Inquiétante émergence de « superbactéries »
Photo d’une colonie de bactéries d’eau prise en 2008.
De nombreux cas de patients infectés par une famille de bactéries très résistantes aux antibiotiques usuels ont été découverts en Grande-Bretagne. La propagation rapide et massive de cette souche, isolée pour la première fois en Inde en 2008, inquiète la communauté médicale.
Nous n’en sommes pas au scénario-catastrophe d’une pandémie bactérienne incontrôlable, mais l’inquiétude grandit. Une nouvelle génération de bactéries, touchant les poumons et l’appareil urinaire, très résistantes aux antibiotiques usuels est en train de se propager dans le monde entier. Dans une étude parue mercredi dans le journal The Lancet Infectious Diseases, des chercheurs anglais, indiens, australien et suédois tirent pour la première fois la sonnette d’alarme. La NDM-1 – c’est le nom de l’enzyme produite par cette nouvelle souche bactérienne – «a de grandes chances de devenir un problème de santé publique mondial. Une surveillance coordonnée au niveau international est nécessaire.» C’est cette enzyme qui rend inefficace les antibiotiques les plus courants, de la famille des bêtas-lactamines (pénicillines, céphalosporines et même les carbapénèmes, utilisés jusqu’à présent dans le traitement des souches multirésistantes).
Isolées pour la première fois sur un patient suédois venu se faire opérer dans un hôpital indien en 2008 (le nom de l’enzyme associée «New Dehli métallico-bêta-lactamase 1», NDM-1, vient de là, ndlr), ces bactéries d’un nouveau genre ont été identifiées avec certitude chez près de 150 patients répartis en Inde et au Pakistan, et 37 personnes en Grande-Bretagne, indique l’étude. Le professeur Patrice Nordmann, chef du service bactériologie et virologie au Kremlin-Bicêtre et directeur de l’unité INSERM 914 «Mécanismes émergents de résistances aux antibiotiques», précise que l’on retrouve déjà ces bactéries en Afrique et en Australie. «Quelques cas probables sont en cours d’analyse en France», ajoute-t-il. Un éditorialiste du Lancet indique par ailleurs que les «NDM-1» ont déjà été isolées aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et au Canada. Jusqu’à présent, aucune des personnes touchées n’a succombé à l’infection.
Un cocktail d’antibiotiques toujours efficace
Ce qui inquiète la communauté médicale, c’est un faisceau très rare de problèmes convergents. Tout d’abord, cette multirésistance aiguë aux antibiotiques. «Seuls deux antibiotiques sont encore efficaces, mais le premier, la colistine, ne peut être administré que par voie intraveineuse, et le deuxième, la tigécycline, est inefficace contre les infections urinaires », insiste le professeur Nordmann. Un gros problème puisque ces nouvelles bactéries touchent plus particulièrement l’appareil urinaire (elles peuvent également toucher les poumons) et que ce type d’infection est très répandu. «Chaque année, environ 10% des femmes en développent une en France», précise-t-il. Aucun nouvel antibiotique efficace n’est attendu avant une dizaine d’années, estime enfin le professeur Walsh, un des co-auteurs de la publication. Pour le moment, les patients sont traités grâce à un cocktail d’antibiotiques qui se montre encore suffisamment efficace. Mais pour combien de temps ?, s’interrogent les médecins.
L’Inde et le Pakistan constituent d’ores et déjà un réservoir considérable de ces bactéries. Un endroit surpeuplé, un manque d’hygiène désastreux et l’utilisation massive d’antibiotiques: les conditions idéales étaient réunies pour voir l’émergence rapide d’une souche très résistante. Les populations de cette région étant très mobiles (flux migratoires très importants avec la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Afrique), et les deux pays très touristiques, la bactérie pourrait continuer à se répandre rapidement dans le monde entier.
Autre source d’inquiétude, la bactérie n’a pas été isolée uniquement dans les hôpitaux. Dans les deux pays source, elle serait déjà présente dans les villes. Le professeur Nordmann se refuse toutefois à lancer le moindre mouvement de panique. «Il est hors de question de déconseiller aux gens de se rendre là-bas pour le moment. Eviter de pratiquer le tourisme médical semble toutefois judicieux». De nombreuses personnes se rendent en effet dans ces pays pour se faire opérer à bas coûts les soins dentaires et la chirurgie esthétique y sont très bon marché. La plupart des cas isolés dans le monde sont d’ailleurs liés à des étrangers partis se faire opérer en Inde.
En France, les mesures à prendre seraient «en cours d’écriture» au ministère. L’objectif étant de repérer les personnes infectées le plus rapidement possible afin de les isoler et d’éviter les contagions. Mais la situation n’est pas aussi préoccupante qu’en Grande-Bretagne où «cela peut aller très vite», estime Patrice Nordmann. (Le Figaro-12.08.2010.)
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*L‘Organisation Mondiale de la Santé sonne l’alarme
***Les superbactéries hantent les hôpitaux et les unités de soins intensifs du monde entier et menacent la santé humaine
*Le problème vient de la sur-utilisation et l’utilisation à mauvais escient des antibiotiques
*Les infections résistantes aux antibiotiques tuent déjà plus de 230.000 nouveaux-nés par an actuellement
**L’industrie pharmaceutique pointée du doigt
Des dirigeants du monde entier ont appelé mercredi 21 septembre 2016, gouvernements, médecins, industriels et consommateurs à endiguer la menace mortelle des superbactéries résistantes aux antibiotiques.
« La situation est mauvaise et elle est en train d’empirer« , « certains scientifiques parlent de tsunami au ralenti », a prévenu la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, à l’ouverture de la première réunion jamais convoquée sur ce sujet à l’Assemblée générale de l’ONU. « Si on continue comme ça, une banale maladie comme la gonorrhée (maladie sexuellement transmissible, Ndlr) deviendra incurable. Vous irez chez le médecin et le docteur sera obligé de vous dire, +désolé, je ne peux rien faire pour vous+’ » « Les superbactéries hantent déjà les hôpitaux et les unités de soins intensifs du monde entier. Nous connaissons presque tous quelqu’un qui a subi une opération de routine avant de mourir d’une infection contractée à l’hôpital », s’est alarmée Mme Chan.
Le problème vient de la sur-utilisation et l’utilisation à mauvais escient des antibiotiques chez les humains mais aussi dans l’élevage(poissons compris) et dans les cultures. La propagation de résidus de ces médicaments via les ressources en eau, notamment, contribue à aggraver la situation.
Ban Ki-Moon: « Une menace fondamentale à la santé humaine »
La transmission des infections résistantes aux superbactéries depuis les animaux d’élevage à la viande et aux humains qui la consomment a été largement documentée, a rappelé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. « La résistance antimicrobienne pose une menace fondamentale sur le long terme à la santé humaine, la production durable de nourriture et au développement », a-t-il résumé.
« Nous sommes en train de perdre notre capacité à protéger tant les humains que les animaux d’infections mortelles », a-t-il ajouté.
Les infections résistantes aux antibiotiques tuent déjà plus de 230.000 nouveaux-nés par an actuellement, selon les estimations de l’Onu. Les superbactéries pourraient tuer jusqu’à 10 millions de personnes par an d’ici 2050, soit autant que le cancer, selon une récente étude britannique.
Parmi les exemples de la progression de ce fléau, Ban Ki-moon a cité pêle-mêle une épidémie de typhoïde résistante aux antibiotiques qui se répand actuellement en Afrique, la résistance croissance aux traitements contre le sida, ou encore la progression d’une forme de tuberculose résistante aux antibiotiques enregistrée désormais dans 105 pays.
L’industrie pharmaceutique pointée du doigt
L’industrie pharmaceutique est aussi mise en cause: en 50 ans, « seules deux nouvelles classes d’antibiotiques sont apparues sur les marché », le retour sur investissement pour ce type de médicaments étant insuffisant pour les laboratoires, a indiqué Mme Chan.
Les consommateurs aussi doivent prendre le problème à bras-le-corps. « Ils doivent cesser de demander des antibiotiques en cas d’infections virales telles rhume ou grippe », parce que cela ne sert à rien, a-t-elle martelé.
Elle a aussi appelé les consommateurs à faire pression sur l’industrie alimentaire et les restaurants en réclamant « une viande sans antibiotiques ». Elle a rappelé que l’OMS avait adopté l’an dernier un plan d’action mondial face à ce problème, qui recommande notamment l’interdiction, dans l’élevage et l’agriculture, de certains antibiotiques cruciaux pour la santé humaine.
Encourager les traitements alternatifs
Témoin de leur volonté d’enrôler tous les acteurs publics et privés dans la bataille, les responsables réunis à New York ont adopté une déclaration par laquelle ils s’engagent à renforcer l’encadrement des antibiotiques, à mieux diffuser la connaissance sur ce phénomène, à favoriser la recherche de nouvelles classes d’antibiotiques et à encourager les traitements alternatifs. Ils appellent aussi les gouvernements du monde entier à adopter des plans d’action nationale contre ce phénomène d’ici l’année prochaine.*mercredi 21/09/2016 -Source: Belga
***Une jeune chercheuse provoque un séisme dans la lutte contre les superbactéries
Et si la solution venait de Shu Lam? Cette doctorante de l’université de Sydney, pleine d’espoir, pense que l’on peut combattre ces superbactéries à l’aide de petits morceaux de plastique aussi appelé polymères
Ou « comment le plastique peut nous sauver des superbactéries », peut-on lire dans De Morgen.
« La situation est mauvaise et elle est en train d’empirer. Certains scientifiques parlent de tsunami au ralenti. Il n’est plus rare de connaître quelqu’un qui a subi une opération de routine avant de mourir d’une infection contractée à l’hôpital », a souligné Mme Chan, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Et si la solution venait de Shu Lam? Cette doctorante de l’université de Sydney, pleine d’espoir, pense que l’on peut combattre ces bactéries à l’aide de petits morceaux de plastique aussi appelé polymères. Pommade antiseptique, injection ou pilule
Selon l’étude de Shu Lam publiée dans Nature Microbiology, les polymères rentrent au coeur de la bactérie pour déchirer la cellule de celle-ci. Par conséquent, la bactérie s’autodétruit. La chercheuse malaisienne de 25 ans aimerait insérer ces polymères dans une pommade antiseptique ou les administrer par injection ou pilule. « Il faudrait au moins attendre cinq ans avant de pouvoir soigner les hommes grâce aux polymères », prévient Greg Qiao, le maître de stage de Shu Lam. Un laps de temps très prometteur pour Peter Dubruel, chercheur en biomatériel à l’UGent. « Créer des polymères est assez simple mais les introduire dans le corps humain est une autre paire de manches », a-t-il précisé à De Morgen.*mardi 4/10/2016 -Source: De Morgen, The Telegraph
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* Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg donne 3 milliards de dollars pour contribuer à la prévention et la guérison des maladies
* Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et sa femme ont promis mercredi de verser 3 milliards de dollars dans la décennie à venir pour contribuer à la prévention et la guérison des maladies, et ainsi assurer un avenir plus sûr à leur petite fille.
« C’est un objectif ambitieux », a convenu M. Zuckerberg lors d’un événement à San Francisco en annonçant ce nouveau don de la Chan Zuckerberg Initiative, l’association montée par le jeune entrepreneur et sa femme Priscilla Chan. « Mais nous avons passé ces dernières années à en discuter avec des experts qui estiment que c’est possible, donc on va essayer de creuser le sujet ».
Leur petite fille est née l’année passée.
Mark Zuckerberg estime que, étant donnée l’espérance de vie moyenne, ce don permettra à la Chan Zuckerberg Initiative d’avoir assez de moyens jusqu’à la fin de ce siècle pour trouver des traitements contre toutes les maladies ou, à défaut, de rendre gérables celles qui sont à l’heure actuelle mortelles.
Priscilla Chan, qui est elle-même médecin, a souligné, très émue, que cela ne signifiait pas que les enfants ne seraient plus malades, mais qu’ils le seront moins, et moins souvent.
Cet investissement sera le premier d’un effort que le couple Zuckerberg espère « collectif ». Ils souhaiteraient voir la création d’un grand centre biologique à San Francisco où chercheurs et scientifiques travailleraient au développement d’outils pour mieux étudier et comprendre les maladies.
« A travers l’histoire de la science, la plupart des grandes percées ont été précédées par des inventions de nouvelles technologies qui vous permettent de penser différemment », a ajouté Mark Zuckerberg, mentionnant comme exemples l’invention du microscope ou le séquençage de l’ADN. « Ces outils créent également des avancées sur la manière de soigner les maladies ». *mercredi 21/09/2016 -Source: AFP
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**Plus de 31.000 cas de Zika en Colombie, dont 5.013 femmes enceintes
Plus de 31.555 cas de Zika, dont 5.013 femmes enceintes, ont été confirmés en Colombie, selon le dernier bilan officiel publié samedi dans le deuxième pays le plus touché après le Brésil.
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**Le virus Zika peut se propager à l’échelle mondiale
« Nous devons agir », a affirmé la directrice de l’OMS, Margaret Chan, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion exceptionnelle de son comité d’urgence. Lors de cette réunion, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé de déclarer l’épidémie du virus Zika « urgence de santé publique de portée mondiale ».
***Le Brésil a sonné l’alarme en octobre 2015, lors de l’apparition d’un nombre inhabituellement élevé dans le nord-est de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et cerveau anormalement petits.***L’OMS a jugé qu’un lien entre ce virus transmis par un moustique et une hausse exceptionnelle en Amérique du Sud de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits, était « fortement suspecté, bien que non prouvé scientifiquement ». « Tous s’accordent sur le besoin urgent de coordonner les efforts internationaux pour poursuivre les investigations et comprendre mieux cette relation », a dit Mme Chan. Zika est également soupçonné d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).« Les experts considèrent aussi que l’étendue géographique des espèces de moustiques qui peuvent transmettre le virus, l’absence de vaccin et de tests fiables, ainsi que le manque d’immunité de la population dans les pays nouvellement touchés (…) constituent des causes supplémentaires d’inquiétude », a poursuivi Mme Chan.L’OMS a averti la semaine dernière que le virus se propageait « de manière explosive » dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016.Comme la dengue et le chikungunya, le Zika, qui tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre). L’OMS s’est abstenue jusqu’à présent de formuler des recommandations concernant les voyages dans les zones affectées, soulignant que la prévention la plus efficace consistait à éliminer les eaux stagnantes et à utiliser des répulsifs et des moustiquaires pour se protéger.*1/02/2016 -Source: Belga
*Réunion d’urgence de l’OMS sur l’épidémie du virus Zika
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a commencé lundi une réunion d’urgence pour savoir si l’épidémie du virus Zika constitue « une urgence de santé publique de portée mondiale », a indiqué un porte-parole. La réunion, qui a débuté peu avant 13H15 (12H15 GMT), est organisée sous forme d’une conférence téléphonique entre huit experts, hauts responsables de l’OMS et douze représentants des Etats membres, dont le Brésil, pays le plus affecté, et l’Argentine, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’OMS, Gregory Hartl. Toutefois, les participants ne devraient pas annoncer leur décision avant mardi au plus tôt.
Le Brésil, pays le plus touché par le Zika, a sonné l’alarme en octobre, lors de l’apparition d’un nombre inhabituellement élevé dans le nord-est de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et cerveau anormalement petits. Depuis, 270 cas confirmés de microcéphalie et 3.448 cas suspects ont été enregistrés, contre 147 en 2014. La Colombie, le Salvador, l’Equateur, le Brésil, la Jamaïque et Porto Rico ont d’ores et déjà recommandé aux femmes d’éviter toute grossesse tant que l’épidémie de Zika n’est pas sous contrôle. En Europe et en Amérique du Nord, des dizaines de cas d’infection par le Zika ont été signalés parmi les personnes revenant de vacances ou de voyages d’affaires dans les pays touchés. Dimanche, un institut de recherche indonésien a annoncé avoir trouvé un cas positif de virus Zika sur l’île de Sumatra, ajoutant que le virus circulait « depuis un certain temps » dans le pays.Aucun vaccin attendu avant au moins un an
Le Zika se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre). L’OMS s’est abstenue jusqu’à présent de formuler des recommandations concernant les voyages dans les zones affectées par le Zika, soulignant que la prévention la plus efficace consistait à éliminer les eaux stagnantes où prolifèrent les moustiques, et à utiliser des répulsifs et des moustiquaires pour se protéger. Il n’existe actuellement aucun traitement, et selon l’OMS, la mise au point d’un vaccin devrait prendre plus d’un an. *1/02/2016 -Source: afp
Il y a peu encore, la forêt ougandaise Zika était une petite réserve connue des seuls ornithologues et scientifiques. Mais l’épidémie du virus éponyme, qui affecte le continent américain, vient de lui conférer une soudaine notoriété.
Le ministre de la Santé ougandais s’est empressé de souligner, dans un communiqué, qu’il n’y avait pas de cas du virus dans son pays et que l’épidémie actuelle n’était pas partie d’Afrique de l’est: « Nous n’avons enregistré aucun cas depuis plusieurs années en Ouganda et il n’y a pas d’épidémie » dans ce pays qui a déjà connu par le passé Ebola et la mystérieuse « maladie du hochement de tête ». Aujourd’hui, la forêt, proche de la route de l’aéroport international ougandais de Entebbe et à 25 km de la capitale Kampala, demeure un site de recherche pour le l’Institut de Recherche sur les virus de l’Ouganda (UVRI), basé à une quinzaine de km de là. Une pancarte délavée par le soleil et le temps interdit l’entrée de la zone. Également orthographiée « Ziika » – « luxuriant » en luganda, l’idiome local -, cette zone de 12 hectares compte plus de soixante types de moustiques. L’UVRI mentionne fièrement que le plus illustre visiteur de Zika fut le président américain Jimmy Carter « venu pour observer les oiseaux ». La forêt accueille maintenant chaque semaine des étudiants du monde entier, du Canada à l’Allemagne. Mutation du virus
Les détails de la découverte du virus, rapportés dans un article de 1952 de la Royal Society de médecine tropicale et d’hygiène britannique, décrivent « une zone boisée appelé Zika » où les scientifiques cherchaient la fièvre jaune chez de petits macaques rhésus. Un scientifique chevronné de l’UVRI, Julius Lutwana, explique à l’AFP comment des cages renfermant des singes ont été placées à différentes hauteurs dans une tour métallique de 36 mètres permettant aux chercheurs de travailler dans l’épaisse canopée. « Des échantillons de sang ont été prélevés sur ces singes pour essayer d’identifier la fièvre jaune et en fait, c’est comme ça que le zika a été trouvé », raconte M. Lutwana, 56 ans.Toujours aucun vaccin ni traitement
Presque 70 ans après cette découverte, il n’existe pas de vaccin, ni de traitement spécifique ou de test de diagnostic rapide contre ce que les autorités sanitaires américaines décrivent comme un « nouveau virus ». « Ce qui s’est passé en Amérique du Sud est que le virus a un peu changé… et ces mutations l’ont rendu plus agressif envers les hommes et cela pose de graves problèmes », estime M. Lutwana. Pour autant, au diapason du ministre de la Santé, le scientifique n’affiche pas de crainte particulière pour son pays, où la population a toujours vécu avec ce virus. « Le zika a toujours été une affection bénigne. Sur 5 ou 10 personnes infectées, seules une ou deux présentent un peu de fièvre », souligne-t-il. Pour lui, « le fait que nous soyons exposés à beaucoup d’autres virus du même groupe nous a procuré une certaine immunité ».**1/02/2016 -Source: afp
L’agence spécialisée des Nations unies est particulièrement préoccupée en raison du « manque d’immunité » des populations « dans les régions nouvellement infectées » et « de l’absence de vaccins, de traitements spécifiques et de tests de diagnostic rapides ». Pour ce qui est d’un vaccin, il n’y en aura probablement pas de sûr et efficace contre le virus avant plusieurs années, a estimé le directeur de l’Institut américain des allergies et maladies infectieuses, le Dr Anthony Fauci, même si les recherches semblent prometteuses. La directrice de l’OMS a par ailleurs souligné que « la situation découlant d’El Nino (phénomène climatique particulièrement puissant depuis 2015 et qui favorise le réchauffement climatique) devrait cette année accroître le nombre des moustiques ». Comme la dengue et le chikungunya, le Zika, qui tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre). 1,5 million de cas au Brésil
« Des épidémies majeures peuvent se produire dans des villes à l’échelle mondiale », a alerté l’OMS sur son compte Twitter. Par ailleurs, deux cas d’infection par le Zika laissent penser qu’une transmission par contacts sexuels serait possible, a indiqué une haute responsable sanitaire américaine. De tels cas « rendent biologiquement plausible une transmission par contacts sexuels mais la science est très claire à ce stade, à savoir que le virus Zika se transmet essentiellement par la piqûre d’un moustique infecté », a souligné la Dr Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). En Amérique latine, le pays le plus touché par le Zika est le Brésil, avec environ 1,5 million de cas, selon l’OMS. Jeudi, le Honduras a annoncé avoir enregistré plus de 1.000 cas de Zika depuis décembre. « On peut s’attendre à trois à quatre millions de cas » sur le continent américain, a déclaré à Genève un responsable de l’OMS pour cette région, Marcos Espinal. Ces chiffres devraient être atteints sur une période d’un an, mais l’OMS estime que l’épidémie reste largement sous-évaluée car la majorité des cas sont bénins. Même si le lien causal direct entre virus et complications, comme la microcéphalie et le syndrome de Guillain-Barré, n’a pour le moment pas été établi, il a été recommandé aux femmes de ne pas tomber enceintes dans plusieurs pays et territoires tels que la Colombie, le Salvador, l’Equateur, le Brésil, la Jamaïque et Porto Rico. Aux Etats-Unis, les Instituts nationaux américains de la santé (NIH), ont indiqué sur la foi d’une étude que le virus pourrait se propager le long des côtes est et ouest des Etats-Unis pendant les mois chauds, et atteindre même le Midwest. Et deux compagnies aériennes d’Amérique latine, dont la plus importante, Latam, et Sky, ont proposé de rembourser les femmes enceintes ayant acheté des billets vers des zones touchées par le virus. Des décisions similaires avaient été annoncées mercredi par les compagnies américaines Delta et American Airlines. A l’OMS, la prudence reste de mise. « Nous ne savons pas si ce virus peut franchir la barrière du placenta », a relevé M. Espinal. Et le Dr Bruce Aylward, numéro deux à l’OMS, a expliqué aux médias que l’organisation ne pouvait pas recommander aux femmes de ne pas tomber enceinte car il s’agissait d’un choix personnel.
Si les syndromes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures), chez les femmes enceintes le Zika peut être transmis au foetus et entraîner des malformations congénitales, telles que la microcéphalie, une diminution du périmètre crânien qui altère le développement intellectuel, voire cause la mort.*29/01/16 – Source: AFP
**Le virus Zika sexuellement transmissible?
Deux cas d’infection par le virus Zika laissent penser qu’une transmission par contacts sexuels serait possible, a indiqué jeudi une haute responsable sanitaire américaine.
L’épidémie de Zika, bénigne en apparence mais soupçonnée de provoquer une grave malformation congénitale, « se propage de manière explosive » sur le continent américain, a annoncé jeudi la directrice générale de l’OMS, qui a annoncé une réunion du comité d’urgence le 1er février.
L’organisation est particulièrement inquiète du fait de « la possibilité d’une propagation au niveau international ».L’OMS craint par ailleurs une « association probable de l’infection avec des malformations congénitales et des syndromes neurologiques », mais aussi « le manque d’immunité parmi la population vivant dans les régions nouvellement infectées » et « l’absence de vaccins, de traitements spécifiques et de tests de diagnostic rapides ».« En outre », a souligné Mme Chan, « la situation découlant d’El Nino (phénomène climatique particulièrement puissant depuis 2015) devrait cette année accroître le nombre de moustiques ».Transmission par piqûre de moustique
Comme la dengue et le chikungunya, Zika, qui tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se transmet par piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre).En Amérique latine, le pays le plus touché par le Zika est le Brésil.Même si le lien causal direct entre virus et complications – comme la microcéphalie – n’a pour le moment pas été établi, la Colombie, le Salvador, l’Equateur, le Brésil et la Jamaïque recommandent désormais aux femmes de ne pas tomber enceintes.*28/01/16 -Source: Belga
Le virus Zika, transmis par les moustiques et qui touche depuis 2015 le continent américain, a été signalé dans plusieurs pays d’Europe chez des personnes rentrant d’Amérique latine, ont rapporté les autorités sanitaires de ces pays.
Ces derniers jours, les autorités sanitaires britanniques ont rapporté trois cas d’infection parmi des Britanniques ayant voyagé en Colombie, au Suriname et en Guyane, et au Pays-Bas, dix cas ont été signalés.Le Portugal a de son côté annoncé quatre contaminations de personnes rentrant du Brésil mais dont l’état est jugé « favorable ». En Italie, quatre cas ont été recensés en 2015. Tous, des voyageurs rentrant du Brésil, sont considérés comme guéris.Aucun cas en France métropolitaine
Aucun cas n’a été signalé en France métropolitaine, mais les autorités sanitaires françaises ont évoqué des cas autochtones (infection contractées sur place) dans les îles de Guadeloupe, Martinique et Saint-Martin notamment, dans les Caraïbes.Le littoral de la Guyane Française (Amérique du sud), où 45 cas étaient « biologiquement confirmés, et 160 suspectés dont quatre femmes enceintes » est passé en phase épidémique du virus Zika.Zika, une forêt en Ouganda
Comme la dengue et le chikungunya, Zika qui tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se transmet par piqûres de moustiques du genre Aedes aegypti et de moustiques tigres (Aedes albopictus).
Transmission via une piqûre de moustique
La fièvre zika, dont le premier cas humain a été rapporté en 1968, selon l’OMS, ne se transmet pas directement de personne à personne mais via une piqûre de moustique.
Aucun traitement ni vaccin
Il n’existe pas de traitement curatif ni de vaccin, seulement des traitements des symptômes, à savoir des manifestations de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées.
Deux types de complications graves ont été décrites, des complications neurologiques et des malformations, notamment des microcéphalies, sur les foetus de femmes malades.*27/01/16 -Source: Belga
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Découverte d’un nouveau virus de la famille du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère)
Un homme est hospitalisé et deux autres sont décédés après un séjour en Arabie saoudite
Un nouveau virus appartenant à la famille du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), responsable de la mort de 800 personnes en 2002, a été identifié sur un Qatari hospitalisé à Londres dans un état grave après avoir séjourné récemment en Arabie saoudite. C’est le troisième malade qui contracte ce coronavirus lors d’un séjour au Moyen-Orient, mais les autorités sanitaires se veulent rassurante car aucune contamination d’homme à homme n’a pour l’instant été identifiée. C’est l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a annoncé ce lundi la nouvelle via son système «d’alerte et de réponse globale». «Le patient est toujours en vie, mais d’après ce que nous savons, dans un état grave», a déclaré Gregory Hartl, porte-parole de l’OMS. L’homme de 49 ans souffre d’insuffisance respiratoire et rénale.
Il existe un grand nombre de coronavirus. En général, ils provoquent des rhumes chez les humains. Mais une forme particulière de coronavirus à l’origine du Sras en 2002 avait tué 774 personnes dans le monde, dont 349 en Chine. Plus de 8000 personnes avaient été infectées.
Vigilance à l’approche du pèlerinage de la Mecque
À Londres, l’Agence de protection de la santé (Health Protection Agency, HPA) a indiqué que ce nouveau virus était «différent de ceux qui avaient jusqu’à présent été identifiés chez l’être humain». Elle a noté toutefois que les premières investigations n’avaient révélé aucune contamination des personnes ayant été en contact avec le malade, y compris le personnel de santé. Le ministère saoudien de la Santé a confirmé que deux autres patients ont été diagnostiqués dans le pays. Tous deux sont décédés.
Pour Peter Openshaw, directeur du centre des infections respiratoires à l’Imperial College de Londres, le nouveau virus ne semble pas, à ce stade, devoir être un sujet de préoccupation publique. «Pour le moment, la vigilance s’impose mais pas l’inquiétude», a-t-il dit.
Même si elle n’a donné aucune consigne de restriction sur les déplacements, l’OMS surveille avec attention l’émergence potentielle de cette maladie alors que de nombreux voyageurs commencent à affluer en Arabie saoudite pour le pèlerinage (Hajj) de la Mecque. Ce pèlerinage rassemble environ 2,5 millions de fidèles chaque année et a donné lieu à des épidémies par le passé, notamment de grippe, de méningite ou de poliomyélite.*AFP, AP, Reuters Agences – le 24/09/2012.
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De nouvelles infections virales sont à craindre
Au cours des trente et une dernières années, 35 maladies infectieuses nouvelles ont été identifiées, dont le sida et Ebola. Les virus se propagent plus vite que par le passé et peuvent aussi évoluer rapidement.
«Grâce aux progrès diagnostiques, nous sommes capables depuis une quinzaine d’années de dépister de nouveaux virus: c’est le cas du Nipah virus, responsable de petites épidémies d’encéphalite en Asie (transmis via le porc), et du virus Hendra à l’origine d’une atteinte respiratoire et neurologique (transmis via le cheval). Il nous arrive même de détecter de nouveaux virus – comme le Mimivirus – sans pouvoir dire s’il est capable d’entraîner une infection ou non chez l’homme», remarque le Pr Stahl (CHU Grenoble).
Avis partagé par le Pr Lionel Piroth (CHU Dijon) qui rappelle que «l’on a cru à un moment donné que certains nouveaux virus – appelés F, G, etc. – pouvaient provoquer des hépatites, avant de s’apercevoir qu’en réalité, leur présence n’avait aucun lien avec les troubles observés».
Rôle du changement climatique
Au cours des trente et une dernières années, 35 maladies infectieuses nouvelles ont été identifiées, dont le sida et Ebola. Les virus peuvent se reproduire très vite et peuvent aussi évoluer rapidement. Ils se propagent également plus vite qu’au cours des siècles précédents via les échanges internationaux. Enfin, les changements climatiques pourraient jouer un rôle: par exemple, les oiseaux migrateurs peuvent être amenés à modifier leur parcours et donc à introduire un virus dans un endroit où il était jusqu’ici inconnu. C’est ainsi que l’on a repéré depuis sept ans dans le sud de la France l’arrivée du moustique tigre (jusqu’alors localisé dans les régions les plus chaudes du globe).
«Comme ce moustique est un bon vecteur du chikungunya, de la dengue et de la fièvre à virus West Nile, trois affections qui se traduisent entre autres par une forte fièvre, il n’est pas exclu qu’à l’avenir, ces infections apparaissent dans le bassin méditerranéen. Mais pour l’instant, seuls quelques rares cas ont été recensés et les mesures prises aussitôt pour lutter contre la prolifération des moustiques se sont avérées efficaces», poursuit le Pr Stahl.
Impossible d’anticiper l’apparition de nouvelles viroses
Pour surveiller ce type de phénomène, notre pays dispose d’une sorte de tour de contrôle – l’Institut national de veille sanitaire ou INVS – chargée de donner l’alerte en cas de situation anormale. À ceux qui aimeraient bien que l’on anticipe davantage le retour ou l’apparition de nouvelles viroses constituant une menace, le Pr Stahl rétorque que c’est pourtant impossible: «Personne n’aurait parié sur le virus du sida qui existait avant même le début de l’humanité, mais n’est devenu dangereux pour l’homme qu’au XXe siècle, à l’occasion de mutations difficiles à deviner. À l’inverse, certains craignaient le pire pour le virus responsable de la grippe aviaire, alors que jusqu’ici, il n’a pas réussi à muter au point d’être capable d’infecter massivement l’espèce humaine.»
Pour le Pr Lionel Piroth, «en 2003, le virus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) avait beaucoup d’atouts pour se révéler très dangereux: d’origine animale, il était devenu transmissible d’homme à homme. Et il était parti de Hongkong pour se propager à plusieurs pays, jusqu’au Canada. Pourtant, les moyens lourds mis en œuvre par l’OMS ont bien permis de stopper l’infection avant qu’elle ne prenne une ampleur incontrôlable».*Figaro-04.06.2012.
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A Wuhan, dans un hôtel fantôme hanté par le coronavirus
La réceptionniste se terre, le restaurant ne sert plus et le personnel s’enfuit à la vue des clients. Bienvenue au Marco Polo, hôtel de Wuhan hanté par l’épidémie de pneumonie virale.
À l’épicentre du coronavirus, dans une ville coupée du monde, le cinq-étoiles est l’un des rares établissements de la métropole chinoise à n’avoir pas fermé ses portes.
Malgré la mise de facto en quarantaine de la cité et la peur du virus tueur, il continue courageusement à servir ses rares clients.
Mais dès l’entrée, quelque chose cloche: la réception est déserte et un silence pesant tranche avec les décorations du Nouvel An chinois, censées célébrer l’année du Rat. *lavenir.net – 31 janvier 2020
**Dans l’établissement des bords du Yangtsé, à la décoration moderne, les clients brillent par leur absence et le personnel lutte comme il peut contre l’ennui… quand il n’est pas mis au repos forcé dans une pièce.
Rare moment d’agitation: tous les jours à 10h, le personnel se rassemble dans le hall pour une séance d’exercice. « Cela accroît notre résistance tant physique que mentale », explique l’un des employés, Xiao Fan.
La menace du virus entraîne quelques entorses à l’étiquette.
Les pensionnaires ont l’obligation de porter un masque à l’intérieur même de l’hôtel, comme lorsqu’ils s’aventurent en ville.
Et chacune de leurs sorties fait l’objet de la plus grande suspicion – particulièrement les journalistes susceptibles d’avoir approché des endroits contaminés, comme les hôpitaux.
A chaque départ et arrivée, un gardien relève systématiquement la température corporelle des clients et du personnel pour dépister une éventuelle pneumonie.
« En dessous de 37,3, ça va. Au-dessus, on prend les mesures nécessaires », assure Xiao Fan, préposé au thermomètre électronique frontal.
Renforçant l’atmosphère de psychose, une ambulance a évacué lundi soir un enfant subitement pris de fièvre.
La clientèle est également tenue de remplir un formulaire pour tout révéler de ses déplacements passés.
L’une des questions posées: « Avez-vous été en contact avec un patient atteint du coronavirus au cours des 14 derniers jours? », soit la période d’incubation considérée comme maximale.
L’établissement, qui compte 356 chambres, est habituellement « plein à 80% » durant cette période, l’une des plus chargées de l’année en raison du Nouvel An, explique à l’AFP un employé qui préfère garder l’anonymat.
Mais aujourd’hui, seule une vingtaine de clients hantent l’hôtel, assure-t-il. Pour la plupart, des naufragés bloqués par le bouclage de la ville, qui interdit tout départ par la route, le train ou l’avion.
Seuls deux des 34 étages accueillent encore des clients.
Originalité du service: le restaurant est fermé pour prévenir la contagion. Les repas sont uniquement servis dans les chambres.
« Quand j’ai ouvert la porte, la femme de chambre a posé le plateau par terre et s’est enfuie comme si elle avait vu un fantôme », raconte un client originaire d’Amérique latine.
« Nous sommes tous sur le même bateau (…) Pour la santé des clients comme celle du personnel, on ne peut pas prendre de risque », confie un employé, le visage abrité derrière un masque.
La carte se distingue par sa frugalité: des nouilles principalement. Et le nombre d’aliments disponibles se réduit chaque jour comme peau de chagrin, à mesure que les stocks de nourriture s’épuisent, faute de ravitaillement.
Le personnel assure toutefois que la cuisine s’active ces derniers jours pour alimenter en repas les hôpitaux de la ville.
« C’est le minimum que l’on puisse faire en ce moment » pour aider, confie un employé.
Certaines adresses de la ville poussent leurs clients vers la sortie, pendant que d’autres refusent les nouvelles réservations mais assurent tout de même un service minimum.
« Nous sommes fermés », s’est vu répondre l’AFP en contactant l’hôtel Fairmont, pourtant techniquement toujours ouvert.
La même précaution s’applique au Marco Polo.
« Nous connaissons nos clients actuels mais accepter quelqu’un de l’extérieur serait trop risqué car on ne sait pas s’il a pu être en contact ou non avec des malades », se justifie un employé.
« On ne peut pas non plus fermer l’établissement car les clients n’auraient plus nulle part où aller ».
**lavenir.net – 31 janvier 2020 - Reportage: Sebastien RICCI (AFP)
**Coronavirus: plus de 250 morts, la Chine de plus en plus isolée
La Chine était samedi de plus en plus isolée par la crise du nouveau coronavirus, les États-Unis et l’Australie sonnant la charge contre les voyageurs en provenance de ce pays, où l’épidémie a passé le cap des 250 morts.
Alors que les Français rapatriés de la zone au cœur de l’épidémie passaient leur première nuit en quarantaine dans un centre de vacances, le Royaume-Uni, la Russie et la Suède ont fait état de leurs premiers cas de contamination, le virus touchant désormais plus d’une vingtaine de pays.
L’Afrique et l’Amérique du Sud semblent encore à l’abri de l’épidémie qui a tué 259 personnes en Chine, après un nouveau record de 46 décès enregistrés en l’espace de 24 heures.
Le nombre de personnes contaminées en Chine a également augmenté, atteignant 11.791, soit plus de 2.100 nouveaux cas pour la journée de vendredi, a annoncé samedi la Commission nationale de la santé.
Des mesures exceptionnelles
Washington a annoncé des mesures exceptionnelles pour fermer ses frontières ou imposer une quarantaine aux voyageurs revenant de Chine et notamment du berceau de l’épidémie – – la ville de Wuhan (centre) et sa province du Hubei – – selon qu’ils sont Américains ou non.
A partir de dimanche à 22h00 GMT, les autorités interdiront l’entrée sur leur territoire aux non-Américains s’étant rendus en Chine dans les 14 derniers jours, a décrété le ministre de la Santé Alex Azar.
Pour les ressortissants américains, une quarantaine allant jusqu’à 14 jours sera imposée à ceux qui se sont rendus dans le Hubei dans les deux semaines précédentes.
«Pas nécessaire de paniquer»
Samedi, c’est l’Australie qui a annoncé l’interdiction immédiate d’entrée sur son territoire de tous les non-résidents arrivant de Chine. Des décisions du même type ont été annoncées par plusieurs pays, notamment l’Italie, Singapour ou la Mongolie. Pékin a critiqué ces mesures.
«Il n’est pas nécessaire de paniquer inutilement, ni de prendre des mesures excessives», a estimé l’ambassadeur de Chine à Genève, Xu Chen, déclarant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) faisait «pleinement confiance à la Chine».
Avant même les dernières annonces américaines, le régime communiste s’en était déjà pris à Washington, qui avait recommandé à ses ressortissants de ne pas se rendre en Chine ou de quitter ce pays s’ils s’y trouvaient.
«Les paroles et les actes de certains responsables américains ne sont ni fondés sur les faits ni appropriés», avait fustigé une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.
Samedi, le Vietnam a suspendu à son tour toutes ses liaisons aériennes avec la Chine.
L’isolement de la Chine grandit
L’épidémie semble être partie en décembre d’un marché de Wuhan, métropole placée de facto en quarantaine depuis le 23 janvier. Wuhan et sa région, soit quelque 56 millions d’habitants, sont coupés du monde en raison d’un cordon sanitaire entourant la zone.
Les hôpitaux de la ville, qui rassemble la très grande majorité des cas annoncés dans le pays, sont débordés. Un premier hôpital de mille lits, construit en quelques jours, doit accueillir ses premiers patients lundi.
Ailleurs en Chine, la peur du virus s’est emparée des habitants qui préfèrent rester chez eux et ne sortent le plus souvent que le visage recouvert d’un masque.
À l’entrée d’un grand parc de Pékin, inhabituellement désert, un gardien prenait la température des rares promeneurs à l’aide d’un thermomètre électronique et leur intimait l’ordre de se couvrir le visage.
«Si vous dépassez 37,3 degrés, on vous met à l’isolement», avertissait-il.
Faute de clients, la plupart des commerces restent fermés. Dans ce contexte, et par «précaution» face à l’épidémie, le géant informatique américain Apple a annoncé fermer tous ses magasins dans le pays jusqu’au 9 février.
Des remords exprimés par le principal responsable politique de Wuhan
Critiqué par de nombreux Chinois, qui accusent les autorités d’avoir tardé à publier des informations sur le virus, le principal responsable politique de Wuhan a avoué «se reprocher» d’avoir ordonné trop tardivement des restrictions aux déplacements. «Je suis envahi par un sentiment de culpabilité, par les remords», a confié Ma Guoqiang, secrétaire local du Parti communiste chinois (PCC).
Dans un contexte de forte inquiétude à l’étranger, un premier avion transportant quelque 200 Français de Wuhan a atterri vendredi près de Marseille. Ils seront mis à l’isolement durant 14 jours dans un centre de vacances à proximité.
Deux des rapatriés, qui présentaient des symptômes d’infection, ont été transportés à l’hôpital de la Timone à Marseille, où leurs tests de dépistage se sont finalement avérés négatifs.
Un deuxième avion en provenance de Wuhan «devrait pouvoir atterrir dimanche», a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
D’autres pays, notamment l’Inde, l’Allemagne, la Pologne, le Canada, l’Espagne et l’Italie, ont envoyé des avions de rapatriement sur place ou ont prévu de le faire.
L’économie mondiale touchée
L’OMS, critiquée précédemment pour ses atermoiements, a déclaré jeudi que l’épidémie était «une urgence de santé publique de portée internationale».
«Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles», a expliqué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’organisation a cependant averti que les restrictions à la circulation des personnes et des biens pendant une urgence de santé publique pourraient s’avérer «inefficaces», perturber la distribution de l’aide et plomber l’économie des pays touchés.
*lavenir.net – 01 février 2020
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L’aéroport JFK à New York, champion des microbes
Bien connaître les voies de propagation des épidémies est un outil de santé publique indispensable.
Comment, aujourd’hui, se propagent les épidémies? En avion. Quels sont les points névralgiques dans un pays? Une équipe du MIT (Massachusetts Institute of Technology, États-Unis) s’est penchée sur les aéroports, où des milliers de gens se croisent et où se brassent des millions de microbes et de virus en tout genre. Ils ont ainsi effectué un classement des grands aéroports américains. C’est Kennedy (New York) qui présente le plus de risques de propagation rapide, suivi par Los Angeles puis Honolulu (Hawaï), San Francisco, Newark (New York), Chicago, Washington…
Ces aéroports ne sont pas pires que les autres dans le monde mais les auteurs ont souhaité montrer comment des facteurs propres à chaque terminal favorisaient une circulation plus ou moins rapide des maladies infectieuses. «Notre étude est la première à se pencher sur la propagation dans l’espace des phases de contagion aux premiers temps d’une épidémie et à proposer un moyen de prédire quels centres conduiront à une propagation plus grande encore», commente Ruben Juanes, professeur au MIT et l’un des auteurs de l’étude. À la différence d’autres modèles qui s’appuient sur une diffusion aléatoire des passagers, le système de calcul mis au point par le MIT prend en compte les trajets individuels, et le temps d’attente dans les aéroports.
Grands hubs internationaux
C’est ainsi qu’un aéroport comme celui de Honolulu qui ne représente pas plus de 30 % du trafic de Kennedy, arrive néanmoins en troisième position dans les risques de contagion. Placé au milieu de l’océan Pacifique, l’aéroport hawaïen est une escale d’un très grand nombre d’avions en provenance de grands hubs internationaux, et il y a plus de brassage que dans d’autres endroits. Davantage, par exemple, qu’à l’aéroport d’Atlanta, qui n’est qu’en huitième position dans le classement alors qu’il affiche le plus gros trafic en nombre d’avions.
«Il est important de faire ce type d’études car elles donnent des outils de pilotage aux politiques», analyse Antoine Flahault, épidémiologiste à l’École des hautes études en santé publique. Il y a bien sûr des risques d’erreurs. C’est comme la météo, elle peut se tromper mais si elle prévoit de la pluie et que cela arrive, elle aura permis aux personnes de prendre imperméables et parapluies. Ces modèles sont bien sûr des projections plus que des prévisions. «Mais en 2009 au moment de la grippe H1N1, un travail de ce type nous a permis de dire qu’en termes de santé publique il était inutile de clouer les avions au sol», ajoute le chercheur. Ce qui a évité de lourdes pertes économiques. La grippe s’était déjà envolée aux quatre coins du monde.
L’enjeu est bien là. Anticiper le plus vite possible les risques de propagation afin d’opter pour les meilleures stratégies. Tous les gouvernements ont en mémoire le Sras (pneumonie atypique) qui avait provoqué 1 000 morts dans 37 pays en 2003 et, 6 ans plus tard, le H1N1 qui avait causé la mort de quelque 20 000 personnes. Et tous redoutent l’apparition un jour d’un virus très virulent de type Ebola.
«Ces travaux peuvent aider à une première évaluation des stratégies de vaccination ou permettre d’informer les autorités sur les voies les plus vulnérables en cas d’attaque biologique», précisent encore les auteurs de l’étude.*Figaro-01.08.2012.
***Le transport aérien, principal vecteur des épidémies humaines
AUJOURD’HUI, les déplacements en avion jouent un rôle majeur dans la propagation des épidémies. L’ère de la mondialisation industrielle est aussi celle de la globalisation des risques sanitaires. Les épidémies qui autrefois gardaient une dimension locale deviennent aujourd’hui très vite internationales. D’où l’inquiétude due à l’épidémie de grippe aviaire en Asie du Sud-Est ou encore la panique liée à celle de sras en Chine en 2003. Une équipe de physiciens vient de proposer une modélisation de la propagation des épidémies transmissibles d’homme à homme basée sur l’analyse du transport aérien (1). Des modèles qui pourraient s’avérer utiles si le virus de la grippe aviaire mute et provoque une épidémie humaine de grande ampleur.
Données globales
Des physiciens américains et français, de l’Indiana University, du CEA et du CNRS, ont montré qu’il était possible de mieux comprendre la propagation de potentielles épidémies au niveau mondial en recourant à des modèles mathématiques intégrant la complexité du réseau de transports aériens, principal vecteur de transmission. Les autres modèles déjà établis pour la grippe, le sida ou le sras revêtaient un caractère très partiel. C’est en effet la première fois qu’un modèle intègre des données aussi globales que la banque de données IATA des flux de passagers entre 3 100 aéroports et les populations des zones desservies. 3 100 équations mathématiques montrant l’évolution du nombre d’individus infectés par villes ont permis de montrer que «les épidémies, de la même façon que les passagers aériens, empruntent souvent les mêmes parcours privilégiés», explique Marc Barthélémy, du département de physique théorique au CEA, un des coauteurs de l’étude. Plus les flux de passagers sont importants au départ de l’aéroport le plus proche du foyer de l’épidémie, plus la prévision est aisée, car les gens empruntent souvent les mêmes canaux. La propagation de l’épidémie du sras, via Hongkong, était donc facilement prévisible. Un autre enseignement de cette étude est le fait que les chercheurs sont désormais en mesure de donner un intervalle de confiance à leurs prévisions, comme en météo.
Reste encore à compléter ce modèle par d’autres variables, l’importance de la transmissibilité de l’agent infectieux, la variation saisonnière ou les conditions d’hygiène..*Figaro-15.10.2007.
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