La colonisation=un crime en soi
*Depuis la loi sur le “rôle positif de la présence française outre-mer”, les rapports avec l’Algérie ne cessent de s’envenimer. En cause : deux visions opposées de la période coloniale. La France ne semble pas encore pleinement disposée à assumer son passé colonial. Pour un pays qui cultive le devoir de mémoire jusqu’à l’obsession commémorative, l’occultation officielle de ses crimes de colonisation a quelque chose de pathétique. Ne lui a-t-il pas fallu près d’un demi-siècle pour assumer la collaboration de son Etat vichyste avec le IIIe Reich ? Combien de temps lui faudra-t-il pour admettre une vérité ontologique : la colonisation n’était pas une œuvre de civilisation, mais un viol. La schizophrénie culturelle que cultivent les Algériens vis-à-vis de la France n’y changera rien. Il n’est peut-être pas inutile, à l’heure où le discours “néoréactionnaire” enregistre une avancée médiatique, de rappeler quelques vérités occultées par le poncif colonial.
Celui-ci prétend en effet avoir introduit la civilisation, en rupture avec les siècles obscurs du Maghreb. “La société musulmane, en Afrique, n’était pas incivilisée […]. Il existait en son sein un grand nombre de fondations pieuses, ayant pour objet de pourvoir aux besoins de la charité ou de l’instruction publique. Partout, nous avons mis la main sur ses revenus en les détournant en partie de leurs anciens usages ; nous avons détruit les établissements charitables, laissé tomber les écoles, dispersé les séminaires. Autour de nous les Lumières se sont éteintes, le recrutement des hommes de religion et des hommes de loi a cessé ; c’est-à-dire que nous avons rendu la société beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de nous connaître.” Cette analyse n’est pas celle d’un militant anticolonialiste, mais d’un partisan de la colonisation en Algérie : Alexis de Tocqueville, l’auteur du monumental De la démocratie en Amérique.
La colonisation, les clergés séculiers du politiquement correct l’oublient trop souvent, a été une destruction sociale. Le sénatus-consulte de 1863 avait pour but non seulement d’offrir un cadre légal à la prédation foncière menée par les “colonistes”, mais aussi d’en finir avec une institution sociale séculaire : la tribu. C’est du reste le général Allard, alors commissaire du gouvernement au Sénat, qui l’énonce ouvertement : “Le gouvernement ne perdra pas de vue que la tendance de la politique doit en général être l’amoindrissement de l’influence des chefs et la désagrégation de la tribu.”
Mais la destruction coloniale ne s’arrête pas là, loin s’en faut. Pour châtier les nombreuses tribus qui se sont soulevées en 1871 – sous la bannière du seigneur de la Medjana, le bachagha Ahmed Al-Moqrani, puis du cheikh Al-Haddad, de la confrérie de la Rahmaniya –, le gouvernement général français va leur infliger une écrasante contribution de guerre et frapper leur terre de séquestre collectif. A la désagrégation tribale, à l’exaction fiscale et à la dépossession foncière la colonisation a adjoint l’humiliation collective : l’infamant Code de l’indigénat de 1881 allait en effet soumettre les colonisés à une batterie de pénalités de droit commun outrancières et les exposer à des sanctions exorbitantes sans jugement ni contrôle.
L’école est une autre légende qu’il convient de relativiser. Qu’on en juge sur pièces : le nombre d’enfants musulmans inscrits en 1929 dans une école primaire française ne dépassait guère 6 % de la population en âge de scolarité. En 1936, 2,2 % des Algériens (hommes) savaient lire et écrire le français ; dans le Constantinois, ils ne sont encore que 1,1 %. En 1954, le taux de scolarisation de la population colonisée est seulement de 15 %. Fanny Colonna ne s’y est pas trompée, qui concluait sa thèse sur les instituteurs algériens en ces termes : “Il est peu probable que l’école soit jamais citée parmi les bouleversements les plus importants apportés en Algérie par la colonisation.” Des enfumades de la Dahra aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, de la dépossession à la déculturation, de l’indigénat au second collège, l’histoire de la colonisation de l’Algérie a été celle d’une domination accablante. La colonisation en soi est un crime qui se passe de toute évaluation comptable. (El Watan)
* «Le fait colonial n’a aucun aspect positif»
L’historien Gilles Manceron souligne la nécessité pour la France de reconnaître ses crimes en Algérie
Le fait colonial n’a rien de positif. L’historien français Gilles Manceron, spécialiste du colonialisme français, est catégorique. Invité hier au séminaire organisé par le quotidien la Tribune, intitulé «Algérie 50 ans après : libérer l’histoire», l’auteur de Gauche persiste et signe. Pour lui, la France coloniale ne peut aucunement prétendre avoir mené des actions civilisatrices en Algérie ni n’a réussi à faire adhérer son peuple à «ses missions de modernisation». L’Algérie n’a jamais été française et l’idée de colonisation n’a jamais été acceptée par le peuple algérien. Pour preuve, a souligné l’intervenant, «la défaite de la colonisation française, cristallisée par l’indépendance de l’Algérie démontre en soi la faillite du système coloniale». Aussi, poursuit-il, «le discours des responsables à visières français est un discours de justification de la colonisation et de ses bienfaits pour les peuples». Or, depuis l’indépendance de l’Algérie, ce discours est marqué une gêne. «Le silence gêné a remplacé le discours arrogant, laissant le champs libre à tous les stéréotypes et les clichés de la période coloniale.» M. Manceron note que le fait colonial a toujours suscité des débats en France. Toutefois, le regard colonial a toujours triomphé. Les nostalgiques de l’Algérie française réfutent tous les crimes coloniaux en Algérie, les justifiant par la nécessité de riposter à la barbarie des autochtones. «Que faire pour faire taire ces courants nauséabonds sur le fait colonial ?» s’interroge Gilles Manceron. «Il est clair que pour la France, il y a nécessité de revenir sur cette page de son histoire. Le devoir de prise de distance avec la colonisation et la guerre d’extermination contre le peuple algérien». Résumant son approche, il dira «le colonialisme n’a absolument aucun aspect positif. Bien au contraire. Il est contradictoire avec les valeurs françaises des droits de l’Homme». D’où la nécessité de se pencher sur les conséquences diverses de la colonisation, notamment le devenir des peuples qui ont croisé la colonisation. Le conférencier, ayant développé le thème «La nécessaire reconnaissance par la France des crimes de la colonisation et la remise en cause des histoires officielles», soutient que le principal obstacle au travail des historiens, c’est la vision unique. D’où la nécessité de multiplier les regards et avoir un traitement pluridisciplinaire de ces questions en relation avec l’histoire des peuples. Côté français, poursuit-il, «l’histoire officielle doit se débarrasser des mythes coloniaux qui perdurent malgré quelques progrès notamment en ce qui concerne les événements de mai 1945 dans le Constantinois et du 17 octobre 1961 à Paris». Aussi, «malgré cela, d’autres pages restent méconnues et même manifestement erronées, particulièrement les événements du 20 août 1955. Un épisode méconnu par les Français et où l’on procède à une victimisation de la population européenne». Et l’invité de l’Algérie d’insister, encore une fois, sur la nécessité pour la France de «reconnaître ses crimes coloniaux, à commencer par la conquête de l’Algérie, la violence contre sa population et la destruction de toute la société algérienne depuis 1830». (La Tribune-02.07.2012.)
*Gilles Manceron, à propos des crimes de la colonisation française en Algérie
«La reconnaissance permettrait de lever une hypothèque importante dans les relations entre les deux pays»
**Gilles Manceron : « L’État français a tout fait pour ne pas reconnaître le massacre du 17 octobre 1961″
Lundi 17 octobre 2011, Français et Algériens commémorent le 50e anniversaire d’un épisode sanglant de l’histoire coloniale. En 1961, une manifestation de la Fédération de France du Front de libération national (FLN) est violemment réprimée dans la capitale française, sur ordre du préfet de police de Paris, Maurice Papon. Bilan officiel : trois morts, alors que déjà plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer une véritable tuerie, programmée contre des manifestants pacifiques. De fait, selon les historiens, de 150 à 200 personnes ont péri ce jour-là sous les balles des forces de police. En France pourtant, pendant des décennies, le silence règne autour d’un événement qui n’a jamais été reconnu par les plus hautes autorités de l’État. A la fin des années 1980, les travaux des chercheurs sortent progressivement la tragédie de l’oubli. Bien avant cela, en 1962, Marcel Péju et son épouse Paulette avaient tenté de publier un ouvrage sur les témoignages des survivants. Mais il faudra attendre 49 ans pour qu’il sorte à titre posthume, sous le titre « Le 17 octobre des Algériens » (éditions La Découverte). La préface est signée par l’historien français Gilles Manceron, qui livre son analyse sur la « triple occultation » du massacre. Si en France, l’État « a tout fait pour ne pas le reconnaître », il n’est pas le seul en cause. La gauche française et les autorités algériennes du lendemain de l’indépendance ont aussi joué un rôle dans la dissimulation d’un épisode gênant. (JeuneAfrique.19-20 oct.2011.)
** Si l’émission de France 2 vise à absoudre les crimes coloniaux de l’état français
Les Algériens ronronnent, racontent des histoires et oublient l’Histoire
Il n’y a rien à reprocher à France 2 ni aux Français invités sur son plateau pour défendre la position de la France officielle d’hier et d’aujourd’hui, quant aux crimes coloniaux commis en Algérie et ailleurs. Il est tout à fait normal que des Français nostalgiques de l’Algérie française, frustrés d’avoir perdu une colonie, ses richesses, ses terres, ses esclaves… de refuser d’admettre que le colonialisme est hideux, abominable et condamnable sans appel. La France officielle d’aujourd’hui n’est manifestement pas différente de la France de 1830 jusqu’à 1962. De Napoléon III à de Gaulle, il s’agit du même establishment politique qui renie ses propres principes fondateurs et la déclaration des droits de l’Homme de 1789. France 2 aura été fidèle à l’engagement officiel de ne pas reconnaître les crimes coloniaux de la France et de ne pas demander pardon aux peuples qui ont subi les affres du colonialisme. S’il y a un reproche à faire, c’est aux Algériens. Ces Algériens qui culpabilisent lorsque des médias, des historiens et des politiques français évoquent les dépassements du FLN et les exactions commises contre des civils «innocents» et contre les harkis. Qui sont ces civils innocents ? La France oublie ou feint d’oublier qu’il s’agissait d’une colonie de peuplement et non d’un protectorat. Les colons installés en Algérie sont venus de leur propre gré, attirés par des terres à occuper. Ces terres n’étaient ni en jachère ni sans maître. Elles appartenaient à des tribus et étaient le symbole de l’honneur et de la dignité de ses propriétaires. Ces colons civils innocents ont participé à l’expropriation de ces terres, à la répression des Algériens, aux assassinats, aux déportations, aux tortures et ont condamné les Algériens à la misère, à l’ignorance, aux maladies et à l’errance. Ils sont aussi coupables que les militaires et les politiques de l’ordre colonial. Ces civils innocents faisaient partie de l’ordre colonial et à ce titre, étaient la cible de la violence révolutionnaire légitime que les Algériens sont prêts à engager de nouveau si le besoin se fait sentir. La violence a été imposée par la France coloniale qui a occupé au nom d’arguments propres à tous les colonialistes, une terre sans le consentement de ses occupants. Cinquante ans après la fin d’une guerre d’indépendance, des voix s’élèvent pour culpabiliser les Algériens d’avoir engagé une violence contre des «innocents». La stratégie de la France officielle consiste à culpabiliser la victime pour ne jamais lui demander pardon. Cette stratégie semble fonctionner avec certaines catégories d’Algériens qui, déçus par la politique des pouvoirs algériens depuis l’indépendance, deviennent, par aveuglement et esprit revanchard, des révisionnistes et des néo-colonisés. D’autres Algériens, redoutant l’islamisme rampant ou l’hégémonie d’un FLN conservateur, préfèrent soutenir les thèses de la France au détriment de l’intérêt national. S’il y a un reproche à faire, c’est à cet Algérien qui était sur le plateau et qui a déclaré que la jeunesse algérienne a d’autres préoccupations que de s’intéresser à l’histoire de son propre pays et de reprendre le flambeau de la mémoire collective pour ne jamais oublier les crimes coloniaux. S’il y a des reproches à faire, c’est aux médias lourds de l’Algérie qui ne s’ouvrent pas sur la mémoire collective et laisse le champ libre aux médias français pour réécrire l’Histoire à leur convenance. S’il y a un reproche à faire, c’est à l’Etat algérien qui se noie dans un verre d’eau pour entamer les festivités du cinquantenaire de l’indépendance depuis au moins le début de l’année 2012, laissant l’espace aux thèses colonialistes pour remplir le vide sidéral qui donne le vertige et la nausée. (La Tribune-12.03.2012.)
**La chercheuse Sylvie Thénault à l’Institut français d’Alger
«Il ne faut pas oublier que la colonisation a duré 132 ans»
Invitée par l’Institut français d’Alger (IFA) dans le cadre de son cycle de conférences consacré à l’histoire algéro-française, Mme Sylvie Thénault, chargée de recherche au Cnrs et spécialiste de la répression coloniale en Algérie, a présenté, dimanche dernier, une conférence intitulée «Ecrire l’histoire de l’Algérie à la période coloniale en France : quels apports, quelles limites ?» Dans son intervention, l’historienne abordera plusieurs aspects épineux de l’écriture de l’histoire. Devant un public nombreux, la chercheuse et auteure de l’ouvrage Une drôle de justice. Les magistrats dans la guerre d’Algérie, a d’abord souligné les différents points de divergences entre l’Algérie et la France par rapport à la célébration du 50e anniversaire de la révolution algérienne. «Nous avons une façon différente d’aborder cette partie de l’histoire. En France, les seules dates retenues sont le 18 mars, les Accords d’Evian, et le 19 mars, le cessez-le-feu, ce sont deux dates importantes pour la société civile française car elles sont synonymes du retour des soldats», dit-elle. «En Algérie, la célébration du 50e anniversaire est d’abord une affaire d’Etat et des autorités publiques, tandis qu’en France les initiatives viennent des mouvements associatifs ainsi que des médias. Le silence de l’Etat a conduit à la multiplication des activités dans la société civile», ajoutera la chercheuse. Par ailleurs, Mme Thénault a relevé une différence par rapport à la demande en France et en Algérie. «En France, il y a une forte demande par rapport à l’histoire. En ce 50e anniversaire, les Français sont d’abord en quête de précisions historiques, je citerais l’exemple de la nature de la relation entre la gauche française et le FLN. Tandis qu’en Algérie, les gens considèrent le bilan de ces 50 ans comme le plus important. Les attentes ne sont pas les mêmes, c’est pour cela qu’il faut réfléchir à une manière objective de traiter l’histoire», souligne l’historienne. Pour étayer son propos, la chercheuse cite un grand nombre de thèses récentes présentées par de jeunes chercheurs en France. «Il y a un véritable regain des recherches sur l’ère coloniale en France. Les jeunes chercheurs s’intéressent de plus en plus à cet aspect de leur histoire», dit-elle. À titre d’exemple, elle citera quelques écrits de France comme Histoire de l’Algérie coloniale de Raphael Branche et la Bataille d’Alger de Linda Amiri. La conférencière soulignera également qu’il «y a une focalisation dans les recherches sur les huit dernières années de la guerre. Il ne faut pas oublier que cette colonisation a duré 132 ans. Pour ma part, j’encourage vivement les chercheurs à s’intéresser à la guerre de libération algérienne sur le sol français». «Il ne faut pas oublier également que les chercheurs allemands et anglo-saxons s’intéressent de très près à cette guerre. Il y a d’ailleurs d’excellents ouvrages sur ce sujet. Ils ont également l’avantage d’être arabophones. Cette histoire doit être portée à l’échelle internationale et sortir du cocon algéro-français», affirme Mme Thénault.Autre point relevé par l’intervenante, il s’agit du manque de travaux de recherches en Algérie. «Il n’y a pas le même mouvement en Algérie par rapport à la France. Il faut encourager les jeunes chercheurs à investir ce secteur qui est, jusque-là, réservé à quelques anciens. Cela nous met dans la gêne car quand il s’agit d’organiser un colloque, c’est toujours les mêmes noms algériens qui reviennent», dit-elle. Sylvie Thénault clôture son intervention en déclarant qu’«il est grand temps de dépasser l’histoire politique, celle des grands hommes, et aller vers celle des gens de la société civile. Le point de vue algérien ne se trouve pas dans les archives de l’administration coloniale mais dans les récits des gens». (La Tribune-18.06.2012.)
*****************Les Egorgeurs
*un ancien militaire français, témoigne sur les atrocités criminelles du colonialisme français
*L’écrivain Pierre Guyotat est décédé à l’âge de 80 ans. Peu d’Algériens connaissent cet ancien soldat du contingent de l’armée française qui a fait le cachot pour avoir révélé aux Français une vérité qui fâche, au point où le sanguinaire général Massu a censuré son livre Tombeau pour cinq cent mille soldats, considéré comme une «œuvre majeure de la littérature française du XXe siècle, peut-être le plus grand livre sur la Guerre d’Algérie».
Appelé sous les drapeaux en Algérie en 1960, Pierre Guyotat révèle dans son livre le nombre réel de soldats morts en Algérie. Il sera arrêté en 1962, interrogé pendant dix jours par les services du renseignement militaire et inculpé d’«atteinte au moral de l’armée, de complicité de désertion et de possession de livres et de journaux interdits». Après trois mois de cachot, il est transféré dans une unité disciplinaire.
Grand ami de l’Algérie, l’écrivain engagé se rend fréquemment en Algérie, notamment dans le sud du pays, entre 1967 et 1975. En France, il se mobilise, dans les années 1970, pour la défense des immigrés à une époque où le racisme et la xénophobie avaient atteint leur summum. En 2018, il édite un récit autobiographique intitulé Idiotie, décrit comme un «âpre récit de sa jeunesse : ses années de grande misère à Paris à la fin des années 1950 et, surtout, sa guerre d’Algérie».
De nombreux appelés de l’armée française, envoyés de force en Algérie pour y mener la guerre malgré eux, ont dénoncé les crimes contre l’humanité commis par le colonialisme français. Benoist Rey, auteur du livre Les Egorgeurs, réédité en Algérie par les éditions Marinoor, écrit : «Nous étions des bêtes commandées par des salauds.» Il décrit avec dégoût des actes barbares qu’il qualifie d’«orgie criminelle», dénonce ses supérieurs qui fermaient les yeux sur les viols et les tortures et raconte comment une fille de quinze ans avait été violée par sept soldats et une autre de treize ans par trois sauvages en treillis. L’auteur des Egorgeurs confiait qu’il était rentré en France «avec une blessure inguérissable au cœur».
Pierre Guyotat est l’auteur de très nombreuses œuvres, fictions, essais et recueils de poésie, dont Sur un cheval, Progénitures, Joyeux animaux de la misère, Coma, Arrière-fond, Littérature interdite, Vivre, etc.*algeriepatriotique- 08 février 2020
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