L’année 2012

*Ce qui va changer pour les Français, au 1er janvier 2012

Toutes les hausses et baisses de tarifs, mais aussi toutes les nouveautés réglementaires…

Tarifs de mutuelles et du gaz en hausse, augmentation du Smic, jour de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, mise en place de pré-plaintes en ligne: voici ce qui change au 1er janvier.

Smic

Il passe à 9,22 euros brut de l’heure, soit 1.398,37 euros brut par mois.

Revenu de solidarité active (RSA)

Son montant est revalorisé en fonction de l’évolution prévisible de l’inflation, soit 1,7% pour 2012. De 466,99 euros par mois pour une personne seule sans enfant, il passera à environ 474 euros.

Allocations

Revalorisation de 1% des plafonds de ressources ouvrant droit aux prestations familiales. Ainsi le plafond pour la Paje (prestation d’accueil du jeune enfant) est porté à 45.068 euros (annuels) pour un couple avec un enfant et deux salaires. Les prestations familiales sont revalorisées au 1er avril.

Mutuelles

Il faut s’attendre à une augmentation de l’ordre de 4,7%, à la suite du doublement de la taxe sur les contrats de santé.

Santé

Un jour de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie est instauré.

Les indemnités journalières (IJ) d’arrêts maladie remboursées par l’Assurance maladie baissent pour les salaires supérieurs à 2.450 euros brut, soit 1,8 Smic, si l’entreprise ne compense pas.

Le salaire plafond de la Sécurité sociale qui sert de référence pour diverses cotisations et prestations passe de 2.946 à 3.031 euros.

Le plafond de revenus ouvrant droit à l’aide à la complémentaire santé (ACS), qui aide les ménages les plus démunis à souscrire un contrat d’assurance maladie complémentaire (mutuelles, assurances) va augmenter de 35%.

Justice

Mise en place des pré-plaintes en ligne. Ce dispositif permet à une victime d’«atteintes aux biens» (vols, dégradations, escroqueries) dont elle ne connaît pas les auteurs, d’effectuer une déclaration sur Internet, et d’obtenir un rendez-vous pour déposer sa plainte.

Immigration

Les étrangers qui deviennent français par naturalisation doivent signer une «Charte des droits et devoirs du citoyen français».

Logement

Les recours devant les tribunaux administratifs fondés sur le droit au logement opposable (Dalo) sont désormais ouverts aux demandeurs de logements sociaux victimes d’un délai d’attente anormalement long.

Energie

Les tarifs réglementés de l’électricité ne changent pas. En revanche, ceux du gaz augmentent de 4,4% pour les particuliers et les entreprises.

Le tarif social est revalorisé, avec une augementation de 10% de la réduction sur les factures de gaz des bénéficiaires. De plus, les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité doivent désormais être attribués automatiquement aux foyers éligibles (ressources inférieures au plafond de la CMU complémentaire).

Alcool

Augmentation de la taxe sur les alcools titrant plus de 18 degrés.

Immobilier

Baisse de la réduction d’impôts pour un investissement dans un logement neuf destiné à être loué (dispositif «Scellier») de 22% à 13% pour les logements neufs BBC (bâtiment basse consommation). Pour les investissements dans les résidences étudiantes, de loisirs et de santé («Censi-Bouvard») la réduction d’impôt passe de 18% à 13%. Le prêt à taux zéro ne concernera plus que l’accession à la propriété dans le neuf. Revalorisation forfaitaire de 1% des APL (aides personnelles au logement)

Transports en Ile-de-France

Augmentation des tarifs en Ile-de-France d’1,5%, conséquence de la hausse de la TVA.

TVA

Le taux réduit de TVA passe de 5,5% à 7% sauf pour les cantines scolaires et les produits de première nécessité. Sont concernés la restauration, l’hébergement, les travaux à domicile, les services à la personne, les livres (avec un délai). (AFP-21.12.2011.)

 

***Réactions d’internautes français:

1-Vive la France, je me barre d’ici dés que j’ai les moyens… Ont est pris pour de la mer… pendant que les bosses se remplissent les poches des milliards de la sueur de la population et nous font croire qu’on est endetté, eux se construisent des iles individuelles… C’est super !

2-sand17… L’année 2012 on va se retrouver au restaurant du cœur et dormire à la belle étoile …vive la France

3- Lundi, des patates, mardi, des patates, mercredi des patates aussi…

.4-La crise ce sont eux qui la produisent avec leur avidité de vampires. Ils se gorgent à longueur de journée, ils n’ont que ça à faire. La révolution les attend…

5-Parce que la « crise » n’est que la conséquence de l’augmentation du nombre de très riches et du nombre de pauvres. Le fameuse fracture sociale qui s’élargit.
J’espère seulement qu’on arrive aux limites de l’ultra capitalisme…

6—1789……ah si le peuple de 2011 en faisait une autre utilisation que des numéros au loto…les riches ne nous prendraient plus pour des abrutis et commenceraient peut être à se poser les bonnes questions…ou pas …!!

7-Rassurez-vous la roue tournera, ce qui suit s’adresse à cette élite générationnelle qui pense qu’il suffit de naître pour régner. Au fil des générations pourtant leur dégénérescence devient palpable. Ceux issus de milieux plus modestes prennent la main sur cette morgue qui devient de plus en plus insupportable.

*****2012 sera une année noire pour l’emploi en France..

Les mauvais chiffres du chômage annoncés lundi(26.12.2011.) sont malheureusement un avant-goût de ce que 2012 nous réserve. En novembre, 29.900 personnes, l’équivalent de la population d’une ville comme Mont-de-Marsan (Landes) ou Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), sont venues rejoindre la cohorte des chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas travaillé du tout), soit une augmentation de 1,1% comparé à octobre. Ils sont désormais 2.844.800 dans l’Hexagone. C’est la quatrième progression consécutive du nombre de demandeurs d’emploi. A ce rythme, la barre symbolique des trois millions sera franchie en juin prochain.

 Pire encore, en incluant les demandeurs d’emploi qui ont exercé une activité réduite (catégorie B et C), le nombre de chômeurs a progressé, le mois dernier, de 1,2% pour atteindre les 4.510.500 en France (DOM inclus). Du jamais vu depuis novembre 1999. En moyenne sur le troisième trimestre 2011, le taux de chômage au sens du BIT s’établit à 9,3 % de la population active en France, en hausse de 0,2 point par rapport au deuxième trimestre 2011. Mais ce n’est que le début, à en croire les prévisionnistes.

 10,4% de chômage pour l’OCDE

 L’OCDE a récemment indiqué que le chômage en France devrait atteindre les 10,4% à la fin 2012. Une hypothèse balayée du revers de la main par le ministre du Travail et de l’Emploi. A quatre mois de l’élection présidentielle, il est vrai, une telle perspective fait désordre.

 Néanmoins, Xavier Bertrand ne prétend plus, comme il l’a martelé avec force tout au long de l’année, que le taux de chômage sera repassé sous la barre des 9% à la fin décembre. Il insiste volontiers sur le fait que les efforts du gouvernement vont finir par porter leurs fruits malgré la crise.

 10,7% pour l’OFCE

 Un optimisme que ne partage pas du tout l’Observatoire français de conjoncture économique (OFCE). Ses économistes tablent sur un taux de chômage à 10,7% à la fin 2012, du jamais vu depuis 1997. Henri Sterdyniak n’hésite pas à parler d’une année catastrophique. «On prévoit une croissance nulle pour les 18 mois à venir et donc, naturellement, les entreprises n’embauchent pas et cherchent au contraire à diminuer leur personnel», explique-t-il. A l’image d’Areva, PSA ou BNP Paribas ces dernières semaines, la litanie des plans de restructuration est loin d’être terminée.

 Aux yeux de l’OFCE, l’un des moyens de stopper cette spirale infernale consiste à revenir sur les politiques d’austérité enclenchées de concert dans tous les pays européens et opter pour une vraie relance de l’activité. (20Minutes-27.12.2011.)

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*2012 une vision d’apocalypse

par James Petras
 
L'année 2012 28403
 
 

La perspective économique, politique et sociale de 2012 est profondément négative. Quasiment tous les économistes orthodoxes de le pensée dominante sont pessimistes en ce qui concerne l’économie mondiale. Bien que, là aussi, leurs prédictions sous-estiment l’étendue et la profondeur de la crise, il y a de grandes raisons de croire que 2012 sera le début d’un déclin plus important que celui engendré par la Grande Récession de 2008-2009. Avec moins de ressources, plus de dette et une résistance populaire croissante, les gouvernements ne pourront pas sauver le système.

Beaucoup des principales institutions et relations économiques qui ont été la cause et la conséquence de l’expansion capitaliste régionale et mondiale des 30 dernières années sont en train de se désintégrer et de sombrer dans le chaos. Les anciens moteurs économiques de l’expansion globale, les États-Unis et l’Union européenne, ont épuisé leurs ressources et sont clairement en déclin. Les nouveaux centres de croissance, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie, qui pendant une “courte décennie” ont donné un nouvel élan à la croissance mondiale arrivent en fin de course, leur décélération est rapide et continuera pendant toute l’année prochaine.

L’explosion de l’Union européenne

En particulier l’Union Européenne gangrenée par la crise se désintègrera et au lieu des relations croisées actuelles on aura des accords de commerce ou d’investissement bilatéraux ou multilatéraux. L’Allemagne, la France, les Pays-Bas et les pays nordiques essayeront de négocier le virage. L’Angleterre — c’est à dire la Cité de Londres — dans son splendide isolement, basculera en croissance négative, ses organismes financiers s’évertuant à trouver de nouvelles opportunités de spéculation dans les états pétroliers du Golfe et autres “niches”. L’Europe centrale et l’Europe de l’est, en particulier la Pologne et la République tchèque, se rapprocheront de l’Allemagne mais souffriront des conséquences du déclin général des marchés mondiaux. L’Europe du sud (la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie) entreront dans une profonde récession et le règlement de l’énorme dette par des assauts sauvages sur les salaires et les avantages sociaux réduira drastiquement la demande des consommateurs.

Le chômage et le sous-emploi dus à la récessions atteindront un tiers des personnes en âge de travailler et cela provoquera des conflits sociaux de longue durée qui s’élargiront en soulèvements populaires. L’explosion de l’Europe est presque inévitable. L’Euro, en tant que monnaie de référence, sera abandonné au profit de monnaies nationales nouvelles ou anciennes accompagnées de dévaluations et de mesures protectionnistes. Le nationalisme sera à l’ordre du jour. Les banques allemandes, françaises et suisses subiront d’énormes pertes sur les prêts consentis au Sud. Leur sauvetage engloutira des sommes énormes, clivant les sociétés allemandes et françaises en opposant les contribuables majoritaires aux banquiers. Le militantisme syndical et le pseudo “populisme” de droite (néo-fascisme) intensifieront les luttes nationalistes et les luttes de classe.

Une Europe fragmentée et socialement déchirée sera moins susceptible de se joindre à une opération militaire israélo-étasunienne d’inspiration israélienne contre l’Iran (ou même la Syrie). L’Europe en crise s’opposera à une attitude agressive des États-Unis à l’égard de la Russie et de la Chine.

États-Unis : la récession revient pour de bon

Les États-Unis subiront les conséquences de leur énorme déficit fiscal et ne seront pas capables de contrecarrer financièrement la récession mondiale de 2012. Ils ne pourront pas non plus “externaliser” leur solution de la crise en se tournant vers l’Asie auparavant dynamique car la Chine, l’Inde et le reste de l’Asie sont en perte de vitesse économique. La Chine aura une croissance bien inférieure à ses 9 % habituels. L’Inde passera de 8 % à 5 % ou moins encore. De plus, la politique militaire “d’encerclement” pratiquée par le régime d’Obama et sa politique économique d’exclusion et de protectionnisme écarteront la possibilité que la Chine contribue à la relance.

Le militarisme aggrave le déclin économique

Les États-Unis et l’Angleterre seront les plus grands perdants de la reconstruction économique de l’Irak après la guerre. Les entreprises étasuniennes et anglaises obtiendront moins de 5 % des 186 milliards de projets d’infrastructures (Financial Times, 12/16/11, p 1 et 3). Ce sera sans doute la même chose en Libye et ailleurs. L’armée impériale étasunienne détruit un adversaire, creuse sa dette pour le faire, et des pays qui n’ont pas pris part au conflit récoltent les juteux contrats de la reconstruction économique d’après guerre.

L’économie des États-Unis sombrera dans la récession en 2012 et la “relance sans emplois de 2011″ sera suivie d’une hausse importante du chômage en 2012. En fait la force de travail toute entière se contractera au fur et à mesure que ceux qui ne touchent plus d’indemnités de chômage cesseront de s’inscrire.

L’exploitation des travailleurs (“la productivité”) s’intensifiera à mesure que les capitalistes forceront les travailleurs à travailler toujours plus pour un salaire toujours moindre, creusant ainsi le fossé entre les salaires et les profits.

La récession économique et la hausse du chômage seront accompagnées de coupes sauvages dans les programmes sociaux pour subventionner les banques et les industries en difficulté. Les débats entre les partis politiques porteront sur l’importance des coupes qu’il faut imposer aux travailleurs et aux retraités pour gagner “la confiance” des actionnaires. Confronté a des choix politiques aussi limités, l’électorat réagira en ne réélisant pas les dirigeants sortants, en s’abstenant de voter et en organisant des mouvements de masse spontanés comme “occupy Wall Street”. L’insatisfaction, l’hostilité et la frustration domineront la culture. Les démagogues du Parti démocratique se serviront de la Chine comme bouc émissaire ; les démagogues du Parti républicain blâmeront les immigrants. Et les deux partis fulmineront contre les “fascistes islamistes”, en particulier contre l’Iran.

Nouvelles guerres au milieu des crises : les sionistes tirent les ficelles

Les “52 présidents des principales organisations juives étasuniennes” et leurs partisans “Israël avant tout” du Congrès étasunien, de Département d’État, du Trésor et du Pentagone inciteront à la guerre contre l’Iran. S’ils parviennent à leurs fins, il y aura une explosion régionale et une dépression mondiale. Étant donné la capacité du régime extrémiste israélien à obtenir du Congrès étasunien et de la Maison-Blanche une adhésion inconditionnelle à tous ses plans belliqueux, on ne peut écarter l’éventualité d’une aussi terrible catastrophe.

Chine : les mécanismes compensatoires en 2012

La Chine affrontera la récession mondiale de 2012 avec plusieurs options disponibles pour diminuer son impact. Beijing peut modifier sa production et produire des marchandises et des services pour les 700 millions de consommateurs qui ne sont pas pris dans la tourmente économique. En augmentant les salaires, les services sociaux et la qualité de l’environnement, la Chine peut compenser la perte des marchés étrangers. La croissance économique de la Chine, qui s’origine en grande partie dans la spéculation du marché immobilier, sera affectée par l’éclatement de la bulle. Un recul sévère s’ensuivra provoquant des pertes d’emplois, des faillites municipales et l’augmentation des conflits sociaux et des conflits de classes. Cela pourra entraîner soit une plus grande répression soit une démocratisation graduelle. L’issue affectera profondément les relations commerciales de la Chine. La crise économique renforcera probablement le contrôle de l’état sur le marché.

La Russie affronte la crise

L’élection du Président Poutine diminuera le soutien de la Russie aux soulèvements et aux sanctions fomentés par les États-Unis contre les alliés et les partenaires commerciaux de la Russie. Poutine se rapprochera de la Chine et bénéficiera de l’éclatement de l’Europe et de l’affaiblissement de l’OTAN.

L’opposition russe soutenue par les médias occidentaux utilisera son poids financier pour discréditer Poutine et promouvoir le boycott des investissements, ce qui ne les empêchera pas de perdre largement les élections présidentielles. La récession mondiale affaiblira l’économie russe et la forcera à choisir entre les nationalisations ou l’utilisation croissante des fonds de l’état pour tirer d’affaire les oligarques influents.

La transition 2011-2012 : de la récession et la stagnation régionales aux crises mondiales

L’année 2011 a posé les fondations de l’explosion de l’Union européenne. Les crises ont commencé avec la déconfiture de l’euro, la stagnation aux États-Unis et la déferlante dans le monde des manifestations populaires contre les indécentes inégalités. Les événements de 2011 ont donné un aperçu de ce que nous prépare 2012 : des guerres commerciales débridées entre les principales puissances, l’exaspération des luttes entre impérialistes et la perspective de soulèvements populaires qui tournent en révolutions. De plus, l’escalade de la fièvre belliciste orchestrée par les sionistes contre l’Iran en 2011 laisse présager la plus terrible guerre régionale depuis le conflit étasuno-indo-chinois. Les campagnes électorales et les résultats des élections aux États-Unis, en France et en Russie aggraveront les conflits mondiaux et les crises économiques.

En 2011 le régime Obama a initié une politique de confrontation militaire avec la Russie et la Chine et des politiques destinées à gêner et retarder la montée de la Chine en tant que puissance économique mondiale. A cause de l’aggravation de la récession économique et du déclin des marchés étrangers surtout en Europe, une guerre commerciale d’envergure éclatera. Washington poursuivra une politique agressive visant à limiter les exportations et les investissements chinois. La Maison-Blanche intensifiera ses efforts pour empêcher le commerce et les investissements de la Chine en Asie, en Afrique et ailleurs. On peut s’attendre à des efforts renouvelés de la part des États-Unis pour exploiter les conflits ethniques et populaires intérieurs de la Chine et augmenter sa présence militaire le long des côtes chinoises. Une provocation majeure ou des incidents montés de toutes pièces ne sont pas à exclure. Tout cela pourrait mener en 2012 au nationalisme fanatique et à une nouvelle et coûteuse “Guerre Froide”. Obama a fourni le cadre et la justification d’une confrontation à grande échelle et de longue durée avec la Chine. Ce sera un effort désespéré pour maintenir l’influence étasunienne et ses positions stratégiques en Asie. Le “quadrilatère de pouvoir” de l’armée étasunienne — les États-Unis, le Japon, l’Australie et la Corée — avec le soutien des satellites philippins, essayera de détruire les liens commerciaux de la Chine au moyen de la puissance militaire de Washington.

Europe : intensification de l’austérité et de la lutte des classes

Les programmes d’austérité imposés à l’Europe, de l’Angleterre à la Lettonie en passant par l’Europe du Sud, seront la marque de 2012. Des licenciements massifs dans le secteur public et des salaires et des offres d’emploi en réduction dans le privé engendreront une guerre continuelle entre les classes sociales et la remise en question des régimes. Les “politiques d’austérité” du Sud provoqueront une incapacité de payer la dette qui entraînera la faillite de banques françaises et allemandes. La classe financière dominante anglaise, isolée de l’Europe, mais dominante en Angleterre, obligera le gouvernement conservateur à “réprimer” les révoltes populaires et syndicales. Un nouveau style de règle autocratique néo-thatcherienne verra le jour ; l’opposition syndicale formulera des revendications de pure forme tout en serrant la bride à la populace rebelle. En un mot, les politiques sociales économiques régressives développées en 2011 ont préparé le cadre dans lequel de nouveaux régimes policiers pourront réprimer dans le sang les travailleurs et les jeunes chômeurs sans avenir.

Les guerres qui vont sonner le glas de “l’Amérique telle que nous la connaissons”

Aux Etats-Unis, Obama a préparé le terrain pour une guerre plus importante au Moyen-Orient en déplaçant des troupes d’Irak et d’Afghanistan pour les concentrer sur l’Iran. Pour déstabiliser l’Iran, Washington multiplie les opérations militaires et civiles secrètes contre les alliés de l’Iran, en Syrie, au Pakistan, au Venezuela et en Chine. Voilà les ingrédients de la stratégie belliqueuse israélo-étasunienne contre l’Iran : des guerres dans les États voisins, des sanctions économiques internationales, des attaques cybernétiques pour mettre à mal les industries vitales et des assassinats ciblés de savants et d’officiels militaires. Le projet en son entier, de sa planification à son exécution, peut être attribué, sans risque d’erreur, à la configuration du pouvoir sioniste qui tient les positions stratégiques dans l’Administration étasunienne, les médias dominants et la “société civile”. Une analyse systématique des politiciens étasuniens du Congrès qui promeuvent et mettent en oeuvre la politique de sanctions montre que les rôles principaux sont tenus par des méga-sionistes (les adeptes du “Israël avant tout”) comme Ileana Ros-Lehtinen et Howard Berman, Dennis Ross à la Maison Blanche, Jeffrey Feltman au Département d’Etat et Stuart Levy et son remplaçant David Cohenson au Trésor. La Maison-Blanche est entièrement aux mains des collecteurs de fonds sionistes et fait ce que veulent les 52 présidents des principales organisations juives étasuniennes.

La stratégie israélo-sioniste est d’encercler l’Iran, de l’affaiblir économiquement et de l’attaquer militairement. L’invasion de l’Irak a été la première guerre des États-Unis au bénéfice d’Israël ; la guerre de Libye, la seconde ; la guerre par personnes interposées contre la Syrie, la troisième. Ces guerres ont détruit les adversaires d’Israël ou sont en passe de les détruire. En 2011, les sanctions économiques destinées à créer de l’agitation intérieure en Iran ont été la principale arme sélectionnée. La campagne pour les sanctions internationales a mobilisé toute l’énergie des lobbys sionistes. Ils n’ont rencontré aucune résistance dans les médias dominants, ni au Congrès, ni dans les bureaux de la Maison-Blanche. La Configuration de Pouvoir Sioniste (CPS) n’a pas été l’objet de la moindre critique de la part des groupuscules, mouvements ou journaux de la gauche progressiste, à part quelques notables exceptions.

Le repositionnement des troupes étasuniennes de l’Irak aux frontières de l’Iran, les sanctions et l’influence grandissante de la cinquième colonne israélienne aux États-Unis signifie que la guerre va s’étendre aux Moyen-Orient. Cela implique sans doute une attaque aérienne “surprise” de missiles par les forces étasuniennes. Elle sera justifiée par une prétendue “attaque nucléaire imminente” inventée par le Mossad israélien et transmise dans les termes exacts par le CPS à ses laquais du Congrès étasunien et de la Maison-Blanche pour être officialisée et diffusée au monde entier. Ce sera une guerre meurtrière, sanglante et longue au profit d’Israël ; les États-Unis en paieront le prix militaire direct et le reste du monde paiera un prix économique élevé. La guerre étasunienne fomentée par les sionistes fera évoluer la récession du début de 2012 en une profonde dépression vers la fin de l’année et provoquera sans doute des soulèvements populaires massifs.

Conclusion

Tout indique que 2012 sera une année déterminante dans la crise économique dévastatrice qui s’étend de l’Europe et des États-Unis vers l’Asie et leurs états-clients d’Afrique et d’Amérique Latine. La crise sera vraiment mondiale. Les conflits entre les pays impérialistes et les guerres coloniales saperont touts les efforts pour mettre fin à la crise. En réaction, des mouvements de masse verront le jour et les manifestations et les soulèvements se transformeront avec le temps, espérons-le, en révolutions sociales qui amèneront un changement du pouvoir politique. (Mondialisation.ca, Le 29 decembre 2011)

 

Article original en anglais: http://dissidentvoice.org/2011/12/a-doomsday-view-of-2012/

Traduction : Dominique Musselet, Info-Palestine.net

James Petras, ancien professeur de Sociologie à l’université de Binghamton, New York, conseille les personnes qui n’ont ni terre ni travail au Brésil et en Argentine. Il a co-écrit Globalization Unmasked (Zed Books). Son dernier livre est : The Arab Revolt and the Imperialist Counterattack.

Son site : http://petras.lahaine.org/

James Petras est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.

 **Préparation de l’échiquier du « choc des civilisations » :

 Diviser, conquérir et régner au Moyen-Orient

L’expression « printemps arabe » est un slogan concocté dans des bureaux lointains à Washington, Londres, Paris et Bruxelles par des individus et des groupes qui, en plus d’avoir une connaissance superficielle de la région, en savent très peu sur les Arabes. Ce qui se déroule au sein des populations arabes est un enchaînement normal d’événements. L’insurrection comme l’opportunisme en font partie. Là où il ya une révolution, il y a toujours une contre-révolution.

Les bouleversements dans le monde arabe ne constituent pas davantage un « éveil arabe ». Une telle formule implique que les Arabes étaient endormis alors qu’ils étaient entourés par la dictature et l’injustice. Le monde arabe, qui fait partie de l’ensemble plus vaste composé par les Arabes, le Turcs et les Iraniens, a en réalité connu de fréquentes révoltes réprimées par les dictateurs arabes en coordination avec des pays comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. C’est l’interférence de ces puissances qui a constamment agi comme contrepoids à la démocratie et elle continuera à le faire.

Diviser et régner : comment le premier printemps arabe a été manipulé

Les plans de reconfiguration du Moyen-Orient ont commencé plusieurs années avant la Première Guerre mondiale. C’est au cours de cette guerre cependant que les desseins coloniaux ont clairement commencé à se manifester avec la « grande révolte arabe » contre l’empire Ottoman.

En dépit du fait que la Grande-Bretagne, la France et l’Italie étaient des puissances coloniales qui avaient empêché les Arabes de profiter de toute forme de liberté dans des pays comme l’Algérie, Libye, l’Égypte et le Soudan, ces pouvoirs coloniaux ont réussi à se présenter comme les amis et les alliés de la libération arabe.

Durant la « grande révolte arabe », les Britanniques et les Français ont en fait utilisé les Arabes comme fantassins contre les Ottomans pour faire avancer leurs propres plans géopolitiques. Les accords secrets Sykes-Picot entre Londres et Paris représentent un cas typique. La France et la Grande-Bretagne sont simplement arrivés à utiliser et manipuler les Arabes en leur vendant l’idée de la libération arabe de la présumée répression des Ottomans.

En réalité, l’Empire ottoman était multiethnique et accordait une autonomie locale et culturelle à toutes ses populations. Il a toutefois été manipulé et orienté vers une entité turque. Même le génocide arménien qui allait s’ensuivre en Anatolie ottomane doit être analysé dans le même contexte que l’actuel ciblage des chrétiens en Irak, comme faisant partie d’un plan de division confessionnelle lancé par des acteurs externes afin de diviser l’Empire ottoman et ses citoyens, ainsi que l’Anatolie.

Après la chute de l’Empire ottoman, ce sont Londres et Paris qui ont refusé d’accorder la liberté aux Arabes, en semant la discorde au sein de leurs populations. Les leaders arabes locaux corrompus ont également été partenaires du projet et nombreux sont ceux qui n’étaient que trop heureux de devenir des clients de la Grande-Bretagne et de la France. Le « printemps arabe est manipulé dans le même sens aujourd’hui. Les États-Unis, la France et d’autres travaillent maintenant avec l’aide de leaders et de personnalités arabes corrompues afin de restructurer l’Afrique et le monde arabe.

Le plan Yinon : l’ordre à partir du chaos

Le plan Yinon, qui constitue un prolongement du stratagème britannique au Moyen-Orient, est un plan stratégique israélien visant à assurer la supériorité d’Israël dans la région. Il souligne qu’Israël doit reconfigurer son environnement géopolitique par la balkanisation des États arabes, soit la division de ceux-ci en États plus petits et plus faibles.

Les stratèges israéliens voyaient l’Irak comme l’État arabe représentant leur plus grande menace stratégique. C’est pourquoi l’Irak a été caractérisé comme la pièce maîtresse de la balkanisation du Moyen-Orient et du monde arabe. En Irak, sur la base des concepts du plan Yinon, les stratèges israéliens ont réclamé la division de l’Irak en un État kurde et deux États arabes, l’un shiite, l’autre sunnite. La première étape de ce plan était une guerre entre l’Irak et l’Iran, abordée dans le plan Yinon.

En 2006 et en 2008, les publications de l’armée étasunienne Armed Forces Journal et The Atlantic ont respectivement publié des cartes ayant circulé abondamment et lesquelles suivaient de près les grandes lignes du plan Yinon. Outre la division de l’Irak, également recommandée par le plan Biden, le plan Yinon appelle à la division du Liban, de l’Égypte et de la Syrie. La partition de l’Iran, de la Turquie, de la Somalie et du Pakistan fait également partie de cette vision. Le plan Yinon réclame par ailleurs la dissolution de l’Afrique du Nord et prévoit qu’elle débutera en Égypte et débordera au Soudan, en Libye et dans le reste de la région.

Protection du domaine : redéfinition du monde arabe…

Bien que tordu, le plan Yinon est en marche et voit le jour dans « A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm » (Une nette rupture : Une nouvelle stratégie pour protéger le domaine), un document de politique israélienne écrit en 1996 par Richard Perle et le groupe d’étude sur « Une nouvelle stratégie israélienne vers l’an 2000 » pour Benjamin Netanyahou, le premier ministre d’Israël à l’époque. Perle était alors un ancien secrétaire adjoint au Pentagone pour Ronald Reagan et est devenu par la suite conseiller militaire pour George W. Bush et la Maison-Blanche. Le groupe d’étude comprenait par ailleurs James Colbert (Jewish Institute for National Security Affairs), Charles Fairbanks Jr. (Johns Hopkins University), Douglas Feith (Feith and Zell Associates), Robert Loewenberg (Institute for Advanced Strategic and Political Studies), Jonathan Torop (The Washington Institute for Near East Policy), David Wurmser (Institute for Advanced Strategic and Political Studies) et Meyrav Wurmser (Johns Hopkins University).

Les États-Unis réalisent à bien des égards les objectifs précisés dans le texte de politique israélienne de 1996 visant à protéger le « royaume ». Par ailleurs, le terme realm, « domaine » ou « royaume », sous-entend la mentalité stratégique des auteurs. Realm fait soit référence au territoire sur lequel règne un monarque ou aux territoires soumis à son règne mais gérés et contrôlés par des vassaux. Dans ce contexte, le terme realm, est utilisé pour signifier que le Moyen-Orient constitue le royaume de Tel-Aviv. Le fait que Perle, un homme ayant essentiellement fait carrière comme officiel du Pentagone, ait contribué à écrire le document sur Israël soulève la question de savoir si le souverain conceptualisé du royaume représente Israël, les États-Unis, ou les deux.

Protéger le royaume : L’avant-projet israélien pour déstabiliser Damas

Le document de 1996 demande de « repousser la Syrie », aux environs de l’an 2000 ou après, en poussant les Syriens hors du Liban et en déstabilisant la République arabe syrienne avec l’aide de la Jordanie et de la Turquie. Ces événements se sont respectivement produits en 2005 et en 2011. Le document indique : « Israël peut modeler son environnement stratégique en coopération avec la Turquie et la Jordanie, en affaiblissant, en endiguant et même en repoussant la Syrie. Afin de contrecarrer les ambitions régionales de la Syrie, les efforts pourraient viser à expulser Saddam Hussein du pouvoir, un objectif stratégique en soi important pour Israël [1].

Comme première étape de la création d’un « nouveau Moyen-Orient » dominé par Israël et encerclant la Syrie, le texte demande de chasser Saddam Hussein du pouvoir à Bagdad et fait même allusion à la balkanisation de l’Irak et à la formation d’une alliance stratégique régionale contre Damas qui comporterait un « Irak central » sunnite. Les auteurs écrivent : « Toutefois la Syrie entre dans ce conflit avec de potentielles faiblesses : Damas est trop préoccupé par la nouvelle donne régionale pour permettre toute distractions sur le front libanais. De plus Damas craint l’ »axe naturel » avec Israël d’un côté, l’Irak central et la Turquie de l’autre, et la Jordanie, au centre, qui exercerait une pression sur la Syrie et la détacherait de la péninsule saoudienne. Pour la Syrie, ce pourrait être le prélude à la reconfiguration de la carte du Moyen-Orient, ce qui menacerait l’intégrité territoriale du pays [2] ».

Perle et le groupe d’étude « Nouvelle stratégie israélienne vers l’an 2000 » recommande également de mener les Syriens hors du Liban et de déstabiliser la Syrie en utilisant des personnalités de l’opposition libanaise. Le document dit : « [Israël doit détourner] l’attention de la Syrie en utilisant des éléments de l’opposition libanaise pour déstabiliser le contrôle exercé par la Syrie au Liban [3]. »C’est ce qui arriverait en 2005 après l’assassinat d’Hariri ayant contribué à déclencher la soi-disant « révolution des cèdres » et à créer l’Alliance du 14 mars, un groupe farouchement anti-Syrien contrôlé par le corrompu Saïd Hariri.

Le document demande par ailleurs à Tel-Aviv de « saisir l’opportunité afin de rappeler au monde la nature du régime syrien [4] ». Cela convient parfaitement à la stratégie israélienne consistant à diaboliser ses opposants par des campagnes de relations publiques. En 2009 des médias israéliens ont ouvertement admis que, par le biais de ses ambassades et missions diplomatiques, Tel-Aviv avait lancé une campagne médiatique mondiale et organisé des manifestations devant les ambassades iraniennes pour discréditer les élections présidentielles en Iran avant même qu’elles n’aient lieu [5].

L’étude fait aussi mention de ce qui ressemble à la situation actuelle en Syrie : « Il va de soi, et c’est le plus important, qu’Israël a intérêt à appuyer diplomatiquement, militairement et opérationnellement les actions de la Turquie et de la Jordanie contre la Syrie, comme en protégeant des alliances avec des tribus arabes à travers le territoire syrien et hostiles à l’élite dirigeante syrienne [6]. Les bouleversements de 2011 en Syrie, le mouvement des insurgés et la contrebande d’armes par les frontières jordanienne et turque sont devenus des problèmes majeurs pour Damas.

Dans ce contexte, il n’est pas surprenant qu’Israël, alors dirigé par Ariel Sharon, ait dit à Washington d’attaquer la Syrie, la Libye et l’Iran après l’invasion étasunienne de l’Irak [7]. Finalement, il importe de savoir que le document de 1996 préconise également une guerre préemptive pour modeler l’environnement géostratégique d’Israël et sculpter le « nouveau Moyen-Orient » [8]. Il s’agit d’une politique que les États-Unis adopteraient aussi en 2001.

L’éradication des communautés chrétiennes du Moyen-Orient

Ce n’est pas une coïncidence si les chrétiens égyptiens ont été attaqués au même moment que le référendum sud-soudanais et avant la crise en Lybie. Ce n’est pas non plus une coïncidence si les chrétiens irakiens, une des communautés chrétiennes les plus anciennes, ont été poussées à l’exil, quittant leur patrie ancestrale. L’exode des chrétiens irakiens, sous le regard attentif des forces militaires étasuniennes et britanniques, concorde avec la division confessionnelle des quartiers de Bagdad. Les shiites et les sunnites ont été forcés, par la violence et les escadrons de la mort, à former des enclaves confessionnelles. Tout cela est lié au plan Yinon et à la reconfiguration de la région dans le cadre d’un objectif plus vaste.

En Iran, les Israéliens ont tenté en vain de faire partir la communauté juive. La population juive d’Iran est en fait la plus grande du Moyen-Orient et sans doute la plus ancienne communauté juive du monde à vivre paisiblement. Les juifs d’Iran se voient comme des Iraniens et sont liés à ce pays qu’ils considèrent comme leur patrie, au même titre que les musulmans et les chrétiens iraniens, et, à leurs yeux, le concept voulant qu’ils aient à se relocaliser en Israël parce qu’ils sont juifs est ridicule.

Au Liban, Israël s’est affairé à exacerber les tensions entre les diverses factions chrétiennes et musulmanes, incluant les druzes. Le Liban est un tremplin vers la Syrie et la division du Liban en plusieurs États est également vue comme un moyen de balkaniser la Syrie en plusieurs États arabes confessionnels de moindre envergure. Les objectifs du plan Yinon sont de diviser le Liban et la Syrie en plusieurs États sur la base des identités religieuses sunnite, shiite, druze et chrétiennes. Il est possible que l’exode des chrétiens de la Syrie fasse aussi partie des objectifs.

Le nouveau chef de l’Église maronite, la plus grande Église catholique orientale autonome, a exprimé ses craintes quant à l’expulsion des chrétiens arabes au Levant et au Moyen-Orient. Le patriarche d’Antioche, Mgr Bechara Boutros Rahi, ainsi que bon nombre de dirigeants chrétiens au Liban et en Syrie, craignent que les Frères musulmans prennent le contrôle de la Syrie. Comme en Irak, de mystérieux groupes attaquent actuellement les communautés chrétiennes en Syrie. Les dirigeants de l’Église orthodoxe, incluant le Patriarcat de Jérusalem, ont eux aussi exprimé publiquement leurs sérieuses préoccupations. Outre les arabes chrétiens, ces craintes sont partagées par les communautés assyrienne et arménienne, à majorité chrétienne.

Le cheik Rahi était récemment à Paris où il a rencontré Nicolas Sarkozy. On rapporte que le patriarche maronite et le président Sarkozy ont eu des désaccords concernant la Syrie, ce qui a incité Sarkozy à affirmer que le régime syrien allait s’effondrer. La position du patriarche maronite était que l’on devait laisser la Syrie tranquille et lui permettre de se réformer. Mgr Rahi a par ailleurs dit à Sarkozy qu’Israël devait être considéré comme une menace si la France souhaitait légitimement que le Hezbollah dépose les armes.

En raison de sa position en France, Mgr Rahi a immédiatement reçu des remerciements des dirigeants chrétiens et musulmans de la République arabe syrienne qui l’ont visité au Liban. Le Hezbollah et ses alliés politiques au Liban, dont font partie la plupart des parlementaires chrétiens, ont aussi célébré le patriarche maronite, qui a ensuite fait une tournée au sud du Liban.

En raison de sa position sur le Hezbollah et son refus d’appuyer le renversement du régime syrien, le cheik Rahi fait maintenant l’objet d’attaques politiques de la part de l’Alliance du 14 mars, menée par Hariri. Ce dernier est en train de planifier une conférence des personnalités chrétiennes pour s’opposer à la position de l’Église maronite et du patriarche Rahi. Depuis que celui-ci a donné son opinion, le Parti Tahrir, actif à la fois en Syrie et au Liban, a également commencé à en faire la cible de critiques. On rapporte par ailleurs que des officiels étasuniens de haut rang ont annulé leurs rencontres avec le patriarche maronite en signe de mécontentement envers ses positions sur le Hezbollah et la Syrie.

L’Alliance du 14 mars menée par Hariri au Liban, laquelle a toujours été une minorité populaire (même lorsqu’elle constituait une majorité parlementaire), travaille de concert avec les États-Unis, Israël, l’Arabie Saoudite, la Jordanie ainsi que le groupe ayant recours à la violence et au terrorisme en Syrie. Les Frères musulmans et d’autres soi-disant groupes salafistes de Syrie ont tenu et organisé des pourparlers secrets avec Hariri et les partis politiques chrétiens au sein de l’Alliance du 14 mars. C’est pourquoi Hariri et ses alliés se sont attaqués au cardinal Rahi. C’est aussi Hariri et l’Alliance du 14 mars qui ont amené Fatah al-Islam au Liban et ont aidé certains de ses membres à s’enfuir et aller se battre en Syrie.

Des snipers inconnus ciblent des civils syriens et l’armée syrienne dans le but de créer le chaos et une lutte interne. Les communautés chrétiennes en Syrie sont elles aussi ciblées par des groupes inconnus. Les attaquants sont fort probablement une coalition de forces étasuniennes, françaises, jordaniennes, israéliennes, turques, saoudiennes, et khaliji (arabe du Golfe) travaillant avec des Syriens à l’intérieur du pays.

Washington, Tel-Aviv et Bruxelles planifient un exode des chrétiens du Moyen-Orient. On rapporte que le président Sarkozy a informé le cheik Rahi à Paris que les communautés chrétiennes du Moyen-Orient et du Levant pourront s’établir dans l’Union européenne. Cela n’est pas offert gracieusement. Il s’agit d’une gifle par les puissances mêmes qui ont délibérément créé les conditions visant à éradiquer les anciennes communautés chrétiennes du Moyen-Orient. Il semble que le but soit que les communautés chrétiennes s’établissent à l’extérieur de la région ou de délimiter des enclaves. Il est possible que ces deux hypothèses constituent des objectifs.

Ce projet vise à délimiter les pays arabes en pays exclusivement musulmans et est conforme à la fois au plan Yinon et aux objectifs étasuniens relatifs au contrôle de l’Eurasie. Il pourrait en résulter une grande guerre. Les Arabes chrétiens ont maintenant bien des choses en commun avec les Arabes qui sont des Noirs d’Afrique.

Nouvelle division de l’Afrique : le plan Yinon est en pleine marche

En ce qui concerne l’Afrique, Tel-Aviv cherche à la protéger car elle la voit comme une partie plus vaste de sa périphérie. Cette plus vaste ou soi-disant « nouvelle périphérie » est devenue le fondement géostratégique de Tel-Aviv après la révolution iranienne de 1979. Celle-ci a déformé et engendré l’effondrement de « l’ancienne périphérie » contre les Arabes, qui comprenait l’Iran, et dont les pays étaient les plus proches alliés d’Israël durant la période Pahlavi. Dans ce contexte, la nouvelle périphérie d’Israël a été conceptualisée en incluant des pays comme l’Éthiopie, l’Ouganda et le Kenya contre les États arabes et la République islamique d’Iran. C’est pourquoi Israël a été si profondément impliqué dans la balkanisation du Soudan.

Toujours dans le contexte des divisions confessionnelles au Moyen-Orient, les Israéliens ont esquissé des plans de reconfiguration de l’Afrique. Le plan Yinon cherche à délimiter l’Afrique sur la base de trois aspects : 1) l’origine ethnolinguistique, 2) la couleur de peau et enfin 3) la religion. Afin de protéger le domaine, il se trouve que l’Institute for Advanced Strategic and Political Studies (IASPS), une boîte de réflexion israélienne dont Perle faisait partie, faisait également pression en faveur de la création du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), une division du Pentagone.

On tente actuellement d’anéantir le point de convergence d’une identité arabe et africaine. On cherche à tracer des lignes de division en Afrique entre une soi-disant Afrique noire et une Afrique du Nord prétendument « non noire ». Cela fait partie d’un projet visant à créer un schisme sur le continent entre ce qu’on l’on conçoit comme étant des « Arabes » et des « Noirs ».

Cet objectif explique pourquoi on a fait la promotion des ridicules identités du « Sud-Soudan africain » et du « Nord-Soudan arabe ». C’est également la raison pour laquelle les Libyens noirs ont été ciblés dans une campagne visant à « nettoyer » la Libye des gens « de couleur ». En Afrique du Nord, on détache l’identité arabe de son identité africaine. On tente simultanément d’éradiquer de vastes populations d’Arabes noirs afin qu’il existe une nette démarcation entre « l’Afrique noire » et une nouvelle Afrique du Nord « non noire », laquelle sera transformée en un champ de bataille entre ceux qui restent, les Berbères et les Arabes « non noirs ».

Toujours dans le contexte africain et dans le but de créer des points de rupture et des délimitations, des tensions sont fomentées entre les musulmans et les chrétiens dans des pays comme le Soudan et le Nigéria. En entretenant ces divisions sur la base de la couleur de la peau, de la religion, de l’ethnicité et du langage, on cherche à alimenter la dissociation et la désunion. Cela fait partie d’une stratégie africaine globale visant à séparer l’Afrique du Nord du reste du continent.

Préparation de l’échiquier du « choc des civilisations »

À ce stade-ci, on doit rassembler toutes les pièces et faire les liens entre les événements.

On prépare l’échiquier pour un « choc des civilisations » et l’on y place toutes les pièces du jeu. Le monde arabe est sur le point d’être encerclé et de nettes démarcations se tracent. Celles-ci remplacent les frontières invisibles entre les différents groupes ethnolinguistiques, religieux et basés sur la couleur de la peau.

Dans le cadre de ce plan, il ne peut plus y avoir de mélange entre les sociétés et les pays. C’est pourquoi les chrétiens du Moyen-Orient et de l’Afrique de Nord, comme les coptes, sont ciblés. Pour les mêmes raisons, les Arabes et Berbères noirs, au même titre que d’autres populations noires, font face à un génocide en Afrique du Nord.

Après l’Irak et l’Égypte, la Jamahiriya arabe libyenne et la République arabe syrienne représentent toutes deux des points importants pour la déstabilisation régionale respectivement en Afrique du Nord et en Asie du Sud-Est. Ce qui se passe en Libye aura des répercussions en Afrique, tout comme les événements en Syrie auront des conséquences en Asie du Sud-Est et ailleurs. Dans le cadre du plan Yinon, l’Irak et l’Égypte ont servi d’amorces à la déstabilisation de la Libye et de la Syrie.

On est en train de créer un « Moyen-Orient musulman », une zone exclusivement musulmane (excluant Israël), laquelle sera troublée par les luttes entre shiites et sunnites. Un scénario semblable est mis en œuvre pour créer une « Afrique du Nord non noire » qui sera caractérisée par une confrontation entre les dits Arabes et dits Berbères. En vertu du modèle du « choc des civilisations », on prévoit simultanément un conflit entre le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord d’un côté, et l’« Occident » et « l’Afrique noire » de l’autre.

C’est pour cette raison qu’au début du conflit en Libye, Nicolas Sarkozy en France et David Cameron en Grande-Bretagne ont déclaré l’un après l’autre que le multiculturalisme était mort dans leurs sociétés ouest-européennes respectives [9]. Le véritable multiculturalisme menace la légitimité du programme de guerre de l’OTAN. Il représente par ailleurs un obstacle à l’implantation du « choc des civilisations », qui constitue la pierre angulaire de la politique étrangère des États-Unis.

À cet égard, Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la Sécurité nationale explique pourquoi le multiculturalisme est une menace pour Washington et ses alliés : « En devenant une société de plus en plus multiculturelle, il se peut que les États-Unis aient de la difficulté à créer un consensus sur les questions de politique étrangère [par exemple, relativement à une guerre contre le monde arabe, la Chine, l’Iran ou la Russie et l’ancienne Union soviétique], sauf si une grande partie de la population perçoit une menace extérieure directe de très grande envergure. Un tel consensus existait de manière générale tout au long de la Seconde Guerre mondiale et même durant la guerre froide [et il existe maintenant en raison de la "guerre mondiale au terrorisme"] [10]. » La phrase suivante de Brzezinski explique pourquoi les populations s’opposent aux guerres ou les appuient : « [Le consensus] était enraciné, toutefois, il ne l’était pas seulement dans des valeurs démocratiques profondément partagées et que le public voyait menacées, mais aussi dans des affinités culturelles et ethniques avec les victimes, principalement européennes, de totalitarismes hostiles [11] ».

Au risque d’être redondant, il faut mentionner une fois de plus que les chrétiens et les Noirs sont ciblés précisément dans le but de briser ces affinités culturelles entre, d’une part, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, et le monde soi-disant « occidental », et, d’autre part l’Afrique subsaharienne.

Ethnocentrisme et idéologie : justifier les « guerres justes » d’aujourd’hui

Autrefois, les puissances coloniales de l’Europe de l’Ouest endoctrinaient leurs peuples. Leur objectif était d’acquérir un appui populaire pour les guerres de conquête. Pour ce faire, on prônait l’expansion et la promotion du christianisme et des valeurs chrétiennes avec le soutien des marchands armés et des armées coloniales.

Au même moment, on mettait de l’avant des idéologies racistes. Les peuples des pays colonisés étaient dépeints comme des « sous-humains », des inférieurs ou des personnes sans âmes. Finalement, on a utilisé l’argument de « l’épreuve de l’homme blanc », dont la mission consistait à civiliser les peuples du monde prétendument « non civilisés ». Ce cadre idéologique cohésif a été utilisé pour présenter le colonialisme comme une « cause juste ». Cette dernière a été employée à son tour pour conférer une légitimité aux « guerres justes », afin de conquérir et de « civiliser » des terres étrangères.

Aujourd’hui, les desseins impérialistes des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne n’ont pas changé. Ce qui a changé c’est le prétexte et la justification des guerres de conquête néocoloniales. Durant la période coloniale, les discours et les justifications en faveur de la guerre étaient acceptés par l’opinion publique dans les pays colonisateurs comme la France et la Grande-Bretagne. Aujourd’hui, les « guerres justes » et les « causes justes » sont menées sous les bannières des droits des femmes, des droits humains, de l’humanitarisme et de la démocratie.   par Mahdi Darius Nazemroaya-(Mondialisation.ca, Le 13 decembre 2011)

 

 

*Plus la crise se durcit, plus le secteur du luxe se porte bien !!

Jean J. Gabszewicz, professeur d’économie à l%u2019université de Louvain en Belgique, et auteur de «L%u2019économie des biens de luxe», analyse la situation du marché du luxe…

Comment le luxe (immobilier et mode essentiellement) est-il devenu une niche pour les riches en période de crise?

Le luxe a toujours été une niche pour les riches! La demande crée l’offre. Autrement dit, les riches des pays pauvres achètent à l’étranger, là où les riches peuvent acheter en nombre suffisant. De même, la visibilité des riches et de leurs comportements s%u2019est accrue pendant la crise. En effet, l%u2019opinion publique supporte de moins en moins les excès des riches quand les pauvres sont de plus en plus nombreux!

Ceci dit, on constate un accroissement des demandes somptuaires dans les hautes couches de revenus. Des entreprises comme LVMH avec Louis Vuitton sont en plein boom, paraît-il. Cela est probablement dû à la prise de conscience du fait que la richesse est volatile et qu’il vaut mieux en profiter tant qu’on en dispose. Aussi, la rémunération de l’argent est très faible aujourd’hui et, pour ceux qui en disposent, mieux vaut le consommer que le laisser dormir dans les coffres!

 Comment les marchands du luxe répondent-ils à cette forte demande?

 Comme je l’ai dit, la demande crée l’offre. L’investissement dans le luxe est le résultat de l’évolution de la demande: plus la demande est élevée, plus le business investira dans les produits de luxe: je reviens de Moscou et j’y ai vu les nouveaux riches dépenser plus que de raison.

Les marchands du luxe utilisent une stratégie évidente. En fixant les prix très haut, sans aucun rapport avec les coûts de fabrication, ils excluent la clientèle ayant des revenus modérés mais attirent la clientèle ayant des revenus élevés en leur conférant à eux seuls le droit d’acheter leurs produits. Ce faisant, ils renforcent le sentiment de «classe» des nouveaux riches, ce qui leur procure une satisfaction narcissique justifiant la dépense encourue.

 La crise est-elle le meilleur moment pour le développement du luxe?

Cette question mériterait une étude plus approfondie pour voir si les crises s’accompagnent toujours d%u2019un développement des industries du luxe. Sur le court terme, cela semble être en effet le cas. Peut-être en est-il ainsi parce que les revenus élevés sont les seuls à être encore capables de consommer, et leur consommation habituelle est centrée sur les produits de luxe. D’où le contraste avec la consommation des produits standards qui régresse en période de crise… En ce qui concerne l%u2019avenir du luxe, bien malin serait celui qui dans le contexte actuel pourrait faire de la conjoncture à propos d’une industrie si particulière! (20Minutes-22.12.2011.)

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*Algérie: Revalorisations des retraites entre 15 et 30%….à partir de janvier 2012

*cliquer ici: *Infos d’Algérie-4

 **L’année 2012 sera-t-elle meilleure pour la qualité de vie des Algériens?

2012 va être une année meilleure pour la qualité de vie des Algériens. Cet espace a décidé de dire ce qui va aller mieux. Pour déroger à une tradition critique qui pointe toujours ce qui va de travers.

L’indice des droits humains le plus parlant dans la tranche de revenus à laquelle appartient l’Algérie – les plus des 100 milliards de dollars de PIB – est l’accès populaire au temps de loisirs. Etre en bonne santé, disposer d’un minimum d’éducation et d’un revenu ouvre au divertissement actif. Les Algériens vont dépenser un peu plus en 2012, en sortie de week-end, en séjours de vacances, et en consommations culturelles.

Simple équation arithmétique, l’accroissement de leurs revenus à plus de 9000 dollars par tête /par an, et plus concrètement de 20% en moyenne chez les fonctionnaires, ne peut pas être totalement absorbé par le logement, le renouvellement du véhicule, l’habillement, ni par la caissière de la supérette. Le business du temps libre devrait en profiter. Les villes se préparent à cette évolution culturelle. Alger connaîtra un bond symbolique du point de vue de la mobilité citadine. Il sera possible en 2012, d’aller voir un film en trois D en lancement mondial à la salle multiplex – que madame Toumi aura autorisé dans l’intervalle – au centre commercial de Bab Ezzouar.

Sans avoir besoin de voiture si l’on part d’Alger-Centre. La station multimodale des Fusillés connecte le métro au tramway. 4 km en souterrain, 9 km le long de la baie. Haut de gamme. De même qu’Oran respirera avec le premier tronçon de son tramway et une nouvelle route de corniche à flanc de Murdjadjo pour aller à la plage. Sans perdre une heure dans la traversée de Mers El Kebir. Les périphéries et les centres des villes vont se réconcilier. Grâce au transport par câble à Constantine. Les citadins de la marge vont, en 2012, se réapproprier des espaces perdus. Et se mettre à la norme de ville.

Comme le font déjà les usagers algérois du métro. Que rien ne distingue de ceux de St Petersbourg ou d’Istanbul. Le long week-end à Hammamet en Tunisie deviendra concurrentiel après la livraison du tronçon Constantine-Tarf par les Japonais de Cojaal. Et pour les mêmes raisons, les Oranais pourraient goûter plus nombreux au délice des séjours de neige à Tikjda en 5 heures de voyage. Le marché du travail va élargir sa boucle locale. Grâce aux nouvelles rocades, autoroutes et voies rapides. Mais aussi au train. Les navettes bleues électrifiées ont déjà décloisonné les offres d’emploi autour d’Alger jusqu’à Thénia et El Affroun. En 2012, c’est l’interurbain qui prend un peu de vitesse. Et de confort.

En attendant les «turbos emplois» qui, avec le prochain train à grande vitesse, «switcheront» le même jour entre un bloc opératoire à Oran et un cours magistral à Alger, les deux villes ne seraient plus qu’à 2 heures l’une de l’autre. L’accès au temps de loisirs est une approche par le haut dans la qualité de la vie des citoyens. Il sera aidé par des astreintes plus légères. 2012 devrait être l’année du vrai début du paiement électronique. Entre le cabinet de Karim Djoudi, donneur d’ordres, l’ARPT – pour l’authentification de la signature automatique – et la Satim – pour la mise en œuvre, les bytes vont finir par circuler. Les batailles rangées sur le seuil des bureaux de poste, les files d’attente à la banque devraient disparaître.

La carte de paiement réduira les délais, comme les autoroutes, le métro, le tramway et le train. C’est le lot de 2012. Les fondamentaux aussi iront de pairs l’année prochaine. L’accès à l’eau, à l’énergie électrique et au gaz de ville, au logement, aux places pédagogiques à l’université, sera plus facile. Effet mécanique, sur les 13 barrages hydrauliques en cours de réalisation, deux entreront en activité et le développement du réseau d’adduction pour les derniers mis en service – Koudiat Acerdoun-Tichy-haf et Beni Haroun – amélioreront la desserte en eau potable et en irrigué.

Les 1100 MW additionnels de la seule centrale de Terga sur le littoral témouchentois, attendue à la mi-juin, avant les grandes chaleurs, devraient permettre à Sonelgaz de passer un été 2012 sans délestage. Moins de coupure d’eau et de courant électrique, plus de branchement à l’alimentation du gaz. Il restera pour les résidents, l’accès à internet. Il est difficile ici de maintenir le ton euphorique de cette «analyse» un peu atypique. Moussa Benhamadi vient de préciser dans Maghrebemergent.info que la bonne année pour l’accès du grand nombre à l’ADSL, grâce entre autres à MSAN, n’est pas 2012, mais 2013.

La 3G, qui doit introduire l’internet mobile, ne sera pas déployée avant la fin de la prochaine année, l’appel d’offres est reporté à juin 2012. Tant pis, les Algériens se contenteront de tous les autres progrès qui les attendent en 2012. Certains passages de ce texte ont pu faire penser à une fiction. D’autres à quelque chose de réel. Ou en voie de le devenir. Ce sera au lecteur de faire la part. La vie sera meilleure en Algérie qu’en Grèce en 2012. Et pas pour une petite minorité seulement. Bonne idée pour aborder l’année ? Les Algériens qui doivent renouveler leur carte nationale ou leur passeport en 2012 sont exclus de cette prospective heureuse. Bonne année quand même. (El Watan-26.12.2011.)

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*Ce qui changera pour les clients des banques en 2012

Les clients des banques découvriront un certain nombre de changements en 2012 concernant notamment l’adaptation automatique des montants fiscaux, le délai d’exécution des virements internationaux en euros et les informations aux investisseurs, rappelle vendredi Febelfin, la fédération du secteur financier belge.

Différents montants contenus dans le code des impôts sur les revenus seront indexés en fonction de l’inflation. Sont notamment concernés les dépôts d’épargne réglementés, l’épargne-pension et les avantages fiscaux liés à la conclusion d’un crédit hypothécaire. Les montants définitifs ne seront connus que début 2012. On peut néanmoins s’attendre à une légère augmentation compte tenu de l’inflation des derniers mois, explique Febelfin.

Par ailleurs, dès le 1er janvier prochain, les banques exécuteront plus rapidement les virements internationaux en euros. Le délai d’exécution sera ramené de 3 à 1 jour bancaire ouvrable. Pour les virements papier, il faudra toutefois encore compter un jour bancaire ouvrable supplémentaire.

Dès le 1er juillet 2012, l’utilisation du document KII (Key Investor Information) sera obligatoire. Dès cette date, ce document contenant les « informations essentielles pour l’investisseur » devra être remis au consommateur avant qu’il n’acquière éventuellement un fonds de placement. Ce document de deux pages est un résumé rédigé par le gestionnaire du fonds de placement, souligne Febelfin.

Enfin, la nouvelle loi relative au secret bancaire d’avril 2011 confère à la Banque Nationale de Belgique un rôle majeur. Cette dernière fera en effet fonction de « point de contact central » en cas de demande de données bancaires par le fisc belge. Un projet d’arrêté royal précisant les modalités et les conditions de mise en oeuvre concrète de ce « point de contact central » est actuellement en cours d’élaboration. L’entrée en vigueur de ce texte sera liée à l’approbation, puis à la publication de l’arrêté royal, annonce encore Febelfin. (belga-23.12.2011.)

 ***Accro à la mode et au Vélib..

 les créateurs s’occupent de votre cas. Casque léopard, lampes ludiques, tout est fait pour être à la fois en sécurité… et stylé.

Avec plus de 700 km de pistes cyclables dans la capitale, il n'est pas étonnant de voir de plus en plus de citadins ressortir leurs bicyclettes ou pédaler au quotidien grâce aux Vélib. Pour autant les casques ne sont pas légion. La raison ? L'accessoire n'est pas obligatoire, mais recommandé. Si les adultes ou les ados n'en sont pas friands, pourtant il ne viendrait pas à l'idée des parents, d'apprendre à leurs petits à faire du vélo sans cette protection.

Avec plus de 700 km de pistes cyclables dans Paris la capitale, il n’est pas étonnant de voir de plus en plus de citadins ressortir leurs bicyclettes ou pédaler au quotidien grâce aux Vélib. Pour autant les casques ne sont pas légion. La raison ? L’accessoire n’est pas obligatoire, mais recommandé. Si les adultes ou les ados n’en sont pas friands, pourtant il ne viendrait pas à l’idée des parents, d’apprendre à leurs petits à faire du vélo sans cette protection.(Metro-

 ****Pétrole: le baril à plus de 150 dollars en 2012 ?

En 2011, l’évolution du prix du brent a été relativement faible, entre 105 et 125 dollars…

La demande de pétrole en 2012 est destinée à demeurer robuste. Selon la dernière projection datant de la mi-décembre de l’Agence internationale de l’énergie, la consommation pétrolière l’année prochaine devrait s’établir à 90,3 millions de barils par jour. Ceci représente une augmentation de1 ,3 million de barils par jour. Si ceci peut paraître un peu optimiste au regard des graves difficultés des pays de la zone euro, pour autant, il est quasiment certain que nous n’observerons pas en 2012 une correction de la demande analogue à celle qui a prévalu en 2008-2009 atteste Francis Perrin, directeur de la rédaction du magazine Pétrole et Gaz arabes. «2008 et 2009 avaient été deux années exceptionnelles. En 2012, la part des pays non OCDE dans la demande pétrolière mondiale sera d’environ 50%, ce qui est historique. C’est un tournant majeur qui implique que, même si la demande n’augmentait plus du tout dans les pays de l’OCDE, ce qui est possible, la demande mondiale suivrait une ligne ascendante, sous l’impulsion des pays non-OCDE du fait de leur dynamique économique».(20Minutes-26.12.2011.)

 

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*Christine Lagarde: L’économie mondiale est en danger

La patronne du FMI demande aux européens de parler d’une seule voix…

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, le 14 juin à Paris.

L’économie mondiale est dans une «situation dangereuse» et les dirigeants européens doivent accélérer la mise en oeuvre des mesures décidées notamment lors du sommet de Bruxelles, déclare Christine Lagarde.

 Dans un entretien au Journal du dimanche, la directrice générale du Fonds monétaire international fait le constat que les discussions entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et leurs homologues n’ont pas encore stoppé la crise, tout en se gardant de prononcer des noms.

 «Le sommet du 9 décembre 2011 n’était pas assez détaillé sur les aspects financiers et trop compliqué sur les principes fondamentaux», dit-elle. Les chefs d’Etat et de gouvernement européens avaient alors prévu un changement des traités de l’Union pour renforcer l’intégration budgétaire et engager chaque pays à respecter les règles.

 «Il y a eu des progrès considérables en Europe mais ils sont graduels et mal compris. Il faut accélérer la mise en oeuvre des mesures», insiste Christine Lagarde. Il serait utile, selon elle, que les Européens «parlent d’une seule voix et annoncent un calendrier simple et détaillé». La directrice générale du FMI estime que «l’économie mondiale est dans une situation dangereuse (…) à un tournant très dangereux.» Elle note que les Etats-Unis, le principal acteur de l’économie mondiale, sont touchée et que les pays émergents, moteurs des années 2000, sont grippés. Christine Lagarde évoque la Chine, le Brésil et la Russie où «les prévisions de croissance sont revues à la baisse».

Le FMI, qui doit livrer fin janvier ses prévisions économiques mondiales, tablait jusqu’ici sur une croissance de 4%. Mais la directrice générale du FMI a déjà prévenu que ce chiffre serait revu à la baisse. (Reuters-25.12.2011.)

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*Les Français, champions du pessimisme

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Les Français font partie des habitants du globe qui voient le plus la vie en noir. Selon une étude publiée par Gallup International, la France figure à la première place du classement des pays les plus pessimistes.Les Français sont pessimistes. Leur « solde optimisme-pessimisme » est de -79. A titre de comparaison, le Nigeria, qui est considéré comme le pays dont les habitants sont les plus optimistes, a un score de +80, relate L’Essentiel.

Selon l’étude, le pessimisme concerne majoritairement un certain « désespoir économique ». Les gens ont peur pour leur avenir et craignent de ne plus pouvoir s’en sortir financièrement.

Dans le top 10 des pays les plus pessimistes, on retrouve donc la France en première position, suivie directement par l’Irlande et l’Autriche. Pas de quoi montrer du doigt nos voisins européens: la Belgique se classe en quatrième position.
L’étude révèle également que les dix premières places du classement sont occupées par neuf pays européens. La dixième place est elle attribuée à Hong Kong.
C’est l’Afrique qui est considérée comme le continent hébergeant les pays les plus optimistes. (mlb-26.12.2011.)

 

**Espagne: Le salaire minimum gelé en 2012

Le nouveau gouvernement espagnol, dirigé par le conservateur Mariano Rajoy, compte geler le salaire minimum à 641 euros en 2012, a déclaré mercredi à Reuters une source syndicale.

Sollicités par Reuters, des responsables gouvernementaux ont refusé de commenter ces informations. Selon la source, cette décision devrait être officialisée à l’issue d’un conseil des ministre prévu vendredi. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une course aux économies lancée par Madrid, le pays étant en proie à un endettement massif et à la défiance des investisseurs.

La nouvelle ministre du Travail Fatima Banez a rencontré mercredi les dirigeants des deux principales organisations syndicales du pays, Comisiones Obreras (CCOO) et l’Union General de Trabajadores (UGT), pour évoquer les coupes budgétaires et les détails de la réforme du marché du travail que le Partido Popular (PP) au pouvoir entend mettre en oeuvre l’année prochaine. (20Minutes avec Reuters-28.12.2011.)

 

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26 réponses à “L’année 2012”

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