la Saint-Valentin

**Point de vue

«Toutes les fêtes sacralisant l’amour, le partage, la joie et tout autre signe de fraternisation, sont à partager sans référence.»

la Saint-Valentin

Samedi 14 février 2015.Voilà une date qui fera jaser. Qui ? Certains de nôtres et plus particulièrement les salafistes qui auront sans doute du grain à moudre à l’occasion de cette journée dédiée à l’amour, communément appelée Saint-Valentin. Les fetwas vont fleurir.
Les chasseurs de bonheur découvriront que cette fête s’impose de plus en plus en Algérie. Ils n’ont qu’à faire un petit tour chez les fleuristes pour s’en convaincre. Symboles de cette journée avec les chocolats et les parfums, les roses seront à n’en pas douter, les «stars» de ce 14 février. Ne cherchons pas loin le motif de cette fête et disons que tout ce qui rend la vie douce et belle, tout ce qui déstresse et rend les gens heureux et les appelle à la joie et à l’amour de l’Autre, est pris» en charge» par la Saint-Valentin. C’est grosso modo la signification que donnent les Algériens à cette fête. Mais il arrive tout de même que parmi nos concitoyens, il y ait ceux qui ne comprennent pas vraiment la signification moderne de la Saint-Valentin.
En effet, selon des témoignages recueillis au centre-ville d’Alger, les Algérois sont divisés sur la question, il y a ceux qui sont pour et ceux sont contre. Et pourtant, «cette journée, n’est que le symbole de l’amour et de la vie» s’indigne une jeune fille croisée à la rue Didouche-Mourad.
Cela étant, ceux qui tournent le dos à cette journée argumentent leurs propos par des considérations religieuses. «C’est haram» disent-ils. Mais cette vision des choses n’est pas unique. Et pour cause, sur les réseaux sociaux la guerre fait rage entre les «pour» et les «contre».
«Une forme d’extrémisme, un dévoiement de l’islam! S’il est vrai que nous ne fêtons pas les symboles chrétiens, notamment ceux glorifiant la trinité et tout autre signe sacerdotal ou oecuménique, toutes les fêtes sacralisant l’amour, le partage, la joie et tout autre signe de fraternisation sont à partager sans référence aucune aux dogmes religieux qui les sous-tendent», a souligné Amar A., internaute actif sur le Web. Amar «désacralise» cette fête en mettant en avant son caractère universel. «Le réveillon de fin d’année n’est même pas chrétien. Toutes les fois qu’il est fêté en Algérie, il y a un tollé alors qu’il est une occasion en plus pour célébrer l’amour des siens, de ses enfants, à travers les petits cadeaux qui s’échangent».
Djamila, une dame d’un certain âge, invite les Algériens, grands et petits, à faire la fête pour casser la routine du quotidien. «Faisons de ces fêtes des moments de détente et de symbiose fraternelle, de joie et d’éclatement pour oublier les peines et les difficultés du quotidien dans l’espoir d’un avenir meilleur». Elle témoigne que les Algériens étaient des gens gais de nature, très tendres, affectifs et sincères. «Nous avons peur d’être heureux. Nous avons cessé de nous faire plaisir à nous-mêmes», regrette-t-elle.
En revanche, les casseurs d’ambiance, qui ne sont pas nombreux, mais font plus de bruit, parce que la majorité est silencieuse. Malgré le fait que la Saint-Valentin sera célébrée aux quatre coins du monde, certains la boycottent, non pas par souci financier mais par pures convictions personnelles et religieuses. «La Saint-Valentin est haram, puisque sa célébration n’est en rien un événement religieux. C’est scandaleux. Il s’agit seulement d’une tradition universelle adoptée par plusieurs civilisations occidentales», indique Mohamed.B étudiant en droit, rencontré dans la rue. Selon lui, les Algériens n’ont pas ce droit. «Nous sommes des musulmans dans un pays musulman, nous n’avons pas à fêter des occasions qui ne sont pas en rapport avec notre religion». Beaucoup sont ceux qui adoptent ce genre d’idées et refusent carrément que la Saint-Valentin soit célébrée. Nadia, une autre intellectuelle, partage l’avis de Mohamed. «Pourquoi être aveugle et suivre les Occidentaux? Pourquoi, ils ne célèbrent pas nos fêtes? Nous sommes musulmans et nous avons deux fêtes religieuses pas plus». Un autre jeune révèle que «celui, qui veut célébrer cette fête il n’a qu’à aller vivre dans un pays qui n’est pas musulman».

Alors fête des amoureux ou fête des commerçants?
Mais ces reproches demeurent minoritaires, puisque la fête des amoureux semble prendre de l’ampleur en Algérie.
Et pour prouver leurs sentiments, hommes et femmes s’apprêtent à dépenser de l’argent, ce qui n’est pas pour déplaire aux fleuristes, aux commerçants en lingeries, parfumeries et autres, qui prennent très au sérieux la symbolique de cette fête et comptent bien profiter du phénomène, qui rapporterait dit-on 50% de ventes en plus.
La Saint-Valentin prend de plus en plus l’allure d’une fête qui fait plutôt le bonheur de commerçants qui dopent leurs ventes, en doublant ou en augmentant de façon inconsidérée les prix de leurs marchandises..
Fête des amoureux par excellence, la Saint -Valentin voit sa cote de popularité augmenter en Algérie, notamment auprès des jeunes…auxquels elle donne chaque année l’occasion de témoigner leur amour, par le biais d’un petit présent, parfois même d’un cadeau coûteux. Cela dit, cette célébration frôle parfois l’indécence car il y a un abus généralisé pour se faire du fric…Alors fête des amoureux ou fête des commerçants? Cette journée qui est sacrée chez nos voisins de l’Est (Tunisie) et de l’Ouest (Maroc), est également glorifiée en Egypte et au Liban où la Saint-Valentin est plus qu’une simple journée. La question qui s’impose est la suivante: l’Algérien a-t-il peur d’être heureux?*Par Ilhem TERKI - Samedi 14 Fevrier 2015- L’Expression

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* la Saint-Valentin, origine et conseils aux musulmans

*La plupart des historiens pensent que l’Histoire de la Saint-Valentin remonte à la période des romains. En l’hommage du dieu Lupercus (le dieu des troupeaux et des bergers), les gens procédaient, par tirage au sort, une sorte de loterie de l’amour. On mettait le nom des filles et le nom des garçons de façon à former des couples. Ces couples devaient sortir ensemble pour tout le reste de l’année. Ce rituel se nomme les Lupercales romaines ou la fête de la fertilité et soulignait le passage vers l’âge adulte. Les couples passaient ainsi un an ensemble jusqu’au prochain tirage l’année suivante !

Les prêtres de l’époque trouvaient ce rituel peu acceptable et décidèrent de remplacer ce dieu par un Saint qui devint martyr 200 ans plus tôt, soit Saint-Valentin. À l’époque, celui-ci avait décidé de défendre l’amour en mariant les couples malgré l’interdiction de l’Empereur Claude II. L’Empereur avait interdit le mariage puisque cela empêchait les hommes de s’enrôler dans l’armée. Lorsque l’Empereur découvrit les comportements de Valentin, il l’emprisonna le jour du 14 février 268. La légende raconte qu’avant d’être torturé et décapité un 14 février, il aurait offert à la fille de son gardien des feuilles rappelant la forme d’un coeur et signées « De ton Valentin ». Plus tard, afin d’honorer son sacrifice pour l’amour Valentin a été canonisé.

Durant le mois de février, les romains s’échangèrent des mots doux que l’on nomma plus tard des valentins. Et c’est pourquoi le 14 février, en sa mémoire, les amoureux s’échangent romance et Valentins. Aujourd’hui cette coutume est restée dans les mœurs.

* Pour les Musulmans …

L’islam valorise l’amour, l’affection, la bonne entente, le bon comportement et cela entre parents et enfants, entre frères et sœurs, entre maris et femmes …  En ce jour de 14 février, soi-disant « fête des amoureux », il nous semble important d’inviter le musulman à ne pas fêter, ou participer à des fêtes d’origine païenne et de nous intéresser à la relation qui lie époux et épouse. Allah dit : « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent » (Sourate 30 – verset 21).

L’amour, le bonheur, l’affection, la tranquillité et la bonté constituent la base sur laquelle est fondée la vie commune, plus ces sentiments sont forts, plus la vie commune est heureuse.

Lors du pèlerinage d’Adieu, le Messager d’Allah (sur la paix et la bénédiction d’Allah) a dit :

« Ô hommes ! Vous avez des droits sur vos femmes et vos femmes ont des droits sur vous. Craignez Dieu dans votre comportement envers les femmes. » Il ajouta : « Je vous recommande d’être bons envers les femmes, le meilleur parmi vous est celui qui se conduit le mieux envers sa femme » (Rapporté par les Imams Al-Bukhari et Muslim)

Les musulmans et les musulmanes, tout au long de leur vie, doivent veiller à témoigner de l’affection envers son épouse, ou son époux. L’Islam nous demande de bien nous comporter envers cet être cher, de lui adresser la parole avec amour et bienveillance, et de prendre soin de lui chaque jour que Dieu fait.

Il est très regrettable que la communauté musulmane suive certaines fêtes ou coutumes, sans même en connaître l’origine. L’Islam est basé sur l’adoration pure, pure de toutes associations et de toute adoration qui n’est pas légiféré et agréée par Allah  et son Messager. A cet effet, nous vous invitons chères soeurs, chers frères de ne pas vous laisser tenter par la « Saint Valentin ».

Nous invitons également nos jeunes frères et soeurs, qui malheureusement entretiendraient une relation amoureuse hors mariage, de demander l’aide d’Allah pour les unir dans le licite, et s’éloigner de toutes choses interdites par Dieu et son Messager, et se repentir sincèrement de cet acte. L’Islam vise à purifier nos coeurs, nous éloigner de toutes sources de mal, et nous accorder le bonheur ici-bas et dans l’au-delà. Nous nous en remettons à Allah et nous l’invoquons de guider chacun d’entre nous vers le bien et de nous éloigner de tous les maux.. (source…IslamHouse )

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«C'est une occasion de déclarer son amour ou encore d'offrir un beau cadeau...»

Les boutiques de cadeaux et de chocolat ont été prises d’assaut durant le week-end par nos compatriotes qui cherchaient le cadeau parfait pour la Fête des amoureux.

Les Algériens fêtent-ils la Saint-Valentin? Il suffit de faire un petit tour dans la capitale ou sur les réseaux sociaux pour répondre par l’affirmative. Ces dernières années, avec les mutations sociales qu’a connues la société algérienne, le 14 février est devenu une date incontournable dans les calendriers des événements fêtés par les couples algériens. «C’est une occasion de déclarer son amour ou encore d’offrir un beau cadeau…», avoue sans gêne aucune Samy H. qui cherchait le cadeau idéal à offrir à sa chérie. Sofiane, romantique dans l’âme, va, lui, encore plus loin. «C’est même devenu un moment qu’on attend avec impatience pour se réitérer nos voeux d’amour». Sofiane, rencontré dans une parfumerie où il était venu acheter un bon parfum à sa dulcinée, n’est pas un cas unique.
Beaucoup de nos compatriotes affichent sans «ambages» leur «amour» pour cette fête. Pour preuve, dans les boutiques qui se sont mises à la mode Saint-Valentin, les vitrines se sont transformées ces derniers jours en un véritable royaume des amoureux. Même les kiosques multiservices n’échappent pas à la règle. Objets en forme de coeur, ours en peluche, chocolats de toutes sortes et formes inondent les commerces.
Il y en a pour tous les goûts, tous les âges, mais surtout toutes les bourses. De quoi satisfaire une clientèle avide de trouver le cadeau parfait pour fêter un amour presque parfait. De quoi satisfaire une clientèle avide de trouver le cadeau parfait pour fêter un amour presque parfait.
D’ailleurs, ces boutiques ont été prises d’assaut durant tout le week-end. Au centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar, ça grouille de partout. Magasins de vêtements, parfumeries, maroquineries, chocolateries, bijouterie…, on fait du lèche-vitrine avant de choisir le cadeau idéal. «Je tourne, je tourne mais je ne sais vraiment pas quoi acheter pour mon fiancé pour la Saint-Valentin», nous confie Widad qui était accompagnée de sa bande de copines. «Il y a tellement de choses que je ne sais pas quoi choisir», avoue-t-elle. «Avant on se plaignait de ne pas trouver de cadeau pour la Saint-Valentin, maintenaient on a l’embarras du choix», ajoute-t-elle avec une pointe d’humour. «Ce qui prouve que la Saint-Valentin est une fête qui a gagné sa place dans le pays», rétorque-t-elle.
Chose que confirme à son tour Kaouthar, gérante d’une parfumerie. «Au vu du nombre de clients que j’ai eus. Je peux vous dire que la Saint-Valentin se fête bel et bien en Algérie. Qu’ils soient adolescents, jeunes ou âgés, les Algériens n’hésitent plus à s’offrir des cadeaux», assure-t-elle avec un large sourire.
Notre interlocutrice atteste que le genre de clients qu’elle a, sont plus ou moins aisés. Néanmoins, elle certifie sans détour que même les moins nantis n’hésitent pas à débourser quelques dinars pour faire plaisir à leur bien-aimé(e). Khaled, jeune étudiant aux moyens limités, est le parfait exemple. Lui qui vient d’acheter un ours en peluche portant un coeur où il est mentionné «I love you». «Je lui ajouterai un peu de chocolat et le tour est joué», dit-il avec un petit clin d’oeil. Mais qu’est-ce qui pousse Fayçal à fêter la Saint-Valentin malgré ses moyens limités? «En hypocrite je vous dirais l’amour.
Mais en réalité c’est pour faire comme tout le monde. Sinon «tazaâfe» (elle va se fâcher) en référence à sa petite amie», avoue-t-il. Comme Khaled, Hakim n’est pas très Saint-Valentin… Toutefois, il est venu acheter un cadeau pour l’élue de son coeur. «Ouf!!!! Pour moi, c’est une corvée. Je déteste cette fête, mais pour éviter des conflits avec ma fiancée, je dois lui acheter un cadeau», explique-t-il.
«Heureusement que je ne vais pas me coltiner à la recherche du cadeau. Je vais acheter une montre, j’ai entendu une pub à la radio faite par une grande marque qui fait le pack spécial Saint-Valentin. Ça tombe bien, je n’ai plus besoin de me casser la tête», lance-t-il avec soulagement. Comme la marque de montres qui a fait le pack spécial Saint-Valentin, d’autres entreprises ont flairé la bonne affaire. On parle notamment des grands hôtels, des restaurants et des boîtes événementielles qui ont organisé des soirées spéciales Saint-Valentin. Les boîtes de nuit de la capitale se sont également mises à la couleur de la Saint-Valentin.
Des soirées de folie, tout en musique, y seront organisées. Cependant, la star incontestée des cadeaux qui vont être offerts aujourd’hui, reste bel est bien le bon vieux chocolat. Que le cadeau ait une valeur ou non, le chocolat est toujours là pour accompagner l’offrande de cette journée des amoureux. Voilà donc que les Algériens n’hésitent plus à fêter la Saint-Valentin. Une belle avancée pour un pays où il n’y a pas si longtemps le mot «aimer» était tabou…! Qui a dit que les Algériens n’étaient pas romantiques…? **Par Walid AÏT SAÏD - Dimanche 14 Fevrier 2016 / L’Expression

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*de la folie !  Une saint-valentin à 600 000 da

Fêtée le 14 février, la Saint-Valentin s’est installée en Algérie depuis déjà quelques années. Elle ne fait pas l’unanimité, mais ses adeptes sont nombreux.

La preuve en est les offres commerciales développées par les structures hôtelières et les restaurants. Extraordinaire est, par contre, le produit exceptionnel proposé cette année par l’hôtel Royal à Oran et son package du même «rang». L’exception concerne d’abord le prix : 600 000 DA ! Non, ce n’est pas une blague, les gestionnaires de l’hôtel proposent bien un tête-à-tête «valentinien» à ce prix-là. Un tapis rouge sera déroulé à l’arrivée du  couple potentiellement acheteur (normal à ce prix-là) qui aura la possibilité de bénéficier d’une suite tout aussi «royale» avec majordome à la clef ainsi que tous les soins dont il peut rêver. Boissons au choix, mais aussi musiciens et maîtres d’hôtel à sa disposition pendant le dîner. «Ce produit est unique, c’est-à-dire qu’il n’est vendu qu’une seule fois», prévient Fella Sersab, commerciale de l’hôtel qui propose également des déjeuners ou des dîners habituels, mais frappés du sceau de la Saint-Valentin avec des intitulés gastronomiques comme «prélude amoureux», «les yeux doux» ou «la douceur d’un soir» ou alors cette «passion sauvage»  pour la partie du menu proposant un «dos de dorade de ligne rôti et une montagne de légumes de cœur».

Mais il y a un prix à payer  : 3500 DA par personne le jour, et 5500 DA par personne le soir. Il y a des modèles où même l’amour a un prix. «Il faut bien faire vivre le personnel de l’hôtel», estime le nouveau directeur de l’établissement, initiateur de l’idée.
S’il y a preneur, pourquoi pas ? Après tout, pour beaucoup moins que cela, des sommes faramineuses sont claquées dans les cabarets de la corniche.  (El Watan-08.02.2011.)  

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*Faut-il  fêter la Saint-Valentin ? Que doit-on offrir ? Où diable emmener son ou sa chéri(e) ? … La clé pour réussir ce Cupidon’s day ? La simplicité. En effet, 34 % des personnes interrogées estiment que des fleurs ou du parfum représentent une attention particulièrement touchante. Mais comme nous sommes aussi pleins de contradictions, nous refusons rarement une escapade surprise ou une croisière en voilier. Tiens donc… Mais chassez le romantisme, il revient au galop : pour 24 % des personnes interrogées, le plus beau cadeau serait un moment de complicité et d’intimité avec sa moitié….

*En ce jour de Saint-Valentin, l’amour est passé au peigne fin. Qu’est-ce qu’un coup de foudre? Comment tombe-t-on amoureux? Et si tout était biologique? Pour les scientifiques en effet, tout ne serait qu’une histoire de signaux visuels, acoustiques, olfactifs et hormonaux. Selon eux, en cas de coup de foudre, les flèches de Cupidon atteignent non pas notre coeur mais bien notre cerveau.

*vidéo: la biologie du coup de foudre

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*Il y a de l’amour dans l’air.

*La vie à deux–de A à Z

La Saint-Valentin  fêtée ce 14 février. On a le coeur plein de tendresse et de jolis sentiments. On a envie de parler de passion, de désir, de complicité. Et quel meilleur interlocuteur pour cela que Paul Dewandre?

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media_xll_7469343Après de longues années à tourner avec le spectacle « Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus », on l’applaudit dans le deuxième volet  Du couple, il connaît ses travers, ses misères et ses joies. Voici, à l’occasion de la fête des amoureux, son Abécédaire de la vie à deux.A comme Ado: Comment gérer au mieux les chagrins d’amour des adolescents?
« En les écoutant. Je parle des relations parents-enfants dans mon nouveau spectacle. Quand on voit nos ados tristes, on veut souvent vite apporter une solution pour les rassurer. C’est ce que les hommes font généralement avec leur femme: ils coupent la vague des inquiétudes et des questions pour rassurer. Les ados, il faut les écouter mais ils doivent trouver leur solution eux-mêmes. »

B comme Bébé: L’arrivée de bébé est un bouleversement pour le couple. Comment faire pour que ça se passe au mieux?
« Je pense que c’est important de bien se répartir les tâches: la mère a tendance à s’oublier. Si le prince charmant peut se souvenir qu’il doit parfois s’occuper de sa princesse. En fait, elle voudrait s’occuper du bébé et que lui s’occupe d’elle. »

C comme Caverne: Les hommes ont-ils tous vraiment besoin de s’y enfermer de temps à autre?
« J’imagine qu’il y a bien des hommes qui n’en ont a besoin mais globalement oui. Un homme a besoin de s’isoler, de faire le point, de ne plus penser à rien. Parce que oui, un homme peut vraiment ne penser à rien. Une femme ne sait pas. Quand elle lui demande à quoi il pense et qu’il répond « rien »,  elle se dit qu’il lui ment. Les hommes ont besoin de ce temps de décompression. Certaines aiment, par exemple, faire 30 minutes de voiture pour faire le vide. »

D comme Débordé: Quels sont vos conseils pour ne pas se faire manger par le quotidien?    
« Les femmes et les hommes vivent les choses différemment. La femme fait souvent attention aux besoins des autres, elle les fait passer avant les siens, l’homme pas. Si une femme aime le blanc de poulet mais que ses enfants l’aiment également, elle préfèrera leur donner du blanc et prendre une cuisse. Une femme pense plus aux autres, elle se sent du coup débordée, elle fait tout et a l’impression que lui ne fait rien. Une femme doit apprendre à demander, c’est une bonne solution pour les tracas du quotidien. Un homme ne l’aidera pas naturellement. »

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E comme Emménagement: Vivre ensemble, c’est aussi un cap. Comment faire pour que ça se passe bien?
« C’est important de parler, de ce qui pourrait déranger l’un ou l’autre et essayer d’aller au-delà. Il faut s’interroger: quelles sont les peurs sous-jacentes aux demandes. Il faut comprendre ce qui est important: le cadre qui est un peu trop à gauche ou un peu trop à droite ou le plaisir d’être ensemble? Il faut lâcher du lest en revoyant ses priorités. »
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F comme belle-Famille: Comment faire quand on ne s’entend pas avec la famille de l’autre?
« Il faut que la relation de couple soit plus importante que la relation avec la famille. Si une femme se plaint de sa belle-mère, son homme risque de trouver des excuses à sa mère: « oui mais elle est âgée », etc. Mais c’est contre productif: elle va penser qu’il est du côté de sa mère. Alors que si elle se sent comprise, qu’il abonde dans son sens, c’est elle qui trouvera des excuses à sa belle-mère. On est plus indulgent si on sent que l’autre tient plus à notre relation qu’à sa famille. »

G comme Gestes tendres: C’est par là que commence l’intimité?
« Toutes les attentions quotidiennes sont importantes: se prendre dans les bras, respecter les besoins de l’autre, aller vers elle d’abord plutôt que d’aller vers le chien quand on rentre. Dans l’autre sens, la femme doit dire à son homme qu’il est fort, qu’il la rend heureuse. Et je rappelle aux hommes que se serrer dans les bras, c’est important, et pas que pour faire l’amour. »

H comme Homo///

I comme Infidélité: On surmonte ça comment?
« C’est plus le mensonge qui est un problème que l’acte en soi. Ca peut se reconstruire mais ça peut prendre du temps. Ca reste une blessure. On peut s’en sortir mais ce n’est pas anodin. A nouveau, il faut de l’écoute et une vraie volonté d’en sortir. Un homme se sent aimé quand il ressent de la confiance de sa partenaire. S’il la trompe, cette confiance est brisée. Un homme trompé va être blessé dans sa virilité. C’est compliqué… » 

J comme Jardin Secret: c’est obligatoire pour un couple épanoui?
« Il y a jardin secret et jardin secret. Si c’est pour tromper l’autre non. Mais c’est bien de ne pas avoir envie de tout partager, c’est légitime. »

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K comme Kamasutra: Quelle est, selon vous, la place du sexe dans une relation épanouie?
« La relation sexuelle, c’est la colonne vertébrale du couple, c’est ça qui fait la différence entre une relation amicale et amoureuse. Quand le couple va bien, le sexe va bien. On ne peut pas dissocier les deux. Si le kamasutra c’est chouette, on passe quand même beaucoup de temps sur les manières, les positions, on en perd parfois l’essence même de la relation sexuelle. Le sexe, quand c’est construit sur le quotidien, quand on dépasse l’acte physique, c’est vraiment bien. »L comme Lunatique: Qui l’est plus, l’homme ou la femme?
« Ce n’est ni masculin ni féminin. »M comme Mars: Quelles sont les caractéristiques les plus marquantes de la planète mars?
« Le côté séquentiel: l’homme ne fait qu’une chose à la fois. Il reste debout devant l’eau des pâtes en attendant qu’elle se mette à bouillir. Il n’aime pas parler des problèmes, il est égoïste, très attaché à sa compétence. »

N comme Naissance: Comment s’y prendre au début d’une relation?
« Aaah, l’entretien d’embauche… On est bien au début, on donne le meilleur de soi-même. Il faut essayer de rester dans ce cercle vertueux où on donne à l’autre ce dont il a besoin. Au début d’une relation, Vénus va adorer aller au resto avec son mec, peu importe ce qu’elle mange et peu importe l’endroit. Au bout de deux ans, si le cadre est pourri, elle le lui dira. Pareil dans l’autre sens: un homme va ouvrir la porte à sa compagne pendant six mois et à un moment, il arrête. C’est important d’entretenir tout ça. Le reste de la vie à deux devrait être à l’image des six premiers mois. »

O comme Obligation: Que dire à ceux qui refusent les compromis?
« Je n’aime pas le terme ‘obligation’, je lui préfère ‘concession volontaire’. On ne perd pas sa liberté quand on est couple. S’engager, c’est la liberté d’aller quelque part avec quelqu’un. »

P comme Passion: Vos secrets pour la conserver?
« Le début, ça permet de construire, d’accumuler du capital, ça permet de serrer le lien, c’est la qu’on voit qu’il est solide quand ça commence à tirer un peu. Mais c’est bien que l’amour passion se transforme, la passion peut être destructrice. »

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Q comme Qualité: La qualité qui vous touche?
« Beaucoup de gens viennent me voir après le spectacle et je remarque une envie de vivre ensemble. On pourrait se dire qu’avec Internet quand ça ne va plus, on s’en va mais je sens une envie profonde de vivre une relation épanouissante. La qualité de la relation est essentielle, les gens sont prêts à investir du temps et de l’énergie. »R comme Rupture: Comment faire pour que ça se passe bien?
« Dans la majorité des cas, ce sont les femmes qui partent. Les hommes se contentent plus vite des choses. Ils peuvent continuer une relation qui ne leur convient pas en ayant une double vie. Si ça ne va plus, une femme va préférer partir, même si elle n’a personne d’autre. L’homme, lui, part souvent pour quelqu’un d’autre. Il y a sans doute un peu de lâcheté là-dedans, un côté confortable aussi. Il se dit que si c’est elle qui part, au moins, c’est elle qui a pris la décision, elle sera moins triste. »S comme Saint-Valentin: Faut-il la fêter?
« Oui, il faudrait la fêter tous les jours. Les petites attentions sont importantes. Au début les hommes sont attentionnés mais au bout de quelques années, ils le sont moins. Si un couple fête la Saint-Valentin, la femme se dit: bon, une fois par an, on peut quand même faire quelque chose. Mais les hommes n’aiment pas le côté forcé, commercial. Ceux qui pensent ça ne font généralement rien le reste de l’année non plus. »

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T comme Tendresse: Quand la passion se transforme en tendresse, faut-il s’inquiéter?
« Moi, je m’inquiéterais un peu. La tendresse ne doit pas remplacer l’amour. »

U comme Union: Le mariage est-il un passage obligé?
« Ca dépend de chacun, il n’y a pas de règle. Certains n’osent pas se marier mais souvent, la femme aime cet engagement, c’est la base du foyer à ses yeux. Il faut entendre l’envie de l’autre de se marier. Se déclarer un jour, dans un lieu choisi, entouré d’amis, ça témoigne d’un passage. »

V comme Vénus: Quelles sont les caractéristiques de la planète Vénus, celle des femmes?
« Elle adore les relations, elle aime papoter, le ressenti, les émotions, faire plein de choses en même temps, elle adore parler de ses problèmes, ça l’aide à avancer dans sa propre réfléxion. Elle porte de l’attention aux autres, à leur bien-être. Mars, il se demande: où est ce qu’on va, Vénus, c’est plutôt: comment on fait pour y aller? »

W comme Waouh: Quelle est la bonne surprise de ce deuxième spectacle pour vous?
« Une Palestienne a vu le spectacle il y a un mois, elle m’a dit: ‘J’ai grandi en Palestine, maintenant j’élève mes enfants à Paris. Je crie sur eux souvent et j’ai compris pourquoi avec ce spectacle.’ Elle m a dit que ça allait changer. Ca m’a fait plaisir. Ce n’est pas qu’un spectacle d’humour. »

X comme Xanax: Quand un conjoint va mal, comment faire pour ne pas sombrer avec lui?
« Il y a plein de crises dans la vie, on a beaucoup de pressions aujourd’hui: le boulot, la famille recomposée, les pensions alimentaires qu’on doit payer, ce sont des sources de soucis. Il faut être zen le plus possible et le Xanax c’est parfois une bonne solution. » (Il sourit.)

Y comme Ying et Yang: On a tous un côté masculin et un côté féminin…
« On a une dualité en chacun de nous. Dans Mars et Vénus, on rattache tout ça au quotidien, les implications de nos différences dans la vie de tous les jours, on répond à comment vivre ensemble et avec soi. »

Zzzz comme Sommeil: On dit que notre manière de dormir à deux est représentative de l’amour qu’on se porte. Vous croyez à cette théorie?
« Je ne connais pas ces théories. Peut-être que je dors mal et que c’est pour ça que je n’ai pas osé regarder. »  **7sur7–12/02/2015 - 

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*La petite cuisine des amoureux
Des aliments aphrodisiaques pour un menu sexy le soir… avec des vertus
euphorisantes dans les nombreux ingrédients. Gingembre, épices et même légumes, chaque époque a eu ses modes du moment…  

Saint-Valentin

**Vous êtes blasée du resto-bécots, rassasiée de la glace à partager et même revenue des cœurs en chocolat ? Pour vous sauver des clichés du 14 février, on a imaginé le programme des couples célèbres le jour de la fête des amoureux. 

Comme Brangelina

(Brad Pitt et Angelina Jolie)
Où ? Dans un camp de réfugiés ouzbeks au Kazakhstan.
Comment ? En mode boycott d’une fête commerciale qui ne soutient en aucun cas la progression de l’humanité ! Pas de petits cœurs en guimauve sous l’oreiller ni de dessous affriolants, mais une bonne ration de ravioles à la pomme de terre, plein d’enfants autour de la table de camping et un bisou sur le front avant d’aller au duvet.
Ce qu’il faut prévoir : une burqa, du gel antiseptique et une paire de rangers.

 Very importante Saint-Val’

Comme Robsten

(Robert Pattinson et Kristen Stewart)
Où ? Dans un pub miteux sur l’île de Wight.
Comment ? En mode low-cost, avec bière pression, quelques potes et fans si vous avez. Pas de main dans la main sous les chandelles ni de regards fiévreux droit dans les yeux, mais un concours de shots à la fraise Tagada et des bonnes blagues du style : « T’as trop le sang chaud, Robby ! »
Ce qu’il faut prévoir : un T-shirt des Ramones, du paracétamol et un bon coupe-vent. 

*Comme Guillarion (Guillaume Canet et Marion Cotillard) 
Où ? Dans une VDA (Villa D’Amis) au Cap-Ferret.
Comment ? En mode retour aux sources avec grands crus pauillacais et bœuf au coin du feu. Pas de dîner mondain ni de tenue de lumière, mais un concert privé du groupe Hangar.
Ce qu’il faut prévoir : une vareuse, des (petits) mouchoirs et une guitare sèche.

Comme Tomatie (Tom Cruise et Katie Holmes) 

à Manhattan.
Comment ? En mode salut spirituel avec les Smith et les Travolta. Pas de petits-fours ni de bisous dans le cou, mais des débats sur la fraternité avec l’univers.
Ce qu’il faut prévoir : un maillot pour le sauna, un cocktail de plantes bizarres et l’œuvre complète de L. Ron Hubbard.
*Comme Davtoria 
(David et Victoria Beckham) 
Où ? Dans la suite royale du Claridges, à Londres. 
Comment ? En mode very bling avec chambre à 10 000 £ et dîner en tête à claques. Pas d’invités dans la suite, mais une fontaine de chocolat géante et du Dom Pé en room service. Ah, enfin la Saint-Val’ de nos rêves !
Ce qu’il faut prévoir : des dessous Agent Provocateur, des huiles essentielles et du liquide pour les pourboires.

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**On joue les effeuilleuses de charme
Avec la très maligne lingerie fine Dément, qui se ferme et se détache sans effort, grâce à des mini-aimants cachés dans un volant ou un nœud. Un petit clic qui évite bien des contorsions disgracieuses. Et des modèles très classe qui n’ont rien de hard (la créatrice était auparavant spécialisée dans les robes de mariée et adore la dentelle de Calais) vendus dans de superbes écrins plats…

**On vole au secours de son amoureux
Qui bien sûr n’aura pas l’ombre d’une idée…
C’est là qu’il trouvera une idée cadeau qui change de l’abonnement-fleurs ….**On s’offre un petit frisson clandestin…**On assouvit enfin un vieux fantasme…**tester les cours de séduction de la Love Academy  (source: Madame figaro avec…)

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** la quête du prince charmant écolo

Aux Etats-Unis, sites web et livres se multiplient pour aider les défenseurs de l’environnement à trouver leur moitié d’orange.

Deux coccinelles folâtrent sur une feuille (Cygnus921/Flickr)

« Cherche garçon ou fille pas mal, sympa, drôle, écolo très concerné, qui ne devienne pas hystérique si je mange du steak trois fois par an, ou si je prends parfois ma voiture. » Bienvenue dans le monde rigoureux du « green dating » américain.

Pour commencer, la « date » américaine est différente de la simple invitation à dîner, boire un verre, voir un film, qui caractérise le rendez-vous vaguement galant de chez nous. La « date » regorge de règles qu’un étranger à la culture ne maîtrisera jamais. (Décryptage élémentaire ici, par une Française qui s’y connaît.)

La « date » peut être le rendez-vous ou la personne. Ou la situation, si elle se répète sur quelques semaines : « I’m dating him » (« on sort ensemble en ce moment »). On couche ou pas, ça dépend, mais au final, c’est bien l’objectif du dating : trouver un(e) « date » qui devienne un partenaire sérieux.

Il semblerait que les écologistes attachent une attention extrême à la recherche de leur moitié d’orange. Ils sont concernés par le devenir de la planète, attentifs à ce que leur manière de vivre n’aggrave pas les problèmes de celle-ci. En sus des affinités classiques entre deux individus, ils veulent des garanties de compatibilité carbone.

Un partenaire qui ne soit pas un rabat-joie
C’est ce qui ressort d’un certain nombre de sites web dédiés au vert dans la vie de tous les jours. Ici par exemple, sur Grist (site que je n’hésite pas à qualifier de « New York Times de l’environnement »), ce constat dépité d’une internaute :

« Je suis une fille célibataire de Seattle, où l’on pourrait croire qu’il serait facile de trouver un partenaire concerné par l’écologie, qui ne serait pas un rabat-joie permanent. Je cherche juste un chouette type impliqué !

Ben non, je ne trouve pas. A chaque fois que je tombe sur un mec conscient de l’importance de diminuer son empreinte carbone, il s’avère que ce type est un donneur de leçon insupportable. »

A part la cuisine et les régimes, aucun thème aux Etats-Unis ne fait davantage tourner l’édition papier, télé et web que celui du dating. Les sites de « green dating » y sont légion : Earth Wise Singles, Green Passions, Green Singles, et encore Planet Earth Singles, parmi tant d’autres.

Des rencards neutres sur le plan carbone
Comme le souligne TreeHugger, autre site d’informations écolos très fréquenté, les cœurs profondément verts sont sophistiqués, ils veulent bien plus qu’une bonne vieille « date » :

« Vous cherchez quelqu’un qui partage votre passion pour l’environnement. Une fois que vous l’avez rencontré, vous entendez conserver votre relation aussi verte que le reste de votre vie.

Vos “dates” (ici, au sens de rencontre) doivent être neutres sur le plan carbone, vos dîners toujours bios, vos loisirs en commun forcément utiles. Vous voudrez par exemple faire ensemble du bénévolat vert, comme ramasser des ordures dans la campagne. »

Pour ces gens-là , il existe un guide très complet : « How to go green : dating ». Bourré de trucs et de conseils à même de leur permettre les gestes sentimentaux les plus beaux et les plus écolos, qui ne jureront ni avec leur tas de compost, ni avec leur vélo.

« Dater » online : no transport, no bébé
La Ménie Grégoire (en fait, elle s’appelle Umbra) qui répond aux appels au secours sur Grist a plusieurs bonnes idées :

« Si vous désirez vraiment diminuer avec vos émissions de carbone, vous devez “dater” exclusivement en ligne, et ne jamais rencontrer la personne pour de bon. Vous serez sûre, ainsi, de ne pas dépenser d’énergie en transport, et de ne jamais procréer. »

Un peu plus laxiste ? « Go green, date your neighbor » (sortez avec votre voisin). Essence réduite au minimum. Umbra suggère aussi :

« Retournez à l’université, inscrivez-vous pour un MBA. en développement durable, vous rencontrerez des gens dans votre genre. Ou prenez l’habitude de fréquenter les Greendrinks (des pots écolos organisés pour que les citoyens concernés se rencontrent) de votre ville. »

En France, les sites de rencontre écolos commencent aussi à voir le jour. (Rue89-05.04.2010.) 

Photo : deux coccinelles folâtrent sur une feuille

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**La solitude à 20 ans 

Un petit vieux seul dans son appartement : c’est l’image qui vient le plus souvent en tête quand on évoque la solitude. A tort. Trois jeunes racontent ce mal qui les tient à l’écart de la société.« C’est très concret la solitude. Il y a des gens qui disent n’avoir que deux conversations sur leur vie personnelle par an », rappelle Dominique Lemaistre directrice du mécénat à la Fondation de France.

Selon une étude de la TNS Sofres, 33% des Français de moins de 25 ans disent souffrir de solitude. Le mécanisme qui y conduit est connu, explique Bruno Dardelet, président de la société Saint Vincent-de-Paul :

« Il y a une rupture, un accident qui survient. De là, d’autres ruptures s’enchaînent immédiatement suivies de ruptures familiales, financières, amicales… »

Dominique Lemaistre évoque les cinq réseaux sociaux qui structurent la vie en

France :

  • la famille,
  • le travail,
  • les amis,
  • les associations,
  • le voisinage.

« Ce qui est très inquiétant c’est qu’un Français sur quatre est susceptible un jour de devenir seul parce qu’il ne fréquente qu’un seul de ces réseaux sociaux. Il suffit que celui-ci s’écroule, pour tomber dans la solitude. »

Trois jeunes âgés entre 22 et 27 ans ont accepté de nous raconter leur histoires. Leurs prénoms ont été changés.

Jean-François, 27 ans : « Des amis, on en a quand on a de l’argent »

Il est un peu sur ses gardes.

« Je ne parle de ma vie privée à presque personne, alors à vous j’ai encore moins envie de la raconter. Je n’ai confiance en personne. »

L’histoire est finalement lâchée.

« J’ai été licencié abusivement. Je suis en procédure aux prud’hommes, mais ça prend du temps. J’ai perdu mon appart, je ne pouvais plus payer mon loyer. Ensuite, la rue. Des amis on en a quand on a de l’argent. Moi, on m’a zappé. »

Impossible de ne pas le sentir : Jean-François est en colère. Il répète plusieurs fois : « Moi je n’ai personne. »

« Je ne suis pas non plus du genre à me faire prier. J’ai une grande fierté. Aujourd’hui je choisis un peu aussi ma solitude. Mieux vaut être seul que mal accompagné. »

Sur son compte Facebook, il a 160 amis. Je lui demande comment c’est possible de souffrir de solitude avec un tel réseau.

« Parce que vous trouvez que c’est marrant d’être derrière un PC ? Raconter sa vie sur le Net, ça ne m’intéresse pas. »

Sophie, 24 ans : « Personne ne vient me voir »

Sa plus jeune fille est une petite tornade. Elle gambade tétine en bouche dans l’appartement, touche le chat du bout du doigt, attend sa réaction, s’en éloigne effrayée. Son autre fille, l’aînée est à l’école. Sophie est mère célibataire.

« Je suis seule tous les jours, tous les soirs. Je dépose mes filles à l’école puis chez la nourrice et de 8h30 à 18h30, je suis seule. Quand elles ne sont pas là, j’ai envie qu’elles reviennent pour qu’elles fassent du bruit dans la maison. A 20 heures, quand je les couche, je me dis : “T’as l’air bien conne”. »

Sophie, 24 ans (Renée Greusard).

Contrairement à d’autres personnes souffrant de solitude, Sophie explique « être bien entourée ».« Ici, je connais tout le monde, je suis la maquerelle du quartier », dit-elle en riant.

« J’ai 24 ans, je sors, j’ai des amis, j’ai ma mère, j’ai mes enfants. Mais ça ne fait deux ans que je ne partage ma vie qu’avec moi. Finalement, une personne âgée a plus de chance de recevoir du monde que moi. Personne ne vient me voir. »

La plupart de ses amis ne sont pas au courant de ce que ressent Sophie.

« La solitude on a l’impression que c’est une forme de faiblesse. On se dit : “Si je suis seule, c’est que je ne dois pas être très intéressante.” Alors bien sûr, je sors, je vais en boîte, on me drague, on rigole, mais je trouve ça hypocrite un peu. Parce qu’une fois rentrée à la maison je serai seule. »

Sophie sort un album. Elle veut me prouver qu’elle est une fille comme les autres. Sur les photos, on la voit posant, maquillée, avec ses copines. Elle est jolie, a de beaux yeux en amande, sourit, parle de ses problèmes sans tristesse. Ne pas s’y fier pourtant.

« Pour moi, la solitude c’est une vraie maladie. Je pense que j’ai perdu 10 kilos à cause de ça. »

Au moment de prendre une photo, Sophie insiste pour que je prenne son tatouage.

« S’il y a une image que je veux qu’on voit de moi c’est celle là, une fille recroquevillée dans une flaque d’eau, avec des ailes. »

Le tatouage de Sophie (Renée Greusard).

Depuis deux mois Sophie va mieux. Elle a repris un peu de poids. Une amélioration qu’elle doit, pense-t-elle, à la présence d’une copine qu’elle héberge.

« Ça fait plaisir le matin de se réveiller et d’entendre qu’il y a quelqu’un sous la douche. »

Kévin 22 ans : « Tu ne te sens pas aimé »

Au téléphone, Kevin parle par petits bouts de phrases. Il est réservé, porte un bagage douloureux. Un père alcoolique mort pendant l’adolescence du jeune homme.

« Ça va mieux grâce aux associations. Je n’ai pas beaucoup d’amis, mais j’en ai au moins dix. »

« Chez ma mère, on vivait avec mes deux frères. J’avais l’impression d’être mis à l’écart, personne ne communiquait. L’ambiance à la maison, c’était vite fait. Il n’y avait personne à qui parler. Je sortais beaucoup. A 17 ans, ça s’est empiré : je suis entré dans la drogue. »

Kevin a l’impression d’avoir été abandonné.

« A 13 ans, je sortais le soir, et personne ne me disait de rester à la maison. Tu ne te sens pas aimé. »

Il dit souvent : « Je ne sais pas comment l’expliquer », et donne l’impression de n’avoir toujours par pas compris ce qui lui était arrivé.

« Mon meilleur ami passait de temps en temps, mais il a dû quitter la ville. Je n’ai plus voulu voir mes amis, je ne sais pas pourquoi. Ça me dégoûte ce qui s’est passé. » (Rue89-13.02.2011.)

Photos : Sophie, 24 ans, et son tatouage

*Ailleurs sur le Web

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 « Une femme seule dans les vignes, c’est courageux »

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Dernière gorgée pour ce blog. Pour trinquer à cette nouvelle ère, on vous offre les bonnes feuilles de mon livre « Dans les vignes, chroniques d’une reconversion ».

Normalement, ça ne se fait pas. Mais après tout, ce n’est pas la première fois que je ferai quelque chose qui ne se fait pas, et si l’on s’en tenait toujours à ne pas faire ce qui ne se fait pas, on ne bougerait pas même le petit doigt. Ce serait fort dommage.

Par exemple, abandonner une situation confortable et partir à 40 ans cultiver des vignes quand on n’a ni terre, ni famille dans la viticulture, ni capital financier ne se fait pas vraiment. C’est néanmoins ce que j’ai fait. Je le raconte dans un livre, « Dans les vignes, chroniques d’une reconversion », édité au Rouergue, une maison dont le nom est ancré.

Ceci explique le congé de mon blog Rue89 Mise en Bouteille, la dernière chronique remontant au 26 juillet 2009, autant dire un temps reculé dans celui d’Internet, et ce come-back pour parler, moi-même, ce qui ne se fait pas non plus, de ce que j’ai fait pendant ce temps.

Le labeur, une jouissance pour l’esprit
Après les vendanges de cet été 2009, chaud et sec en Languedoc, je ne suis pas parvenue à renouer avec le fil de l’actualité qui, dans Mise en bouteille, me tenait, sans doute comme sur un rasoir, entre mon ancien métier, le journalisme, et le nouveau, la viticulture.

L’actualité, principe qui dicte le journalisme et fait qu’on parle de quelque chose, m’est alors apparue tyrannique et réductrice.

Comment raconter le travail de la terre, la fabrication et le commerce du vin au quotidien ? Comment inscrire et situer ce travail dans toutes ses dimensions, au fur et à mesure que je les appréhendais : corporelle, sociale, symbolique, culturelle, régionale, historique, économique, intime ?

Comment dire que dans notre monde virtualisé où l’on danse avec la Wii, le labeur n’est pas seulement une activité du corps et des mains mais aussi une jouissance pour l’esprit ? Comment parler de la relation au temps et à l’espace à laquelle, la viticulture, comme toute activité agricole et artisanale, ramène, aussi implacablement que la gravité fait tomber la pomme du pommier au sol ?

Autant peut-être pour penser ce que je vis que pour témoigner de ce que j’avais vu comme journaliste et continue à voir, en Languedoc et dans le grand petit monde du vin en voie d’universalisation, ce récit s’est imposé.

Il a pris racine dans ce blog, puisqu’il est aussi question du réchauffement climatique, des femmes dans le vin, des néos dans les champs, des pesticides dans la terre, du bio dans les rayons, du goût du vin, de l’Europe, et autres phénomènes dont j’ai ici même parlé.

Agriculture et information, deux destins parallèles
Il m’est enfin apparu que l’agriculture et l’information vivent des destins parallèles, une sorte de séisme balayant l’établi en même temps qu’autorisant l’exploration de modèles économiques et formels nouveaux, lesquels n’ont pas grand-chose à voir avec ce que clament justement les magazines accrochés à la surface lisse mais glissante du papier glacé, genre :

« Ils ont tout quitté pour vivre leur passion. »

Une reconversion professionnelle s’avère rarement strictement professionnelle, et la réalité se révèle nettement plus intéressante que le rêve bien qu’assez lointain. Ces tours et détours, réjouissants, ont fini par conduire à ce livre, et m’amènent, ce faisant, à prendre proprement et définitivement congé de Mise en bouteille. Ce fut un plaisir.

Extraits, choisis par Sophie Verney-Caillat.

En formation, on apprend que la vigne est la proie de nombreux champignons et insectes, ravageurs plus épouvantables les uns que les autres, capables d’anéantir une récolte. Il n’y a aucune chance d’y couper. Il y a toujours un facteur climatique favorable à l’un ou à l’autre.

Par temps de pluie, le mildiou attaque. Par temps chaud, gris et humide, c’est l’oïdium. Il arrive que de début mai à fin juillet, l’un succède à l’autre, pour ne parler que des deux maladies les plus répandues, quasi incontournables, les plus populaires aussi puisqu’on les rencontre au jardin. L’oïdium affectionne les roses et le mildiou les tomates.

Certaines de ces maladies, bien nommées, comme la pourriture grise ou la tordeuse de la grappe, sont de surcroît difficilement prévisibles. La seule chose que l’on puisse espérer est qu’il y ait des années plus clémentes que d’autres. J’étais à la fois incrédule et tétanisée. Il y avait alors des vérités que je n’étais pas prête à entendre.

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« Le Coût des fournitures en viticulture et oenologie » est un petit livre réalisé par l’Institut technique de la vigne et du vin et édité par la chambre d’agriculture du Roussillon. Il change chaque année de couleur. En 2004, année de ma formation, il était turquoise. C’est le premier investissement que j’ai réalisé, le plus petit, quinze euros, mais pas le moins utile.

Y sont classés, par maladie, puis par famille, tous les produits phytosanitaires. Ils sont identifiés par matière active, nom commercial, concentration en matière active, prix au kilo, dose à l’hectare, prix à l’hectare, et toxicité. C’est avec ce cahier des fournitures que l’on apprend à choisir un produit plutôt qu’un autre, en calculant les doses, le prix au kilo, le prix à l’hectare, et dernier critère figurant au tableau, la toxicité, celle-ci allant de Xi, irritant, à T+, très toxique. La majorité des produits sont classés Xn, nocifs.

En général, les moins bien classés pour la toxicité sont les plus efficaces. Souvent, les plus nocifs et les plus efficaces sont les plus coûteux, mais réclament un moins grand nombre de passages. L’été avant de commencer ma formation, j’avais croisé un matin dans la rue d’un village des Corbières un viticulteur qui rentrait de la vigne, bleu des pieds à la tête. Pendant ma formation, j’ai rêvé que j’étais bleue, bleue des pieds à la tête.

A la fin du mois de mars, alors que j’achevais laborieusement de tailler la dernière rangée de mourvèdre, j’ai vu les feuilles du marselan poindre leur bout du nez vert tendre. Je me suis résolue à m’équiper pour protéger la vigne, ni l’incrédulité ni la peur ne pouvant constituer un recours.

J’ai hésité entre un atomiseur et une brouette. Comparés au pulvérisateur tiré par un tracteur, ce sont deux dinosaures de l’agriculture, héritage des petites parcelles pentues, plantées serrées et en gobelet, mais avec l’un ou l’autre, je pouvais traiter seule, croyais-je. Le premier se porte sur le dos comme un sac à dos, en plus bruyant. La seconde se pousse comme une tondeuse à gazon, en plus lourd et plus encombrant.

J’ai atterri à Béziers chez Pappalardo Motoculture. Monsieur Pappalardo m’a laissé essayer l’atomiseur, puis la brouette, puis l’atomiseur, et de nouveau la brouette. J’ai alors réalisé que je n’avais pas de lieu tout proche de mes vignes où stocker la brouette, ni de remorque pour la transporter. J’ai donc opté pour un atomiseur d’une contenance de douze litres. Rempli, cela fait un peu plus de vingt-trois kilos sur le dos.

Pour me faire une idée, je me suis raccrochée à quelque chose de connu. Pendant longtemps j’ai randonné avec mes fils logés dans un sac sur le dos. Vingt-trois kilos, cela devait faire un peu plus lourd que leur poids, mais pas trop non plus.

« Vous êtes courageuse. Une femme seule dans les vignes, c’est courageux. »

Monsieur Pappalardo était plus sceptique qu’admiratif. Il a perçu que la pratique de ce genre de machine m’était totalement étrangère, ce en quoi il avait plus que raison. J’ai grandi dans une famille où la boîte à outils se résume à un marteau, quelques tournevis et une pince, ce qui constitue en soi un bagage assez mince quand on se lance dans un dans métier manuel, et moi-même jusqu’alors je ne savais rien faire de mes dix doigts. Il m’a expliqué dans les plus petits détails le fonctionnement de l’atomiseur.

« Surtout, n’oubliez pas le mélange huile et essence, précisément 4% d’huile bleue pour un litre d’essence. Je vous l’inscris au feutre indélébile sur le réservoir, comme ça vous n’oublierez pas. »

Enclencher le starter, démarrer, éteindre le starter. Ne pas oublier de vider le réservoir à la fin de chaque usage, sinon le carburateur s’encrasse et la machine ne démarre plus. Régler le débit de la buse. Ensuite, c’est tout simple, je n’ai qu’à m’en tenir à un pas régulier, comme si je marchais dans la rue, avec un balancement du bras pour mouiller les feuilles. Monsieur Pappalardo m’a fait la démonstration, machine sur le dos, comme ça.

« L’atomiseur, il n’y a pas mieux. Les années à mildiou, ils y reviennent les gars. »

Avec l’atomiseur vous pouvez entrer n’importe quand dans les parcelles, avec le tracteur, tintin. Je ne savais pas de quoi il parlait concrètement. Je l’apprendrai plus tard, en 2008, à mes dépens.

J’ai scrupuleusement noté la marche à suivre, puis je me suis exercée à faire démarrer l’atomiseur, à tirer sur la poignée sans me démettre l’épaule. Il n’y aurait personne dans les vignes pour me tirer d’affaire.

« Si vous avez besoin de quoi que ce soit, la moindre question, appelez-moi. Je serai là. Je suis pied-noir, je sais ce que c’est de partir de zéro. »

Les pieds-noirs sont nombreux en Languedoc. On ne sait pas qui, du Languedoc viticole ou des pieds-noirs doit le plus à qui. A leur arrivée en France, en 1962, beaucoup ont acheté des terres pour cultiver des vignes, du melon aussi et des fruits. L’espace n’était pas compté, les viticulteurs héraultais ne s’étaient pas remis du gel de l’hiver de 1956, et Alger restait, malgré tout, juste en face, de l’autre côté de la Méditerranée.

Vite, très vite, ils ont créé de grandes exploitations viticoles, presque à l’identique de celles qu’ils avaient en Algérie, au Maroc aussi. Ils se sont acharnés au travail et ont été à la pointe de ce qu’on appelait le progrès : ils ont réuni des parcelles pour n’en faire qu’une grande, planté en ligne du cinsault et de l’alicante bouschet plutôt que du carignan et de l’aramon, les deux cépages locaux, et mécanisé.

La première machine à vendanger, inventée et manufacturée à Ancenis, pays du muscadet et des vins d’Anjou, a été acquise par un vigneron pied-noir. Les autres pieds-noirs ont suivi, et derrière eux, tous les autres, les Languedociens, puis les Bordelais, puis les Ligériens, les Bourguignons. On leur doit aussi le développement du riz en Camargue et l’avènement de la pomme golden.

Bien qu’aucune statistique agricole ou nationale ne permette d’en cerner l’importance – les concernant, l’Histoire s’est arrêtée au rapatriement –, les pieds-noirs se sont tenus à l’écart du mouvement coopératif. Ils ont vinifié et vinifient toujours dans leur cave, et les premiers encore dans la région, ont vendu le vin en bouteilles, au nez et à la barbe d’Héraultais méfiants. « Chez le rapatrié, cette hostilité est en même temps de la fierté, de la confiance en soi, elles sont chez lui à la base de l’isolement, de la méfiance, de la mentalité de lutte », ai-je lu sous la plume de Joseph Schultz dans les actes d’un colloque organisé par l’université de Montpellier sur les rapatriés d’Algérie en Languedoc-Roussillon.

Terre d’immigration et mentalité d’assiégés
Je vis dans une résidence de petites maisons construites par des pieds-noirs, pour des pieds-noirs. Un demi-siècle plus tard, l’Histoire se répète avec l’arrivée dans les vignes de néo-vignerons de mon espèce car je ne suis pas la seule étrangère à y avoir posé mes valises et à, d’une certaine manière, m’emparer de ce territoire.

Dans les statistiques agricoles, je figure à la colonne « HCF (hors cadre familial), catégorie migrants ». Moi et les autres de mon espèce représentons 10% des installations agricoles, presque un quart dans le Midi de la France.

Toujours selon les statistiques agricoles, « le migrant » est apparu au détour des années 90. Il n’a pas de parents agriculteurs. Il est « étranger », au moins à la région, si ce n’est au pays, souvent citadin. La plupart du temps, il n’est pas éligible aux aides à l’installation soit parce qu’il est trop vieux (il a plus de 40 ans), soit parce qu’il s’installe sur de trop petites surfaces, soit parce qu’il n’a pas de diplôme, tels les people et les ex-capitaines d’industrie que l’acquisition de vignes anoblit.

Le migrant est souvent pluriactif, s’engage, plus que les « fils de », dans des productions marginales (poissons tropicaux, ruches, escargots) et/ou qualitatives, « notamment par la pratique d’une agriculture biologique ». Il exploite de plus petites surfaces foncières.

Il est champion de la vente directe, de la diversification (gîtes, fermes-auberges, accueil pédagogique), de la valeur ajoutée. Exactement comme dans Jean de Florette, « les agriculteurs déjà en place ne voient pas toujours avec plaisir l’installation d’un migrant, eux qui avaient prévu le démantèlement à leur profit de la ferme voisine », souligne une étude du Cnasea (Centre national pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles), autre structure de la galaxie.

En Languedoc, bien avant les pieds-noirs et les néos, c’étaient les Cathares, les Espagnols, les Italiens, les Marocains. Cette région reste, malgré elle, une terre d’immigration, une terre du possible et des possibles, dont les natifs gardent une mentalité d’assiégé. C’est un paradoxe que je ne m’explique pas.

Porsche Cayenne et robinets en or, par le travail
Monsieur Pappalardo n’a rien dit à ce sujet, mais les pieds-noirs sont aussi à l’origine de la venue en Languedoc des ouvriers agricoles maghrébins, en particulier marocains, bien formés aux métiers de la vigne.

Cela donne dans les villages de l’Hérault et du Gard une drôle d’atmosphère. Le partage d’une culture commune en certains points, la cuisine, la musique, la famille, la nostalgie du paysage jamais très loin du mal du pays, se dispute avec un sentiment proche de la haine, celle-ci éclatant sporadiquement au travers d’accès de violence glauques.

Dans les gros bourgs viticoles, les familles arabes vivent dans les maisons des rues étroites du centre, solides mais sombres et sans garage, tandis que les familles des locaux, parfois espagnols de la troisième génération, eux-mêmes traités en d’autres temps « d’Espagnols de merde », emménagent un peu à l’écart dans des pavillons en parpaing qui étalent leurs grandes baies vitrées et leur garage.

Les idées racistes du Front national y ont fait beaucoup d’émules. C’est à Bessan, entre Agde et Béziers, que j’ai vu pour la première fois des feux tricolores protégés par un grillage, symptôme d’une paranoïa collective.

Les ouvriers agricoles originaires du Maghreb sont à peu près les seuls à bien vouloir encore biner à la pioche. Même pendant le ramadan, ils vendangent vite et bien, laissant sur place les autres saisonniers. Leurs enfants, comme ceux des OS de Renault et Citroën, ne veulent pas entendre parler des vignes. Ni les uns ni les autres n’évoquent ce passé et ce présent communs.

Le non-dit est de mise. Pour ce qui est de monsieur Pappalardo, il était arrivé sans le sou. Il a vendu le matériel et les services nécessaires à cette expansion viticole. Continuant à épouser le balancier de l’histoire, il vend de moins en moins d’atomiseurs et de brouettes, de plus en plus de matériel de jardin, de tondeuses, de motoculteurs, moyennant quoi, il roule maintenant en Porsche Cayenne et a posé des robinets en or dans sa salle de bains.

« Tout ça, je le dois à mon travail. »

Je l’ai pris comme une manière de me prédire la fortune, bien que la Porsche Cayenne ne fasse pas partie de mes rêves. Cayenne, c’est aussi le bagne, et finalement, l’atomiseur aussi. Je suis donc repartie avec. Je l’ai appelé « la Pappalardo ».

Jean de Florette est mort pour une histoire d’eau

Restait le problème de l’eau, environ 250 litres pour traiter un hectare. Le volume d’eau varie beaucoup selon le produit utilisé, la pression du pulvérisateur et l’importance de la végétation. Le mieux encore est d’essayer. Dans tous les cas, cela fait quelques bouteilles d’eau minérale.

En agriculture, l’eau est déterminante, selon qu’elle est en grande ou petite quantité dans le sol, selon qu’elle tombe du ciel, bénie ou en grêlons, ou ne tombe pas. On va la chercher jusque dans le Rhône par un canal, on la remonte avec un forage ou d’un puits.

Depuis un an, parade trouvée au réchauffement climatique, l’irrigation est autorisée en coteaux du languedoc. Bientôt l’alimentation en eau renchérira la valeur d’une parcelle, au même titre aujourd’hui que le palissage et l’accès à la machine à vendanger.

Il n’y a pas si longtemps encore, avant l’entrée en application d’un décret ou d’une directive visant à limiter la pollution, il y avait dans les villages des points d’approvisionnement et de lavage pour les pulvérisateurs des tracteurs. Jean de Florette est mort pour une histoire d’eau. Je me suis fait de l’approvisionnement en eau une montagne. J’ai trouvé la solution grâce à un vigneron de Saint-Drézéry.

« Il vous faut un bidon.

– Un bidon ? »

Du regard, il a cherché dans la cour qui ressemblait à un dépotoir un exemple.

« Un bidon comme ça, avec un robinet. Vous le couchez vide dans la voiture et vous le remplissez d’eau. Tenez, je vous le donne. »

J’étais allée le voir pour lui demander où je pouvais trouver de l’eau à proximité de mes vignes. Je suis repartie avec un bidon. Les choses n’étaient finalement pas si compliquées.

Après la Pappalardo et le bidon bleu de 120 litres ayant contenu des pesticides, j’ai fait l’acquisition d’une vieille Renault Express. Enfin, j’ai acheté un bidon de 10 litres de soufre mouillable, un produit agréé en agriculture biologique.

La sensation d’être observée

Je n’ai jamais songé à travailler autrement qu’en bio. Cela me semble non seulement aller d’évidence mais aussi nettement plus simple. Rien que pour lutter contre l’oïdium, il y a sur le marché 47 produits issus de 27 molécules différentes, à employer de 47 manières différentes. Le choix est nettement plus réduit en bio. Il se résume au soufre.

J’ai estimé qu’en ce début de saison, l’ennemi était, en l’espèce, l’oïdium. Je n’ai pas attendu de voir l’ennemi, je ne me suis même pas demandé si c’était prématuré ou pas, justifié ou pas. J’y suis allée.

A ce moment-là, j’ai tout autant cédé à la peur qu’à un sentiment s’apparentant à la culpabilité. Il me fallait montrer, autant aux autres qu’à moi-même, que je faisais bien et que j’étais digne de. Les traitements apportés à la vigne sont, avec les sols bien propres, sans herbe, un critère de jugement.

Même seule dans les vignes, j’ai parfois la sensation d’être observée, qu’aucun de mes gestes, aucune de mes initiatives, n’échappe au regard de mes voisins, qu’ils guettent, comme Ugolin guettait Jean de Florette, le moment où je viendrai à craquer. Ce n’est pas tout à fait faux. Maintes occasions, plus ou moins cocasses, m’ont été données de le vérifier.

La chimie des technico-commerciaux pare à presque tout

Je commence seulement à comprendre que les maladies sont consubstantielles à l’agriculture. Dès lors que l’on cultive de manière plus ou moins intensive une plante pour lui demander de produire, on fragilise la plante en même temps que l’on multiplie les foyers de contamination. C’est vrai de toutes les plantes, du maïs, du blé comme de la vigne, ainsi que des bêtes. Plus on intensifie, plus on réduit la diversité, plus on réduit la diversité, plus on introduit des maladies spécifiques à une espèce, plus il y a de maladies spécifiques, plus on traite, plus les maladies résistent.

La réalité a en soi quelque chose de subversif. On ne l’apprend pas en formation. Les techniciens de la chambre d’agriculture ne calment pas les esprits, eux qui organisent chaque année un concours. C’est à qui trouvera le premier foyer de mildiou. Les formulaires emploient les expressions « mode de défense » et non « mode de culture », ce qui en dit surtout long sur la nature de la relation que le monde agricole entretient avec la terre.

Les technico-commerciaux des distributeurs de produits phytosanitaires, une belle invention que cette apposition du technique au commerce, envoient des « bulletins d’alerte ». Alerte y est écrit en gros et rouge. Ils passent dans les vignes comme les VRP poussent la porte d’un commerce. Vous avez quelques minutes ? Ils ont quelques minutes pour expliquer les vertus de tel ou tel produit, à quelle dose et à quelle cadence il faut l’employer.

Pourquoi ce produit plutôt qu’un autre ? Comment agit-il sur la plante ? Comment la plante réagit-elle à ce produit ? Le sol ? Moi ? Ils noient le poisson comme les vendeurs des enseignes d’électroménager et vous vendent le produit qu’ils veulent vendre ce jour-là.

On les écoute plus que de raison parce qu’ils rompent la solitude, la vraie solitude, celle qui vous laisse absolument seul dans la décision, et laissent croire au miracle. La chimie des technico-commerciaux pare à presque tout, mais ce faisant, elle vous dépossède du savoir de la terre, c’est-à-dire du métier lui-même.

Le matin, le monde vous appartient
Les doses étant données pour 100 litres d’eau, j’ai fait des règles de trois. Je m’y suis reprise à plusieurs fois avant d’arriver à 35 cl de produit pour 12 litres d’eau, la contenance de la Pappalardo. Je ferai le traitement en deux fois, deux matins de suite, puis je recommencerai douze jours après, ainsi jusqu’à la mi-juillet.

A chaque saison, j’ai l’impression de rentrer dans un tunnel. Souvent, à la fin, à cause de la fatigue et des contraintes propres à chacune de ces saisons, le tunnel me paraît interminable.

La veille au soir du premier traitement, le 3 mai, je l’ai noté sur le carnet de culture que j’ai commencé à tenir, j’ai rempli le bidon d’eau logé dans la Renault Express avec le tuyau d’arrosage de mon jardinet, les enfants de la résidence regardant le spectacle.

Avant l’aube je suis partie. Dans le Midi, à cause du vent, les créneaux horaires sont étroits. Les moments où il y a le moins de vent sont le petit matin et la tombée de la nuit. Souvent, à neuf heures, c’est trop tard. Le vent se lève et envoie le produit partout sauf là où il est censé aller.

Ce matin-là, et tous les matins où maintenant je me lève quand il fait encore nuit, j’ai éprouvé ce que tous ceux qui se lèvent tôt éprouvent : le sentiment que le monde vous appartient. Je m’accroche à ce sentiment miraculeusement chaque fois renouvelé pour me tirer du lit. Pourquoi photographie- t-on par milliers le coucher du soleil et très peu son lever ? Je vis l’aube comme une promesse, ce qui n’empêche pas qu’à midi je sois rincée. Je m’effondre sur le canapé sans même prendre parfois le temps d’ôter mon treillis et mon T-shirt, sales et malodorants.

« Pouah, une vraie campagnarde ! » disent mes enfants franchement dégoûtés.

Cette souche-là a-t-elle eu sa dose ?

Avec une cuillère en bois sortie de ma cuisine et un broc gradué offert par le technico-commercial, j’ai préparé ma mixture. J’ai relu la marche à suivre pour démarrer la Pappalardo. Elle a démarré au troisième tour de manivelle. Je l’ai posée sur le rebord du coffre de la voiture, les gaz s’échappant dans l’habitacle – je n’avais pas appréhendé cet aspect des choses chez Pappalardo – et j’ai commencé, me répétant mentalement, « un rythme régulier, un balancement du bras droit, un coup à droite, un coup à gauche, aller, retour ».

Mais mon pas n’était pas si régulier. Je ne suis pas parvenue à faire comme si je marchais naturellement dans la rue. Quand on commence à réfléchir à ce qui est naturel, cela ne devient plus naturel du tout. Je ne sentais pas encore le poids de la machine sur le dos ni l’odeur du soufre. J’étais trop concentrée sur l’acquisition du geste, les questions, toujours et encore : cette souche-là a-t-elle eu sa dose ? Est-ce que je n’ai pas brûlé celle-ci ? Est-ce que les feuilles sont bien mouillées ? Combien de fois vais-je remplir la Pappalardo ? Vais-je avoir assez d’eau ?

La Pappalardo s’est vidée au milieu d’un rang. J’ai commencé à récupérer les ficelles des emballages et à me promener avec des bouts de matières et de couleurs différentes dans les poches. Obligée de regarder là où je mets les pieds pour éviter de trébucher sur les cailloux, je suis entrée en contact avec le sol.

D’un bout à l’autre de la parcelle, il n’a pas la même texture, plus argileux en bas, plus caillouteux en haut, moins calcaire et plus brun au fond. De la première à la cent sixième souche, j’ai constaté que je montais, puis je redescendais. La pente est douce mais devient nette avec un poids sur le dos. Cela non plus, je ne l’avais pas remarqué avant.

Plus tard dans la saison, la vigueur des rameaux et de la végétation, le nombre et la taille des grappes ont confirmé ces différences. Elles paraissent infimes, mais sont pour beaucoup dans le goût et la structure du vin. Dans le vin, je retrouve les grappes, le goût de mûre mûre de celles du haut, le goût de cassis frais de celles du bas, l’alcool du haut, l’acidité du bas. Ces différences font la richesse et la complexité du vin. Quand je marche dans les vignes, je vois le vin. Maintenant. Après cinq millésimes. Pas ce matin-là.

Ce matin-là, j’ai rempli onze Pappalardo et j’ai fini à 10 heures, avec le vent. Pas vraiment du vent, mais une brise légère, néanmoins plus puissante que les perles d’eau sortant de la buse de la Pappalardo.

J’ai terminé les lunettes de protection et le masque blanc à la Michael Jackson tapissés de jaune. Les yeux et le nez me picotaient. J’avais aussi les cheveux jaunes et sentais le soufre à plein nez. Le soufre a une odeur difficile à nommer, ne ressemblant à aucune autre, suffocante et tenace, plus tenace que le plus tenace des parfums, mais nettement moins flatteuse. L’odeur du soufre se déploie avec la chaleur et résiste à la machine à laver.

Le second traitement, je le ferai bien protégée. J’ai acheté une combinaison jetable vert hôpital et un masque à gaz, genre militaire. Le vendeur de la Copal est allé en chercher dans la réserve, dans de vieux cartons poussiéreux. Il y avait assez longtemps qu’on ne lui avait pas demandé un article pareil. Le port de cet attirail donne un certain genre, mais surtout, il s’est avéré être un calvaire. Avec le masque, j’avais le souffle court, ce qui est assez gênant quand on doit marcher avec 23 kg sur le dos, et la combinaison entravait mes pas. Sous la douche, malgré le masque et la combinaison, j’ai mouché jaune.

L’agriculture, ce n’est pas la nature. Voilà, ce que j’étais en train d’entrevoir. J’ai néanmoins commencé à chercher une alternative. (Rue89-12.02.2011.)

Photo : photo de couverture de « Dans les vignes“( 

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Aux Etats-Unis, la Saint-Valentin est la fête américaine qui génère le plus de déchets et d’atteintes à l’environnement..

… juste après Noël. Pour limiter les dégâts – et aussi pour rigoler –, le site écolo Grist a organisé un tchat afin d’aider les écolos à se comporter en amoureux responsables.Toujours à la pointe de l’actualité du « dating » vert, Umbra Fisk et Holly Richmond – de TreeShagger –, les deux spécialistes ès-drague et amour de Grist, lointaines homologues de notre Camille, ont répondu vendredi aux questions des internautes. Florilège d’un dialogue décousu. On commence soft.

L'avatar d'Umbra Fisk sur Grist.

► Les gosses ? A la poubelle

Carole. « Moi, j’ai des enfants. La maîtresse leur a demandé de venir lundi avec des cartes de Saint-Valentin pour leurs camarades. Y a-t-il un moyen d’éviter tout ce gaspillage de papier ?

Umbra. Mouais, dans ce cas scolaire, des i-cartes, faut pas y penser… Ils pourraient les faire eux-mêmes, mais ça risque d’être long. Ah si, tiens ! Ils pourraient fourrager dans la poubelle du recyclage, découper des images en forme de coeur dans des vieux magazines, et faire des collages.

Carole. Super romantique ! Merci, j’adore ! »

L'avatar d'Holly Richmond sur Grist.

► Où draguer ? En rando ou au poulailler

Nick. « Où draguer, en général ?

Umbra. As-tu lu mon article sur les sites de “green dating” ? A part ça, on rencontre des gens optimistes, intéressants, durables, de tous les âges, dans pas mal d’endroits. Personnellement, je te conseille les marchés et les coops bios.

TreeShagger. Sérieusement, Umbra, où as-tu rencontré ton amoureux actuel ?

Umbra. Eh bien, je participais à la construction d’un poulailler communautaire dans un jardin collectif. Je suis rentrée de plein fouet dans ce mec qui courait après une poule qui tentait de se carapater. Je ne plaisante pas, on rencontre des gens formidables dans ce genre d’endroit.

TreeShagger. Pas mal de gens m’ont dit qu’ils avaient flashé sur des randonneurs rencontrés lors des sorties nature organisées par le Sierra Club. Pensez-y. »

► Elle est désenchantée ? Emmène-la chez un glacier

Nick. « Quel est le meilleur endroit à Seattle pour sortir une femme d’âge moyen, un peu désenchantée par sa vie ?

TreeShagger. C’est une humeur qui affecte un peu tout le monde, par les temps qui courent. On te recommande Molly Moon’s, un glacier d’enfer.

Umbra. As-tu essayé le Pike Place Market ? Mais sans blague, pourquoi elle est désenchantée, cette femme d’âge moyen ? Le meilleur de sa vie est à venir ! »

► Où dîner ? Partout, partout, partout

Yvana. « Des conseils quand on sort avec un mec qui s’est mis au régime préhistorique ?

Umbra. Déjà, je conseille de se renseigner sérieusement sur le régime paléolithique, j’ai écrit un article sur le sujet [Rue89 aussi]. Sinon, n’importe quel restaurant fait l’affaire, il y a partout des options végétariennes et/ou carnivores. »

► La bougie, oui, mais de la ruche

Taï. « Rappelez-moi ce qu’il faut faire et pas faire avec les bougies. Elles sont souvent cancérigènes, je sais, mais j’aime bien l’ambiance qu’elles créent.

Umbra. Celles à la cire d’abeille sont les meilleures. Tu peux aussi fabriquer une lanterne à l’huile d’olive. Ça sent bon, et ça ne dégage pas de composés organiques volatiles, pas du tout bons pour la santé. »

► Le porno qui respecte sa main d’œuvre, ça existe ?

Stephanie. « Où peut-on en trouver dont les acteurs de porno sont correctement payés et bien traités ?

Umbra : Absolument, ça existe.

► S’attacher oui (encore) mais sans cuir

Stephanie. « Sur les fringues un peu sexy, il y a des choses qu’on devrait savoir ?

Umbra. Des sous-vêtements faits dans des matières bios, ça existe. Tiens, ça par exemple.

► Le lub goût bacon, c’est « green » ?

Jerry. « Est-ce que le “bacon lube” est végétarien ? [pour une raison que je n’ignore encore, les Américains sont de grands consommateurs de lubrifiant. Le “bacon lube”, qui a vraiment un goût de bacon

TreeShagger. Ah, je n’en sais rien, désolée.

Umbra. A tout hasard, voici une recette pour confectionner ton propre lubrifiant à partir de graines de lin. C’est très facile et très appétissant. »

► Attention ! Les sextoys plastiques contiennent des phthalates

► Et les filles de Grist, elles font quoi pour la Saint-Valentin ?

Abriel. « Quels sont vos plans à vous pour lundi, les filles ?

TreeShagger. J’aime pas l’amour ! Je vais sûrement m’habiller de noir et faire des cookies dans ma cuisine.

Umbra. Je suis une amoureuse, moi. Avec mon chéri, on a prévu de travailler notre compost et d’aérer les lombrics. »

► Les relations longues distances, ça tue la nature

Umbra. « Un conseil pour finir, chère TreeShagger ?

TreeShagger. Sûr ! Devenez des locasexuels (j’ai pas dit loco-sexuels), sortez avec un mec ou fille qui habite près de chez vous. Il y a quelques années, une étude a examiné le cas d’un couple dont l’un vit à Washington (côte Est) et l’autre à San Francisco (côte Ouest).

D’un point de vue écologique, une rupture serait dix fois meilleure pour l’environnement que s’ils décidaient de devenir végétariens tous les deux. » (Rue89-13.02.2011.)

Illustration et photo : les avatars d’Umbra Fisk et Holly Richmond sur Grist.

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272 réponses à “la Saint-Valentin”

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