellulaires humaines de cancer prostatique conservées dans les congélateurs des laboratoires de recherche. Et lorsque les chercheurs ont ajouté de la sarcosine à des cultures de cellules prostatiques humaines normales, celles-ci sont devenues cancéreuses et ont envahi les boîtes de culture ! Cet ensemble d’éléments laisse à penser que la sarcosine joue un rôle clé dans la transformation et l’agressivité des cellules cancéreuses.
Analyse personnalisée
Il faut dire que le débat qui fait rage depuis plusieurs années entre les urologues et les épidémiologistes à propos du dépistage de ce cancer achoppe justement sur la médiocre performance des tests actuels de détection. Le test le plus pratiqué, le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA), a été effectué l’an dernier sur 36 % des hommes français et 85 % des 2,7 millions de tests sont prescrits par des médecins généralistes.
Pour être tout à fait complets, indiquons qu’un autre marqueur nommé PCA3, récemment découvert au National Cancer Institute (Bethesda, Maryland) lui aussi dosable dans l’urine permet comme le PSA de prédire qui a ou non un cancer. Une fois objectivée la présence d’un cancer de la prostate, toute la question est de savoir si celui-ci va se tenir tranquille (il faut seulement le surveiller) ou s’il sera agressif et justifierait alors d’une stratégie thérapeutique. C’est bel et bien ce rôle de détecteur de la progression cancéreuse que pourrait tenir la sarcosine, dont le dosage simple dans l’urine est facile à généraliser.
Pour John Wei, l’urologue de l’équipe d’Ann Arbor, «on peut imaginer de combiner les marqueurs actuels de détection et le dosage de la sarcosine, pour établir une analyse individuelle, personnalisée du risque pour chaque malade». La biopsie de la prostate, délicate, angoissante et douloureuse, sera-t-elle un jour remplacée par une batterie de tests ? «Ce serait formidable, mais nous n’en sommes pas encore là ; c’est une possibilité envisageable à l’avenir.» (Le Figaro-12.02.09.)
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*L’éjaculation réduit le risque de cancer de la prostate !
Une étude menée sur 31 925 hommes par des chercheurs de la Harvard T.H. Chan School of Public Health, a révélé que plus une personne éjacule moins elle est susceptible de développer un cancer de la prostate.
Sur les 31 925 hommes initialement inscrits à l’étude, 3 839 ont maintenant été diagnostiqués avec un cancer de la prostate, et 384 sont morts de ce dernier.
Les résultats concluent que les hommes qui éjaculent plus de 21 fois par mois sont beaucoup moins susceptibles de développer un cancer de la prostate que ceux qui le font 4 à 7 fois sur la même période.
En effet, le risque d’avoir un cancer de ce type pour les hommes qui éjaculent le plus a été réduit d’un tiers.*21 février 2017 / lesaviezvous.net
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*****deux nouvelles molécules
Contrairement aux traitements actuels, les deux nouveaux médicaments permettent d’éviter la résistance des tumeurs.
Chaque année, 50 000 hommes en France sont frappés par un cancer de la prostate. La plupart des formes localisées sont soignées par la chirurgie ou la radiothérapie, mais pour les formes plus évoluées de cette pathologie (près de 10 000 patients par an), un traitement antihormonal doit être instauré. En effet, le cancer de la prostate est hormono-dépendant : il est «nourri» par des hormones mâles (testostérone et autres androgènes testiculaires) qui aident à la pousse tumorale.
Les traitements proposés consistent à «affamer» la tumeur, en inhibant la production des androgènes. Si plusieurs médicaments sur le marché jouent ce rôle, la plupart des cancers finissent par devenir résistants à cette «castration chimique». Mais l’apparition de résistances pourrait être évitée grâce à deux nouveaux antiandrogènes prometteurs mis au point par une équipe de chercheurs new-yorkais et californiens (Science, 10 avril 2009).
Le mécanisme d’apparition de la résistance est le suivant : les cellules soumises à un antiandrogène classique ont tellement «faim» d’hormones qu’elles déploient peu à peu dans leur cytoplasme un nombre toujours plus grand de récepteurs pour capter les quelques molécules hormonales encore présentes. Celles-ci continuent d’agir malgré les antiandrogènes.
Pour vaincre cette résistance, Charles Sawyers (Memorial Sloan Kettering Cancer Center, New York) a donc sélectionné des molécules ayant une plus grande affinité pour les récepteurs hormonaux des cellules cancéreuses que les antiandrogènes classiques afin de mieux empêcher les hormones naturelles de nourrir la tumeur. Deux molécules de synthèse baptisées RD 162 et MDV 3100 ont été mises au point. Elles se fixent jusqu’à huit fois plus que les médicaments du commerce sur les cellules cancéreuses de la prostate.
Cascade d’enzymes
Au vu des résultats très positifs chez la souris, les essais humains ont commencé. Une étude sur 140 hommes ayant un cancer résistant à la castration chimique classique a montré la bonne tolérance du produit et une activité antitumorale encourageante. Une grande étude multicentrique sur 1 200 patients souffrant d’un cancer de prostate métastatique va commencer, avec comme objectif de mesurer la survie globale des malades traités par le MDV 3100 ou par un placebo.
Autre remplaçant prometteur des antiandrogènes classiques, l’acétate d’abiratérone, mise au point par Cougar Biotechnology. Contrairement aux autres substances, qui bloquent les hormones mâles au niveau des récepteurs, cette molécule interrompt directement la chaîne de fabrication des androgènes (nos éditions du 23 juillet 2008). Tous les androgènes sont fabriqués par l’organisme par transformation du cholestérol, grâce à une cascade d’enzymes. Ce nouveau médicament est lui aussi au stade des essais cliniques chez l’homme aux États-Unis, en Europe et en Australie : une analyse intermédiaire présentée en mars 2009 à l’American Society for Cancer Oncology (Asco) montre chez 50 % des patients traités une diminution du chiffre de départ du PSA, le marqueur biologique de la maladie. Il est encore trop tôt pour savoir si cette molécule sortira ou non du «pipeline» des industriels, mais nos lecteurs peuvent, en temps réel, se renseigner sur les essais cliniques en cours sur le site Internet. (le Figaro-14.04.09.)
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**Un médicament pour prévenir le cancer de la prostate
Selon une étude menée pendant quatre ans sur plus de 6 000 hommes, le dutastéride réduirait le risque de 23%.
L’idée qu’un médicament pourrait empêcher le cancer d’apparaître a fait son chemin ces dernières années, avec plusieurs essais cliniques, notamment contre des tumeurs fréquentes comme celles du sein et de la prostate. Toute la difficulté consiste à trouver un médicament qui soit, certes, efficace mais dénué d’effet secondaire : toute prise de risque apparaît inacceptable lorsque l’on vise des gens en bonne santé et qui souhaitent justement le rester. Aujourd’hui, dans le New England Journal of Medicine, des médecins américains présentent les résultats intéressants obtenus avec le dutastéride, un médicament qui permettrait lors d’un traitement régulier de réduire de 23% le risque de cancer de la prostate au bout de quatre ans.
Actuellement en France, le cancer de la prostate frapperait 90.000 hommes chaque année et entraînerait 10.000 décès par an. La différence importante entre le nombre de cancers et de décès tient à la fois aux progrès thérapeutiques et au dépistage. Ce dernier permet un diagnostic précoce, y compris des cancers de bon pronostic qui n’auraient jamais fait parler d’eux si on n’était pas venu les chercher…
Le dutastéride est un médicament commercialisé actuellement par la firme GlaxoSmithKline (GSK) dans l’adénome prostatique, et qui aurait pour effet de bloquer la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone, l’hormone « facilitatrice » dans le cancer de la prostate. Des médecins américains ont eu l’idée de tester cette molécule en prévention dans le cadre d’un essai randomisé en double aveugle, c’est-à-dire que 6.729 hommes âgés de 50 à 75 ans, considérés comme à risque de cancer de la prostate (sur la base d’un taux de PSA - marqueur de ce cancer - élevé, mais avec des biopsies négatives), ont été divisés en deux groupes, les uns (3.305) recevant 0,5 milligramme de dutastéride par jour, les autres (3.424) un placebo, c’est-à-dire une substance inactive dénuée de toute activité pharmacologique. L’essai clinique a été financé par les laboratoires GSK.
D’autres essais sont nécessaires
Au bout de quatre ans, 659 volontaires (19,9%) du groupe dutastéride ont eu un cancer de la prostate contre 858 (25,1%) dans le groupe placebo. Globalement, la prise du médicament réduirait de 23 % le risque. Ce chiffre atteindrait 31,4% pour les hommes ayant une forme familiale de la maladie. Les seuls effets secondaires observés dans cet essai sont une petite baisse de la libido et quelques difficultés sexuelles accrues. À noter également un taux accru d’attaques cardiaques avec le dutastéride (0,7%) par rapport au placebo (0,4%). Ces accidents seraient liés entre autres à la prise concomitante d’alphabloquants (utilisés contre l’hypertension).
Peut-on désormais envisager la mise en œuvre d’une telle prévention en pratique ? Les spécialistes sont partagés et certains estiment que d’autres essais sont nécessaires. « Il faut d’abord avoir des critères précis pour définir les groupes à risque, estime le professeur Marc Zerbib (service d’urologie, hôpital Cochin, Paris). Récemment, des travaux ont montré qu’un dosage de PSA entre 40 et 44 ans serait un bon test pour discriminer les hommes à risque de cancer de la prostate. À cet âge, un taux au-dessous de 1,5 ng/ml est associé à un risque ultérieur faible, au-dessus, une surveillance au moins est nécessaire. » Il est cependant hors de question de donner systématiquement des médicaments en prévention aux hommes de plus de 50 ans sur la base de critères peu sélectifs. « Je ne suis pas séduit par cette stratégie, avoue le professeur Guy Vallancien (urologue, Institut Montsouris, Paris), on ne va pas prendre des pilules pour éviter tous les cancers, ce qui ne nous empêchera pas de mourir. Aujourd’hui la vraie stratégie c’est de détecter à temps et de décider ensuite s’il faut traiter ou pas. » (Le Figaro-31.03.2010.)
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**Vrais progrès autour du cancer de la prostate
40% des hommes de plus de 50 ans ont des atteintes microscopiques, dont la majorité évolue peu.
Deuxième cause de décès par cancer chez l’homme mais premier par la fréquence, le cancer de la prostate évolue depuis quelques années dans deux sens: sa mortalité diminue (un peu moins de 10 000 décès par an) mais le nombre de nouveaux cas augmente très vite: 71 000 attendus en 2009, contre 62 000 en 2005. «Cette augmentation est due essentiellement au dépistage», précise le Pr Olivier Cussenot, urologue à l’hôpital Tenon (Paris). «Le cancer de la prostate est responsable de 1% des décès, mais 40% des hommes de plus de 50 ans ont des foyers microscopiques. La grande majorité de ces lésions est associée au vieillissement et évolue très peu.»
Les symptômes de ce cancer très lent peuvent être tardifs, voire postérieurs à la formation de métastases, surtout osseuses. Après 50 ans, le médecin propose donc souvent un dépistage régulier par dosage sanguin du PSA («prostate specific antigen»), une protéine sécrétée spécifiquement par la prostate. «Le PSA dépend du taux des hormones mâles ou androgènes, dont la testostérone. Son taux sanguin augmente en cas de cancer, mais aussi d’infection, d’inflammation. Passé 50 ans, 40% des hommes ont une hypertrophie bénigne de la prostate, qui augmente le PSA, et 30% un déficit androgénique, qui le diminue. C’est un marqueur de la prostate qui peut révéler un cancer mais n’en est pas spécifique», insiste le Pr Cussenot. Le PSA varie aussi d’un homme à l’autre et en fonction de l’âge, qui est aussi le premier facteur de risque du cancer de la prostate, avec une origine africaine ou antillaise, la présence d’autres cancers dans la famille, certains variants génétiques et des facteurs environnementaux.
Devant un PSA élevé et une prostate suspecte au toucher rectal, le médecin va proposer une biopsie. Effectuée en divers points de la glande, elle seule peut détecter un cancer et permet d’en mesurer l’agressivité, exprimée par le score de Gleason. Dans un tiers des tumeurs, ce score est élevé, signe d’un cancer agressif qu’il faut traiter. Parmi les autres, 70% sont peu ou pas évolutives et 30% ont un score de Gleason moyen. «Toute la difficulté, c’est de ne pas négliger ces dernières sans les surtraiter non plus. La moitié des cancers détectés par la biopsie relève d’un traitement. Pour les autres, une surveillance active pourrait suffire», estime l’urologue.
Les options de traitement varient selon l’extension tumorale, le risque de récidive, l’âge du malade, son taux de PSA, ses troubles urinaires éventuels et son choix. Et aussi selon le médecin, d’où l’intérêt d’un second avis médical. Les cancers localisés à la prostate peuvent faire l’objet d’une surveillance active. Ou être traités par curiethérapie, radiothérapie et surtout chirurgie, avec des résultats à peu près comparables. «Une grosse prostate avec des troubles urinaires relève plus de la chirurgie, alors qu’une radiothérapie ou une curiethérapie peuvent convenir aux autres», estime le Pr Cussenot. Pour le Pr Laurent Salomon, urologue au CHU Henri-Mondor à Créteil, «avant 65 ans, on propose plutôt l’ablation chirurgicale de la prostate, qui permet d’analyser la tumeur et de garder la radiothérapie en cas de récidive, alors que l’inverse est difficile. Mais on ne peut prédire ses conséquences sur la continence urinaire et la fonction érectile, qui varient selon le chirurgien, le patient, et la technique utilisée.» Selon les études, 10% des patients opérés sont encore incontinents après un an, et 25 à 80% souffrent d’impuissance par lésion des nerfs érecteurs. La radiothérapie a des effets comparables sur la fonction érectile, peut-être un peu moins fréquents mais plus tardifs.
Dans les cancers évolués ou chez les patients âgés, le traitement repose plutôt sur la radiothérapie et la chimiothérapie, en association avec une hormonothérapie par antiandrogènes pour empêcher ces hormones mâles de stimuler la croissance tumorale. La découverte en 2005 dans ces tumeurs de gènes anormaux formés par fusion du gène du récepteur des androgènes et d’un gène de prolifération explique pourquoi les androgènes stimulent ce cancer. Dans les tumeurs agressives, ce récepteur mute et devient capable, même sans androgènes, de stimuler la tumeur, qui devient insensible à l’hormonothérapie. «Grâce à cette découverte, ces tumeurs agressives vont pouvoir être repérées plus vite, tout comme les récidives», explique le Pr Cussenot. «En effet, le PSA dépend lui aussi de ce récepteur. Un PSA dosable malgré un traitement antiandrogénique ne peut donc provenir que d’une tumeur agressive dont le récepteur a muté, et qu’il faut traiter rapidement.» Autre bonne nouvelle, de nouveaux médicaments capables de bloquer ce récepteur des androgènes encore plus tôt sont en cours d’essai.(Le Figaro-15.06.2010.)
**Cancer de la prostate: Tout est dans la longueur de l’index
- Un index plus long que l’annulaire, c’est plutôt bon signe…
Une drôle de révélation scientifique. Les hommes dont l’index est plus long que l’annulaire présentent moins de risque de développer un cancer de la prostate, selon une étude du British Journal of Cancer publiée mercredi, qui pourrait contribuer au dépistage de la maladie.
La longueur des doigts est déterminée in utero, et est liée aux niveaux de testostérone avant la naissance, explique l’étude conduite notamment par l’Université de Warwick et l’institut britannique de recherche sur le cancer (Institute of Cancer Research). Une exposition plus faible à la testostérone est associée à un index plus long, et à un effet protecteur vis à vis du cancer de la prostate, selon l’étude.
Les chercheurs ont comparé les mains de 1.524 patients atteints d’un cancer de la prostate avec celles de 3.044 personnes en bonne santé, sur une période courant de 1994 à 2009.Plus de la moitié des participants à l’étude avaient un index moins long que l’annulaire.
Un test
Les participants dont l’index était plus long que l’annulaire (quatrième doigt) présentaient un risque de développer un cancer de la prostate inférieur de 33%. Pour les moins de 60 ans, le risque était même réduit de 87%, selon l’étude.
«Nos résultats montrent que la taille de l’index pourrait être utilisée comme test simple pour un risque de cancer de la prostate, en particulier pour les hommes de moins de 60 ans», a estimé un des auteurs, le Professor Ros Eeles de l’Institut de recherche sur le cancer.
«La forme des doigts pourrait potentiellement aider à détecter les hommes à risque, pour conduire des investigations plus poussées, peut-être en combinaison avec d’autres facteurs, familiaux ou génétiques», a-t-elle indiqué.
Le rôle de l’exposition hormonale in utero a été mis en évidence pour d’autres pathologies pouvant survenir tout au long de la vie, comme l’arthrose et le cancer du sein.
Toutefois, si la taille de l’index peut faire partie d’un ensemble de «marqueurs» de la maladie, elle ne peut suffire à elle seule à pronostiquer un cancer de la prostate, et les hommes dont l’index est plus court -la moitié de la population- ne devraient pas s’affoler, a mis en garde une association britannique de recherche sur le cancer de la prostate (Prostate Cancer charity) Le dépistage systématique du cancer de la prostate est controversé. Certains experts lui reprochant d’entraîner un surdiagnostic et un surtraitement de cancers qui n’auraient jamais évolué, avec des séquelles parfois importantes (fuites urinaires, troubles de l’érection). (20minutes-01.12.2010.)
****des dépistages gratuits
«N’attendez pas qu’il soit trop tard pour vous informer.» C’est avec ce slogan, illustré par une casserole de lait qui déborde, que l’Association française d’urologie (AFU) organise ce mercredi 15.09.2010., sa 6e journée de la prostate.(en France) Le cancer qui touche cette glande sexuelle masculine est le plus fréquent chez les hommes et constitue chez eux la 2e cause de mortalité par cancer, après celui du poumon. En 2005, selon les dernières estimations, il y a eu 62.245 nouveaux cas en France et 9.202 décès, soit un taux de mortalité en légère baisse (2,5%) depuis 2000.
Hypertrophie bénigne
Mais d’autres affections peuvent toucher la prostate, telles que l’hypertrophie bénigne, qui se caractérise par une augmentation du volume de la prostate qui peut provoquer des troubles urinaires, et qui devient banale en vieillissant: elle concerne 1 homme sur 7 entre 40 et 49 ans, 1 homme sur 2 entre 60 et 69 ans.
Des dépistages gratuits sont ainsi proposés ce mercredi dans toute la France. A Paris, l’hôpital Saint-Joseph, dans le 14e, propose des consultations gratuites de 10h à 17h ainsi que des conférences d’informations entre 13h et 15h30, notamment sur le traitement chirurgical par laser. –C. F. avec AFP.(15.09.2010.
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Cancer de la prostate: le traitement préventif recommandé
Deux grands groupements américains de cancérologues ont estimé mardi que les hommes en bonne santé devraient à partir de 55 ans prendre de la finastéride, un traitement contre l’élargissement de la prostate et la calvitie, pour réduire le risque de cancer de la prostate.
Selon ces nouvelles recommandations, des hommes sains subissant régulièrement un examen de la prostate et n’ayant aucun symptôme de tumeur cancéreuse, «devraient discuter avec leur médecin de la possibilité de prendre un comprimé de finastéride quotidiennement pour essayer d’empécher l’émergence d’un cancer», indiquent les deux groupements dans un communiqué.Il s’agit de l’American Society of Clinical Oncology et de l’American Urological Association. Ils précisent que des résultats d’une quinzaine d’essais cliniques montrent que la finastéride réduit d’environ 25% le risque relatif de cancer de la prostate chez les hommes qui en prennent régulièrement.
La finastéride neutralise sélectivement l’enzyne 5 alpha-réductase qui catalyse la transformation de testostérone en dihydrotestostérone (DHT).
La DHT est une hormone masculine qu’on suspecte être la principale cause du rétrécissement du follicule des cheveux conduisant à la calvitie. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent en dehors de celui de la peau parmi les hommes. C’est également la deuxième cause de mortalité par cancer chez les hommes dans le monde avec 254 000 décès annuellement.
«Bien qu’un homme sur six aux États-Unis sera diagnostiqué d’un cancer de la prostate, nous ne recommandons pas que tous sans exception suivent ce traitement préventif», a déclaré le Dr Barnett Kramer, le directeur adjoint pour la prévention des maladie aux Instituts nationaux de la Santé (NIH) et coprésident du groupe d’experts ayant rédigé ces nouvelles recommandations. «Cependant nous encourageons tous les hommes de commencer à en parler avec leur médecin traitant pour déterminer s’ils peuvent bénéficier de ce traitement pour réduire leur risque de cancer de la prostate», a-t-il ajouté.
La finastéride, ou des médicaments équivalents inhibant sélectivement l’enzyme 5 alpha-réductase, peut parfois provoquer des effets secondaires comme l’impuissance sexuelle et la diminution du désir sexuel.
Agence France-Presse
Washington
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L’option chirurgicale
Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers, puisque chaque année, on en diagnostique plusieurs nouveaux et, en même temps, ce cancer est directement responsable de plusieurs décès.
Or, une nouvelle étude publiée dans New England Journal of Medecine et reprise par CTV News révèle que la chirurgie est la meilleure option de traitement du cancer de la prostate lorsqu’elle est détectée très tôt, en particulier chez les jeunes patients.
Le China Post explique que l’équipe suédoise, qui a réalisé l’étude, a suivi 347 patients prêts à la chirurgie immédiate (prostatectomie) et en a surveillé près de 348 autres. Ces derniers ne sont pas traités, mais la progression de la maladie est surveillée.
Cette étude montre que la chirurgie précoce a diminué de 38% les décès dus au cancer de la prostate chez les hommes suivis.
Cependant, ce résultat ne s’applique qu’aux hommes de moins de 65ans. «Ce que nous voyons, c’est que la chirurgie réduit les décès dus au cancer de la prostate, mais que tous les patients n’ont pas besoin de subir une intervention chirurgicale. Cela dépend de l’âge, de certaines conditions médicales, des préférences du patient et à quoi ressemble la tumeur», explique l’auteur du rapport. Cependant, des médecins relativisent cette étude, énonçant que la chirurgie a des effets secondaires, comme des problèmes sexuels ou des troubles urinaires, et l’étude ne mentionne pas l’ampleur de ce phénomène chez les cas observés. Le site Internet medicinenet explique, cependant, que la plupart des cancers de la prostate sont diagnostiqués 7 à 10 ans plus tôt, et qu’ils ne l’étaient que lorsque les hommes de l’étude suédoise ont été diagnostiqués et des solutions aux effets secondaires existent.
Il existe maintenant plusieurs moyens de détecter le cancer de la prostate. «Comment porter un diagnostic précoce du cancer prostatique ? Durant longtemps, les médecins n’ont, pour ce faire, disposé que d’un seul examen clinique : le toucher rectal. Tel n’est plus le cas depuis près de vingt ans grâce au dosage (à partir d’une simple prise de sang) du taux de l’antigène spécifique de la prostate (ou PSA).
Cette molécule élaborée au sein de la glande prostatique a pour fonction de participer à la fluidification du sperme. Schématiquement, un taux sanguin anormalement élevé de PSA peut correspondre à un cancer de la prostate en début d’évolution», expliquait-on.
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Cancers de la prostate : les facteurs de risque
Responsable d’environ 10.000 décès par an, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme âgé de plus de 50 ans. 40 000 nouveaux cas de cancer de la prostate seraient diagnostiqués chaque année et, après le cancer du poumon et le cancer colorectal, le cancer prostatique serait le 3e cancer le plus mortel.
Sans qu’il nous soit donné de tous les connaître, certains facteurs de risqueont été identifiés comme favorisant le développement des cancers de la prostateet, notamment :
- L’âge : il est vivement recommandé à l’homme âgé de plus de 50 ans et de moins de 75 ans de se faire dépister par toucher rectal ainsi que par dosage de la PSA, antigène spécifique de la prostate ;
- Les antécédents familiaux : selon le degré de parenté et le nombre de parents atteints par cette forme de cancer, le risque de le développer peut être 2 fois supérieur ;
- L’alimentation riche en matières grasses : les lipides, notamment ceux contenus dans les viandes transformées (charcuteries, bacon, saucisses) seraient également un facteur de risque.
Bon à savoir : certaines études avaient mis en avant le rapport entre la consommation de produits laitiers et le cancer de la prostate. Or, il a été démontré que ni les produits laitiers ni le lait ne constituaient un risque de développement du cancer de la prostate. *source: lelynx.fr
*les principaux symptômes
Quels sont les symptômes du cancer de la prostate ? Y-a-t-il d’ailleurs des symptômes du cancer de la prostate ?
Le problème majeur posé par le cancer de la prostate est qu’il est généralement détecté tard, vers la fin de la soixantaine. En cause, une évolution lente de l’affection et l’absence de symptômes établis.
En effet, plutôt que de parler de symptômes dans le cas du cancer de la prostate, il conviendrait de parler de signes ou de manifestations.
*Comment le cancer de la prostate se manifeste-t-il ?
Il est généralement reconnu qu’à un stade précoce, le cancer de la prostatene s’accompagne d’aucun symptôme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est diagnostiqué à un stade tardif.
Par ailleurs, il est à noter que les manifestations suivantes peuvent aussi être reliées à d’autres maladies de la prostate, telles que l’adénome :
- Troubles urinaires (envies fréquentes d’uriner, difficulté d’uriner, sang dans les urines ou dans le sperme) ;
- Douleurs osseuses ;
- Altération de l’état général (perte de poids ou d’appétit) ;
- Rétention d’urines (blocage de l’uretère, c’est-à-dire du long conduit excréteur du rein amenant l’urine à la vessie).
*Le dépistage du cancer de la prostate
Depuis 2005, le 15 septembre est la journée européenne de la prostate. A diverses occasions, l’Association française d’urologie (AFU) a tenté de rendre systématique le dépistage organisé du cancer de la prostate pour les hommes âgés de 55 à 69 ans.
Toutefois, le principe de généralisation du dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de plus de 50 ans, s’est heurté à plusieurs critiques
Les urologues français conseillent de se faire dépister par toucher rectal ainsi que par dosage de la PSA, une protéine produite par la prostate.
Or, de nombreux chercheurs américains ainsi que des médecins français, signataires notamment du manifeste « Touche pas à ma prostate » continuent de démontrer que le dépistage ainsi réalisé ne permet pas à lui seul de distinguer les cellules cancéreuses des cancers.
Autrement dit, certains patients se verraient retirer leur prostate de manière abusive.
Toutefois, ceci ne signifie pas que d’autres méthodes ne puissent être mises en application pour dépister cette forme de cancer. Mais là encore, elles ne pourront intervenir qu’à un stade où la maladie est déclarée.
Ainsi, le dépistage peut se faire par :
- Échographie endorectale de la prostate et biopsies : les prélèvements ainsi faits permettent d’identifier les cellules cancéreuses ;
- Curage ganglionnaire : c’est le prélèvement et l’examen des ganglions du petit bassin. Si l’on trouve des cellules cancéreuses dans les ganglions, cela prouve que le cancer a dépassé les limites de la prostate ;
- Scanner : utilisé pour détecter des ganglions ou l’extension du cancer à d’autres organes ;
- IRM endorectale : pour obtenir des images très précises du contour de la prostate et déceler une extension extra prostatique du cancer ;
- Scintigraphie osseuse : pour détecter l’extension du cancer de la prostate aux os.
*Le traitement du cancer de la prostate
Il existe plusieurs traitements pour le cancer de la prostate. La pertinence d’un traitement sur un autre dépend du stade de la maladie, de sa vitesse de croissance et de l’âge du patient.
Il est ainsi nécessaire d’être suivi par son médecin afin de déterminer le traitement adéquat.
les différents traitements
Entre autres traitements, on relève :
- La prostatectomie totale (prostatectomie rétropubienne radicale) : consiste à enlever toute la prostate et les vésicules séminales qui sont des glandes accessoires appendues à la prostate. L’opération est pratiquée sous anesthésie générale ou sous péridurale et elle ne peut avoir lieu que si le cancer ne dépasse pas les limites de la prostate. Environ 10 % des patients vont développer une récidive locale dans les 5 ans suivant une prostatectomie radicale pour un cancer de la prostate localisé. Si le suivi est plus long, ce taux atteint 15 % ;
- La résection trans-urétrale de prostate : intervention qui représente un traitement palliatif des troubles urinaires liés à l’obstruction par évolution locale de la maladie ;
- La radiothérapie : utilisée pour traiter les cancers qui sont localisés à la prostate, ou qui ont atteint les tissus voisins. Elle peut être utilisée pour diminuer le volume de la tumeur ou éviter des complications locales. On utilise soit la radiothérapie externe, soit la curiethérapie (ou brachythérapie) qui consiste à placer des sources radioactives directement dans le tissu prostatique ;
- Le traitement hormonal : s’oppose à l’action des hormones mâles (androgènes) qui stimulent la prostate. Ainsi, la diminution du taux de testostérone, principale hormone masculine, bloque la prolifération des cellules cancéreuses et diminue le volume de la prostate. Le traitement hormonal n’a qu’un effet transitoire, il bloque la prolifération du cancer sans le guérir ;
- La chimiothérapie : utilisée dans le cancer de la prostate quand celui-ci a évolué avec une extension extra prostatique et qu’il ne répond plus au traitement hormonal. La chimiothérapie diminue la croissance tumorale et peut diminuer les douleurs liées au cancer.
***source: lelynx.fr
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**Publié par pyepimanla-histoire
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