Le foot, c’est la guerre!
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**Voir résumé en vidéo: Algerie Libye.14 oct 2012 a Blida
*Après le match Algérie-Libye ( 2-0) …..Le dérapage libyen
Le drapeau algérien brûlé devant l’ambassade algérienne à Tripoli
L’emblème national algérien a été brûlé dimanche en Libye devant l’ambassade d’Algérie à Tripoli après le sifflet final du match Algérie-Libye ( 2-0).Une vidéo circule actuellement sur le Net montrant le drapeau algérien en feu.«Nous déplorons les incidents survenus hier au niveau de la chancellerie d’Algérie à Tripoli à la suite du match de football opposant notre Equipe nationale à son homologue libyenne», a indiqué Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Tout en exprimant notre conviction que ce genre d’incidents n’est pas à même d’influer sur le cours des relations historiques de fraternité et de coopération entre nos deux peuples frères, nous appelons à ce que la protection des locaux de nos représentations diplomatiques et consulaires dans ce pays soit assurée conformément aux conventions internationales», a-t-il ajouté. Dimanche soir, après le match à Blida, remporté par l’Algérie (2 à 0), des supporters libyens ont manifesté devant la représentation algérienne à Tripoli. On croit savoir que le drapeau algérien a été incendié, des slogans hostiles à l’Algérie ont été brandis et des propos inappropriés ont été proférés à l’égard des chouhada de la guerre de Libération nationale 1954-1962.*L’Expression-16.10.2012…d’autres articles: cliquer ici: L’équipe algérienne de foot
**Le dérapage libyen
Les conséquences de la défaite concédée à Blida dimanche dernier ont été dramatiques pour les supporters de la sélection libyenne.
L’équipe nationale de Libye, n’a malheureusement pas digéré avec fair-play sa double déconvenue subie face à son homologue algérienne qui a finalement arraché avec brio son ticket qualificatif à la CAN 2013. Non satisfaits d’avoir été à l’origine de la fin houleuse qui s’était produite à la fin du match aller qui s’était déroulé le 9 septembre 2012 sur la pelouse du stade Mohammed V de Casablanca, nos voisins et frères de longue date libyens, n’ont pas hésité à donner une tournure très grave et sans précédent à la défaite de leur équipe nationale au lendemain de la rencontre retour dimanche dernier face aux Verts. Pourtant, à la fin du dernier match remporté par les Verts au stade Tchaker, et qui scellait définitivement cette fois le sort du onze libyen, le coach Abdelhafid Erbich reconnaissait lui-même que l’équipe d’Algérie méritait amplement sa qualification et qu’elle pouvait même figurer largement parmi le dernier carré de la prochaine CAN, prévue dès la fin du mois de janvier 2013 en Afrique du Sud. Même la plupart des joueurs libyens qui ont pris part à la seconde confrontation algéro-libyenne, ont tous reconnu que sur le terrain, les joueurs algériens ont été tout simplement exemplaires envers l’EN de Libye. Mais pour notre plus grand dam, ce que nous craignions, et avions anticipé moult fois dans ces mêmes colonnes, quelques jours avant ledit match retour, s’est malheureusement produit.
Nos amis libyens avaient bel et bien l’intention de sauter sur la moindre occasion pour «pourrir» à tout prix les relations algéro-libyennes, déjà quelque peu très tendue sentre les deux pays, notamment après la chute du défunt El Gueddafi. Nous savions pertinemment, et bien avant le déroulement de la dernière double confrontation algéro-libyenne, qualificative à la CAN 2013, que ce dernier face-à-face maghrébin, intervenait dans un contexte très sensible, et qualifié même à hauts risques. Mais côté algérien, on ne souhaitait plus surtout revivre un Algérie- Egypte bis, ni même provoquer la fierté d’un peuple libyen qui venait d’en finir dans la douleur avec plus de 40 années marquées par l’oppression d’un pouvoir qui a fini par chuter à son tour, mais aussi plonger la Libye dans le sang et la division.
L’équipe nationale de Libye n’a pas réussi à franchir le dernier tour qualificatif à la CAN 2013, tout simplement parce que elle est tombée à la régulière à deux reprises face à des Verts qui ont su faire la différence au tableau d’affichage, tant à Casablanca, qu’au stade Tchaker de Blida. Ni plus, ni moins. Mais cette équipe de Libye, et notamment certains joueurs Libyens, sans les citer, ont certainement oublié que lui aussi, le peuple algérien a horreur qu’on touche à l’intégrité physique de son équipe nationale. Les Algériens ne sont nullement différents de leurs frères et voisins libyens. Ils réagissent toujours comme ils viennent de le faire dimanche dernier, lorsqu’un adversaire des Verts, s’est permis de franchir largement le Rubicond à Casablanca, en optant d’entrée pour la provocation et les tentatives d’intimidation sur le terrain.
Le but algérien inscrit sur la pelouse du stade Mohamed V, et qui avait précipité la perte des Libyens, les a en réalité plongés dans l’hystérie totale ce jour-là, et surtout fait complètement disjoncter des joueurs incapables d’accepter avec fair-play la défaite.
Le joueur Salama a délibérément agressé physiquement l’attaquant algérien Rafik Djebbour, dès le coup de sifflet final de la première manche remportée par les Verts à Casablanca, et donné une autre version à la CAF, pour se justifier. Nos amis libyens ont donc plutôt tout intérêt aujourd’hui à faire très attention, et de façon très particulière envers un pays voisin comme l’Algérie qui ne s’est jamais permis de commettre le moindre dérapage à ce jour envers aucun pays du Maghreb, même contre un pays comme le Maroc, malgré un conflit qui dure depuis 1975. Est-il nécessaire de rappeler à nos frères libyens que ni le peuple marocain, encore moins celui de l’Algérie, ne se sont jamais permis à ce jour, de s’attaquer à leurs ambassades respectives, ni brûler les emblèmes marocain et algérien? Mais si maintenant nos voisins libyens s’en prennent physiquement à notre ambassade et brûlent le drapeau algérien comme ils ont osé le faire avant-hier, ils viennent en quelque sorte de franchir un nouveau pas vers l’inconnu, et que le football international ne saurait tolérer. Enfin un joueur libyen comme Ahmed Ezoui ose aujourd’hui comparer Mouamar El Gueddafi à l’Equipe nationale algérienne de football, mal en lui a pris, au même titre que ceux qui veulent à tout prix du côté libyen s’en prendre dorénavant à tout ce qui ressemble à un Algérien.*L’Expression-17.10.2012
**Deux mois aprés leur défaite, les Libyens viennent franchir un nouveau cap contre l’Algérie
Deux mois environ après avoir été écartés à la régulière par l’EN, les Libyens, par le biais de leur Fédération, ont tout simplement pris la décision de boycotter le tournoi des U20 que s’apprête à organiser notre pays.
Nos amis voisins de la Libye ont visiblement décidé de continuer de s’acharner contre l’Algérie, notamment au lendemain de leur double confrontation perdue contre les Verts, et qualificative à la CAN 2013, prévue à partir du mois prochain en Afrique du Sud. Deux mois environ après avoir été écartés à la régulière par l’EN, les Libyens, par le biais de leur Fédération, ont tout simplement pris la décision de boycotter le tournoi des U20 que s’apprête à organiser notre pays, sous l’égide de l’UNAF.
L’actuel Bureau fédéral de la Fédération libyenne de football a même proposé à la CAF de délocaliser la rencontre aller Algérie- Libye des A’, qualificative à la CHAN, et qui doit se jouer à Alger l’année prochaine. Il est donc très clair que nos amis et voisins libyens, veulent désormais donner une nouvelle dimension à leur dernière double confrontation en date ratée face aux Verts. Le fait de vouloir à tout prix «provoquer» de manière absurde la partie algérienne, nos homologues libyens viennent tout simplement de franchir un nouveau cap sans précédent entre les deux pays voisins maghrébins.
Que veulent exactement aujourd’hui les actuels responsables de la Fédération libyenne de Football qui ont saisi officiellement la Confédération africaine pour ne plus mettre les pieds en Algérie? Est- ce le fait de n’avoir pas du tout digéré leur double confrontation perdue à Casablanca, puis à Blida, qui poussent aujourd’hui nos voisins libyens à s’acharner de nouveau contre l’Algérie? Ou bien tout simplement des raisons d’ordre purement extrasportif seraient-elles aujourd’hui à l’origine de cette nouvelle provocation envers l’Algérie du foot? En agissant de la sorte, et à notre humble avis, de manière irresponsable et totalement excessive, la Fédération libyenne considère notre pays comme étant un potentiel ennemi dangereux, et non comme un pays voisin, frère de longue date. Est-il nécessaire de rappeler à nos frères libyens que c’est plutôt actuellement en Libye que tout va vraiment de travers, à telle enseigne que même le championnat de Libye est à l’arrêt? Le fait de boycotter un tournoi réservé aux U20 relève d’un manque profond de respect envers l’UNAF, et pénalise surtout des jeunes footballeurs libyens que rien n’empêche aujourd’hui d’être prochainement présents à Alger. L’Algérie du football, au même titre que les autres pays du Maghreb, oeuvre pourtant sans cesse pour une multiplication des confrontations sportives entre tous les pays affiliés aujourd’hui à l’UNAF.
De plus, à ce jour, et jusqu’à preuve du contraire, l’Algérie n’est ni en guerre ni un pays devenu trop dangereux pour y séjourner. Le fait de solliciter la CAF pour que cette dernière désigne un pays neutre capable d’abriter le match aller Algérie-Libye des A’, prouve en tout cas, la très mauvaise foi des responsables de la Fédération libyenne de football. Pourtant, ces derniers avaient bien constaté, de visu, et surtout vérifié de très près, avec quel profond et très sincère sentiment de respect, la délégation libyenne avait été accueillie à Alger, avant d’affronter les Verts à Blida. Vouloir à tout prix envenimer davantage les relations sportives algéro-libyennes, tout simplement à cause d’une qualification ratée à la CAN 2013, ne peut en aucun cas servir le football libyen qui a pourtant fait de réels progrès. Il serait donc dommageable pour les Chevaliers de la Méditerranée de réagir de la sorte, et de recourir systématiquement à des procédés que la partie algérienne n’a pas pour habitude d’utiliser.
Que nos amis libyens prennent un peu en exemple nos voisins marocains qui ont toujours su faire la part des choses, même au plus bas des relations algéro-marocaines. Le football réunit, et surtout rapproche plus qu’il ne divise, comme tente de le faire aujourd’hui nos frères libyens.*L’Expression-02.12.2012.
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*Retour sur la fin houleuse du match Libye-Algérie (09.09.2012. à Casablanca)
Le match qui a opposé, dimanche à Casablanca, la Libye à l’Algérie a connu une fin houleuse entre les 22 acteurs qui se sont adonnés à un véritable combat de gladiateurs.
L’instigateur de cette mascarade est incontestablement le défenseur libyen Ali Salama, qui a agressé l’attaquant algérien Rafik Djebbour juste au coup de sifflet final. Salama avait même agressé au cours du match le virevoltant attaquant Soudani qui venait d’effectuer son entrée à dix minutes de la fin du match. Le comportement antisportif du joueur libyen a provoqué la réaction des joueurs algériens puis la débandade générale entre les 22 acteurs. De regrettables incidents dont ont été victime des photographes de presse, chargés de la couverture du match, ainsi que le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, (heureusement sans gravité).
Il a fallu l’intervention énergique du service d’ordre pour mettre fin à la cohue et séparer les belligérants. Le comble, c’est que les incidents se sont produits durant la journée du faire-play de la FIFA. Le sélectionneur national Vahid Halilhodzic a affirmé en fin de match : «Je suis très déçu du comportement antisportif des joueurs libyens qui ont affiché leurs mauvaises intentions dès le départ. Ils ont refusé de jouer et étaient agressifs dans le jeu. Je ne m’attendais pas du tout à ça.» «Ils ont même voulu m’agresser», a regretté le coach national, très choqué par l’issue de la partie.
La CAF va sévir
A l’issue des incidents qui ont émaillé la rencontre, la Confédération africaine de football (CAF) va sans doute sévir et prendra des sanctions à l’encontre des instigateurs. Les deux joueurs Salama et Senouci risquent gros. Le premier a été à l’origine de la fin houleuse de la rencontre et le second a adressé un bras d’honneur à l’endroit des supporters algériens. Côté algérien, certains joueurs qui ont répondu à la provocation, à l’image de M’bolhi, Djebbour et Slimani risquent des sanctions aussi. Les images de la télévision et les photos de presse seront utilisées comme pièces comptables par la commission de discipline de la CAF lors de sa prochaine réunion.
Les excuses du président de la Fédération libyenne
Après les excuses du ministre libyen des Sports, Abdelfetah Terbal, qui a félicité les Verts pour leur victoire et promis des sanctions contre les instigateurs de la violence, c’était au tour du président de la Fédération libyenne de football (FLF), Meftah Kouidir, de lui emboîter le pas. Ce dernier affirme que les instigateurs de la violence seront sévèrement sanctionnés. «Je suis très déçu de la fin houleuse qui a sanctionné la rencontre et je promets que les instigateurs seront sévèrement sanctionnés et risquent même la radiation à vie de la sélection libyenne.
Un match de football ne doit pas ternir l’image des deux pays qui sont liés par une longue histoire et ne doit pas remettre en cause les bonnes relations entre les deux peuples. Je n’ai pas vu les auteurs des incidents, mais après visionnement, ils seront sévèrement sanctionnés», a déclaré en substance le président de la FLF qui a, néanmoins, répliqué en impliquant les joueurs algériens dans cette «mascarade». «Les joueurs algériens ont provoqué les joueurs libyens sur le terrain et ils sont impliqués dans les incidents», a estimé le premier responsable du football libyen à l’hôtel Sheraton à la fin du match. (El Watan-12.09.2012.)
**CAN-2013…Spectacle lamentable des joueurs libyens a Casablanca
Les Libyens mauvais perdants
*La Libye risque gros
*cliquer ici: L’AFP sur des sentiers sinueux
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*Le foot c’est la guerre
Drame en Egypte lors d’un match de foot
Au moins 73 personnes sont mortes mercredi soir dans des violences qui ont éclaté après un match de football entre deux équipes égyptiennes dans la ville de Port Saïd.. (7s7…02.02.2012.)
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*Le foot c’est la guerre
*La guerre n’est rien d’autre qu’un duel à plus vaste échelle.Carl Von Clausewitz
Le football constitue un bon exemple de ce que les sociologues appellent «phénomène social
total.» Il est passible de traitements multiples. Il lui arrive de fonctionner comme une sorte de lapsus et permettre, la censure étant absente, de se dire des choses que les usages sociaux n’autorisent pas habituellement. Le soutien des Ghazaoui à l’équipe algérienne n’est qu’une manière de dire aux Egyptiens qu’ils n’oublient pas leur lâchage face à la barbarie israélienne. La sympathie exprimée par une majorité de Soudanais aux Fennecs a jeté les Egyptiens qui
avant choisi ce pays dans la plus grande des perplexités. Ils n’ont pas compris
que la réaction majoritaire soudanaise comme celle qui s’est exprimée dans
d’autres pays arabes et au sein de la diaspora est la traduction du ras-le-bol
et désormais du refus de la morgue des Egyptiens et de leur prétention. A
l’intérieur d’une société, le foot peut fonctionner en tant qu’opium en vue
d’anesthésier les foules des déshérités et paralyser, pour un temps, leurs
capacités de lutte. Le foot peut être également lu comme le seul espace pour une
expression démocratique autonome dans des régimes qui ont tout cadenassé. Mais
la longue confrontation algéro-égyptienne pousse à privilégier l’analogie foot-guerre.
LE FOOT ET LA GUERRE
On peut dire paraphrasant la célèbre formule du non moins célèbre théoricien Vol Clausewitz que le foot c’est la continuation de la guerre par d’autres moyens.
On peut dire aussi que le foot se présente comme un substitut de la guerre et on
peut dire enfin que le foot c’est la guerre. Le journaliste de France2 qui s’est
déplacé pour couvrir le match du Caire et qui a échappé à la lapidation déclare
qu’il n’avait pas eu l’impression de couvrir un match de foot mais une guerre.
Le Président de la FAF, Mohamed Raouraoua déclare après le match du 14 Novembre: «Nous avons joué dans une situation de guerre.» Dans la presse des deux pays, le recours aux métaphores guerrières a été constant. Des Egyptiens affirment que le match en vue de la qualification au Mondial se présentait, pour eux, comme la
plus grande bataille depuis la guerre d’Octobre 1973 et ils ont sorti, pour
l’occasion, les chants guerriers qu’ils n’avaient même pas sortis lors de cette
dernière confrontation avec les Israéliens. Un peu partout, les joueurs
algériens sont qualifiés de «Combattants du désert». Un quotidien algérien de
grand tirage se rappelle la fameuse formule de l’homme du 18 Juin et il en fait
un titre sur toute la largeur de sa «Une» : «Nous avons perdu une bataille mais
nous n’avons pas perdu la guerre.» On parle de pont aérien pour acheminer les
supporters à Khartoum et le Directeur-général d’Air Algérie fait remarquer que
transporter autant de gens en si peu de temps est digne des grandes armées du monde.
Le foot peut même pousser au délire : Un journaliste égyptien affirme qu’à Khartoum il y a des avions militaires algériens prêts à s’attaquer aux Egyptiens. Le même journaliste nous apprend que les autorités égyptiennes ont avisé Khartoum : ou vous protégez nos ressortissants ou nous envoyons des troupes pour le faire.
Le foot présente en effet toutes les caractéristiques de la guerre, Il y a d’abord les nombreux termes qu’il lui a emprunté comme défense et attaque, victoire et
défaite, stratégie et tactique. canonnier, guerrier, pont aérien…
Il y a ensuite l’organisation où le politique est aux postes de commande. Le niveau politique est symbolisé par le Chef de l’Etat, Chef suprême des forces armées.
C’est lui qui s’occupe, en tant qu’élu du suffrage universel, de définir les orientations politiques de la guerre. Il y a ensuite le niveau de l’Etat-major général des armées qui détermine, en fonction des orientations politiques, la stratégie militaire à mettre en œuvre. Il y a enfin le troisième niveau, celui des commandants et des troupes engagées sur le terrain.
Et pour comprendre l’analogie guerre-foot que nous proposons ici, il est important d’apporter les deux précisions suivantes :
- On ne fait jamais la guerre pour la guerre, La guerre n’est jamais sa propre fin. Elle est toujours un moyen au service d’une fin. La guerre égyptienne du mondial, par exemple, est un moyen au service d’une fin qui est l’installation de la dynastie des Moubarak par l’»intronisation» du prince héritier, Jamal.
- Ce n’est pas une armée qui gagne la guerre mais la nation. L’armée peut gagner des batailles. L’armée US a eu facilement le dessus sur l’armée de Saddam Hussein et sur les talibans mais l’Amérique n’a pas gagné et ne gagnera pas ces deux guerres.
Dans cette grande guerre du football, il faut reconnaître en toute objectivité et en
toute sportivité le coup magistral gagnant du Président Boutéflika, Chef suprême
des Forces armées. Il faut rappeler que beaucoup ont vécu un moment de doute à
la suite de l’agression de l’aéroport et du résultat du matche du 14 Novembre et
ce doute pouvait, s’il perdurait, porter atteinte au moral des «troupes». C’est
à ce moment crucial que le Président «drible» tout le monde, en particulier le
conglomérat hétéroclite et intéressé qui se fait appeler majorité présidentielle
et renoua avec une pratique qu’il affectionne particulièrement : se mettre en
rapport direct avec les Algériens. Le «pont aérien» qu’il ordonna et qui
s’organisa en un temps record permit de fournir aux «petits gars» qui venaient
de vivre l’enfer ce qui leur manquait le plus : le soutien et la chaleur de
leurs compatriotes supporters. Ce fut à la fois un renfort et un réconfort. Ce
12ème homme, à n’en point douter, a été pour beaucoup dans la victoire. Ce n’est pas pour rien que les premiers remerciements d’après match ont été pour lui.
LA GUERRE PERDUE DE LA FAMILLE MOUBARAK
La qualification au mondial était d’une importance vitale pour les deux parties
mais plus pour la partie égyptienne. Contrairement aux apparences, la direction
des opérations n’était pas aux mains du Colonel Zaher mais du Politique Jamal
Moubarak qui était bien conscient que la qualification lui ouvrirait les portes
de la succession. De ce fait, la défaite de l’équipe égyptienne c’est d’abord la
défaite de Jamal et de la Famille. Il ne fait pas de doute que les Egyptiens ont
préparé le match comme on prépare une guerre. Sans état d’âme. Pendant toute la période d’avant match, ils se sont attaqués aux «forces morales» des Algériens de manière continue est systématique. La guerre psychologique déclenchée voulait atteindre le moral de l’adversaire de manière à ce qu’il arrive sur le terrain diminué moralement et donc physiquement puisqu’il est bien connu que le foot se joue d’abord avec la tête. A l’aéroport, l’accueil fut correct en raison des nombreuses caméras surtout étrangères présentes. De plus il n’était pas inutile
d’»endormir» les Algériens avec ce discours mielleux où ils excellent tant et de
tromper leur vigilance. Quelques minutes après changement du tout au tout et
puis c’est l’agression dans la zone de l’aéroport même. Cette agression est
préméditée. Un témoin étranger raconte qu’à un certain moment, le bus de la
délégation a ralenti sans raison objective. C’était, en fait, l’endroit et le
signal convenus. La question qui se pose est : où était la sécurité ? Une
voiture de police devant. Rien derrière et rien sur les côtés. Impossible de
penser que la police a été surprise. D’abord parce que dans tout pays et plus
particulièrement en Egypte soumise à la loi martiale depuis des décennies,
l’aéroport international de la capitale est soumis à une sécurisation extrême.
Certes l’Egypte est un pays du Tiers-monde comme notre pays mais s’il y a un
secteur sur-développé c’est bien celui de la Sécurité. L’Egypte c’est
probablement un des pays où l’on retrouve la plus forte densité de «flics» au
km2. Si donc ces services n’ont pas vu le regroupement de plusieurs dizaines de
hooligans réels ou supposés c’est non pas qu’ils ne voulaient pas voir mais que
ce sont eux qui les ont placés. La version égyptienne selon laquelle ce sont les
Algériens qui, de l’intérieur, ont brisé les vitres du bus et se sont infligé
des blessures n’est pas seulement délirante ; c’est plus sérieusement la preuve
de la préméditation en raison de sa rapide et générale diffusion. En effet cette
«explication» est sortie très peu de temps après l’agression et elle a été
colportée, en même temps, par un grand nombre de journalistes différents.
La guerre psychologique faite aux Algériens s’est poursuivie avec le stationnement de centaines de supporters égyptiens pendant toute la nuit d’avant match chantant à tue-tête et faisant fonctionner les klaxons de leur voiture dans le but de rendre difficile la récupération des joueurs Algériens.
La preuve aussi qu’il s’agit d’un coup prémédité est que dans cette guerre, la
mobilisation égyptienne a été générale et le harcèlement de tous les instants.
Tous les Egyptiens étaient, pour les Organisateurs, potentiellement des soldats
et chacun était appelé à apporter sa contribution à «l’effort de guerre». Les
policiers ont «oublié» leur mission et devoir pour soumettre les Algériens à
d’indignes vexations ; les journalistes égyptiens évidemment plus nombreux au
stade se sont attaqués physiquement à leurs homologues Algériens. Des commerçants, des fonctionnaires et de simples passants se sont mis de la partie par des propos insultants. Un journaliste algérien qui voulait profiter de son déplacement pour visiter le très riche Musée du Caire a dû se résoudre à abandonner l’Arabe pour l’Anglais.
La preuve qu’il s’agit d’une guerre coordonnée en haut lieu est que juste après la
défaite les 3 chaines satellitaires sœurs mais néanmoins ennemies sont passées à autre chose, des feuilletons et lorsque les chefs réels, les Moubarak sont montés, à visage découvert, au créneau, ces chaines et l’impressionnant appareil égyptien d’information tout entier sont revenus à la charge en redoublant de férocité algérophobe.
Chaque peuple dispose d’un certain nombre de traits qui font la différence avec
d’autres peuples. C’est ce que les psychologues appellent la personnalité de
base. On se condamne à ne rien comprendre aux réactions algériennes si l’on ne
prenait pas en considération deux traits particulièrement importants. Le premier
est que rien n’est plus insupportable pour eux que la hogra. Le second est que
les Algériens ne sont jamais meilleurs que dans des situations de défi. Victimes
d’une hogra particulièrement dure (le traquenard du bus) et s’étant trouvés dans
une situation de défi, ils se sont transfigurés et se sont surpassés. Et ils ont gagné.
Pour les Egyptiens l’hypothèse de la défaite n’existait pas et la preuve est qu’ils
ont commis la fatale imprudence de fêter la victoire avant sa réalisation sur le
terrain, ce qui a contribué à entraîner une moindre mobilisation et une certaine
déconcentration de leurs joueurs à Khartoum.
Pour les Egyptiens, la victoire algérienne entame bien des certitudes bien ancrées.
Ils considèrent que dans le monde arabe et dans tous les domaines, ils sont les
premiers et que les autres leur doivent ce qu’ils ont de meilleurs. C’est le Big
Brother à la fois paternaliste et hautain pour tous les Arabes. Et, en cette
occasion, ils n’ont pas manqué de ressortir, encore une fois, des contre-vérités
aussi grosses que les pyramides. A les écouter, nous leur devrions notre
indépendance, la récupération de notre langue nationale etc. Par temps calme,
ils nous perçoivent comme des montagnards frustes et dénués de toute culture.
Par temps de tempête, nous devenons des «sauvages» ou des «bâtards» selon les mots de deux de leurs «intellectuels» et nos jeunes supporters sont qualifiés
par Ala Moubarak de «terroristes» et de «mercenaires».
La folle colère des classes politique, intellectuelle et médiatique égyptienne a
effacé d’un coup le vernis culturel habituellement en usage et il ne pouvait en
être autrement parce que ce qui est posé, en vérité, c’est le problème crucial
de la suprématie égyptienne dans le monde arabe. On ne peut pas ne pas faire le
parallèle suivant : L’équipe égyptienne a une moyenne d’âge de 31 ans et elle
est en fin de course ; l’équipe algérienne qui a une moyenne d’âge de 24 ans
entame sa longue marche. Dans cette affaire, il n’est pas possible de ne pas
faire entrer en ligne de compte la rivalité entre l’Algérie et l’Egypte, les
deux principales puissances arabes, en vue de la suprématie comme il n’est pas
possible de ne pas prendre en considération la spectaculaire montée d’autres
pays. Il y a quelques années un différend a surgi entre le Qatar et l’Egypte et
c’est le «petit» Emirat qui a fait plier «Oum Eddounia» obligeant le «grand»
Raïs à faire le chemin de Doha devenu pour lui celui de Canossa. La vérité est
que l’Egypte qui avait, pour des raisons historiques, plusieurs longueurs d’avance sur les autres pays arabes est en train d’être rattrapée et même dépassée y compris dans les domaines où elle exerçait un véritable monopole comme la chanson, le cinéma, le feuilleton télévisuel, et à un degré moindre, la littérature.
Cette rivalité est d’abord et avant tout politique. Il y a quelques années, l’Algérie
a voulu corriger une anomalie. Tout le monde sait que dans une organisation
régionale un pays ne peut pas disposer à la fois du siège et du secrétariat
général et, pour la Ligue arabe, l’Egypte trustait les deux depuis le début
exceptée la période Camp David. La tentative n’a pas été une réussite en raison
–semble-t-il de la volte-face de certains Etats arabes «travaillés» par les Egyptiens.
ET MAINTENANT
A la fin du match de Khartoum, le Président Raouraoua et le Coatch Saadane, séparément,
ont qualifié les joueurs algériens de «guerriers». Il est vrai que nos «petits
gars» ont joué avec la rage de vaincre et ils ont vaincu et le but inscrit par
Antar Yahia en est la parfaite démonstration. Des valeurs oubliées sont remises
à l’honneur : le travail, l’effort, l’abnégation et le patriotisme des jeunes.
Le soutien politique ferme dont dispose, dit-on, le Président Raouraoua, et les
ressources financières (le nerf de la guerre) jamais vues dont il a bénéficié
ont contribué, pour une part non négligeable, à cette magnifique réussite.
La «balle» est maintenant dans le camp politique. Non pas celui de l’élite du
pouvoir, non pas celui des partis de la coalition, non pas celui du gouvernement
mais celui du Président de la République seul. De Khartoum est sorti un peuple
transfiguré, tout neuf qui a toutes les caractéristiques de la famille. La
transfiguration était visible à l‘œil nu. On a vu des Algériens se sourire, se
parler, se cotiser pour confectionner des drapeaux aux dimensions pharaoniques.
On a vu des automobilistes renoncer à leur priorité, des jeunes se lever dans
les bus pour laisser leur place aux dames et aux personnes âgées. Des termes
oubliés comme «khouya» ou «khti» réapparaissent et beaucoup de citoyens disent retrouver l’atmosphère de l’indépendance. Mais la grande nouveauté, peut-être,
c’est l’entrée en force des femmes, de toutes les générations y compris les
«mammas» qui sont allées de leur prière et youyou. Jamais l’expression «comme un seul homme» n’a été aussi vraie.
J’ai évoqué plus haut la préférence du Président pour le contact direct avec ses
compatriotes et en particulier les jeunes. Il faut se rendre compte que les
jeunes qui ont réalisé l’épopée de Khartoum sont les mêmes que ceux qui ont
déclenché la multitude de mini intifada de ces dernières années en réponse à la
hogra et à ce que le Président a qualifié de «terrorisme administratif» et les
mêmes que ceux qui, la mort dans l’âme, «désertent» leur pays pour d’autres
cieux y compris au péril de leur vie. Il est sûr que cette qualification au
mondial, par les effets immenses qu’elle a produits et les grandes perspectives
qu’elle a ouvertes, peut être le prélude d’un recommencement. Le doute n’est pas permis, la relève existe. Ce recommencement a cependant pour condition une autre victoire, la plus difficile sans doute, la victoire que nous devrions remporter sur nous-mêmes. Un homme d’affaires algérien établi à l’étranger pose cette question: «Savez-vous pourquoi nous autres Algériens nous n’avons pas besoin d’ennemis ? Et il y répond de cette manière terrible : «Parce que nous sommes nos propres ennemis»
Dorénavant, il y a un avant et un après Khartoum. Toute stratégie qui ne se hisserait pas au
niveau de l’exceptionnelle et grandiose réponse populaire rabaisserait «Khartoum» et l’instrumentaliserait au service d’une politique politicienne à courte vue dont la visée serait de gagner du temps et préserver le statu quo actuel, bref de revenir aux habitudes.
La vraie victoire c’est de triompher de l’ignominie romaine. C’est dans leur phase décadente, en effet, que les Romains qui ont tant donné à la civilisation
universelle ont été réduits à réclamer dans un slogan infâme, «Panem et
cercenses !» (Du pain et des jeux !)….Le Quotidien d’Oran-24.11.09.
par Djamel Guerid·* Professeur à l’Université d’Oran
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*Le foot c’est aussi le trucage, la fraude et la corruption
680 matchs truqués, 425 joueurs, arbitres et criminels impliqués
** y compris dans les plus grandes compétitions comme la Ligue des Champions ou des matchs éliminatoires de la Coupe du monde
Jusqu’à 100.000 euros par match pour corrompre arbitres et joueurs
L’Office européen de police affirme obtenir des preuves contre 425 joueurs, arbitres et criminels impliqués dans 680 matchs truqués. Plus de 8 millions d’euros de gains frauduleux auraient été amassés entre 2008 et 2011.
«C’est un réseau de matchs truqués présumés d’une ampleur jamais vue auparavant». Cette phrase de Rob Wainwright, le directeur de l’Office européen de police Europol, est peut-être le prélude à l’une des plus grandes affaires de corruption jamais connue dans le monde du ballon rond, et plus généralement dans celui du sport. Lors d’une conférence de presse lundi matin à La Haye, le responsable a en effet annoncé que son organisation était en train d’enquêter sur plus de 380 matchs suspects, ayant amené à plus de 8 millions d’euros de gains sportifs illégaux. 425 personnes (joueurs, arbitres, criminels) ont déjà été identifiées dans plus de 15 pays, et Europol affirme disposer de preuves suffisantes sur plus de 150 d’entre elles.
La nouveauté de cette affaire réside non pas dans le caractère international du scandale (ce qui est déjà le cas de la majorité des affaires de paris), mais plutôt dans le nombre de matchs concernés. Outre les 380 rencontres en Europe, incluant deux matchs de la Ligue des Champions et deux éliminatoires de la Coupe du Monde, Europol a dénombré 300 rencontres suspectes en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Les autres doutes concernent des matchs des championnats allemand, turc et suisse. Tous ont eu lieu entre 2008 et 2011.
Jusqu’à 100.000 euros par match pour corrompre arbitres et joueurs
«Nous avons les preuves qu’un groupe criminel basé à Singapour est impliqué de près dans ces matchs truqués (…) C’est d’ailleurs la première fois que nous avons des preuves presque irréfutables que le crime organisé opère aussi dans le monde du football», a déploré Rob Wainwright, tout en se refusant à citer les noms de joueurs ou de clubs actuellement sous surveillance. De son côté, l’UEFA a pris acte, déclarant dans un communiqué attendre plus de détails sur ces investigations avant de les transmettre aux «instances disciplinaires compétentes afin que les mesures adéquates soient prises».
Selon les enquêteurs d’Europol, les membres du réseau payaient jusqu’à 100.000 euros par match pour obtenir les bonnes grâces des arbitres et/ou influencer les performances des joueurs. Au total, plus de deux millions d’euros auraient ainsi servi à corrompre les joueurs, rien que sur les matchs européens.
Les criminels présumés se chargeaient ensuite de passer des paris sportifs chez des opérateurs asiatiques, dont l’offre est plus large que sur le Vieux Continent. «C’est la preuve qu’aucune compétition, ni aucun pays n’est épargné par ce risque, y compris ceux totalement fermés aux paris sportifs en ligne comme l’Allemagne», explique Jean-François Vilotte, le président de l’Autorité de régulation des jeux en lignes (Arjel).
Convention européenne en cours de rédaction
En procédant ainsi, les parieurs frauduleux profitent du manque de coordination internationale sur les questions de corruption et de paris illégaux. En France par exemple, les systèmes de contrôle de l’Arjel ne permettent aucun contrôle des mises jouées auprès d’opérateurs non agrées ou basés à l’étranger. Ce qui empêche la détection de montants de paris anormalement élevés, même sur des manifestations sportives ayant lieu en France.
En Europe, les régulateurs travaillent à une convention contre la manipulation des résultats sportifs, sous l’égide du Conseil de l’Europe. Celle-ci devrait voir le jour en 2014. Elle pourra être ratifiée par des pays non membres du Conseil mais ne pourra pas encore permettre d’éviter des scandales comme celui qui vient d’être mis à jour. «À moins que le mouvement sportif prenne sa pleine responsabilité en imposant aux fédérations et comités sportifs internationaux la ratification de normes strictes avant d’organiser une compétition», plaide Jean-François Vilotte.
D’autres affaires d’ampleur
Jusqu’ici, les plus importantes affaires de paris truqués dans le football ont été initiées en Allemagne et en Italie. En 2009, la police allemande a démantelé un réseau de 17 personnes ayant passé des paris frauduleux sur près de 200 matchs dans toute l’Europe. Ces hommes auraient gagné 1,6 million d’euros en pariant deux millions sur des parties dont ils connaissaient par avance les résultats. Peu après cette affaire dite de Bochum, c’est le Calcio italien qui a été secoué en 2010-2011 par un nouveau scandale. Ici aussi, des paris passés depuis Singapour par les fraudeurs ont permis de mettre en évidence la corruption de 26 joueurs et 18 clubs transalpins. Plus de 40 matchs auraient été truqués.* Le Figaro-04.02.2013.
*************La gaffe de la Caf
on se demande justement pourquoi la Caf a fait oublier l’affaire du «Maroc» alors que des sanctions étaient attendues juste après la décision de la Guinée équatoriale d’accepter l’organisation de l’ édition 2015 de la CAN.
Qu’est-ce qui est plus grave? Des dommages causés sur le terrain et dans les vestiaires après une rencontre ou le refus de tenir à la date fixée la phase finale de la CAN 2015?
La réponse est «élémentaire» comme disait M.Watson, c’est le refus d’organiser une phase finale de la CAN à la date fixée.
Or, pour la Confédération africaine de football, ce sont plutôt les dommages causés sur le terrain et dans les vestiaires!
De quoi s’agit-il au juste?
Eh bien c’est simple! d’aucuns ont condamné la décision du Maroc d’organiser la CAN 2015 à la date fixée par la CAF, sous prétexte d’éviter le virus Ebola. Le Royaume Chérifien qui insistait sur le report en raison «des risques du virus d’Ebola» sévissant dans quelques pays de l’Afrique de l’ouest, n’a pas convaincu l’instance dirigeante du football. Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Issa Hayatou a indiqué, le 14 novembre dernier à Alger, que des sanctions seront prises contre le Maroc.
«On appliquera nos règlements. Ils sont clairs. Souvenez-vous, en 1996, le Nigeria avait boycotté la compétition. Le Président avait refusé que son pays aille en Afrique du Sud. Pendant quatre ans, ils ont été suspendus. Une sanction prévue par le règlement. Il n’y aura pas deux poids, deux mesures. Il n’est pas question de laisser cet état d’esprit s’instaurer. Cela risque de porter sérieusement préjudice au football en Afrique» a déclaré Hayatou sur les ondes de RFI.
Cette question a été finalement réglée par la Guinée équatoriale après la rencontre à Malabo entre le président de la République de Guinée équatoriale Teodoro Obiang et le président de la CAF Issa Hayatou.
Ainsi, la Guinée équatoriale a sauvé la 30e Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2015 d’une annulation.
L’affaire de la Tunisie
Lors du match des quarts de finale disputé à Bata entre la Tunisie et la Guinée équatoriale (1-2, a.p), l’arbitrage très contesté du Mauricien Rajindraparsad Seechurn, a été au centre des débats des journalistes présents au stade de Malabo. Le penalty «gracieux» accordé au «Nzalang nacional» au temps additionnel, n’était pas sans provoquer la colère de certains qui n’ont pas hésité à évoquer un «arbitrage corrompu».
Les Tunisiens menaient depuis la 70e minute, grâce à Akaïchi, mais le penalty transformé par Balboa a permis à la Guinée équatoriale de revenir dans le match, avant de l’emporter 2-1), sur coup franc, pendant les prolongations.
Les Tunisiens étaient furieux contre l’arbitre Rajindraparsad Seechurn, au point que le Mauricien a dû regagner les vestiaires sous escorte policière dans la confusion la plus totale.
L’attaquant Ahmed Akaichi, auteur de l’ouverture du score, s’en est pris à chaud directement au président de la CAF, Issa Hayatou: «Il ne peut plus rester dans le foot africain, il faut qu’il parte!».
«On s’est fait avoir par l’arbitre et la CAF», a abondé son coéquipier Bilel Mohsni. «On est en Afrique, c’est à cause des matchs comme ça, des choses comme ça que l’Afrique n’avancera jamais.»
Le président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadie Jary, a démissionné par la suite de la Commission d’organisation de la CAN au sein de la CAF, pour signifier son mécontentement, selon son entourage.
Rapidité de décision de la CAF!
Et là, il est utile de rappeler que le Nzalang nacional avait déjà obtenu un penalty contre le Gabon (2-0), qui, à vitesse réelle, paraissait moins évident à contester que celui du match Tunisie-Guinée équatoriale.
Mais lors du match d’ouverture face au Congo (1-1), il s’était vu refuser un but sur hors-jeu. La Fédération équato-guinéenne (Faguifut) avait alors crié au complot, parlant d’une «action planifiée pour rendre difficile au Nzalang de la Guinée équatoriale sa participation aux quarts de finale». La Feguifut avait publié son communiqué sur le site officiel du gouvernement de Malabo, et écrit une lettre à la CAF afin de l’inviter à «corriger ces arbitres pour mettre fin à ce comportement».
Or, pas plus tard qu’hier, la Commission de discipline de la Confédération africaine de football a pris à Bata en Guinée équatoriale, plusieurs décisions à l’encontre de la Tunisie, après les incidents ayant émaillé le quart de finale de la CAN-2015 entre la Tunisie et la Guinée équatoriale.
La Tunisie, éliminée sur le score de 2-1 (après prolongations), doit s’acquitter des frais de dommages causés sur le terrain et dans les vestiaires après la rencontre. Elle est amendée de 50.000 dollars «pour le comportement insolent, agressif et inacceptable des joueurs ainsi que des officiels», estime la commission de discipline de l’instance continentale.
Aussi, la CAF a instruit la Fédération tunisienne de football de «s’excuser (Ndlr: dans une lettre) avant le 5 Février à minuit, pour les insinuations de partialité et de manque d’éthique à l’encontre de la CAF et de ses officiels, ou à défaut de présenter des preuves irréfutables et tangibles pour étayer les propos injurieux».
En cas du refus de la Fédération tunisienne de présenter par écrit des excuses et dans les délais, la CAF «privera sa sélection nationale de participation à la prochaine édition de la coupe d’Afrique des nations, (CAN) 2017».
L’instance chargée de gérer le football du continent africain a également condamné le comportement du président de la Fédération tunisienne, Wadie Jary, lors de la rencontre, en sa qualité de membre de la Commission d’organisation de la CAN. Ce dernier a d’ailleurs démissionné du Comité exécutif de la CAF à la suite du match.
Quant à l’arbitre incriminé, la CAF lui a infligé une sanction de six mois et son nom a été retiré de la liste d’élite A des arbitres de la CAF.
Sur ces entrefaites, on se demande justement pourquoi la Caf a fait oublier l’affaire du «Maroc» alors que des sanctions étaient attendues juste après la décision de la Guinée équatoriale d’accepter l’organisation de l’édition 2015 de la CAN. Une réunion extraordinaire aurait même dû être tenue juste pour ce point. Surtout lorsqu’on sait que c’est la première fois depuis la création de la CAN en 1957 qu’un pays se retire de l’organisation. Un antécédent qui a tenu en haleine durant plusieurs mois tous les acteurs intéressés par le troisième plus grand tournoi footballistique après le Mondial et la coupe d’Europe des nations. *Par Saïd MEKKI - Jeudi 05 Fevrier 2015/ L’Expression
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*Les hooligans du MCA ont eu recours à des actes de vandalisme, au stade Ahmed Zabana à Oran
Le match ASMOran- MCAlger a été émaillé d’incidents provoqués par des supporters du MCA, au stade Ahmed Zabana, qui ont eu recours à des actes de vandalisme.
En effet, dés que l’équipe visiteuse a encaissé le second but, des énergumènes parmi les supporters du MCA, ont déraciné des centaines de sièges (un responsable avance le chiffre de 700), dont quelques uns ont atterri sur le terrain, ce qui a contraint l’arbitre Abid Charef à arrêter le match quelques minutes. A la fin de la rencontre emportée par l’ASMO (2-1), les policiers des brigades d’intervention ont eu recours à la force pour disperser les vandales déchainés qui jetaient des objets hétéroclites sur le service d’ordre.
Signalons enfin que les supporters de l’équipe locale ont adopté une attitude positive en ne répondant pas aux provocations. Selon un officier des services de police, interrogé par nos soins, aucune arrestation n’a été enregistrée, « pour le moment ». (photo d’archives)*Par Mohamed Ibn Khaldoun | 24/02/2015 | algerie1.com
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