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un peu d’histoire (Algérie)

**Vidéos: « Guerre d’Algérie, La Déchirure » - Complet – France 2

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*la Moubayaâ du 27 novembre 1832  – L’Emir Abdelkader -M. Mohamed Boutaleb, président de la Fondation Emir Abdelkader, MM. M’hamed Beredouane et Salah Benkobbi, membres du conseil scientifique, ont été les invités du Centre de presse d’El Moudjahid, le 18.11.08. La rencontre-débat portait sur la préparation des cérémonies commémoratives sur le 176e anniversaire de la Moubayaâ du 27 novembre 1832, qui se déroulera les 26 et 27 novembre 2008, à Mascara. Cette rencontre a été donc une annonce. Les orateurs ont mis en relief, dans leur intervention, l’importance d’un tel événement, l’impact auprès de la jeunesse, la connaissance de la personnalité du grand homme d’Etat que fut l’Emir Abdelkader, un homme universel, viscéralement attaché à la défense de sa patrie qui lui a valu tous les sacrifices. Esprit d’une grande tolérance, d’un grand savoir et de culture, homme d’une grande piété, l’Emir Abdelkader aura marqué son époque. Il est entré dans l’histoire de son pays mais aussi à travers le monde. Le président de la fondation l’a décrit en tant qu’homme public et a évoqué sa vie privée, celle d’un grand mystique, grand poète et intellectuel raffiné. L’Emir Abdelkader a été évoqué également comme celui qui, en dépit de circonstances extrêmement difficiles, a su prendre des responsabilités quand le danger de l’invasion coloniale menaçait l’existence de l’Algérie et du peuple algérien promis à une terre brûlée et à une politique d’extermination. La résistance qui s’engagea sous l’autorité de l’Emir Abdelkader, investi par son père, Cheikh Mahieddine, qui avait été sollicité mais a dû renoncer en raison de son âge avancé. L’Emir, releva M. M’hamed Beredouane, n’avait pas, a priori, une prédestination au rôle qu’il s’est vu obligé de jouer. Ce sont les événements qui l’ont imposé et lui ont fait endosser des responsabilités. L’invasion de l’Algérie n’a pas été le fruit du hasard. Ce fut une préparation de longue date pour savoir comment occuper Alger à moindre frais. Alger constituait depuis longtemps un obstacle aux visées expansionnistes de pays européens comme l’Angleterre, la France, l’Italie, l’Espagne, la Hollande qui avaient en fait des prétentions sur tout le Maghreb. Les orateurs ont mis l’accent sur la nécessité de faire connaître notre histoire, offrir à la jeunesse et aux générations montantes des points de référence, la connaissance des grands hommes qui ont façonné l’histoire de ce pays : Abdelkader, Bouamama,  Ben Badis, les chefs de la Révolution armée du 1er Novembre 1954. S’agissant de l’Emir Abdelkader, il était un preux en même temps qu’un homme de   religion, un homme de science. C’est à ce titre qu’il fut désigné comme commandant de la résistance, en dépit de certaines réserves de chefs déjà installés mais qui, face à l’urgence de la situation motivée par l’invasion coloniale, restaient passifs. Même nos voisins hésitaient à entrer dans le combat face à l’ennemi, alors que l’Algérie avait sollicité leur aide. L’Emir Abdelkader a non seulement alors dirigé la résistance mais contribué à fonder l’Etat algérien. Il a porté une attention particulière à la formation de la jeunesse. La résistance s’est accompagnée  d’un véritable projet de société. L’Emir a réfléchi sur ces deux importants leviers.  Les orateurs ont mis l’accent sur la dimension d’homme d’Etat de l’Emir, qui a été l’interlocuteur des envahisseurs quand il a fallu négocier. Il l’a fait en tant que représentant de l’Etat algérien. L’Emir Abdelkader a été un visionnaire, évitant à la population une extermination à laquelle elle était vouée par le colonisateur. S’il a arrêté le combat, c’est qu’il était convaincu que les générations qui suivraient reprendraient le flambeau après une reconstitution des forces, car le combat contre l’ennemi, supérieur en hommes et en armes, était particulièrement dévastateur. De 10 millions d’habitants en 1830, la population est tombée à 3 millions en 1871.  C’est un signe. Où sont passés les 7 millions, s’interroge M. M’hamed Beredouane. Certes, il y a eu la famine de 1860, les épidémies qui ont été couplées à la guerre.  En évoquant la société algérienne de 1830, les orateurs relèvent que tous les enfants étaient scolarisés. La colonisation a introduit la répression, mais également la pauvreté. L’Emir en prenant en charge la résistance, met en place donc les éléments constitutifs d’un Etat moderne et notamment une justice indépendante, des institutions, une administration, des finances, une diplomatie. Il avait des négociations avec l’étranger. L’Emir a été ainsi un symbole pour tout le peuple algérien. Nos jeunes doivent savoir quelle a été l’immense place qu’a occupé ce grand homme dans l’histoire de son pays. M. Salah Benkobbi relève que l’Algérie a été historiquement un pays particulièrement ciblé. C’est aussi le pays qui a offert une grande résistance à l’ennemi. L’orateur relève que lorsque on évoque la vie et l’œuvre de l’Emir, aussi bien dans  son pays que durant son exil, on rappelle tout ce que cet homme a pu apporter à l’histoire de son pays et à celle du monde.  Il a été l’un des initiateurs de l’immense projet qui a vu le jour sous forme d’ouverture du Canal de Suez.

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* l’Emir Abdelkader était un homme d’Etat qui a acheminé le  pays vers un tournant historique inédit en dépit des difficultés et obstacles.  »Même issu d’une situation de guerre, le projet d’Etat de l’Emir Abdelkader  était un projet civil avec un gouvernement central qui disposait de ministères,  d’un programme d’action et d’un conseil consultatif composé d’érudits et de  sages qui se prononçaient sur les affaires en temps de guerre et de paix », a  affirmé le Président Bouteflika dans un message adressé aux participants  aux festivités commémoratives du 176e  anniversaire de l’allégeance à l’Emir  Abdelkader à Oran et lu par M. Mohamed Boughazi, conseiller à la présidence  de la République.  »Il a divisé le pays en provinces et s’est entouré de suppléants choisis  sur la base de valeurs nobles telles la vertu, la bravoure, la compétence et  le rang social ». L’Emir Abdelkader a « géré l’Etat et ses rouages conformément  au principe de « la justice est à la base de tout pouvoir ». Il imposa l’instruction,  privilégia les savants et les intellectuels et accorda un intérêt particulier  au livre et aux librairies. Il se faisait un devoir d’appliquer lui même ce  qu’il recommandait à autrui et il fut alors un exemple de bonne conduite, d’abnégation,  de savoir et d’ouverture sur les sciences modernes ».L’Emir Abdelkader a « créé une  armée (El Jeich el Mohamadi) en s’inspirant de l’exemple du Prophète  que le Salut de Dieu soit sur lui. Il organisa ses rangs, définit ses grades  et ses éléments, désigna ses commandants et codifia son activité dans un livre  intitulé « Wichahou el-kataib ».   »l’allégeance fut par deux  fois, prêtée à l’Emir Abdelkader pour lui réaffirmer soutien et loyauté à son  action et en guise de reconnaissance à ses efforts et à sa haute compétence ».    »L’Emir est issu d’une famille noble. Il grandit dans un milieu de piété  et de chevalerie qui l’ont prédestinés, grâce à ses talents et ses grandes  qualités et capacités, à accomplir une mission sacrée en répondant à l’appel  du devoir de la patrie dont les symboles ont été bafoués et la liberté aliénée  du fait de l’invasion étrangère, « plébiscité par le peuple malgré son jeune âge, l’Emir accepta l’allégeance  jurant de défendre les vies et de protéger les biens au nom de la liberté ».  »Il emprunta une voie droite et conçut une vision moderne qui  prenne en compte tous les paramètres d’une confrontation avec un Etat moderne  colonisateur qui jouissait alors, d’un progrès scientifique avéré, d’une expérience  militaire reconnue et une planification stratégique expansionniste et hégémoniste. L’Emir Abdelkader a pris  en compte ce changement au plan des relations internationales et l’appréhenda  avec une vision contemporaine touchant l’édification de l’Etat, l’organisation  de la société et de l’armée et la distribution des tâches et responsabilités.Cette vision englobait aussi la réglementation de la gouvernance et de la gestion,  la promotion de l’éducation, de l’enseignement et de la culture et la sensibilisation  de la société algérienne tribale à l’édification impérative d’un Etat moderne ». « Fin lettré versé en philosophie, en politique et en sociologie, l’Emir s’était distingué comme homme de guerre, chevalier  et fin stratège remportant des victoires sur des armées supérieures en nombre  et en équipements, à telle enseigne que les chefs de guerre coloniaux se rendirent  à cette évidence et optèrent pour la signature de trêves ».         
« Dans ses relations avec l’autre,  l’Emir se distinguait toujours par cette ouverture d’esprit et faisait prévaloir  le dialogue en toute situation et conciliait avec sagesse entre le politique,  le social, le culturel, le militaire et l’humanisme ».  »Malgré la fin tragique qui scella sa lutte contre les colonisateurs  de son pays pendant 17 années ponctuées par des batailles meurtrières,   l’Emir avait perpétué une image légendaire  et gardé un aura même dans son exil grâce à ses positions humanitaires prônant  la promotion du dialogue entre religions et la coexistence civilisationnelle,  ainsi que l’établissement de relations intellectuelles et humanistes avec les  grands dirigeants du monde et l’intérêt qu’il vouait à la jurisprudence, au  soufisme musulman, à la littérature et à la science. »   « la pensée et la lutte de  l’Emir n’étaient pas vains car ayant inspiré et motivé les dirigeants de l’Algérie  et d’autres pays qui aspiraient à la dignité et la liberté, notamment les artisans  de la glorieuse Révolution de libération qui ont érigé l’Emir en modèle, scellant  ainsi la continuité du mouvement de l’Histoire et la consécration des aspirations  de la Nation à l’union, la renaissance et le développement ».  Le parcours de l’Emir de « message regorge de leçons de  patriotisme authentique, d’abnégation, d’altruisme et de tolérance, nous inspire  fierté et volonté d’en faire un modèle », l’Emir demeure « pour nos générations futures une référence à même de les  prémunir contre les complots et les crises de toutes natures.

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  - 1er novembre 1954 – Dans la nuit du dimanche 31 octobre au lundi 1er novembre 1954, environ mille cinq cents moudjahidine déclenchèrent la lutte armée contre le colonialisme français à travers tout le territoire national. Le mouvement avait une direction unique : le FLN dont l’objectif était fixé dans la Proclamation du 1er Novembre : l’indépendance nationale. Ce soir-là, des armes et des munitions bien dissimulées sortaient des caches souterraines et grottes afin d’alimenter le brasier de la Révolution. C’est ainsi que plusieurs opérations ont été déclenchées à 0 heure. Des voies de communication ont été sabotées, des casernes des forces coloniales et des postes de gendarmerie incendiés… Le comité des cinq, constitué de Ben Boulaïd, Ben M’hidi, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf et Bitat, issu de la réunion des 22 tenue entre juin et juillet 1954 à Clos Salembier, donne le feu vert à l’action armée. Ils décidèrent entre autres d’intégrer les anciens de l’OS dans le Comité Révolutionnaire de l’Unité et de l’Action en vue de reprendre l’instruction militaire à partir de l’ancienne brochure de l’Organisation spéciale, d’organiser des séances de fabrication et de manipulation des explosifs. Les membres de l’OS qui avaient échappé à l’arrestation lors de son démantèlement en 1950 dans presque toutes les villes d’Algérie se sont infiltrés au sein de la population. Bien qu’ayant souvent affaire à des personnes analphabètes, les nationalistes réussirent à les convaincre. Des cellules se sont créées dans la clandestinité, inconnues les unes des autres. En peu de temps, ces hommes sont devenus capables d’agir efficacement contre n’importe quelle force dotée d’un matériel militaire sophistiqué et cela grâce à leur foi pour la cause nationale. L’entraînement judicieux auquel ils ont été soumis a permis en peu de temps à transformer les paysans, les ouvriers, les étudiants en combattants, avec de hautes qualités morales et politiques, capables de mener une bataille contre les forces d’occupation. Ainsi, la prophétie de Ben M’hidi qui disait : “Sortez la Révolution dans la rue et dix millions d’Algériens la porteront” s’est avérée juste. Pendant l’été et l’automne de l’année 54, des groupes de djounoud spécialement choisis pour leurs connaissances dans la manipulation des armes ont été chargés du ramassage dans les différents douars. A cela s’ajoutent quelques rares fusils neufs achetés en Tunisie et passés clandestinement par les frontières. L’image du combattant algérien qui brandit un fusil de chasse devant la gigantesque puissance de guerre française appuyée par la force de l’OTAN n’était pas fortuite. Mille cent tracts ont été distribués le jour J à la population. Ils portent à l’en-tête le mot FLN expliquant ainsi les raisons et les objectifs visés par ce mouvement. Quelques heures après l’action du FLN, les dirigeants français déclarent : “Un certain nombre d’attentats ont eu lieu cette nuit en plusieurs points d’Algérie. Les auteurs de ces actes sont des individus ou de petits groupes isolés. Des mesures ont été prises par le gouverneur général de l’Algérie. Le ministre de l’Intérieur a mis à sa disposition des forces de police supplémentaires. Le calme le plus complet règne dans l’ensemble des trois départements d’Algérie”. Les autorités françaises qui ont réfuté le droit du peuple algérien à l’autodétermination ont été contraintes, avec le déclenchement de la lutte armée, d’abdiquer et d’accepter de s’asseoir à la table des négociations.

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- Les lignes Challes-Morice… et des mines qui tuent encore

L’été 1956, la révolution algérienne dure depuis deux ans et déroute l’ennemi. La concertation accrue de ses principaux acteurs fait craindre à l’armée française une victoire rapide de l’Armée de Libération Nationale. L’institution militaire coloniale mettra en branle une machine infernale. L’un de ses moyens de répression les plus meurtriers s’appellera Challe et Morice. Pour conserver la colonie « Algérie » à tout prix, le gouvernement francais avait décidé de retirer ses troupes coloniales de Tunisie et du Maroc pour les déployer en Algérie. Les pays voisins vont se libérer du joug français qui transfert  ses soldats et toutes ses forces en terre algérienne. Le Renforcement de la présence militaire est une fois encore dictée par l’intérêt.  La spoliation des richesses naturelles ne pouvant se faire qu’en contenant le mouvement de libération nationale.  Mais les deux anciennes colonies qui partagent les frontières avec l’Algérie représentent un soutien indéfectible à sa cause.Alors la France, décide d’isoler l’Algérie de ses voisins en posant un dispositif meurtrier tout le long de ses frontières Est et Ouest. En Aout 1956, le ministre de la défense français André Maurice lance le chantier de la ligne qui devait fermer hermétiquement le territoire algérien. Près de 2000 kilomètres de terrains minés traversés par des fils barbelés, des clôtures électrifiées doublées de grillages qui devaient empêcher toute incursion ou sortie du territoire algérien. A l’Ouest, la ligne prend naissance dans la région de Ghazaouet pour se perdre dans les étendues sablonneuses du sud de Bechar. A l’Est, la ligne de haute tension s’étend de Annaba au Nord jusqu’à Negrine au Sud. Décrétée  « zones interdite », la bande territoriale qui s’étendait entre les « lignes »et les frontières, devenait un No Man’s land où une population affamée était parquée et surveillée.  Si la largeur de la ligne électrifiée  Morice  est de 30 à 60 mètres, celle de la ligne Challe  qui va en constituer un double rempart à l’Est en 1957, atteindra par endroits large de plusieurs kilomètres. La ligne Challe, qui porte le nom de Maurice Challe commandant des forces françaises, se voulait un obstacle « supérieur » visant à décourager ceux qui avaient pris le risque de traverser les barrières électrifiées de Morice. La tension électrique atteint 30 mille volts sur cette ligne qui si elle venait à être interrompu par un sectionnement déclencherait l’alarme des stations de contrôle technique. S’ils venaient à être détectés les combattants algériens essuyaient les tirs et bombardements de l’aviation française qui réagissait immédiatement après l’alerte. Bien qu’elles aient affaibli la communication et l’appui de l’ALN extérieur d’avec l’ALN de l’intérieur, l’activité des moudjahidines algériens s’est poursuivie sur les frontières. Beaucoup y tomberont en martyrs ; les historiens rapporteront également de nombreux récits héroïques. Les 11 millions de mines antipersonnel et anti-groupe auraient, selon une certaine estimation, fait près de 50 000 morts et 80 000 blessés. Aujourd’hui encore, elles continuent d’emporter des vies. ( source: Echorouk) 

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* 17 octobre 1961 à Paris –  » Fleuve de sang  »..Ils furent précipités dans la Seine sans aucun ménagement, comme dans un guetapens prémédité par un préfet préposé aux hautes trahisons et que sa propre patrie découvrira comme un collabo qui a donné des résistants à la Gestapo. Les nôtres de résistants étaient sortis de leurs ghettos ce soir d’octobre pour répondre à l’appel du FLN et manifester pacifiquement pour l’Algérie indépendante. Nous sommes en 1961 et la situation avait alors évolué , la cause algérienne étant entendue par toutes les chancelleries étrangères. La guerre perdurait et le combat fut déplacé même chez l’oppresseur avec ce pied de nez que lui faisaient ces ouvriers aux mains calleuses qui ne voulaient plus baisser les bras. Et ce fut la répression sanglante, inhumaine et empreinte d’une rare haine. Le fleuve comme tombeau où des flics zélés mirent du coeur à l’ouvrage en poursuivant les manifestants jusque dans les ruelles obscures du Quartier latin pour les jeter dans la Seine. Une sauvagerie sans pareil. Près d’un demi siècle plus tard, le président français a eu cette formule que ne retiendra pas l’histoire, habituée à immortaliser les sentences qui lui conviennent le mieux,, comme cette réponse cinglante de Larbi Ben M’hidi à ses bourreaux « donnez nos vos chars et on vous donnera nous couffins » : celle de Sarkozy à toutes les horreurs fut un modèle de reniement : « je ne suis pas venu pour m’excuser », déclara-t-il à Alger. Rien que pour cette funeste soirée d’octobre, il eut fallu qu’il se repentît. Au nom d’une France prompte à reconnaître ses exactions quand il s’agit de l’autre. Prête à se recueillir à Auschwitz en mémoire des petits juifs livrés au nazisme par un certain Papon, celui-là qui ordonna qu’on jetât dans la Seine les manifestants Algériens. Comme dit le poète « Sous le pont Mirabeau coule la Seine et ses horreurs »…la mémoire est bien sélective.  (source : le Courrier d’Algérie) flech5.gif

*-   « Les manifestations du 17 octobre 1961 sont la démonstration majeure que le Front de libération nationale (FLN), est le seul mouvement de libération au monde ayant pu porter la lutte sur le sol de la puissance coloniale », a déclaré, hier, Ameur Lounis, membre du bureau national de l’Association de la Fédération de France du FLN, lors d’une rencontre à Alger, à l’occasion de la commémoration des manifestations du 17 octobre 1961 en France. Pour lui « ces manifestations qui constituent le couronnement de tout un processus sont un fait unique dans l’histoire des luttes pour l’Indépendance nationale », expliquant qu’il « s’agit d’une continuité dans le sillage de la lutte pour la décolonisation, initiée par le mouvement national qui s’est cristallisé au sein de l’émigration». D’un autre côté il affirmé que « l’émigration algérienne en France a démontré, à travers ces évènements, son attachement à la lutte armée engagée par l’Armée de libération nationale (ALN) dans les maquis en Algérie ». S’agissant des répercussions politiques de ces manifestations, Ameur Lounis souligne que « grâce à la Fédération de France qui a su s’organiser et se préparer pour ces manifestations dans la discipline, il est apparu, dès lors, que le FLN était l’unique organisation responsable du déclenchement de la guerre de libération nationale ». Dans le même contexte, le conférencier a rappelé les conditions ayant engendré ces manifestations, en soutenant que « les Algériens avaient répondu au mot d’ordre de manifestations pacifiques de la Fédération de France du FLN qui a été décidé en réponse aux mesures ségrégationnistes et racistes du ministère de l’Intérieur et du préfet de police de sinistre mémoire, Maurice Papon, imposant un couvre-feu aux Algériens de 20h30 à 5h30 ». Pour sa part, Omar Boudaoud, ancien coordinateur de la Fédération de France du FLN, a indiqué, en marge de cette rencontre, que « les mesures de Papon, visaient à réduire les activités des militants du FLN, qui étaient en grande partie des ouvriers ». Boudaoud qui a affirmé que la décision des manifestations a été prise en commun accord avec le ministre de l’Intérieur du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Lakhdar Bentobbal qui a signalé que « la grande adhésion au mot d’ordre de la Fédération de France, avait coupé la route aux partisans de l’Algérie française et aux velléités de De Gaulle de créer une troisième force, en vue des négociations à venir ». Des témoignages de militants ayant participé directement aux événements, se sont focalisés sur l’atrocité de la répression, tout en appelant les historiens à se pencher sur cette page douloureuse de la lutte du peuple algérien pour l’Indépendance. (le courrier d’Algérie)

****Cette horrible nuit du 17 octobre 1961 où le «monde civilisé» a montré encore une fois sa face barbare

La mémoire est têtue et le souvenir est un devoir. 55 années se sont écoulées depuis cette horrible nuit du 17 octobre 1961 où le «monde civilisé» a montré encore une fois sa face barbare.

Une criminelle descente policière a chargé des milliers de manifestants pacifiques qui avaient pourtant mis leurs plus beaux atours en réponse à un appel de la Fédération de France du FLN, pour dénoncer un couvre-feu raciste imposé aux Algériens et clamer dans le calme sur l’avenue des Champs-Elysées l’indépendance de l’Algérie.

Une nuit d’horreur a transformé la capitale des Lumières en un grand centre de torture. Une centaine d’Algériens ont trouvé la mort et ont été jetés dans la Seine, une centaine d’autres ont été portés disparus. Plusieurs blessés sont dénombrés et des dizaines d’arrestations au faciès sont rapportées par les témoins. Même l’écrivain Gabriel Garcia Marquez, victime de son apparence maghrébine, n’y a pas échappé : il a été tabassé et conduit au commissariat. Ordre avait été donné aux policiers de massacrer.

Si la colonisation excellait dans «l’art» de tuer l’Arabe de 1830 jusqu’à 1962 en terre algérienne, les Français de la métropole voyaient pour la première fois, le 17 octobre 1961, en terre française, le visage immonde et brutal de la France coloniale. Aucun argument ne pouvait servir les autorités françaises pour justifier une terrible répression qualifiée de «crime d’Etat» et de «répression la plus violente qu’ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l’histoire contemporaine», disent les historiens.

Pourtant, cet événement demeure occulté et non reconnu par les officiels français malgré les appels des historiens. Comme une France qui refuse de regarder en face les crimes commis en son nom, aucun responsable des massacres de cette nuit d’horreur n’a été jugé à ce jour. Même les archives de la brigade fluviale sont refusées aux chercheurs. Cette brigade était chargée, en ce terrible mois d’octobre 1961, de remonter les corps des victimes noyées dans la Seine.

Le président François Hollande avait reconnu au début de son mandat la «sanglante répression» du 17 Octobre, mais sans aller plus loin. Candidat à la présidentielle, Hollande avait pourtant signé la pétition du Collectif du 17 Octobre 1961 exigeant la condamnation par la France d’un crime d’Etat. Il n’appliquera pas ce à quoi il avait appelé en étant candidat.

Il a même opéré un net recul par rapport à cette question et se fourvoie dans des déclarations sur «les massacres de harkis» comme une manière de se dérober au devoir de reconnaissance du massacre du 17 Octobre et de bien d’autres massacres commis par la France coloniale. Côté algérien, la date du 17 octobre et la contribution de l’émigration algérienne à la lutte de libération n’ont pas eu toute la portée qu’elles méritent dans l’enseignement de l’histoire. *Nadjia Bouaricha / ek watan / lundi 17 octobre 2016

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* Enième rebondissement de l’« affaire Aussaresses » qui avait défrayé la chronique et déchaîné les passions.  La Cour européenne des droits de l’homme vient de donner raison aux éditeurs de l’ancien général, qui avaient été jugés coupables d’« apologie de crimes de guerre », en condamnant, le 15 janvier dernier, la France pour entrave à la liberté d’expression.  A cette date, le général Paul Aussaresses publie un ouvrage, Services spéciaux, Algérie 1955-1957. Il  y évoque, en détail, l’usage systématique de la torture durant la guerre d’Algérie, comme les exécutions sommaires et une certaine lâcheté des autorités politiques de l’époque, qui avaient laissé faire en toute connaissance de cause. Ce récit froid, sans l’expression du moindre regret, avait suscité de vives réactions. Pour la première fois, un haut gradé parlait ouvertement des exactions commises par une partie de l’armée.  La France, au sortir des « événements d’Algérie », a voté une loi d’amnistie afin de prémunir ses généraux contre d’éventuelles poursuites pour crimes de guerre. Façon implicite et involontaire de reconnaître que de tels crimes avaient bien été perpétrés ? La question ne sera pas posée. « Légende vivante » En première instance en janvier 2002 puis devant la cour d’appel en 2003, Paul Aussaresses et ses deux éditeurs, Olivier Orban et Xavier de Bartillat, étaient condamnés à de lourdes amendes (respectivement 7.500 et 15.000 euros) pour « apologie de crimes de guerre et complicité ». Les deux dirigeants de Plon avaient porté le litige devant la justice européenne, fustigeant une forme d’« historiquement correct ». Par ailleurs, la justice européenne souligne la « singulière importance pour la mémoire collective » du livre d’Aussaresses. Il eût alors été préférable qu’il servît de point de départ d’un débat entre historiens plutôt que devant les tribunaux.

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 Afrique du Nord..(- 223 à 40)..de Massinissa à Juba 2  

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L’Afrique du Nord est dominée par les carthaginois. Cependant le peuplement autochtone composé de tribus nomades est réparti en trois royaumes : la Maurétanie à l’Ouest, les Numides Massaesyles au centre et les Numides Massyles à l’est.
Pendant la deuxième guerre punique, le roi des Massaesyles, Syphax (mort en -203) est aux côtés des romains. Celui des Massyles, Gaia, est allié des carthaginois. A la mort de ce dernier, vers -208, une guerre civile déchire son peuple. Syphax cherche à profiter de la situation pour annexer le territoire des Massyles. On assiste alors à un retournement d’alliance. Syphax offre son aide aux carthaginois pour parvenir à ses fins. Le fils de Gaia, Massinissa, fait appel aux romains pour retrouver son trône.
Le fils de Syphax, Vermina lui succède pendant que Massinissa récupère le pouvoir de son père. A la mort de Vermina (-201), Massinissa unifie toute la Numidie. A sa mort ses trois fils règnent conjointement puis Micipsa se retrouve seul roi.
A la mort de Micipsa, le pouvoir est de nouveau partagé entre ses deux fils et son neveu, Jugurtha, qu’il a adopté. Ce dernier s’oppose tout de suite à ses deux cousins et les assassine l’un après l’autre. En -112 Jugurtha est seul maître de la Numidie. Rome s’oppose à lui et envoie Marius le combattre. Jugurtha se réfugie auprès de son beau-père Bocchus Ier, roi de Maurétanie. Celui-ci le livre peu après aux romains.
Grâce à sa trahison, Bocchus agrandit son royaume en annexant la partie occidentale de la Numidie. La partie orientale passe sous l’autorité de Rome et est dirigée par Gauda, frère de Jugurtha, avant d’être de nouveau divisée entre les deux fils de Gauda puis de leurs successeurs.
A la mort de Bocchus Ier le trône passe à Sosus Mastanesosus avant d’être partagé entre Bogud et Bocchus II. Dans le conflit entre César et Pompée, les rois maurétaniens soutiennent Jules César, les rois Numides ont pris le parti de Pompée. En -46 le territoire de Juba Ier est directement annexé par Rome et celui de Massinissa II par Bocchus II en récompense de son soutien à César.
Le fils de Juba Ier, Juba II est élevé à Rome. Octave-Auguste pour le remercier de son soutien et de sa loyauté lui donne en gestion la province romaine de Maurétanie. Il la transmet à son fils Ptolémée qui meurt assassiné par Caligula en 40. Il faudra attendre les vandales pour qu’un
royaume indépendant soit de nouveau créer en Afrique du Nord.. -Sources: Thot cursus -Histoire mondiale.

 

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                * L’Etat, mauvais historien

L’histoire de l’Histoire de l’Algérie est encore à raconter. Un paradoxe en vérité! Dans 18 mois – en fait dans 12 mois à partir du 1er Janvier 2012 – l’Algérie célèbrera son premier demi-siècle d’indépendance. Une étape importante, une halte qui permettra à la Nation de faire le point sur le chemin parcouru, ce qui a été fait, ce qui reste à faire. Cinquante années dans la vie d’une Nation ce n’est certes qu’une goutte d’eau dans la mouvance de l’Histoire humaine, mais combien significatives à l’aune du labeur de l’Homme. Aussi, peut-on se demander, combien de livres, de films, de documentaires, de pièces de théâtre, de tableaux picturaux ont célébré de toutes les manières l’Histoire de l’Algérie, d’hier comme celle d’aujourd’hui? Bon, c’est une tautologie que de le dire, mais il n’en reste pas moins qu’au moment du bilan, il est toujours difficile de trouver sur quoi s’appuyer pour confirmer ou confronter les faits historiques qui ont participé à la construction de notre identité. Il en est ainsi d’une Histoire de l’Algérie toujours en phase d’écriture près de cinquante ans après l’Indépendance. Cela pour évoquer l’Histoire récente. Or, dans l’intervalle, des témoins ont disparu, des faits sont, ou ont été manipulés, dilués ou simplement soustraits à la connaissance commune. Il en est ainsi de l’écriture de l’Histoire qui, à l’évidence, ne pouvait relever du fait du prince. C’est patent: l’Etat est un mauvais historien et ne saurait écrire l’Histoire, ne serait-ce que du fait qu’en en étant l’un des acteurs principaux, il n’a pas le recul nécessaire pour en appréhender toutes les facettes. Et puis, n’est-ce pas?, l’Histoire, il y a des personnes compétentes pour l’écrire: les historiens, les cinéastes, les dramaturges, les artistes. C’est leur métier, leur sacerdoce. Laissez-les travailler. A chacun son métier et l’Histoire du pays y trouvera son compte. Quand on évoque l’ «Histoire» il s’agit bien sûr du fait de la raconter aussi bien par le livre, le cinéma, le théâtre que par l’art plastique. Et, il faut bien le souligner, ce patrimoine mémoriel ne peut, dans aucun des cas, être encadré par des lois. L’écriture officielle de l’Histoire laisse toujours au bas de la côte et en marge de la réalité des pans entiers de ce qui a fait l’historicité d’un pays, d’une nation. L’Algérie a bien été amputée de son Histoire ancienne quand son passé – amazigh (numide), romain, voire musulman (royaumes berbéro-musulmans) – a été occulté. Juste pour dire que l’Histoire d’un pays est constituée de faits où se trouvent réunis pêle-mêle ses bons et ses mauvais côtés. L’Histoire d’une nation ne peut être lisse où ne figurerait que ce qui brille. De fait, confisquer l’Histoire d’un peuple, ne l’aide pas à mesurer sa juste place dans le concert des nations. Sans remonter à l’époque numide – assez lointaine pour mesurer tout ce que le pays a pu perdre par ignorance de ce passé historique – jetons un oeil sur la Révolution et voyons ce qui a été écrit sur cette véritable épopée du peuple algérien. Peu a été écrit, pour ne point dire que rien n’a été réalisé sur cette épopée charnière. Il en est même qui en sont encore à confisquer des faits d’armes s’arrogeant le droit de dire ce qu’il convient ou non d’écrire sur l’Histoire de la Révolution, sur les péripéties de l’indépendance. L’Histoire, qui devait enseigner aux Algériens ce qu’ont été les luttes du peuple algérien tout au long des siècles pour conserver son identité, a été phagocytée par l’histoire «officielle» de laquelle, par une sélection drastique, a été éliminé tout ce qui n’entrait pas dans les «normes». C’est ce déficit de connaissance de l’Histoire nationale qui a induit les situations de crise identitaire qu’a vécues, que vit le pays. Aussi, à l’orée du cinquantenaire de l’Indépendance, n’est-il pas temps de laisser enfin l’écriture de l’Histoire aux spécialistes par l’ouverture des archives nationales. A chacun de jouer son rôle pour que l’Algérie et les Algériens retrouvent des repères aujourd’hui perdus. (L’Expression-04.01.2011.) 

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des sites à consulter sur l’histoire de l’Algérie:

** L’autre visage de l’Algérie

**colonisation de l’Algerie par la france

**Algérie ancienne

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Photos:

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les massacres gratuits de la colonisation

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378 réponses à “un peu d’histoire (Algérie)”

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