Lakhdar Bentobbal,membre fondateur de la Révolution
*Slimane Bentobbal (dit Si Lakhdar ou Si Mahmoud pour les militants des Aurès du temps de l’OS, dans les années 1951-1953) vient de disparaître, laissant derrière lui un immense héritage fait de luttes pour la dignité, la liberté, et l’indépendance de l’Algérie. Il est aussi l’un des rares responsables du FLN/ALN, sinon l’un des premiers à avoir ressenti la nécessité de laisser derrière lui ses mémoires.
Il est très difficile de brosser en quelques lignes six années de travail sur la vie d’un homme qui a traversé les années cruciales de la montée du nationalisme indépendantiste, tout d’abord comme témoin, comme acteur ensuite, jusqu’à devenir un des membres fondateurs du FLN (Comité des 21) puis un des principaux responsables de la direction de la guerre (membre du Comité de coordination et d’exécution du FLN, CCE 1957-1958, et du conseil national de la Révolution algérienne, CNRA 1956-1962), membre de la délégation du FLN/ALN aux négociations qui ont mené en mars 1962 au cessez-le-feu.
Nous avons eu le privilège, le défunt Mahfoud Bennoune et moi-même, de recueillir entre 1980 et 1986 son témoignage que j’ai ensuite rédigé sous forme de “mémoires” avant de les remettre entre les mains de sa famille. Qu’il me soit permis ici d’en esquisser quelques traits qui permettront au lecteur de situer le personnage.
Une enfance dans un milieu en crise
Slimane Bentobbal (Si Lakhdar) est né en 1923 à Mila (Nord constantinois) où il a connu un long itinéraire politique qui l’a mené de la base clandestine du PPA jusqu’aux plus hautes responsabilités au sein du GPRA. Son récit de vie brasse toute une phase du mouvement national au moment où celui-ci avait atteint sa pleine maturité.
Dans cette petite ville de Mila, plusieurs couches d’histoire urbaine se sont superposées dans la ville et pour ses habitants. L’évocation de cette partie de la vie du personnage s’est avérée être un regard sociologique remarquable sur une petite ville de l’intérieur du pays durant la période des années 1930-1950. On y trouve en puissance les acteurs et les logiques internes qui allaient dominer durant tout le récit.
L’accent est mis par le narrateur sur la notion d’espace (espace intérieur domestique, espace extérieur public ou communautaire ; espace interdit, espace approprié). Dans ce passage mis en exergue par Bentobbal, se trouve déjà comme une indication de la logique des années cinquante lorsque les unités de l’ALN dirigées par Zighoud Youcef se battront pour conquérir l’espace du Nord Constantinois, “un espace où [l’on pouvait] se mouvoir, courir, entrer et sortir à sa guise…”, un espace qui ne serait plus “Zone interdite” pour les Algériens.
Un peu plus loin, se trouve dans le texte un long développement où, prenant prétexte de l’école et du rapport au maître, puis de la maison et des rapports internes entre les membres de la famille, enfin de la rue et du rapport de voisinage, il laisse apparaître les différentes strates de l’oppression. Depuis l’administrateur civil et ses auxiliaires, le colon et ses collaborateurs, jusqu’au plus simple habitant dépossédé et humilié. Au plus bas de l’échelle se trouvait l’enfant, le jeune dépourvu de droits à la parole, privé d’espace, d’espoir et de dignité.
Dans cette description fine des catégories d’oppression s’élabore la seconde démonstration de S. L. Bentobbal : stratégiquement, il revenait aux plus jeunes de secouer le système puisqu’ils se trouvaient en être la clé de voûte ; le point sur lequel tout l’édifice reposait. C’est ce qu’a fait le PPA, et c’est ce que vont montrer le second et troisième chapitres du livre. Ainsi, Bentobbal prenait prétexte de sa narration de la vie quotidienne pour en extraire la logique même de la guerre de Libération, une sorte d’insurrection permanente des jeunes contre les anciens. Cet aspect est justement celui sur lequel insistait toujours S. L. Bentobbal, se libérer des mailles de l’oppression interne pour se libérer du système colonial.
Système d’oppression mais aussi hiérarchie des pouvoirs sociaux que nous allions découvrir dans une approche très fine des familles constituant le vieux Mila. Familles d’artisans et de propriétaires, familles de marchands et de petits commerçants, avec leur influence respective et leur poids relatif dans la société. On finira par se rendre compte que cette description minutieuse a du sens – et pas seulement sociologique – puisqu’elle soutient l’analyse de la position des gens de Mila (et à travers eux de toute la société algérienne) vis-à-vis du nationalisme, de l’autorité coloniale et des autres formations politiques.
Le récit de Bentobbal nous permet de comprendre la forme et le contenu des conflits inter-zaouias qui tenaient la vieille ville ainsi que l’influence grandissante de Cheikh Embarek El-Mili et de l’association des Ulémas. Dans cette description et en seconde lecture, apparaissait toute la signification du récit pour les faits qui allaient suivre dans les mémoires de Bentobbal. C’est dans le village que s’est déplacé le centre de gravité du prestige et du pouvoir. C’est dans les périphéries que nous trouvons les groupes sociaux les plus dynamiques et c’est dans la nouvelle topographie de la ville, hors les murs que les Ulémas vont s’installer. C’est à partir de là que la première attaque contre le système d’oppression viendra. Mais cette attaque sera suivie d’une pause où le mouvement réformiste révélera ses limites et mettra en évidence sa nature intégrationniste. Il incombera à la nouvelle génération des jeunes du PPA, libérés du poids de leurs aînés et instruits des nouvelles données de leur contemporanéité, de briser l’ordre colonial.
Un pays en dissidence qui entre en guerre de libération
Dans les chapitres du premier volume qui suivent, se déploie la narration de l’entrée dans le nationalisme et du passage à la lutte armée. Nous y trouverons un regard neuf de l’intérieur des campagnes du Constantinois, très différent de celui relevé par de nombreux historiens restés beaucoup plus attentifs aux formes de mobilisation et d’expression de la ville. Quel est le poids réel ou supposé des élites circonstancielles et de leurs réseaux d’influence au sein même des formes de représentation politiques classiques et en dehors d’elles ? Que représente le 8 Mai 1945 dans la mémoire collective de la région ? Quels sont les rapports entre les dirigeants politiques et les groupes paramilitaires qui se préparent à passer à “l’action” ? Comment est vécue la crise du parti indépendantiste et dans quelles conditions se prépare le passage à la lutte armée ? C’était quoi au juste le 1er Novembre 1954 dans le Nord constantinois ?
Tout autant de sujets de première importance pour l’historiographie de la guerre, sont développés dans la suite comme la mise en place des premiers maquis et la montée en puissance de l’organisation politique et militaire tant au niveau local qu’au niveau national. Nous y avons là l’une des premières relations des luttes intestines et des divergences politiques au sein même de la direction de la Révolution.
Le 1er novembre 1954,
le jour où tout a commencé
Dans le Nord constantinois, Si Lakhdar Bentobbal, alors responsable d’un des premiers groupes armés dirigés par Didouche Mourad, nous rapporte que pour toute la région placée sous son autorité, il n’y avait que 24 hommes pouvant être considérés comme membres de l’armée de Libération (djounoud), auxquels il faut ajouter onze hommes chargés du soutien et du renseignement (fidaïs). Ainsi, donc, 35 hommes, au total, pour une région couvrant les communes montagneuses et boisées de Mila,
El-Milia, Aïn Kerma, Azzaba (Jemmapes)
Fedj M’zala, Taher et une partie de Jijel (Djedjelli).
Mostefa Benaouda, qui avait la responsabilité de la région d’Annaba, n’avait en tout et pour tout que 3 hommes sous son commandement. Seul Zighoud Youcef, qui dirigeait la région allant de Constantine à Skikda, disposait d’un effectif relativement important. Un des membres du groupe du Comité Smendou (devenu Zighoud Youcef après 1962), cite les noms de 27 djounoud dont la plupart sont morts au combat.
Il serait si passionnant de suivre le récit que fait S. L. Bentobbal des premiers pas de l’ALN dans cette région. Mais l’espace ici nous manque pour nous y appesantir.
La naissance d’un embryon d’État
Le deuxième volume est consacré à un autre moment de l’itinéraire du militant Bentobbal, devenu responsable de la Wilaya II. Le passage aux frontières et l’ascension vers les sommets de la hiérarchie politique où les décisions capitales engageant la lutte armée, sont prises. On y voit se mettre en place les embryons de l’État algérien dans sa relation à sa base politique (à la société tout entière mais aussi et, surtout, aux armées des frontières) comme dans sa relation à la France et à son gouvernement. On y relève la narration à plusieurs voix de la période de la ligne Morice et du plan Challe, les tentatives de sortir de l’isolement par la voie diplomatique, les pourparlers puis les négociations officielles pour aboutir aux Accords d’Évian. On y a enfin le problème récurrent de la relation entre civils et militaires si souvent étudié par les historiens de la guerre d’Algérie.
Tout ce que nous pouvons dire pour conclure ce rapide survol des mémoires du défunt Bentobbal, c’est que notre travail a été, malheureusement, interrompu par la maladie survenue de manière aussi précoce qu’inattendue en 1985, alors qu’il allait nous expliquer pourquoi, après son arrestation par un des ses anciens compagnons d’armes, l’été 1962 à Constantine, il avait décidé de quitter définitivement la scène politique et celle du pouvoir. (Liberté-23.08.2010.)
Par : daho djerbal
Universitaire, maître de conférences
en histoire, août 2010
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*Un homme d’exception
Nationaliste et indépendantiste au long cours, membre de l’Organisation secrète (OS), du groupe des 21, du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), et du Comité de coordination et d’exécution (CCE-direction de la guerre) et du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA,1956-1962), Slimane Lakhdar Bentobal s’est éteint samedi 21.08.2010. à l’âge de 87 ans laissant aux nouvelles générations un immense héritage de fierté et de dignité.C’est un pan de l’histoire qui vient de s’écrouler. La disparition, dimanche 22 août 2010, de Lakhdar Bentobal, Slimane pour l’état civil, à l’âge de 87 ans, va laisser une béance dans le ventre de l’histoire moderne de l’Algérie que seule la publication de ses mémoires, consignés dans un livre-entretien avec un éminent historien au début des années 1980, pourra quelque peu combler. L’ouvrage est resté jusqu’à présent à l’état de manuscrit, pour des raisons propres au concerné et à l’auteur.
Le troisième «B» vient d’être ravi à l’affection des siens, en anonyme citoyen qu’il est devenu depuis 1962, après Belkacem Krim assassiné le 18 octobre 1970 dans un hôtel à Francfort, en Allemagne, puis Boussouf Abdelhafid, mort le 31 décembre 1980 à Alger. Ces derniers, qui ont joué un rôle de tout premier plan avant et pendant la guerre de Libération nationale, sont partis sans laisser de trace autres que celles que dessinent les documents officiels et les récits qui tiennent souvent de la légende que racontent leurs compagnons.
Cet homme très peu photographié, qui se fond dans le paysage comme pour en saisir les reliefs à partir de l’intérieur, a lié son destin à celui de l’Algérie pour laquelle il a consacré sa vie depuis la fin de son adolescence, puisque, disent les rares biographies qui lui sont consacrées, il a adhéré au Parti du peuple algérien (PPA) pendant la Seconde guerre mondiale, alors que cette formation activait dans la clandestinité depuis son interdiction, en 1939.
Qu’est-ce qui prédestinait le nom ce milévien, fils de petit paysan modeste, à occuper les pages des archives de la Révolution et de figurer sur le proscenium de l’histoire de son pays ?Membre et chef de l’OS dans la région de Mila depuis la création, en 1947, de cette section paramilitaire du PPA-MTLD, membre des «22» à l’origine du déclenchement. Membre participant au Congrès de la Soummam d’août 1956 en tant qu’adjoint du colonel Zighout Youcef, auquel il succédera à sa mort. Membre suppléant du premier Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) issu de ces assises, Lakhdar Bentobal aura été de toutes les phases de la lutte anticolonialiste algérienne.
A partir de 1957 et du départ du Comité de coordination et d’exécution (CCE) organe exécutif du CNRA et son installation, à la demande de Belkacem Krim et de Ben Khedda, au Caire puis à Tunis, son nom sera intimement lié, pour ne pas dire soudé, à ceux des deux autres chefs de la Révolution. La presse française désignera ce triumvirat sous le raccourci journalistique de «3 B», comprenez par là Belkacem et Boussouf. Leurs fonctions au sein du CCE, élargi à la réunion du Caire d’août 1957, feront qu’ils occuperont au sein du gouvernement provisoire, à sa création en septembre 1958, des ministères-clés. Bentobal à l’Intérieur, Belkacem à l’armée et Boussouf d’abord au ministère des Liaisons générales puis il prendra en charge le dossier de l’armement, qui était géré par Mahmoud Chérif. Ces trois noms seront également liés et cités tous trois dans la sombre affaire de l’assassinat de Abane Ramdane, en décembre 1957. L’histoire en la matière, plus que les hommes, demeure la seule juge des actes des uns et des autres. Les historiens s’accordent à dire que ces trois personnalités tenaient leur puissance de leur cursus révolutionnaire qui leur avait fait tenir des responsabilités militaires à l’intérieur, avant d’occuper des fonctions politiques à l’extérieur. Le système de cooptation en vigueur en raison des conditions de guerre et l’importance que prendra l’armée à partir de la réunion du Caire de 1957 placeront Bentobal et ses deux compagnons aux premières loges de la décision. En effet, à partir du moment où les conseils de wilaya, constitués de deux commandants et de leur colonel, étaient membres es-qualité du CNRA, les responsables, qui ont occupé des fonctions à l’intérieur, recevaient systématiquement le soutien de leur wilaya d’origine. Leurs talents d’organisateur et de dirigeant leur ont permis de rester à la tête de la Révolution jusqu’à l’Indépendance. Négociateurs des Accords d’Evian, ils demeureront intraitables quant aux exigences formulées par la proclamation solennelle du 1er Novembre 1954.
C’est un grand homme qui vient de quitter l’Algérie. Il mérite le respect de ses fils.
Ils lui doivent rendre hommage.(El Watan-23.08.2010.)
****enterrement de Bentobal
Ils étaient tous là…
Celui qui fait partie des “trois B” reposera désormais au carré des martyrs aux côtés de ses compagnons d’armes.
Lakhdar Bentobal, décédé samedi soir à l’âge de 87 ans, a été inhumé hier au cimetière El-Alia, au carré des martyrs, aux côtés de ceux qui furent ses frères d’armes pendant le combat pour la libération du pays. Il les rejoindra désormais dans l’éternité. L’enterrement de cette grande figure de la Révolution a drainé une imposante foule venue rendre un ultime hommage à Si Abdallah. Famille révolutionnaire, membres du gouvernement, société civile, simple anonyme… Ils étaient tous là, ce lundi, au carré des martyrs où “le Chinois” reposera désormais à côté de Mohamed Boudiaf. L’ancien président de la République, Chadli Bendjedid, le président de l’ex-HCE, Ali Kafi, le général Ataïlia sont au premier rang, Bensalah, Ziari et les ex-chefs du gouvernement, Rédha Malek et Ali Benflis, étaient aussi là.
Le président Bouteflika, était représenté par son frère Saïd. Des membres du gouvernement, à leur tête Ahmed Ouyahia et le vice-Premier ministre Noureddine Yazid Zerhouni, Gaïd Salah, Abdelmalek Gnaïzia étaient également présents. L’opposition, à l’image de Saïd Sadi, Nouredine Aït Hamouda, était présente à cet ultime hommage où l’on a également relevé la présence d’Issad Rebrab ainsi que d’autres figures du monde économique et artistique. C’est le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, qui a prononcé l’oraison funèbre en survolant le parcours révolutionnaire du défunt et en insistant sur ses qualités humaines et son caractère. Pour Chérif Abbas, ce qui importait le plus au défunt, c’était de voir l’Algérie enfin indépendante. “C’était son seul rêve, celui de voir l’Algérie indépendante et il a donné tout ce qu’il avait de plus cher pour son pays : sa jeunesse et toute sa vie. Si Lakhdar Bentobal avait un sens de responsabilité rare. C’est un exemple de nationalisme”, soulignera-t-il d’une voix emprunte d’émotion. “Il était un militant, un djoundi et un politique affable, aimé de ses compagnons du fait de son humilité, mais aussi un homme qui ne badinait pas avec ses principes”, a ajouté le ministre, en mettant en relief son intelligence et sa sagesse qui avaient permis de transcender des contradictions dans le cheminement de la révolution. “Si Lakhdar a été une référence pour sa sagesse et sa perspicacité à travers son parcours de militant au sein du Mouvement national”, a encore témoigné M. Chérif Abbas qui a souhaité voir les mémoires, que le défunt s’était attelé à écrire de son vivant, être publiés. Né à Mila en 1923, le défunt s’est engagé dans l’activité politique en tant que militant au sein du Parti du peuple algérien (PPA). Après la seconde guerre mondiale, il rejoignit l’organisation spéciale (OS) où il occupa plusieurs postes de responsabilité et entama la préparation des opérations dans le Nord constantinois. Après la dissolution de l’OS en 1950, son nom fut intégré dans la liste des personnes recherchées par la police française. Il adhéra au groupe des 22, et au lendemain du déclenchement de la Révolution, il fut nommé chef de la région de Jijel, Ettahir, Al-Milia et Constantine. Il assista en compagnie de Zighoud Youcef, représentant du Nord constantinois au congrès de la Soummam.
Il a été également membre suppléant au Conseil national de la Révolution en remplacement du martyr Zighoud Youcef en 1956.
Il a été désigné ministre de l’Intérieur du premier gouvernement provisoire de la République algérienne pour deux mandats consécutifs puis désigné, en 1961, ministre d’état. Feu Bentobal a participé au deuxième round des négociations d’évian.(Liberté-24.08.2010.)
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