La fête de l’abricot
27062013**Cette année la récolte d’abricota été très bonne
Les variétés de ce fruit, «Luizet» et «Rosé» sont les plus appréciées
La ville de N’gaous a célébré sa 43e fête annuelle de l’abricot en organisant une vaste exposition des diverses variétés de ce fruit et ses produits dérivés. Des cultivateurs de ce fruit d’été, activant dans différentes localités de la wilaya des Aurès, ont pris part à cette exposition, Salon dédié à l’abricot au siège des ex-Galeries algériennes, étendu à d’autres produits agricoles de l’apiculture, des cultures maraîchères et de l’aviculture.
La qualité des fruits récoltés, notamment ses variétés «Luizet» et «Rosé» a été, cette année, «excellente», notamment à Séfiane et N’gaous, ce qui a attiré des opérateurs de plusieurs wilayas, a affirmé le secrétaire général de la Chambre locale de l’agriculture, Larbi Messaoudi. La production de cette saison, dont la cueillette va bon train, devra avoisiner les 700 000 quintaux, selon les estimations de la Direction des services agricoles.
La commercialisation des fruits déjà récoltés a lieu dans de «bonnes conditions» et ne devra pas poser de problèmes avec le recours des producteurs à la méthode de broyage des surplus de production qui leur permet de «conserver leur récoltes pendant cinq années et s’en servir pour la production de jus et de confiture», a ajouté M. Messaoudi.
Un avis que les producteurs des localités de Ras Layoune et Gosbat ne partagent pas puisqu’ils ont fait part aux autorités locales, lors de cette exposition, des difficultés qu’ils rencontrent pour commercialiser leur récolte, «particulièrement importantes cette année». De son côté, Sahraoui Boukebal, arboriculteur à Ras Layoune, a fait part, dans ce contexte, de ses craintes de devoir «subir des pertes, comme la saison dernière» au cours de laquelle «le fruit a dépéri sur son arbre faute de moyens de transport pour le commercialiser».
Des producteurs de Maâfa et d’Aïn Touta ont demandé, de leur côté, la réalisation de retenues d’eau pour éviter les fluctuations des niveaux de production. Le directeur des services agricoles a indiqué dans ce sillage que l’évolution de la qualité et des quantités produites «est le résultat d’une meilleure maîtrise de l’itinéraire technique, du recours accru à l’irrigation et à la lutte contre certaines maladies parasitaires».*APS-27.06.2013.
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histoire de la ville de N’gaous (nicivibus)
La ville de N’Gaous se situe dans une région montagneuse, à 770 m d’altitude, proche du massif montagneux de Belezma.
Des traces de huttes préhistoriques, de quelques mètres de diamètre, ont été découvertes à N’gaous.
Les Acheuléens ont été signalés à N’Gaous
Pendant la civilisation numide, la ville s’appelait Niciuibus, plusieurs stèles africaines (Molchornor » sacrifice d’un agneau » ou stèles de Saturne avec mention d’un sacrifice particulier)ont été trouvées par les chercheurs et signalées par les historiens .
Les Nicives sont des Gétules. La région des Nicives était christianisée, selon Ptolémée, sous le règne de Trajan.
Colombus fut évêque de l’église de Nicivensis.
Au Moyen Âge La région est peuplée par les tribus Amazigh (Banou Ifren, les Ouled Soltane et les Ouled Soufiane) . Les Banou Ifren habitent la ville de N’Gaous et ont des parcelles de terres aux alentours pour la culture du blé, de l’orge et de l’abricot.
Au xe siècle, en 947, Abu Yezid (l’homme à l’âne) des Banou Ifren s’est réfugié à N’Gaous pour combattre les Fatimides avant d’aller à Belezma son dernier refuge avant sa mort.
La ville est prise par les Hammadides, Al Nasir nommera un gouverneur pour N’Gaous de 1062 à 1088.
À l’arrivée des tribus Hilaliens ou les Riahs au xie siècle, la région est dominée par eux jusqu’à l’arrivée de l’Armée française. Plusieurs Cheikhs et chefs vont influencer la région desAurès pour leurs savoirs. Parmi les Riahs célèbres, Yacoub Ibn Ali fut un ami de Ibn Khaldoun. Son père aussi a été un savant en matière de religion.
À l’époque des Almoravides, Ibn Rania se réfugie à N’Gaous puis il se sauve vers le Zab à l’approche des souverains Almohades.
N’Gaous sera le théâtre d’affrontement entre les deux pouvoirs Hafsides et Zianides.
Ahmed ibn Abderhamen al negaoussi al Badjaoui fut un écrivain célèbre au xive siècle, il est mort en 1407. Son œuvre (al anwar al munbalidja min asrare al Munfaridja) est gardée précieusement dans la bibliothèque de la Mosquée Zitouna à Tunis.
Pendant l’ère musulmane, les deux mosquées célèbres, Sidi Kassam ben Djennan et les Sept dormants ont été construites par Sidi Kessam. La première date du début du xviie siècle. Cette mosquée est un vestige national.. Sidi Kacem fut un marabout (saint) très respecté par les habitants de la ville, il est venu de la Hodna. Il a été enterré en 1628 près de la mosquée.
Marmol déclare que les Ottomans ont déchu les habitants de la ville ce qui a emmené une dégradation de la ville.
Léon l’Africain décrit les terres fertiles de N’Gaous. Les fruits de cette ville étaient les meilleurs du Royaume de Tunis. Les habitants de N’Gaous disent que c’est la ville des cent et une fontaine.
La mère d’Ahmed Bey est enterrée à N’Gaous. Ahmed Bey s’est réfugié dans cette ville lorsqu’il était traqué par l’Armée française.
L’armée française prend la ville et les Aurès. Les Ouled Sotane vont se soulever avec d’autres tribus, mais l’Armée française arrête les meneurs.
Une révolte en 1916 des tribus a été dictée dans la mosquée de N’Gaous, mais l’armée française a mis en échec cette rébellion.*source: site/nicivibus
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