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La fête du Mawlid Ennabaoui

26022009

*Mawlid Annabawi, le mardi 20 novembre 2018. 

La communauté musulmane en Algérie célèbre Al-Mawlid Annabawi, ou naissance du Prophète de l’Islam Mohamed (Salla Allah Alih Oua Salam) le mardi 20 novembre 2018. C’est une journée chômée et payée.

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Le Mawlid Ennabawi Echarif célébré jeudi-12 Rabii El Awal 1437 de l’hégire-correspondant au 24 décembre 2015

La communauté musulmane célébrera Al-Mawlid Annabawi, ou naissance du Prophète de l’Islam Mohamed (Salla Allah Alih Oua Salam) le 24 décembre 2015.

Aid Al Mawlid, l’anniversaire du prophète sera ainsi fêté le jour de Noël qui célèbre la naissance de Jésus fils de Marie. Les musulmans et les chrétiens vont célébrer la naissance de leurs prophètes respectifs le même jour.

Mieux encore, cette année est aussi doublement exceptionnelle puisqu’en se basant sur le principe de déduction d’une dizaine de jours chaque année pour la célébration des fêtes religieuses musulmanes, en 2015, le Mawlid Ennabaoui sera célébré deux fois la même année. Un double anniversaire pour une même date de naissance puisqu’on a célébré le Mawlid le 4 janvier 2015 et puis le 24 décembre 2015.

La 1ère fois depuis 457 ans

Pour la 1ère fois depuis 457 ans, les fêtes de Mawlid et Noël seront célébrées à la même période. Le Mawlid aura lieu le 24 décembre pour la totalité du monde arabe et le 25 décembre pour le reste de la planète. Une coïncidence rarissime que l’on a dû observer trois ou quatre fois dans l’histoire de l’humanité.

En effet, Il faut remonter à l’année 1558 pour trouver une configuration comparable, c’était le 12 Rabiaa Al-Awal de l’an 966 de l’hégire, alors qu’en 1852, le Mawlid coïncidait avec le 25. C’était l’an 1269 de l’hégire.

Le 25 décembre, jour supposé de la naissance de Jésus, est une date de consensus, car la date réelle n’est pas certaine. Mais c’est la date qui est retenue par l’église Chrétienne.*Par Djamil Mesrer | 15/12/2015 | algerie1.com/

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L’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Joan Polaschik, célèbre el Mawlid Ennabaoui 

L’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Joan Polaschik, a partagé une photo d’elle sur twitter célébrant le Mawlid Ennabawi Echarif.

Cette célébration a eu lieu quatre jours avant la fête du Mawlid, prévue jeudi prochain, qui correspond cette année au jour de Noël qui célèbre la naissance de Jésus fils de Marie. « L’ambassade des USA a célébré le Mouloud un peu en avance. J’aime bien mon henna! », a twitté la diplomate américaine.*Par Lila Ghali | 20/12/2015 | .algerie1.com/

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Le Mawlid Ennabawi Echarif célébré samedi-12 Rabii El Awal 1436 de l’hégire-correspondant au 3 janvier 2015

Le ministère des Affaires religieuses et du waqf a annoncé dimanche que le Mawlid Ennabawi Echarif sera célébré samedi 12 Rabii El Awal 1436 de l’hégire correspondant au 3 janvier 2015. Cette date a été fixée « à partir de calculs astronomiques émanant de l’instance officielle spécialisée ». (Aps-28/12/2014)

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**La célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (QSSSL) coïncide cette année avec le mardi 14 janvier 2014, correspondant au 12ème jours du mois lunaire « Rabie El Awal » 1435 .

*Si Mohammad vivait encore, il réussirait à résoudre tous les problèmes qui menacent notre civilisation, aujourd’hui*Georges Bernard Shaw

*Mohamed El Amine<> celui qui est digne de confiance

Il a été choisi par Dieu, parce qu’il était à l’époque le meilleur homme sur Terre et il est resté le meilleur de toutes les époques, jusqu’à nos jours!

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*Une de ces belles occasions que l’on fête en famille

Depuis que nous étions enfants, nous aimions voir arriver ce jour du Mawlid Ennabaoui.

Le Mawlid Ennabaoui revient cette année aussi et nous trouve comme il nous avait laissés l’année passée. Dans le même intervalle d’espace. Dans le même segment de temps. Avec les mêmes problèmes et les mêmes peines. Toujours portant le fardeau de nos éternelles questions et traînant, pour l’éternité, notre quête d’une vie meilleure que nous ne savons ni où chercher ni même comment l’approcher. Le Mawlid Ennabaoui, au lieu d’être un simple moment de commémoration sans profondeur des évènements, devrait être d’abord, un grand moment de remémoration des sens et des portées et une occasion pour nous de tirer les enseignements qui s’imposent.

Chaque année, c’était la même chose

Depuis que nous étions enfants, nous aimions voir arriver ce jour du Mawlid Ennabaoui. Tant pour les bougies que nos mères allumaient dans chaque pièce, dès la tombée du crépuscule, que pour les jeux nocturnes auxquels nous nous adonnions. A l’époque, il n’y avait pas encore de pétards, ni des feux d’artifice et la majorité d’entre nous allumaient un bout de bougie dans une boîte de conserves que l’on prenait soin de trouer au fond pour assurer l’arrivée de l’air si utile au feu. Avec ces boîtes, nous courrions longtemps avant de nous lancer, une fois le bout de bougie consommé, dans d’autres jeux dont celui qu’on préférait était la «ghomayda». A l’époque, nous n’avions ni télévision, ni tablettes électroniques, ni consoles vidéo, ni appareils photos incorporés dans des smartphones, mais nous étions heureux. Beaucoup plus heureux en tout cas que semblent l’être les enfants d’aujourd’hui en dépit des tonnes de pétards qui se déversent sur le marché malgré leur interdiction à la vente, et en dépit des quantités incroyables de variétés de feux d’artifice que l’on trouve aujourd’hui sur les étals et, le plus souvent, à même le sol. Le bonheur n’est finalement pas nécessairement électronique. Le Mawlid ennabaoui était une de ces belles occasions que l’on fêtait en famille. Les plus âgés d’entre nous et nos parents nous parlaient de l’évènement à l’occasion mais, à cet âge, nous ne comprenions pas réellement. Un peu plus tard, ceux qui parmi nous commençaient à aller à la mosquée commençaient à entendre les prêches conçus spécialement pour cette nuit. Entre la prière du Maghrib et celle d’El Icha, l’imam tenait un court prêche de circonstance. Dans ce discours, généralement, il racontait la vie du Prophète Mohamed (Qsssl) depuis sa naissance, en passant par son allaitement par Halima Essa’adiya et le célèbre épisode de l’ange qui vint le voir à cet âge pour, disent certains, «lui purifier le coeur». La mort de sa mère Amina, sa protection par son oncle Abu Talib, ses voyages avec la caravane lorsqu’il était employé par Khadidja qu’il épousa par la suite, la révélation au «ghar Hira», et tous les autres évènements jusqu’à la hijra puis le retour à La Mecque victorieux sont racontés avec force et détails. Ensuite, on avait droit à une partie du discours d’adieu (khotbat el wada’a) qu’il prononça au mont Arafat et l’on terminait toujours ce prêche en nous racontant sa mort. Chaque année, c’était la même chose. Le même prêche, le même discours. Les mêmes noms revenaient, les mêmes évènements souvent dits et redits par les mêmes personnes. Nous étions jeunes et nous aimions entendre et entendre à nouveau. Cela nous faisait certes une impression du déjà entendu mais, lorsqu’on a l’âge que nous avions, surtout dans une mosquée, on écoute… religieusement!

Il est temps de fêter le Mawlid autrement

Le temps est passé. Beaucoup de temps est passé. Cela fait pour certains d’entre nous près d’une soixantaine d’années depuis qu’ils ont entendu ce discours pour la première fois et depuis qu’ils l’entendent chaque année à l’identique et au pareil. Lors de la commémoration de la fête du Mawlid Ennabaoui en 2014, rien ne laisse croire que l’on cessera de reprendre les mêmes thèmes et les mêmes termes que ceux utilisés depuis quinze siècles. Force est de constater que, et c’est la conséquence directe de cette reprise à l’identique du discours, les gens ne s’intéressent plus tellement à la fête du Mawlid ennabaoui. À la mosquée, il en est certains qui n’écoutent plus. Les débuts de soirées consacrées aux récompenses aux enfants qui apprennent le Coran ou aux adultes ayant appris les hadiths ne changent rien à la donne depuis longtemps. N’est-il pas temps de fêter cet événement autrement?

Si Mohamed (Qsssl) était parmi nous…

Lorsqu’on fait le bilan de toute une vie passée à fêter le Mawlid Ennabaoui, on est stupéfait de constater que rien n’a évolué. Que nous en sommes toujours au point de départ. Est-ce une fatalité pour les musulmans que de patiner et faire du surplace? Si une vie entière à fêter le Mawlid n’a pas suffi à faire de nous une société économiquement développée et socialement et culturellement en avance, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Des trois choses, l’une! Soit c’est cette religion qui aurait pour caractéristique de maintenir les sociétés qui l’adoptent dans le sous-développement économique, social et culturel, soit c’est nous qui ne sommes pas faits pour être développés comme certaines nations, soit alors c’est notre compréhension de notre religion et du discours de Mohamed (Qsssl) qui serait erronée. Nous savons tous, et même les détracteurs de l’Islam le savent, cette religion n’est en rien pour le maintien du sous-développement. Elle est, au contraire, venue affranchir les hommes et les nations pour les propulser vers les voies du progrès comme elle l’a déjà fait par le passé lorsque les hommes avaient su la comprendre et la vivre. De fait donc, la première possibilité est écartée. Par ailleurs, il n’y a rien ni personne qui puisse affirmer que nous soyons inférieurs aux autres sur aucun plan. Les autres ne sont ni plus intelligents que nous ni plus entreprenants ni même plus doués. Le bon sens et l’intelligence sont si bien répartis sur terre que prétendre le contraire serait faire preuve d’ignorance. La seconde hypothèse se trouve elle aussi écartée de fait et ne reste que la troisième, celle qui stipule que nous ne comprenons pas correctement notre religion. C’est, en fait, ce qui correspond à notre réalité. Depuis que certains d’entre nous ont entrepris de réduire notre religion à une gandoura et à des poils de barbe, nous avons entamé notre plongeon dans l’absurde. Depuis que d’aucuns, ignorants pour la plupart, se sont mis en tête de restreindre la religion à leur intelligence limitée et à leur permission douteuse, nous avons commencé la chute dans l’abîme de l’inconcevable! Que savons-nous en réalité, de notre religion? Rien sinon ce que d’autres veulent bien nous en dire.

De nos jours qui dit Islam, en Occident, dit terrorisme, dit problèmes, dit voile, dit «nisf sak», une barbiche et tout cet ensemble de choses insignifiantes et superficielles qui marquent un comportement plus superficiel encore. Où sommes-nous donc allés chercher cette perception de la religion?

Mohamed (Qsssl) était autre. Il était bien différent de ce que veulent nous faire croire certains aujourd’hui. Et ses compagnons et contemporains ont toujours insisté dans les descriptions qu’ils ont données de lui sur ses valeurs, sur sa morale, sur son comportement et, par-dessus tout, sur sa tolérance vis-à-vis de l’autre et sur son amour de son prochain. Où en sommes-nous aujourd’hui sur ces plans?

Nos valeurs n’ont jamais cessé d’être dissoutes dans les attraits terrestres passagers et elles ont carrément été égarées par la poursuite des ersatz d’une modernité vide de sens et aux contours indéfinis. Notre morale est plus que douteuse tant dans nos relations entre individus que dans celles plus élevées entre pays musulmans. Notre comportement est fonction des intérêts et nous sommes plus intolérants que jamais les uns envers les autres. Nous ne savons plus vivre ensemble, nous ne savons même plus mourir ensemble. Il n’y a qu’à voir nos cimetières séparés, nos mosquées séparées, nos quartiers séparés… Pour rester en Algérie, à lui seul, le problème qui secoue Ghardaïa ces jours-ci est suffisamment révélateur de notre éloignement de notre religion et de notre Prophète (Qsssl). Mais, bien sûr, il n’y a pas que cela! Toutes les tueries qui ont fait des milliers de victimes lors des années de feu que nous avons vécues dans notre chair, toutes les injustices dont ne cessent de se plaindre les Algériens depuis l’aube à la tombée de la nuit, tous les torts subis par chacun de nous à tout moment de sa vie sont des symptômes d’une vie qui est plus éloignée encore qu’on le pense du chemin voulu par Mohamed (Qsssl). Et si telle est la situation, avons-nous encore moralement le droit de nous revendiquer de cet homme immense à qui Dieu a révélé sa religion? Suffit-il d’organiser des concours de «tartil» du Coran chaque année pour être convaincu que nous sommes de vrais musulmans? Est-ce suffisant de s’abstenir de manger durant le mois de Ramadhan pour se proclamer musulmans? Suffit-il de se laisser pousser une longue barbe pour s’élever dans les rangs des mérites? Ou bien une gandoura est-elle suffisante pour nous faire un retour dans le temps de 15 siècles? Est-ce suffisant d’aller au pèlerinage pour se proclamer d’une pureté qualifiante? Franchement, si Mohamed (Qsssl) était parmi nous, il nous aurait sans doute tenus éloignés de lui. Et il aurait raison! Nos cheikhs qui ne connaissent rien à la religion sinon le farfelu qu’ils importent on ne sait d’où et qui, en plus, font de la fetwa leur triste gagne-pain, nos responsables qui ne craignent pas Dieu dans leur manière de gérer le pays et qui ajoutent à la peine de leurs concitoyens, nous-mêmes dans nos rapports les uns aux les autres et dans celui à notre pays… rien de tout cela ne peut se prétendre de Mohamed (Qsssl). La fête du Mawlid Ennabaoui est une halte pour les uns et les autres. Et tant qu’elle nous sert surtout à préparer la «chakhchoucha» ou le couscous alors qu’elle devrait, en principe, nous permettre de nous interroger sur ce que nous avons accompli par rapport aux enseignements de Mohamed (Qsssl), elle ne sera qu’une date comme une autre. Comme un simple 3 mars ou un 7 février, voire un 48 juin. Sans grande signification et sans conséquences.
Tant que… Tant que cette fête sert à d’aucuns pour venir raconter des bêtises au nom d’un Islam qu’ils ne connaissent qu’à travers leur indigence d’esprit et tant que des victimes de crises incompréhensibles de religion continuent à évaluer leur appartenance à la nation de Mohamed à travers leurs poils, nous ne risquons pas de faire un pas, un seul pas, en avant. Tant que notre degré de religiosité se mesure à la distance que nous maintenons entre les jambes lors de notre prière et tant notre pureté se conçoit au nombre de fois que l’on utilise le siwak avant d’entamer la «takbirat el Ihram», nous n’avons pas le droit de nous revendiquer de Mohamed (Qsssl)! Tant que nous n’avons compris de la religion de Dieu que ce qu’elle ne contient pas et tant que chacun de nous se croit apte à faire de la «da’wa» même lorsqu’il ne sait pas encore lier ses lacets, nous n’avons pas le droit de nous revendiquer de Mohamed (Qsssl)! Tant que la mystification nous sert d’argument, tant que chacun de nous se croit détenteur de la vérité absolue, tant que nul n’accepte l’idée de l’autre, nous n’avons pas le droit de nous revendiquer de Mohamed (Qsssl)! Nous pouvons fêter le Mawlid Ennabaoui chaque année si nous le souhaitons, chaque mois et, pour ceux qui le peuvent, même chaque jour. Cela ne servira à rien, absolument rien si ces fêtes ne sont que festins, réjouissances et ripailles! Fêter le Mawlid Ennabaoui c’est d’abord se rappeler qui fut le Prophète Mohamed (Qsssl). C’est aussi se demander pourquoi il a été envoyé par Dieu. Lorsqu’on ne comprend rien à la religion de Mohamed (Qsssl), on se contente, certes, de raconter sa vie et ne faire que cela chaque année. On mettra l’accent tantôt sur un épisode de sa vie et, tantôt, sur un autre et, avant même que les fidèles aient quitté la mosquée, ils auraient oublié ce qu’ils avaient entendu comme cela se passe depuis que nous nous rappelons avoir entendu ces prêches la première fois. Lorsqu’on est un peu mythomane, rien ne nous empêche aussi d’exagérer certains aspects «prétendus» de sa vie pour le «rehausser» aux yeux des uns et des autres, ignorant que, ce faisant, nous lui portons atteinte plus que tout autre. Rien ne nous empêche d’ajouter des épisodes, de chercher des hadiths rares, surprenants, parfois désarçonnant même, pour épater peut-être, ou dans la perspective d’aider à «le faire aimer» plus… chacun conçoit la «da’wa» à sa manière et c’est la première perte de notre nation! Il suffit de se rappeler ce que fit «Nouh ibnou abi Meriem» et qui lorsque certains allèrent lui demander pourquoi il avait menti en ajoutant des hadiths qui n’existaient pas, eut cette phrase incroyablement étonnante «je n’ai pas menti contre lui mais à son avantage». Non, l’Islam n’a pas besoin qu’on le soutienne à coups de mensonges, tout comme il n’a pas besoin d’ailleurs que des ignorants incapables se mêlent de ses affaires en s’adonnant à la da’wa ou à la fetwa. Il a juste besoin que ce genre s’écarte de son chemin, ce serait lui rendre service. De même, Mohamed (Qsssl) n’a pas besoin qu’on mente pour montrer son chemin, ou pour dire sa grandeur. Mohamed (Qsssl) n’était qu’un humain. Prophète sans doute, mais humain d’abord! C’est d’ailleurs ce qui ajoute à sa grandeur et à l’immensité de ce qu’il avait accompli. «Mohamed, n’est qu’un prophète qu’ont précédé d’autres prophètes. Vous retournerez-vous sur vos pas s’il venait à mourir ou à être tué?» (Al Imrane, verset 144). Malheureusement, et à bien réfléchir, ce verset nous semble adressé plus qu’à ceux qui côtoyaient Mohamed (Qsssl). Nous avons rebroussé chemin pour nous consacrer au futile et nous adonner à l’ignoble. Nous avons perdu l’amour de la patrie pour l’amour de nous-mêmes et nous avons échangé la foi en Dieu contre celle en l’argent et en tous les brillants d’une vie incroyablement délétère. Est-ce normal, après cela, que nous fêtions le Mawlid Ennabaoui?*Par Aïssa HIRECHE-L’Expression-Mardi 14 Janvier 2014

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**Naissance du prophète (QSSSL)……. Et l’étoile apparaît

 La célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (QSSSL) coïncide cette année avec le jeudi 24 janvier 2013 , correspondant au 12ème jours du mois lunaire « Rabie El Awal » 1434 .

LE 24 JANVIER À 15H à L’OFFICE RIADH EL-FETH. Alger
Concert à l’occasion du Mawlid Ennabaoui Echarif
À l’occasion du Mawlid Ennabaoui Echarif, l’Office Riadh El-Feth organise, le 24 janvier à partir de 15h, un concert avec des artistes et mounchids : Nardjess, Hakim Lankis, Adel Haned et Abderahmane Akrout.

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Et l’étoile apparaît

Lors d’un voyage au Sham, Abd El Moutalib (grand-père du prophète) accompagné de trois de ses hommes, rencontra un rabbin sur sa route. Lorsque ce dernier comprit qu’ils venaient de la Mecque, il leur dit : « De votre ville sortira un prophète qui s’appellera Mohammed ». Les trois hommes se jurèrent que le premier qui aura un enfant, il l’appellerait Mohammed.
Ce fut Abdel Moutalib qui eut le premier, un petit-fils Mohammed (QSSSL). Lorsque Lalla Amina porta en son sein Le Prophète, elle reçut la visite d’un ange qui lui dit : « Tu viens d’engendrer le meilleur de cette communauté. Quand tu le mettras au monde, tu diras : Je prie Dieu Unique de le protéger contre tous les envieux. La preuve de ce que j’avance sera confirmée lors de sa naissance qui sera accompagnée par une lumière qui éclairera les palais de Bosra au Sham, appelle-le alors Mohammed, le loué, car il sera loué par tous ceux se trouvant dans les cieux et sur la terre. Le prophète Mohammed naquit en l’an 571 du calendrier Grégorien. Lalla Amina ne ressentit aucune douleur lors de sa grossesse. Lorsque le Prophète naquit, il sortit en s’appuyant sur ses mains, la tête levée au ciel. Tout le monde constata qu’il était circoncis et que le cordon ombilical était déjà coupé. L’envoyé de Dieu était orphelin de père.
Ce dernier mourut chez ses oncles à Médine, après une longue maladie, quelques semaines seulement avant la naissance de Mohammed. En Perse, l’actuel Iran, le feu sacré que les rois mages adoraient s’était éteint et des églises s’écroulèrent. Hassan Ibn Thabet, qui sera plus tard le poète du Prophète, rapporta : « Quand j’étais dans la région où se trouvaient les juifs (Médine), j’ai vu un rabbin monté sur un mur et qui s’écriait : « Ô communauté des juifs ! En ce jour est apparue l’étoile de Ahmed ». Les juifs avaient la manie de scruter le ciel presque sans arrêt car ils savaient qu’à la venue du prophète Ahmed, il y aurait une étoile qui n’apparaîtrait qu’à sa naissance. Le jour de sa naissance coïncida avec l’invasion par Abraha Al Ashram du Yémen et ses éléphantiersqui voulaient envahir la Mecque et démolir la Kaaba. Dieu leur envoya les oiseaux de Babel qui les inondèrent de pierres d’argile brûlantes qui les écrasèrent tous.(El Moudhahid) 

**Baroud et madih pour célébrer le Mawlid à Béchar

Les festivités du Mawlid Ennabaoui à Béni Abbès  attirent chaque année un grand nombre de visiteurs nationaux et étrangers à tel point que les habitants de la perle de la Saoura  trouvent beaucoup de difficulté pour l’exécution du programme tracé et demandent à ce qu’un grand théâtre de verdure en forme de cirque soit construit pour pouvoir répondre aux exigences circonstancielles.

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Tout comme ils demandent à ce que cet évènement qui n’est nulle part ailleurs fêté avec autant de  ferveur qu’à Béni Abbès soit classé comme patrimoine culturel immatériel. Force est de constater que le tourisme religieux, la beauté et la richesse historique du site constituent un atout non négligeable pour la promotion du tourisme saharien. Chaque année, la confédération consultative du mouvement associatif  concocte un programme qui s’étale sur 19 jours,  avec 90% de festivités intramuros et 10 % extramuros. A partir du 1er rabiâ el awal, commencent la commémoration des 10 veillées par les chants panégyriques en l’honneur du Prophète (QSSL) notamment « La Mawlidia », « La Borda » et « El Hamzia » de l’Imam El Boussaïri dans toutes les mosquées de la ville. Le 11ème jour de rabiâ el awal, est célébré le « Haybousse ». A 8 heures du matin, le patriarche de la famille Ouled Rahou procède au cérémonial de « Laâbar » qui consiste à peser les quantités de semoule que les femmes doivent rouler pour faire du couscous. Ces femmes, après avoir fait leurs ablutions, s’attellent à rouler le couscous tout en récitant des louanges du Prophète (QSSL). A la 10ème  heure du même jour, Un chameau est égorgé près de la Zaouïa de Sidi Mohammed Ben Abdeslam, sa viande est destinée à préparer le dîner qui sera servi juste après la fin de la lecture de la
« Selka ». Cette lecture du Livre Saint débutera juste après la prière du  Dohr pour se terminer avant celle de l’Asr au niveau de la vieille mosquée. Le couscous garni de viande est servi à tous les présents après la prière du Maghreb. Le 12ème jour de rabiâ el awal, communément appelé « Youm El Fezaâ», les descendants des Awlia  Salihines parent les mausolées de leurs ancêtres pour la visite qu’effectueront les élèves des écoles coraniques en usant de « Nouba » et de « Trada » au cours de leur périple. Ils atteindront « lmasrya » après la prière de l’Asr pour assister à la lecture de la Fatiha par les notables. A la fin de la lecture, les salutations du Prophète (QSSL)  fusent de partout pour annoncer l’ouverture officielle de la parade les différentes formations folkloriques du Baroud et ce jusqu’à l’annonce de la prière du Maghreb. Les nouveaux-nés et les enfants ne dépassant pas un an, dits « Atfal el mezrak » sont richement habillés pour la circonstance et défilent au milieu de la scène dans les bras de leurs pères. Une sorte d’initiation que certains attribuent au fait qu’on veut les protéger par la lecture des prières évoquées ce jour là. Entre les prières du Maghreb et d’El Icha des conférences seront présentées par des professeurs d’université et des chouyoukh à travers toutes les mosquées de la ville. Après la prière d’El Icha, le visiteur aura le choix entre une veillée organisée par la confédération nationale consultative du mouvement associatif, une visite des mosquées où se déroulent les psalmodies du Coran, la circoncision des enfants en compagnie des Hénayates chargées de mettre du henné aux garçonnets à circoncire sous les airs des troupes de Zorna et la cérémonie de distribution des prix aux élèves ayant appris le Livre Saint, ou de prendre part à un dîner traditionnel. Il pourra se rendre au niveau de la salle de cinéma El Amel où des troupes musicales nationales animeront la soirée. Ailleurs, et plus exactement au niveau de la mosquée Ibn Badis, se tient une veillée consacrée aux panégyriques du  Prophète (QSSL) et ce, à partir d’une heure du matin jusqu’à l’annonce de l’aube.
Le moment le plus attendu est celui où commence la marche de « La trada » et le baroud sur le trajet traditionnel de la fête d’entrée au vieux ksar en passant par les jardins pour arriver à « Sarout Souikate ». Cette longue procession voit défiler en file indienne tous les baroudeurs par l’allée surplombant la palmeraie de Béni Abbès  qui, vue du ciel, a la  forme d’un scorpion. Les troupes rivalisent pendant tout ce temps de savoir-faire dans le maniement des fusils à poudre en battant la cadence sur le rythme du « Galal et Tizemmarine ». Le couscous est servi à profusion à tout le monde à partir de la matinée  aux lieux-dits « El haybouss et Men ata ». Les troupes du baroud  et de la Trada seront accueillies par du lait et des dattes à leur arrivée à midi à Hay Chaâba. Là aussi seront honorés les nouveaux-nés de l’année en cours. Ils sont appelés« Atfal el Mezrak ».Après la prière de l’Asr du 19ème jour de Rabiâ El Awel, toute la ville assiste aux prières et aux louanges du Prophète (QSSL) suivies de « Trada » et de baroud qui dureront, au niveau de la place des martyrs, jusqu’au coucher du soleil où le cérémonial sera clôturé par une lecture de la « Fatiha ».*Le Courrier d’Algérie-22.01.2013.

**nos souvenirs…. Un repas très spécial… des bougies partout… bkhour, Encens, djaoui et ambar,  embaument nos maisons, plus tard thé avec des fruits secs et frais, dans une ambiance pleine de douceur. La plupart des familles algériennes procèdent durant la nuit du Mawlid Ennabaoui à la circoncision de leurs enfants qui sont vêtus de costumes traditionnels pour la rituelle cérémonie du henné à la lumière des bougies. Le Mawloud Ennabaoui est pour nous une occasion de célébrer l’envoyé d’Allah .
Bien que nous prions sur le prophète tous les jours, le jour du Mawloud est une occasion spéciale pour nous d’exprimer notre affection et notre amour profond au plus noble des envoyés. C’est aussi une occasion en or d’intéresser les enfants à cet événement et de les convier à cette fête qui fait le bonheur des petits et des grands. Dans certaines régions du pays, la fête est collective avec des processions aux flambeaux comme à Constantine ou comme à Cherchell où défilaient des embarcations ornées de lanternes colorées ou des barouds comme dans la ville de Beni Abbès qui draine des milliers de personnes du Sud et du Nord pour assister à cette fête religieuse. On écoute aussi des hadiths et on se recueille pour la récitation du Coran dans les mosquées ou zaouiattes. Les associations de bienfaisances organisent en ce jour des repas aux pauvres et aux nécessiteux, certains font la zakat pendant ce jour et l’offre aux nécessiteux. « C’est une occasion de replonger dans la vie du Prophète et de ses compagnons ce qui nous permet de mieux vivre nos épreuves au quotidien et d’en tirer les enseignements. L’intérêt ne réside donc pas dans la manière de célébrer cet événement mais dans la concrétisation de la sagesse du prophète par rapport à notre vie » nous dira cette grand-mère qui passe la soirée du Mouloud à raconter les réalisations de Mohamed à ses petits-enfants. « Il est des questions qu’il est bon de se poser a cette occasion, pour faire un point, une introspection sur ce que l’on a pu réaliser, mis en application. Plus qu’un rappel, il nous faut réfléchir sur notre situation en tant que croyante, penser à notre état spirituel : ai-je évolué ? Que dois-je faire pour me rapprocher un peu plus de Dieu ? Quelles sont mes priorités ? Autant d’interrogations qui doivent nous tirer vers le haut et permettre un vrai changement » dira cette autre mère de famille .

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 **Le Mawlid Ennabaoui Echarif (anniversaire de la naissance du Prophète, QSSSL) sera célébré le 12 Rabie Al Awal 1434 correspondant à la journée de jeudi 24 janvier 2013.La journée d’El Mawlid Ennabaoui) est chômée et payée pour l’ensemble des personnels des institutions et administrations publiques, services concédés, collectivités locales, entreprises commerciales, industrielles, artisanales et agricoles, y compris pour le personnel payé à l’heure ou à la journée. Toutefois, en ce qui concerne les travailleurs exerçant sous le régime du travail posté, ces derniers sont tenus d’assurer la continuité du service selon l’organisation du travail mise en place par l’employeur.

*Henné et friandises dans les écoles

L’esprit du prophète Mohamed (QSSSL) plane sur tous les quartiers d’Alger, toutes les villes, les petites bourgades de l’Algérie et jusqu’au fin fond du désert, en ces jours bénis. L’odeur de sainteté de ces jours, dégagée par l’événement est de plus en plus présente et ressentie, au fur et à mesure que le Mawlid Ennabaoui approche. Les senteurs d’ambre et de musc fusent de partout pour donner à la ville l’empreinte festive de cet événement qui représente beaucoup pour les bambins comme pour les adultes. El Mawlid Ennabaoui, l’hôte prestigieux est déjà là, depuis quelque temps. Les rues se sont mises aux couleurs de la fête bien ancrée dans la culture de l’Algérien, quelle que soit sa région géographique. Célébrer El Mawlid est même perçu comme une obligation morale et bien plus et qu’un rituel que l’on doit s’acquitter ou accomplir. A chacun sa méthode. A chacun ses moyens pour honorer cette tradition séculaire, jalousement gardée et transmise de père en fils. A chacun, sa manière de faire la fête. A vrai dire, il n’y a pas que les magasins, les marchés et les foyers qui se mettent dans l’air de cette fête spirituelle, mais aussi les écoles et les crèches qui se mettent de la partie pour faire vivre aux enfants cet événement.

Les établissements scolaires aux couleurs du Mawlid
Les enseignants, en effet, consacrent des séances à l’œuvre du prophète Mohamed ou encore sollicitent les élèves pour faire des exposés sur le prophète et certains établissements vont jusqu’à organiser des manifestations culturelles pour approfondir les connaissances des écoliers. Il faut dire que les élèves du préscolaire et du primaire sont les plus ciblés. Il s’agit, de valoriser l’événement et inculquer à l’enfant l’amour du prophète et les principes de sa religion. Les institutrices à l’école et les éducatrices dans les crèches tracent ainsi un programme à la hauteur de l’événement. Tamina, gâteaux et autres friandises, limonade, henné seront au rendez-vous. En effet, dans certains quartiers, pour donner une touche de fête et de gaieté au Mouloud, les institutrices parent les petites mains des filles et même des garçons de henné qui symbolise la joie. C’est le cas dans certains quartiers populaires qui tiennent à commémorer cette fête à travers la création d’une ambiance conviviale, avant tout dans l’établissement et surtout faire connaitre la vie et l’œuvre du dernier des messagers. Au niveau des quartiers de Bab El Oued et de Baraki, pour ne citer que ceux-là, jeudi dernier, les enfants se sont donnés à cœur joie, à l’accomplissement des rituels de l’événement et des festivités qui marquent le jour de la naissance du prophète (QSSSL). Tamina, bougies multicolores et multiformes allumées, accompagnées de la bonne humeur des institutrices et des instituteurs, donnent à l’événement un cachet bien particulier. En plus de l’aspect festif, les écoliers ont droit ainsi à une leçon sur le sens du Mouloud mais aussi l’objectif recherché à travers cette évocation. Si dans certains établissements, il est de coutume de commémorer l’événement, et est même inscrit parmi leurs activités pédagogiques, ce n’est pas le cas pour d’autres qui préfèrent plutôt se limiter aux programmes scolaires. Une institutrice de l’école primaire de Sebbala, affirmera qu’aucune activité n’est à l’ordre du jour au niveau de l’établissement où elle enseigne avant de poursuivre qu’avant de rejoindre l’établissement en question, il y a quatre ans, elle était dans une école à El Kettani, dans le quartier de Bab El Oued où tout le monde ; directeur, enseignants, élèves et parents d’élèves mettaient la main à la pâte pour réussir l’événement. Au de là de l’ambiance festive que procure le Mouloud pour faire découvrir à l’enfant sa religion, insistera t-elle. Et d’une pierre deux coups, dira t-elle, les enfants s’amusent et s’informent. C’est une manière de joindre l’utile à l’agréable. Aujourd’hui, cette institutrice va jusqu’à imputer la réticence et le refus d’organiser des activités de ce genre dans les établissements scolaires par certaines voix qui s’élèvent contre la commémoration de l’événement considéré comme habitudes et comportement étrangers à la religion.

Les jeunes aveugles de l’école d’El Achour célèbrent cette année le Mouloud chez eux
Contrairement aux années précédentes, cette école n’a rien prévu pour cette année. Pour la simple raison que le Mouloud coïncide, cette année avec le week-end. Le magasinier de l’établissement, M. Mohamed Benaïssa précisera que la commémoration de l’événement fait partie des mœurs de l’école mais cette année c’est une exception en raison du repos hebdomadaire, avant de poursuivre que l’école compte 166 élèves, dont 128 des internes en provenance de Blida, Tizi-Ouzou, Tipasa, Bouira, Médéa et Msila. Il ajoutera que chaque année une cérémonie est organisée au profit des pensionnaires des lieux, en partenariat avec des associations caritatives, à l’image de l’association « Souk ». Rechta, couscous, chakhchoukha garnissent la table de l’école ainsi que les incontournables bougies et tout le décor qui va avec.
El Mawlid Ennabaoui, est une journée spéciale à partager en famille, autour d’une ambiance et d’un décor de quoi ravir les grands et les petits qui n’hésitent pas aujourd’hui, à mettre le paquet pour vivre le jour de la naissance du prophète et en faire un événement tout en couleurs. Bon Mouloud à tous et à toutes !
Samia D.(El Moudjahid)


11 conteneurs de produits pyrotechniques saisis par les douanes

Depuis le début de l’année, plusieurs conteneurs de pétards ont été saisis par les services des douanes et de sécurité qui ne sont pas au bout de leurs surprises. Les quatre premières semaines de l’année courante, la même marchandise prohibée dont la fabrication d’origine chinoise transite par de nombreuses régions du monde pour, enfin, finir sur les tables de fortunes de nos jeunes qui s’adonnent à cœur joie à commercialiser ces produits dangereux pour la santé des citoyens.
Selon la douane algérienne, 9 conteneurs de la marchandise prohibée ont déjà été récupérés et cela grâce aux services techniques des éléments à l’uniforme gris sur la base d’informations précises faisant état de la présence de conteneurs de 40 pieds de pétards et autres types pyrotechniques. La valeur globale des saisies est de l’ordre de 450 millions de dinars (45 milliards de centimes).
Il y a trois jours de cela, les douaniers ont mis la main sur quatre conteneurs en provenance de Chine dont trois au Port d’Alger et un à Annaba et des saisies un peu partout dans les villes algériennes.
Après vérification, les services des Douanes ont découvert cette marchandise dans trois conteneurs déclarés comme transportant des produits divers tels que des vêtements et des parapluies. Le contrôle par scanner a révélé en effet, la présence de produits pyrotechniques.
Les conteneurs saisis dissimulés prés d’un million de paquet pyrotechniques qui allaient être proposés sur le marché informel à des prix exorbitants, parfois 6 fois le prix d’achat en première main. Ainsi, à l’approche de la célébration du Mawlid En Nabawi, dimanche prochain, la commercialisation illicite de ces produits dangereux a atteint de grandes proportions un peu partout, au point ou dans chaque quartier des grandes villes, des tables de fortune sont installés sur lesquelles des pétards sont exposées.
Impliquées dans la contrebande de produits pyrotechniques, 50 personnes ont été interpellées dans plusieurs wilayas du pays par les services de la Gendarmerie nationale. Les villes dans lesquelles les saisies ont été opérées sont El Tarf avec 51.000 paquets de pétards récupérés, Ouargla avec 36.400 paquets, Mila avec 32.000 unités, à Batna avec 22.650 unités, et Sétif avec 11.000 unités qui étaient dissimulés dans de gros sacs par trois personnes qui ont révélé que la marchandise en question allait être écoulée dans la commune d’El Eulma.
Selon la Gendarmerie nationale, une grande partie de la marchandise un peu plus de 500.000 unités ont été récupérées au niveau des frontières Est et Ouest du pays, précisément sur les routes de Tlemcen, Ain-Temouchent, et Tébessa. Pour la gendarmerie, les contrebandiers utilisent les bus, les taxis et les trains pour transporter leur marchandise en provenance de la contrebande et essayer d’échapper au contrôle routier des services de sécurités, très intensif.
Afin de barrer la route aux contrebandiers à la recherche du gain facile, la gendarmerie nationale a mis en place un dispositif spécial à travers l’intensification des points de contrôles routiers qui a donné de bons résultats. A l’instar de la gendarmerie nationale, les services de police ont mis sur pied un dispositif de lutte contre la commercialisation illicite de ces produits et pour éviter la propagation, elle a intensifié des points de contrôle sur les routes, en menant des opérations quotidiennes de saisie, la sécurisation des lieux de regroupement des personnes tels que les mosquées, les lieux de déroulement des festivités et les infrastructures du transport publics ainsi que les marchés populaires, a expliqué le représentant de la direction de la sécurité publique de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Les mêmes services ont mené quelques 170 opérations sur le terrain dans lesquelles plus de 100.000 unités ont fait l’objet de saisie. Pour l’année 2011, les unités de la gendarmerie nationale ont récupéré sur les axes routes et les points de contrôle à bord des véhicules du transport public et véhicules particuliers pas moins de 1.155.043 pétards. D’autres quantités de produits pyrotechniques ont notamment été saisies dans des magasins transformés en lieux de vente de ces produits dangereux. Avec 414.271pétards Sétif est la première ville ou le plus de saisies ont été opérées, suivie de la ville de Sidi-Bel-Abbès avec 298.236 pétards, de Batna avec 84.986 pétards et de Mila avec 64.213 pétards. Selon la cellule de communication du Commandement de la gendarmerie nationale, les sept derniers jours du mois de janvier les représentants e la loi ont mis la main sur 153.620 pétards dans plusieurs wilayas de l’Est du pays.
Mohamed Mendaci


Que sont devenus les chants populaires d’autrefois ?

«Haou dja l’Mouloud enbi yafrah bina …» qui d’entre nous ne se souvient pas de cette chanson et tant d’autres qui ont accompagné notre enfance et qu’on répétait, des jours durant, pour souhaiter la bienvenue au Mouloud qui à l’époque avait une haute signification à nos yeux. Ces chants nous ont tellement bercés que nous les avons appris par cœur et les récitions avec fierté à l’approche du jour de la naissance du prophète. Que reste t-il de ces beaux chants populaires, jetés aux oubliettes ou dans les meilleurs des cas, enfuis dans un petit coin ou un petit espace souvent inutilisable de notre mémoire gagnée par une amnésie en bonne et due forme. Ces derniers, qui font partie de notre riche patrimoine oral sont frappés du sceau de l’oubli. Que connaissent nos enfants de ces belles chansons symboliques qui donnaient jadis au Mouloud un autre goût. La commémoration de l’événement a évolué, aujourd’hui, mais pas toujours dans le bon sens et les enfants célèbrent à leur manière cette fête religieuse. En Effet, les pétards – pardon les bombes – ont remplacé ces chants évocateurs de notre Prophète (QSSSL). Si ce n’est les quelques efforts consentis par les crèches mais aussi les scouts pour donner un nouveau souffle à ce répertoire et le perpétuer, ce patrimoine aurait disparu et serait même de l’époque de la préhistoire. Les bambins mais aussi les adultes se mettent dans l’air du temps et tentent de trouver d’autres procédés pour faire la fête, laquelle il faut dire est restée figée face au vent de la modernité qui a induit de nouveaux réflexes et de nouvelles idées pour donner du charme à leur fête. La spécificité, voire même l’innovation est de mise pour épater les copains. (El Moudjahid)

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Casbah d’Alger : Mawlid ennabaoui dans la liesse du souvenir

L’association des amis de la Rampe Louni Arezki a véritablement renoué avec la pérennisation des traditions multiséculaires du terroir ancestral, lors de la célébration festive et spirituelle du Mawlid ennabaoui au palais El Menzeh, à la porte de la vieille cité.

Une nombreuse assistance, parmi laquelle une participation très remarquable et encourageante de jeunes, était de la fête dans une convivialité évocatrice des journées fastes de la cité antique.Le rite traditionnel a ainsi été accompli au mausolée de Sidi Abderrahmane, le Saint patron d’Alger, par la prestigieuse association andalouse El Inchirah, sous la houlette de son président Hini Smaïn, assisté de Rédha Bestandji, figure très connue du milieu artistique de la musique classique algéroise et de Djamal Soufi, fils du très populaire et respecté imam Mohamed Soufi de La Casbah, des années 1940 à 1964. L’un des monuments de ce patrimoine musical, Mohamed Kheznadji et un de ses compagnons musiciens, Mohamed Benchaouch, de la célèbre El Djezaïria El Mossilia, étaient aussi présents à ce rendez-vous avec la mémoire.

Avec un nombre impressionnant de femmes et d’hommes de tous âges, les lieux se sont avérés exigus. L’enthousiasme et la ferveur ont fait de l’incantation liturgique de l’ancestral m’deh une liesse multicolore et joyeuse dans la béatitude de foi des temps anciens. Dès l’accomplissement de ce rite, cette foule, en procession, s’est rendue au palais El Menzeh où une réception était organisée pour la circonstance par l’association des amis de la Rampe Louni Arezki. Dans un décor d’authenticité citadine algéroise, architecture, couleurs et senteurs de «mesk» et «ambar», le palais a difficilement contenu le nombre important des participants, parmi lesquels des personnalités de référence, à l’image des figures emblématiques du mouvement national de La Casbah, Sid-Ali Abdelhamid, de la guerre de libération, Ali Haroun. 

La communauté universitaire était également présente, en l’occurrence Mme Yermèche. professeur de linguistique à l’Université de Bouzaréah, ainsi que Mme Yacini, sociologue, professeur à l’Université d’Alger. L’historienne de référence d’El Djezaïr, passionnément attachée à la médina et administratrice de ses splendeurs passées, a tenu à faire partie de la fête. L’une des pages d’or du football algérien, la star de l’époque Mustapha Dahleb, était aussi présent, au grand ravissement des jeunes et de ses fans de l’époque. Comme de tradition, cette rencontre conviviale a été entamée par la lecture d’un tadjouid d’un verset du Coran dans l’originalité du mode vocal de la psalmodie spécifiquement algéroise, hélas rarissime de nos jours, magistralement exécuté par Djamal Soufi.

Ce fut au tour du président de l’Association qui, après les souhaits de bienvenue à l’assistance, a saisi l’opportunité de la présence de la jeunesse pour, méthodiquement, faire une rétrospective sur l’immensité touffue des richesses du patrimoine immatériel de la culture algérienne, malheureusement méconnue par cette frange majoritaire de la société. Par un message très fort, orienté à l’adresse de celle-ci, il a exprimé la joie et le bonheur de voir réunie en ce jour, dans l’enceinte du palais, une communion de pensée collective de la jeunesse avec ses aînés, en s’exclamant : «Cette rencontre intergénérationnelle de la jeunesse, garçons et filles, avec les repères mémoriels que sont ses aînés, incarne une symbolique de la transmission légitime des legs hérités de nos aïeux, pour la perpétuation des éléments culturels structurants de la personnalité algérienne.»

Et d’ajouter avec insistance : «Cela est l’objectif fondamental dans la vocation essentielle de l’Association qui œuvre pédagogiquement et tenacement à la réappropriation de la mémoire collective, de ses repères et des valeurs plurimillénaires de la société algérienne dans la tradition de notre culture d’oralité.» A ce propos, M. Aït Aoudia a tenu à rappeler les récentes et nouvelles dispositions prometteuses adoptées par le ministère de la Culture pour la réalisation du plan de sauvegarde de La Casbah, en insistant «pour un renouement réel et un rayonnement de l’action culturelle dans une Casbah enfin renaissante à travers son patrimoine matériel restauré. Mais il est aussi impérativement vital de mettre à exécution un plan similaire pour la sauvegarde et la promotion de son patrimoine immatériel en direction de sa population. La Casbah ne sera pas muséifiée, mais une cité vivante avec ses habitants qui en seront les acteurs et les animateurs».

C’est par cette approche, suivie d’une collation traditionnelle de temina, de dattes et de thé, que cette cérémonie a pris fin dans une ambiance d’allégresse des grands jours. (El Watan-20.02.2011.)

 *La célébration du Mawlid Ennabaoui à Tlemcen  

avec le coup d’envoi national de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» 

 «Les enfants de Sidi Abderrahmane sont venus pour prendre part à la célébration du Mawlid Ennabaoui et rendre hommage à Sidi Boumediene», a affirmé la ministre de la Culture, Khalida Toumi, ajoutant que «ces rituels qui ont été pompeusement célébrés durant toute l’histoire de l’Algérie, quelque peu délaissés ces derniers temps, doivent être ressuscités».
Tout compte fait, la ministre veut faire de cette tradition un principe à la fois social et culturel en célébrant dignement le Mawlid Ennabaoui tout en associant les populations locales à l’action. «Faites-le localement et invitez-nous, nous viendrons de toutes les régions de l’Algérie», a renchéri la ministre qui est, contre toute attente, plus que décidée à pousser de l’avant les actions culturelles.
«Nous représentons le ministère de la Culture et nous aimons la culture», a-t-elle ajouté, avant de retracer une rétrospective chronologique du rituel, à la fois religieux et traditionnel, qui remonte à plusieurs dizaines de siècles dans l’histoire de l’Algérie et les manières avec lesquelles il est célébré.
Selon la ministre, la célébration de la naissance du Prophète (Qsssl) revêt une importance de premier ordre dans les quatre coins du pays. «Chacune des régions a sa manière de fêter l’événement», a-t-elle expliqué avant d’ajouter, que «ces festivités sont une remise en scène du Mawlid Ennabaoui Echarif tout comme le font les chrétiens à l’occasion de chaque Nouvel An».
En attendant le coup d’envoi international, prévu pour le 16 avril, la ministre de la Culture, en compagnie des artistes a donné, hier, le coup de starter national aux festivités de «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011», en présence du wali de Tlemcen.
La matinée a été marquée par la visite de Khalida Toumi au mausolée du saint patron de Tlemcen, Sidi Boumediene. La «Kouba» de Sidi Boumediene, qui a été détruite en 1995, restaurée, dans le cadre de la remise en l’état des sites abandonnés, a été construite par les Almohades alors que sa mosquée a été bâtie par les Mérinides en 1339. Collée au mausolée, l’école khaldounienne a été réalisée en 1346 tandis que l’ancien hammam a vu le jour 46 ans auparavant, c’est-à-dire en 1300.
La deuxième partie a été consacrée à la présentation de toutes les composantes culturelles algériennes à laquelle ont pris part quelque 400 jeunes Algériens venus de tout le pays. «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» n’est, selon ses promoteurs, pas un simple point de vue. Il porte dans ses dimensions des projets d’envergure dans la restauration des sites historiques. Selon Serraï Abdelhamid, directeur de la planification auprès du ministère, chargé des grands projets inclus dans les festivités de la capitale des Zianides, 10 grands chantiers ont été retenus.
Il s’agit de la restauration du Musée national à laquelle quelque 280 millions de dinars ont été alloués, la réalisation du Palais royal pour un coût de 220 millions de dinars et la mise en place d’une école des études andalouses pour un montant de 700 millions de dinars.
Au plan artistique, 157 tournées sont prévues par le département des animations culturelles et ce, dans neuf wilayas de l’ouest et du sud-ouest du pays.
Par ailleurs, près de 700 spectacles sont prévus le long des 52 semaines de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Le coup d’envoi aura lieu le 22 février. Toujours dans le même cadre, la wilaya de Tlemcen aura à abriter huit activités d’envergure. (L’Expression-16.02.2011.)

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À quelques jours de la célébration du Mawlid Ennabaoui, les préparatifs commencent déjà. En effet c’est les vendeurs informels de pétards et les enfants qui profitent chaque année de cette occasion purement religieuse pour faire de bonnes affaires et passer d’agréables soirées. Cette fête est devenue avec le temps une tradition sacrée pour la plupart des familles algériennes. En effet, la façon dont elle est célébrée se ressemble dans toutes les régions avec des petites différences dans les détails. Ce qui est vraiment attirant dans cette occasion c’est les quantités des jeux explosifs présentés par des vendeurs de différents ages aux bords des rues et dans plusieurs marchés. D’ailleurs, ce commerce est devenu avec le temps une habitude dans tous les quartiers populaire où les produits pyrotechniques se vendent très bien. C’est dans ces quartiers que les gens peuvent se servir en ces produits sans contrôle ni poursuite de policiers. Par ailleurs, L’usage des pétards fait ces jours-ci partie du quotidien des Algériens. On entend le bruit des explosifs et de grenades un peu partout dans les quartiers d’Alger et d’ailleurs.  Au marché de Bab Eloued, beaucoup de tables garnies de produits pyrotechniques de toutsgenres sont installées. Il s’agit de plusieurs genres de fusées éclairantes, des doubles bombes, différentes qualités et genres d’explosifs ainsi que de très jolies bougies. Le plus attirant chez ces vendeurs informels ce sont les couleurs et les formes des pétards qui ressemblent à des vraies armes telles que le TNT et les grenades. Les prix de ces produits sont à la portée de tout le monde. Même les petites bourses peuvent en bénéficier. Les tarifs des explosifs commencent à partir de 5 dinars jusqu’à 1500dinars. Il y a aussi des fumigènes à 750 dinars et des fusées éclairantes présentées entre 350 et 700 DA. « Les gens achètent ces produits avec des sommes incroyables, mon capital a été doublé en deux jours. Je gagne dans cette période ce que gagne un commerçant dans le mois de ramadhan » nous a déclaré un vendeur. Sur la qualité de ces produits, ce vendeur nous a affirmé qu’il ne peut rien dire sur leurs qualités qui sont tous «made in China », « elle peut être bonne comme elle peut être mauvaise», explique-t-il. La vente des produits pyrotechniques est maintenant tolérée malgré les dangers qu’ils présentent pour les utilisateurs surtout que les enfants et les jeunes fêtards préfèrent s’attaquer aux gens, quel que soit leur sexe ou leur âge. La célébration de ce rite risque de faire des victimes. A ce propos, un père de famille nous a apprit qu’il se trouve obligé d’acheter ces produits parce que ses enfants ont trouvé des outils plus dangereux pour jouer. « Mon petit fils a faillit nous faire un drame avec les allumettes, alors je suis obligé de lui acheter ces explosifs et jouer avec lui », ajoute-t-il. (Le Courrier d’Algérie)  

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* les dérives qui n’ont rien à avoir avec le Mawlid …

Des bâtons fumigènes, divers modèles de fusées, des pétards de différents calibres, des sortes de «dynamite» qualifiées de puissantes…mais aussi des bougies, des cierges qui rivalisent de beauté, des bâtonnets d’encens indispensables pour nous enivrer lors des gentilles soirées familiales de la veillée du Mawlid Ennabaoui…
Tout ça est vraiment joli à voir…mais désagréable à entendre! Entendre le bruit de la déflagration c’est aussi s’interroger sur le comment de leur entrée en Algérie? Chaque année, à la veille de cet anniversaire religieux, qui marque la naissance du Prophète Mohammed (Qsssl), les citoyens délient leurs bourses sans parcimonie aucune, pour faire plaisir à leurs chérubins qui veulent à tout prix «s’éclater» dans le sens propre du terme.
Ces bourses, modestes pour la plupart, emplissent à tour de bras celles des importateurs et des vendeurs occasionnels. Ceux-ci ont élu, depuis un mois déjà, les artères principales des quartiers populeux de la Casbah, Belouizdad, Bab El Oued, Clos Salah Bey (ex-Salembier) du centre-ville. Même topo dans les quartiers périphériques d’El Harrach, les Annassers, El Biar…et autres encore. Arpenter la rue Ali-Ammar et la rue Arbadji, qui «coupent» la citadelle algéroise en «haute et basse» Casbah, est une vraie «prouesse». Ces artères sont devenues, pour ainsi dire, piétonnières par la force des choses et de par le flot incommensurable des badauds qui l’empruntent en cette période. Les quelques gouttes de pluie qui les ont arrosées, les ont rendues pleines de gadoue. Mais qu’importe pour le chaland ou les vendeurs. Ceux-ci se sont «appropriés» des espaces transformés en véritables stands à l’allure «foraine» pour installer leurs étals tout le long de ces rues. Des vendeurs de cigarettes étrangères, venues on ne sait d’où, ont pu quand même se frayer de petits espaces pour écouler leur marchandise entrée au pays illicitement. Ce sont, d’ailleurs, les mêmes «importateurs» qui les approvisionnent.
Quelques mètres seulement ont été épargnés pour le passage de voitures ou de camionnettes censées approvisionner le marché de fruits et légumes situé en amont de l’artère. C’est, bien sûr, avec l’approbation «évidente» des autorités locales qui ferment les yeux et font de leur mieux pour contenir toute éventuelle protestation ou tumulte qui pourraient venir de cette horde de chômeurs, petites gens issues de la Casbah, en quête de subsistance qu’ils qualifient d’«honnête». Il faut admettre que c’est là une activité plutôt lucrative si l’on sait, selon un vendeur interrogé par nos soins, qu’un bénéfice de pas moins de 20 millions de centimes est engrangé par chaque stand en cette période, soit plus de 10 fois le salaire minimum garanti (Snmg) de toute une année!
Hélas, ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg. Ce sont des millions de dinars, voire des milliards de dinars, (entendre par-là convertis en euros ou en dollars), qui sont brassés par les pourfendeurs qui, eux, restent dans l’ombre.
Un vendeur, (plutôt tous les vendeurs), nous a expliqué que toute la marchandise étalée dans ces stands, «n’atterrit chez nous (petits vendeurs, comme ils se plaîsent à se qualifier) qu’en troisième main au maximum». Les «barons» ne se montrent jamais, on ne les connaît pas. Il arrive parfois, renchérit l’un d’eux, que la marchandise, nous soit «livrée en pleine autoroute et souvent pendant la nuit».
Comme ce fourgon, frappé du sigle d’une entreprise nationale publique, qui a été débusqué par la police en fin de semaine dernière, vers 23 heures, alors qu’il remontait en sens interdit la rue Ali-Bouzrina (ex-rue de La Lyre). Le véhicule était bourré de produits pyrotechniques d’une valeur avoisinant «deux milliards de centimes», selon des témoignages de vendeurs concordants, recueillis sur place par L’Expression. Il s’agit, toujours selon eux, d’une opération policière menée sur «renseignements».
La presse a fait état de la saisie au port d’Alger, au mois de février, de «plus de 40 tonnes de produits pyrotechniques, d’une valeur de près de 20 millions de DA». Interceptés, ces produits ont été dissimulés dans deux grands conteneurs de marchandise constituée par des produits de quincaillerie en provenance de Chine «via Dubaï», a indiqué sur place, à la presse, le chef du service régional de la lutte contre la fraude au port d’Alger, Aïssa Bouderguia.
Les recherches des brigades de ce service se poursuivent toujours au niveau des autres conteneurs entreposés au port d’Alger. La réussite de cette opération découle d’un dispositif de contrôle rigoureux déployé par les services des Douanes, à l’approche de la fête du Mawlid Ennabaoui, période propice pour l’importation frauduleuse de ces produits pourtant interdits d’importation. Une semaine auparavant, le service de la brigade ambulante des Douanes d’Alger-port avait déjà opéré une saisie de deux autres conteneurs de ces produits d’une valeur globale de 20 millions de DA également. Plus de 400.000 boîtes de produits pyrotechniques ont été saisies à cette occasion.
La direction générale des Douanes a indiqué, dans un bilan national des saisies, que ses services ont confisqué en 2008 un peu plus de 3,5 millions d’unités de produits pyrotechniques d’une valeur de près de 170 millions de DA. En 2007, ces saisies s’étaient élevées à 11,12 millions d’unités dont la valeur atteignait 556,23 millions de DA. Les saisies les plus spectaculaires ont eu lieu en 2006 par rapport aux dernières années, avec l’interception de 46,27 millions d’unités pyrotechniques pour un montant de 2,31 milliards de DA note le bilan. Les produits pyrotechniques importés sont généralement dissimulés dans des conteneurs de marchandises diverses, objet de fausses déclarations, a précisé la direction générale des Douanes.
Des sources fiables estiment que les contrebandiers, plus aguerris qu’auparavant, usent de nouvelles stratégies et empruntent de nouvelles voies. Ils utilisent les mêmes circuits que ceux empruntés par les filières du trafic de cigarettes et de drogue. Le trafic terrestre s’opère à partir des frontières sud-est, avec la Libye, de l’ouest avec le Maroc et du sud à travers les immenses frontières avec les pays du Sahel qui sont difficilement contrôlables par la police des frontières. Les contrebandiers ont recours aux mêmes réseaux spécialisés dans le trafic de cigarettes pour l’acheminement de cette marchandise.
L’astuce réside dans le fait de faire passer, tout au long de l’année, de petites quantités de produits, et de les stocker.
Ces produits sont parfois acheminés «le plus normalement du monde» par bus de transport des voyageurs, qui échappent très souvent au contrôle des services de sécurité ou par l’intermédiaire de routiers. L’autre moyen utilisé est celui du transport maritime. Importés dans leur totalité de Chine, selon les vendeurs questionnés, les produits pyrotechniques sont introduits également à travers les frontières maritimes. Les ports d’Alger, de Béjaïa ou de Skikda sont, selon des responsables du secteur, les voies les plus empruntées pour leur introduction. Malgré le renforcement des dispositifs de contrôle au niveau des frontières et des ports, ces produits arrivent toujours à se frayer un chemin à l’intérieur du pays.
Le volet sécurité du citoyen n’échappe pas aux services de la Protection civile qui se trouvent chaque année sur les dents durant la période de fête pour le moins «explosive». Ce sont, en effet, des centaines d’interventions qui sont opérées par les éléments de la Protection civile. Les hôpitaux sont submergés cette nuit-là. Des brûlés, des incendies, des explosions, des blessés…parfois même des décès.
Mais, de grâce, cessons de «cacher le soleil avec un tamis» comme le souligne si bien un adage de chez nous et admettons clairement que la corruption continue de sévir au sein de nombreuses institutions responsables. Ainsi, un vendeur (ou revendeur?) de la rue Ali-Ammar, soutenait mordicus à notre journaliste, que «la «tchipa» exigée pour laisser passer un conteneur de produits pyrotechniques, varie de 350 à 600 millions de centimes alors que, ajoute-t-il, «la marchandise transportée ne s’élève qu’à 100 millions de centimes environ, y compris les frais de transport et de séjour en…Chine!!!», ajoutant avec une ironie agressive, quelque part: «Nous, on s’en fout. Nous gagnons notre galette selon le prix d’achat, mais c’est la petite bourse qui en pâtit» et le manque à gagner du fisc qui doit normalement prélever une imposition sur toute transaction commerciale.
Un grand coup de pied dans la fourmilière est nécessaire pour contrecarrer, un tant soit peu, ce trafic et celui de bien d’autres qui minent la sécurité, la santé et l’économie du pays. (L’Expression…05.03.09.)

  

 

 







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