Gara Djebilet,l’eldorado aux richesses inépuisables

**De fabuleuses richesses en minerai de fer et autres non encore exploitées

Gara Djebilet. «Sateh El Kamar», surface de la Lune.

C’est le nom que donnent les Tindoufis à ce bout de terre aux reliefs lunaires perdu à plus de 130 km au sud-est du bassin de Tindouf, le plus occidental en territoire algérien. Gara Djebilet — avec Mechri Abdelaziz, gisement moins connu,  situé à 250 km à l’est —,  est «la» mine à ciel ouvert dont le mythe associé à l’eldorado aux richesses inépuisables a bercé des générations d’Algériens.

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Cent cinquante kilomètres d’étendue rocailleuse, de la frontière mauritanienne à l’ouest jusqu’aux premiers cordons dunaires de Erg Iguidi à l’est, essaimée de ce minerai magnétique, de teinte foncée noir bleuté, noir brun ou noir rougeâtre, que lui confère la présence en abondance de la magnétite, le minerai de fer à l’état naturel. Paysage à vous couper le signal. Le survol de la région est d’ailleurs interdit à l’aviation, car au-dessus de ce mégachamp magnétique, les boussoles et appareils électroniques s’affolent. Un eldorado à deux heures et demie de route de Tindouf. A quelques check-points de l’armée algérienne (et du Polisario) qui, dès  l’entrée de Rabouni (ex-Hassi Robinet), le premier des camps de réfugiés sahraouis et  le siège des institution de la RASD barrent la route, l’extension de la RN50 menant vers Adrar et sa nouvelle province gazière et vers la Mauritanie par la route de Choum, ndlr.

Mercredi 16 janvier 2013. Gara-Ouest. Une des trois lentilles composant le gisement ferrugineux de Gara Djebilet, localisée à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Mauritanie. «On roule sur de l’or et nous n’y prêtons même plus attention», lance, impressionné, le géologue Amar Chikar, directeur de l’énergie et des mines de Tindouf. De l’autre côté de la frontière, le 13e producteur de fer au monde, la Mauritanie qui en tire 94,9 % de ses revenus.

Plantée au beau milieu ce no man’s land,  en cette zone d’aridité extrême — moins de 50 mm d’eau de pluie/an — une usine de concassage résiste merveilleusement bien aux éléments. L’assise en béton armé et l’armature métallique gardent la couleur de l’écoulement premier,  mis à part quelques plaques en zinc sans doute emportées par les vents d’ouest, le bâtiment paraît intact. Aussi intactes que le sont, à l’intérieur, les mastodontes installations de la Société française de matériels électromagnétiques (Serem). Quelques modules sont vandalisés et des câbles électriques pendent çà et là.  Du minerai concassé traîne sur le tapis roulant, témoin d’un arrêt brutal de l’exploitation (expérimentale) qu’a connu le site.  La carcasse d’un vieux dumper gît sur le sol, à quelques dizaines de mètres des puits d’extraction du minerai et de la bâche à fuel. Au loin, en haut de la lentille, au-dessus de ce trésor en jachère, somnole un poste de gardes-frontière alimenté à l’énergie solaire.

Planète noire, minerai acide

Le drapeau national flotte au-dessus du mégagisement, le troisième au monde, et dont le contrôle a été hier au cœur de la stratégie coloniale dans l’Ouest-Sahara, à l’origine d’une guerre fratricide algéro-marocaine, et qui aujourd’hui suscite les convoitises de blocs mondialistes et multinationales (ArcelorMittal steel, indo-européen, Vale, Brésil, Rio Tinto et BHP-Billiton, Australie et anglo- americain, Afrique du Sud).

Sur ces Gara (collinette, en parler hassania) de fer, capricieuses et indestructibles, s’est fracassé un demi-siècle d’études protéiformes et kilométriques, de tests et tentatives de mise en valeur et développement du gisement. L’indécision politique, l’environnement sécuritaire et géopolitiques, instable et hostile, l’éloignement du site de la côte nord — port de Ghazaout, le plus proche, est à 1500 km, hypothéquant lourdement la rentabilité d’un aussi important investissement alors que le marché mondial de l’acier est en crise et les cours mondiaux du fer sont en chute libre —, autant d’éléments pénalisants qui s’ajoutent aux défis technologiques qu’exige l’enrichissement du minerai. 

Un minerai acide contenant des teneurs en oxyde de silicium (quartz) relativement élevées, d’oxyde d’aluminium ( alumine) entre 4 à 5%,  de phosphore (0.8%) et d’arsenic (0.03%). Le traitement métallurgique par haut fourneau, des essais menés par Sider dans les années 1980 pour le compte de l’ex- Sonarem (Société nationale de recherche et d’exploitation minière devenue ORGM, Office national de recherche géologique et minière), s’est avéré non concluant. Il a relevé une faible productivité et une consommation boulimique de coke. Pour faire fondre une tonne de minerai, il faudrait 0,8 à une tonne de charbon (coke). D’autres procédés d’enrichissement (en laboratoire) ont été mis en œuvre. Avec succès. Comme ces tests qui ont montré que le minerai de fer se prête «assez bien» au procédé de la réduction directe par le gaz naturel et que la fusion de l’éponge de fer est possible aussi bien au four électrique à arc qu’au four électrique à résistance de laitier. Toutefois, l’incertitude quant à l’enrichissement du minerai demeure tant que les essais sem-industriels envisagés n’ont pas encore été conduits.

Les projets morts-nés

Soixante ans après la découverte du gisement, les «Projet(s) Gara Djebilet» se suivent et ne se réalisent pas ! Depuis les premières études (Bureau de recherche minière en Algérie, 1953, Bureau d’investissement en Afrique, 1959, Service d’études et recherches minières 1961) jusqu’aux premières tentatives de développement à titre expérimental du site avec l’entrée en scène de la Sonarem — après la nationalisation des mines en 1966 — dont l’effort d’expérimentation a été stoppé net en 1975  suite à la guerre au Sahara occidental), les multiples projets de mise en valeur et développement demeurent otage entre autres de leur «faisabilité».

Sonatrach, propriétaire du gisement

Les avis d’appel internationaux à manifestation d’intérêt lancés par Sonatrach, détenteur depuis 2009 du titre minier (adjudication, exploration) n’ont pas connu le succès escompté. La valse de délégations de grands groupes miniers  étrangers sur site n’achoppe d’aucune suite.   Resté au stade de la «préfaisabilité», le dernier «projet intégré de Gara Djebilet», mis sur pied en 2005, du temps de Chakib Khelil, alors ministre de l’Energie et des Mines, prévoyait aussi bien l’exploitation proprement dite jusqu’à la production du fer.
Ce projet intégrait l’extraction du minerai de fer avec option pour son enrichissement sur place, son transport par voie ferroviaire (projet de chemin de fer reliant Tindouf à Béchar) vers le nord du pays, une usine sidérurgique proche d’un port en cas d’exportation d’une partie du produit et la construction d’une cité minière près du site appelé à accueillir une importante main-d’œuvre. A la lisière de l’usine de concassage, un convoi de porte-chars et véhicules 4×4 se dirige en cahotant vers la frontière. Les engins de travaux publics appartiennent à l’ex-député Mohamed Salemi et à sa florissante entreprise de BTP qui réalise des tronçons de la nouvelle route, longeant sur 1000 kilomètres les frontières avec la Mauritanie et le Mali jusqu’à Bordj Badji Mokhtar, une route dédiée exclusivement à l’usage militaire.

Tindouf… cherche désespérément train minéralier

salemi ne croit pas aux justifications avancées par les officiels : les projets mort-nés de Gara Djebilet ne seraient pas une fatalité. «Tout est question de volonté politique»,  assène-t-il. «La population de Tindouf fonde, selon lui, d’immenses espoirs sur le développement du site, mais elle ne comprend pas pourquoi le gisement n’est toujours pas exploité alors que les Français l’ont fait il y’a plus de 50 ans.»

Ni les conflits du Sahara occidental, encore moins le prix prohibitif du transport, ne tiennent la route. «La question du Polisario n’est pas un facteur de blocage. Nous pouvons aussi bien évacuer le minerai par l’Atlantique via la Mauritanie que l’acheminer vers le Nord, si on se résout enfin à réaliser cette voie ferrée (Tindouf-Béchar) dont est tributaire tout le développement. Car, cela fait des décennies qu’on revendique une liaison ferroviaire. Et à l’heure où je vous parle, celle-ci est toujours au stade de  l’étude.» Le train minéralier dont s’est dotée la Mauritanie depuis des décennies, le train le plus long, 200 wagon, et le plus lent aussi au monde, passe par la région de Choum au NE de la Mauritanie où il y a des mines à ciel ouvert 
Village Gara Djebilet (Gara- Ouest). A peine une dizaine de kilomètres séparent Gara-Ouest du village de Gara Djebilet, situé à l’intérieur des terres.  Deux postes de GGF et gendarmerie, un bureau de poste, une école (à l’abandon), un radar de télédiffusion et une citerne d’eau rongée par la rouille…  constituent l’essentiel de ce village solaire (depuis 2000), agonisant à petit feu, petite lumière.

Village minier : l’Exodus 

A la vue du directeur de l’énergie et des mines (DEM), les gendarmes égrainent un chapelet de requêtes. Le défaut d’entretien des batteries de la minicentrale solaire, inchangées depuis 13 ans, replonge, chaque nuit, le village dans l’âge de pierre. Seulement douze heures d’autonomie d’électricité/jour. «Dès que vous mettez en marche le téléviseur, le disjoncteur saute. Quant au climatiseur, on n’en parle même pas», se plaint un gendarme. L’été, les baraquements en tôle ondulée,  ayant servi de camp aux légionnaires français assurant la protection des techniciens et ouvriers chargés d’explorer le gisement, se transforment en antichambre de l’enfer. L’embryon du village minier s’est vidé pratiquement de toute sa population. En contrebas du camp de base, des maisons en pierre et à porte basse respirent le vide alentour. Deux familles s’y fixent encore avec leurs maigres troupeaux de chèvres. Le vieux Reguibi, Bahdja Salem, coqueluche du camp, fait presque partie du décor.

Ses enfants sont en ville et lui, le pasteur nomade, dont la dorsale Reguibat — saturée de minerais — au sud, porte le nom de sa tribu, dit n’être jamais tenté par le «confort» futile des agglomérations urbaines. «Moi, je ne bougerais pas d’ici», a-t-il décidé. Bahdja raconte, avec une nostalgie non dissimulée, la belle époque de la Sonarem. Il était guide et chauffeur pendant 18 années,  a vu les bébés grandir, les semi-remorques transporter «le meilleur fer au monde», dans des fûts, jusqu’à 70 t de minerai par jour, acheminés à El Hadjar.  «Avant que tout ne bascule en 1975 ou 1977, je ne sais plus.» «El youm, denia khaouia, el hala tsserfet (Aujourd’hui, l’espace est dépeuplé et la situation est tendue) comme ça», indique-t-il  en crispant le poing. Cours de géopolitique sur les sables mouvants de Tindouf : «Houn (ici) Tindouf, poursuit-il, houn El Marouk, Sahra El Gharbia, houn Mauritania, El Mali. L’bled Ketrou fiha Leggouar (Les puissances étrangères débarquent).» La canne du vieux Reguibi, tordue comme l’est sa colonne vertébrale, pliant sous le poids des ans, trace sous le regard interrogateur des gendarmes, les frontières de ce qui nous entoure et nous attend.

clés :

3,5 milliards de tonnes de fer

Le potentiel géologique se trouve au sud-ouest du pays. Il s’agit des gisements de Mecheri Abdelaziz et de Gara Djebilet.

1,7 milliard de tonnes

Les réserves exploitables de Gara Djebilet sont de 1,7 milliard de tonnes à 57 % de fer, localisées dans deux lentilles importantes.

52,45%

Les réserves de Mechri Abdelaziz sont de l’ordre de 700 millions de tonnes de minerai pour une teneur moyenne de 52,45% de fer. La teneur en fer du minerai est au-dessous de la moyenne mondiale, qui est de 63-64%.

70 millions de tonnes

Le potentiel au nord du pays est évalué à 70 millions de tonnes réparties entre les gisements de Ouenza, Boukhadra et Djebel Hanini, Sétif.

2.600 milliards de dollars. C’est la valeur financière des gisements de l’Algérie selon Africommodities LTD, bureau d’ingénieurs-conseils.

*El Watan-17.02.2013.

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il y a 400 millions d’années s’est formé Gara Djebilet

Du fer… à l’âge des poissons

Des fossiles d’animaux marins, de végétaux plein les parages de ce qui a été autrefois une mer peu profonde.

Zaini Abdelwahab en ramasse à tout bout de champ autour de lui et de l’usine de concassage à Gara-Ouest. Dans la zone humide de Tafagoumet au nord de Tindouf ou à Oum Laâksa, à 60 km (de Tindouf), les mêmes matériaux fossiles permettent ainsi de dater la formation de Gara Djebilet. Ingénieur en géologie, diplômé de l’université d’Oran, Zaini, également chef du service des mines à la direction de l’énergie et des mines et vice-président de la commune de Tindouf, consacrera son mémoire de fin d’étude au gisement de Gara Djebilet (GD), qu’il a doctement intitulé «Evolution sédimentaire des terrains dévoniens (inférieur et moyen) du sous-bassin de Djebilet».

Deux milliards de tonnes de ressources en minerai de fer oolithique reposent au niveau de la partie sommitale de cette formation dévonienne,  au-dessus d’une épaisse série argilo-gréseuse aussi vieille que le monde.  Mais d’où vient ce fer ? Comment et quand ce gisement s’est-il formé ? Tout le bassin de Tindouf auquel appartient GD est l’aboutissement d’une «histoire tectonique, explique le géologue, et dont les premières manifestations remontent au précambrien (époque première de l’histoire de la Terre qui débute à la formation du globe il y a 4,55 milliards d’années pour s’achever il y a 540 millions d’années, ndlr) et les orogenèses, terme désignant les mécanismes de formation des montagnes, de cette partie du Sahara sont les effets directs des collisions intercontinentales qui ont affecté les plaques africaine et nord-américaine».

«Le gisement de fer de Gara Djebilet est situé dans des formations de couverture gisant sur un socle riche en quartzites ferrugineux» , indique le géologue. «On peut donc imaginer que ce socle précambrien, si riche en fer, puisse être considéré comme étant la source principale du fer.»  Les sédiments rencontrés à GD sont d’âge dévonien inférieur, indique Zaini. L’âge dévonien, appelé aussi «âge des poissons», correspond à un tournant majeur de l’évolution de la vie et à la conquête du monde continental. Il y a 400 millions d’années  ! «Sur le plan paléogéographique, souligne le minier,  pendant le dévonien inférieur, à l’est du bassin de Tindouf, s’étend une mer très peu profonde, bordant des môles cristallins émergés, des conditions qui favorisent l’installation d’un épandage détritique de type delta programmable du sud vers le nord.»                 

Brèves… :   60 ans d’études

Depuis la découverte de ces gisements, de nombreux travaux de recherche et d’études ont été effectués par le BRMA (Bureau de recherche minière algérien en 1953), par le BIA (Bureau d’investissement en Afrique en 1959) et enfin le SERMI (Service d’études et de recherches minières en 1961). 
Après l’indépendance, plusieurs études ont été dirigées par la Sonarem avec des partenaires étrangers dont Lkab- Suède, Irsid- France, Tempo & Kaiser Engenering – USA, INSC – Japon et Klockner – RFA.

Carajas (Brésil) plus grande mine de fer dans le monde

Sa production, qui a débuté en 1986, est de 96,5 millions de t de minerai en 2008. Les réserves sont de 5,1 milliards de tonnes de minerai à 66,7 % de fer. La construction de la voie ferrée sur 882 km (de l’Amazonie jusqu’au port de São-Luis) a compté pour 56% des investissements, l’infrastructure minière pour 20%, l’ensemble portuaire pour 14%. La mine emploie  4 000 personnes.

78 ans de réserves mondiales

Au rythme d’exploitation actuel, on estime qu’il reste 78 ans de réserves mondiales de minerai de fer.

Brésil, Australie, géants en fer

La production chinoise s´établissait à 234 millions de tonnes en 2009. La Chine était jusqu´à récemment le plus grand producteur mondial de minerai de fer mais elle occupe aujourd´hui la quatrième place, après l´Australie (394 millions de tonnes), le Brésil (300 millions de tonnes) et l´Inde (257 millions de tonnes).

*El Watan-17.02.2013.

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*Négociations algéro-chinoises pour l’exploitation du gisement minier de Gara Djebilet

*Projet de réalisation d’une voie ferrée entre Gara Djebilet et Abadla, sur une distance de 950 km

Des négociations algéro-chinoises ont été lancées en vue de constituer un consortium qui sera chargé de l’exploitation du gisement minier de Gara Djebilet (Tindouf), a déclaré le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb.
«Nous discutons actuellement avec des partenaires chinois pour la mise en place d’un consortium qui regroupera, en plus de la partie algérienne, un technologue métallurgique et un spécialiste du transport ferroviaire chinois pour le lancement de l’exploitation des gisements de Gara Djebilet», a expliqué le ministre à l’issue d’une rencontre, tenue hier, à Alger, avec le P-DG de la compagnie China Civil Engineering Construction Corporation (Ccecc), Yuan Li, avec qui sont menées les négociations.
Selon M. Bouchouareb, c’est la première fois que le projet de Gara Djebilet est abordé d’une manière «très concrète», car après la phase de la faisabilité économique et des études techniques de ce site minier, le ministère de l’Industrie et des Mines prépare le lancement de la phase pilote pour le début de l’exploitation de ce gisement.
«Après la phase d’étude qui nous a permis de trouver la bonne méthode pour diminuer la teneur en phosphore, nous sommes en train de lancer la phase pilote qui va traduire sur le terrain les résultats de l’étude effectuée et aller concrètement à la réalisation de ce projet», a-t-il ajouté.
L’autre aspect en discussion avec la Ccecc est la réalisation d’installations industrielles pour la fabrication d’équipements relevant de la filière ferroviaire tels les équipements de signalisation, de communication et les pièces de rechange, et ce, en partenariat avec des sociétés algériennes comme la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Ferrovial et Infrarail.
Pour sa part, le ministre des Transports, Boudjema Talai, a indiqué, suite à sa rencontre avec M.Li, que les deux parties avaient discuté du projet de réalisation d’une ligne ferroviaire devant relier le site de Gara Djebilet à Abadla (Béchar). «Dans la perspective de l’exploitation des ressources minières que renferme le site de Gara Djebilet, nous avons discuté avec nos partenaires chinois du projet de réalisation d’une voie ferrée entre Gara Djebilet et Abadla, sur une distance de 950 km», a-t-il affirmé. Selon le ministre, cette ligne ferroviaire devra assurer le transport, via la wilaya de Béchar, des minerais de fer extraits de Gara Djebilet vers un port minier avant leur acheminement vers les complexes sidérurgiques d’Oran, de Jijel et d’Annaba, à des fins de transformation industrielle.
Dotée d’un capital d’un milliard de dinars, la Société nationale du fer et de l’acier (Feraal), créée en 2014 pour exploiter le gisement de Gara Djebilet, table sur une production de 10 à 12 millions de tonnes en 2025, rappelle-t-on. Cette société est le fruit d’un partenariat entre Sonatrach, les groupes Gica (ciment), Manadjim El Djazaïr (Manal) et Sider. M.Bouchouareb avait indiqué récemment que le gisement de Gara Djebilet constituait «une priorité» du gouvernement du fait qu’il s’agit d’un projet structurant en termes de création d’emplois, de sécurisation des approvisionnements internes et des possibilités d’exploitation.
L’étude effectuée par un bureau d’études international a permis non seulement de mieux connaître le potentiel de ce gisement, ses capacités de production en fer et le coût de son exploitation, mais aussi d’adopter la méthode adéquate pour traiter ce minerai en réduisant le taux de phosphore contenu dans le fer brut pour le ramener à 0,3% contre 0,8% actuellement, alors que la quantité de fer brut est estimée à 63%.* Lundi 29 Fevrier 2016 / l’expression

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richesses-minieres

Des richesses minières aussi variées que nombreuses

N. B.// 02 JUILLET 2018 

Quand on évoque la transition énergétique, on a tendance à ne parler que de quelques ressources dont le fossile, le schiste et les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien.

Le sous-sol regorge de richesses dont les noms échappent au commun des mortels et l’Algérie compte des gisements à faire pâlir de jalousie les plus riches. Nacereddine Kazitani, géologue et spécialiste du secteur, a énuméré hier toutes les ressources minières dont dispose l’Algérie et dont le schiste n’est en fait qu’une infime partie et qui peut être facilement abandonné pour développer d’autres possibilités d’enrichissement et de développement de l’économie nationale.

«Les matériaux ou métaux de la transition énergétique sont nombreux et il faut savoir les exploiter», affirme l’invité de l’Observatoire citoyen algérien. Il cite bien entendu l’énergie solaire qui est connue de tous et estime que l’Algérie peut exploiter ce capital dans chaque coin du pays, même si le point le plus irradié du territoire est Djanet. Quant à l’énergie éolienne, elle est de moindre intensité, mais il existe des zones plus venteuses que d’autres, notamment au sud-ouest du pays, une partie du M’zab et un endroit dans le plateau ouest.

Nous disposons aussi de gisements importants de titane et d’OTEC et aussi de dihydrogène. Hamam Maskhoutine est la zone la plus chaude de la planète après les geysers islandais. Il existe aussi du thorium, dont 10 kg représentent 12 500 000 litres de pétrole. La tendance mondiale se dirige vers le développement de la fusion thermonucléaire qui est l’énergie la plus propre, dira M. Kazitani.

De même pour les terres rares dont nous avons un important gisement dans la région proche de l’Aïr, soit près de 60%. L’Algérie compte aussi de grands gisements de cuivre, un matériau très utilisé dans les véhicules électriques. Le manganèse et l’arsenic sont des dotations naturelles qu’on retrouve dans la région de Djebel Guettara. Le manganèse étant un matériau utilisé dans l’industrie de l’acier.

Le potentiel des roches mères situées dans le Sahara algérien n’est pas fait que de schiste. Ce dernier ne représente que 0,4% du mix total du contenu de ces roches. Ces dernières renferment outre le soufre et le fer, du nickel, de l’uranium, de l’anadium et du zinc. L’uranium à lui tout seul est de l’ordre de 16 500 tonnes. Le lithium et le vanadium existent aussi.

Il existe aussi des quantités faramineuses d’or dont on n’exploite que 10 PPM alors que les gisements recèlent 500 PPM, notamment au Hoggar central. L’Algérie est troisième au monde en termes de gisements d’étain et de tungstène et aucun de ces gisements n’est exploité. Nous importons du baryte pour le forage alors que nous disposons de gisements «incommensurables» de baryum et de strontium non exploités, en allant de Sidi Bel Abbès jusqu’à Guelma.

C’est là une liste non exhaustive des ressources minières dont nous disposons et qui méritent d’être bien exploités. «La loi minière de 2014 est inapplicable car le décret d’application n’est pas encore sorti et on se demande pourquoi. Il existe une aberration dans la loi qui interdit à tout Algérien ou toute start-up algérienne d’accéder au domaine minier, ce qui est aberrant» indique M. Kazitani.

«Le schiste est la solution de facilité qu’on nous propose, il existe des alternatives contrairement à ce qu’on nous dit», estime M. Ghries, ancien de Sonatrach et membre de l’OCA. Pour Ali Bennouari, «l’approche pétrolière de développement du pays a fait beaucoup de mal, le problème a été dans l’appropriation de la rente par un régime prédateur. Nous craignons aussi que les richesses du renouvelables soient exploitées par ces mêmes prédateurs et les multinationales».* el watan / lundi 02 juillet 2018

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15 réponses à “Gara Djebilet,l’eldorado aux richesses inépuisables”

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    6

  12. 31 01 2017
    Chami (19:29:55) :

    J’ai travaille sur gara djebilet ,avec a la cle une these de doctora d’ETat soutenue a l’Inpl de nancy france.je detient toutes les informations pour l’eventuelle utilisation de ce minerai qui est penalise par la teneur en phosphore de 0,8% et apres traitement ne peut etre en dessous de 0,4% .et je suis pres pour toutes collaborations.

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